Chaque jour, Roselyne Dubois et son équipe répondent à vos questions sur l'actualité.
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00:00Et puis on va garder Margot aussi.
00:01On va parler d'alcool.
00:02Exactement, parce que Margot, nos habitudes en fait évoluent.
00:05Qu'est-ce qu'on boit aujourd'hui ? Qui boit et quoi ?
00:07C'est vrai que les nouvelles générations d'adultes bousculent l'école depuis maintenant
00:10quelques années et ça s'accentue.
00:12On voit d'abord un recul des ventes de vin, moins 4% entre 2022 et 2023, même si ça
00:17représente toujours la majorité des boissons alcoolisées vendues en France, et un report
00:22sur les bières.
00:23Les bières qui progressent.
00:25Moins alcoolisées, mais peut-être qu'on en boit plus ?
00:26Elles progressent maintenant depuis 6 ans, donc c'est une tendance qui est assez durable.
00:30Elles représentent désormais, vous le voyez, un quart des volumes d'alcool vendus en France.
00:36Alors c'est assez paradoxal.
00:37On boit moins, mais il y a davantage d'hospitalisations, visiblement, il y en a plus qui boivent pour
00:41se saouler.
00:42Exactement.
00:43En moyenne, on est à 10 litres d'alcool par habitant de plus de 15 ans par an en France,
00:48et faut-il y voir un effet de l'inflation ou un changement sociétal un peu plus profond ?
00:52On voit que les fréquences de consommation évoluent.
00:54Moins de consommation chaque jour, on est à moins 13% pour les adultes, chez les jeunes
00:58c'est encore plus marqué.
00:59On est à moins 31% de consommation quotidienne, pour un usage dans le mois, ça baisse de
01:0414%.
01:05Même chose pour les alcoolisations massives, ponctuelles, le binge drinking, en mauvais
01:09sens.
01:10Boire le plus vite possible pour être alcoolisé le plus vite possible.
01:12Elle baisse de 17% chez les jeunes sur 5 ans, sauf qu'elle concerne encore un tiers des
01:16jeunes, donc on voit que c'est encore marqué.
01:18En revanche, le nombre d'hospitalisations en lien avec l'alcool, lui, progresse légèrement.
01:23Il y a une augmentation de séjour de 4%, ça représente quand même plus de 307 000
01:27patients chaque année, en hausse de 2,5% pour les trois quarts des hommes, âge moyen
01:32de 56 ans.
01:33Conclusion de l'Office français des drogues et de la toxicomanie qui publie ce matin cette
01:36étude, la consommation est moins souvent quotidienne et plus souvent marquée par des
01:40consommations d'alcoolisation intensive ponctuelle.