La contrebande de tabac ne cesse d’augmenter. Une étude menée par EY paraît ce dimanche et établit que l’année dernière, 38% de la consommation de tabac provenait désormais du marché parallèle. Ce qui engendre un manque à gagner important pour les buralistes et pour l’Etat. Et, selon Philippe Alauze, président de la confédération des buralistes d’Île-de-France, «nos chiffres d’affaires sont en baisse perpétuelle».
Category
🗞
NewsTranscription
00:00C'est énorme sur un produit illégal, nous sommes nous les buralistes en première
00:05ligne par évidence puisque nous sommes les préposés de l'administration qui
00:09avons le monopole du commerce du tabac en France et 38% pourrait comprendre que
00:15c'est une bascule absolument inadmissible sur ce produit. On peut
00:20retrouver des difficultés pour tous les français et j'ai fait un petit parallèle
00:24par rapport au sujet précédent, il faut savoir que le marché du tabac c'est un
00:29marché qui est trois fois plus grand en nombre de consommateurs que les
00:33stupéfiants donc attention à tout ça. On a un cadre légal qui s'appelle les
00:38buralistes qui permettent justement de pouvoir cadrer ce produit d'état et là
00:43les 38% que vous annoncez aujourd'hui est tout à fait inadmissible pour ces
00:46commerçants. On est dans cette situation, en tout cas nous en Ile-de-France
00:52à retrouver maintenant une normalité à ce que le tabac soit vendu dans la rue
00:57comme vous le disiez très bien, il y a plusieurs axes d'achat de tabac en
01:04France, il y a le produit légal et ensuite vous avez l'axe sur les vendeurs à la
01:07sauvette et vous avez aussi des commerçants peu scrupuleux qui se mettent
01:11aussi sur ce marché. Vous avez également les réseaux sociaux qui font que
01:17tout ça en arrive maintenant à un monopole d'un produit qui normalement est
01:23légal, avoir une très grande approche à retrouver ce produit sous presque un
01:30schéma de prohibition et là je pense que tout est perdu quand on en arrive à ce
01:35point de vente sur ce produit, on a tout perdu. La profession s'était engagée au
01:42travers de différentes actions, différents rencontres à l'avenir, à ce
01:45qu'il y ait une fiscalité qui soit vue à la hausse, elle est effective à ce jour,
01:51nous sommes sur un paquet à 12,50 dans nos bureaux de tabac, on retrouve le même
01:57paquet à 5 euros, je dis le même, il y a des produits de contre-vente, il y a des
02:02produits de contrefaçon, en tout cas un consommateur peut acheter à 5 euros dans
02:08ces différents lieux d'activité qui sont les réseaux sociaux, comme je vous le
02:11disais, ces commerces ou ces vendeurs à la sauvette et nous en Ile-de-France on
02:16voit qu'il y a une certaine normalité, nos chiffres d'affaires sont en baisse
02:19perpétuelle sur ce produit du tabac, nous avons une baisse de trafic de 20%
02:24d'activité dans nos commerces, les chiffres d'affaires sur le produit tabac sont en
02:29train d'une descente vertigineuse dans nos commerces et on voit cette proximité
02:36qui est en train de s'étendre en Ile-de-France, les vendeurs à la sauvette
02:39sont à peu près dans toutes les sorties de grandes zones logistiques dans ces
02:43gares, donc voilà le marché est en train d'être perdu, il faudrait faire attention
02:47à tout ça pour nous parce qu'on a créé par ce sujet un marché de prohibition et
02:54un marché de prohibition ne cale absolument pas tout ce qui nous a été
02:58demandé de faire, nous les burealistes, c'est-à-dire qu'en finalité on va
03:02retrouver ce produit qui est dangereux devant toutes ces jeunes populations,
03:09devant toutes ces populations qui n'ont pas accès à ce tabac dans le produit
03:15légal, donc je pense que pour nous burealistes, on a eu 15 ans d'une
03:18trajectoire fiscale qui nous amène à un prix de 12,50 et de ce point de se
03:24retrouver à peu près au niveau santé devant la même obligation, 15 ans après,
03:29de retrouver ces jeunes devant le tabac, donc attention, le tabagisme n'est pas
03:33sorti pour les jeunes, surtout si on crée ce marché de prohibition.