Poitiers : les policiers municipaux en grève pour réclamer leur armement

Poitiers : les policiers municipaux en grève pour réclamer leur armement Retrouvez "Europe 1 Bonjour" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-5-6

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00:00Le journal de 6h30 sur Europe 1, Fanny Marceau, bonjour Fanny.

00:04Bonjour Alexandre, bonjour à tous. Les balles qui sifflent, la violence en pleine rue,

00:09à Poitiers personne n'a oublié cette fusillade dans le quartier de la Couronnerie

00:13qu'il 31 octobre dernier a tué un ado de 15 ans.

00:16Depuis certains habitants n'osent plus sortir de chez eux et la police municipale réclame le droit d'être armé.

00:23Silence de la mairie, mais soutien des habitants. Reportage Europe 1 d'Alexis de La Flechère.

00:28S'ils sont en face de quelqu'un qui est armé, ils font quoi ? Ils attendent de recevoir les balles ?

00:32Arlette habite Poitiers depuis toujours et apporte son soutien à la police municipale de sa ville

00:37qu'elle estime démunie face à des bandes qui aujourd'hui n'ont plus aucune limite.

00:41On sait que les voyous ont souvent des kalachnikovs, on comprend qu'ils aient une demande de ce genre.

00:46Philippe, également en poids de 20 depuis son enfance,

00:48considère lui aussi qu'il n'y a plus d'autres choix dans la société actuelle.

00:52L'évolution est telle qu'aujourd'hui c'est plus suffisant.

00:54À un moment, il faut un aspect un peu dissuasif parce qu'autrement c'est trop facile.

00:58Ils sont des cibles.

00:59La mairie de Poitiers n'a pas souhaité nous répondre et pour le moment,

01:02le dialogue avec les policiers municipaux dont elle a la charge est inexistant selon Thomas Bayon,

01:07délégué national de l'UNSA police municipale et pourtant, selon lui, il y a urgence.

01:12On a des agents qui sont en situation de détresse, qui se sentent impuissants,

01:15avec un sentiment d'insécurité, qui ont peur.

01:17Ils constatent la violence qui est exponentielle

01:20et on ne peut pas faire grand-chose quand on est démuni au niveau matériel.

01:24Thomas Bayon, qui m'a confié que des policiers municipaux

01:27munis actuellement de simples matraques et gaz lacrymogènes

01:30n'avaient pas pu intervenir sur une bagarre au couteau,

01:33il réclame la possibilité de porter au moins un pistolet semi-automatique.