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Il semblerait…selon Giuseppe Valditara…le ministre de l’éducation italien… que le “patriarcat n’existe plus…

Pourquoi cette affirmation pose problème ? Je vous explique…
Transcription
00:00Selon le ministre de l'éducation, Giuseppe Valditarra, il semblerait que le patriarcat, je cite, n'existe plus.
00:06Alors pour cela, il faut remonter à lundi dernier, le 18 novembre, car le ministre s'est exprimé dans une vidéo,
00:11on voit en photo ici une partie de la vidéo, vidéo qui a été diffusée dans la chambre des députés.
00:16Il affirmait, je cite, l'idéologie voudrait résoudre la question des femmes en luttant contre le patriarcat.
00:21Juridiquement, le patriarcat n'existe plus depuis la réforme du droit de la famille de 1975.
00:28Alors cette loi de 1975 permet désormais, depuis 1975, aux femmes et aux hommes d'être égaux face aux prises de décisions familiales.
00:37Mais le ministre précise tout de même, Virginie, dans son discours qu'il existe, je cite, des résidus de machisme dans la société italienne d'aujourd'hui.
00:45Alors pourquoi cette affirmation pose problème ? Je vous explique.
00:48Premier problème, le contexte, car le ministre a avancé ses propos lors de la présentation de la fondation Giulia Cecchettine.
00:55Alors Giulia Cecchettine, cette fondation, porte le nom de cette étudiante qui est morte l'année dernière,
00:59étudiante de 22 ans, suite à plus de 70 coups de couteau reçus par son partenaire italien.
01:05Ce féminicide avait beaucoup bouleversé l'Italie au point où les foules s'étaient rendues dans la rue pour manifester contre les violences faites aux femmes.
01:14Alors vous imaginez bien que les propos du ministre devant cette fondation et devant la famille ont été déplacés, très mal reçus également.
01:21Mais le deuxième problème, ce sont les propos et les arguments convoqués par le ministre de l'Education pour enterrer le patriarcat.
01:27Car selon le ministre, les violences sexuelles faites aux femmes sont causées par l'immigration illégale.
01:32Rappelons que l'Italie est un gouvernement d'extrême droite.
01:35Giuseppe Valditara, le ministre de l'Education italien, membre du parti La Ligue, parti d'extrême droite, a pointé du doigt, je cite,
01:42les nouveaux venus, comprenez par là les étrangers, qui seraient, selon lui, la cause des violences faites aux femmes.
01:48Il disait, je cite,
01:50« Il ne faut pas se voiler la face, l'augmentation des phénomènes de violences sexuelles est aussi liée à une forme de marginalité et de déviance
01:57qui dérivent en quelque sorte de l'immigration illégale. »
02:01Bon, alors je ne réagis pas évidemment aux propos, mais en revanche, vous parlez de cette famille de l'étudiante qui a été tuée par son petit ami, comment a-t-elle réagi à ces propos ?
02:09En effet, la famille était présente lors des propos du ministre et la sœur de la victime, Helena, a répondu cet insurgé en disant
02:15« Si on écoutait, au lieu de faire de la propagande, lors de la présentation de la fondation qui porte le nom d'une jeune femme tuée par un jeune blanc italien,
02:22eh bien, sous tout rapport, il n'y aurait pas une centaine de femmes tuées dans notre pays chaque année. »
02:28Côté politique, Georgia Meloni, qui est la présidente du conseil de ministre, elle a soutenu son ministre de l'éducation et a avancé,
02:35car on lui a posé beaucoup de questions, la presse l'a beaucoup interrogée durant le G20, elle a répondu ceci
02:39Il y a certainement des données qui montrent une incidence significative de l'immigration illégale de masse sur ce sujet,
02:46et c'est une des raisons pour lesquelles l'Italie oeuvre à endiguer l'immigration illégale de masse.
02:50Alors, que disent les autres partis politiques suite aux propos du ministre de l'éducation italien ?
02:54Alors, si on regarde côté centriste, pour Riccardo Maggi, qui est le secrétaire général du parti,
02:58ses accusations qui visent l'immigration comme les causes des violences faites aux femmes,
03:03il dit qu'elles sont fausses, démenties par les statistiques, et il précise même qu'il s'agirait d'une instrumentalisation raciste.
03:08Pour la gauche, la députée Aurora Floridia dénonce la gravité des propos et précise que l'immigration ne devrait pas être un argument contre les violences faites aux femmes.
03:18Côté démocrate, on dénonce des propos immoraux.
03:21Alors, pour conclure, parlons chiffres, parlons concrets, car selon le ministère de l'Intérieur italien, une femme est tuée tous les trois jours.
03:27On compte 83 féminicides en Italie depuis le début de l'année, 96 ont été comptés l'année dernière et 106 en 2022.
03:36L'Institut national de la statistique estime qu'en 2022, c'est 94% des Italiennes qui ont été tuées par des Italiens.
03:44A titre de comparaison, en France, depuis le début de l'année, on dénonce déjà 122 femmes qui ont été tuées.
03:50Hier, le gouvernement français a annoncé de nombreuses mesures afin de mettre fin et de lutter contre les violences faites aux femmes, parmi celles-ci, d'ici 2025.
03:58Plus d'hôpitaux pourront accueillir des plaintes. Cette semaine marque le lancement d'une campagne contre la soumission chimique.
04:04On note également une augmentation de l'aide universelle d'urgence.
04:08Rappelons qu'en France, pour les femmes victimes de violences, pour leur entourage, mais aussi les professionnels,
04:12il existe le numéro 3919, qui est un numéro anonyme, mais aussi gratuit, numéro d'écoute, d'information et d'orientation.
04:19On le rappelle, c'est le 3919 et également plus d'informations sont à retrouver sur le site arrêtonslesviolences.gouv.fr.

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