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Avec Patrick Legras, Porte-parole national de la Coordination rurale

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##C_EST_A_LA_UNE-2024-11-20##

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Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04La colère des agriculteurs ne faiblit pas.
00:06Patrick Legras est avec nous, porte-parole national de la coordination rurale.
00:10Patrick Legras, bonjour.
00:12Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
00:14Merci d'être avec nous.
00:16De multiples actions, notamment sur la 9 au Boulou, où vous bloquez l'autoroute,
00:20mais aussi actions sur des dépôts de carburant, des ports, des centrales d'achat,
00:26en cours ou en prévision, c'est cela ?
00:29Oui, c'est en train de monter en puissance.
00:34C'est ce que l'on avait dit depuis des semaines, pour ne pas dire des mois.
00:37Mais ce n'est pas seulement la coordination rurale,
00:39c'est l'ensemble des agriculteurs de France qui en ont ras-le-bol,
00:43qui souffrent, qui sont mal financièrement, qui ne sont pas accompagnés,
00:47si ce n'est par des prêts, si ce n'est par des aides ponctuelles
00:51qui ne correspondent pas à ce que veut le monde agricole.
00:54Le monde agricole veut être payé à sa juste valeur par rapport à l'effort
00:58qu'il a fait aussi bien sur la qualité de production, sur sa traçabilité,
01:02et également ce qu'on a appelé pendant des années la fameuse transition écologique.
01:07Ce que ne font pas les pays qui importent des produits chez nous.
01:10Patrick Legras, j'écoutais votre présidente, la présidente de la coordination rurale,
01:15qui disait hier on va paralyser et affamer Toulouse.
01:18Mais affamer qui ? Pénurie pour qui ?
01:22Non mais la pénurie elle sera faite par rapport à nos actions.
01:28Vous comprendrez quand on voit les forces de l'ordre qu'on nous met à chaque fois devant,
01:32même pour des petites manifestations.
01:35Moi-même j'étais à Amiens lundi, on nous a barré une route de l'ASP,
01:38de l'agence de paiement des aides, avec des fourgons de CRS,
01:42alors qu'on avait prévu qu'on venait pour discuter,
01:44c'est-à-dire qu'on a une réponse démesurée.
01:46Mais je vais vous dire une chose, et ça il faut que les auditeurs le comprennent,
01:49vous n'arrêterez pas la révolte jaune,
01:52vous n'arrêterez pas la révolte jaune, si on décide d'arrêter nous arrêterons,
01:55mais vous n'arrêterez pas, parce qu'aujourd'hui c'est un malaise profond.
01:58Et ça c'est dramatique, mais après localement,
02:03il y a des décisions qui sont prises évidemment au niveau national,
02:05mais localement il y a aussi une certaine souplesse et une certaine décision qui est locale.
02:10Oui, ça veut dire quoi ça ?
02:12Parce que lorsque votre présidente dit on va paralyser et affamer Toulouse,
02:17je ne comprends pas ce que ça veut dire.
02:19Ça veut dire quoi ?
02:21Que vous allez bloquer l'approvisionnement de tout, par exemple,
02:26de toutes les grandes surfaces de la région toulousaine, par exemple.
02:29Non, non, non, non.
02:31Bon, alors c'est quoi affamer ?
02:35Il y a des mots qui méritent explication, vous êtes d'accord Patrick ?
02:38C'est normal, mais c'est comme les politiques, vous comprenez,
02:41il y a aussi des mots qui font poser des questions.
02:44Il y a aussi des mots qui sont politiques.
02:46Aujourd'hui, ce qu'on ne veut pas c'est aller à la confrontation avec les forces de l'ordre.
02:51Vous avez vu ce que dit Bruno Taillot, il dit tolérance zéro.
02:56Nous ça nous va, si c'est aussi tolérance zéro pour les importations dégueulasses,
03:00ça nous va aussi, c'est-à-dire la tolérance zéro, c'est un mot qui nous va bien.
03:04Mais tolérance zéro pour tout, et pas uniquement pour les agriculteurs,
03:08parce qu'aujourd'hui c'est ce qui se passe, c'est tolérance zéro que pour les agriculteurs,
03:11mais par contre c'est open bar pour tout le monde.
03:14Donc non, c'est tout le monde au même niveau, et ça la coordination rurale se battra pour ça.
03:19— Patrick Legras, vous êtes satisfait de la décision de Michel Barnier,
03:23qui va ouvrir le débat, peut-être un vote qui n'est pas contraignant, on est bien d'accord,
03:29mais au moins chacun pourra se positionner autour de l'accord entre l'UE et le Mercosur.
03:35— Non mais les effets d'annonce des spécialistes politiques, c'est pas notre job, on l'a d'aujourd'hui.
03:41Aujourd'hui, s'il y a ce vote, il est très très simple, il fait le vote qu'il veut,
03:45et il rajoute ce qu'avait proposé M. Attal il y a maintenant six mois,
03:50la sortie de l'agriculture de l'OMC.
03:52Ça nous va très bien, et là c'est une décision franco-française.
03:55Et c'est très bien qu'ils puissent saisir les députés, les sénateurs, tous les gens qu'ils souhaitent,
04:00pour prendre cette décision, puisque l'ensemble des consommateurs et des politiques sont d'accord
04:05pour dire que de travailler pour le coût mondial avec un coût de salaire qui est 10 fois supérieur,
04:1120 fois supérieur au pays du Mercosur, c'est pas normal.
04:14Donc il faut aller jusqu'au bout.
04:15Mais des mesurettes, même si elles viennent du Premier ministre, ça nous intéresse pas.
04:19— Mais une baisse de la taxe foncière sur le non-bâti, c'est l'une de vos principales revendications.
04:25— Non mais c'est des revendications qui peuvent améliorer de façon passagère et immédiate,
04:30puisque c'est des choses... Mais ça ne résout pas le problème agricole.
04:35Le problème agricole, aujourd'hui, comment voulez-vous que des agriculteurs français
04:39avec à peu près 2 500 € de salaire, ce qui est normal, puissent se battre avec des gens qui en touchent 250 ?
04:48Expliquez-moi, donnez-moi la solution. Nous, ce qu'on veut, c'est des solutions.
04:51Et comme on a pu le dire encore hier, puisqu'on est en congrès,
04:53aujourd'hui, c'est très simple pour résoudre la crise agricole.
04:56On se met autour de la table, tous ensemble, pendant 2 ou 3 jours, comme on fait...
04:59— C'est-à-dire tous. C'est-à-dire tous.
05:01— Comme on fait tous ensemble, vous comprenez. Les industriels, les politiques, les syndicats.
05:06Et puis on sort de la crise comme n'importe quelle crise.
05:08Comment fait-on quand il y a une crise avec la SNCF ?
05:11Comment fait-on quand il y a une crise avec les fonctionnaires ?
05:13On reçoit l'ensemble des intervenants et l'ensemble des fonctionnaires.
05:16Pourquoi, aujourd'hui, il y a un monologue avec un seul syndicat ?
05:20C'est ça, le problème. Mettez tout le monde autour de la table.
05:22— Un syndicat qui est la FNSEA, qui sert les intérêts de l'agroalimentaire, Patrick Legras.
05:28— Je suis content que vous le sachiez, puisque c'est vous qui l'avez dit.
05:31— Je vous pose la question. — Non, non, mais vous le savez très bien.
05:34Aujourd'hui, la coordination rurale n'a aucun intérêt dans aucune industrie.
05:38C'est clair. Demandez aux autres syndicats. Ils vont vous en parler.
05:40Et je pense que d'ici même peu de temps, vous aurez de la part de la coordination rurale
05:44des preuves qui vous plaisent, c'est-à-dire des preuves visuelles, quoi.
05:48— C'est-à-dire ?
05:49— Je peux pas en dire plus. Vous savez très bien que c'est toujours très compliqué de parler
05:53quand on connaît la réactivité, là par contre, qui est défense de l'ordre. Vous savez très bien ça.
05:57— Ça veut dire que la FNSEA est au service de l'agroalimentaire ? Vous le pensez ?
06:02Vous allez le prouver ?
06:04— Absolument.
06:06— Vous allez le prouver ?
06:08— Absolument.
06:09— Bien. Patrick Legras, merci. Qu'est-ce que vous allez faire concrètement ?
06:13Bon, le boulot, vous allez rester jusqu'à quand ? Et d'autres actions, lesquelles ?
06:19— Il va falloir que vous vous habituez à ce que vous n'ayez très peu de retour prévisionnel
06:24et que dès qu'on aura des éléments, on vous préviendra pour vous donner une demi-heure
06:28ou une heure avant les informations, parce qu'on sait très bien que la réactivité,
06:32c'est très bien par rapport aux journalistes, mais il y en a d'autres qui nous embêtent plus
06:35que les journalistes. Voilà.
06:36— Bien. Merci, Patrick Legras. Merci. 7h18, vous êtes sur Sud Radio.
06:40C'est clair. C'est clair. C'est le porte-parole de la coordination rurale.
06:45Vous réagissez, évidemment. 0826 300 300. Le rappel des titres de l'actualité avec vous, Maxime.

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