• le mois dernier
Avec Elisabeth Lévy et Thomas Guénolé, éditorialistes Sud Radio

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##LA_VERITE_EN_FACE-2024-11-27##

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News
Transcription
00:009h-10h, Sud Radio, La Vérité en face, Patrick Roger.
00:05Afin de nous ôter nos complexes au gay au gay,
00:09on nous donne des cours sur le sexe au gay au gay.
00:13On apprend la vie secrète des angoisses et de la bébête,
00:17ou de ceux qui trouvent dégourdi de montrer leur bigoudi.
00:20Une institutrice très sympathique
00:24nous en explique toute la mécanique.
00:28Elle dit nous allons planter le décor au gay au gay,
00:32de l'appareil masculin d'abord au gay au gay.
00:36Elle s'approche du tableau noir, on va peut-être enfin savoir
00:40quel est ce monstre sacré qui a donc tant de pouvoirs.
00:44Et sans hésiter elle nous dessine
00:47le petit chose et les deux orphelines.
00:51Tout, tout, tout, vous saurez tout sur le zizi.
00:55– Voilà, évidemment, Pierre Perret pour entamer.
00:59Alors Pierre Perret, évidemment, parce que comme quoi
01:02l'éducation sexuelle d'une façon générale
01:05et puis sur les bancs de l'école, ça préoccupe depuis longtemps.
01:08– Ça faisait déjà débat en tous les cas.
01:10– Ça faisait déjà débat puisqu'il y a une cinquantaine d'années,
01:1440 ans peut-être, je ne sais pas la date précisément
01:18de l'écriture du zizi, et puis d'ailleurs si je puis dire
01:22ça fait toujours causer, bien sûr.
01:25Et il y a un autre chanteur qui est plus actuel que Pierre Perret,
01:29c'est Philippe Catherine également, qui en parle dans l'une
01:33de ses dernières chansons et qui va nous amener
01:35à ce que vous voulez développer, Elisabeth Lévy.
01:38Tiens, on l'écoute.
01:39Que deviens-tu ma verge ?
01:42T'es toujours toute mimi.
01:45Mais c'est moi qui t'héberge.
01:48Et je vois bien que sous le chaton se cache un vieux lion.
01:59Que deviens-tu ma verge Philippe Catherine ?
02:02Ah oui, c'est cru ce matin.
02:05– Le vieux lion et le chaton, quelle image !
02:08– C'est vrai, on va voir précisément ce qu'il y a dans ce projet,
02:12ce programme d'éducation sexuelle à l'école.
02:15Éducation à la vie affective, relationnelle et à la sexualité.
02:18Il va être présenté la semaine prochaine au Conseil supérieur d'éducation.
02:21Non mais c'est intéressant.
02:22– Vous voulez bien m'apprendre la vie affective s'il vous plaît ?
02:25Non mais proche !
02:26– Non mais vous n'êtes pas d'accord ?
02:28Vous êtes d'accord pour qu'on prenne ça à l'école ou pas ?
02:31– Attendez, j'ai juste, pardon, avant que Thomas réponde,
02:34je ne sais pas sur le fait d'apprendre ou pas, on va y revenir,
02:37là je voulais juste parler de l'intitulé.
02:40On peut apprendre des choses aux enfants sur la sexualité,
02:43sur leur reproduction en réalité, mais on ne peut pas leur apprendre à aimer,
02:48on ne peut pas leur apprendre à faire l'amour, excusez-moi,
02:50c'est quand même une des conquêtes de l'être humain,
02:52c'est d'apprendre ça tout seul.
02:54– Bon, ah oui, c'est vrai.
02:57Moi je suis plutôt content de ce qui existe en l'état,
03:04c'est-à-dire que, parce qu'il y a beaucoup de fantasmes
03:07ou d'inquiétudes là-dessus, qu'est-ce qu'on est en train d'exposer ?
03:10Qu'est-ce qu'on est en train d'exposer à nos enfants ?
03:12J'ai regardé, j'aurais bien aimé qu'il y ait ça à mon époque.
03:16– C'est vrai ?
03:17– Oui, c'est-à-dire que de la maternelle au CM2,
03:19en fait, il n'y a pas d'éducation sexuelle à proprement parler,
03:22à l'heure où on parle, ce n'est pas vrai,
03:24il n'y a pas de sexualité abordée, ce n'est pas vrai.
03:26Ce qu'il y a, c'est comprendre dans les grandes lignes le corps,
03:31plus on s'approche du CM2, plus on est sur,
03:34comprendre la puberté qui va arriver,
03:36comprendre la notion de consentement, ça c'est une nouveauté effectivement,
03:40le consentement dans les relations en général,
03:42et les relations, c'est quoi l'amitié, c'est quoi le respect,
03:44c'est ça qui arrive, c'est pas…
03:46– On va voir ça en détail d'ailleurs Thomas, avec ce que contient le projet,
03:50parce que ce programme il fait 40 pages,
03:52donc Joseph Ruiz va tout nous dire.
03:54Avant cela, il y a quand même l'état de la sexualité en France,
03:58et d'ailleurs dans le monde, parce que ça bouge, ça avance,
04:01vous avez lu des études…
04:03– Alors ça bouge, je vous laisse la responsabilité de dire que ça avance.
04:08– Ça avance dans un sens ou dans un autre.
04:11– Quand ça avance dans l'autre, ça recule.
04:13– Oui, ça recule, oui.
04:15– Vous avez lu ces études ?
04:17– Non, j'ai pas lu les centaines de pages,
04:20non, il y a une grande étude qui va être l'étude de référence,
04:23puisqu'elle a été faite en 92, en 2006,
04:27et maintenant 2023, c'est l'INSERM avec d'autres agences,
04:3230 000 personnes interrogées, et des questionnaires,
04:36donc c'est vraiment l'étude qui va faire référence pendant au moins 10 ans.
04:40Et évidemment, on constate, ce qui est intéressant,
04:44c'est comment ça a été commenté.
04:46Alors tout le monde s'est extasié, une révolution est en marche,
04:49c'est-à-dire que maintenant, si vous voulez,
04:52d'abord on est beaucoup plus flexible,
04:54on choisit, un jour on est homo, le lendemain on est hétéro,
04:57si, si, c'est ce que dit l'étude,
04:59c'est-à-dire que chez les jeunes, c'est très marqué la fluidité,
05:02le nombre de femmes par exemple,
05:04le nombre de jeunes femmes, 40% des jeunes femmes
05:07disent qu'elles ont déjà eu une expérience homosexuelle.
05:11– 40% ? – Oui.
05:13Déjà 18-29.
05:15Donc c'est pour ça que je vous dis, là il y a une véritable révolution.
05:18Mais ce qui n'a pas du tout été commenté,
05:20qui est peut-être une moins bonne nouvelle,
05:22c'est que, en fait, les Français font moins l'amour,
05:26et le nombre d'abstinents est passé
05:32entre 2006 et maintenant,
05:37à je crois 18% chez les hommes, alors qu'il était à 8%,
05:42et à 23% chez les femmes.
05:44Et alors on peut me dire que c'est une merveilleuse nouvelle,
05:47que maintenant les gens font comme ils veulent, peut-être,
05:49mais on oublie l'anthropologie.
05:51Dans la sexualité, il y a aussi la volonté d'une société de continuer.
05:55Alors évidemment, je sais bien que maintenant,
05:57on ne se reproduit pas du tout en rencontrant l'autre sexe.
06:00Je sais bien, ce qui me frappe en fait,
06:02c'est que tout le monde célèbre ces nouvelles sexualités,
06:05maintenant on est très libérés.
06:07A l'évidence, la destitution de l'hétérosexualité,
06:10comme, disons, ça n'était plus une norme,
06:14au sens normatif, mais c'était, disons,
06:17avec une sorte de privilège majoritaire.
06:19Eh bien maintenant, ça c'est complètement fini,
06:21c'est en train d'être fini.
06:22L'hétérosexualité doit être une sexualité comme les autres,
06:25et c'est là que je vous dis qu'il y a quand même peut-être
06:27un inconscient anthropologique des sociétés.
06:30Et à la fin des fins, ce qu'on nous dit aussi,
06:33c'est qu'il y a plein de gens maintenant qui...
06:36Alors la masturbation, la déclaration en tous les cas a explosé.
06:40Chez les hommes, c'était déjà très élevé, mais chez les femmes aussi.
06:43Et dans le fond, tout le monde s'émerveille.
06:46Maintenant, c'est de l'autonomie.
06:47Alors on peut déjà se passer de l'autre sexe, à l'évidence.
06:51Eh bien maintenant, on va pouvoir se passer de l'autre tout court,
06:54si vous voulez, et vivre dans un monde merveilleux,
06:56où il n'y aura pas de rapport sexuel, comme disait Lacan.
07:00Chacun aura sa sexualité dans son coin.
07:03Alors c'est pas pour tout de suite, mais je suis...
07:06Mais quand même, il y a une évolution, quoi,
07:08qui est très nette à travers cette enquête.
07:10Je suis frappée par cela, et personnellement,
07:16moi je crois à l'anthropologie, je ne crois pas à l'homme nouveau,
07:20et tout ça me laisse assez perplexe.
07:23– Bon, Thomas Guénolé.
07:24– Alors, effectivement, je n'ai pas la même lecture de ce qu'Elisabeth décrit,
07:28c'est-à-dire qu'à partir des mêmes faits, je n'ai pas la même interprétation.
07:32C'est-à-dire que moi, ce que j'entends, c'est que les jeunes
07:37se sentent tout à fait libres d'expérimenter de manière beaucoup plus variée,
07:41ce qui n'était pas le cas quand j'avais leur âge, je viens de le dire.
07:43Nous, on avait une chape de plomb.
07:45Moi, j'ai vécu, je suis une génération dans laquelle la chape de plomb
07:48vis-à-vis des moindres envies sortant de l'hétérosexualité
07:52était encore très pesante.
07:53– Oui, oui.
07:54– Oui, oui, parce que c'était les années...
07:56Fin des années 90, c'était encore quelque chose d'assez marquant.
07:59– C'est marrant parce que moi, dans les années 80, dans mon lycée,
08:02il y avait des homosexuels qui étaient au contraire très...
08:06– Non, non, c'était pas vrai dans toute la France.
08:09On était en région parisienne.
08:11– Oui, enfin, Thomas n'était pas...
08:12– Thomas est provincial.
08:13Moi, j'étais à Nice.
08:14Moi, j'ai grandi à Nice.
08:15Ce n'est pas exactement la même ambiance.
08:17– Par tous les cas, s'il vous plaît, aujourd'hui,
08:19la tolérance à la homosexualité...
08:21– Pardon, il y a juste...
08:22Moi, ce que j'entends, c'est qu'il y a une...
08:25Comment dire ?
08:26Ce que je disais sur l'expérimentation
08:27qui manifestement est beaucoup plus libre dans la jeunesse
08:30et c'est une bonne chose en soi.
08:31Et puis, ce que j'entends aussi, c'est une émancipation
08:34par rapport à la norme sociale en général.
08:36C'est ce que vous disiez à l'instant.
08:38Mais moi, je vois ça comme quelque chose de très positif.
08:40C'est-à-dire qu'effectivement, on est en train, à mon avis,
08:43de découvrir qu'entre des gens qui existent et qui sont 100% homos
08:47et des gens qui existent et qui sont 100% hétéros,
08:50il y a toute une palette intermédiaire,
08:52il y a toute une gamme, effectivement.
08:53Et donc, on sort de cette classification
08:55très bichrome de Malevich.
08:57– Non, mais vous répondez juste très vite.
08:59Est-ce que les individus aient des expériences ?
09:02Que tout ça...
09:03Et à mon avis, ça n'est pas tout à fait nouveau.
09:06– Non, mais l'avis sexuel correspond davantage aux envies
09:08pour beaucoup plus de monde, c'est tout ce que je veux dire.
09:10– Ce que je veux dire, c'est que moi, c'est pas la norme sociale
09:12qui me pose un problème.
09:13L'homosexualité d'ailleurs, en tant, était un pied de nez à la norme sociale.
09:17Donc si vous voulez, c'est au contraire.
09:19Mais ce que je veux dire, c'est qu'il y a une injonction
09:21à la déconstruction aujourd'hui, d'accord ?
09:24Et la norme sociale reposait vaguement sur un inconscient anthropologique.
09:28Alors vous me direz, aujourd'hui, on peut avoir la reproduction sans le sexe
09:34et le sexe sans la reproduction, c'est merveilleux.
09:36Les deux n'ont plus rien à voir.
09:38– Non, quand même, dans l'écrasante majorité,
09:40on fait encore ça à l'ancienne.
09:42– Oui, mais l'anthropologie, ça marche autrement.
09:48C'est-à-dire que le symbolique avance,
09:50et le fait que vous n'ayez plus besoin de l'autre sexe,
09:52en réalité, est en train de s'ancrer dans les comportements.
09:56Enfin ça, c'est mon avis.
09:58Maintenant, ce que je n'aime pas, c'est l'injonction à la fluidité.
10:02L'absence de normes est en train de devenir une norme.
10:06Ce que je vois autour, et le fait aussi que beaucoup...
10:10– C'est un changement de normes.
10:12– C'est-à-dire, soit cool, soit libre, soit toi-même.
10:14Allez, tente ceci, cela.
10:16C'est-à-dire que le type ou la fille qui est platement hétéro et même monogame...
10:22– Peut le rester, c'est très bien comme ça.
10:24– Il n'est pas dans le ventre.
10:26– Non, mais ça pose un certain nombre de questions.
10:28Je ne sais pas ce que vous en pensez, d'ailleurs, en écoutant ce débat,
10:30très intéressant, c'est philosophique, mais pas seulement, c'est très concret.
10:34Elisabeth Lévy, Thomas Guénolé, vous pouvez réagir 0, 826, 300, 300
10:39autour de notre vie sexuelle, notre éducation sexuelle,
10:43notre rapport au sexe, en fait, dans la société.
10:45J'en parlais tout à l'heure sous forme de provocation,
10:48mais pas seulement, parce qu'il y a aussi, évidemment,
10:50les agressions sexuelles et il y a des violences intrafamiliales
10:54qui sont assez nombreuses.
10:56Le procès Pélico, par exemple, permet d'ouvrir,
11:00enfin, même s'il y a eu la fermitude, etc.,
11:03avec des conséquences plus ou moins positives ou négatives, bien sûr,
11:06mais tout ça permet quand même d'ouvrir, bien sûr, les choses.
11:09On en reparle dans un instant et j'aimerais vous entendre.
11:12Qu'est-ce que vous en pensez, vous ?
11:14Est-ce qu'il faut changer, en fait, les normes sur la sexualité, entre guillemets ?
11:18– Ça ne se fait pas par décret.
11:20– Ça ne se fait pas par décret.
11:22Est-ce qu'on va mieux vivre sa sexualité demain ?
11:24Est-ce qu'au contraire, il y a des risques ?
11:26Vous nous appelez 0, 826, 300, 300, c'est Manu, votre professeur,
11:31pas d'éducation sexuelle, mais votre professeur au standard,
11:34qui vous répondra, bien sûr, 0, 826, 300, 300, la vérité en face,
11:38bien sûr, jusqu'à 10 heures.
11:40– Voilà, en face.
11:41– 9h10, Sud Radio, la vérité en face, Patrick Roger.
11:46– Pas besoin d'éducation sexuelle,
11:50ou dormir chaque nuit dans tes bras.
11:54– Les gars, je ne sais pas, je ne sais pas,
11:57Elisabeth Lévy, Thomas Guénolé, jusqu'à 10 heures dans la vérité en face.
12:01Et vous, je le disais, vous pouvez réagir 0, 826, 300, 300.
12:05Que pensez-vous de l'éducation sexuelle ?
12:07Alors, il va y avoir un nouveau programme
12:09qui va être présenté la semaine prochaine au Conseil supérieur de l'éducation
12:13pour une possible mise en place à la rentrée 2025, dans quelques mois.
12:18Ça fait plusieurs mois que c'est en discussion, etc.
12:23Comment s'appelle-t-il ce programme ?
12:25Éducation à la vie affective relationnelle et à la sexualité.
12:29Joseph Ruiz, donnez-nous quelques indications
12:32pour qu'on puisse bien en débattre.
12:34– Le projet, Patrick, fait 40 pages, voilà ce qu'on en sait.
12:37De la maternelle à la CM2, éducation à la vie affective et relationnelle.
12:41Pour le moment, pas de sexualité apparemment.
12:43Alors d'abord, qu'est-ce qu'on va y faire ?
12:45Connaître son corps, avoir conscience de son intimité,
12:48apprendre les parties du corps, donc des parties intimes.
12:52Et comment est-ce qu'on va faire ?
12:54On va utiliser des marionnettes, apparemment.
12:56Égalité entre filles et garçons.
12:58– C'est les poupées, les baigneurs finalement, en version modèle.
13:01– C'est ça, exactement.
13:02– A quel âge ça part donc ?
13:03– C'est à la maternelle.
13:05– Ah bon d'accord, d'accord.
13:07– Égalité entre filles et garçons.
13:09Pourquoi il ne faut pas réserver certains jeux aux filles,
13:12certains jeux aux garçons ?
13:13Pourquoi est-ce qu'il ne faut pas interdire l'expression
13:15de ses sentiments aux garçons ?
13:17Réfléchir à l'occupation aussi de la cour de récréation,
13:19c'est un vrai sujet.
13:20Explication des différents modèles de famille.
13:22On apprend à faire la différence entre les familles hétéroparentales,
13:25monoparentales, homoparentales.
13:27On va parler de la notion de consentement,
13:29ça c'est un peu plus tard au niveau du primaire.
13:32Est-ce qu'on est obligé, par exemple, de faire un bisou
13:34à un membre de sa famille ?
13:35Est-ce que j'ai le droit d'imposer un câlin à un copain ou à une copine ?
13:41Demander la permission de s'asseoir près de quelqu'un
13:43ou de lui tenir la main.
13:45On apprend ce qu'est le secret aussi.
13:47Qu'est-ce qu'il y a ?
13:48Est-ce qu'il y a des bons secrets, des mauvais secrets ?
13:50Exemple un peu plus concret, en CE1,
13:52on repère les stéréotypes filles-garçons dans les catalogues de jouets.
13:55En 5e, on propose de définir l'identité de genre
13:58et l'orientation sexuelle.
13:59Donc là, c'était beaucoup le primaire.
14:01En 5e, c'est ça ?
14:02Oui, jusqu'à la 5e.
14:04Mais au niveau secondaire, ça va un petit peu plus loin.
14:07On parle cette fois d'éducation à la sexualité.
14:10On note quand même qu'on en a déjà un tout petit peu parlé.
14:14Oui, bien sûr.
14:16En tout cas, dans le texte, le mot sexualité apparaît à partir du secondaire.
14:21Mais là, on va s'interroger sur les différences entre
14:23excitation, sentiment, désir, plaisir.
14:25On va parler de contraception, forcément.
14:27De MST, on fait de la prévention.
14:29On fait aussi de la prévention vis-à-vis du numérique
14:31parce qu'on va aussi parler de pornographie.
14:33On sait que c'est un vrai sujet.
14:35Et on va questionner les notions de plaisir
14:37et d'assumer ces préférences d'acceptation de soi.
14:40A noter que le sujet de la masturbation
14:42n'est pas mentionné du tout dans ce programme.
14:44Mais si par hasard...
14:46Je croyais que c'était évoqué.
14:48Ce qui est dit en tout cas,
14:50c'est que s'il y a des débats au sein de la classe
14:53et que des questions peuvent être posées,
14:55ce n'est pas interdit non plus d'en parler.
14:57Ce n'est pas une notion qui est demandée.
15:00Je suis complètement concernée.
15:02Il faudrait que ce soit prévu.
15:05Je suis complètement concernée.
15:06Je vous rappelle qu'on nous explique
15:08que 90% des hommes et 80% des femmes,
15:12les jeunes, disent qu'ils se masturbent.
15:14Visiblement, on ne leur a pas appris.
15:16Donc pardonnez-moi, mais là, on sombre dans le ridicule.
15:19Mais ce qui me frappe,
15:20l'école n'est pas capable d'apprendre
15:22à lire, à écrire, à compter à nos mômes.
15:24Elle n'est pas capable de leur apprendre
15:26à s'exprimer, à penser le monde dans lequel ils sont.
15:29D'accord ?
15:30Alors, là-dedans, tout n'est pas, à mon avis,
15:32à jeter, mais juste 80%.
15:34C'est-à-dire apprendre le corps humain,
15:36oui, apprendre des règles,
15:38c'est-à-dire ne t'oblige pas,
15:40oui, d'accord ?
15:42Mais pour le reste, enfin,
15:44on va donc dire à des gamins,
15:46dont 98% ne se poseraient pas la question
15:49s'il n'y avait pas les réseaux sociaux
15:51et tous les médias qui leur farcissent le truc,
15:54que peut-être ils ne sont pas
15:55ce qu'ils ont toujours cru qu'ils étaient,
15:57un homme ou une femme.
15:59En 5e, on va leur dire au fait,
16:01tu sais que tu as le choix.
16:02Ils ont déjà plein de problèmes d'adolescents.
16:04Mais non, on va leur rajouter
16:06tu sais que tu as le choix,
16:07parce que la dysphorie de genre
16:09qui existe, c'est micro-infinitésimale.
16:12Aujourd'hui, vous avez 5% d'une classe d'âge
16:15qui décide qu'elle veut changer de sexe.
16:17Donc, excusez-moi,
16:19on est en train, en plus, d'inventer des problèmes
16:22et de demander à l'école des choses,
16:25l'occupation de la cour de récré.
16:27Donc, on va interdire aux garçons de jouer au foot.
16:29C'est ça, l'histoire de l'occupation
16:31de la cour de récré.
16:32Vous avez déjà regardé, je finis là-dessus,
16:34vous avez déjà regardé une cour de récré,
16:36spontanément, jusqu'à un certain âge,
16:38alors qu'il doit être la 5e, 6e, la puberté,
16:41les mômes se regroupent par sexe.
16:44Les petites filles avec les petites filles,
16:45les garçons avec les garçons.
16:46Je ne sais pas pour quelle raison,
16:48les garçons jouent au foot plus spontanément.
16:52Est-ce que c'est grave ?
16:53Est-ce que vraiment, le monde va s'écrouler
16:56parce que les garçons jouent au foot ?
16:58Mais franchement...
17:00Donc, Thomas Guénolé.
17:01Oui, donc là, on arrive sur la...
17:04Pardon, excusez-moi.
17:05Je vous en prie, je vous en prie.
17:06Là, on arrive sur la monstrueuse théorie du genre,
17:10ce croque-mitaines des temps modernes.
17:12Je voudrais vraiment, pour les gens qui nous écoutent
17:14et qui auraient peur quand ils entendent
17:16théorie du genre, les rassurer.
17:18C'est-à-dire que, d'abord, la théorie du genre,
17:20ça n'existe pas.
17:21Ce qui existe, ce sont les gender studies,
17:22c'est-à-dire les études du genre.
17:24Et l'une des premières à l'avoir fait,
17:26c'est quelqu'un que tout le monde connaît en France,
17:28qui s'appelle Simone de Beauvoir.
17:29Quand elle vous dit qu'on ne naît pas femme,
17:31on le devient.
17:32On est déjà dans des gender studies.
17:34Et j'ajouterais, on ne naît pas homme non plus,
17:36on le devient.
17:37C'est-à-dire qu'il y a tout ce qui, chez vous,
17:39est lié à votre sexe,
17:40c'est-à-dire que vous êtes de sexe masculin
17:41ou de sexe féminin,
17:42et ça, c'est biologique.
17:43Par exemple, vous et moi,
17:45vous aussi, vous non plus d'ailleurs,
17:46nous ne pouvons pas tomber enceinte, par exemple.
17:48Par exemple, ça, c'est lié à notre sexe,
17:54et c'est de la biologie.
17:55Et puis, il y a tout ce qui est le genre,
17:57c'est-à-dire tout ce qui nous est attribué
17:59comme rôle social en tant qu'homme,
18:01l'homme en tant que rôle social.
18:03Et ça marche aussi pour les petits garçons
18:04et pour les petites filles.
18:05Et donc, ce que je trouve, moi, très intéressant
18:07dans la démarche qui est en projet,
18:09c'est l'effort de casser les stéréotypes de genre
18:12dès l'école primaire,
18:13parce que ces stéréotypes de genre,
18:14ils ont des conséquences,
18:15notamment dans les études
18:17que vont choisir les garçons et les filles,
18:19dans les métiers que vont choisir
18:20les garçons et les filles,
18:21dans ce sur quoi on se sent légitime ou pas.
18:23Et donc, c'est très bien qu'un garçon trouve
18:26normal, dès l'école primaire,
18:29de jouer aussi bien à la poupée qu'au pompier.
18:31Et c'est normal aussi qu'une petite fille se dise
18:33« J'ai envie de jouer à la dinette, oui,
18:35mais j'ai aussi envie de jouer au pilote d'avion. »
18:37Parce qu'une fois qu'on est formaté,
18:39par exemple, les tâches ménagères aussi,
18:41il y a des tâches ménagères à l'école.
18:42Vous savez, il faut ramasser ceci, etc.
18:44Et c'est très important que ce soit fait de manière...
18:46Il n'y en a plus beaucoup.
18:47Il y en a...
18:48L'école où est ma fille, en l'occurrence, il y a ça.
18:50Et donc, c'est très important de, comment dire,
18:54les repères...
18:55Élisabeth parlait beaucoup de repères,
18:57de normes, de cadres.
18:58C'est effectivement dès l'école que se construisent
19:01un certain nombre de repères sur
19:03qu'est-ce que je suis en tant que garçon,
19:04qu'est-ce que je suis en tant que fille.
19:06Et si c'est une norme sociale,
19:07tout ce qui n'est pas imposé par la biologie, je veux dire.
19:10Je ne conteste pas l'existence de la biologie.
19:12Tout ce qui n'est pas imposé par la biologie
19:14est une norme sociale.
19:15Et donc, c'est quelque chose que nous construisons.
19:17Que nous construisons ensemble.
19:20Alors, d'abord, je vais vous faire une confidence.
19:25Dans les horribles années 70, où j'étais...
19:28Non, c'est un peu plus tard.
19:29Oui, j'étais au collège.
19:31Vraiment sous un temps affreux, effectivement.
19:34J'ai subi un jour une grande vexation.
19:36Parce qu'en quatrième, les garçons avaient atelier
19:39et les filles, couture.
19:40Alors, moi, j'ai dit non, non, moi, je veux aller à l'atelier.
19:43On m'a obligé d'aller en couture
19:44et tout le monde a fait des paires de chaussons tricotées.
19:46Moi, j'étais tellement nul que j'en ai fait un seul.
19:48Alors, vous voyez, j'ai une grande humiliation liée au genre.
19:51Donc, ce qui est important, c'est que les gens,
19:56et surtout les adolescents,
19:57si vous voulez, foutons un peu la paix aux enfants,
19:59laissons-les un peu, si vous voulez, trouver aussi...
20:02Mais, c'est qu'ils ne se sentent pas empêchés
20:06de faire ceci ou cela.
20:09Un homme a aussi le droit d'aimer faire des dessins de mode
20:11et tout ce qu'on veut.
20:12Ça, c'est vrai.
20:13Mais d'un autre côté, il y a dans les stéréotypes de genre,
20:17il y a une part, ce qu'on appelle la féminité, la virilité,
20:21qui sont des codes avec lesquels on aime jouer.
20:23D'accord ?
20:24On aime jouer au fait que les hommes tiennent la porte aux femmes,
20:28que les femmes, ça sent bon et c'est joli,
20:30et les hommes, c'est fort.
20:31Tout le monde sait que ce n'est pas très sérieux.
20:33Ce n'est pas complètement...
20:35Mais, comme vous dites,
20:36ça plonge un peu dans la biologie et dans l'anthropologie
20:39et ça rend le monde habitable.
20:41La différence entre les hommes et les femmes,
20:43qu'on voudrait gommer des plus jeunes hommes,
20:45non mais pas vous,
20:46mais c'est ça qui est en jeu.
20:48D'expliquer à tout le monde, il n'y a pas de différence.
20:51Vous avez reconnu la biologie
20:53et derrière la biologie, il y a l'anthropologie.
20:57Mais voyez-vous qu'aujourd'hui,
20:59dans une partie du discours public,
21:01votre copine Sandrine Rousseau,
21:03je dis ça pour blaguer,
21:04je sais,
21:06qu'est-ce qu'elle dit ?
21:08Elle dit la virilité.
21:09En gros, quand elle dit virilité, c'est toxique.
21:11C'est mal.
21:13Il y a beaucoup de femmes qui apprécient,
21:15et d'hommes,
21:16qui aiment jouer dans ces codes-là.
21:18Dans la mesure où ils ne sont pas obligatoires.
21:21Qu'est-ce que vous avez ?
21:23Ce qui est problématique aussi,
21:27et c'est peut-être le rôle de l'école,
21:29c'est d'apprendre le respect.
21:30C'est le respect sous toutes ses formes,
21:32mais le respect aussi d'une autre personne
21:36qui ne veut pas sur le fameux consentement.
21:40Le respect même de la différence.
21:42Vous savez bien que les enfants sont conformistes par nature,
21:45et que celui qui sort du lot,
21:47très souvent,
21:48personne n'a besoin de leur dire que ce n'est pas bien ou pas.
21:50Il est persécuté parce qu'il sort du lot.
21:52Vous le savez très bien.
21:54On voit ça ensemble dans un instant sur Sud Radio.
21:56Je ne sais pas ce que vous en pensez
21:58sur cette notion de consentement,
22:00et de respect de l'autre.
22:04Apprendre, c'est peut-être là où il y a quelque chose à faire.
22:07Je ne sais pas à quel niveau, à quelle classe.
22:09Par exemple, autour des agressions.
22:11Dans les familles, déjà.
22:13Dans les familles, oui.
22:15C'est tabou, parfois.
22:16Si vous avez des jeux vidéo, des trucs...
22:18Je ne sais pas.
22:20On voit ça ensemble, la vérité en face.
22:22On a tué plein de gens avec des jeux vidéo.
22:30La vérité en face, ce matin,
22:32Elisabeth Lévy, Thomas Guénolé,
22:34comme chaque mercredi, c'est le débat.
22:36Autour d'un sujet qui est,
22:38dans l'actualité, crûment, si je puis dire.
22:40À travers le procès Pélico, bien sûr.
22:42Il y a eu de la mobilisation,
22:44dernièrement aussi,
22:46autour des féminicides, les violences sexuelles,
22:48les agressions,
22:50les violences intrafamiliales.
22:54Il y a eu cette enquête, il y a quelques semaines,
22:56sur la sexualité des Français.
22:58C'est très intéressant.
23:00Et puis, il y a ce programme qui va venir,
23:02à l'école, dans quelques jours,
23:04qui est en discussion,
23:06et bien sûr qu'il faut en débattre,
23:08sur l'éducation.
23:10Ce n'est pas l'éducation...
23:12C'est l'éducation affective.
23:14Relationnelle.
23:16L'éducation à la vie affective,
23:18relationnelle, et à la sexualité,
23:20qui arrive en troisième.
23:22Thomas Guénolé.
23:24Puisque vous évoquiez Mazan,
23:26je voudrais revenir sur la question
23:28des violences sexuelles, de leur meilleure prise en compte,
23:30de leur meilleur traitement, de leur meilleure prévention.
23:32Et il me semble qu'il y a au moins
23:34trois choses qui sont assez urgentes à faire.
23:36La première, c'est
23:38l'éducation au consentement actif.
23:40Pourquoi je dis ça ? Parce que dans l'affaire Mazan,
23:42une ligne de défense quasiment systématique des accusés
23:44a été de dire, elle n'a pas dit non,
23:46donc elle était d'accord.
23:48Donc manifestement, il y a encore beaucoup de boulot sur
23:50la compréhension, par un certain nombre d'hommes,
23:52du concept, de la notion
23:54de consentement. Elle n'est manifestement
23:56pas assez comprise par beaucoup d'hommes.
23:58Première chose. Deuxième chose,
24:00il me semble, mais là, c'est
24:02beaucoup d'associations féministes qui disent ça,
24:04c'est très important que la formation
24:06systématique des policiers,
24:08des gendarmes, des magistrats,
24:10pour comprendre et bien traiter
24:12ces sujets de violences sexuelles, ça devienne quelque chose
24:14d'obligatoire, cette formation, et non pas quelque chose
24:16de facultatif. Pourquoi ? Parce que
24:18à l'heure actuelle encore, même après
24:20MeToo, vous avez encore des
24:22policiers qui ne savent pas trop faire,
24:24des gendarmes qui sont maladroits, des magistrats
24:26qui ne se rendent pas forcément compte tout de suite
24:28de la gravité de la situation,
24:30des policiers qui vont minimiser les choses
24:32lors du recueil de la plainte,
24:34et donc ça c'est un énorme problème,
24:36la sous-déclaration, le sous-traitement.
24:38Et puis il y a un autre élément
24:40dont on parle très peu, et je suis très content qu'on puisse
24:42en parler ici, parce que c'est une revendication
24:44des mêmes associations féministes, c'est
24:46l'urgence de doubler les places
24:48d'hébergement
24:50pour les victimes. Parce que c'est un problème très
24:52concret de violences conjugales ou familiales.
24:54On en parle beaucoup sur
24:56Sud Radio depuis le mois.
24:58On a donné des illustrations
25:00de ce qui se fait dans
25:02le Var par exemple,
25:04on parle du problème, mais on parle assez peu du fait qu'il faut
25:06carrément doubler les places, et non pas juste les
25:08augmenter. Bien sûr, bien sûr.
25:10Sur le dernier point,
25:12qui est très concret,
25:14je signe votre PPL,
25:16mon cher Thomas, nous pouvons la présenter
25:18tous les deux. Et sur les deux autres,
25:20je suis, ça ne va pas totalement vous étonner,
25:22en désaccord. Alors pas du tout, il faut former
25:24les policiers de toute façon. Il faut
25:26former tout le monde, toujours, tout le temps.
25:28Aucun problème là-dessus. Mais
25:30simplement, ce que j'entends aussi de beaucoup de témoignages,
25:32vous savez, je travaille beaucoup sur MeToo
25:34et les horreurs que ça peut
25:36produire, c'est qu'au contraire,
25:38des policiers en ont ras-le-bol.
25:40Oui, il y a un papier dans le numéro
25:42de causeur qui s'appelle MeToo, ça suffit,
25:44que j'ai écrit. C'est que
25:46des policiers en ont aussi ras-le-bol, parce qu'ils ont
25:48la trouille, ils sont obligés maintenant, dès qu'une
25:50femme arrive, et ça arrive aussi que des
25:52femmes, moi j'en connais,
25:54veuillent se venger, racontent des craques,
25:56arrivent et disent, il m'a fait ceci ou cela,
25:58le type se retrouve en garde à vue,
26:00traité comme un coupable immédiatement,
26:02et il peut entrer dans une nasse.
26:04Et les policiers disent aussi qu'ils en ont marre
26:06d'être sollicités
26:08pour des trucs dont ils savent parfaitement
26:10que c'est bidon, mais qu'ils sont quand même obligés de traiter,
26:12et
26:14du coup, ça ne leur laisse pas non plus
26:16le temps de recevoir
26:18les vraies victimes,
26:20si vous voulez, parce qu'ils voient
26:22la différence en réalité, ils voient très bien,
26:24ils savent très bien faire la différence
26:26très souvent, donc sur le consentement,
26:28ça c'est une question très problématique.
26:30Parce que moi je suis totalement
26:32contre vous, il arrive, savez-vous,
26:34que, quand je vous
26:36parle d'expérience, parfois une femme
26:38dit non en pensant oui. Oui,
26:40ça peut arriver. Eh ben oui, vous dites non
26:42parce que... – Ou l'inverse,
26:44elle peut dire oui en pensant non,
26:46finalement, et le lendemain, non.
26:48Alors,
26:50oui, elle peut d'ailleurs consentir, et puis le lendemain
26:52dire finalement, j'étais sous empris,
26:54j'ai pas... Écoutez, cette histoire,
26:56vous avez évoqué un très mauvais
26:58argument. Pardon, pardon,
27:00pardon, vous avez
27:02évoqué, vous avez
27:04utilisé, à mon avis, un très mauvais argument, qui est
27:06celui de la défense des accusés de
27:08Mazan. Ce serait un argument si le
27:10tribunal retenait leur défense,
27:12mais ce ne sera évidemment pas le cas, ils peuvent bien dire
27:14ce qu'ils veulent pour se défendre, mais
27:16ça ne va pas passer. En l'occurrence, personne
27:18ne va penser qu'il y avait consentement.
27:20Mais vous savez, cette idée de dire
27:22que maintenant, si j'ai
27:24dit, si j'ai pas dit oui,
27:26j'ai dit non, d'abord, c'est horrible,
27:28c'est horrible parce que ça crée une espèce
27:30de contractualisation juridique
27:32des rapports sociaux
27:34et des rapports amoureux,
27:36et puis je vous donne juste un exemple.
27:38Le consentement à l'impôt, ça se passe comment ? Vous signez
27:40pas, je consent à l'impôt.
27:42Vous payez vos impôts.
27:44Eh bien,
27:46il se trouve que dans la plupart des relations
27:48humaines qui ne sont pas...
27:50La norme des relations
27:52humaines, c'est pas la violence, la contrainte, etc.
27:54Ça, c'est la marge.
27:56C'est la transgression.
27:58Eh bien, dans la plupart des relations, vous ne pouvez pas
28:00édicter des règles simplement parce qu'il y a
28:02des criminels.
28:04– Il faut quand même des règles.
28:06– Mais il y a des règles.
28:08– Catherine est avec nous au 0800...
28:10– Le juge peut résumer ou peut apprécier ?
28:12– Quelques secondes.
28:14Catherine
28:16est avec nous au 0826 300 300.
28:18Bonjour Catherine.
28:20– Bonjour.
28:22– Bonjour Catherine.
28:24Merci de nous appeler.
28:26Voilà, de faire part de votre réflexion
28:28par rapport à ça.
28:30– Ma réflexion, c'est d'abord une expérience.
28:32Quand j'ai 66 ans,
28:34quand j'étais petite et que j'ai atteint la puberté,
28:36je souhaitais
28:38vraiment être un garçon.
28:40Mais avec le temps,
28:42pourquoi être un garçon ?
28:44C'est parce qu'au niveau social,
28:46les garçons avaient tous les droits,
28:48etc.
28:50Et je ne regrette pas du tout
28:52d'être
28:54une femme actuellement.
28:56Donc en fait, c'est juste
28:58au niveau de la
29:00famille, de la société,
29:02que je ne me sentais pas...
29:04J'avais envie de faire les choses de garçon,
29:06même si j'étais une jolie petite fille.
29:08– Ça c'était au moment de la puberté,
29:10c'est-à-dire quand vous aviez 13,
29:1215 ans, c'est ça à peu près ?
29:14– Voilà, j'étais assez tardive,
29:16donc plutôt 15 ans, effectivement.
29:18Les ans ont passé, etc.
29:20Et naïve aussi.
29:22Et je regrettais...
29:24Je voulais être un garçon.
29:26Mais surtout pas maintenant.
29:28Si on m'avait dit...
29:30Je pense que c'était surtout
29:32parce que je n'avais pas les droits
29:34et les capacités.
29:36– Si vous aviez les possibilités à l'époque,
29:38peut-être que vous seriez devenu
29:40un garçon.
29:42– Oui, mais j'aurais grandement
29:44regretté parce que déjà, tous les risques
29:46qu'il y a, on ne peut pas changer
29:48de corps, en fait.
29:50Mais après, alors voilà,
29:52ça c'est une chose.
29:54Et la deuxième, c'est que je crois qu'on se trompe
29:56de débat, justement.
29:58Puisque par rapport à moi, ce n'était pas
30:00changer de corps,
30:02c'était changer,
30:04avoir les mêmes droits que les garçons.
30:06Eh bien, je crois qu'en fait,
30:08les droits sont donnés par les adultes.
30:10Et donc, ce n'est pas...
30:12Il ne faut pas faire violence aux enfants,
30:14de leur expliquer la sexualité trop tôt.
30:16Pour moi, c'est un viol
30:18d'expliquer la masturbation
30:20trop tôt.
30:22On n'a pas à l'expliquer.
30:24Effectivement, on la découvre par soi-même
30:26et c'est très bien. Et du coup,
30:28c'est les adultes qu'il faudrait
30:30former
30:32pour accepter le fait
30:34qu'un garçon ou une fille
30:36n'ait pas forcément
30:38les mêmes comportements qu'on aurait attendus.
30:40Du coup, à être beaucoup plus large
30:42dans l'attente du comportement du garçon.
30:44– Merci beaucoup Catherine pour ce témoignage.
30:46Bonne conclusion de l'émission.
30:48– Absolument, merci Catherine.
30:50– Merci Thomas Guénolé, Elisabeth Lévy.
30:52Dans un instant, c'est Valérie Expert avec la partie
30:54Média. Je crois qu'André Bercoff
30:56reviendra sur cette question autour de l'éducation sexuelle,
30:58d'ailleurs, ce midi. Valérie Expert,
31:00est-ce qu'il faut quitter X Twitter ?
31:02Il y a plusieurs médias
31:04qui s'engagent et on va recevoir
31:06l'un des représentants des médias de West France
31:08dans un instant.

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