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La mère d’Alexia Daval, Isabelle Fouillot était l’invitée de La Matinale, ce lundi 25 novembre, sur CNEWS. Elle s’est exprimée sur la sacralisation de la journée hommage aux violences faites aux femmes le 25 novembre : «Il faut que la société prenne conscience de l’immensité de la chose. Il faut que les victimes tout au long de leur vie, rendre hommage aux victimes, c’est la moindre des choses». 

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Transcription
00:00Je voudrais que la journée du 25 novembre pour les violences faites aux femmes soit sacralisée,
00:06et que les médias mettent un bandeau toute la journée avec le nom des victimes, leur âge,
00:16pour que la société puisse prendre conscience de l'énormité de la chose.
00:22C'est un peu indécent de voir tous ces féminicides qui sont numérotés,
00:29et je pense que ça continue, et je trouve qu'on ne fait pas assez de choses.
00:36Je pense que les médias sont susceptibles de faire bouger les lignes,
00:42et déjà rendre hommage aux victimes à travers un bandeau toute la journée,
00:49mêlées avec toutes les associations qui font plein de démarches ce jour-là,
00:57je trouve que ça aurait un peu de classe,
01:01et rendre hommage aux victimes ce jour-là, je pense que c'est la moindre des choses.
01:06Isabelle Fouillot, quand une femme meurt sous les coups de son mari,
01:10c'est ce que vous dites, c'est toute une famille qui est bouleversée, qui est abattue,
01:15il faut avoir vraiment conscience de ça.
01:18Oui, c'est les dommages collatéraux.
01:21Le meurtrier a tué la personne qu'il voulait, il a tué son épouse,
01:26mais il laisse toute une famille à côté,
01:31que ce soit des frères, des sœurs, des dons, des tantes, des mamans, des petites, des sœurs,
01:36des parents comme nous, des grands-parents, et nos vies sont brisées,
01:41et au fil du temps, notre douleur est là de plus en plus, du fait du manque,
01:50et je voudrais que la société en prenne conscience de ça,
01:54que les victimes soient reconnues tout au long de leur vie,
01:58et pour ça, il ne faut pas oublier les victimes.
02:01Déjà, rendre hommage aux victimes, c'est la moindre des choses.
02:06Isabelle Fouillot, vous ne prononcez jamais le nom de l'assassin de votre fille.
02:12Non, jamais.
02:14Jamais, je ne peux pas.
02:17Je ne peux pas, déjà, entendre dire Alexia Laval, c'est dur, c'est Alexia Fouillot maintenant.
02:24Mais bon, c'est l'affaire Laval, mais c'est Alexia Fouillot.
02:30C'est vrai que c'est insupportable, j'ai du mal, j'ai du mal.
02:35Je veux dire, le manque est tellement en nous, ancré en nous,
02:40je pense que toutes les familles ressentent la même douleur,
02:42et on aura cette douleur-là tout au long de notre vie,
02:45et je voudrais que le meurtre d'Alexia, on en fasse quelque chose de positif,
02:52et il faut que ces féminicides, je sais que ça ne sera plus jamais zéro féminicide,
02:59mais il faut que ça diminue drastiquement,
03:02donc on a besoin de tout à chacun, les associations.
03:05Vous, Médias, vous pouvez agir, bien sûr, le gouvernement doit agir,
03:11les députés, les avocats doivent agir,
03:15arrêter de retourner les histoires et de dire que les victimes l'ont bien cherché.
03:21Voilà, donc il faut à un moment donné faire une société cohérente.
03:27Isabelle Fouillot, est-ce que selon vous,
03:30on a assez avancé dans la lutte contre les violences à l'intérieur du couple,
03:35les féminicides, depuis la mort de votre fille Alexia ?
03:38Je vous pose cette question parce que Michel Barnier va proposer lui aujourd'hui
03:42que l'on puisse déposer plainte à l'hôpital,
03:44une femme qui a été attaquée pourra déposer plainte à l'hôpital,
03:48et il veut que l'on forme mieux les médecins pour détecter la soumission chimique.
03:53Et là, vous avez quelque chose à nous dire sur la soumission chimique.
03:58La soumission chimique, c'est un vrai sujet.
04:03Si le procès d'Alexia se faisait aujourd'hui,
04:08ils en tiendraient compte de la soumission chimique,
04:10parce qu'Alexia avait des médicaments dans ses cheveux,
04:14ils ont trouvé des médicaments interdits,
04:17mais personne n'en a tenu compte.
04:19Mais aujourd'hui, avec Gisèle Pellicot,
04:23j'espère que la société va pouvoir avancer sur la soumission chimique,
04:29parce qu'il y en a beaucoup aussi, également, ça fait partie des violences.
04:35Il y a les violences physiques, il y a les violences psychologiques,
04:38il y a les violences, il y en a plein de violences, de formes de violences.
04:42Mais c'est vrai que les féminicides, on en entend moins parler.
04:46Alors, ça a pris une autre tournure, maintenant ce sont les viols,
04:50la soumission chimique, le harcèlement sexuel,
04:55toutes sortes de violences.
04:58Mais les féminicides, déjà le mot féminicide, c'est déjà une avancée.
05:02Ce n'était pas reconnu avant.
05:04Mais depuis 2017, c'est déjà reconnu ce mot.
05:09Donc c'est déjà important.

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