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"Ce syndrome est très fréquent, c'est environ 10 à 15 % des femmes…"

Perturbations du cycle menstruel, poils drus et noirs qui poussent sur le visage, acné sévère… Ce syndrome touche de nombreuses femmes et pourtant, il est encore mal diagnostiqué. Voici ce que l'on sait sur le SOPK.
Transcription
00:00Je suis SOPK, bien sûr que je mets tout mon argent dans des compléments alimentaires.
00:03Je suis SOPK, bien sûr que je prends du poids juste en mangeant un raisin.
00:06Je suis SOPK, bien sûr que je m'épile le visage tous les deux jours.
00:09Je m'appelle Jata, j'ai 19 ans et en 2018 j'ai été diagnostiquée SOPK,
00:13qui veut dire syndrome des odeurs politistiques.
00:14Ce syndrome, il est très fréquent, c'est 10% des femmes environ,
00:1910 à 15% des femmes, ça dépend des pays.
00:21J'ai le SOPK et apparemment je ne dois pas manger
00:24de viande rouge, de gluten, de lactose et de sucre.
00:27Je suis SOPK, bien sûr que je n'ai jamais mes règles.
00:30C'est une association entre plusieurs symptômes, donc plusieurs signes,
00:34et donc c'est caractérisé par des troubles du cycle,
00:37donc des patientes qui ont des règles qui sont irrégulières.
00:40Une hyperandrogémie, c'est quand on a une augmentation
00:44des androgènes, de la testostérone, et comment ça va se caractériser ?
00:47Eh bien, c'est des femmes qui vont avoir parfois de l'acné de façon importante et sévère,
00:52qui va persister à l'âge adulte.
00:54Un hirsutisme, c'est-à-dire la présence de poils assez drus, noirs,
01:00dans des zones où normalement les femmes n'en ont pas.
01:02Et puis le dernier signe, c'est des ovaires avec plein de petits follicules,
01:06gros et plein de petits follicules qu'on voit à l'échographie.
01:09Ce terme, il vient des premiers Stein et Leventhal qui l'ont découvert
01:13et qui l'ont décrit en 1935, et qui ont dit que c'est des femmes
01:17qui avaient des gros kystes sur les ovaires, et plein de kystes sur les ovaires.
01:21Et c'est resté, mais ce ne sont pas des kystes, ce sont des petites follicules,
01:25des structures qui contiennent les ovules, qui sont en plus grand nombre.
01:29Le plus dur, on va dire que c'est l'acné et la prise de poids.
01:32Mais pour rien, j'ai pris 15-20 kg, mais sur un très petit laps de temps.
01:38Franchement, ça a pu être 6 mois à tout casser, j'ai tout pris d'un coup.
01:41Et je n'ai pas compris pourquoi.
01:42On sait que c'est les patients qui peuvent avoir un peu plus d'obésité ou de surpoids,
01:48qui peuvent avoir une résistance à l'insuline.
01:52Et la résistance à l'insuline, ça va, avec le temps, être le lit pour développer un diabète.
01:57Donc ça, c'est une des complications majeures,
02:01et pour laquelle il faut vraiment avoir un dépistage régulier.
02:04Il peut y avoir aussi des complications cardiovasculaires.
02:07Il peut y avoir une hypertension, du cholestérol, par exemple, qu'il faut aussi rechercher.
02:12Donc la première chose, c'est d'essayer d'améliorer,
02:14d'avoir l'alimentation la plus équilibrée possible,
02:18et puis avoir une activité physique aussi, mais comme dans la population générale.
02:21Et ça, chez les patientes avec SOPK, c'est le premier traitement,
02:25parce que ça va permettre de prévenir l'évolution de la maladie.
02:30Les symptômes, ça peut être une déprime du jour au lendemain, de l'anxiété.
02:33On m'avait prescrit des pilules, c'était catastrophique.
02:36C'est ça, exactement, pour faire revenir les règles de temps en temps.
02:40C'est tout, donc des règles artificielles, on va dire.
02:43Et donc je suis passée au niveau complètement alimentaire, donc niveau naturel.
02:47Et je trouve que ça va mieux, je vis mieux avec.
02:49Donc j'ai beaucoup de compléments alimentaires.
02:51Donc déjà, j'ai le magnésium que je prends tous les jours pour l'anxiété.
02:55J'ai de l'inositol, c'est pour réguler mes règles et la disparition de mon acné.
03:00Là, j'ai de l'oméga-3.
03:03Donc avant de dormir, je le prends, je trouve que ça me déstresse totalement.
03:05J'ai du zinc pour l'acné aussi.
03:07Les compléments alimentaires, on a moins de recul,
03:10on a moins de données de recherche solides pour les recommander.
03:13Ce dont on parle beaucoup, c'est surtout les inositols.
03:16C'est des seconds messagers de l'insuline,
03:18donc ça pourrait aider pour la tolérance au sucre,
03:20pour améliorer le métabolisme,
03:23donc le fonctionnement global de l'organisme,
03:27et éventuellement améliorer les symptômes, en effet, d'acné.
03:30On recherche sur Internet, et surtout la phrase qu'on voit, c'est maladie incurable.
03:34Du coup, tu es inquiété, tu ne sais pas, ça me pourrit la vie totalement.
03:37On ne peut pas s'en débarrasser, d'ailleurs on est né avec,
03:40c'est une caractéristique depuis notre naissance.
03:43On peut être confronté à une infertilité,
03:45on peut avoir des femmes qui ont des difficultés à être enceintes
03:47parce qu'elles n'ovulent pas régulièrement.
03:49Alors attention, on n'est pas stérile
03:51quand on a un syndrome des ovaires polycystiques,
03:53puisqu'il y a quand même des ovulations,
03:55et on a après des ovules qui sont de qualité normale,
03:57et donc quand on a une ovulation, les chances de grossesse sont bonnes.
04:00Mais comme il y en a moins, ça diminue les chances.
04:09Il n'y a pas d'item spécifique,
04:10vous voyez par exemple pour les étudiants en médecine
04:12sur le syndrome des ovaires polycystiques,
04:14on l'apprend quand on parle des troubles du cycle,
04:16quand on parle des problèmes de pilosité,
04:18on l'apprend par petites parties,
04:20mais il n'y a pas une formation vraiment spécifique.
04:23On commence à en parler avec les associations de patientes
04:27qui se mettent en place et qui sont récentes.
04:29Il y en a deux en France, il y a SOPK Europe et SOSOPK,
04:32il y a deux associations mais qui ont moins de 5 ans,
04:35donc vous voyez c'est quand même assez récent.
04:38Voilà, ça se met en place
04:40et donc j'ai bon espoir que l'information diffuse.

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