Le 28 février dernier, Philippe Le Guillou a une altercation avec une élève à qui il vient de demander de retirer son voile. Menacé de mort sur les réseaux sociaux, il prend sa retraite de manière anticipée. Il se livre au micro de BFMTV.
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00:00J'évitais de sortir dans la rue, je ne prenais plus le métro.
00:02C'est à peine si je faisais des courses dans le quartier.
00:05Neuf mois après avoir démissionné de son poste de proviseur,
00:08encore fragile et vulnérable,
00:10Philippe Leguillou, 64 ans, accepte de témoigner,
00:14à condition de conserver son anonymat.
00:17Je ne me suis pas rendu compte du traumatisme.
00:20Je n'avais pas le sentiment d'avoir peur,
00:22mais j'avais des conduites qui montraient
00:25que peut-être au fond de moi, il y avait quand même une certaine anxiété.
00:28Une manière de se protéger.
00:29Lui qui, en février 2024, a été menacé de mort sur les réseaux sociaux
00:34pour avoir demandé à une élève d'enlever son voile
00:37dans l'enceinte de son établissement scolaire.
00:39C'est inimaginable, ce déferlement de méchanceté, de haine.
00:46Une prise de parole pour défendre la laïcité.
00:49C'est le combat qu'opporte aussi son avocat.
00:51Alors qu'un homme vient d'être condamné à 600 euros d'amende
00:54pour avoir appelé à brûler vif le proviseur
00:56dans un message sur les réseaux sociaux,
00:58Maître Lecq dénonce une peine trop faible.
01:02Le message de notre appel, c'est qu'on demande au cours d'appel
01:06de mettre fin à ce genre d'abandon judiciaire
01:10que ressentent actuellement les enseignants et les chefs d'éducation.
01:16Ce jeudi, le tribunal de Bourg-en-Bresse
01:18rendra également son jugement concernant un autre individu,
01:21âgé lui de 45 ans, un père de famille, chauffeur de VTC,
01:26qui avait tweeté contre le proviseur.
01:28Il risque dix mois de prison avec sursis.