• le mois dernier
Elle a illuminé de son sourire la 13e saison du Meilleur Pâtissier ! Le mythique rendez-vous des gourmands sur M6 a changé la vie d’Inès, qui troque sa blouse d’ingénieure en biologie contre un tablier. La Grenobloise nous raconte son étonnante expérience !
Le meilleur paysage est celui que l’on préserve : la preuve avec Pierre Jayet ! Ce photographe, éditeur de l’ouvrage Isère Incroyable Nature, sensibilise à la sauvegarde de la biodiversité en sublimant le patrimoine naturel.
Grenoble Ville laboratoire ? Le collectif Grenoble LAB approuve… et pose une réflexion, apporte des solutions, pour inciter les citoyens comme les entreprises à intégrer le développement durable dans chacune de leurs démarches.
Avec :
Inès, candidate au Meilleur Pâtissier
Pierre Jayet, photographe, éditeur
Thierry Dieudonné, chef de projet à Grenoble LAB, Quentin Viallet, designer, et Sophie Michel, fondatrice de Bric à Barac






















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Transcription
00:00L'entrepôt du bricolage de Saint-Jean-de-Moiran et Chirol-Comboire Saint-Martin d'Air vous présente
00:06Si on parlait. L'entrepôt du bricolage, l'esprit entrepôt, ça change tout.
00:10Avec Giltrinia Résidence, vous êtes confortablement installé pour regarder Si on parlait.
00:30Bienvenue à tous. Très heureuse de vous convier comme chaque soir à cette vitrine
00:45des talents de notre beau bassin grenoblois avec ce qui se bouge pour un monde plus beau,
00:51plus durable et meilleur. Le meilleur pâtissier, le rendez-vous mythique des gourmands a changé
00:56la vie de cette grenobloise solaire qui troque sa blouse d'ingénieur contre un tablier. Le
01:02meilleur paysage est celui que l'on préserve. La preuve avec ce photographe qui sensibilise
01:07à la biodiversité en sublimant le patrimoine naturel. Une démarche environnementale qui
01:12s'inscrit dans l'art mais aussi dans le design, dans l'aménagement, dans l'entrepreneuriat avec
01:17Grenoble Lab. Et oui Grenoble, ville, laboratoire, elle n'aura jamais aussi bien porté sa réputation
01:24avec l'engagement de ses citoyens qui nous invitent à construire le monde de demain dans
01:30une démarche complètement dépolitisée. Thierry Diodonné, Quentin Vialet et Sophie Michel,
01:36bienvenue. Bonjour. Alors c'est très intriguant, vous êtes designer, vous êtes entrepreneuse Sophie
01:44et puis vous êtes un chef, un chef de projet Thierry, avec Grenoble Lab, donc on va tout
01:50savoir dans un instant et ça s'adresse à vous tous. Isère, incroyable, nature, trois mots
01:57indissociables mis en image dans un ouvrage d'une beauté folle, 100% médinisère en plus. Pierre
02:04Jaillet, vous êtes photographe, éditeur, co-auteur de ce livre à déposer sous tous les sapins,
02:09bienvenue. Ah oui évidemment, bonjour. Et merci beaucoup d'être avec nous, on va en parler dans
02:13un petit instant et c'est à déguster par les yeux. Maintenant pour ce qui est à déguster,
02:19alors deux millions de téléspectateurs ont pris la lumière de son sourire en toutes circonstances
02:24pendant quatre semaines malgré la pression d'un regard gourmand croquant, malgré les
02:30vicissitudes d'un concours qui déchaîne les passions sur les réseaux sociaux. Elle nous
02:34a régalé derrière l'écran, Inès, bienvenue. Merci, bonjour. Ah quel honneur, il est là ce
02:40beau sourire qu'on a savouré pendant quatre semaines. Pour vous, pour nous, vous êtes la
02:45meilleure pâtissière parce que Grenobleuse. Merci, c'est gentil. Soyons chauvin et objectif
02:50bien sûr. Inès, vous avez eu la chance d'être sélectionnée parmi dix mille candidats, mais
02:56comment se fait-ce ? Eh bien oui, j'ai postulé, j'ai reçu un coup de fil et ça a été le début
03:04d'une superbe aventure vraiment. Et des changements de vie. Oui, après le changement de vie, on le
03:11veut ou on ne le veut pas, moi j'essaye en tout cas de m'en servir comme changement de vie.
03:15Forcément, ça marque. Alors à voir comment sera la suite. Vous, vous étiez donc la Grenobleuse
03:20originaire de Chambéry, précisons toujours pour faire plaisir à Mercotte. Pourquoi avoir tenté
03:26l'attente ? Alors vous étiez une habituée de l'émission depuis 13 ans ? Alors j'ai déjà eu
03:31regardé, rarement toute une saison en entière, mais je regardais un peu des épisodes par-ci par-là.
03:37Et en fait, à force que mes proches, mes collègues et tout me disent, vas-y Inès,
03:43candidate, j'ai fini par sauter le pas. Je voulais me challenger en fait. À la base,
03:46je voulais juste me challenger. Parce que vous faisiez de la pâtisserie depuis longtemps ? Oui.
03:51De manière assidue ? C'est quoi votre histoire avec la pâtisserie ? Alors en fait, j'ai commencé
03:55pour fêter les 1 an de ma fille. Donc elle a 10 ans maintenant. Elle va avoir 11 ans,
04:02donc presque 10 ans. Et j'ai commencé par du cake design. Donc c'est les gâteaux en pâte à
04:09sucre. Oui, voilà, c'est ça, pour ne pas citer. Et j'ai commencé par ça. Ensuite, j'ai fait tous
04:15les neveux, les nièces, etc. Et puis, il y a 4 ans à peu près, je me suis mise à vouloir faire des
04:21macarons. Ça a commencé comme ça. Il y a 4 ans, là, je ne sais pas s'il y a beaucoup d'expérience,
04:27vous nous avez vraiment gâté avec ces macarons qui ont l'air absolument parfaits. C'est parce
04:32qu'il y a plus simple en plus. Non, alors j'ai fait des dizaines et des dizaines d'essais. Et
04:36pour la petite anecdote, j'ai réussi quand je suis tombée sur la vidéo de Mercotte. Elle a une vidéo
04:41sur son blog. Bien sûr. Et en suivant tous ces petits conseils, ces petits tips, j'ai réussi à
04:45les faire. Et de là, je me suis mise à la pâtisserie, on va dire plus classique, que je
04:50trouve d'ailleurs beaucoup plus raffinée. Donc c'est pour ça aussi que j'aime me développer là
04:54dedans. Et voilà quoi. D'ailleurs, vous nous apportez un peu les deux visions. Il y a la pâtisserie
04:58et faire des gâteaux. C'était un gâteau. Vous nous avez fait aussi un gâteau. Un cake au citron.
05:02C'est Mercotte qui dit ça aussi. Voilà, on peut faire des gâteaux et faire de la pâtisserie. C'est
05:06pas pareil. C'est parfois le même plaisir, mais beaucoup, beaucoup de technique. Alors forcément,
05:10alors c'est une émission qui est tournée au printemps. Chaque année, le grand moment, le
05:16voici. Ça semble irréel en fait, parce que c'est une production qui est énorme. Il y a des décors,
05:21des équipes. C'est comment l'envers du décor ? C'est grandiose. C'est ce que tout le monde me
05:27demande quand on me croise. On me dit alors c'est comment ? Et c'est vraiment. Mais on voit là mon
05:31sourire, mes yeux qui pétillent. Mais c'était vraiment ça. C'est un rêve. On est dans un rêve,
05:36dans une bulle. On arrive et on est juste émerveillé. Et puis quand on voit Cyril et
05:41Mercotte la première fois, c'est... Mercotte, vous ne la connaissiez pas ? Parce qu'on la croise
05:45assez souvent dans la région. Moi, je ne l'ai jamais croisé. D'ailleurs, elle m'a dit je
05:49n'ai jamais vu à Chambéry. Mais oui, on ne s'est jamais croisé avant de se découvrir sous la tente.
05:54Et alors cette tente, parce que ce n'est pas une tente, c'est une tente gigantesque. C'est
05:59autant de... C'est vraiment une production immense. On a chacun notre petit nom,
06:06notre petit tablier. On est hyper... Ah, j'ai oublié mon tablier. Ce n'est pas grave, vous êtes Inès la
06:12grenobloise. On découvre ici Inès le meilleur pâtissier. En fait, on ne se rend pas compte,
06:16mais c'est une très grosse production. Il y a beaucoup de... On ne le voit pas, mais il y a
06:20beaucoup, beaucoup de monde avec nous, pour nous, qui sont là vraiment pour qu'on soit le plus à
06:25l'aise possible sur le plateau de tournage. On est très nombreux. On ne le voit pas à la télé.
06:28D'ailleurs, quand on découvre l'envers du décor, on se dit ah, mais si les gens savaient. Vraiment,
06:34on a un cadreur là, un journaliste là, sur chaque plan de travail et à la télé, on ne voit pas.
06:38On ne voit que les gens. Ils sont forts. C'est comme on a la chance d'avoir des personnes qui
06:43s'occupent de nous aider pour la vaisselle, tout ça. Et vous ne les voyez pas passer,
06:47prendre notre vaisselle, nous ramener de la vaisselle propre. C'est un sacré travail de
06:50cadre. Exactement. Franchement, il y a beaucoup de monde. C'est une production très familiale.
06:55On s'y sent vite bien. Oui, alors encore heureux parce que vous ne vous y sentez pas toujours bien
07:00quand vous pâtissez, notamment avec des outils que vous ne connaissez pas trop. Là, vous rentrez
07:05dans l'épreuve, vous rentrez dans l'émission par la grande porte, c'est à dire la blessure. Ça,
07:10c'est assez peu vu, mais vous êtes vraiment bien blessé. Vous êtes ouvert le doigt. Oui,
07:16je me suis ouvert le pouce. J'ai pleuré. Je n'ai pas pu pâtisser pendant 25 minutes à peu près,
07:21ce qui est énorme. Sur deux heures d'épreuve, ça ne fait pas beaucoup. Donc, j'étais très,
07:27très fière d'avoir pu sortir quelque chose et de ne pas être dernière finalement. Oui,
07:30en plus, l'épreuve technique, une minute à perdre. Non, c'est ça. Puis, je suis gauchère. Je me
07:35suis blessé le pouce gauche. J'ai beaucoup pleuré. D'ailleurs, j'avais peur qu'on me montre qu'en
07:41pleurant parce que j'ai très peu souris. Donc, j'étais contente du résultat. Je ne suis pas
07:46arrivée dernière. D'autres ont plus pleuré à l'antenne que vous. Vous n'étiez pas la seule
07:51à avoir été blessée. Donc, ce n'est pas si mal. Non, franchement, je suis très fière de moi. Oui,
07:55nous aussi, on est fiers de vous parce qu'il faut quand même savoir lire une recette pas à pas,
07:59se représenter les choses. On n'a pas comme à la télé. Là, on est là, on se dit mince. On n'a
08:04pas de repère. On n'est pas chez soi. Déjà, ne serait-ce que le fait de savoir où sont rangées
08:09les choses sous l'attente. Ça prend du temps de l'assimiler pour aller chercher le matériel
08:14dont on a besoin, etc. Donc, c'est un peu stressant, mais j'ai adoré. J'ai adoré l'expérience. Oui,
08:20bien sûr. Alors par contre, on se fait descendre dans les conditions. Vous vous blessez,
08:26vous faites le maximum et moi, ça a un goût de brûler. J'avais cramé mon caramel, mais parce
08:31que ça arrivait au moment où j'ai voulu, parce qu'on fait plein de choses en même temps. Donc,
08:35au moment où j'ai voulu, j'ai lancé mon caramel et j'ai voulu utiliser l'appareil,
08:39la mandoline japonaise. Et là, en plus, je ne voulais pas faire tarte à tarte. J'en avais
08:42jamais fait. Enfin, c'était là et j'arrive et je m'énerve. Je vois que tout le monde a commencé
08:46à dérouler et moi, je suis encore là. Donc, j'arrive et quand je m'énerve, souvent, j'y vais
08:51un peu. Et là, j'ai fait tac et mon doigt a ripé dans la lame. Donc, ce n'était pas facile à vivre.
08:56Sur le coup, là, je le prends avec le sourire, mais sur le coup, franchement, ce n'était pas
09:01facile à vivre. J'avais peur d'être éliminée. Oui, mais vous en êtes bien sortie. On y met de
09:06soin, on y met du cœur. Vous, vous avez valorisé votre double culture française et algérienne,
09:11grenobloise et algérienne, aussi avec des créations magnifiques. C'est vrai que vous
09:16parliez de cake design ici. D'autres ont eu des tendances un petit peu plus moléculaires. Vous,
09:23en tant que biologiste, justement, vous étiez dit est ce que je vais faire ingénieur biologiste?
09:27Est ce que vous étiez dit je vais aller leur faire des trucs pas possibles avec des tas de
09:31bulles? C'est comme ça que je vais me démarquer? Non, parce que ce n'est pas la pâtisserie que
09:34je fais. Pour être honnête, je n'ai jamais fait de pâtisserie moléculaire. En fait,
09:39n'utilisez pas ce savoir pour. Non, parce que vraiment, la pâtisserie pour moi, c'est autre
09:45chose. Je ne veux pas ramener mon travail et ce que j'ai appris à l'école dans un univers où je
09:52suis en détente et je ne réfléchis pas trop. Je me laisse guider par mes émotions et donc non,
09:57je n'ai pas voulu ramener la biologie ou la chimie dans mes gâteaux. Ça n'a pas aidé quand on se
10:01dit ou là, là, j'émulsionne un peu trop, ça va trancher. Non, d'ailleurs, ça m'a fait défaut
10:06là bas. Là bas, j'imagine que dans ces conditions là, en plus, là, alors on peut le dire que
10:12Mercotte est un amour pour beaucoup. Elle a une mauvaise image. D'ailleurs, je lui ai dit quand
10:18je l'ai rencontré, je lui ai dit j'appréhendais un peu Mercotte parce que tout le monde disait
10:21que tu étais un peu dur. Et en fait, c'est la mamie qu'on veut tous. C'est juste qu'elle est
10:26franche. Elle dit les choses telles qu'elles sont, mais elle est blagueuse. Je n'aurais jamais
10:31cru. Elle est blagueuse. On l'a rigolé, mais c'est vrai qu'on y met de soi, on y met de l'affect.
10:37La pâtisserie, c'est notre enfance. C'est de la douceur et on a envie de, comment dire,
10:44de éveiller les papilles des gens. En fait, moi, je sais que quand les gens goûtent,
10:48j'ai envie qu'ils disent ça me fait une émotion. Oui, alors c'est réussi avec ce que vous nous
10:53avez apporté. Alors, quelle est l'histoire de ce gâteau? On vous raconte, vous avez dû réaliser.
10:58Ah oui, alors, pardon, ça, c'est pour montrer aussi que malgré tout, voilà, malgré ce qui est
11:03parfois compliqué, vous en êtes particulièrement bien sorti parce que c'est hyper, hyper technique.
11:08C'est pas seulement faire des gâteaux comme ici. Voilà, il faut aussi. Et là, vous en étiez très
11:13bien sorti. Vous avez été un top 5, top 5 de la technique. Et j'étais très fière de moi sur
11:18celle-ci. Oui, parce que j'avais en fait, on avait peur que ce soit de la feuilleté ou quelque chose
11:24comme ça. Et j'avais jamais travaillé. Et il faut savoir que les faut savoir que les lettres qu'on
11:29a, eh bien, mon petit crabe, Cyril l'appelle le petit crabe. En fait, on n'a pas tout. On n'a pas
11:41toutes les informations, donc c'est pour ça qu'il y en a qui arrivent et d'autres pas. C'est à nous
11:46d'arriver à décrypter la lettre. Bien sûr, sinon c'est tout lisse. En revanche, alors le gâteau que
11:52vous nous avez apporté ici, donc cette histoire, vous étiez sur le thème du Japon. Il fallait
11:56réaliser. Non, vous avez choisi de réaliser un galet. Il fallait réaliser un gâteau qui pouvait
12:02s'envoler. Donc ça aussi, ça fait partie des petites choses qui peuvent pimenter un petit peu
12:09l'émission. Donc il fallait être tout en légèreté, c'est ça? Fallait être tout en légèreté. Le gâteau
12:14devait faire moins d'un kilo cinq. Fallait que je ne sais pas si vous avez suivi, mais en fait,
12:18il fallait que le gâteau s'envole. Donc il fallait qu'il soit ultra léger. La thématique,
12:25c'était fluffy cake. Donc c'est le biscuit qui est à l'intérieur. Fallait qu'il soit vraiment
12:29léger, léger. D'accord, on peut. Alors là, vous allez être soumise à l'épreuve de la découpe,
12:34puisque je ne sais pas si vous pouvez le porter ici. C'est celui que vous avez réalisé ici. Vous
12:39vous êtes entraîné un petit peu davantage. C'est devenu votre signature, ce galet? Entraîné,
12:44non. Là, je vois la couleur. En fait, la couleur là, elle est verte. Alors qu'à la fin, en fait,
12:49avec le gâteau, elle devient bleue. On voit quand je le porte, elle devient bleue. Voilà,
12:54et ils sont là, les ballons. Vous allez voir, ça va s'envoler. Il y a toujours des petites
12:59surprises. Je ne sais pas si on le savait ça ou si vous étiez prévenu avant. De quoi? Que le gâteau
13:05devait voler. Pas du tout. On a découvert vraiment et on était émerveillé des enfants. On a vraiment
13:10découvert. On est arrivé pour l'épreuve. On a vu tout ça. On s'est dit ils ne vont pas nous
13:14faire ça quand même. Et ben si. Et pourtant si. Et vous, vous vous êtes envolé. Il y en a un seul
13:19qui n'a pas décollé. Alors, pendant qu'on regarde justement la dégustation, puisque nous, on va la
13:24voir aussi. Vous aurez l'honneur de déguster après, juste juste après. Voilà, il était là, ce galet
13:31que vous avez présenté. Donc, il est très, très, très vif. C'est ça? Il est très vif. Il est très,
13:37normalement, il envoie un gel citron à l'intérieur. Et d'ailleurs, si vous avez regardé, vous avez vu
13:42que Cyril, dès qu'il a croqué, il a dit ouh. Il en a fait plusieurs des ouh. Oui, parce que Mercotte
13:47aime beaucoup, mais Cyril pas trop. On ne peut pas faire plaisir à tout le monde. D'accord. Alors là,
13:51on a à la fois la découpe de Cyril et on a notre découpe à nous aussi. Regardez Inès, là, dans le
13:56retour. Voyez, hop, hop, voilà, il se révèle ce beau gâteau. Et pas forcément de saveurs
14:01grenobloises. Il n'y a pas des noix de Grenoble. Pas dans celui-ci. D'accord. Des poires du dauphiné
14:06ou un peu de chartreuse aussi. Non, pas dans celui-là. Pas dans celui-ci. Par contre, bientôt, je
14:12ferai une pâtisserie pour mettre à l'honneur Grenoble. 100% iséroise. Regardez, on va, moi, bien sûr, pour
14:20le croire, il faut évidemment le goûter. Alors, ce qui est assez paradoxal. Regardez, c'est réussi.
14:26Franchement, on en aurait eu des beaux gâteaux ici sur ce plateau, mais comme celui-là, c'est
14:31paradoxalement sur celui-ci que vous avez été éliminé, alors que c'est une réalisation qui a
14:35été vraiment, vraiment saluée. C'est ça, ça a été salué, mais on l'a évalué sur les trois épreuves et
14:42pas sur une seule, finalement. Et j'avais été en mauvaise posture lors de la première épreuve. La
14:48deuxième, un peu aussi. Et du coup, même si j'avais réussi la troisième, il fallait éliminer
14:52quelqu'un. Donc, c'était le jeu. C'est comme ça. Il y a eu une séance de rattrapage aussi, mais qui n'a
14:58pas fonctionné non plus. Mais vous avez choisi finalement cette voie-là, alors que vous deviez
15:03reprendre des études de médecine et réaliser votre rêve d'être médecin. Vous avez un nouveau rêve.
15:07En fait, les oraux, vu que j'ai un master, je pouvais intégrer avec un dossier la deuxième ou
15:15troisième année de médecine. Et les oraux étaient en même temps que le tournage du Meilleur
15:20Pâtissier. J'ai privilégié le Meilleur Pâtissier parce que c'est une fois dans sa vie. Ce n'est pas
15:25dit qu'il m'aurait rappelé plus tard ou que l'émission... Donc je me suis dit, t'y vas. Et puis
15:29médecine, si ça doit se faire, ça sera plus tard. Ce n'est pas grave. Oui, puisque moi, je suis une très
15:33grande rêveuse et donc je n'ai pas de souci avec ça. Et désormais, vous avez choisi de... Je passe le
15:38souci. Ça y est. Mais quand on rentre par la porte du Meilleur Pâtissier, il faut aussi vivre cette expérience.
15:43Je me suis rendu compte sous l'attente, en pâtissant tous les jours, que ça m'animait beaucoup. Donc je
15:49me suis dit, professionnalise-toi. En fait, ça va m'apprendre encore plus de techniques et je
15:54vais en prendre encore plus plaisir à pâtisser. Mais c'est magnifique ça Inès. C'est bon. Ça envoie,
16:02ça envoie. Il a le petit palais sensible, bien sûr. C'est parfumé, c'est incroyable. Donc un dessert tout
16:07tout léger. On peut avoir la recette quelque part, Inès ? Oui, je l'ai posté sur ma page Instagram.
16:13Qu'est-ce que c'est bon ? J'adore ça. Sudachi, citron. Un régal. Bravo Inès. Merci. Il est culte ce gâteau.
16:22Je trouve ça vraiment magnifique. En tout cas, j'en ai eu que deux autour. C'est ? C'est Popcorn Tegenmaisha.
16:28En fait, la thématique, c'est vraiment le Japon. Donc il fallait ressortir vraiment les saveurs. Donc j'ai
16:33fait Sudachi qui ressemble au citron vert et le Tegenmaisha que j'ai découvert en fait grâce
16:39à cet entremet. C'est absolument magnifique. On va pouvoir en déguster tout ça. Je vous en promets,
16:46je vous le baisserai. On vous retrouve bien sûr sur votre page Instagram aussi Inès LMP13. C'est ça.
16:51Et on vous suivra. Vous êtes notre nouvelle meilleure amie ici à Télé Grenoble. On habite à côté. Ce
16:58plateau est le vôtre Inès. Merci beaucoup. Je vais essayer de ne pas trop saliver pour la suite de l'émission.
17:02Il a eu beaucoup de cartons. Oui, c'est terriblement bon. Vraiment, bravo Inès. Merci. Souvenez-vous, Isère spectaculaire.
17:17C'était deux mots indissociables l'an dernier. Désormais, il y en a trois. Isère, incroyable.
17:23Nature, c'est le thème de cette année. C'est le nouvel ouvrage qui donne du relief au patrimoine naturel.
17:29Iséra, un très très beau livre aussi. 100% made in Isère. Alors, pas complètement 100% made in Pierre Jaillet
17:37que vous êtes. C'est un travail en collaboration avec les photographes animaliers Thomas Capelli
17:42et Lionel Tassant. Un aboutissement de deux ans de travail avec le service du patrimoine naturel
17:47de l'Isère, du département. Donc, ça serait presque un outil de service public, Pierre ?
17:52On peut le dire comme ça, oui, tout à fait. Oui, c'est un travail de longue haleine parce qu'il fallait
17:58déjà trouver un axe pour rendre accessible une approche qui est des fois très scientifique.
18:06Au début, on était parti sur 8, 9 chapitres avec plein de milieux,
18:13les pelouses sèches, les pelouses humides. Et puis finalement, on a trouvé trois chapitres très simples.
18:17L'or bleu, tout ce qui est patrimoine par rapport à l'eau, les étangs, les lacs.
18:22L'or vert, tout ce qui est lié à la forêt. Et l'or des cimes, tout ce qui est milieu montagnard.
18:27Alors, l'or bleu, il ne saute pas nécessairement aux yeux lorsqu'on habite dans ce bassin grenoblois,
18:32dans l'Isère, un petit peu plus campagnarde. Mais à travers votre objectif, il saute véritablement
18:38aux yeux. Nul besoin de grimper sur les cimes pour découvrir la beauté des lacs de montagne,
18:43encore que. Mais cet or bleu, il est partout dans le département. Ça vous a surpris ?
18:47Oui, oui. Je connaissais un peu le département, mais dans le Nord-Isère, on a énormément d'étangs.
18:53Et puis, il ne faut pas oublier que le Rhône traverse l'Isère. Et on a aussi la rivière l'Isère.
19:02On a la chance d'avoir un département qui a cette ressource si précieuse qui donne la vie, l'eau.
19:09Non seulement les glaciers, les lacs, les rivières. On a 8000 kilomètres de rivières d'eau et 12
19:16grands lacs, plus de 1000 étangs et une centaine de tourbillards qui sont protégés par ces espaces
19:22naturels sensibles du département. C'est des lacs de saphir presque aussi tellement précieux
19:26que vous photographiez. Et on rappelle ce département qui est extrêmement composite,
19:32qui est à la fois montagnard, à la fois campagnard urbain.
19:37C'est le deuxième département au niveau du dénivelé. Le point bas, c'est vers Vienne,
19:43c'est autour de 200 mètres. Et le point haut, c'est dans les écrins, c'est 4080 mètres.
19:48Donc, on a presque 4000 mètres de dénivelé, ce qui fait que du coup, on a plein de climats
19:52différents. Et du coup, ça va permettre tous ces climats de créer, d'avoir une biodiversité très
19:57riche et donc une faune et une flore très, très variées. Et c'est l'idée de... Oui, pardon.
20:03A peu près 50% des mammifères qui existent en France se retrouvent en deserts. Et chez les
20:10oiseaux, c'est pareil. Donc, on a vraiment un département avec une biodiversité très
20:17impressionnante. Et ces couleurs, elles sautent aux yeux, ces couleurs, ces contrastes. Comment
20:20est-ce qu'on prépare de tels clichés, Pierre ? Il y a des repérages, on attend un certain moment
20:26dans l'année, on guette les conditions, les lumières, la poussière ? Alors, photographie,
20:31ça veut dire écrire avec la lumière. Donc, effectivement, la lumière est très importante.
20:37Après, dans la photographie par rapport à la peinture, ce qui change beaucoup, c'est qu'on
20:43fait qu'avec le réel. Et il y a la partie chance aussi. La partie chance, mais la chance, il faut
20:50la provoquer. Donc, effectivement, des fois, il faut aller plusieurs fois sur un lieu. Il faut
20:53effectivement mieux connaître le territoire, la météo. Quand c'est qu'il y a des mers de nuages,
20:57des brumes, levées de soleil. Effectivement, il faut une connaissance du territoire, avoir de la
21:02chance. Et puis, la nature, quand vous l'aimez, souvent, elle vous le rend. Oui, elle vous l'a
21:09bien rendu. Et cette faune aussi, ce festival de couleurs, véritablement, vous avez pu approcher
21:14un lynx, vos photographes, en tout cas ? Ça, c'est Thomas Capelli qui était parti prendre des photos
21:20de cerfs, lors de la période de Brame du cerf. Et d'un coup, il entend un bruit dans un arbre,
21:25il se retourne et là, il y avait un lynx. Incroyable. Et puis, pas que, des tétralyres ? Oui,
21:31on a plein d'animaux très attendressants, les tétralyres, les lynx. Et puis, il y a des animaux
21:38qui sont connus, comme les blaireaux, mais comme les lynx, comme les marmottes. Alors ça,
21:43c'est trop beau. Mais oui. Alors là, vraiment, on veut tous une marmotte chez nous. Et j'ai essayé
21:49de choisir vraiment un travail d'iconographie très, très porté sur l'émotion. Voilà.
21:55Il y a eu l'émotion des pupilles. Vous voyez, ça fonctionne. Là, c'est l'émotion des pupilles.
22:00Et effectivement, montrer à quel point les animaux peuvent nous toucher, quel point ils
22:04peuvent être attendressants. Et le but de ce livre, c'est à la fois de montrer à quel point notre
22:09nature est belle et donner envie de la chérir, de participer à sa protection. Pour un anecdote,
22:16par exemple, la couverture, pourquoi cette couverture a été choisie ? Donc ça, c'est de la
22:19cacharde. Alors d'une part, les trois chapitres sont présents sur cette couverture avec l'eau,
22:23la forêt, la montagne. Mais c'est un site qui a été récupéré par le département il y a quelques
22:28années parce qu'il était un peu, comment dirais-je, en danger à cause notamment du bivouac. Il y avait
22:35des fois des centaines de tentes. C'était un peu Woodstock. Des gens qui faisaient des feux,
22:39donc qui coupaient les arbres, alors que c'est des arbres, des fois, qui ont 300 ans, qui font
22:45partie du patrimoine. Et donc, du coup, le département a classé le lac Hachard, etc.,
22:50en espaces naturels sensibles avec une protection forte et a interdit les bivouacs, les feux. Et du
22:56coup, le site revit vraiment. Le site était vraiment en train de mourir. Le lac, il prenait
23:00une couleur un peu marron. Et puis, la forêt, avec les feux, effectivement. Mais il se veut
23:04très didactique aussi, puisqu'on parle de la préservation. Comment préserver ? C'est presque
23:08des fiches outils que vous proposez ici. Donc, c'est un livre qui s'adresse aussi aux familles.
23:12C'est pas compliqué. Il suffit d'une volonté. Alors, en Isère, c'est intéressant parce qu'on a
23:16un département qui est pionnier dans la protection d'environnement. Les prémices du premier parc,
23:22c'est dans les écrins. C'était avant la Première Guerre mondiale, où il y a eu déjà un souci de
23:25protéger une forêt. Et après, malheureusement, les guerres sont arrivées. La protection a été
23:30remise pour plus tard. Mais la première des réserves naturelles de France est en Isère. C'est le lac
23:34Luitel, dans Belledonne. L'Isère a été pionnière aussi du réseau des Enes, espaces naturels
23:39sensibles. Elle a un réseau exceptionnel et aussi au niveau des trames, ce qu'on appelle les trames
23:43vertes et bleues. Les trames bleues, c'est tout ce qui est autour des rivières, qui sont des véritables
23:48couleurs de vie. Et les trames vertes, ça va permettre aux espèces animales de passer d'un
23:53massif à l'autre, traverser les autoroutes pour ne pas se faire écraser avec, vous savez, des ponts
23:56au-dessus des autoroutes. Donc, il y a vraiment... Tous les aménagements nécessaires aussi pour préserver.
24:01Ce sont des repères qu'on trouve dans votre livre. Voilà. Il y a des vidéos qui ont été faites par
24:06Antoine Cisseron, qui a aussi fait des photos dans l'ouvrage, qui montrent aussi tous ces gens,
24:11tous ces hommes et ces femmes qui participent à la protection de la nature.
24:14Donc, elle a rencontre de ces... Voilà, des forestiers, des responsables d'espaces naturels. Voilà, exactement, on voit d'un extrait, là.
24:20Parce que protéger la nature, c'est d'abord aussi la connaître. Pas seulement la comprendre, déjà la connaître.
24:25Oui, il faut la connaître, essayer de la comprendre. Bon, après, ce qui est facile, c'est quand vous la laissez faire, elle fait très bien les choses.
24:32Donc, il suffit de protéger un espace naturel, comme par exemple, dans les écrins, on a la première réserve intégrale.
24:39C'est un endroit qui est réservé aux scientifiques et on laisse faire la nature pour voir comment elle se régénère.
24:44Et elle le fait très bien.
24:45Oui, il y a beaucoup de marre expérimentale aussi, où on laisse juste la nature gagner juste un petit espace d'eau aménagée.
24:52Elle prend tout de suite le dessus. On rappelle aussi que c'est un livre qui est 100% isérois, car imprimé en Isère,
25:00fabriqué en Isère aussi, avec la tradition des papeteries de notre département.
25:04Alors, on a la chance en Isère d'avoir la possibilité d'imprimer.
25:08Déjà, on a des imprimés. Là, en l'occurrence, c'est l'imprimerie des Deupont qui fait un travail remarquable, qui est une entreprise du patrimoine vivant.
25:14Et on a aussi la chance d'avoir la papeterie de Vizil, qui fait un papier magnifique.
25:18Pour tout le monde, pas que pour l'Isère, c'est une entreprise internationale.
25:22Et donc, ce livre a pu être imprimé, relié, façonné en Isère, avec du papier fabriqué en Isère.
25:29Et bien, bravo, Pierre. Vraiment, Isère, incroyable nature. Un très, très beau livre.
25:34C'est une extase visuelle, vraiment.
25:36Des photos absolument exceptionnelles qui nous permettent de découvrir notre département comme l'un des plus beaux endroits du monde, véritablement.
25:42Au niveau des textes aussi, les textes sont très riches.
25:45Oui, Véronique Granduché.
25:46Il y a un travail qui a été fait par le service du patrimoine naturel exceptionnel.
25:50On apprend vraiment beaucoup, beaucoup sur la richesse de notre biodiversité.
25:54Des petites anecdotes. L'arbre le plus vieux du département, le plus grand.
25:58Je vous disais, 8000 kilomètres de cours d'eau, le nombre de lacs.
26:02Oui, plein de curiosités. Avec la plume de Véronique Granduché aussi, qui est très agréable à lire.
26:08Merci beaucoup, Pierre.
26:10Alors, justement, il est largement question de tout ça dans le bouillon de culture de Grenoble.
26:14Lave, on en parle tout de suite.
26:16Oui, parce que l'empreinte de nos espèces en forêt dépend-elle de l'empreinte carbone ?
26:30Notre empreinte carbone ? La question se pose pour vous et c'est en fond de toile de Grenoble Lab.
26:36Alors, Grenoble Lab, c'est un collectif d'artisans, de designers, de citoyens qui s'engagent pour expérimenter le changement et sans politique.
26:43C'est ça le pitch ?
26:45Absolument, sans politique et surtout sans dogme.
26:48L'objectif, c'est de montrer qu'il est facile d'améliorer le fonctionnement de notre quotidien,
26:53les impacts sur notre vie, sur l'empreinte carbone, sans se frustrer et sans perdre dans notre qualité de vie.
27:01Donc des conseils, des échanges, des questions, puisque là, ce n'est pas un dogme que j'ai posé, mais une question.
27:06C'est aussi votre démarche, votre principe ?
27:08Oui, amener la réflexion sur les changements de comportement.
27:12C'est vraiment le creux et l'âme de ce lab, trouver des solutions, expérimenter au niveau social différentes démarches
27:20qui vont amener les gens à réfléchir, à se comporter différemment pour toujours améliorer ces éléments.
27:25Alors ça, ça a l'air très vaste, un peu conceptuel.
27:28C'est pourtant très concret.
27:29Et depuis deux ans déjà, on peut vous découvrir au Salon Artisa, à Alpexpo, où vous avez un salon,
27:37un espace immersif qui représente le monde de demain, le changement tel que vous l'envisagez ?
27:45Alors, il était important de pouvoir amener le grand public, mais aussi les entreprises,
27:51à avoir des exemples et à avoir des démarches permettant de prendre en compte différentes possibilités pour changer nos comportements.
28:00Il ne s'agit pas aujourd'hui d'imposer des mécanismes ou des vues.
28:04Il s'agit de montrer par l'applicatif que l'on peut faire différemment pour le bénéfice de tous.
28:10Alors différemment, par exemple, on a vu des murs.
28:13Ça, c'est un des murs qu'on a vus.
28:16C'est un bloc de séparation.
28:17C'est vous qui l'avez fait, Sophie Michel.
28:20Mais alors, on parle de monde de demain, de réduction du nombre de printes carbone.
28:25En quoi ces panneaux que vous fabriquez au sein de votre société, qui s'appellent Bric-à-Barac,
28:34en quoi est-ce que ce produit est innovant et préserve le monde de demain ?
28:39Alors déjà, il est uniquement fait en matériaux recyclés pour limiter encore plus l'impact carbone.
28:44Mais ce n'est pas là-dessus où il est vraiment innovant.
28:48En fait, on a réfléchi à un système de murs qui pouvait se monter facilement, se démonter, se moduler
28:55pour permettre aux entreprises, c'est quand même la principale cible,
28:59de réaménager leur espace au rythme de la vie de l'entreprise, qui va très vite.
29:04Et en fait, on a des entreprises qui vont changer d'aménagement tous les ans.
29:07Et tous les ans, ils vont faire des travaux, ils vont produire une quantité monstre de déchets.
29:12Et pour recommencer à nouveau l'année d'après.
29:15Donc en fait, nous, on est venus proposer une solution
29:19où les entreprises peuvent réutiliser les mêmes modules d'une année à l'autre,
29:24donc sans produire de déchets et sans utiliser de nouvelles matières.
29:27Donc quand on réorganise un espace de travail, beaucoup d'open space, comme on dit,
29:32on peut très bien changer cet environnement de travail, changer l'organisation des équipes grâce à ces panneaux ?
29:38C'est ça.
29:39Et qui sont fabriqués d'une manière biosourcée également ?
29:41Est-ce que c'est une éthique aussi que vous imposez en fabriquant vos produits, en proposant des produits ?
29:48Oui, déjà dans tous mes produits, je n'accepterai pas de matière vierge.
29:53Ça, c'est sûr et certain.
29:55Pour l'instant, je travaille uniquement avec des matériaux recyclés.
29:58Et à l'avenir, on va essayer aussi d'avoir des matériaux de réemploi pour limiter encore plus notre impact carbone.
30:03Donc ne pas transformer ce matériau, juste le mettre à la bonne dimension.
30:08Et ensuite, il servira directement de nouvelles séparations d'espace.
30:11Et c'est une entreprise locale et une petite entreprise que vous avez créée.
30:15C'est vrai que c'est courageux aussi et c'est particulièrement adapté aux demandes d'aujourd'hui.
30:19Quentin, le design, quand on pense à design, on pense forcément à des choses un peu modernes.
30:24On pense à des matières.
30:26On peut faire aujourd'hui un design qui soit éco-responsable ?
30:31Le design, on peut faire plein de trucs avec le design.
30:33C'est-à-dire que faire des choses qui sont responsables sur le plan environnemental, c'est complètement faisable.
30:37De la même manière, vous pouvez faire quelque chose qui n'est absolument pas responsable avec le design.
30:41Ce n'est pas quelque chose qui est spécifique à cette discipline-là.
30:44Le design, c'est plutôt une philosophie, une approche de faire les choses qui peut être au service de plein d'autres choses.
30:50C'est très malléable, le design.
30:51Oui, alors c'est extrêmement vaste.
30:52C'est aussi un concept.
30:54Nous, on parle, on pense design, on pense tout de suite à Philippe Starck, par exemple.
30:57On pense à beaucoup de choses.
30:58Est-ce que vous, dans quelle branche est-ce que vous vous situez ?
31:03Celle où Philippe Starck n'est pas, en rigolant.
31:08Non, le design qu'on essaie de pratiquer à Grenoble Lab, c'est vraiment celui du travail de l'espace des possibles.
31:14C'est-à-dire qu'au-delà, vous en parliez tout à l'heure, Lucie, on n'essaie pas de faire la promotion de solutions à des problématiques.
31:22On pousse les problématiques et on crée des espaces dans lesquels il est possible d'y répondre de façon collective.
31:27C'est vraiment ça, le travail du design qui est pratiqué à Grenoble Lab.
31:31Donc, c'est un travail pour faire en sorte que les gens puissent s'impliquer autour d'une question, autour d'un enjeu.
31:36Et c'est le cas de notre salon 2 tonnes 50.
31:38Le but, c'est d'avoir créé un espace dans lequel on peut s'impliquer autour des enjeux du territoire.
31:42Donc, il n'y a pas seulement une logique d'économie qu'on doit avoir.
31:46Il y a aussi une logique de développement dans chacune des étapes, quels que soient les projets des entreprises.
31:52Tout à fait. C'est une logique d'implication.
31:55C'est une logique d'implication et de faire commun autour des problématiques et des enjeux de demain.
31:59Alors, puisque c'est encore un petit peu conceptuel pour vous aussi, le concret, c'est votre espace.
32:05C'est-à-dire que si cette problématique vous titille, si Inès se dit, par exemple,
32:10comment est-ce que moi, je vais pouvoir aménager un labo et faire des gâteaux dans une démarche qui imagine le monde de demain ?
32:15Elle peut venir ici dans un espace de co-work.
32:18Absolument. Absolument.
32:20D'ailleurs, sur le salon 2 tonnes 50, qui se déroule la semaine prochaine.
32:252 tonnes 50, c'est ça. Donc, vous êtes le chef de projet.
32:27Je vous détaillerai l'explication juste après, mais on a fait en sorte de mettre en place de nombreux ateliers.
32:33Les vertus de l'atelier, c'est de permettre aux visiteurs de participer, de s'impliquer et de voir la réalité de ce qu'il est possible de faire
32:41pour aller sur cette démarche vertueuse.
32:42Et c'est extrêmement simple et extrêmement instructif.
32:45C'est-à-dire ?
32:46Eh bien, le choix des matériaux, la réutilisation, limiter les déchets,
32:53le processus complet dans les choix de ce qui va être fait pour obtenir le matériel final.
33:00Quel qu'il soit le matériel, la pâtisserie, c'est aussi de l'artisanat.
33:03C'est un artisanat. Donc, on va s'orienter vers des processus plus locaux.
33:08On va s'orienter vers les circuits courts.
33:10Processus locaux, éviter les gaspillages, réutiliser.
33:15Ça s'apprend à réutiliser, notamment dans le cadre de la cuisine.
33:18Ça s'apprend de réutiliser l'ensemble des aliments qui ont été utilisés
33:24plutôt que de tout jeter comme beaucoup de gens le font quand il y a des restes.
33:27Il y a matière à toujours réutiliser pour faire de très, très bons plats.
33:31D'accord. Donc, si on rate le coche artisan, on peut aussi vous retrouver concrètement,
33:37c'est-à-dire avoir des conseils, avoir des personnes qui vous accueillent dans cet espace de co-work.
33:42Toujours, c'est à côté de la préfecture de Grenoble.
33:46Oui, absolument. Grenoble A, B, près de la place Verdun, rue Abbé de la Salle.
33:50Lieu qui permet justement, dans cette ambiance d'association,
33:56de trouver multiples compétences pour aller sur cette démarche.
34:00Donc là, on parle d'entrepreneuriat, on parle de création, mais aussi d'art, d'artisanat.
34:05Et d'ailleurs, l'artisanat, il est de plus en plus récup.
34:11Là, on le voit avec Didier de Derwerder, qu'on aime beaucoup, qui est un artisan qui travaille le métal,
34:15qui fait des balades en montagne, qui récupère des bidons, qui récupère des chaînes de vélo
34:20et qui les transforme en un objet qui va symboliser d'ailleurs sa vie d'avant.
34:24C'est aussi ça, une philosophie qui envisage le monde de demain à travers le prisme de l'art ?
34:31Oui, oui, je pense qu'il faut avoir une vision, une démarche différente vis-à-vis des matériaux
34:37qui nous servent dans notre vie quotidienne, que ce soit pour l'art, que ce soit pour le logement,
34:42que ce soit pour se vêtir, que ce soit pour s'alimenter.
34:45Il y a toute une démarche à revoir pour la rendre extrêmement vertueuse,
34:50plutôt que de se dire j'ai envie d'un objet, je le prends, je l'achète.
34:54Et puis, une fois que je l'ai utilisé, je le jette, voilà.
34:57Il faut arrêter ces comportements-là.
34:59Et c'est vrai que c'est intéressant d'avoir eu cette démarche, vous, à travers,
35:02par la porte d'entrée du design. Pourquoi ?
35:05Eh bien, c'est facile. Je suis au Grenoble Lab depuis pas très longtemps
35:09et j'ai découvert avec eux que le design, ce n'était pas cette science
35:12qui permettait de prendre un objet quelconque pour en faire un bel objet.
35:16Quentin est l'exemple même du design engagé.
35:19Son métier, à lui, c'est la redirection écologique des entreprises.
35:22Il est capable de prendre une chaîne de production, de l'analyser
35:25pour la rendre plus vertueuse et moins polluante.
35:28Et le design engagé permet justement de casser cette image dans l'inconscient collectif
35:35que, ma foi, l'économie circulaire, la récup, la réutilisation du matériau,
35:41ça fait toujours des objets de briques et de brocs qui ne sont pas très beaux
35:44et qu'on met dans son salon pour avoir bonne conscience.
35:46Absolument pas. D'ailleurs, le travail de Didier qu'on a vu tout à l'heure
35:49est un bel exemple de ça.
35:51Donc, qu'est-ce qu'on peut dire à Philippe Starck alors, par exemple, Quentin ?
35:56On adore créer du lien.
35:57Créer du lien.
35:59C'est vraiment l'intention qu'on a sur le salon.
36:01C'est la démonstration qu'on cherche à faire.
36:03Pour ne pas être domatique et pour partager des questions,
36:06il faut se rencontrer pour pouvoir faire des enquêtes de terrain,
36:09savoir quels sont les problèmes de l'autre, s'intéresser à son métier.
36:12C'est ça le fondement de pouvoir le transformer et le modifier.
36:15D'accord, c'est vrai qu'un artiste ou un artisan, on l'imagine souvent
36:19comme un travail un peu perso, un peu perché.
36:21Vous venez de mimer le slogan de Tone 50 qui est de façonner de main.
36:25C'est pour ça qu'on a choisi le terme façonner.
36:27C'est justement pour ce lien aux mains.
36:29Oui, et qui peut être aussi sur mesure, Sophie.
36:31Si ça nous intéresse, ici à Télé Grenoble, si nos collègues,
36:33à un moment donné, ont envie de mettre un petit truc entre nous.
36:36Ce n'est pas notre cas.
36:37Bien sûr que non, pour de vrai en plus.
36:40Mais vraiment, c'est vraiment le genre de choses qui peuvent être créées sur mesure.
36:42Alors justement, nous, on ne va pas faire de sur mesure,
36:44mais on s'adapte à toutes les architectures.
36:47On ne fait pas de sur mesure pour que derrière,
36:49si jamais vous n'en avez plus besoin dans cinq ou dix ans,
36:51et bien en fait, nous, on puisse les récupérer et qu'elles repartent
36:53dans une autre entreprise, vivent leur nouvelle vie.
36:55D'accord. Donc, c'est aussi une entreprise qui va finalement faire le relais,
36:59faire du passe-passe. Oui, oui, oui, c'est ça.
37:01D'accord. Intéressant.
37:02Donc, ça s'appelle Bricabarac.
37:05Oui, c'est ça. Votre votre entreprise.
37:07Vous êtes très jeune. Quel âge vous avez, Sophie?
37:08J'ai 26 ans. Eh bien, dites donc.
37:10J'ai commencé à 23 ans. Magnifique.
37:12Eh bien, on vous souhaite évidemment une bonne chance dans toute cette
37:15cette entreprise.
37:17Et puis, pourquoi pas réfléchir au sein de Grenoble Lab?
37:20On a une minute pour un petit bon plan et c'est vous qui le donnez.
37:24Allez.
37:34Grecupe, c'est ça? Grecupe? Jérécupe.
37:36Jérécupe. Ça peut être aussi Grecupe, mais Jérécupe.
37:39Voilà pourquoi Jérécupe?
37:40Eh bien, parce qu'aujourd'hui, et c'est vraiment dans notre actualité quotidienne,
37:46il faut qu'on soit capable de réparer des objets.
37:48Il faut qu'on soit capable de réutiliser de la matière.
37:51Mais mais on va dire que d'une manière générale,
37:53le grand public ne sait pas comment faire.
37:55Or, Jérécupe est une association qui non seulement oeuvre
37:58pour l'économie circulaire, la réutilisation des mobiliers, des objets, etc.
38:02Mais il vous apprend.
38:03Il a des ateliers spécialisés, tous domaines confondus
38:06pour que le grand public et les entreprises puissent eux-mêmes
38:12acquérir leur autonomie et être capables de réutiliser des matériaux
38:15qu'avant, vous jeteriez ou qui finissaient directement à la déchèterie.
38:18Et c'est super joli.
38:19Vous pouvez les voir notamment sur leur page Facebook ou peut-être Instagram.
38:23J'en sais rien. Merci beaucoup à vous.
38:25Instagram, c'est là qu'on retrouve Inès,
38:27parce que la pâtisserie, elle se passe aussi sur ce réseau social, bien sûr.
38:30Et sur les nôtres, pourquoi pas? On va relayer ça.
38:33Merci infiniment de votre visite.
38:34Je termine ma part, vous avez bien calibré, on se connaît déjà bien.
38:39Et merci beaucoup.
38:40Pensez aussi à mettre des sapins sous le sapin avec Pierre Jaillet.
38:44Bravo pour ce magnifique livre.
38:46Et merci encore à vous tous de votre fidélité.
38:48A très, très bientôt.
39:00Vous avez profité de Si on parlait avec Gilles Trignan Résidence.
39:08L'entrepôt du bricolage de Saint-Jean-de-Moiran et Chirol Comboire.
39:11Vous a présenté Si on parlait l'entrepôt du bricolage, l'esprit entrepôt, ça change tout.

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