11 mai 2024, Championnats du Monde de Sport-Boules à Saint-Vulbas. Aliginés pour l'épreuve du combiné mixte, Annaëlle Barazzutti et Guillaume Abelfo affrontent l'Italie pour la finale.
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00:00Ce jour-là, le 11 mai 2024, on est au Boulodrome de Saint-Vulbas.
00:28C'est une épreuve par équipe, un garçon, une fille.
00:31Et c'est vrai que pas tous les caractères, filles et garçons, peuvent s'associer avec le sexe opposé.
00:36On joue à Saint-Vulbas, c'est un grand club français, et c'est le club d'Anael Baradzuti.
00:43Et moi j'ai l'habitude aussi de jouer dans ce Boulodrome, puisque c'est le club où j'ai le plus d'expérience.
00:48C'est le club où j'ai le plus d'expérience.
00:50C'est le club où je suis le plus d'expérience.
00:53C'est le club où je suis le plus d'expérience.
00:56On était quand même dans des super conditions pour performer.
00:59Le jour de cette finale, il était vers les 15h, 15h20.
01:03Un peu stressé de mon côté, car 6 mois avant, à peu près, au championnat du Monde à Rumi,
01:09j'avais perdu en finale de la Coupe du Monde à Rumi.
01:13J'avais perdu le match de la Coupe du Monde à Rumi,
01:16à peu près, au championnat du Monde à Rumi.
01:18J'avais perdu en finale sur la même épreuve, mais avec un autre coéquipier.
01:23Je ne voulais pas revivre cette épreuve-là,
01:28mais contente d'être arrivée jusqu'en finale à Saint-Vulbas, dans mon Boulodrome,
01:33entourée de plein de monde qui me soutiennent,
01:36dont ma famille, ma grand-mère qui vient de tous mes championnats.
01:39Anael Baradzuti, polyvalente.
01:43Elle peut tout faire dans notre discipline.
01:45Elle a vraiment le rôle parfait, elle pointe très bien, elle tire parfaitement.
01:50Un sang-froid exceptionnel.
01:52La France a eu le toast dans cette finale.
01:55Avec Guillaume, on a toujours dit qu'on commençait par tirer dès qu'on avait le toast,
02:00si on avait le choix, on commençait par le tir.
02:03Car on finit par le tir, et c'est un avantage énorme de finir par le tir.
02:09Car si on est moins 2 ou moins 3, on peut tirer les buts pour pouvoir gagner.
02:14On sait que ce sont des jeux très roulants, très exigeants,
02:17donc il faut emprunter la bonne direction d'entrée,
02:21puisque si les boules ne sont pas bien engagées sur les premiers mètres,
02:24c'est difficile d'atteindre la cible.
02:26Guillaume Abelfo, pour lancer ce but, pour les tricolores.
02:33J'ai bien négocié ce jet du but, j'ai mis dans une zone assez difficile à accéder.
02:39Ce cercle de 1m40 de diamètre, qui est tracé tout autour du but lancé par Guillaume Abelfo.
02:47On rappelle qu'une boule au point dans le cercle, c'est un point.
02:51Exactement.
02:52Et qu'un bibon, c'est-à-dire quand la boule est collée au but, c'est deux points.
02:59Et au tir, une boule tapée dans le 50, c'est un point,
03:02un carreau dans le cercle, deux points, et un tir du but, deux points.
03:06Et il s'est passé le meilleur scénario possible.
03:09Pour démarrer une finale, Yvan Souligon a raté ses deux boules.
03:26Valentina s'est lancée sur sa première, elle a réussi.
03:29Nana a réussi sa première frappe, et puis Valentina a raté sa quatrième boule.
03:35On s'est retrouvés rapidement avec l'occasion de faire la course en tête.
03:39Début de finale compliquée, poussif même pour la Squadra Azzurra.
03:47Du coup, moi je mélange, je tire ma boule, je la tape.
03:50Donc on est à plus 1 sur eux.
03:52Et après, Guillaume prend la décision de tirer les buts directs.
03:59C'est parfaitement tiré, ça fait deux points de plus pour les Français.
04:04On a le bonheur de frapper le but en combiné, on marque deux points.
04:07Alors qu'une boule frappée c'est un point, donc on double la mise,
04:10mais la cible est beaucoup plus petite.
04:12Donc c'est quand même une prise de risque,
04:14mais je me suis toujours dit que si j'avais eu la chance de faire un grand combiné à ce moment-là,
04:19une finale Chopin du monde, je ne me laisserais pas le choix.
04:23C'est des opportunités comme ça qu'il ne faut pas rater,
04:25donc il faut s'élancer sur ces boules difficiles.
04:27Guillaume, j'ai toujours eu confiance en lui,
04:29donc je ne l'ai pas empêché dans son choix, j'ai toujours été derrière lui.
04:32J'ai pris mon temps, donc il y a une bonne pression qui est arrivée.
04:35J'ai un petit peu mes routines aussi.
04:38Je pense à des émotions positives, je pense à mes filles, à ma femme,
04:43à me rendre compte que j'ai de la chance d'être ici,
04:46et j'ai pu souffler, frapper ce premier but, me calmer, frapper ce deuxième but.
04:50Donc rapidement, on s'est retrouvé avec cinq points d'avance.
04:54Et oui, parcours parfait pour l'instant des Bleus.
04:58Six à un à l'issue de cette première mène et un premier écart.
05:02Elle se passe comme dans un rêve, on va dire.
05:05Un jour, Guillaume m'avait dit,
05:06« Si il faut prendre des risques pour être champion du monde, je prendrai les risques. »
05:09Et là, il a pris les risques dès la première mène, il les a assumés parfaitement,
05:13et ça a mis un coup de massue aux Italiens, et nous, ça nous a mis sur orbite.
05:17Les Italiens n'ont pas très bien pointé.
05:21Ils étaient toujours à l'inverse du jeu, au point.
05:24Donc moi, quand je les voyais se placer, j'étais contente
05:27parce que je savais qu'où ils étaient, la boule n'allait pas bien dans le cercle.
05:3117 à 10, Amis parcours.
05:33Pour l'instant, la France mène parfaitement sa finale
05:38avec beaucoup de talent, mais aussi beaucoup de calme, de sérénité.
05:43Et un vrai duo, on le sent, entre Anel Baradzouti et Guillaume Abelfo.
05:48En relais, on n'a pas le temps de le voir arriver aussi bien.
05:51Et puis même, je pense que si un jour j'ai la chance de refaire cette épreuve-là,
05:54ça m'étonnerait que ça se passe comme ça.
05:57C'est la mène 7, 25-13, c'est impossible de nous rattraper.
06:01Donc là, oui, forcément, on se dit qu'on va être champion du monde.
06:04Et c'est rare de se retrouver, la partie n'est pas finie,
06:06tu sais que le maillot de champion du monde, il est à toi.
06:08Je comprends quand je suis champion du monde, quand Guillaume me le dit.
06:11Il me dit, mais Nana, on est champion du monde.
06:14Je dis, oui, mais je veux être concentrée, je veux bien finir,
06:17je veux faire un beau score, je veux que ça soit beau.
06:20Cette dernière mène du combiné a été très riche en émotions.
06:27Il nous reste deux boules à nous contre zéro,
06:30donc on pouvait faire ce qu'on voulait.
06:32Du coup, Guillaume est allé tirer le but en premier.
06:35Il arrive là-bas, il pleurait déjà.
06:37L'émotion de Guillaume Amelfo qui a compris,
06:40qui est allé chercher ce titre de champion du monde.
06:43Allez, Guillaume, pour terminer en beauté.
06:47C'est bon, Guillaume Amelfo, ce n'est pas grave,
06:50ça a été une super finale.
06:52Je suis pris par l'émotion.
06:54Ce n'est pas le but le plus important de ma carrière.
06:57Même en manquant, c'est sympa,
06:59parce que le public a scandé un fameux or de déception.
07:02Mais les deux buts les plus importants,
07:04c'était les deux buts de la première mène.
07:06Après, il me dit, Nana, c'est à toi d'y aller.
07:09Donc j'y vais, je me lance et je tape le but.
07:12Et c'est tapé, bravo !
07:14Anna El Baragouti, 31, 19 pour l'équipe de France face à l'Italie.
07:19C'était un moment magique.
07:21J'ai vu Guillaume, je l'ai sauté dans les bras.
07:24Je suis toujours sensible à ces moments-là.
07:27Ça reste un moment inoubliable.
07:31C'est une grande satisfaction d'avoir réussi
07:34à avoir associé ce binôme et de le voir champion du monde.
07:38L'entraînement, c'est une chose.
07:40Tous les athlètes s'entraînent en amont d'un championnat du monde.
07:43Après, ce qui compte, c'est le moment présent.
07:46Et là, sur l'instant présent, sur le moment présent,
07:49ils ont été plus forts que chacun de leurs adversaires.
07:52Je ressens énormément de bonheur.
07:55J'ai complètement lâché.
07:57J'ai dit à Guillaume, Guillaume, on l'a fait.
08:00On l'a fait.
08:02On a réussi.
08:04J'ai dit à Guillaume, Guillaume, on l'a fait.
08:07On y est arrivé.
08:09On a fait une performance incroyable,
08:11puisque réaliser 31 boules réussies sur 32,
08:13c'est quand même pas rien.
08:15Si on m'avait dit que ça allait se passer comme ça,
08:17je n'aurais peut-être pas cru.
08:19Mais c'est vrai qu'avec Anel,
08:21j'ai passé aussi une semaine incroyable.
08:23Je ne peux qu'être admiratif de son niveau de jeu.