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00:00Moi je me suis toujours battu pour employer cette expression, pas mort pour la France, mais mort pour la paix dans le monde.
00:06La preuve, c'est qu'on a été les chercher là-bas, nos enfants sont morts là-bas, et maintenant ils sont chez nous.
00:13Ils sont chez nous, et ils nous attaquent chez nous.
00:16Donc je pense qu'avant d'aller les chercher chez eux, il faut les laisser tranquilles, parce qu'on continue, il y a toujours des attentats là-bas, tous les jours.
00:24Nous on est des fervents, on regarde souvent la télévision, l'information, ça nous intéresse beaucoup, entre autres, dès qu'ils parlent de l'Afghanistan.
00:30Vous dites qu'il faut les laisser tranquilles, ça veut dire quoi ?
00:34C'est leur problème, l'Afghanistan. Qu'est-ce qu'on a été faire là-bas ?
00:37Donc pour vous, on n'aurait pas dû intervenir ? L'armée française n'aurait pas dû intervenir en Afghanistan ?
00:43On a intervenu pour la bonne raison, tout le monde le sait, c'est suite à 2001, l'attentat aux Etats-Unis.
00:48Oui, c'était dans le prolongement de la lutte contre le terrorisme.
00:52Voilà, tout à fait. Donc c'était normal, mais pour moi, on n'aurait jamais dû y aller.
00:58Voilà, c'est tout, c'était leur travail. Moi, mon fils, quand il est parti là-bas avec ses camarades, ils étaient heureux, parce que notre fils, avant de partir, nous a dit
01:05« je suis heureux de partir, enfin, une vraie mission ».
01:07Quel âge avait-il quand il est parti ?
01:09Eh bien, 31 ans.
01:1131 ans, il est régiment de castres.
01:14Oui, 8ème RPIMA, très beau régiment, il était dans son élément, ils étaient tous dans leur élément.
01:20Moi, je parle pour eux tous, ces dix soldats qui sont tombés, ils étaient tous pareils.
01:25Vous savez, ils sont formatés, ils se ressemblent, même esprit.
01:28Ils sont forts, ils ont une...
01:30Je sais pas, mais ils ont un état d'esprit, c'est vraiment particulier.