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00:00Chers téléspectateurs, chers auditeurs, bienvenue pour ce nouveau numéro d'Angle de vue,
00:23près d'une heure en notre compagnie pour découvrir une personnalité que vous pensez
00:28déjà connaître. A mes côtés pour mener cet échange, Mélinda Boulet, rédactrice en chef de
00:33France Enty et Kathleen Bilas-Copette, rédactrice en chef de RCI. Vous le savez, cet entretien est à
00:38retrouver sur nos trois médias. Et pour ce nouveau portrait, nous recevons aujourd'hui une auteure,
00:43compositrice, interprète qui marque de son empreinte le paysage musical martiniquais
00:48depuis bientôt 40 ans. Daniel René Corail, bonsoir. Merci beaucoup d'avoir accepté notre
00:54invitation. C'est moi qui vous remercie. Des tâches de rousseur, un sourire et une voix reconnaissable
01:00entre toutes, des débuts avec Taxi Créole au lancement de Ticréole pour les plus jeunes,
01:04en passant par votre combat pour le statut des artistes, nous allons bien entendu retracer votre
01:10brillante carrière. Mais avant cela, Mélinda Boulet va croquer votre portrait. Bienvenue
01:15Daniel René Corail. Merci. Vous êtes artiste, auteur, compositeur, interprète, créatrice de
01:21Ticréole. Vous êtes née en 1964 à Fort-de-France. Vous êtes la dernière d'une fratrie de trois
01:26filles. Votre père était horloger à l'impasse Clarac au centre-ville de Fort-de-France. Votre
01:32maman secrétaire. Vous avez baigné dans la musique durant toute votre vie puisque votre père jouait
01:37du pipo. Votre grand-père et son frère de l'accordéon. Votre oncle avait un groupe, mais
01:43pour votre père, il vous l'a bien fait comprendre que Pékini musicien l'accueille. Mais c'était sans
01:49compter sur votre détermination, votre entêtement et votre côté rebelle. Vous avez reçu une
01:54éducation très stricte. Vous avez fait vos classes au couvent où vous chantiez à la chorale avec vos
01:59sœurs. Et même là, pour votre papa, c'était déjà trop, même s'il était très fier de vous voir
02:04briller sur scène. Le week-end, vous étiez en famille au quartier La-René à Rivière-Pilote,
02:10le fief des René Corail, et vous chantiez. La musique, c'est votre passion. Vous ne pouvez pas
02:16vous en défaire. Vous en ferez, vaille que vaille. Vous rêvez aussi de devenir maîtresse d'école ou
02:22militaire et vous vous engagez dans l'armée de terre durant cinq ans. Vous démissionnez en 1988
02:28après le massacre d'Ouvéa et à Paris, vous chantez dans des groupes tels qu'Archipel et
02:34la mafia de Jean-Michel Cabrimol. Vous rentrez en Martinique en 1990 pour reprendre la boutique de
02:41votre papa pour en faire une bijouterie fantaisie, mais n'est pas prêt à passer la main, pas du tout.
02:46Alors, vous chantez. Franck Donatien vous propose d'intégrer la deuxième mouture de Taxi-Créole et
02:52là, le groupe fait sensation chez nous et ailleurs. Vous nous faites swinguer lors des soirées au golf,
02:58au bac-roi et j'en passe. Des tubes à n'en plus finir, détournés dans la Caraïbe, en Amérique
03:03centrale. Vous devenez maman en 1995. Votre fille Morane vous inspire la création de spectacles pour
03:10enfants avec un imaginaire créole. Et voilà comment T-Créole prend vie. Avec votre licence
03:15d'organisateur de spectacles, vous vous lancez dans la production de spectacles. Vous aidez aussi
03:20les artistes et les intermittents à gérer leur administratif. Vous avez eu plusieurs distinctions,
03:25prise à sème notamment pour vos 30 ans de carrière, la médaille de chevalier dans l'ordre
03:30national du mérite en mars dernier et ce que l'on sait moins de vous, c'est que vous êtes apprécié
03:35pour votre rigueur dans le travail. Vous rêvez d'un duo avec Gloria et Stéphane et que l'une de
03:41vos plus belles rencontres a été celle avec Edith Lefel. Alors madame Renée Corail, est-ce que ce
03:46portrait est fidèle à ce que vous êtes ? Alors, merci mais je vais dire oui, à part que le concept
03:55T-Créole, on est deux quand même. C'est papa et maman. Il faut remettre à César ce qui lui
04:00appartient. Monsieur Gilles voyait quand même à l'origine aussi de ce concept et avec madame
04:06Valère Françoise, nous sommes trois à vraiment initier donc ce concept. Bon depuis, c'est vrai
04:12qu'ils m'ont lâché. Ils m'ont lâché, façon de parler, c'est pas vrai. Ils sont encore là, ils sont très réactifs.
04:20Vous avez grandi au centre-ville de Fort-de-France. Complètement. La dernière d'une fratrie, votre père
04:26était très sévère. Comment s'est passé votre enfance du coup ? C'était zéro sortie ? Pas de
04:33sortie mais beaucoup de sorties en famille en fait. Tout se faisait. Il nous autorisait, en effet,
04:39il me laissait chanter mais à l'intérieur, il nous faisait, il organisait à la limite les fêtes mais
04:46en famille. Ses filles ne sortaient pas. C'est-à-dire que quand toutes nos copines allaient déjà dans les
04:52premiers Zouks, c'est comme ça qu'on les appelait, les trois filles étaient à la maison, nos copines
04:58étaient à l'extérieur et donc du coup il organisait des Zouks mais dans la famille. Et comment vous
05:02gagnez votre indépendance ? À la longue, on va dire. C'est quand vraiment je prends mon envol sur
05:09Paris parce que ça a l'air choquant aujourd'hui mais tant qu'on est chez lui, on fait ce que...
05:19C'était la pratique et je dirais qu'aujourd'hui ça avait du bon, c'était l'éducation. Tant que tu es
05:26chez lui, tu fais ce qu'il veut et tu obéis et point barre. Donc mon papa, c'est vrai qu'il a
05:33été très sévère et avec du recul, il nous a fait sortir très tard. Je pense que c'est peut-être
05:40pour ça que j'ai autant aimé et que j'aime encore sortir parce que... Voilà, c'est exactement ça.
05:50Et qu'est-ce qui vous pousse à vous engager dans l'armée ? Parce que ça c'est un petit peu dans
05:53votre parcours ce qui détonne un petit peu. Ça ne détonne pas parce qu'en fait je suis
05:57quelqu'un de très... Enfin j'aime tout ce qui est carré. Il faut que ce soit rectiligne,
06:03j'aime pas les choses... Enfin la symétrie, il faut qu'elle soit organisée. Donc je suis
06:09quelqu'un de vraiment rigide. Ça n'a pas l'air, mais je peux être, je suis carrée.
06:14On peut imaginer votre papa finalement. Vous avez hérité de son caractère ?
06:18J'ai hérité de ce côté un peu chef-tenne. Voilà.
06:22Et l'armée pourquoi en fait ?
06:24Parce que justement, je recherchais ce côté organisé. Alors bon, j'ai déchanté parce que c'est comme partout,
06:30à l'armée, il y a l'ordre et le contre-ordre. Et comme partout, enfin dans toutes les organisations,
06:36dans toutes les structures. Et en fait je cherchais ce... Enfin j'avais vu un défilé au 14 juillet,
06:43je trouvais ça maléfique. Les alignements, les tenues... Et j'ai gardé ce petit côté-là quand même
06:49d'anti-créole où je regarde si ça dépasse pas. Enfin bon, c'est ce côté-là que je recherchais.
06:56Et du coup vos parents ont mieux accepté justement cet engagement au sein de l'armée ?
07:00Alors papa, il était pauvre. Sa maman, de toutes façons, c'est vraiment la maman complice qui suit.
07:10Même si des fois il était trop dur, donc elle passait derrière pour la pommade.
07:13Donc ils ont adhéré complètement à la partie militaire. Ils étaient pauvres.
07:20La musique, papa était moins emballé parce que pour lui, c'était pas un métier.
07:25Pour cette génération-là, c'était pas un métier.
07:27Comment vous arrivez justement à le convaincre que votre métier, ce sera la musique ?
07:31Une fois que je suis majeure à Paris, je lui demande plus son avis. C'est pas possible.
07:35Quand je fais mon premier enregistrement, justement en 86, je suis déjà au ministère de la Défense,
07:43je touche déjà mes premiers salaires. Et là, je les appelle, à l'époque au téléphone fixe,
07:49et je dis bah bon, j'ai chanté un truc, c'est avec M. Cabrimol, ça s'appelle « Coucou l'amour »,
07:55c'est pour les mamans, c'est super. Elle me dit « Why ? » ou pas « Qu'est-ce qu'il fait, il veut pas faire musique, tu vois Marie ? »
08:01Je lui dis « Ah oui, moi j'aime chanter, je vais toujours chanter. »
08:04Et en fait, je pense que je l'ai mis devant le fait accompli quand je suis rentrée à mes premières vacances,
08:11je lui ai dit voilà, je lui ai mis le vinyle en la main, il était content.
08:15Bon là, j'ai déjà quand même 22 ans, c'est bon quoi, il n'a plus l'autorité.
08:22Enfin, il ne peut plus m'empêcher de faire ce que je veux, je suis à 8 000 km.
08:25– Et peut-être que le vinyle aussi lui montre que ça peut être concret.
08:29– C'est concret, bon, il rencontre les musiciens, et puis papa, il aimait en fait la musique,
08:35c'est un musicien, donc c'est juste qu'il estimait que ce n'était pas un métier.
08:41– Vous étiez en plus l'une des premières femmes à embrasser ce métier.
08:44– Alors, il y en avait avant moi, mais c'est vrai qu'on n'était pas très nombreuses.
08:48Madame Bérouard y était déjà, Suzy, je pense qu'elle l'enclencha en même temps que moi,
08:53il y avait Rosy Varas, Rosy Varas qui avait chanté dans Le Niffet,
08:58c'était, ah ouais, il fallait y aller, Edith aussi était là,
09:01Edith justement, je la rencontre à cet enregistrement-là.
09:06– Avec La Mafia de Jean-Michel Cabrimol.
09:08– Voilà, tout à fait, elle venait, elle avait chanté sur l'album d'avant,
09:12voilà, Maï Doudou à l'époque.
09:14– Quels souvenirs vous regardez de cette époque à Paris, Jean-Michel Cabrimol, La Mafia ?
09:18– Je fais plein de rencontres, c'est vraiment le rêve,
09:21je rencontre, je croise les musiciennes cassaves,
09:24je suis heureuse de voir de loin, Jacob, Jocelyne,
09:29c'est vraiment, Ronald Goubinel et tout ça,
09:32c'est vraiment une période où on a envie de faire tout ce qui est tout,
09:41on veut tout faire, voilà, et bon, je suis quand même salariée au ministère de la Défense,
09:48donc je rate quelques dates, on va dire, quelques prestations,
09:54parce que je ne peux pas tout faire,
09:56mais c'est la période où je me dis,
09:59ah ouais, là, ça va être vraiment, je ne pourrais pas ne pas faire de musique.
10:03– Et puis Taxi Créole, les plus belles années de votre carrière ?
10:06– Là, ça décolle vraiment, parce que je décide de démissionner,
10:09je rentre en Martinique, papa me fait quoi,
10:12alors que je vais prendre sa relève, mais pas du tout,
10:15et je croise Franck à un moment où je ne sais pas trop ce que je vais faire,
10:22je fais des petits jobs, on va dire, et Franck me dit, tu ne peux pas rentrer dans un taxi,
10:27ah ouais, là, j'avais déjà eu la proposition, j'étais alarmée,
10:32je ne pouvais pas adhérer à la première monture,
10:35et là, la deuxième, je dis, ben oui, on y va,
10:38et de là, c'est vrai que tout décolle, parce qu'il faut dire, je travaille quand même,
10:47j'ai un autre métier qui est un peu lié, d'ailleurs, à mon expérience dans l'armée,
10:51où j'encadre des agents de sécurité,
10:54et oui, je reste encadrante quand même, planning, tout ça, c'est le profil,
11:00et je fais aussi de la comptabilité, ce qui n'arrondit pas les angles,
11:05et je rencontre quand même mon ex-mari et tout,
11:09c'est vrai que là, la vie, on va dire, mon parcours se définit, c'est quand même lié.
11:15– La mafia, Taxi Créole, on en a parlé,
11:17puis Ticréole, on en parlera aussi en seconde partie,
11:20vous êtes, Danielle René Corail, une habituée des bandes, des grandes familles, des groupes,
11:25c'est ce qui vous plaît, être entourée, partagée, vous n'aimez pas la solitude ?
11:30– Je… en départ, je disais ça à l'époque, je disais ça à l'époque,
11:37c'est vrai que je ne suis pas une solitaire, je fonctionne…
11:39– Et maintenant vous êtes, vous ascrivez à tout ?
11:40– Je fonctionne, on y arrive, je fonctionne, j'ai toujours fonctionné en groupe,
11:47et l'armée n'a pas, parce que l'armée, on est un peloton aussi, une section de filles,
11:52on apprend en fait, la chorale, c'est ça,
11:54on apprend à être avec l'autre, et à penser à l'autre,
11:59et c'est une super école, parce que, en fait, pour moi, c'est des valeurs,
12:05c'est des valeurs, et papa nous les avait inculquées, c'est pas compliqué,
12:09s'il y en a une qui fait une bêtise, les trois sont punis, c'était ça son truc,
12:14c'était pas une de punie, et même à Noël, il a réussi à nous offrir les mêmes cadeaux,
12:19avec le petit motif qui pouvait changer,
12:21donc il nous a vraiment rendu solidaires, et complices,
12:26et donc j'ai pratiqué ça toute ma vie.
12:29Aujourd'hui, on va dire avec l'âge, je suis seule depuis, en fait, je vis seule,
12:36c'est pas mal, c'est pas mal, avec vraiment, en toute sincérité,
12:42on est plus tranquille, je pensais vraiment, au moment de la séparation d'ailleurs,
12:47parce que j'avais toujours eu quelqu'un dans ma vie, que je n'allais pas y arriver,
12:52d'ailleurs c'est un message à toutes les femmes, je vous dis, c'est possible,
12:56c'est vraiment pas mal.
12:57– Et niveau carrière, très rapidement, parce qu'on a aussi une petite salle,
13:00niveau carrière, en solo, ça vous a jamais senti ?
13:03– J'ai fait, j'ai eu un album en solo, en effet, j'en ai fait un,
13:07mais on n'en parle même pas, parce que vous ne le connaissez pas,
13:10ça n'a pas, je ne sais pas, ça n'a pas fonctionné pareil,
13:14je pense que c'est peut-être qu'au moment où il est sorti, on n'a pas su faire.
13:20– C'est encore possible, qui sait ?
13:21– C'est encore possible, non, le clip existe, il y a une chanson,
13:25c'est très bien, mais…
13:28– Alors justement, que ce soit en solo ou en groupe,
13:31vous l'affirmez souvent, vous n'aimez pas les chansons gros poils,
13:34Daniel René Corail.
13:35– C'est pas mon truc.
13:36– Et pourquoi ce n'est pas votre truc ?
13:38– Parce que je ne suis pas une femme qui chie, non, c'est parce que j'aime,
13:43je trouve que ça ne bat pas, on prend la décision, on se laisse,
13:49et puis bon, chacun fait sa vie,
13:51on n'est pas obligé de pleurer derrière 20 ans, quoi,
13:54et le mettre en chanson…
13:57En fait, une chanson, s'il faut comparer musicalement,
14:03une chanson comme Kessa Levé, ça c'est une chanson de gros poils,
14:07mais qui tape du pied et qui dit ça, ouais, voilà, on passe à autre chose.
14:11Mais le Zouki Chine là, où la nana chine vraiment tous les jours là,
14:16non, mais non, on n'est pas…
14:17– C'est trop éloigné de notre caractère.
14:20– Et même du caractère de la femme en général,
14:24on se trompe quand on pleure après un mec,
14:27enfin, ce n'est pas dans notre éducation,
14:30ma maman ne m'a pas appris à flatter un mec,
14:33comme on dit, il n'y a pas qu'à flatter un mec,
14:35c'est une expression, mais il n'y a pas qu'à flatter un mec.
14:37– Et vous pouvez la remercier comme ça ?
14:38– Ils ne t'aiment plus, ils ne t'aiment plus.
14:41– Alors, on va faire aussi découvrir à nos téléspectateurs et nos auditeurs
14:44une petite séquence, hier soir, on vous a remis le trophée Barrel Copette
14:49dans le cadre des Jeudis culturels,
14:52je vous propose qu'on regarde un petit extrait de la soirée.
14:56La jeunesse, c'est un temps qui a passé bien vite,
15:02pas laissé loin, quitté dans la maison, mon frère, il s'est bien.
15:07– Je te demande de bien vouloir recevoir ce trophée qu'on te remet
15:13et qui t'a dessiné, et c'était qui ?
15:16– L'association Carrefour Barrel Copette, une voix estigmée.
15:21– Je te conseille de le servir à Daniel Manicorelli,
15:24sans écorchir de nom, c'est important, c'est très important.
15:28Super, waouh, merci beaucoup !
15:33C'est un trophée mérité, en fait Daniel n'est pas seulement une chanteuse,
15:40déjà c'est une chanteuse, on connaît déjà tout son répertoire,
15:43sa carrière avec déjà la mafia, parce qu'elle a commencé par là,
15:48c'est la première fois qu'elle a enregistré avec la mafia,
15:50mais derrière il y avait Taxi Créole, ensuite il y a eu les voix de Coac,
15:55où elle a été invitée finalement, c'est Coaxi, etc.
15:58Mais ce n'est pas que ça Daniel, c'est vraiment quelqu'un d'extrêmement dévoué,
16:03qui fait ça avec bonheur, avec beaucoup de patience,
16:07qui ne s'énerve jamais, donc c'est un excellent manager ici pour moi entre autres,
16:13et voilà, elle a plein de qualités, elle mérite non seulement ce trophée, mais plein d'autres.
16:19On vient donc d'entendre votre amie Jocelyne Berroir,
16:23qui ne tarie pas d'éloge à votre égard, qu'est-ce que vous a fait ?
16:27Alors des prix, vous en avez déjà reçu beaucoup,
16:30Mélinda l'a dit notamment au cours de votre portrait,
16:33voilà, qu'est-ce que vous avez ressenti hier soir en recevant ce prix Barrel Copette ?
16:39C'est une forme de reconnaissance,
16:44en fait, moi quand j'agis, je ne le fais pas pour avoir des prix, ce n'est pas l'idée,
16:51donc je le fais parce que je le ressens et puis j'essaie d'aller au bout de tout ce que je fais.
16:57Et la reconnaissance de votre père ?
16:58Quand on m'appelle pour un trophée, comme c'est le cas,
17:02je me dis, écoute, tu le prends et tu dis merci,
17:08et tu te dis, au moins il y en a qui se rendent compte de ce que tu es en train de faire.
17:13Et notamment justement la reconnaissance de votre père.
17:16Ça permet justement à des amis,
17:19aujourd'hui c'est vrai que la relation avec Jocelyne est plus que professionnelle,
17:24ça dépasse le cadre et c'est vrai que ça permet en fait de se dire,
17:30ah ouais c'est vrai, je suis comme ça.
17:33Alors ça permet aussi de voir ses défauts, mais c'est pas mal, voilà.
17:39Nous allons marquer une première très courte pause, Daniel René Corail,
17:43avant de nous retrouver pour la seconde partie de l'émission
17:45où nous allons bien sûr parler de Ticréole.
17:47À tout de suite.

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