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Maitre Olivier Pardo, avocat, était invité dans l'émission 100% Politique, ce vendredi 29 novembre, sur CNEWS. Il s'est exprimé à propos des 62% des Français qui souhaitent voir Emmanuel Macron démissionner en cas de censure du gouvernement Barnier : «Les cartes sont réduites pour le président de la République». 

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Transcription
00:00Le trouble risque d'être fort. Ajoutons quand même la situation en Ukraine avec la situation internationale.
00:09Mais le trouble, parce que la stratégie est claire. La stratégie, c'est pousser le président de la République à démissionner.
00:16Et quand je dis cela dans l'histoire de France, pousser un monarque ou un président de la République à démissionner,
00:23on sait ce que cela peut vouloir dire. Mais en réalité, les cartes sont réduites pour le président de la République.
00:29Il va attendre sans doute, en faisant un gouvernement qui va s'occuper des affaires courantes, comme il l'a fait pendant 50 jours la dernière fois,
00:37gagner du temps, trouver une situation. Pourquoi ?
00:41Il ne peut pas refaire cela. Il ne peut pas repartir sur deux mois et demi sans gouvernement. Ce n'est pas possible.
00:45Vous avez raison. Mais à un moment donné, quand vous n'avez pas de majorité, il faut trouver des coalitions.
00:50C'est-à-dire rentrer dans une logique de coalition. Et le problème, c'est l'ostracisme mis de tous les côtés.
00:56Quand Michel Barnier dit « je ne sais pas faire », il ne sait pas faire parce qu'il n'a pas le logiciel pour.
01:02Il a un logiciel de gaulliste historique.
01:05Et la France n'a pas le logiciel pour.
01:06Et ils ne savent pas se dire « on n'est d'accord sur rien, mais on va quand même se mettre d'accord sur quelque chose ».
01:11Les grandes coalitions allemandes ont été des réponses à des situations de ce type.
01:15Si on ne sait pas le faire, on va vers le désordre et on va vers le risque de violence pour arriver à pousser le président Macron à démissionner.
01:23Je vous rappelle qu'il y a eu certains moments pendant les Gilets jaunes où on a craint de passer de l'autre côté,
01:30notamment quand il s'est rendu dans une préfecture où il a dû partir très vite.
01:35Et ses services de sécurité ont vu que la violence était au ras du fleuve et qu'elle pouvait exploser à tout instant.
01:43Donc moi, je suis très pessimiste s'il n'y a pas de prise de responsabilité dans cette situation-là parce qu'on va pousser le président à vouloir démissionner.
01:53Sous-titrage Société Radio-Canada

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