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00:00De retour dans ce nouveau numéro de C'est-à-dire, toujours en compagnie de M. Adepo, Jean-Luc, consultant-formateur.
00:07Le réseautage est souvent mentionné comme un atout. Comment les diplômés peuvent-ils créer et élargir leur réseau professionnel efficacement ?
00:15Donc déjà, dans leur volonté d'agir, dans leur volonté de pouvoir interférer sur le marché,
00:22ils vont donc participer à un ensemble d'activités qui tournent autour de leurs projets professionnels.
00:27Donc je suis intéressé par le marché bancaire. Il y a des activités qui sont organisées par des déjeuners, des conférences sur la question bancaire.
00:38Donc je vais y aller. Je vais y aller en tant que professionnel disponible sur le marché.
00:47Je vais avoir ma carte de visite, je vais m'établir correctement et je vais aller participer à ces conférences.
00:52Et lors de ces conférences, je vais faire tout pour me faire remarquer, je vais poser des questions assez utiles par rapport à cette conférence.
00:58Donc je vais préparer ma conférence.
01:00Donc lors maintenant de la pause café, c'est la période où justement il y a des échanges sur différents points par rapport aux spécialistes qui étaient présents.
01:08Et donc il va s'approcher, échanger, donner sa carte de visite, donner son avis, pouvoir convaincre et récupérer la carte de visite.
01:15Et c'est comme ça qu'il va étayer son carnet d'adresse et finit par pouvoir obtenir des rendez-vous maintenant professionnels sur la question et finit par convaincre.
01:24Permettez-moi d'y rester quelques peu parce que vous avez soulevé un point, les cartes de visite, le fait d'être habillé correctement, tout ça, ça demande de l'argent. Comment il fait ?
01:33Non, je ne suis pas d'accord avec vous. Si nous parlons d'un bac plus cinq, si nous parlons d'un bac plus cinq qui a bien compris qu'en tant que bac plus cinq, il va devoir intervenir quatre professionnels, quatre supérieurs,
01:48vous comprenez avec moi que par rapport à ce marché-là, il faut qu'il se positionne. Je ne suis pas d'accord avec vous quand vous parlez de tenue.
01:56Mais pour Madame, pour s'habiller correctement, on n'a pas besoin tous d'aller dans le magasin du plateau. On peut avoir un costume à des montants, je dirais, bien repassés et personne ne sait où tu as eu ton costume.
02:11C'est un argument que souvent les jeunes donnent, mais c'est parce qu'ils ne tiennent pas la route.
02:16Non, ils ne tiennent pas la route. Il y a des chantiers qui les... Mais attends, c'est ceux qui n'ont aucun diplôme. Ceux qui n'ont aucun diplôme se battent. Ils sont tous les jours dans les casques.
02:28Ils sont tous les jours en train de... Et vous, les diplômés, vous avez choisi avec un bac plus cinq, vous avez choisi le marché des intellectuels comme votre territoire.
02:40Mais il faut y aller. Il faut y aller. Il faut y aller. Il faut dire ce que vous avez à dire. Il faut démontrer au marché que vous êtes là.
02:47C'est vrai, on se rendra bien compte que votre veste est un peu défraîchie, mais c'est justement ce que vous dites qui nous intéresse. Nous, ce n'est pas ça qui nous intéresse.
02:54Le marché peut prendre soin de vous à ce niveau. Mais d'abord, montrez que vous avez les compétences et après, tout se mettra en place.
03:01Comment les diplômés peuvent-ils identifier les industries ou secteurs qui recrutent le plus actuellement ?
03:07Bon, j'avoue que chaque secteur a ses contraintes. Parce que le marché, par exemple, le finance, le marché financier semble recruter.
03:18Mais il recrute aussi, il ne recrute pas tout le monde. Il recrute que la pelle, ceux qui ont les compétences.
03:24Les pépites, le bouche-à-oreille.
03:26Non, mais ça vous dit que tous les marchés ont des besoins. Il faut identifier ces besoins et il faut être capable d'aller répondre aux besoins manifestés.
03:36Donc, arrêtez de convoiter le marché de vos amis. Concentrez-vous sur votre marché, sur le besoin du marché par rapport à vos domaines de compétences
03:45et proposez des solutions de qualité et vous verrez que ce marché ne va pas vous repousser.
03:50De toutes les façons, vous avez deux postes. Vous venez en tant que prestataire de services et en tant que prestataire de services, vous finirez par convaincre
03:58et vous obtenez l'emploi que vous cherchez ou vous serez donc un bon entrepreneur qui va s'imposer par rapport à la prestation des services dans laquelle vous avez pu vous développer.
04:06Alors justement, qu'est-ce que vous pensez de l'entrepreneuriat comme alternative pour les jeunes sans emploi ?
04:11Pour moi, l'entrepreneuriat est obligatoire. C'est la première poste. Mais attention, l'entrepreneuriat est basé sur ses compétences de base.
04:21Oui, d'abord, je fais de l'informatique, je me positionne sur un problème donné, j'identifie les solutions informatiques sur lesquelles je peux me positionner,
04:33j'interviens en tant que prestataire de services, je sollicite le marché pour régler un problème donné.
04:39A partir de ce moment-là, je suis en stratégie de prospection en même temps par rapport au poste de travail qui m'intéresse.
04:46Une fois la prospection finie, le jeune a décroché un entretien d'embauche.
04:53Quel conseil, vous en tant que consultant formateur sur la question, vous donneriez aux jeunes aujourd'hui sur notre plateau pour se présenter sous leur meilleur jour ?
05:02Je ne parle pas que de physique, mais comment aujourd'hui on prépare un entretien en but avec le seul objectif d'être embauché ?
05:10Tout à fait. Déjà, il faut avoir un minimum de connaissances sur l'entreprise. Quelle est cette entreprise qui me sollicite ?
05:19Quels sont ses domaines d'intervention ? Quels sont les besoins de l'entreprise par rapport au profit que moi j'ai ?
05:27Il y a ça. Il faut creuser. On peut dire qu'avec Internet, on peut avoir un certain nombre d'informations.
05:32A partir de ce moment-là, je vais adapter le besoin de l'entreprise à mon projet personnel, mon projet professionnel.
05:40Et donc, je vais justifier par mon projet la nécessité pour l'entreprise d'appeler un individu comme moi et de lui donner le pouvoir de faire ce qu'il a envie de faire.
05:49Parce que c'est toujours ça, la question que le recruteur va se poser. Quelle est la valeur ajoutée que va m'apporter ce diplômé lorsqu'il va rentrer dans mon entreprise ?
06:01Donc déjà, il faut que je réfléchisse à cette posture-là avant d'y arriver.
06:06Maintenant aussi, j'encourage les étudiants et les diplômés à pouvoir voir une petite série de certifications
06:12qui vont dans le sens de conforter l'ensemble des compétences utiles par rapport à cette organisation et par rapport au poste qui m'intéresse.
06:20De sorte qu'au moment où j'arrive, je peux déjà rassurer l'entreprise de marché que j'ai les compétences de base qui me permettent de pouvoir accomplir ces missions.
06:31Maintenant, au-delà de cela, il faut que l'entreprise ait le sentiment que l'individu n'attend pas l'entreprise pour pouvoir commencer à agir.
06:43Il faut qu'on se rende compte qu'il est déjà sur le marché, il est déjà en train d'agir.
06:48Passer par nous, c'est un avantage pour nous, beaucoup plus qu'autre chose.
06:52Donc c'est tout cet amalgame-là qui va pouvoir convaincre l'entreprise.
06:56Précédemment, on a évoqué les secteurs ou les industries.
07:01Le digital et les nouvelles technologies sont des secteurs qui sont en pleine expansion.
07:06Dans quelle mesure la maîtrise des outils numériques peut-elle améliorer l'employabilité ?
07:11Les nouvelles technologies sont la couleur de la voie.
07:15Aujourd'hui ?
07:16Aujourd'hui.
07:17Quel que soit le secteur dans lequel vous êtes, vous devez vous poser la question de savoir comment l'intelligence artificielle,
07:25comment les nouvelles technologies peuvent participer à booster ma productivité.
07:31Cette réponse, vous devez déjà l'avoir avant d'être née dans l'entreprise.
07:35Parce que, justement, une société, un Bac plus 5 justement, qui n'a pas intégré cette question de nouvelles technologies, ne peut pas convaincre.
07:46Alors, il y a des métiers, on le voit, peut-être pas en Côte d'Ivoire, mais à l'étranger,
07:51où la main-d'œuvre humaine est remplacée par l'intelligence artificielle.
07:56Est-ce que, pour les jeunes, c'est un outil dont ils doivent se méfier,
08:00ou au contraire l'associer à leur méthode de travail, leur méthodologie, pour se présenter sur le marché du travail ?
08:08De toute façon, on n'a pas le choix.
08:10Le processus est lancé, il ne va pas s'arrêter.
08:14Donc, pour moi, ils doivent, au contraire, faire de la nouvelle technologie, de l'intelligence artificielle, un allié.
08:22Et de pouvoir, à partir de ce moment-là, l'intégrer dans leur modèle économique et pouvoir, je dirais, positionner avec cet atout-là.
08:31Mais là, vous verrez qu'ils seront donc plus intéressés à porter un regard entrepreneurial par rapport au marché,
08:39parce qu'avec l'intelligence artificielle, on se rend compte de la qualité du produit qui finit par être mis,
08:47le résultat obtenu grâce à l'intelligence artificielle est tel qu'on a plutôt envie de le vendre que de le prêter à une entreprise.
08:53Parce que même si on le prêtait à une entreprise, qu'est-ce qu'elle allait pouvoir nous donner, effectivement ?
08:58Donc, à la fin, on va créer une vague d'entrepreneurs de qualité qui vont s'appuyer sur l'intelligence artificielle
09:04pour pouvoir accomplir des missions et des missions de qualité.
09:07Et c'est dans ce sens-là que, moi, je pense qu'il y a une opportunité. Il y a une opportunité pour cette jeunesse,
09:12si elle comprend son rôle, si elle comprend sa mission, si elle comprend sa responsabilité sociale,
09:17pour pouvoir, je dirais, accomplir des missions de qualité.
09:19Et c'est ici qu'il y a ces possibilités. Ces possibilités n'existent pas en Europe, n'existent pas ailleurs.
09:24C'est chez nous que tout est à faire. Tout est à faire au niveau de l'univers, tout est à faire au niveau des nouvelles technologies,
09:29tout est à faire au niveau de l'agriculture. Il y a des choses à faire.
09:31Et ce n'est pas d'autres personnes que ces diplômés-là. Ce n'est pas que les jeunes qui vont pouvoir faire ces missions.
09:38Alors, depuis le début de cette émission, nous parlons des jeunes, mais les jeunes, avant d'être diplômés,
09:45ils sortent d'un cadre particulier. Je fais référence aux écoles, aux universités.
09:50Quel est le rôle de ces institutions-là dans la création du projet professionnel des jeunes ?
09:59Effectivement, à ce niveau, je pourrais dire que ces institutions n'ont pas aussi bien cerné leurs responsabilités.
10:07Parce qu'en tant qu'institution de formation, vous avez, j'entends, une formation universitaire,
10:14les grandes écoles, après le bac, vous avez une responsabilité du point de vue, donc, de la diplômation,
10:21mais vous avez aussi une responsabilité du point de vue, donc, de la capacité d'insertion au niveau de l'employabilité.
10:28Et ça, le ministère de l'Enseignement supérieur l'a bien dit. C'est le niveau, donc, de votre capacité d'insertion
10:35qui va justifier, donc, un partenariat plus soutenu avec ces établissements d'enseignement supérieur.
10:40Or, à ce niveau, l'établissement peine un peu, parce qu'ils n'ont pas compris comment intégrer les outils
10:47qui vont participer, donc, à fortifier cette responsabilité-là.
10:51Le premier outil, déjà, c'est qu'au niveau des cours maestro, la question, la question, donc, de l'insertion doit se retrouver.
10:58Donc, on doit avoir des cours, donc, des rédactions administratives par rapport à l'insertion.
11:03On doit avoir des cours par rapport, donc, aux projets professionnels.
11:06On doit avoir des cours par rapport, donc, au développement de projets entrepreneurials.
11:13Comment faire un CV, les lettres de motivation, ce genre de choses.
11:17Donc, il y a un ensemble, il y a un ensemble d'outils qui doivent développer pendant la formation,
11:22qui donnent déjà une certaine postule, donc, à l'étudiant.
11:26Mais pas seulement. À côté de cela, il faut mettre en place, donc, un département qui va gérer la question, donc, de mise en oeuvre.
11:33Donc, on ne parlera pas des stages, mais on parlera de mise en situation, mise en situation de l'étudiant.
11:39Donc, l'étudiant, on lui donne, par rapport à son projet professionnel, on lui donne un ensemble de missions.
11:44Il va sur le marché pour tenter de pouvoir convaincre par rapport à ses missions.
11:47Il va y souhaiter des échecs au départ. Et à un moment, il va commencer à convaincre.
11:50Il va finir par obtenir quelque chose.
11:53Donc, cette capacité à apprendre, à s'insérer, doit faire partie de la formation.
12:00Ce n'est pas que lorsqu'il est diplômé qu'il va commencer à apprendre à s'insérer.
12:03Il doit apprendre à s'insérer et à se réinsérer déjà.
12:06Je vais vous raconter une anecdote.
12:09Il y a des professionnels, après leur diplôme, qui ont eu leur premier emploi.
12:13Après trois ans, ils ont perdu cet emploi.
12:16Ils n'ont jamais pu travailler, ils n'ont jamais pu retravailler jusqu'à dix ans passés.
12:20Pourquoi ?
12:21Ils ne savent pas comment faire.
12:22Ils ont eu une chance, ils ont eu une opportunité, qui leur a permis d'entrer dans le monde du travail.
12:26Mais lorsque cette opportunité a été perdue, ils ne savent pas comment on fait pour convaincre une entreprise qu'on est la personne qu'il faut.
12:34Ils n'ont pas appris.
12:36Donc, il faut que les établissements d'enseignement supérieur intègrent cette question.
12:40Maintenant, à côté de cela, je pense que l'outil qui est la professionnalisation, associé à la certification des références,
12:46qui va qualifier l'individu par rapport à un profil, a aussi une option intéressante.
12:51Donc, je pense qu'il faut créer une cellule d'insertion et de réinsertion qui va jouer ce rôle-là,
12:56au niveau du cours magistral, au niveau de l'accompagnement, de la mise en situation, et au niveau de la professionnalisation.
13:02M. Redepot, pour terminer cette émission, si vous aviez un seul, et je dis bien un seul, conseil à donner à un diplômé Bac plus 1 qui est au chômage,
13:10pour qu'il garde le moral, parce qu'on sait que c'est quelque chose de très compliqué à vivre, et rester motivé dans sa recherche d'emploi.
13:18Déjà, il faut qu'il se réveille. Il faut qu'il arrête de penser seulement à faire des CV standards et d'avoir une enveloppe qu'il dépose par millier dans les entreprises.
13:31Ce n'est pas l'option qu'on attend de lui. Ce qu'on attend de lui, c'est qu'il puisse revisiter l'ensemble des connaissances qui sont les siennes en tant que spécialiste,
13:42qu'il puisse revisiter le marché et ses besoins, et qu'il puisse identifier un élément du marché sur lequel il va donc se positionner,
13:50et il va aller revendiquer intellectuellement sur la problématique. Dès cet instant, on va le regarder différemment, et on va se rendre compte qu'il est à sa place.
13:58Il est en train de revendiquer intellectuellement, il est en train de proposer des solutions à un problème.
14:03Même si, je vous l'assure, même si ce problème-là n'est pas celui-là qui convient à l'entreprise, sa posture déjà va convaincre mieux que cette posture de CV déposés de façon tout asimile d'avoir sur le marché.
14:15Maintenant, à côté de cela, il faut qu'il se rende compte que le marché dans lequel il est, c'est un marché qui a des besoins.
14:24Donc, qu'il se positionne comme un prestataire, comme un entrepreneur individuel, et qu'il propose ses services, qu'il cherche des marchés dans son domaine,
14:35et il va déjà commencer à pouvoir se positionner, parce que s'il n'obtient pas ce poste tant recherché, mais au moins, les problèmes sont là et les problèmes l'atteignent.
14:45Donc, s'il se positionne sur ce marché-là en tentant de régler ses problèmes, il va finir déjà à convaincre et à obtenir ses premiers contrats.
14:52Et à partir de là, il va commencer à jouer un rôle et la société va finir par le capter et l'intégrer comme un acteur, un agent de changement.
15:00M. Adepo, Jean-Luc, merci d'avoir répondu à nos questions. Je rappelle que vous êtes consultant formateur.
15:06Merci à vous, chers téléspectateurs, d'avoir suivi ce nouveau numéro de C'est-à-dire. L'actualité se poursuit sur cette info et sur cetteinfo.ci.
15:15Musique