Un duo père-fils qui trace sa propre voie et réinvente les règles, loin des sentiers battus et des modèles imposés. Ensemble, Simon et Arthur Salafa (4/6), entraîneur de tennis et jeune tricolore très prometteur, bâtissent une trajectoire singulière où l’authenticité prime sur les standards des grandes académies comme Mouratoglou ou IMG. Dans leur cocon d’Occitanie, travail et passion s’entrelacent pour faire rayonner l’étoile montante des 11-12 ans, déjà habituée à écraser la concurrence avec son jeu de gaucher. Simples, sincères et complices, les Salafa nous ont ouvert les portes de leur univers ce jeudi midi, après leur entraînement matinal, lors d’un entretien en visioconférence.
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00:00Bonjour Simon, bonjour Arthur, ravi de vous découvrir sur Tennis Actu, on vous a un petit
00:10peu suivi depuis notamment les championnats de France cette année avec la victoire d'Arthur
00:14en 11-12 ans, récemment c'est la victoire du Masters U12, donc c'est aussi une belle
00:19performance à ton âge, une année avec une victoire à l'Open Super 12 Doré, une finale
00:24aussi par équipe au championnat d'Europe 11-12 ans, donc une belle année, on peut
00:29parler d'un petit grand chlème des U12 pour toi cette année, quel bilan tu tires de
00:34cette année Arthur ? Moi je trouve que c'est une très belle année, du début à la fin
00:41j'ai été constant sur tous les tournois, donc ça c'est une belle progression, et après
00:49j'ai pris du plaisir aussi à jouer et à m'entraîner. On va apprendre un peu à vous
00:56découvrir dans cette interview parce qu'on vous connaît pour l'instant très peu et
00:59c'est normal, Simon du coup vous êtes le père d'Arthur et vous êtes également son
01:05entraîneur, comment ça se passe du coup pour lui sur les sessions d'entraînement etc ?
01:09Ça se passe bien déjà, effectivement je suis son papa et je suis son entraîneur aussi,
01:14moi c'est mon métier, je suis entraîneur de tennis, préparateur physique, moi j'ai
01:23toujours évolué plus ou moins dans la formation du joueur et dans le suivi sur le haut niveau,
01:27donc c'est pas quelque chose de nouveau, après avec Arthur c'est spécial parce que bon c'est
01:34mon fils et on partage de très beaux moments au niveau des entraînements et on peut dire
01:43qu'on vit très bien ensemble. Vous vous êtes du coup basé au sud de Toulouse, vous entraînez
01:49au tennis club Roquette à 20 kilomètres au sud de Toulouse, du coup vous vous entraînez aussi
01:54d'autres jeunes, c'est ça vous entraînez pas seulement votre fils ? Je suis actuellement
01:59entraîneur de club, donc je travaille sur des soirées pour entraîner des joueurs de tout
02:06niveau, par contre depuis maintenant l'année dernière, en journée je n'entraîne plus que
02:13lui. Il y a deux ans, j'entraînais encore deux projets nationaux à vocation internationale,
02:20c'était Ambre le Pruneneck en 2011 qui faisait partie des trois meilleures lances françaises et
02:26Arthur et depuis deux ans je m'entraîne plus que lui. Et donc comment se compose une semaine
02:32classique avec Arthur ? Est-ce qu'il y a des entraînements tous les jours ? Dans les
02:37grandes lignes, il y a des entraînements, alors quand on n'est pas en compétition, on fait des
02:45bicotidiens, c'est à dire que le lundi, le mardi c'est deux fois par jour, le mercredi qu'une seule
02:51fois, ensuite le jeudi deux fois et le vendredi samedi une fois, donc ça c'est une semaine
02:58vraiment tout à fait classique. Avant de partir en tournoi, on fait jamais de bicotidien, c'est
03:04une seule fois pour garder de la fraîcheur et après nos entraînements s'articulent de la façon
03:13suivante, le matin c'est plus dédié au travail physique et au travail de fond de cours et les
03:20après-midi c'est dédié vraiment au travail de la volée, du service et du retour de service. Après
03:27il peut y avoir de temps en temps organisation de match libre mais globalement c'est notre cadre
03:31de travail, l'entraînement. Ça fait une semaine quand même très chargée au niveau tennis, cette
03:35année les 2012 je crois qu'ils sont en cinquième, est-ce que c'est la même chose pour toi du coup
03:40Arthur, comment tu suis les cours du coup cette année ? Moi je fais le CNET depuis la sixième,
03:45donc ça fait deux ans que je fais le CNET. Quel créneau tu peux trouver par exemple sur une
03:49semaine classique pour réviser, comment ça se passe, est-ce que tu travailles du coup avec tes
03:53parents qui t'aident ? Oui donc je travaille le soir des fois et après le mercredi après-midi,
04:01et le samedi et le dimanche je travaille avec mes parents qui m'aident un petit peu et après je
04:10dois rendre des devoirs sur la plateforme du CNET. Et c'est pas trop difficile de gérer les deux
04:17avec autant de tennis pour le moment ? Au début c'était compliqué l'année dernière, c'était
04:24plus compliqué au début pour trouver le rythme et tout, mais après quand on s'habitue c'est mieux.
04:33Pour revenir un petit peu sur ton tennis du coup, toi comment tu décrirais ton style de jeu pour
04:37une personne qui t'a jamais vu jouer ? Quels sont tes points forts, tes points faibles ? Je sais
04:41que t'es un gaucher du coup ? Oui donc moi mon style de jeu c'est je suis un attaquant, j'adore
04:48monter à la volée et tout ça. Et après mes points forts c'est ma couverture de terrain et
04:55après j'arrive à me créer beaucoup d'opportunités, je fais beaucoup de coups gagnants et tout ça.
05:02T'étais classé 5-6 cet été, c'est ça je crois ? Quelle est ton classement maintenant ? 4-6.
05:08Ok aujourd'hui t'es 4-6 d'accord. Et tu fais quelle taille par rapport aux jeunes de ta catégorie ?
05:13Moi je fais 1m51, c'est en dessous de la moyenne quand même. Non vous n'êtes pas forcément d'accord
05:21Simon sur la taille ? Oui c'est un joueur de taille moyenne, il y en a qui sont plus grands,
05:27c'est pas le plus petit, genre de taille moyenne. Après c'est vrai que le tennis c'est un sport
05:34où il y a beaucoup de grands. Justement c'est un point sur lequel il faut travailler du coup
05:38pour les joueurs qui ne font pas forcément plus d'un mètre 90 ou qui ne sont pas pronostiqués
05:42pour être à plus d'un mètre 90. Est-ce que vous travaillez justement en spécifiquant là-dessus ?
05:48Non là-dessus pas du tout. On travaille dans le sens du jeu et ce qui correspond à l'identité
05:59de jeu. Arthur il parlait de son jeu. C'est un joueur agressif, créatif, qui couvre très bien
06:11le cours et qui va être capable de créer des points de rupture dans l'échange à plein de
06:16niveaux, c'est-à-dire en prenant tôt et frappant très fort, en étant très solide du fond, en étant
06:22prêt à déclencher l'amorti très tôt, en enchaînant au filet de loin ou au milieu du cours.
06:31Après grand, petit, ça c'est pas grave. C'est le jeu qui prime et après on verra bien.
06:37C'est pas le plus grand mais c'est peut-être celui qui sert le mieux. Pour l'instant,
06:43je veux dire une chose, c'est que la qualité du jeu est conditionnée par le travail. Après,
06:49c'est sûr que si quelqu'un travaille très bien, a des qualités et en plus est de mètre,
06:53bon c'est bien aussi. Mais en tout cas, on ne parle pas trop de ça pour l'instant.
07:00Si tu devais comparer ton jeu à celui d'un professionnel, est-ce qu'il y a un joueur
07:06qui te ressemble un petit peu en version junior ?
07:10Je n'arrive plus à me rappeler son nom.
07:16On va essayer de deviner qui c'est.
07:18Oui, c'est Minor qui est très mobile sur le terrain et qui peut aussi mettre beaucoup de
07:27puissance. Tu as des idoles, j'imagine, un peu dans le tennis. Je crois que tu es assez fan de
07:30Raphaël Nadal. D'ailleurs, il me semble que sur le terrain, il t'arrive de célébrer en disant
07:36« babos ». Ça vient de là aussi, ça vient de Raphaël Nadal. Tu as peut-être suivi cette
07:42semaine la fin de sa carrière. Pourquoi tu es fan de Raphaël Nadal ? Qu'est-ce qui te plaît chez lui ?
07:46Ce qui me plaît chez lui, c'est sa compatibilité. Il ne lâche pas un point. Et aussi, je m'inspire
07:54de son jeu de gaucher. Son jeu de gaucher, il le joue très bien. Ça, ça m'inspire et c'est vers
08:02là où je veux améliorer mon jeu. Il y a d'autres joueurs aussi que tu suis et qui sont un peu des
08:08exemples. Pour toi, je crois, Hubert Urquage par son cam, j'avais vu ça par exemple. Il y en a
08:14d'autres aussi, du coup ? Non, c'est ces deux-là. Moi, j'aime bien. Pour parler un petit peu financier
08:21au niveau des sponsors, Arthur, je crois qu'on peut dire que tu es le meilleur de la catégorie
08:25des 12 ans en France. J'imagine que ça attire forcément des marques, même si c'est encore des
08:31joueurs très jeunes. Simon, est-ce que vous pouvez nous parler un peu de ça ? Je crois qu'il y a
08:34Technifibre, par exemple, qui suit un petit peu Arthur. Après la victoire de Auré, qui sont les
08:40championnats du monde de 12 ans, Lacoste et Technifibre se sont positionnés à nos côtés.
08:47Donc, c'est nos partenaires majeurs. Ils nous soutiennent à deux points de vue parce que c'est
08:55des contrats internationaux. D'un point de vue matériel, tout ce qui va être raquettes,
09:02bagageries, textiles, chaussures. Et après, d'un point de vue financier aussi parce qu'une saison,
09:08c'est très cher. Surtout que nous, on a choisi de rester dans notre environnement. Arthur,
09:16par exemple, même si c'est le meilleur de sa catégorie, il n'est pas sur le pôle France
09:19de poitiers. Donc, on a choisi cette option-là, qui n'est pas la plus facile, mais en tout cas,
09:26qui nous semblait la plus juste. Et ensuite, on a des partenaires privés. Donc, on a Emotional.
09:34Emotional, c'est une marque de bijoux avec le directeur qui est quelqu'un que je connais très
09:41bien, qui est passionné de sport et qui a voulu nous aider. Donc, dans le milieu où on est,
09:50dans lequel on est. Donc, ça, c'est une fierté parce que c'est vrai que les grandes marques du
09:56tennis, on est sur les meilleurs joueurs. Même si avec Technifibre, on avait une histoire qui
10:01était quand même assez ancienne. Donc, ça nous va bien, d'avoir des relations privilégiées avec
10:06nos partenaires, des gens qu'on connaît, qui partagent nos valeurs, qui n'ont pas des exigences
10:11totalement farfelues par rapport à un joueur de 12 ans. Ils connaissent les besoins, ils savent ce
10:17qui est important. Et donc, ça, ça nous va très bien. Après, on a deux autres partenaires qui
10:24sont Ekoia. Donc, c'est une entreprise pareille, toulousaine. Et ensuite, tout récemment, on a
10:32l'entreprise Spobam. Donc, c'est pareil, c'est des connaissances proches des joueurs de tennis
10:37qui souhaitent nous aider. Ça fait déjà beaucoup de sponsors pour un jeune de cet âge-là. Vous
10:45avez parlé du coup du fait de rester à Roquette et pas de partir au Pôle de Poitiers. Est-ce que
10:50vous pouvez nous expliquer ce choix de rester à Roquette ? Les options, c'était simple. C'était
10:57rester dans notre environnement. C'était le Pôle France de Poitiers ou c'était une grande académie
11:03IMG en Floride, Mont-Ratoglou à Nice ou ailleurs, peu importe. L'idée, c'est que ça fonctionne très
11:11bien comme ça. Après, c'est des notions. L'herbe n'est pas forcément plus verte ailleurs. Et tant
11:20que les conditions sont réunies pour que tout avance dans le bon sens, autant rester dans ça.
11:27Après, il y a l'autre chose, c'est vraiment de garder la main sur notre façon de nous entraîner,
11:32notre liberté par rapport à la programmation des tournois, par rapport à l'organisation de la
11:39semaine. Parce que, par exemple, dans un collectif, il y a une programmation qui est… Je parle du
11:45collectif, par exemple, sur un pôle ou dans des structures d'entraînement. La programmation,
11:50elle est pour le groupe de joueurs. Nous, par exemple, on aurait décidé de faire une grosse
11:56semaine de travail, puis Arthur serait un peu fatigué, on aurait besoin de repos. Nous,
12:01on coupe et on fait autre chose. Si on voit que peut-être que le tennis, à un moment,
12:06il y a des grosses périodes de travail, un peu de saturation. Nous, on est une famille de sportifs,
12:12là on va prendre le vélo de route, le VTT, on va faire deux jours off, on va faire autre chose,
12:16on va aller nager. Et ça, très honnêtement, j'ai des convictions par rapport à mes projets passés,
12:24et par rapport à ce qui se passe actuellement. C'est ce qui fait que, pour l'instant,
12:28on arrive à garder cet enthousiasme, cette fraîcheur, cette envie d'aller sur le cours.
12:32On fait les choses comme on le souhaite, et on a fait en sorte de ne pas avoir d'obligation vis-à-vis
12:42de personne. Et ce qu'il faut souligner pour l'instant, c'est qu'on est toujours avec la
12:47Ligue Occitanie de tennis, qui, pareil, sur son antenne de Balma, puisque c'est proche de notre
12:54club, c'est à 20 minutes de notre club, donc c'est un endroit où on passe aussi du temps,
12:59nous laisse beaucoup de liberté par rapport à ça. C'est-à-dire que c'est nous qui gérons
13:04totalement notre programme d'entraînement, notre programme de compétition, nos partenaires
13:10d'entraînement, la couleur un petit peu sportive qu'on amène à notre projet, et ça nous va bien.
13:16Et quelles peuvent être les limites de rester dans un club de cette taille-là,
13:20qui forcément n'a sans doute rien à voir avec Moratoglou par exemple ? J'imagine peut-être
13:26en termes d'infrastructure, peut-être qu'il n'y a pas toutes les conditions de jeu possibles,
13:30peut-être qu'au niveau renforcement musculaire, il n'y a pas forcément les accessoires à adapter,
13:35ça peut être ça aussi les limites quand même, et au bout d'un moment, il faudra peut-être
13:38obligatoirement changer de structure, ou pas forcément, c'est possible de rester à Roquette.
13:43Alors Roquette, c'est notre camp de base, on va dire entre guillemets. Maintenant,
13:48notre terrain de jeu, c'est vraiment l'outdoor, c'est-à-dire qu'on peut s'entraîner sur le club
13:54de Roquette, où il y a deux dures intérieures de très grande qualité, après il y a le centre
13:59de l'Ile de Balma avec quatre terres couvertes, trois dures extérieures, une salle de fitness,
14:04après ça peut être tous les autres grands clubs avec qui on a tissé des liens, le stade
14:09toulousain pour la terre battue, le TAC pour la terre battue, Balma, Colomiers, donc c'est des
14:14clubs à plus de 1000 licenciés, ce qui fait qu'en fait on n'est pas figé dans un endroit,
14:19on a une possibilité qui est actuellement assez importante, c'est-à-dire, toujours,
14:27en gardant beaucoup d'humilité, mais sur Poitiers par exemple, il n'y a pas de vraie terre.
14:33Nous ici, on a peut-être dix terres interbattues à disposition quand on le souhaite, on a peut-être
14:38une vingtaine de partenaires en seconde série qu'on peut appeler, avec qui on a tissé des liens.
14:44Alors la particularité, c'est que moi je suis aussi préparateur physique et dans le club de
14:50roquettes, je crois qu'il n'y a pas un endroit en France où il y a autant de matériel pour la
14:55préparation physique. Mais effectivement, c'est une question pertinente à laquelle on réfléchit,
15:02c'est-à-dire, ça demande ça, une bonne organisation. Arrivé à un certain moment,
15:09l'idée, c'est d'essayer de gagner du temps et c'est vrai que l'unité de lieu par rapport à une
15:15grande structure, c'est assez confortable. On va dans une grande académie ou dans un,
15:21pas forcément une académie, mais un centre d'entraînement où on peut trouver de la terre
15:25battue, du dur extérieur, du dur intérieur, des salles de fitness, une équipe médicale,
15:30des sparring nombreux, filles, garçons, ça c'est sûr que ça facilite la vie. Maintenant,
15:40mais pas au détriment de la liberté qu'on peut avoir, des choix qu'on peut faire. Donc voilà,
15:47c'est un équilibre délicat à trouver. Il y a aussi votre famille qui est là,
15:50Jeannine, il y a des frères et soeurs d'Arthur par exemple ? Oui, j'ai un frère qui fait ses
15:55études au Canada. Ok, un grand frère du coup. Voilà mon époux qui est ici. Et effectivement,
16:05ça c'est très important aussi, être déraciné parce que c'est comme ça qu'il faut le dire,
16:11c'est la réalité. On a 12 ans, bon très bien, des structures se proposent, ça veut dire qu'on
16:19part tout seul parce qu'actuellement là, on ne paye pas l'entraîneur puisque c'est moi,
16:26et l'entraîneur il est dédié à 100% à ce projet. Est-ce que ça serait le cas ailleurs ? Je ne sais
16:33pas. Est-ce qu'on peut avoir ce lien émotionnel dans les moments difficiles, dans les moments
16:39heureux quand on est très loin de chez soi ? Je ne sais pas, je ne pense pas même pour le coup.
16:44Alors plus tard, quand on est plus grand, on le gère forcément mieux je pense. Mais je crois que
16:51là c'est un projet sportif, mais ça pourrait être un projet scolaire de haut niveau, ça pourrait
16:57être un projet dans une autre activité. L'intensité de ces projets ou de cette aventure fait que c'est
17:07bien quand on est entouré des personnes qui nous sont proches. Nous, on a la chance d'avoir nos
17:12familles, que ce soit du côté de mon épouse ou de mon côté, qui sont très proches aussi. Ce qui fait
17:18qu'on a un environnement très confortable, très bienveillant. Et puis sortir du tennis est facile.
17:25Si on est dans un centre à l'année, bon, c'est-à-dire qu'il faut quitter le centre, rentrer
17:31chez soi, c'est compliqué, c'est coûteux au niveau de la fatigue. Nous, une fois qu'on a fini
17:38l'entraînement, un quart d'heure après, il est à la maison, tranquillement, il peut vacuer à ses
17:43activités avec beaucoup plus de tranquillité qu'ailleurs. Avoir un environnement peut-être
17:50plus sain qu'ailleurs au final, en restant dans le cocon familial. Tout à fait, ça c'est quelque
17:55chose auquel on croit et c'est ce qui a motivé aussi notre choix. Et c'est intéressant aussi
18:02parce que je pense que ça se fait peut-être de moins en moins quand même des jeunes aussi
18:05talentueux qui finalement ne partent pas dans les différentes grandes académies et qui restent
18:09au final dans leur ville natale, ça se fait de moins en moins au final. Alors c'est vrai,
18:15pour parfois toutes les mauvaises raisons qu'on peut connaître, je crois que là-dessus,
18:23alors il y a plusieurs choses. Il faut être pragmatique, c'est-à-dire voir les choses
18:29comme elles sont et pas comme on aimerait qu'elles soient ou qu'on imaginerait qu'elles
18:34puissent être. Donc ça c'est la première chose. Et puis, après, essayer d'être toujours au plus
18:49près de ce qui va fonctionner et de ce qui va bien pour nous. La saison prochaine, Arthur,
18:56tu partiras de chez les 13-14 ans du coup. Si je ne dis pas de bêtises, tu fêteras ton 13e
19:02anniversaire en janvier. Comment tu abordes la saison prochaine ? Qu'est-ce que vous avez prévu
19:07comme compétition, comme rythme ? Ça aussi, c'est quelque chose, c'est un point particulier. Arthur,
19:12c'est un des joueurs qui joue le moins de son âge. Alors, c'est toujours pareil. Nous, en fait,
19:20on s'est beaucoup exposé à ce que beaucoup de personnes ne faisaient pas. Et on nous a dit,
19:25non mais attention, là, ce n'est pas ce qu'il faut faire, il faut faire ci, il faut faire comme ça.
19:29On s'est fait confiance par rapport à ce qu'on pense être juste. La compétition,
19:33c'est de la confrontation. Très honnêtement, c'est des convictions que j'ai. Tout le monde
19:41va vous dire qu'on progresse en compétition. Non, en compétition, on devient juste un
19:45compétiteur, on ne progresse pas. Pour progresser, il faut travailler, il faut s'entraîner. Mais ça,
19:49c'est valable pour l'école, c'est valable pour la musique, c'est valable pour n'importe quoi.
19:54Si on fait des contrôles de maths tout le temps et qu'on ne travaille pas ses maths,
19:57on deviendra parfois en maths. Mais dans le tennis, on a décidé que ça se faisait autrement. Bon,
20:05mais nous, on a décidé que ça se faisait comme partout. Donc ça, c'est un petit peu notre couleur,
20:09c'est-à-dire qu'on n'imagine rien et on essaye simplement de raisonner de manière pragmatique
20:15comme j'ai dit tout à l'heure. Alors, pour le tennis, la saison 2025, la nouveauté, c'est
20:20qu'Arthur va rentrer les deux pieds dans les U14. Pour l'instant, il a fait à Pontevedra son
20:27premier tournoi U14 catégorie 2, qu'il a gagné. C'était en Espagne. Et là, on va attaquer la
20:35saison en U14 avec, en février, les Petits As. Là, on va espérer une invitation parce qu'on va
20:44voir, en janvier, Arthur aura tous ses points U14. Donc, on verra dans quel tournoi il peut
20:49rentrer ou pas sans solliciter la FED pour une wildcard ou pour une invitation. Et la
20:56programmation des tournois, on ne l'a pas encore finalisée. Il y aura un peu plus de densité parce
21:03qu'il y a beaucoup, beaucoup de tournois. Nous, on a pris du temps pour s'entraîner en début d'année.
21:07Donc, à partir de janvier, on augmentera un tout petit peu plus le volume de compétition.
21:12Arthur, peut-être pour terminer, où est-ce que tu te vois dans quelques années ? Est-ce que tu
21:17penses vraiment que ton avenir est dans le tennis professionnel ? En tout cas, c'est ton objectif ?
21:21Oui, c'est mon objectif de devenir pro. Je fais tout, je m'entraîne tous les jours et tout pour ça.
21:30Et ce serait quoi ton objectif ultime dans le tennis ? Est-ce qu'il y a un tournoi que tu as
21:35envie de gagner, un classement que tu voudrais avoir ? Moi, mon rêve, c'est de gagner un Grand
21:39Chemin. Quel ? S'il fallait choisir. Lequel ? Moi, Roland-Garros, parce que c'est en France, voilà.
21:47Si le tennis français manquait d'un Arthur, on en a peut-être à nouveau. Merci à tous les deux
21:53et bonne fin d'année. A bientôt. Merci et à très bientôt.