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00:00Elle s'inscrit dans la suite de tout ce qui s'est fait jusqu'à aujourd'hui. Effectivement, quand on parle de mercosur,
00:05on a de quoi être dans l'incompréhension la plus complète, dans le sens où on ne peut pas déclarer d'un côté que l'agriculture soit une grande cause nationale
00:13et après la livrer sur l'autel du libre-échange.
00:17Il y a de nouvelles actions qui sont prévues ce soir à Montbard, à Dijon.
00:22Le gouvernement n'a pas répondu à la colère en plus du mercosur qui cristallise les tensions ?
00:28Il y a des débuts de réponses qui sont apparus au printemps dernier, sauf qu'on a perdu énormément de temps suite à la dissolution.
00:33Aujourd'hui, on a l'impression qu'un an après, il ne s'est à peu près rien passé, ce qui reste une réalité parce que
00:39cette loi d'orientation qui a commencé d'être travaillée suite aux manifestations de l'hiver dernier, aujourd'hui elle est restée en plan et il faut
00:45vraiment que ça débouche au plus vite. Le mercosur, c'est trois pas en arrière ?
00:50C'est la goutte d'eau qui fait à nouveau déborder le vase, donc nous on était prêts
00:55à attendre un petit peu et puis le mercosur ressort, alors que c'est un serpent de mer puisque ça dure depuis pratiquement 25 ans.
01:02Mais on est dans un contexte qui justifie de moins en moins ce type d'échange à nos yeux.
01:07Parce que quelque part, on n'a pas le droit de se permettre de perdre et de brader notre souveraineté alimentaire.
01:12C'est inconcevable pour nous.
01:13Les agriculteurs sont assez d'accord avec lesquels vous en parlez, vous dites que c'est un peu le seul sujet où tout le monde est d'accord.
01:18Oui, il y a une forme d'unanimité sur ce sujet-là, effectivement, au sein de la profession.
01:22Vincent Lavier, vous restez avec nous, on va aussi évoquer le rôle de la Chambre d'Agriculture et de toutes les inquiétudes qu'on vous fait remonter
01:29en Côte d'Or, on en parle dans un instant.
01:31Merci beaucoup et restez avec nous, bien évidemment, toute l'actualité de votre région à retrouver aussi sur francebleu.fr
01:40Ici Matin, revient dans un instant.
01:44Cette semaine, Léla Albert nous propose un grand classique, le jambon aux chablis, avec du bon cochon.
01:50La fin d'enraissement, comme ça, sous les sous-bois, ça permet quand même au cochon d'avoir un autre cadre de vie, pour avoir une viande plus mature.
01:55Une crème épaisse pour une sauce onctueuse.
01:57La crème évolue comme elle veut, on ne maîtrise rien et dans tous les cas, elle est bonne à manger.
02:02Et au fourneau, une vraie bourguignonne.
02:04Chacun fait sa sauce, ça c'est la mienne.
02:06Viviane va lui confier sa recette culte et ses trucs de cuisine et forcément...
02:10C'est bon parce qu'il s'est fait maison.
02:12C'est succulent, samedi 11h15, un programme ICI Bourgogne-Franche-Comté à retrouver sur France 3 et sur la plateforme france.tv.
02:20Vétérinaire, c'est avant tout un métier passion.
02:26Donc là, il faut pousser un peu plus les examens.
02:29Venez partager la réalité des étudiants du campus de Toulouse.
02:34Et puis, un moment, il me dit, tu veux essayer ?
02:36À l'école des vétos, aujourd'hui à 10h, sur France 3 Bourgogne-Franche-Comté et sur la plateforme france.tv.
02:44Un faux profil Facebook, une histoire d'amour virtuel et une extorsion d'argent.
02:48Comment peut-on tomber dans le piège d'une arnaque ?
02:50Tu ressens quelque chose de vache, tu ne veux pas le dire, tu ne veux pas te l'avouer, mais c'est là.
02:54Parce que j'ai envie que les sources soient bonnes.
02:56Thierry vient en aide à ses victimes, comme Robert, médecin retraité.
03:00Combien Robert a-t-il déjà envoyé d'argent ?
03:02Entre 300 et 350 000 euros.
03:04Il est pas dénigrant, comment il peut refuser l'épreuve qu'on lui a mis sous les yeux ?
03:08Démasquer les escrocs du web, Thierry et les arnaqueurs.
03:11Un documentaire ICI Bourgogne-Franche-Comté à retrouver jeudi à 22h50 sur France 3 et sur la plateforme france.tv.
03:23Jusqu'à 9h, ici matin, sur France Bleu Bourgogne.
03:28Les manifestations et mobilisations des agriculteurs reprennent en Bourgogne et d'ailleurs partout en France.
03:33Beaucoup d'inquiétudes et de colère, on l'entend ici sur France Bleu Bourgogne.
03:36Et on en parle ce matin avec Valé Vincent Lavier, agriculteur à Saules-Duc et président de la Chambre d'Agriculture de la Côte d'Or.
03:43Les agriculteurs, vous les aidez comment à la Chambre d'Agriculture face à toutes ces inquiétudes ?
03:48On a un certain nombre de dispositifs d'accompagnement.
03:51Peut-être plus spécifiquement sur ces problématiques-là, on a une cellule qui s'appelle Faire Face Ensemble,
03:57qui historiquement était là plutôt pour accompagner les agriculteurs liés en difficultés financières.
04:01Aujourd'hui, on s'aperçoit qu'on a de plus en plus de demandes plutôt pour des difficultés d'ordre moral, psychologique,
04:07qui sont liées en fait à la certitude croissante qui pèse un petit peu sur notre métier,
04:12au fait de ne pas pouvoir se projeter et puis au fait de devoir gérer finalement de plus en plus d'aléas,
04:18notamment cette année avec une année très très difficile climatiquement parlant,
04:22qui a pésé sur le moral, l'absence de soleil a énormément pésé sur le moral des troupes.
04:26On est sollicité deux fois plus qu'avant pratiquement,
04:30à tel point qu'on avait une personne dans la cellule et qu'on a dû en embaucher une deuxième
04:34pour répondre à toute la demande qui nous est faite par les agriculteurs.
04:37Parce qu'on est là pour répondre à la demande à la Chambre d'Agriculture, pour essayer de faire au mieux.
04:41Vous vous échangez, les solutions proposées, quelles sont-elles ?
04:45En fait, c'est du coaching, on est rentré dans cette dynamique-là,
04:50je ne pensais pas qu'on ferait ça un jour, mais il faut aussi savoir s'adapter,
04:54et avec des résultats plutôt intéressants.
04:58On a des agriculteurs qui viennent nous voir en réelles difficultés psychologiques,
05:02et puis il y a plein de choses, à titre d'exemple j'ai rencontré une jeune agricultrice la semaine dernière
05:06qui attend une aide de la région et qui m'a dit mais je n'endors plus.
05:10Voilà ce qu'on doit gérer au quotidien de notre métier aussi aujourd'hui.
05:13Pour les jeunes qui veulent s'installer aussi, il y a beaucoup d'inquiétudes.
05:17Oui, on essaie d'avoir un accompagnement le plus poussé possible
05:21pour sécuriser au maximum le processus d'installation,
05:24mais aujourd'hui c'est un vrai challenge parce que, notamment avec l'évolution du climat,
05:28on ne sait pas bien où on va quand même.
05:30Il y a des risques relativement importants qu'on va devoir gérer dans l'avenir.
05:33Ça vous inquiète, qu'il y ait des jeunes, ou moins jeunes, qui jettent l'éponge,
05:37qui arrêtent tout et qui disent, si on ne va plus s'installer...
05:41Oui, c'est quelque chose de relativement nouveau.
05:44Des gens qui arrêtent en cours de carrière.
05:46Nous, quand on s'est installé, on ne se posait même pas la question
05:48de savoir si on allait s'arrêter un jour. C'était pour aller au bout.
05:50Aujourd'hui, ce n'est plus le cas.
05:52Et puis, on voit aussi des jeunes qui, malgré un bagage important,
05:56hésitent à faire le saut alors que toutes les conditions sont réunies
06:00pour que ça puisse bien se passer.
06:02C'est quelque chose d'un petit peu nouveau aussi qu'on doit gérer.
06:05Donc, nous, on bagarre pour essayer de faire en sorte
06:08qu'ils puissent s'installer dans les meilleures conditions
06:10et qu'ils aient un tout petit peu moins d'incertitude à gérer.
06:12C'est ça le challenge qu'on doit relever aujourd'hui
06:14si on veut que le renouvellement des générations se fasse.
06:16Et les aides de la région, vous en parliez juste avant,
06:19elles ne sont pas arrivées dans les exploitations.
06:21Vous citiez un exemple, mais est-ce qu'elles sont arrivées ailleurs ?
06:24Est-ce que ça va mieux ?
06:26Oui, c'est en train de se décoincer,
06:28notamment sous la houlette des services de l'État,
06:31qu'on aurait quand même bien repris le dossier en main.
06:33Mais il y a un retard accumulé
06:36qui pèse quand même, globalement,
06:38chez les porteurs des projets.
06:40On espère qu'à la fin de 2025,
06:43tout sera rentré dans l'ordre.
06:44C'est notre souhait le plus cher.
06:46Mais aujourd'hui, on est encore un petit peu dans l'incertitude.
06:48Alors, en 2025, vous ne serez plus
06:51président de la Chambre d'Agriculture.
06:54C'est la fin de votre mandat.
06:56Vous allez passer la main en janvier,
06:57après dix ans comme président de la Chambre d'Agriculture.
07:00Sur quel bilan vous en tirez de ces dix ans ?
07:03En fait, c'était une expérience relativement intéressante,
07:06même si je n'avais pas forcément été programmé pour ça au départ.
07:09J'ai fait de mon mieux pour accompagner les agriculteurs
07:12avec mes convictions.
07:14Essayer de faire en sorte de soutenir
07:16toutes les agricultures, tous les territoires,
07:18de laisser personne en plan,
07:19de répondre à toutes les demandes du mieux qu'on pouvait
07:21avec les moyens qu'on a,
07:22parce que malgré tout, on a aussi des moyens limités.
07:25Je sais qu'on ne peut pas satisfaire
07:28tout le monde à l'instant T.
07:29Mais en tout cas, je pars plutôt serein,
07:32parce que j'ai quand même une forme de sentiment
07:35du devoir à peu près accompli, j'espère au moins.
07:38Comment vous voyez les années à venir
07:40pour l'agriculture, en Côte d'Or notamment ?
07:43On a quand même la chance d'avoir
07:46une agriculture extrêmement diversifiée.
07:48On a la chance d'avoir des jeunes d'un bon niveau,
07:51qui ont des vraies envies,
07:52et encore des gens qui sont motivés
07:54pour faire vivre leur territoire.
07:55Et ça, c'est important, parce qu'on est quand même...
07:58Alors, hormis l'axe de Dijon-Beaune,
07:59dans un territoire extrêmement rural,
08:01et là où c'est l'agriculture qui tient,
08:03quand même, encore le peu d'économie qui reste,
08:05et moi, je n'imagine pas qu'il n'y ait plus d'agriculteurs un jour,
08:08quelle que soit la forme.
08:09Je pense qu'il ne faut pas être sectaire.
08:11Il y aura sûrement des petites exploitations,
08:13il y en aura des très grandes,
08:14mais tout ça, ça sera complémentaire, à mon sens,
08:16au moins, il faut que ça le soit.
08:17Et l'idée, quand même, c'est de pouvoir faire en sorte
08:20que nos territoires continuent d'être aménagés,
08:22d'être entretenus, parce que si les agriculteurs
08:24ne sont plus là pour le faire,
08:26mais qui le fera, quoi ?
08:27Et l'État n'en aura de toute façon pas les moyens.
08:29Merci beaucoup, Vincent Lavi, agriculteur à Sault-le-Duc,
08:32et président de la Chambre d'agriculture de la Côte d'Or.
08:35Un entretien à réécouter dès maintenant.
08:37Merci beaucoup, bonne journée à vous !

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