Retrouvez Benjamin Tranié sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-chronique-de-benjamin-tranie
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AmusantTranscription
00:00Attention, séquence culte en perspective dans ZoomZoomZen, avec de gros bouts de réalité
00:04dedans, lorsque j'ai prévenu l'auto-proclamé roi des beaufs que nous invitions Bruno Solo
00:09cet après-midi, il a sauté de joie en nous disant « la vengeance est un plat qui se mange
00:13solo ». Salut les beaufs ! Toujours pas de réponse,
00:17allez, faut que j'avance, bon, salut mon Bruno, alors, tu me reconnais ? Mais si,
00:22festival d'humour en 2019, j'avais joué pendant 30 minutes, tu m'avais hué pendant
00:2625, allez, c'est trop con, on est en direct, faut que je te raconte, le techo s'enrégit
00:32avec le t-shirt des Vrigels cartonneux au niveau des aisselles, il peut me faire des
00:35plans serrés sur Bruno, je veux voir les réactions, la mâchoire serrée et tout, alors,
00:40je précise évidemment, tout est vrai, on est en 2019, la belle époque, on pouvait
00:45encore baiser sans capote, je pouvais encore garer la multiplane en Paris, ah non mais
00:50super année, ah ouais, je débutais dans le milieu et tout, je débutais, un jour je
00:55reçois un message sur mon Motorola StarTAC de contrôleur de l'Ursa, est-ce que ça
01:00te dit de faire partie du tremplin d'un festival d'humour ? En président du jury,
01:05il y a pèf des robins des bois, classe, ok, en plus en 2019, que maman, elle m'avait
01:10pas mis le grappin dessus et tout, donc les ambiances, festoche, à se faire aspigober
01:15le Réi Ricciotti all night long en ayant le tarin dans le canal de Suez des groupies,
01:20je dis bonjour, j'arrive sur place, on me dit, alors finalement le président du
01:25jury, c'est plus pèf, c'est Bruno Solo, attends, le Bruno Solo, Bruno Solo, le gars
01:33de la pub pour les gambas bio Pescianova, alors là, j'enfile ma tenue de lumière
01:38tout de suite, le falzard bien remonté jusqu'au bal trou en mode Jacques Chirac, moi j'aime
01:43bien quand la couture du fut regarde mon gros intestin, comme ça, droit dans les yeux,
01:47en duel, donc là, on est 4 humoristes à jouer ce soir-là, alors tu sais, il y avait
01:52de l'animation entre les sketchs, par exemple, il y a un mec avec un patator, et le patator,
01:57c'est un tuyau en plastique, et grâce à un système à air comprimé, ça balance
02:01une pomme de terre à 90 km heure, si tu prends ça à pleine gueule, ça te remet les dents
02:06en place, là, la première humoriste fait son sketch, elle finit, elle rentre en linge,
02:11en l'air, elle disait, putain, je me suis fait huer par le public et le jury, je me
02:15suis dit, putain, mais c'est Camille Lelouche qui a raison, on fait le métier le plus difficile
02:19au monde, devant les chouineuses d'infirmières et tout, elle a raison, allez, c'est à
02:24mon tour, bon, faut savoir qu'à l'époque, Tex, il avait fait une blague sur les femmes
02:29battues et tout, donc moi, j'arrive, je fais une blague sur Tex, pas un rire, je pisse
02:34les yeux, qui que je vois dans le public, véridique, Tex, je continue dans la douleur,
02:41bon, un bide, ça arrive, mais je commence à me faire huer, je dis, attends, il va
02:45un ouraken trois quarts fin sur le Tex, non, c'était pas lui, c'était mon Bruno Solon,
02:50debout, en train de hurler, mais sortez le patator, c'est nul, pendant 25 minutes,
02:56tu penses à toi qui a quitté un CDI, les yeux dans le vague, à regarder les jury
03:01des gambas bio Pescanova te mépriser, j'aurais pu le démotiver et tout, mais on se serait
03:07jamais recroisé pour que je te parle de ce soir-là, alors, si t'as trouvé ça pénible
03:10sur trois minutes, dis-toi, je suis resté 30 minutes sur scène ce soir-là, alors,
03:14je tiens à préciser que j'ai quand même eu un message d'excuse derrière, mais qui
03:17sert pas à grand-chose, vu que c'était pour me dire, oui, mais il ne faut pas faire
03:20de blagues sur Tex, bon, en tout cas, moi, sans rancune, je t'invite à venir me huer
03:25à l'Olympia les 23 et 24 avril, enfin, je t'invite à acheter tes places, allez,
03:31salut les beaufs et n'oubliez pas, on est tous la gambasse de quelqu'un, merci beaucoup.