Dans Génération After ce lundi sur RMC, Julien Laurens revient sur les débuts de Ruben Amorim avec Manchester United, qui a concédé le nul 1-1 des Red Devils à Ipswich dimanche.
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00:00Alors Julien, il était attendu, mais il n'est pas un magicien, pas encore en tout cas.
00:04Ruben Amorim a débuté par un nul très mancunien au Portman Road Deep Switch, un but partout et confirmation que le chantier est immense à United.
00:15Immense effectivement, tu l'as dit, un match nul un partout, ils ont marqué après 80 secondes, Marcus Rashford et Manchester United, on s'est dit waouh, peut-être que finalement la magie va prendre tout de suite.
00:24Eh ben non, parce que sur les 88 autres minutes, il ne s'est pas passé grand chose côté United, on a retrouvé un petit peu les limites et les faiblesses qu'il y avait avant de toute façon.
00:34Soutenhag aussi, on a trouvé un petit peu par moment la patte Amorim qu'il essaye d'imprégner sur cette équipe là, mais c'est compliqué.
00:45Finalement, le meilleur moment de l'après-midi peut-être, c'est son interview d'après-match sur Sky Sports, la télévision anglaise qui retransmettait la rencontre, où je l'ai trouvé fantastique, mais vraiment fantastique.
00:57A part le moment où Ed Sheeran, qui vous le savez, est un grand supporter de Deep Switch, le plateau était sur le bord du terrain, Amorim arrive en personne pour faire son interview d'après-match avec Roy Keane, Jamie Redknapp, Izzy Christensen et Kelly Case, la présentatrice.
01:17Pendant qu'ils parlaient, Ed Sheeran arrive, commence à parler à Jamie Redknapp, c'est incroyable, Amorim le regarde et je pense qu'il se dit, mais c'est qui ce clown roux avec ses cheveux dans tous les sens, qui avait l'air d'être un supporter lambda.
01:33Pas un mot pour s'excuser auprès d'Amorim, Ed Sheeran qui dit à son copain Jamie Redknapp, ouais, salut, ça va, on se parle après. Un truc hallucinant, je n'avais jamais vu ça.
01:42D'ailleurs, Ed Sheeran s'est excusé aujourd'hui sur les réseaux sociaux parce qu'il était très critiqué en Angleterre pour ça.
01:48A part ce moment-là, il a été fantastique dans cette interview-là où il est très honnête, très transparent, peut-être même un petit peu trop, où il dit qu'il était très frustré des mauvaises décisions prises par ses joueurs, qu'à des moments, il ne savait pas quoi faire avec le ballon.
02:00Il parle quand même de joueurs comme Rashford, comme Bruno Fernandes, comme Ougarte, comme Casemiro. Il dit qu'il y a un gros problème, qu'ils ne savent pas quoi faire avec le ballon.
02:07Premièrement, ils ont couru 102 km dans la rencontre, ce qui est leur deuxième total le plus faible de la saison. Un club en Ligue des Champions, par exemple, ça court entre 115 et 120 km.
02:17Toi, tu cours 102 km et le problème, c'est que le système de Ruben Amorim, ce 3-4-2-1 avec deux 10 à l'intérieur, c'est un système où il faut que tu cours beaucoup.
02:27C'est un système de jeunes, finalement. Et quand tu vois l'équipe qu'il a alignée hier, plus par défaut qu'autre chose, tu as un Johnny Evans qui a 34 ans, voire même plus, Casemiro qui a 55 ans, Christian Eriksen qui a 65 ans.
02:39Ce sont des joueurs qui ne peuvent pas dans ce système-là. Ce n'est pas possible. Ils n'ont plus les jambes, ils ont encore la tête et la technique, mais ils n'ont plus les jambes. Ce n'est plus possible.
02:46Donc ça a aussi montré les limites actuelles du système d'Amorim qui n'avait pas eu beaucoup de temps pour le faire travailler avec ses joueurs et le faire travailler à ses joueurs.
02:57Et il dit quelque chose de très très juste à un moment, il dit si vous voulez gagner, on peut gagner maintenant. Moi, je peux faire gagner cette équipe maintenant.
03:05Mais le problème, c'est que dans un an, on aura les mêmes problématiques finalement. On n'aura pas avancé.
03:09Et si tu réfléchis bien à cette remarque-là, c'est ce qui s'est passé avec Tenag. Bien sûr, il a gagné une coupe de la Ligue et une coupe d'Angleterre en deux ans et demi.
03:17Mais est-ce qu'ils étaient plus avancés qu'au moment où il est arrivé ? Non. Est-ce que ça jouait mieux ? Non. Est-ce qu'ils ont progressé ? Non.
03:21Donc tu peux toujours, à court terme, trouver un moyen de gagner. Bien sûr, surtout quand tu as des bons joueurs dans ton effectif. Mais est-ce que ça résoudra tous tes problèmes ? Clairement pas.
03:30Et j'ai trouvé ça très très juste. Après, il a parlé de Bruno Fernandez, il a parlé de Garnaccio, de leur positionnement. Il dit que Bruno aime jouer plus bas.
03:36Mais le problème avec Bruno, quand il joue plus bas, c'est qu'il cherche toujours la passe longue. La passe géniale de 40 mètres, de 45 mètres, la diagonale, etc.
03:42On ne peut pas jouer comme ça aujourd'hui. Tu ne peux pas jouer toute la rencontre comme ça. Il a été fantastique. Donc voilà, je ne sais pas ce que ça va nous apporter dans le futur.
03:47Il a aussi dit qu'il va falloir beaucoup beaucoup de temps pour que j'amène cette équipe où je veux l'amener. Mais j'imagine, si vous êtes supporter de Manchester United, ou pas d'ailleurs, il va falloir vous armer de patience.
03:58On savait qu'il était bon en conférence de presse. Il a été. Il dit aussi, nous allons souffrir pendant une longue période. Il faut l'accepter. Il y a aussi l'anecdote de Roy Keane qui manque de se battre avec un supporter, Julien.
04:11Je ne sais pas, c'était très sérieux ça. Mais oui, effectivement, ce n'est pas la première fois. C'est le problème de ces plateaux en avant-match.
04:16Là, c'était en après-match. Mais à partir du moment où ces anciens joueurs sont au bord du terrain, tu as des supporters qui vont les insulter tout le temps.
04:23C'est partout pareil. Peu importe pour quel club ils ont joué avant. Ce n'est pas juste Roy Keane là et Manchester United. Mais ce n'est pas la première fois que ça arrive et malheureusement pas la dernière.
04:31C'est aussi l'inconvénient de ces plateaux là en porte-terrain. Oui, j'imagine.
04:35Mais juste pour Amorim, pour finir, en plus le pauvre, enfin le pauvre, ce n'est pas le pauvre, mais il n'aura pas de temps pour travailler. Ils ont 10 matchs en 32 jours.
04:41Mais comme tout le monde, ce n'est pas que lui. Mais entre la Coupe d'Europe et, pas très Vivernal en Angleterre, il a 10 matchs en 32 jours à jouer.
04:53C'est pas la première fois que ça arrive et malheureusement pas la dernière.
04:57C'est aussi l'inconvénient de ces plateaux là en porte-terrain.
05:01Mais c'est aussi l'inconvénient de ces plateaux là en porte-terrain.
05:05C'est aussi l'inconvénient de ces plateaux là en porte-terrain.
05:09C'est aussi l'inconvénient de ces plateaux là en porte-terrain.
05:13C'est aussi l'inconvénient de ces plateaux là en porte-terrain.