Depuis 1986, l’unité locale de la Croix-Rouge française d’Agde joue un rôle crucial pour venir en aide aux personnes en difficulté.
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00:00Christian Milan, vous êtes président de l'unité locale de la Croix-Rouge française à Agde.
00:05Quand et comment est née l'unité d'Agde ?
00:10Le détachement local de la Croix-Rouge française sur Agde est né en 1986, en décembre,
00:15lors de la vague de froid de 1986.
00:19Sa première mission, c'était une ouverture vers les personnes qui étaient dans la rue à ce moment-là,
00:27pour les accueillir dans des endroits plus tempérés que le froid de l'hiver.
00:33Et là, entre autres, quelles sont les principales missions et activités menées par la Croix-Rouge à Agde ?
00:43À vrai dire, toutes les structures Croix-Rouge déploient un socle commun d'activités,
00:48qui sont des missions d'action sociale, des missions d'urgence et de secourisme et des missions de formation.
00:56De notre côté, nous, côté action sociale, on va favoriser l'accès aux textiles via nos différentes boutiques.
01:03On va également accueillir les personnes qui le nécessitent dans notre point d'accueil et d'hygiène,
01:08pour prendre un petit déjeuner, pour prendre une douche, laver le linge et prendre un rendez-vous chez le coiffeur.
01:16Après, on va également avoir une activité d'apprentissage des savoirs de base,
01:22pour permettre aux personnes d'acquérir la connaissance de la langue française.
01:26Et du coup, comme la plupart des structures Croix-Rouge françaises,
01:29nous avons également une équipe de secouristes et du matériel de premier secours,
01:32pour assurer des dispositifs prévisionnels de secours et répondre aux missions de secours publics.
01:37Ce qui est très important dans une démarche d'accompagnement de personnes bénéficiaires,
01:42et notamment à la Croix-Rouge française, c'est le fait de ne pas ni infantiliser
01:48et de pouvoir relever les bénéficiaires que nous rencontrons.
01:52L'objectif, et je pense le plus grand bonheur de nos bénévoles,
01:56c'est de voir des gens que l'on prend en charge quitter le circuit, parce qu'ils n'ont plus besoin de nous.
02:04Et du coup, ça passe par une réintégration aux petits principes de la vie,
02:10aller chez le coiffeur par exemple, en étant.
02:12Et donc, cette action a été faite dans le cadre du pilier du socle commun relevé,
02:18parce qu'il permet aux personnes bénéficiaires de surpasser la honte de bénéficier de nos services,
02:25et de pouvoir bénéficier de ce soin personnel gratuitement.
02:31On a une population d'habitués, et aussi une population de personnes de passage,
02:35qui viennent se présenter directement à nos services,
02:39donc il n'y a pas d'inscription, il n'y a pas de justificatif à fournir, il n'y a pas d'identité à fournir,
02:45pour prendre une douche, laver le linge, sécher le linge, passer par le coiffeur,
02:51prendre un petit déjeuner chaud,
02:53et passer un moment de convivialité avec les autres bénéficiaires et les animateurs bénévoles de notre point hygiène,
03:01pour permettre de casser cette routine de la rue, ou cette routine de la précarité.