Le Paris Saint-Germain est en passe de prolonger le contrat de son entraîneur et de son conseiller sportif. Un choix qui se justifie par le nouveau visage du PSG qui veut vendre un projet longue durée, plutôt que de se pencher sur les résultats sportifs du travail de Campos et Luis Enrique.
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00:00Le club veut la prolongation de Luis Campos et Luis Enrique, elle n'est pas encore officielle pour les deux parties, même si pour Luis Enrique ils sont
00:07tombés d'accord, ou quasiment. Tout ça est en bonne voie. Le PSG a-t-il raison d'insister avec ce duo ?
00:1432-16, appelez-nous pour débattre. Jérôme.
00:17Oui, oui, ils ont raison. Tu me regardes avec un petit rictus, Jean-Louis, moi...
00:21J'ai rien dit, arrêtez d'anticiper mes réactions avec mes rictus !
00:24Mais non, mais c'est vrai, mais je le...
00:26S'il y a élimination en Ligue des Champions, il sera toujours là.
00:28Je le redis, et je n'ai pas attendu que Nasser vienne dans l'émission pour nous le dire, pour défendre ce projet-là, parce que
00:36oui, moi je me retrouve en tant que Parisien derrière ce projet-là au Paris Saint-Germain.
00:42J'aime voir un entraîneur qui est totalement investi.
00:47Alors après, on aime ou on n'aime pas ce qu'il met, on aime ou on n'aime pas son arrogance et tout, mais il en joue beaucoup.
00:53Je renvoie
00:54tous ceux qui le jugent sans savoir, à regarder un petit peu son documentaire, et se rendre compte un peu de sa personnalité.
01:02Mais encore une fois, il ne laissera jamais indifférent ce mec-là.
01:08Dans tous les cas, moi je trouve que son investissement est total au Paris Saint-Germain.
01:13Je suis content de voir qu'un entraîneur comme ça s'est investi, ce qui n'était pas le cas de tous les autres entraîneurs avant lui.
01:20Et je pense que ça rejaillissait sur les joueurs aussi, les joueurs avaient du mal à s'identifier au Paris Saint-Germain.
01:29Aujourd'hui, ils sont très fiers de porter les couleurs du club.
01:34Ils se battent pour ça.
01:36Marc Ignaud s'est venu nous l'expliquer aussi.
01:40L'investissement, l'exigence, on en parle souvent avec Duga ou avec Eric, mais l'exigence elle existe.
01:45Alors après, il faut que ça se traduise aussi sur des matchs de très haut niveau, avec de la continuité et de la progression.
01:51Et ça, on arrive à une deuxième phase.
01:53Mais déjà, si la première phase, le président, propriétaire du club, il te dit je leur fais totalement confiance, je délègue.
02:00Bien sûr qu'il y a des obligations et des devoirs.
02:03Il va falloir aussi qu'ils rentrent après une année, ils font le bilan.
02:07Non, il n'y en a pas, il n'y en a pas, il n'y en a pas, il n'a pas dit qu'il aurait un bilan, il a dit même s'il ne gagne pas à la fin de l'année, il traduit ce qu'il a dit.
02:17Mais ça reste un sport, ça reste un sport avec de la compétition.
02:21Donc tu dis que Nasser est un menteur alors ?
02:23Non, je ne dis pas que c'est un menteur, je dis juste que c'est aussi un discours de façade.
02:28C'est comme sur, je vais te dire Duga, c'est comme sur le recrutement au Mercato d'hiver.
02:32Quand on lui pose la question, est-ce que vous allez recruter au Mercato d'hiver ?
02:35Il nous dit non.
02:37Aujourd'hui, je suis très content de ce qui se passe et l'entraîneur ou le directeur sportif n'est pas venu me voir en me disant on a besoin de ça, ça, ça.
02:46Il y a une opportunité, il faut le faire.
02:47Donc lui, il te dit il n'y en aura pas.
02:49Mais bien sûr que le PSG, tout le PSG qu'il est, s'il y a une opportunité en hiver pour faire progresser l'équipe et aussi des départs, il reverra un petit peu sa copie et ce discours-là.
03:02Mais ça, c'est un discours de façade dans un premier temps, pour pas forcément perturber.
03:06Donc il y a besoin d'un avance-centre ou il n'y a pas besoin d'un avance-centre alors ?
03:09Si ça reste comme ça, avec les manques qu'il y a et que Gonzalo Ramos ne montre pas toutes les compétences qu'il doit avoir pour être à ce poste-là, peut-être qu'ils reverront leur discours.
03:21Mais dans un premier temps, il te le dit.
03:23Mais à la limite, le Mercato, Jérôme, c'est peut-être différent parce qu'il y a des histoires d'opportunités de départ possibles.
03:27Là, sur Louis Campos, Louis Sénriquet, ils vont les prolonger.
03:30– Mais tant mieux, ça n'a jamais été le cas au PSG sur les dernières années.
03:33Alors moi, je veux bien qu'on me dise « mais avant, c'était mieux ».
03:35Non, ce n'était pas mieux avant, parce qu'avant, en effet, il réagissait au one-shot, c'est-à-dire qu'il y avait une élimination
03:42et des fois, même, tout le monde savait que ça partait en vrille et il faisait confiance, parce qu'il reste quand même très fidèle.
03:48Le président du Paris Saint-Germain, on peut lui reprocher plein de choses, mais avec Unai Emery, par exemple, quand tu prends la tarte à Barcelone,
03:54la pire humiliation de l'histoire du football français, c'est à Barcelone, la remontada,
03:59derrière, tout le monde s'attendait à ce qu'il lui coupe la tête, il est resté parce qu'il croyait à ce mec-là, à son investissement.
04:06À l'arrivée, c'est trompé. Peut-être que là, en faisant confiance totale à Louis Sénriquet et Louis Campos, peut-être qu'il va se tromper.
04:13Mais si, au bout d'un moment, il se rend compte que le club n'avance pas, je peux vous dire qu'il ne restera pas avec ces deux personnes-là.
04:18Mais pour l'instant, je trouve qu'en termes de discours, c'est la bonne stratégie à avoir.
04:23– Toi, tu dis que s'il y a élimination en phase de poule de Ligue des champions, pas sûr qu'il continue ?
04:27Et que c'est un discours de façade ?
04:29– Non, moi, je pense qu'il attendra la fin de l'année pour faire un bilan global, mais après, il te l'a expliqué.
04:37Il y a une année, tu peux passer à côté. Alors, moi, j'aurais du mal à le comprendre, mais pour l'instant, on est parti pour.
04:44Le PSG est 25e, ils sont en dehors des clous. Demain, ils vont jouer au Bayern Munich, tout le monde les voit perdants.
04:48S'ils perdent, ça va être compliqué d'aller chercher une qualif.
04:52Et est-ce qu'il faut tout remettre en question à cause de ça ?
04:56– Bah oui. – Bah moi, je pense pas.
04:57– S'il y a un échec aussi important, en fait. – Moi, je pense pas.
05:00– C'est-à-dire que maintenant, vu qu'il y a l'obligation de stabilité qu'il n'y avait pas avant, on ne regarde pas ce qui est fait.
05:05– La stabilité, c'est ce qui te fait gagner. De toute façon, Jean-Louis a arrêté avec vos mecs de coup et tout ça.
05:11Si la stabilité, tu n'en as pas dans des grands clubs, tu ne peux pas gagner.
05:14– La stabilité dans un bon projet.
05:16– Mais tous les... Guardiola, Manchester City, quand il se fait taper...
05:19– Mais si tu vas dans le mur, tu dois attendre deux ans pour te rendre compte.
05:21– Guardiola, quand il se fait taper en Ligue des champions...
05:24Et il y a eu des humiliations, hein. Rappelle-toi Monaco et d'autres, tu vois.
05:27– Oui, bon après, ils étaient champions d'Angleterre.
05:29– Ah bah oui, ils sont champions de France. – C'est pas la même valeur, quand même.
05:32– Ah d'accord, donc c'est de la merde, le championnat de France. Donc nous, en fait, en France...
05:35– C'est pas la même valeur, c'est pas la même compétitivité que le championnat d'Angleterre, quand même.
05:39– Mais d'accord, mais sauf que tu n'as pas coupé la tête la première année,
05:43quand Guardiola s'est planté en Ligue des champions, et même la deuxième.
05:45Ils ont été patients. Eh ben nous, en France, enfin, on a de la patience.
05:49Que ça soit à Paris, ou dans les grands clubs, ou comme à Marseille, vu le discours de Mehdi Benatia.
05:55Eh ben tant mieux, allez-y !
05:57– Alors, Dugas, qu'est-ce que j'aurais aimé jouer dans ce club ?
06:00Oh là là, tu gagnes pas un match de Ligue des champions.
06:03Tu prends des salaires de folie, t'as même plus l'obligation de gagner.
06:07Tout le monde, il est content. Nouveau centre d'entraînement,
06:09tout est exceptionnel pour la performance.
06:11Mais s'il n'y a pas de performance, c'est pas grave.
06:13Donc, écoute, qu'est-ce que tu veux que je te dise ?
06:15S'ils sont contents de Luis pour pouvoir gagner la Ligue 1,
06:18ça leur suffit, c'est leur seul objectif.
06:20Eh bien, écoute, avec peut-être essayer de gagner la Coupe de France aussi.
06:23Et puis voilà. – Ça, il la gagne tous les ans.
06:25– Qu'il le prolonge. – Oui, et s'il la gagne pas, c'est pas grave.
06:27– Eh bien, alors, tout va bien. Qu'il prolonge de 3 à 4 ans, 5 ans.
06:30J'ai vu, il voulait prolonger aussi le petit Vitignac,
06:32qui dit, voilà, je me sens bien avec ma famille.
06:34Ben ouais, tu m'étonnes, j'aime le projet qu'on a, la direction que le club prend.
06:37Ben, tu m'étonnes, un club où t'es pas obligé de gagner,
06:39mais c'est le rêve de tous les footballeurs, avec des salaires astronomiques.
06:42Non, mais c'est extraordinaire, mais il est génial, ce club.
06:45Ben, écoute, qu'il continue comme ça.
06:46Allez, ben, voilà, moi, je trouve ça très bien qu'il le garde.
06:49– Ben, l'année dernière, ils font quand même demi-finale de Ligue des Champions,
06:52rassure-moi de lui. – Oui, oui, voilà, voilà, super demi-finale.
06:54– Non, non, non, mais d'accord, mais ils font quand même demi-finale.
06:57– Tout est top. – Bon, comme quoi…
06:58– Tout est bien, sincèrement, ses victoires,
07:02plus de défaites que de victoires en Ligue des Champions depuis qu'il est là.
07:05C'est pas grave, tout va très bien, c'est génial, demi-finale l'année dernière.
07:08Tout est bien, chaque fois qu'il ne gagne pas un match, c'est la faute à pas de chance.
07:11Voilà, écoute, chaque fois qu'il marque pas des buts, c'est la faute à pas de chance.
07:15Chaque fois qu'il ne gagne pas, il est surpris, il dit,
07:17c'est pas possible, comment on fait pour pas gagner ce match ?
07:20Voilà, c'est jamais sa faute, c'est toujours la faute à pas de chance.
07:23Donc, écoute, le projet… – Et moi, je…
07:25– Après, qu'est-ce que tu veux de mieux ?
07:27Ton dirigeant, ton responsable, ton patron, te dit que tout va bien.
07:31Eh ben, tout va bien, qu'est-ce que j'ai moi ?
07:33– Non, il n'a pas dit que tout allait bien, ça, c'est…
07:36– Bah, si ! – Non, il a…
07:39Aujourd'hui, il trouve que l'équipe, elle dégage de la faute…
07:45Non, mais c'est vrai ! – Il dit qu'elle est super.
07:46– Et que… Moi, je vais vous dire…
07:49– Non, il dit qu'elle est super, Jérôme. Jérôme, ne traduis pas, je comprends ce qu'il dit.
07:53Il a dit que c'est super, tout va bien.
07:55Tu sais, quand tu l'entends parler français, il y a aussi un problème de…
08:00– Super, c'est super. – Pour communiquer.
08:02Maintenant, peut-être qu'il ne connaît que super et qu'il ne connaît pas le moyen, quoi, tu vois.
08:07Mais à l'arrivée, Eric et Duga, tu perds contre Munich.
08:13Tu perds ton déplacement, tu ne gagnes pas le prochain déplacement, c'est en Autriche.
08:18– Ah oui, c'est Salzbourg. – Salzbourg.
08:20Après, tu vas recevoir Manchester City et tu finages Stuttgart.
08:24Sur les quatre matchs, si tu n'en gagnes pas un,
08:26vous croyez que le discours qu'il a eu là, ça sera le même fin janvier ?
08:29Mais je peux vous dire qu'il y aura des comptes à rendre aussi.
08:32Il y aura une analyse globale à faire.
08:34Ils ne pourront pas dire « ah ben tout est merveilleux ».
08:36Si tu ne gagnes pas un de ces quatre matchs-là, au moins un…
08:39– Je ne sais pas, je vais demander directement s'il y a élimination,
08:41est-ce qu'il reste les deux ? Oui.
08:43– Mais parce qu'aujourd'hui, la situation du club fait qu'ils sont en dehors des clous,
08:47ils sont éliminés pour l'instant.
08:49Donc bien sûr que là, tout le monde sait, quand tu regardes les matchs qui vont arriver…
08:52– Mais là, les discussions pour prolonger les contrats, Jérôme, elles sont maintenant, là.
08:55Ils ont envie de les prolonger maintenant, les deux.
08:57Ils n'attendent pas le résultat de la Ligue des Champions.
08:59– Mais un contrat, tu ne le prolonges pas. C'est là que je suis en désaccord avec Duga.
09:01Tu ne le prolonges pas sur les phases de poules pour l'instant,
09:05sur les quatre matchs seulement de la Ligue des Champions de cette année.
09:08Le contrat, tu le prolonges parce que tu es content de son investissement
09:11depuis le premier jour qu'il est arrivé et que tu sens que le club progresse.
09:15– On est content parce qu'il est arrivé le matin à 7h et qu'il parle le soir à 21h, c'est ça ?
09:19– Duga, moi, je suis juste là…
09:21– Mais ton investissement, c'est quoi ? Il fait juste l'entraîneur.
09:23Tu me dis depuis tout à l'heure qu'il est content de son investissement.
09:26Il est entraîneur, il est là, il fait son maximum.
09:29Il ne gagne pas un match en Ligue des Champions.
09:32– Mais l'investissement, c'est ce que tu dis, c'est comment il travaille
09:34et l'exigence qu'il demande à son staff, à lui et aussi à ses joueurs.
09:38Et ce n'est pas moi qui le dis parce qu'aujourd'hui, on va dire…
09:41– C'est le seul entraîneur au monde qui demande…
09:43Tous ceux qui sont passés avant, ils ne travaillaient pas, ils avaient aucune exigence.
09:48Les joueurs qu'on a fait, et j'ai eu la chance d'en faire quelques-uns,
09:51j'ai fait Vitinha et j'ai fait Marquinhos.
09:53Les deux, ils sont unanimes, ils te disent « on travaille mieux,
09:56il y a plus d'exigence aujourd'hui ».
09:58Bah écoute, c'est parce que…
09:59– Oui, les autres, ils te disaient « c'est nul », oui, mais bien sûr,
10:02ils ne sont pas obligés de gagner.
10:03– Alors, les gens, ils vous montrent quand ça vous arrange, les gars.
10:07– Verratti, Verratti, pas un but, pas une passe décisive en 10 ans,
10:10ils te disaient « c'est génial, le Paris Saint-Germain, c'est extraordinaire,
10:12le projet, j'adore », mais bien évidemment, tous les deux ans, il était prolongé.
10:15– Il est où, Verratti, aujourd'hui ?
10:17Il est où, Verratti, dans ce projet-là ?
10:19– Mais il l'a fait pendant 10 ans, pendant 10 ans, il s'est régalé.
10:22Il n'y en a pas un qui va te dire que ça ne va pas ?
10:24Bien évidemment, ils se sucrent tous.
10:25– Mais peut-être qu'aujourd'hui, contrairement à ce que tu dis,
10:29à l'époque, il faisait un peu la pluie et le beau temps,
10:31les joueurs, ils faisaient ce qu'ils voulaient,
10:33aujourd'hui, ils rigolent moins.
10:34Et peut-être qu'en effet, les décisions ratées…
10:37– Ils rigolent moins et ils gagnent moins aussi.
10:39– Moi, je te dis que je le sens, quand je vois les matchs,
10:44je vois l'ambiance qu'il y a dans cette équipe,
10:47elle a évolué.
10:48Et aujourd'hui, je trouve qu'il y a plus d'exigences.
10:50Alors après, pour l'instant, en effet, vous avez raison…
10:53– C'est le Club Med, c'est l'école des fans.
10:54– Mais non, ce n'est pas le Club Med.
10:56– Alors, Eric, qu'est-ce que tu en penses ?
10:58– Le Club Med, c'était avec Pochettino,
11:00c'était avec les autres entraîneurs.
11:01Là, oui, en effet, avec Galtier.
11:03Là, c'était le Club Med.
11:04– Alors, Eric, est-ce que le PSG a raison de vouloir les prolonger ?
11:08– Oui, alors après, nous, on n'est pas là pour savoir
11:10s'ils ont raison ou pas raison, ou s'il faut…
11:13– Oui, c'est la question que je pose quand même.
11:14– Oui, non, mais les prolonger.
11:15Mais tu peux avoir une politique à long terme,
11:20entre guillemets, ou en tout cas,
11:21vouloir sécuriser certains garçons
11:23pour qu'ils travaillent l'esprit tranquille,
11:25tout en ayant malgré tout la conscience des exigences
11:28du très haut niveau.
11:30Là où je suis d'accord avec Dugas,
11:32et là où je trouve Jérôme très, très indulgent,
11:35c'est que…
11:36Surtout, Jérôme, tu nous parles de…
11:38Tu trouves qu'il y a de l'exigence aujourd'hui,
11:41mais moi, j'ai souvenir du début du projet du Qatar
11:44avec les Zlatan qui étaient d'une exigence folle.
11:49Lui-même le disait, les mecs le disaient à l'entraînement,
11:52il était toujours à fond,
11:54il était même pénible avec les mecs
11:56tellement qu'il voulait que les mecs excellent.
11:57Lui-même était exigeant avec lui-même
11:59dans sa vie de tous les jours,
12:01voire même dans sa discipline.
12:02Alors après, on aime ou on n'aime pas le joueur
12:03ou on pense qu'il n'a pas laissé une grande transe.
12:07Moi, je pense que dans le début du projet catarien,
12:13les garçons qu'ils ont fait venir,
12:14les Motta, les Maxwell,
12:16c'était des joueurs qui connaissaient le haut niveau,
12:19qui étaient exigeants.
12:21Et c'est la moindre des choses
12:23quand tu t'appelles le PSG déjà
12:27et quand tu as un tel budget.
12:31Voilà, donc moi, je veux bien qu'on explique
12:35ce que les dirigeants expliquent aujourd'hui.
12:37Pourquoi pas, après ce qui s'est passé ces derniers temps
12:39avec le fiasco.
12:41Eric, ils ont la chance, les mecs, quand même.
12:42Ils ont la chance, les mecs.
12:43Il enchaîne les contre-performances.
12:46Il enchaîne les contre-performances
12:47et il t'explique à la fin du match, le mec.
12:49Moi, je ne suis pas là pour gagner les matchs.
12:50Je suis là pour faire une équipe.
12:51Je suis désolé.
12:52Je n'ai jamais entendu ça.
12:54J'ai fait 16 ans de carrière,
12:5615 ans dans les médias.
12:57Je n'ai jamais entendu ça de ma vie.
13:00800 millions d'euros de budget.
13:02800 millions d'euros de budget.
13:03Il te dit, je suis là pour faire une équipe.
13:04Là où tu as raison, Duga,
13:06c'est que...
13:07Il a perdu deux matchs.
13:09Il n'a pas perdu quatre matchs non plus.
13:10Son bilan en Ligue des Champions,
13:12elle est catastrophique, Jérôme.
13:13Ils ont perdu à Arsenal
13:15et ils perdent contre la Critico Madrid.
13:16Ils ont gagné six matchs sur 16.
13:18Depuis 7, ils ont fait 3 nuls.
13:20On va refaire l'histoire.
13:22On parle de cette année.
13:24On est nuls contre le PSG.
13:26Tu me parles de l'année dernière.
13:27Tu me parles de cette année
13:29et tu me parles de l'année dernière
13:29et tu me parles de Dortmund.
13:30Tu me parles de l'année dernière
13:31ou tu me parles de cette année ?
13:32Parce qu'on englobe tout.
13:33Tu peux englober tout.
13:35L'année dernière, ils font demi-finale.
13:37C'est marqué.
13:38Après, si j'ai perdu huit matchs ou six matchs,
13:41ils en ont plus gagné qu'ils ont perdu
13:42pour faire demi-finale.
13:43Si toi, tu trouves que c'est bien...
13:44Non, ils en ont plus perdu que gagné.
13:46Regarde.
13:47Si toi, tu trouves que c'est bien et que c'est normal...
13:49Oui, 16 matchs...
13:51Alors, ils gagnent pas un match,
13:52mais ils font demi-finale.
13:53Les mecs, ils sont forts.
13:53Écoute, 7 de perdu.
13:55Mais regarde, Jérôme,
13:56parce que tu prépares tes émissions.
13:57Regarde, 16 de match,
13:587 de perdu, 6 de gagné.
14:00Mais regarde.
14:01Si tu perds et que tu vas en demi,
14:03c'est pas si grave.
14:04Si cette année, sur les 4 premiers matchs,
14:07parce que vous jugez une équipe...
14:10Fais-nous l'apologie de la défaite.
14:11Mais non, je fais pas l'apologie de la défaite.
14:13Ils ont pris une tarte à Arsenal.
14:14On est d'accord.
14:15Arsenal, ils sont pas au niveau,
14:17on l'a tous dit,
14:18et moi le premier.
14:19Et derrière, ils te perdent contre l'Atletico Madrid.
14:21C'est pas le même genre de match.
14:23L'Atletico Madrid,
14:24si t'es un peu honnête, Duga...
14:26Oui, c'est la faute à pas de chance.
14:27Je sais, j'ai entendu le discours.
14:28J'ai entendu le discours de l'Atletico Madrid.
14:31On en a joué des matchs comme ça.
14:32J'ai déjà entendu, c'est la faute à pas de chance.
14:34En tout cas, c'est pas de la faute de l'entraîneur.
14:37Il y a eu le main-d'oeuvre aussi,
14:38il y a eu Girond, Victor Alara...
14:40Là aussi, c'est grâce à Dieu,
14:44parce que t'as gagné le match de Girond.
14:46C'est grâce à l'entraîneur.
14:46Mais non, on peut pas non plus dire tout et n'importe quoi.
14:50Le match de l'Atletico Madrid...
14:51Non, je dis pas tout et n'importe quoi,
14:52je suis logique, et je m'y tiens.
14:55Je suis logique, et je m'y tiens.
14:57Tu dis qu'ils gagnent pas un match.
14:58Ils sont invaincus en Ligue 1,
14:59et ils ont perdu deux matchs en Ligue des Champions.
15:01Écoute-moi, quand t'es président d'un club,
15:05tu as quand même le droit,
15:07même si tu veux garder ton entraîneur,
15:09tu as le droit et le devoir de mettre une exigence dans ton discours.
15:13Que ce soit pour ton entraîneur ou pour tes joueurs,
15:15ils ont un devoir de résultat.
15:16C'est le foot, c'est comme ça.
15:18Les supporters viennent pour voir gagner des matchs,
15:20ils payent, c'est suffisamment cher.
15:22Tu es obligé, je suis désolé Girond,
15:24tu peux avoir de l'indulgence tout en amenant une exigence.
15:27C'est ça le haut niveau.
15:29Le haut niveau, c'est ça, c'est le quotidien du quotidien.
15:32Tu me parles de ce qu'on a vu de Louis-Henriquet du reportage.
15:34Très bien.
15:35Louis-Henriquet, il te parle d'exigence.
15:36Il te parle de haut niveau.
15:38Il te parle de travail.
15:39Très bien.
15:40On est tous d'accord pour ça.
15:42La récompense, c'est le résultat, c'est gagner.
15:44Tu ne peux pas occulter ça.
15:46Autrement, c'est l'école des fans et c'est le Club Med.
15:48Donc toi, chaque fois que tu es dans un discours,
15:50mais non Girond, tu oublies ça.
15:53Tu l'oublies, tu défends tout azimut et de manière aveugle.
15:56C'est pour ça que ton discours, il n'est pas audible, Girond.
15:58Il n'est pas audible parce que tu es obligé d'amener à la fin un résultat.
16:03Si tu n'as pas de résultat, ce n'est plus un sport de jeu,
16:06et ce n'est plus du haut niveau.
16:07Mais là, tu as totalement raison.
16:09Mais déjà, pour l'heure du bilan Ligue des Champions,
16:11on n'y est pas parce qu'il reste encore quatre matchs.
16:13Et que sur les quatre premiers matchs, je te répète,
16:16ils ont perdu deux fois.
16:17Ils n'ont pas perdu tous les matchs.