Un débat entre deux éditorialistes qui analysent l'actualité politique de la semaine dans #CaSeDispute
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00:00Chers amis, très heureux de vous retrouver pour votre rendez-vous du vendredi soir.
00:05Ça se dispute, vous connaissez le principe de vision qui s'oppose sur les grands thèmes d'actualité ce soir.
00:10Celle de Philippe Doucet, mon cher Philippe, bonsoir.
00:13Bonsoir.
00:14Membre du Bureau National du Parti Socialiste.
00:16En face de vous, Geoffroy Lejeune, mon cher Geoffroy, bonsoir.
00:19Bonjour mon cher Olivier, bonsoir.
00:20Alors bien évidemment, messieurs, si vous le souhaitez, nous reviendrons sur l'une des actualités majeures du jour.
00:25L'ultime visite d'Emmanuel Macron au sein de Notre-Dame avant sa réouverture.
00:29C'est le week-end prochain, mais avant.
00:31Avant la visite de Bruno Retailleau, aujourd'hui dans le nord de la France, pour échanger avec les élus locaux sur les questions migratoires.
00:38Alors c'est passé dans la commune d'Ambleteuse, création d'un groupe d'enquête, fonds d'indemnisation.
00:43Une rencontre avec plusieurs annonces qui ont été faites pour répondre aux attentes des Français.
00:47On sait qu'elles sont fortes, mais surtout un constat de Bruno Retailleau cet après-midi.
00:52L'immigration n'est plus une chanson, on l'écoute.
00:56Lorsque j'ai déclenché une polémique en indiquant que pour moi, l'immigration qui est en dehors de tout contrôle n'était pas une chance, je l'assume totalement.
01:11Ni pour la France, c'est une chance, ni pour les migrants.
01:15Parce que si l'immigration incontrôlée était une chance pour la France, les habitants de Calais, les habitants des communes environnantes n'auraient pas à subir ce qu'ils subissent quotidiennement.
01:28L'immigration n'est pas une chance, Philippe Doucet, je l'assume totalement, nous dit Bruno Retailleau aujourd'hui.
01:34Alors effectivement, c'est un fléau aujourd'hui, c'est un constat partagé par tout le monde, que vous partagez aussi, ou pas ?
01:39Non mais d'ailleurs, j'apprécie le rétro-pédalage de Bruno Retailleau.
01:46C'est-à-dire qu'il dit, j'assume, mais en fait, je viens parler de Calais.
01:51Ceux qui sont à Calais, ils ne restent pas en France, ils vont traverser la Manche pour aller en Angleterre, quitte à mourir dans la Manche.
01:58Tant qu'eux, ils ne sont pas là pour être en France, ils sont là pour partir.
02:02La question de l'immigration illégale pour aller en Grande-Bretagne, qu'elle soit un sujet pour Calais, toutes les régions autour, les habitants, les communes.
02:11On se doute bien que d'avoir ce qu'a eu la jungle à Calais, ce n'est pas agréable, ni pour les migrants, ni pour les riverains, ni pour les élus qui sont en charge de ça.
02:19Mais ce n'est pas la même chose que la question de l'immigration en France.
02:24Et d'ailleurs, en plus, ils rajoutent l'immigration illégale ou l'immigration non contrôlée.
02:29Vous voyez qu'à l'intérieur du même discours, il y a deux niveaux de freinage, de réajustement par rapport à ça.
02:35Parce que sur l'histoire de l'immigration en France, on va revenir, je pense, sur la Grande-Bretagne, sur l'histoire de l'immigration en France.
02:40Moi, dans ce débat qu'il y a partout, il y en a que je n'entends jamais, c'est les patrons.
02:45Parce que derrière, vous voyez, regardez là, le patron du Medef, quand il s'agit de parler de l'abaissement des charges, etc.
02:53Là, il intervient, il fait une interview et tout.
02:55Ils ne sont jamais intervenus sur la question migratoire.
02:58Pourquoi ? Parce que demain, vous enlevez...
03:00Allez, on a une baguette magique, là.
03:02Allez, on fait plaisir à Geoffroy Lejeune, il y a une baguette magique.
03:04Tous les migrants disparaissent.
03:06Vous voyez, le kiff du gilet dé, tout ça, voilà.
03:09Le kiff du gilet dé, il n'y a pas de migrants.
03:11Mais dans la seconde, les entreprises de PTP, les restos à Paris, les cafés où Geoffroy Lejeune va boire le café,
03:19puis un tamoul derrière, il n'y a plus un Pakistanais sur les chantiers, et tout ça.
03:23Dans la seconde, ça s'arrête.
03:26Et parce que, du coup, tous ces métiers-là, même s'il est sur Uber Eats ou je ne sais pas s'il utilise ce type de plateforme,
03:32il n'aura même pas son sandwich, il n'aura même pas son plateau.
03:37Donc, ce que vous nous dites, c'est que l'immigration est une chance dans ce cas-là.
03:41C'est surtout une réalité en France qui fait tourner la machine économique.
03:46Et c'est pour ça que le patronat ne monte pas au créneau.
03:48Mais autre réalité affichée par Bruno Retailleau, l'immigration, aujourd'hui, n'est plus une chance pour la France.
03:54– Déjà, je m'adresse au maire d'Argenteuil que vous êtes.
03:58– Que j'ai été, peut-être qu'un jour je vais redevenir, on verra.
04:02– Et je vous le souhaite en plus.
04:04Est-ce que vous pensez qu'à Argenteuil, il y a trop d'immigrés, ce qu'il faut d'immigrés, ou pas assez d'immigrés ?
04:10– Non mais, je pense que, dans ce que me disent moi les Argenteuillais, c'est que…
04:14– Non, alors, pardon, c'est genre, est-ce qu'il y a trop d'immigrés, pas assez, ou juste d'immigrés ?
04:19– Parce que, en fait, le sujet qu'on a sur Argenteuil, ce qui peut être la question de la fiétoïsation.
04:25– Philippe, c'est une question simple, c'est est-ce qu'à Argenteuil…
04:29– Non mais, l'immigration n'est pas sur un point fixe.
04:32– Non, c'est une question hyper simple.
04:34Est-ce que vous pensez qu'à Argenteuil, il y a trop d'immigrés, ce qu'il faut, ou pas assez ?
04:38– Mais, d'accord, dans ce que là, Geoffroy Sirante, là-dedans, c'est quoi un immigré ?
04:41Parce que du coup, vous voyez…
04:43– Non, non, je repose la question.
04:45Je suis journaliste, je repose la question.
04:47Est-ce que vous pensez qu'à Argenteuil, il y a trop d'immigrés, ce qu'il faut, ou pas assez ?
04:51– La question est assez simple.
04:53Mon cher Philippe Doucet, vous pouvez l'entendre.
04:55– Comme je connais le talent dialectique de Geoffroy Lejeune, je n'ai pas entré,
04:57je ne lis jamais les mots de l'adversaire.
04:59Donc, moi, je ne rentre pas dans cette logique-là, parce que…
05:01– Non, mais si.
05:03Je ne suis pas l'adversaire, il faut me répondre.
05:05Est-ce qu'il y en a trop, ce qu'il faut, ou pas assez ?
05:08Il faut me répondre à ça.
05:10– Il faut y avoir un moment sur un endroit précis.
05:12– Mon cher Philippe, on ne parle pas de la France, on parle de la ville, de votre ville.
05:17Vous êtes le maire.
05:19– Non, mais la ville, elle est dans une banlieue parisienne.
05:22Le problème que nous avons en banlieue parisienne, c'est que, par exemple,
05:24c'est vrai qu'à Argenteuil, il peut y avoir une logique de ghettoïsation,
05:27mais moi, les gens me disent, mélangez-nous.
05:29Pourquoi ? Parce qu'en fait, on se retrouve sur des endroits…
05:31– C'est très compliqué.
05:33– Vous avez la commune d'Anguin qui est à côté, d'accord ?
05:36– Oui, mais non.
05:38– Ma question était très simple.
05:40– Non, mais vous voyez bien, ma question, c'est derrière.
05:43Moi, je prends le problème autrement.
05:45Combien j'ai de gens issus de l'immigration, parce qu'issus de l'immigration,
05:49ça veut à peu près la palette entre celui qui a une carte de séjour
05:52et celui qui est là depuis 20 ans.
05:54Vous voyez, il y a toute la palette.
05:56C'est de savoir s'il travaille ou s'il ne travaille pas,
05:58s'il est dans une triamite d'intégration ou pas.
06:00– Alors, je vais laisser quand même Geoffroy Lejeune vous reposer la question,
06:03parce que peut-être que les téléspectateurs veulent vous entendre
06:05aussi répondre très clairement à la question de Geoffroy Lejeune.
06:08– C'est vraiment une question très simple, sincèrement, vraiment.
06:11Vous connaissez Argenteuil par cœur.
06:13C'est votre ville, vous avez été le maire de cette ville,
06:17vous allez être peut-être, et je vous le souhaite,
06:20le maire de cette ville dans les années qui viennent.
06:23Est-ce qu'il y a trop d'immigration ?
06:26Est-ce qu'il y a ce qu'il faut d'immigration ?
06:28Ou est-ce qu'il n'y a pas assez d'immigration ?
06:30– Moi, je pense que dans le pays aujourd'hui,
06:33je pense qu'il n'y a pas trop d'immigration.
06:35Ce qui me gêne plus dans l'immigration…
06:37– Je parle d'Argenteuil.
06:39– Je connais aussi Argenteuil, j'y suis allé.
06:42– D'accord, mais le problème là-dessus, c'est que vous êtes sur un point…
06:46Le problème, c'est après, comment ce pays gère l'immigration ?
06:48On peut considérer que sur un moment donné, Argenteuil…
06:50– Non, non, je parle de votre ville.
06:52– Non, mais on peut considérer que des Argenteuillais d'immigration
06:55me disent qu'il y a trop de migrants dans cette ville, d'accord ?
06:57– Mais justement, justement.
06:59– Donc, ils peuvent me dire ça, mais en même temps,
07:01ils sont conscients aussi que ces gens-là…
07:03En fait, ce qui les dérange, moi j'écoute les gens,
07:05ce qui les dérange, c'est de savoir s'ils sont au travail ou pas au travail,
07:08s'ils sont dans une dynamique d'intégration ou pas.
07:10– Je suis désolé de vous dire que, pardon, mais je connais votre ville aussi,
07:14je ne suis pas élu là-bas, je n'ai pas de légitimité…
07:16– Ça fait plaisir de voir, on fera le tour du marché,
07:18je veux qu'ils rient ensemble, je crois.
07:20– Mais non, mais c'est une ville qui a beaucoup d'atouts,
07:24mais par ailleurs, je n'ai pas de légitimité pour en parler.
07:28En revanche, par contre, ce que je vous dis, c'est que les gens là-bas,
07:32dans cette ville, pensent qu'il y a trop d'immigration.
07:34Et ça, pour le coup, je vous le dis, sincèrement.
07:37– Oui, mais d'accord, quand je vous parle ici, moi j'ai plusieurs casquettes,
07:43si je puis dire, je peux être ancien maire d'Argenteuil,
07:46je suis aussi un responsable politique national,
07:48donc que les habitants d'Argenteuil ou un certain nombre d'entre eux
07:53puissent penser que les choses ne sont pas équilibrées
07:56et que, comme il me dit, on aimerait qu'il y ait du mélange,
07:59parce qu'ils ont envie que les gens se brassent,
08:01ils ont envie, il y a cette demande-là.
08:03Mélangez-nous, on ne veut pas vivre comme au bled,
08:06on veut du mélange, on veut pouvoir rencontrer,
08:08on veut découvrir autre chose, on est en France, on veut apprendre tout ça.
08:12Comme je dis, ça me paraît toujours quand je dis ça à des gens qui sont…
08:16– Certains vous diront que c'est le monde des biseaux-nours.
08:18– Non, ce n'est pas le monde des biseaux-nours,
08:19c'est qu'il y a une demande de France, il y a une demande d'être dans ce pays.
08:24Je veux dire, il n'y a pas grand monde qui repart.
08:26La réalité, que ce soit ceux issus de l'immigration portugaise,
08:29tamouls, arabes et d'autres, c'est que c'est le monde qui repart.
08:32– Il y a 5 minutes, vous disiez que ceux qui passent à Calais veulent partir.
08:36– Non, mais ce n'est pas les mêmes.
08:38Non, mais ceux qui sont à Calais, pourquoi ils vont en Grande-Bretagne ?
08:44Quand vous êtes pakistanais, quand vous êtes du Bangladesh,
08:47quand vous parlez un anglais, vous avez appris les choses,
08:50vous êtes plus facilement en Angleterre.
08:52Par ailleurs, en Angleterre, vous n'avez pas le problème des papiers,
08:54donc vous pouvez travailler dans un resto, dans une cuisine anglaise,
08:58plus facilement.
08:59Donc la question, c'est le système social britannique.
09:01Quand on dit qu'en France, il y a l'immigration, je ne sais pas quoi,
09:04la ME, c'est un truc qui aspire, la réalité, non.
09:08– Allons peut-être sur l'Angleterre.
09:10– Le système social du travail permet de rentrer plus facilement en Grande-Bretagne.
09:15Et puis, comment ça fonctionne ?
09:17On l'a vu, je le vois sur Argenteuil, sur Nanterre,
09:20quand il y a eu, à l'époque, c'étaient les Français issus
09:24des départements du nord de l'Algérie,
09:27ils sont à Nanterre, il y a d'autres familles qui viennent,
09:30ils sont tout seuls, après ils font venir leur famille,
09:32et puis après, les gens, il y a des connexions.
09:34En Grande-Bretagne…
09:35– Peut-être, laissons répondre, effectivement, Geoffroy Lejeune,
09:39pour une parité de temps de parole, Simon Thiergeot.
09:42– Moi, je ne m'accroche pas à la parité de temps de parole,
09:44mais c'est intéressant parce que, en général, les gens de gauche,
09:47dont vous faites partie, répondent à la question de l'immigration,
09:50c'est vrai qu'elle est toujours posée de manière globale,
09:53disent, oui, mais vous vous rendez compte, quand même,
09:56les gens ne veulent pas vivre en France, on est un pays de transit,
10:00ils veulent la Grande-Bretagne, etc.
10:02– Ça dépend des origines.
10:04– Et vous avez raison.
10:06C'est intéressant parce qu'on est en train de parler,
10:08donc on parle de ça, de l'Angleterre, de Bruno Retailleau aujourd'hui, etc.
10:12Et moi, je vous pose la question sur Argenteuil
10:15parce que je pense que c'est ça le sujet de l'immigration pour les Français.
10:19Je pense qu'aujourd'hui, ce qui intéresse les Français,
10:22c'est l'immigration qu'ils vivent au quotidien,
10:24ce n'est pas tellement les camps à Calais ou à côté de Calais,
10:27c'est ce qu'ils vivent dans leur quotidien.
10:30Et en fait, vous avez une réponse qui est assez différente, en réalité,
10:34selon les deux situations qu'on peut décrire.
10:38– Moi, je n'ai jamais dit que, je pense que la France…
10:42Non, mais il faut mesurer.
10:43Vous êtes au Burkina, vous êtes au Mali, vous êtes au Niger,
10:46il y a la guerre, vous avez des situations instables.
10:49– Il n'y a pas la guerre. Il n'y a pas forcément la guerre partout.
10:51– Non, mais je veux dire…
10:52– Ce n'est pas la guerre partout en Afrique.
10:53– Vous n'avez pas la guerre, vous avez des logiques de pauvreté.
10:55Quand vous êtes dans les montagnes de la place Marocain,
10:57vous avez envie de venir en France.
11:00– Alors, dans les montagnes de la place Marocain,
11:04il n'y a pas la guerre du tout, vraiment.
11:05– Non, mais il y a la pauvreté.
11:06– Ce n'est pas la guerre.
11:09– La pauvreté, c'est un grand malheur, mais ce n'est pas l'asile.
11:13– Non, mais si on va…
11:14J'ai eu l'occasion, il se trouve que j'ai beaucoup voyagé en Afrique,
11:17et je continue d'ailleurs.
11:18– Moi aussi, en fait.
11:20– Vous êtes au Sénégal, au sud du Sénégal,
11:23vous arrivez dans un village du délta du Siné-Saloum,
11:26vous avez un village, vous avez des maisons en dur,
11:29et vous avez des maisons en paille et en terre séchée, d'accord ?
11:34Alors, les maisons en dur, c'est que les Sénégalais
11:38qui sont partis travailler en Espagne et qui, du coup, récupèrent de l'argent.
11:41Vous êtes dans un village, ceux qui travaillent en Espagne,
11:46ils payent des belles maisons, les autres, ils sont dans l'Ecosse.
11:48Quand vous êtes dans l'Ecosse, que vous êtes un jeune,
11:50que vous voyez que votre cousin, votre voisin est parti en Espagne,
11:54il fait de l'argent, il se trouve que ce village,
11:56ils étaient partis en Espagne, je veux dire,
11:58vous avez une aspiration par rapport à ça.
12:00Et ça vaut, si dans le village d'à côté, ils sont partis en France,
12:03vous avez cette dimension-là.
12:05Donc, les gens viennent aussi parce qu'il y a en Europe,
12:08en globale Europe, avec des histoires différentes,
12:10nous avons un niveau de vie, nous avons une protection,
12:13nous avons la liberté.
12:14J'ai entendu des gens dire hier qu'en France, il y a la liberté,
12:17il y a la liberté, les gens se sentent libres.
12:19– Philippe Doucet, laissons parler à Geoffroy Lejeune
12:22qui a une nouvelle question, semble-t-il, à vous poser.
12:25– Tout ça devient, je vais rendre un petit hommage
12:27à Cinéma Brouk qui fait tous les matins la grande interview
12:29sur Europe 1 et ses news, mais je suis un peu dans ce rôle-là aujourd'hui.
12:33Est-ce que vous pensez qu'il y a un droit imprescriptible
12:37du subsaharien, ou d'ailleurs de l'africain tout court,
12:41à venir en Europe ?
12:42– Mais moi, je ne pense pas qu'il y ait de droit particulier,
12:45il y a des situations de fait.
12:47– Mais vous décrivez par exemple la CAZ…
12:50– Le Sénégalais qui est dans son village
12:55avec une logique de pauvreté d'un côté,
12:57une logique de richesse à deux rues d'intervalle,
12:59il n'a pas de droit particulier.
13:01Vous avez un état de fait, vous avez une pression.
13:03– Oui, mais vous vous rendez compte que dans un monde normal,
13:06les frontières existent pour ne pas être franchies,
13:08sauf de manière exceptionnelle.
13:10– Deux choses…
13:11– Ce que vous décrivez…
13:12– Mais je n'ai jamais été dans une logique saubordeur.
13:15Je décris une réalité qui s'impose à nous avec des difficultés,
13:19ça ne veut pas dire que je sois d'accord avec cette réalité.
13:22– Oui, mais la réalité que vous décrivez,
13:24c'est une réalité où quelqu'un qui a une maison
13:26qui n'est pas assez conforme à ses besoins,
13:29ou en tout cas pas assez bien par rapport à ce qu'il veut,
13:31pourrait venir en Europe.
13:32Et je suis désolé…
13:33– Non, mais je ne dis pas qu'il n'a pas le droit de venir.
13:37Je constate, nous, quand vous êtes un responsable politique,
13:40derrière cette personne-là, son imaginaire à lui,
13:44Geoffroy Lejeune, Philippe Doucet ou vous-même,
13:47vous n'allez pas changer son imaginaire.
13:49– Non, mais vous lui dites quoi du coup ?
13:51Moi, j'ai une réponse.
13:53Moi, je lui dis, non, désolé, en fait, on n'est pas là pour pallier à tous les…
13:57– Moi, ce qui me gêne le plus dans cette séquence-là,
14:00c'est que l'État français et l'Union Européenne
14:04n'est pas capable de s'organiser.
14:06Parce que je pense que dans le rapport des Français,
14:08et pour le coup, je vais vous citer quelqu'un
14:10qui aujourd'hui soutient Marine Le Pen,
14:12Jérôme Sainte-Marie, dans son chaîne concurrente,
14:15a dit, à juste titre, ce qui énerve les Français
14:18dans la question migratoire, c'est qu'ils ont le sentiment
14:20que l'État ne contrôle plus pour dire ce qui est possible
14:24et ce qui n'est pas possible.
14:25– C'est vraiment un sentiment.
14:26– Et donc, comme on est, moi, je reste convaincu
14:29qu'une partie de notre crise politique aujourd'hui
14:31et de notre crise morale, c'est que notre État-nation
14:35est bousculée et que les gens ne veulent,
14:38sont profondément attachés, les Français et les Français,
14:40sont profondément attachés à un État.
14:42Et un État, ça veut dire que vous, si vous allez trop vite
14:45ou moi, sur l'autoroute, vous faites flasher,
14:47vous perdez des points, et pourquoi celui
14:50qui est rentré illégalement, il peut rentrer,
14:53il a le droit de rentrer illégalement
14:55et qu'il n'est pas reconduit.
14:56Ou les OQTF, j'ai encore eu le débat cette semaine,
14:58y compris des gens issus de l'immigration,
14:59qui me disent, mais c'est quoi ce bazar ?
15:01Pourquoi, nous, on va être sanctionnés sur,
15:03parce qu'on a, je ne sais pas quoi,
15:05on n'a pas bien géré notre restaurant,
15:06on a eu un contrôle sanitaire, et de l'autre côté,
15:09pourquoi, nous, des gens qui n'ont pas lieu
15:11d'être sur notre territoire là-dessus,
15:13sont pas remis ?
15:14– Alors, pardonnez-moi, Philippe Doucet…
15:16– C'est l'État qui est au cœur du débat.
15:18– Je vous coupe, Philippe Doucet, parce que le temps passe.
15:20Geoffroy Lejeune, vous allez répondre,
15:21vous parliez de crise politique,
15:23on y vient juste après, pour clore cette première partie,
15:25peut-être, répondez à Philippe Doucet.
15:27– C'est super rapide, mais pardon, je suis désolé,
15:29c'est encore une question.
15:30– Non, non, mais allez-y, c'est le droit de réponse
15:31de Geoffroy Lejeune.
15:32– En fait, Philippe, vous êtes un élu local,
15:35vous êtes un élu national,
15:37vous avez une fonction nationale,
15:39vous avez une voix, vous avez été député,
15:41vous avez une voix qui porte.
15:42– On s'en va à la cité, notamment.
15:44– Et vous venez du PS.
15:46Et il y a une chose qui, moi, me frappe,
15:48c'est, est-ce que vous pourriez dire, ou pas d'ailleurs,
15:51qu'il y a trop d'immigration en France
15:53et qu'on a du mal à la gérer, oui ou non ?
15:56– Ce n'est pas la même chose, derrière.
15:58– C'est vraiment la question qui se pose.
16:00– La question est simple, Philippe Doucet.
16:02Philippe, vraiment, je vous jure, vraiment,
16:04gagnez-vous, oui ou non ?
16:06C'est assez simple, Philippe Doucet.
16:08– C'est-à-dire que, dut, moi, pour ma part,
16:10ça n'engage que moi, je pense que ce pays,
16:12pour des problèmes de vieillissement,
16:14pour des problèmes de choix de métier,
16:15ou de refus de choix de métier d'un certain nombre de Français,
16:17moi, je suis assez favorable à des logiques de quotas,
16:20par exemple, sur un certain nombre de fonctions,
16:22par exemple, dans la loi immigration, moi, j'ai été pour
16:25que ceux qui ont des contrats de travail,
16:27ce qui se passe au Portugal, vous avez un contrat de travail,
16:29vous avez, du coup, une carte de séjour et tout.
16:33Donc, je pense qu'une immigration de travail, oui,
16:35parce que, de fait, il y a toute une série de métiers
16:38que les Français ne veulent pas faire.
16:40Mais l'idéal, surtout, c'est aujourd'hui,
16:42c'est qu'on n'a pas la maîtrise de nos choix.
16:46Donc, du coup, moi, je voudrais qu'on choisisse.
16:48Je vous donne un exemple.
16:49Je lisais que nous avons des sujets sur les immigrés afghans hommes
16:54par rapport à leur vision de l'islam.
16:56Moi, je ne comprends pas pourquoi ce pays,
16:58en sens inverse, n'est pas capable de dire,
17:00nous, Français, peuple français,
17:02qui avons fait la révolution française,
17:04nous accueillons les femmes afghanes
17:06qui sont martyrisées dans leur pays.
17:07Je pense que, vous voyez, parce qu'il y a aussi
17:09cette dimension des droits de l'homme,
17:10pourquoi les femmes afghanes qui souffrent là-bas,
17:12pourquoi nous ne pourrions pas les accueillir ?
17:14Donc, on pourrait même faire une différence par genre
17:17en disant, les hommes afghans, ils ne viennent pas tout seuls,
17:19mais les femmes afghanes ont le droit de venir
17:21parce que c'est la révolution.
17:22Par contre, on a peut-être besoin de gens
17:24pour faire la plonge dans les restaurants
17:26ou de gens pour couler du béton
17:28parce que tous ceux qui coulent du goudron dans les rues,
17:30voilà, quand je vois dans les rues
17:32ceux qui coulent du goudron,
17:33avant, c'était le portugais, après, c'était l'algérien,
17:37et maintenant, c'est le sénégalais ou le maniaque.
17:39Est-ce que, Geoffroy Lejeune, vous êtes satisfait de cette réponse ?
17:41Parce que finalement, vous nous avez embobinés, pardonnez-moi.
17:45Je ne suis pas là pour ça.
17:47Déjà, je suis un peu gêné par l'amalgame permanent,
17:51et ce n'est pas vous, Philippe,
17:53vous êtes comme les autres en fait.
17:55Non, je ne pense pas sur les autres, pardon,
17:57je me fois là-dessus parce que moi, je pense,
17:58je suis dans une logique assez jacobine,
18:00je pense que ce qui manque dans ce pays,
18:02c'est que les choix,
18:04on doit avoir un état stratège,
18:06un état qui pose le cadre.
18:09Le cadre des choses, ça peut être,
18:12on est sur des quotas, donc on accepte tel ou tel profil,
18:15parce que, plutôt que d'être dans l'hypocrisie du patronat
18:18qui dit, ben non, en fait, on a besoin des gens,
18:20mais on ne le dit pas, et en même temps,
18:22je pense que sur la question des droits de l'homme,
18:24on devrait pouvoir accueillir un certain nombre ou d'individus.
18:26Philippe Doucet, laissons Geoffroy Lejeune faire au moins deux phrases.
18:30Mais c'est parce qu'il pose des questions.
18:32Bien sûr.
18:33Voilà, il fait, parce que là, il fait les sous-titres.
18:36Non, mais c'est vrai, Philippe Doucet,
18:38vous coupez la parole dès le deuxième mot de Geoffroy Lejeune.
18:41On connaît cette technique.
18:42Je suis très heureux de travailler sur une chaîne
18:44qui permet à Philippe de répondre,
18:46et on est très heureux de ça.
18:48En revanche, par contre, je ne suis pas d'accord du tout avec,
18:50enfin, je suis mal à l'aise avec une chose,
18:52mais ce n'est pas vous,
18:54enfin, vous êtes beaucoup d'autres gens,
18:56c'est en fait, vous parlez des chantiers,
18:59vous parlez des cuisines, vous parlez, etc.
19:01Mais c'est le réel,
19:03je vais en parler dans une seconde.
19:05Mais c'est le réel, bien sûr,
19:07sauf qu'il y a des gens qui sont français,
19:09d'autres qui ne le sont pas.
19:11Et on a le droit, en tant que français,
19:13de faire une différence entre les deux.
19:15Et donc, en général, la gauche,
19:17pas vous uniquement, toute la gauche d'ailleurs,
19:19fait une forme de charrette générale
19:21avec tous les gens qui travaillent dans les cuisines,
19:23sur les chantiers, etc.
19:25Il y a des gens avec des profils très différents.
19:27Et ensuite, maintenant, je vais dire une chose,
19:29c'est que l'argument ultime qui est opposé
19:31aux gens de droite, ou en tout cas aux libéraux,
19:33par les gens de gauche,
19:35c'est que vous en avez besoin pour vos cuisines,
19:37pour vos chauffeurs de taxi,
19:39vos Uber.
19:41Et c'est vrai.
19:43Et c'est vrai que dans les cuisines aujourd'hui,
19:45il n'y a quasiment que des clandestins.
19:47Il est vrai aussi que dans les Uber,
19:49il n'y a quasiment que des clandestins.
19:51Il est vrai aussi que
19:53tous ces métiers-là, que personne ne veut faire,
19:55sont faits par des clandestins,
19:57ou par des gens qui sont étrangers,
19:59etc.
20:01Je suis contre ça. Je suis vraiment contre ça,
20:03et je suis choqué par ça.
20:05J'aimerais vivre dans un pays
20:07où l'État fixe une limite,
20:09ne laisse pas rentrer des clandestins,
20:11et explique aux gens
20:13que ces métiers ne sont pas indignes.
20:15Travailler dans une cuisine, ça n'est pas indigne.
20:17Travailler dans un...
20:19faire le taxi, ça n'est pas indigne du tout.
20:21Faire de la livraison,
20:23ça n'est pas indigne du tout.
20:25Moi, je ne pense pas non plus que ce soit des métiers indignes.
20:27Je ne dis pas que vous le dites.
20:29Je dis juste que l'argument...
20:35Vous m'opposez à cet argument
20:37en disant que vous êtes bien contents
20:39d'avoir vos chauffeurs, etc.
20:41Comme tout le monde, j'utilise ce genre de service.
20:43Par contre, je ne suis pas
20:45d'accord et je ne suis pas content
20:47de la manière dont ça se passe.
20:49Je termine juste pour dire que
20:51je serais hyper heureux
20:53que demain... Pardon,
20:55j'étais lycéen il y a 20 ans.
20:57J'ai fait des études il n'y a pas très longtemps.
20:59Il y a des gens qui, en fait,
21:01ne trouvent pas leur place dans cette société.
21:03Ils n'ont pas de boulot.
21:05Il y a un chômage qui est important, même s'il est de moins en moins.
21:07Pardon, mais ce ne sont pas des sauts aux métiers.
21:09Il faudrait réhabiliter ça.
21:11Je ne dis pas que c'est vous.
21:13Je dis juste que dans l'absolu,
21:15les petits Français pourraient
21:17très bien devenir...
21:19Simplement, moi, c'est comme...
21:21J'ai une phrase que je sors souvent.
21:23Les faits sont têtus.
21:25Les faits sont têtus.
21:27Le Sénégalais qui, dans son imaginaire,
21:29pense qu'il va mieux vivre
21:31à Madrid ou à Paris,
21:33c'est un fait.
21:35En France,
21:37un certain nombre de Français
21:39ne se sentent pas bien
21:41de faire serveur-plongeur
21:43coulé du béton.
21:45On peut le regretter, mais c'est un fait.
21:47Oui, mais si on va plus loin,
21:49si on veut que ces métiers manuels
21:51tout le système éducatif,
21:53tout le système éducatif dans une logique
21:55de reproduction d'élite,
21:57dans une logique de noblesse,
21:59dans une logique statutaire,
22:01tout le système français pousse à ce que
22:03on se dit le bac général,
22:05le bac ceci, le bac cela, etc.
22:07Et derrière, tout le monde
22:09a un regard déclassé.
22:11On voit que c'est des métiers déclassés au salaire.
22:13Au salaire !
22:15Si demain, vous êtes plongeur
22:17ou vous coulez du goudron
22:19pour je ne sais quelle boîte
22:21et que vous allez toucher 2500 euros
22:23plutôt que le SMIC, vous allez voir
22:25qu'il va y avoir un peu plus de monde
22:27qui va s'y coller. C'est ça la réalité.
22:29C'est qu'à un moment donné, ces métiers-là,
22:31c'est aussi la rémunération
22:33qui fait qu'ils deviennent attractifs.
22:35On entend la petite musique !
22:37La petite musique qui nous informe
22:39que c'est l'heure de la pause,
22:41une très courte pause, peut-être en amour.
22:43Je vous voyais.
22:45Moi, c'est la discussion qui m'intéresse le plus.
22:47La discussion sur le travail.
22:49Je trouve que la gauche a privatisé.
22:51Philippe, on est la preuve.
22:53Privatiser ce sujet, c'est votre sujet à vous.
22:55Je ne suis pas d'accord.
22:57Je suis désolé.
22:59Je pense que réhabiliter ces métiers-là,
23:01expliquer qu'ils devraient gagner plus
23:03en faisant ce qu'ils font
23:05et que les Français sont éligibles à ce genre de métier
23:07pourrait sauver et surtout casser
23:09l'argument débile du patronat
23:11qu'on a besoin de manœuvres étrangères.
23:13Il faut se rendre compte du racisme
23:15de cette phrase.
23:17C'est la pause.
23:19Vous êtes bien dans la bonne émission.
23:21Ce soir, ça se dispute.
23:23On revient dans un instant.
23:25On va revenir sur la réouverture de Notre-Dame.
23:27C'est dans une semaine.
23:29Emmanuel Macron a fait une ultime visite.
23:31Aujourd'hui, on en parle dans un instant.
23:35De retour sur le plateau de ça se dispute.
23:37Bienvenue si vous nous rejoignez
23:39pour débattre ce soir de l'actualité.
23:41Philippe Doucet et Geoffroy Lejeune.
23:43Je me permets de lui dire d'aller se coucher.
23:45Vous étiez au téléphone avec elle.
23:47Une heure et demie de retard.
23:49C'est son anniversaire demain.
23:51Joyeux anniversaire.
23:53La petite Laure.
23:55On lui souhaite un très
23:57joyeux anniversaire en avance.
23:59A la une de l'actualité.
24:01Vous l'avez vécu en direct sur CNews.
24:03A quelques jours de la réouverture de Notre-Dame.
24:05Emmanuel Macron a fait
24:07une ultime visite dans la cathédrale.
24:09Vous avez pu découvrir pour la première fois
24:11plusieurs images de l'intérieur
24:13de Notre-Dame de Paris, 5 ans après
24:15l'incendie qui a ravagé l'édifice.
24:17Emmanuel Macron l'avait promis.
24:19Nous la reconstruirons en 5 ans, promesse tenue.
24:21Le président qui a pris la parole
24:23pour féliciter les acteurs de la restauration
24:25de Notre-Dame. Il est vrai qu'ils ont fait
24:27un travail absolument incroyable.
24:29Un choc d'espérance pour le chef de l'Etat.
24:31Écoutez-le.
24:33Ce fameux jour d'avril.
24:35Le choc de la réouverture
24:37sera, je crois et je veux le croire,
24:39plus fort que celui de l'incendie.
24:41Mais ce sera un choc d'espérance.
24:43Parce que
24:45vous toutes et tous qui êtes là aujourd'hui
24:47avez oeuvré.
24:49Et cette métamorphose,
24:51c'est en effet à vous que nous la devons.
24:55Vous avez été les alchimistes
24:57du chantier.
24:59Et vous avez transformé
25:01le charbon en art,
25:03si je puis dire.
25:05Quand vous avez entendu l'un et l'autre,
25:07le rôle d'Emmanuel Macron,
25:09qu'est-ce que vous vous êtes dit ?
25:11Au fond, enfin, finalement,
25:13une réussite pour Emmanuel Macron ?
25:15Oui, franchement, oui.
25:17Je me suis dit exactement ça.
25:19La France a quelque chose d'extraordinaire.
25:21Quelles que soient les problèmes,
25:23les contraintes,
25:25les drames qu'on vit,
25:27les divisions qu'on vit,
25:29Dieu sait qu'on en vit beaucoup
25:31et que le pays ne va pas bien
25:33et qu'il n'ira pas mieux demain.
25:35On est encore capable de ça.
25:37Et je me suis dit ça.
25:39C'est magnifique, c'est merveilleux.
25:41C'est comme quand je vais au Puy-du-Fou.
25:43Pardon Philippe pour cette référence
25:45qui n'est pas de gauche.
25:47Je me suis dit qu'on est capable
25:49de sublimer quelque chose.
25:51Et vraiment, ça m'a fait plaisir,
25:53du bien.
25:55Et je pense que ça peut faire du bien au pays.
25:57Honnêtement, pour le coup,
25:59je critique Macron autant que je peux
26:01la plupart du temps.
26:03Il a réussi une chose exceptionnelle.
26:05Tous ses conseillers que je connais m'ont raconté
26:07qu'il s'est affranchi
26:09de toutes les règles habituelles
26:11pour toutes les réformes pour le pays.
26:13Et il a décidé de diriger en direct ce chantier.
26:15Et franchement, en 5 ans, il l'a fait.
26:17Sur d'autres dossiers,
26:19il pourrait s'inspirer.
26:21La vérité, c'est qu'on a un peu envie
26:23de s'affranchir
26:25des règles administratives,
26:27des contraintes juridiques, etc.
26:29Mais en attendant,
26:31on a rebâti Notre-Dame en 5 ans.
26:33Et c'est magnifique.
26:35Philippe Doucet ?
26:37Oui, je partage ça.
26:39Je pense que c'est un très bel exploit.
26:41Comme quoi, ça montre que
26:43quand on veut, on peut bousculer
26:45la couche administrative.
26:47Il y a un général qui a piloté ça.
26:49Je crois qu'il est décédé.
26:51Il y a un an.
26:53Avec tous les corps de métier
26:55qui se sont déchirés comme des fous.
26:57Moi, j'ai vu
26:59les charpentiers,
27:01tous ceux qui taillent la pierre.
27:03Effectivement, il y a une mobilisation.
27:05Geoffroy a évoqué
27:07le Puy du Fou.
27:09Moi, j'ai évoqué la cérémonie d'ouverture
27:11des Jeux Olympiques.
27:13Ce pays a du génie
27:15quand il décide de se mettre ensemble
27:17dans le même objectif.
27:19Ce que disait déjà De Gaulle.
27:21Quand on est ensemble,
27:23on a du génie.
27:25Mais en même temps, on a une capacité
27:27comme toutes les tribus gauloises
27:29avant Vercingétorix
27:31et même en partie sous Vercingétorix.
27:33On a aussi ce génie
27:35pour nous diviser.
27:37C'est une très belle image
27:39de la France,
27:41de nos talents, des artisans.
27:43On évoquait les métiers.
27:45Les vitraux, la pierre,
27:47le bois.
27:49J'ai vu que certains se mettent...
27:51Les archéologues, parce que tout ce qui est
27:53dessous, les tombes,
27:55ils mettent leurs noms
27:57entre les pierres
27:59ou sur les trucs de bois
28:01pour dire que j'aurai mon petit nom
28:03dans l'histoire.
28:05Pour tous ceux qui ont travaillé dessus,
28:07c'est aussi quelque chose de fort.
28:09Finalement, ça mobilise sur un objectif
28:11qui nous dépasse
28:13et qui nous grandit tous.
28:15Je suis ravi.
28:17On va peut-être en parler après.
28:19Pour le coup, s'il y en a un qui a tort
28:21de ne pas être à l'ouverture,
28:23c'est bien le pape.
28:25Je pense qu'il loupe quelque chose
28:27de ne pas être présent à ce moment-là.
28:29On va peut-être en parler dans un instant.
28:31Cette question un peu plus politique,
28:33est-ce qu'Emmanuel Macron
28:35va s'inscrire comme celui
28:37qui a reconstruit la cathédrale Notre-Dame ?
28:39Est-ce que vous seriez choqués
28:41s'il instrumentalise cette reconstruction
28:43à des fins politiques pour faire un coup politique ?
28:45Est-ce que ça va être le cas ?
28:47Si ça l'est, est-ce que ça vous choque, Geoffroy Lejeune ?
28:49Ça dépend comment il le fait.
28:51Évidemment, il restera le président en exercice
28:53au moment où la cathédrale a brûlé
28:55et où elle a été reconstruite.
28:57Maintenant,
28:59il y a deux manières de le faire.
29:01La première, c'est de contempler
29:03parce que c'est le génie français
29:05qui s'est exprimé.
29:07Ce n'est pas le génie d'Emmanuel Macron.
29:09Tout le monde le sait.
29:11Il n'y a aucune confusion là-dessus.
29:13Ensuite, la polémique sur sa présence,
29:15son discours à l'intérieur
29:17de Notre-Dame
29:19qui en fait
29:21aura été du jamais vu
29:23parce que personne ne l'a fait.
29:25Même Napoléon n'a pas osé.
29:27Ça, ça aurait été déplacé.
29:29Après, qu'il fasse son beurre
29:31de l'histoire et qu'il essaie
29:33d'utiliser le fait que Notre-Dame
29:35ait été reconstruite en cinq ans
29:37et que ce soit magnifique, ça ne me dérange pas.
29:39En revanche, il y avait vraiment une limite
29:41à ne pas franchir, c'était la question de parler dedans.
29:43Ça ne sera pas le cas.
29:45On n'est pas encore sûr.
29:47On aura peut-être une surprise.
29:49Peut-être que ce soir, Philippe Doucet
29:51va être d'accord avec Philippe de Villiers.
29:53Je voudrais qu'on revienne sur ce que vous venez de dire.
29:55Je ne suis pas rassuré.
29:57Vous vous interrogiez puisqu'il y a une absence
29:59qui fait parler pour la semaine prochaine.
30:01C'est celle du pape François du Saint-Père
30:03qui ne viendra pas à l'inauguration
30:05de la cathédrale, à la réouverture
30:07plus précisément de la cathédrale Notre-Dame.
30:09Il sera en revanche le 15 décembre
30:11encore s'il a choisi la piété populaire
30:13peut-être plus que les mondanités.
30:15C'est aussi ce qu'il caractérise
30:17pour ceux qui le connaissent.
30:19En tout cas, la Corse plutôt que Notre-Dame
30:21pour le souverain frontier.
30:23Vous voyez ce qu'en pense Philippe de Villiers.
30:25Ça rejoint peut-être ce que vous disiez
30:27il y a un instant, Philippe Doucet.
30:29J'étais chez moi devant ma télévision
30:31et je sens tout de suite
30:33l'ampleur des dégâts à venir.
30:35À l'époque,
30:37j'avais des bonnes relations avec Emmanuel Macron
30:39et Brigitte Macron.
30:41Et
30:43j'appelle Brigitte
30:45et je lui dis
30:47il faut foncer tout de suite.
30:49Saint-Louis aurait quitté le Louvre
30:51il serait déjà sur le parvis.
30:53Elle me dit
30:55vous avez raison je transmets.
30:57Moi je suis témoin de ce qu'il a fait
30:59de ce qu'il a dit.
31:01On s'est rappelé à minuit
31:03et je lui ai dit
31:05c'était magnifique votre mot improvisé
31:07Emmanuel, parfait.
31:09Elle me dit
31:11j'annonce demain, dans 5 ans
31:13c'est construit, c'est reconstruit.
31:15Il m'a dit ça
31:17le 15 avril et il l'a fait.
31:19Alors vous l'aurez compris
31:21c'est la réaction de Philippe de Villiers
31:23à la reconstruction en 5 ans de Notre-Dame.
31:25Il l'avait dit, il l'a fait.
31:27Se réjouissait Philippe de Villiers ce soir
31:29sur notre antenne, émission que vous pouvez retrouver
31:31sur CNews. Il s'exprimait aussi
31:33sur l'absence du pape François, on va l'écouter.
31:35Et c'est dommage
31:37que le pape
31:39n'ait pas choisi cette occasion
31:41de venir
31:43en France.
31:45Ça fait 3 fois qu'il vient
31:47en France mais qu'il dit qu'il n'est pas
31:49en France. La première fois
31:51c'était à Strasbourg, il est venu au Parlement
31:53européen, il a dit je ne suis pas en France.
31:55Je suis à Strasbourg, en Europe.
31:57Ensuite
31:59à Marseille, il arrive
32:01et il dit je ne suis pas en France.
32:03Je suis dans une ville de la
32:05mosaïque des hommes, etc.
32:07Le multiculturalisme, tout ça.
32:09Et là il va refaire le coup
32:11en Corse en expliquant
32:13je suis en Corse, je ne suis pas en France.
32:15Ça va plaire à des Corses
32:17mais ça ne va pas plaire aux Français en général.
32:21Et
32:23c'est une occasion perdue,
32:25une occasion ratée de parler
32:27aux Français.
32:29Tout ça c'est une occasion perdue,
32:31une occasion ratée de parler aux Français
32:33parce que vous déploriez que le Saint-Père
32:35ne soit pas présent à Notre-Dame.
32:37Moi je déplorais pour lui, je suis athée.
32:39Ça m'indiffère
32:41à titre personnel.
32:43Ce que je veux dire par là, c'est que lui
32:45je ne suis pas le conseiller
32:47politique du Pape
32:49mais dans l'histoire de France
32:53la fille est née de l'Église
32:55depuis Pépin-le-Bref
32:57avec les états de la papauté
32:59pour les protéger contre l'invasion des Lombards.
33:01Tout ça remonte à 751
33:03si je ne me trompe pas trop
33:05dans mes dates d'histoire.
33:07Pour lui c'était l'occasion
33:09justement, dans un pays
33:11très largement déchristianisé,
33:13dans un pays qui a
33:15des traces catholiques
33:17mais même quand on voit
33:19les livres de Jérôme Fourquet
33:21où même les traces du christianisme
33:23sont complètement en train de disparaître
33:25puisque lui il est censé
33:27être à la tête de l'évangélisation
33:29la réévangélisation, c'était l'occasion
33:31de se saisir de ce moment
33:33pour être dans cette dimension-là
33:35en disant coucou, Notre-Dame, etc.
33:37Je fais un geste
33:39politico-évangélique si je puis dire
33:41de réévangélisation, je viens à Notre-Dame
33:43la France, je suis née de l'Église
33:45en disant bon les Français retournaient dans les Églises
33:47je ne pense pas que ça marche mais en tout cas il peut avoir ce geste-là
33:49il ne le fait pas, je trouve ça
33:51pour lui
33:53totalement maladroit
33:55je pense qu'il n'est pas très bien conseillé
33:57ou il n'aime pas notre pays
33:59peut-être pour d'autres raisons parce que justement on est peut-être sortis
34:01du christianisme quelque part
34:03mais je pense que c'est pour lui
34:05profondément une erreur politique.
34:07C'est intéressant Geoffroy Lejeune que Philippe Doucet s'affiche
34:09comme étant raté et dise que c'est quand même dommage que le Saint-Père
34:11ne soit pas là la semaine prochaine.
34:13Franchement honnêtement, moi je suis catholique pratiquant
34:15et énervé au sens
34:17où c'est vraiment important pour moi
34:19je pense que Philippe a
34:21tout dit, c'est-à-dire
34:23vraiment vous avez raison sur toute la ligne
34:25c'est rare d'ailleurs, je vous félicite
34:27parce que vous avez compris absolument ce qui se passait
34:29mais je pense
34:31que c'est exactement ce qui se passe
34:33en fait il se fiche un peu de nous
34:35l'Europe, l'Occident, je ne sais pas
34:37à quel niveau de
34:39je m'en foutis, il se place
34:41mais en revanche
34:43ce qui est sûr c'est que
34:45l'argument invoqué sur la visite en Corse
34:47enfin sur le voyage en Corse
34:49c'est la piété populaire
34:51il va là où il y a encore de la piété populaire
34:53il faut comprendre, les gens de Safa
34:55il y a encore, comme dans
34:57la folie des grandeurs, vous savez, les mêmes déguisements
34:59avec, je ne sais pas tellement
35:01d'ailleurs comment le qualifier, mais des gens
35:03qui sont déguisés avec des masques
35:05comme il y avait en Espagne
35:07en Espagne printes
35:09merci beaucoup, et en fait
35:11c'est très beau, très impressionnant
35:13et magnifique, et tout le monde participe
35:15athée, pas athée, catholique
35:17ou pas d'ailleurs
35:19c'est vraiment populaire au sens originel
35:21du terme, et nous on a perdu ça
35:23et je pense que Philippe a tout dit
35:25c'est à dire qu'en fait, il y a une forme
35:27et moi en tant que catholique, et donc je vais rejoindre
35:29l'athée que vous êtes, pour dire
35:31je me sens en tant que catholique dans ce pays
35:33un peu abandonné par le pape
35:35qui aurait pu saisir une occasion
35:39de venir dire
35:41retourner à l'église
35:43croyer en Jésus
35:45prier, etc, et il ne le fait pas
35:47il va là où, entre guillemets, et moi j'adore la Corse
35:49j'ai pas compris ça
35:51et l'un et l'autre
35:53alors il aurait pu faire les deux, mais je pense que
35:55politiquement, parce qu'il fait beaucoup
35:57de politique le pape François, donc politiquement
35:59c'est vraiment une faute
36:01c'est vrai que le président
36:03de la conférence des évêques de France
36:05Monseigneur de Moulins-Beaufort
36:07il a dit, c'est la cathédrale
36:09qui sera la star, et ce n'est pas
36:11au pape François aussi
36:13c'est l'habillage
36:15là je pense qu'il rame
36:17Bon, nous, en tout cas, nous suivrons tout cela
36:19de très près, je vous le rappelle, il sera à suivre
36:21sur CNews, samedi prochain
36:23bien évidemment, la réouverture de la
36:25cathédrale Notre-Dame de Paris. Au coeur des débats
36:27ces derniers jours, tout autre sujet
36:29l'éducation sexuelle à l'école
36:31alors le programme de l'éducation à la vie affective, relationnelle
36:33et sexuelle doit être présenté
36:35à la mi-décembre. On ne connaît pas encore
36:37précisément sa composition
36:39mais ce que nous constatons en tout cas
36:41c'est que ce projet
36:43est dans le collimateur
36:45de certains parents de professeurs, de syndicalistes
36:47mais pas seulement l'enseignement catholique
36:49aussi cet après-midi, ou encore le ministre délégué
36:51chargé de la réussite scolaire et de l'enseignement
36:53Alexandre Portier, on l'écoute
36:55L'école a pour mission
36:57de protéger nos enfants
36:59et en même temps de les aider à construire
37:01leur jugement par eux-mêmes
37:03c'est pour ça, effectivement, qu'il faut
37:05un programme pour les aider à comprendre
37:07le monde qui les entoure
37:09mais c'est aussi pour ça
37:11qu'il est évidemment hors de question de laisser faire
37:13tout et n'importe quoi. Ce programme
37:15en l'état n'est pas acceptable
37:17et il doit être revu
37:19Premièrement, je m'engagerai
37:21personnellement pour que la théorie du genre
37:23ne trouve pas sa place dans nos écoles
37:25parce qu'elle ne devrait pas y avoir sa place
37:27Deuxièmement, le militantisme n'a pas non plus
37:29sa place dans nos écoles
37:31et je veux un encadrement très strict
37:33de tous les intervenants
37:35qui auront à porter ces sujets
37:37dans nos établissements
37:39Je veux aussi
37:41une meilleure prise en compte du développement
37:43de nos élèves
37:45parce que toutes les notions qui doivent être évoquées
37:47dans ces matières doivent l'être en fonction
37:49évidemment du développement de nos élèves
37:51et avec sagesse pour décider
37:53avec l'académie des sciences et l'académie de médecine
37:55ce qui est le plus approprié
37:57Sur ce sujet, il n'y a qu'une seule ligne qui est la mienne
37:59celle du ministère, il n'y a pas de théorie du genre
38:01elle n'existe pas et évidemment, de fait, il n'y en a pas
38:03dans ce programme
38:05La théorie du genre n'existe pas
38:07Anne Genetet, Geoffroy Lejeune
38:09au sein même de l'éducation nationale
38:11A qui, l'un et l'autre, vous faites
38:13le plus confiance finalement ?
38:15A Alexandre Portier qui s'exprime
38:17comme élu mais aussi comme père de famille
38:19ou à Anne Genetet qui dit non, pas de théorie du genre
38:21encore moins dans ce programme
38:23La première fois que la phrase
38:25la théorie du genre n'existe pas et n'est pas dans les programmes
38:27a été prononcée, c'était en 2013
38:29et c'était par Najat Vallaud-Belkacem
38:31Il se trouve qu'en fait, depuis
38:33elle existe et elle est dans les programmes
38:35donc je choisis
38:37évidemment le camp d'Alexandre Portier
38:39et d'autant plus
38:41que je connais un peu le sujet
38:43parce qu'en tant que
38:45journaliste au JVD, en fait
38:47j'ai lu et suivi
38:49l'enfance d'Anne Genetet
38:51moi non d'ailleurs
38:53mais le journaliste, notamment Elisabeth Kaimer
38:55a fait un gros dossier
38:57sur le sujet
38:59et quand vous vous plongez
39:01dans ce qui va être présenté
39:03au ministère de l'éducation nationale
39:05dans les semaines qui viennent
39:07vous hallucinez
39:09la théorie du genre, par exemple
39:11qui soi-disant n'existe pas, elle est mentionnée
39:1320 fois dans le pré-projet
39:15donc
39:17il y a ça, il y a
39:19tous les contenus, les supports pédagogiques
39:21les sites internet
39:23où les enfants peuvent aller
39:25agréés par le ministère de l'éducation nationale
39:27où vous avez des trucs
39:29moi je suis un français normal
39:31à la base, je ne suis pas non plus bégueule
39:33on dirait mais
39:35j'ai des enfants
39:37mon aîné a 11 ans
39:3912 ans demain
39:41et je me dis si elle tombe là-dessus
39:43franchement je serais très mal à l'aise
39:45c'est un immense mal-aise en fait
39:47je me dis mais qu'est-ce qui est en train de se passer
39:49dans la tête des gens qui nous gouvernent pour qu'ils laissent faire ça
39:51et je vais vous expliquer en deux mots
39:53pardon je vais prendre un peu de temps
39:55qu'est-ce qui se passe
39:57on est tous d'accord pour dire que
39:59les enfants doivent être protégés de tout ça
40:01et que nous on n'a pas eu ça
40:03moi j'ai 36 ans
40:05Philippe a un peu plus je pense
40:07et on n'a pas eu ce genre d'éducation
40:09et franchement on s'en est tiré dans la vie
40:11et donc du coup
40:13je pense que l'éducation des parents
40:15l'éducation de la société
40:17tout ça fonctionne
40:19depuis quelques années l'éducation nationale s'est mise en tête
40:21de mettre des choses dans la tête de nos enfants
40:23et franchement
40:25encore une fois
40:27je redis
40:29des folies absolues
40:31qui sont consultables par des enfants
40:33ou audibles par des enfants
40:35qui vraiment font peur
40:37et qu'est-ce qui se passe
40:39je pense et même je peux affirmer
40:41qu'en réalité il y a des associations
40:43des lobbies
40:45des conglomérats
40:47de gens ultra militants
40:49qui veulent absolument
40:51comment dire
40:53influencer les enfants
40:55qui s'infiltrent
40:57dans ce genre de programme
40:59pour leur faire passer des messages
41:01et ça pour le coup c'est gravissime
41:03donc Portier le ministre a absolument raison
41:05et Jeuneté est d'une naïveté coupable
41:07Philippe Doucet
41:09Moi plusieurs choses débat déjà
41:11ça montre l'état aussi
41:13de ce gouvernement
41:15c'est qu'entre Jeuneté qui est la ministre en titre
41:17et son ministre délégué
41:19je ne sais pas qu'ils prennent un café ensemble
41:21qu'ils fassent une réunion de travail
41:23qu'ils se coordonnent
41:25donc ça c'est la première marque
41:27de pilotage de ce militaire
41:29et de ce point de vue là c'est pas rassurant
41:31la deuxième chose je ne suis pas un spécialiste
41:33comme Geoffroy
41:35de ces questions là
41:37moi ce qui m'étonne toujours
41:39dans cette affaire là de toute une partie
41:41de la droite c'est que
41:43sur les évolutions sociétales
41:49il y a eu contre le mariage pour tous
41:51contre l'APMA
41:53voilà au fur et à mesure
41:55et on voit qu'il y a une espèce
41:57de combat identitaire
41:59qu'en plus vous perdez à chaque fois
42:01au fur et à mesure où après des ministres
42:03qu'on votait contre font des hommes politiques
42:05ou des femmes politiques, rétro-pédale par rapport à ça
42:07Est-ce que cette théorie du genre
42:09a une place à l'école ?
42:11Moi derrière
42:13si je prends le problème de l'autre côté
42:15sans être un spécialiste, ce que je lis
42:17ce que je constate c'est que 1
42:19sur l'éducation à faire attention
42:21par exemple aux maladies sexuellement transmissibles
42:23il y a un énorme recul de l'apprentissage
42:25de ce que sont ces maladies
42:27et comment s'en protéger
42:29la question d'aujourd'hui des violences
42:31sur toutes les questions
42:33de pédophilie etc, je crois qu'il y a plus de 190 000
42:35enfants agressés par an
42:37ces questions là peut-être que nous
42:39on s'en est sortis, tant mieux
42:41mais on voit bien aussi que ces sujets là
42:43ils montent dans la société
42:45et qu'effectivement il y a l'inquiétude
42:47sur comment il y a ces violences
42:49intrafamiliales etc
42:51on voit bien que la manière dont
42:53sur la question
42:55de la prévention du sida
42:57il y a un retrait parce qu'on n'explique plus
42:59aujourd'hui et comme c'est plus moins dans l'actualité
43:01et bien ce qui passe à la télé
43:03ne passe plus à la télé, donc ces questions là
43:05de maladies sexuellement transmissibles
43:07de protection des enfants sur les violences
43:09de protection par rapport au sida, toutes ces questions là
43:11elles ont besoin d'être traitées
43:13et peut-être la dernière réponse de Geoffroy
43:15je vais poser une question encore mais pardon
43:17je ne sais pas si vous avez des enfants
43:19et des petits-enfants aussi
43:21et des petits-enfants aussi
43:23non pas encore
43:25c'est une teinture
43:27vraiment
43:29quand vous aurez des petits-enfants qui auront
43:315 ans et qui seront à l'école, est-ce que vous avez envie
43:33qu'on leur explique qu'on peut changer de sexe ?
43:35non mais il n'y a rien
43:37vous voyez, ce que je constate
43:39chez mes enfants
43:41c'est des balas
43:43sur la question du genre
43:45je parle des gamins de 5 ans
43:47mais en tout cas sur mes jeunes
43:49sur des gamins de 5 ans
43:51non, mais sur
43:53j'ai constaté dans des écarts générationnels
43:55par rapport à nous
43:57vous ne voulez pas la réponse non
43:59mais j'ai dit non
44:01mais je dis qu'en sens inverse
44:03sur mes enfants qui ont 20, 24
44:05et 27, eux cet été
44:07dans leur discussion par rapport à leurs amis
44:09cette question là
44:11cette question là du genre
44:13est très présente
44:15on arrive malheureusement au terme
44:17de cette émission, ça se dispute
44:19au revoir sur notre site internet
44:21je suis tout à fait d'accord avec vous
44:23je vous remercie Philippe Doucet
44:25merci à vous
44:27chers amis téléspectateurs de plus en plus nombreux
44:29à nous regarder, l'actualité qui continue
44:31sur CNews dans un instant
44:33c'est Julien Pasquet, 100% politique
44:35restez avec nous sur CNews, à très vite