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00:00:00députés et sénateurs retrouvent
00:00:15leur hémicycle respectif.
00:00:16Cameroun Tribune raconte
00:00:17l'ouverture de la troisième
00:00:18session ordinaire de l'année
00:00:19législative deux-mille-vingt-
00:00:20quatre. Le président de
00:00:21l'Assemblée nationale et le
00:00:25premier vice-président du
00:00:26Sénat Abou Bakary Abdoulaye ont
00:00:28demandé au gouvernement à
00:00:29soumettre un projet de loi de
00:00:31finances qui prend en compte les
00:00:33besoins et les attentes réelles
00:00:34des populations. Le journal
00:00:36Éco du Parlement présente à ses
00:00:38lecteurs les dix projets de loi
00:00:39posés sur la table des députés.
00:00:41Le quotidien le jour pour sa
00:00:43part a vu le président de
00:00:44l'Assemblée nationale saluer la
00:00:46remarquable dynamique du secteur
00:00:48minier. Pendant ce temps,
00:00:50l'émotion est vive à la falaise
00:00:51de Tchang. Le bilan de l'éboulement
00:00:53Saint-Laudi écrit le quotidien
00:00:55le jour qui présente un bilan
00:00:58Le quotidien Mutation quant à
00:01:00lui constate que les fouilles se
00:01:02poursuivent et plongent ses
00:01:03lecteurs dans l'ambiance qui
00:01:05règne au sein d'une famille
00:01:06éplorée. Dans la même veine, le
00:01:08journal La Voix des Jeunes
00:01:09souligne que la région de l'Ouest
00:01:11est placée en alerte maximale.
00:01:13Selon le dernier bulletin
00:01:14publié par l'Observatoire
00:01:15national sur les changements
00:01:17climatiques, les départements du
00:01:18Hong-Kong, Dundé et de la
00:01:19Monnois doivent faire l'objet
00:01:21d'un contrôle jusqu'au 20
00:01:23novembre prochain. Les parents
00:01:24d'élèves souhaitent la même
00:01:26de paiement des frais d'examen
00:01:27scolaire. L'enquête du quotidien
00:01:29émergence révèle que la
00:01:30surfacturation est une ensurée.
00:01:32Nouvel horizon confirme cette
00:01:34information. Les parents payent
00:01:35désormais 19 000 francs CFA
00:01:37pour le probatoire alors que le
00:01:39prix officiel est de 14 000
00:01:41francs CFA. Affaire à suivre.
00:01:45Mesdames, Messieurs, bonsoir.
00:01:47L'actualité principale cette
00:01:49semaine, c'est l'ouverture de la
00:01:51troisième session ordinaire de
00:01:52l'année législative 2024 au
00:01:54Parlement. Avant le grand oral
00:01:56consacré à l'examen du budget de
00:01:58l'État 2025 par les députés et
00:02:00les sénateurs bien sûr, le
00:02:02contrôle de l'action
00:02:03gouvernementale par les
00:02:04parlementaires, l'on signale
00:02:05déjà, le dépôt des projets de
00:02:07loi sur la table des deux
00:02:09chambres. Nous en parlons à
00:02:10scène de presse en revenant sur
00:02:12les discours d'ouverture de la
00:02:14session dans les deux chambres
00:02:15en nous focalisant aussi sur
00:02:18l'examen vendredi dernier à
00:02:20l'Assemblée nationale de la loi
00:02:21sur l'interprétation et
00:02:23l'exécution des oeuvres
00:02:24audiovisuelles qui nous donnent
00:02:26donc la possibilité de parler
00:02:28dans la deuxième partie de
00:02:29l'émission du statut social, du
00:02:32statut projeté de l'artiste
00:02:33camerounais. Charles Ebouné,
00:02:35bonsoir. Bonsoir, c'est vrai,
00:02:37merci de m'avoir invité à scène
00:02:39de presse. Vous êtes journaliste,
00:02:41grand reporter à la CART TV,
00:02:42vous êtes très impliqué depuis
00:02:44le début de la session à la
00:02:45couverture des activités à
00:02:47l'Assemblée nationale, ça se
00:02:48passe bien? Ça se passe très
00:02:50bien lorsque vous avez la
00:02:52possibilité d'être au Sénat et
00:02:54à l'Assemblée nationale en même
00:02:55temps, sachant que c'est la
00:02:58deuxième et la troisième
00:02:59institution de la république
00:03:00après la présidence de la
00:03:02république, donc les choses qui
00:03:04se disent là-bas, c'est les
00:03:05choses très sérieuses, c'est pas
00:03:06le quartier. Béndame Gayolé est
00:03:08là avec nous, bonsoir. Il est
00:03:11connu sous le nom de Billy
00:03:12Shaw, hein, il est journaliste
00:03:14très proche de l'actualité
00:03:15culturelle, c'est un ancien de
00:03:16ces milieux-là. Merci d'être
00:03:18venu. Merci. Euh, nous allons
00:03:21recevoir Joël Francis à
00:03:23Tangana, bonsoir. Oui, bonsoir,
00:03:25merci euh, pour cette
00:03:27invitation qui va nous permettre,
00:03:30n'est-ce pas, de de débattre de
00:03:32manière collégiale et
00:03:34authentique par rapport à ce
00:03:36sujet qui est sur la table. Le
00:03:38statut. Sur avis d'être là,
00:03:40concernant le statut des
00:03:41artistes, statut social et
00:03:42juridique. Nous serons rejoints
00:03:44par Marcelin Ledoux qui est
00:03:46artiste et musicien et il est
00:03:48président d'un regroupement dans
00:03:50ces milieux-là également à ACIM.
00:03:52Il sera avec nous, je termine
00:03:54la présentation avec Joseph
00:03:56Bonsoir. Bonsoir et merci de
00:04:00l'individu. Vous êtes critique
00:04:02d'art, vous nous faites l'honneur
00:04:04d'être avec nous ce soir pour
00:04:06cette édition de scène de presse.
00:04:08Merci d'avoir répondu tous à
00:04:10cette invitation. Au parlement
00:04:12donc euh, au Sénat et à
00:04:14l'Assemblée nationale, l'activité
00:04:15est intense depuis mardi dernier,
00:04:17on a vécu des plénières d'ouverture
00:04:18assez dynamique, avec des prises
00:04:20de paroles assez profondes. Chez
00:04:22les députés par exemple, le
00:04:23président Kava Yegui Dubril a
00:04:25rappelé le caractère sensible de
00:04:27l'année 2025 au regard de
00:04:29l'élection présidentielle qui
00:04:30profile à l'horizon. Il s'agit
00:04:32pour lui de tout mettre en
00:04:33oeuvre pour un scrutin apaisé et
00:04:35sécurisé. Le Cameroun doit ainsi
00:04:37aborder l'exercice 2025 en toute
00:04:40sérénité. Mais ce qui est nouveau
00:04:42aussi c'est l'abondance des
00:04:43textes déjà déposés sur la table
00:04:45des parlementaires pour
00:04:46l'examen. Vous avez suivi ces
00:04:48textes-là, il y en a qui sont
00:04:49précieux. Tout à fait, euh,
00:04:52jusqu'à là où nous sommes en
00:04:53train de parler, je pense qu'il
00:04:55y a déjà douze textes au niveau
00:04:57de l'Assemblée nationale et au
00:04:59Sénat. Quand même hein, parce
00:05:01qu'habituellement. Tout à fait.
00:05:02La session budgétaire, on attend
00:05:04que le projet de loi arrive et
00:05:06parfois ça arrive tardivement.
00:05:07Et je pense que euh, peut-être
00:05:10que le gouvernement a suivi le
00:05:11peuple, quand vous regardez le
00:05:14contenu des textes, sous
00:05:16l'étendue du territoire
00:05:17national et même euh, le
00:05:18président euh, du Sénat, euh,
00:05:21le premier vice-président a
00:05:22mentionné dans son discours,
00:05:23euh, les catastrophes naturelles
00:05:26sous l'étendue du territoire
00:05:27national, je pense que le
00:05:29projet de loi sur la protection
00:05:32civile vient à un moment très
00:05:35indiqué, lorsque vous regardez
00:05:37vous regardez Yagua, vous
00:05:39regardez Limbe, vous regardez
00:05:43tout le Cameroun lorsque vous
00:05:47regardez également le texte sur
00:05:50la pratique et l'organisation
00:05:52de la médecine traditionnelle au
00:05:55Cameroun euh, on ne peut que
00:05:58dire que c'est l'état civil
00:05:59aussi. Euh, et l'état civil,
00:06:01sachant très bien qu'il y a
00:06:02environ sept millions de
00:06:04Camerounais sans identité mais
00:06:06si vous me permettez, je
00:06:08reviens sur euh, le discours du
00:06:10président de l'Assemblée
00:06:12de la nécessité d'entrer en
00:06:15demi-vingt-cinq en toute
00:06:17sérénité. Euh, je peux
00:06:20comprendre sérénité en trois
00:06:22volets. Sérénité politique, il
00:06:27faut tout faire comme on a
00:06:28toujours fait auparavant,
00:06:30d'avoir un calendrier
00:06:32constitutionnel respecté en
00:06:35matière d'élections
00:06:36présidentielles et tous les
00:06:38autres élections pour que tout
00:06:40le monde sache que notre
00:06:42système est crédible comme ça
00:06:44a été auparavant. Deuxième
00:06:46sérénité de ma compréhension
00:06:48c'est euh, la sérénité
00:06:52financière et enfin euh, une
00:06:55sérénité diplomatique. Euh,
00:06:57tout le monde s'est félicité,
00:06:58vous-même vous étiez à New
00:07:00York de la conduite effective
00:07:02du mandat des filaments aux
00:07:04Nations Unies et que il a
00:07:07trouvé la capacité humaine du
00:07:10J'imagine que les artistes ont
00:07:12aussi euh, le regard tourné
00:07:14vers le Parlement, ce qui se
00:07:16fait là-bas euh, alors euh,
00:07:18Joël Francis euh, j'imagine
00:07:20qu'avec le premier texte qui
00:07:22est arrivé, vous regardez un
00:07:24peu ce qui se passe. Euh, je
00:07:27tiens à rappeler que mon nom
00:07:29d'artiste c'est DJ Billik euh,
00:07:31le Zomloa, vous savez au
00:07:33Cameroun, nous avons des très
00:07:35beaux textes, nous avons des
00:07:37très belles propositions de
00:07:39loi, des projets de loi, ce
00:07:41qui se passe au Parlement comme
00:07:43euh, j'ai suivi le journaliste
00:07:45la CRTV, le président du
00:07:48Parlement parle de l'entrée de
00:07:50manière sérène en deux-mille
00:07:52vingt-cinq avec euh, la
00:07:54possibilité que tous les
00:07:55Camerounais se retrouvent dans
00:07:57l'équitabilité sociale, dans la
00:08:00paix sociale, c'est dans cet
00:08:01esprit-là et nous les artistes,
00:08:04moi en tant que syndicaliste et
00:08:06président d'un grand mouvement
00:08:07des auteurs compositeurs aussi
00:08:09président de la répartition à
00:08:10l'Assemblée on se pose la
00:08:12question est-ce que nous on va
00:08:14rentrer en deux-mille vingt-cinq
00:08:16sans le statut juridique des
00:08:19artistes et au-delà de tout ça
00:08:21nous apprécions ce qui se passe
00:08:23en ce moment avec la présence
00:08:25de notre ministre les artistes
00:08:27réclament le statut social, le
00:08:30statut juridique de l'artiste
00:08:31tant que nous ne sommes pas
00:08:33reconnus comme des travailleurs
00:08:35dans cette république par le
00:08:38ministère du travail qui en
00:08:39réalité la tutelle des
00:08:41travailleurs tant que les
00:08:42artistes ne sont pas reconnus
00:08:44comme euh, pratiquant un métier
00:08:46parce que le statut de
00:08:47l'artiste structure notre
00:08:49métier. Le gouvernement a
00:08:51déposé pour examen déjà le
00:08:52projet de loi portant
00:08:53interprétation, exécution des
00:08:54oeuvres audiovisuelles euh, vous
00:08:56avez espoir que ça, ça pourra
00:08:58changer le quotidien des
00:08:59artistes euh, déjà Billy qui
00:09:01en parlait tout à l'heure, il
00:09:02n'est pas très rélusant. Quand
00:09:05vous dites interprétation pour
00:09:08un spécialiste du domaine, ça
00:09:10veut dire quelque chose parce
00:09:12qu'il y a des artistes
00:09:13interprètes et les artistes
00:09:14auteurs, compositeurs.
00:09:17L'interprétation est prise en
00:09:19compte dans la propriété
00:09:20littéraire artistique dans ce
00:09:21qu'on appelle le droit d'auteur
00:09:22et le droit voisin du droit
00:09:23d'auteur comme étant un droit
00:09:25voisin. Ce qu'on doit protéger
00:09:29protéger au Cameroun avant tout
00:09:32ce sont les auteurs. Et
00:09:35maintenant dans la conséquence
00:09:37directe de l'exploitation d'une
00:09:39oeuvre peut intervenir quelqu'un
00:09:41qui est inspiré de ce qui a été
00:09:43fait préalablement et qui a
00:09:45déjà l'estampille de
00:09:47l'originalité. On parle donc de
00:09:49droit voisin et le droit voisin
00:09:51ce sont des artistes
00:09:52interprètes. Donc la garantie
00:09:56que nous avons c'est
00:09:57l'engagement ferme prise par le
00:09:59chef de l'État à travers les
00:10:01états généraux de la culture en
00:10:02dix-neuf cent quatre-vingt-onze
00:10:04d'aboutir le plus rapidement
00:10:06possible après le collège d'Esper
00:10:09qui a siégé à l'adoption d'un
00:10:11statut. Dans un pays organisé,
00:10:14dans un état de droit, dans une
00:10:16profession aussi auto-normée que
00:10:20l'art et la culture, tous les
00:10:23acteurs qui participent doivent
00:10:25avoir la garantie juridique et
00:10:28les conséquences pécuniaires de
00:10:30l'exploitation ou de la
00:10:32contribution ou la corroboration
00:10:34à la création ou à
00:10:37l'exploitation ou l'interprétation
00:10:39d'une oeuvre. Je peux mal
00:10:40comprendre. Vous voulez dire que
00:10:42euh ce texte ne serait pas allé à
00:10:45l'Assemblée Nationale avant celui
00:10:47du statut de l'artiste. D'accord.
00:10:52Joseph, vous êtes critique d'art.
00:10:55Nous avons quand même un texte qui
00:10:57est entré à l'examen à l'Assemblée
00:10:59Nationale et bientôt au Sénat aussi.
00:11:01C'est texte portant interprétation,
00:11:04exécution des oeuvres au lieu
00:11:05visuel. C'est une avancée pour vous?
00:11:07C'est une bonne chose. C'est une
00:11:09bonne chose de manière incontestable
00:11:11parce que vous savez que tout ce
00:11:13qui peut être fait, quelle que soit
00:11:16la procédure ou bien l'approche
00:11:19préconisée, je préfère dire ça ainsi,
00:11:21qui participe de l'arrangement,
00:11:25l'amélioration, l'amélioration des
00:11:27conditions de, d'abord de pratiques,
00:11:30de l'exercice, parce qu'on dit bien
00:11:31audiovisuel, donc c'est spécifié,
00:11:33de l'artiste, c'est bienvenu, c'est à
00:11:36saluer. Mais je voulais le dire parce
00:11:37que ça me semble important. Monsieur
00:11:41Bounet parlait de discussions sur la
00:11:44médecine traditionnelle, vous savez
00:11:45c'est très intéressant que ce soit
00:11:49que ce soit en train d'aboutir au moment
00:11:51où on pose la question de la condition
00:11:53de l'artiste, parce que la question de
00:11:55la médecine traditionnelle comme étant,
00:11:56comme faisant une partie des
00:11:58médecines, dont on devrait reconnaître,
00:12:01j'ai envie de dire légalement,
00:12:02l'efficacité, ça date depuis les années
00:12:0470. Peut-être beaucoup de gens ne le
00:12:06savent pas, si vous avez certainement
00:12:08vous connu la revue Abia. La revue Abia
00:12:11avait des textes déjà qui posaient ce
00:12:13problème. Elle n'existe plus, bien
00:12:15entendu, il y a très longtemps.
00:12:18Les tout premiers profs du CUS
00:12:20avaient posé ce problème déjà. Et c'est
00:12:23tout à fait la même chose qu'on
00:12:25retrouve chez les artistes aujourd'hui.
00:12:26La question de l'artiste, c'est-à-dire
00:12:28la question du statut. Le statut
00:12:31ce n'est qu'un texte, une norme
00:12:33juridique, norme avec grand N, qui
00:12:35encadre l'exercice de ce qu'on entend
00:12:38par artistes faux définis, etc.
00:12:40en fonction des corporations et tout ce
00:12:42qu'il y a de manière annexe et connexe
00:12:44autour de l'artiste, c'est-à-dire les
00:12:46corps de métier, tout ce que vous voulez.
00:12:48Jusqu'au multimédia aujourd'hui, ça a
00:12:49tellement évolué, ça va tellement vite.
00:12:51Il faut un texte qui organise, qui
00:12:54serait un peu comme peut-être le acte
00:12:58de naissance. C'est vrai qu'ils existent
00:12:59déjà avant, c'est-à-dire qu'on vient les
00:13:01reconnaître. Même chez les êtres humains,
00:13:03vous naissez avant de faire votre acte
00:13:05de naissance d'ailleurs. C'est à peu près
00:13:06la même chose. Mais au-delà de cette
00:13:08figure métaphorique un peu tirée par les
00:13:11cheveux, c'est non seulement votre acte
00:13:13de naissance, mais c'est votre passeport.
00:13:17C'est intéressant de voir que la médecine
00:13:19traditionnelle aujourd'hui, on est en
00:13:21train d'arriver, ce n'est jamais facile en
00:13:23fait. Et DJ Billy disait qu'il n'est jamais
00:13:25trop tard, c'est vrai. Et vous savez très
00:13:27bien que pour parler de la médecine
00:13:28traditionnelle, parce que c'est les
00:13:29questions qui sont sur la table
00:13:30aujourd'hui à l'Assemblée nationale, je
00:13:31termine par là, on connaît son
00:13:33efficacité, on connaît aussi ses dérives,
00:13:36on connaît aussi ses dérives. C'est pour ça
00:13:38qu'il faut encadrer toutes ces pratiques
00:13:41et la question qui concerne les artistes,
00:13:43on ne peut pas faire l'économie de ça
00:13:45aussi. Il en faut un statut qui encadre
00:13:48tout ce qui pourrait être fait dans
00:13:50l'évolution de leurs activités au quotidien.
00:13:53Alors Kassé Bouné, est-ce qu'au regard de ce
00:13:57qui se passe au Sénat, à l'Assemblée
00:13:59nationale, on peut penser que les choses
00:14:01iront très vite cette fois-ci, la
00:14:04discussion autour du...
00:14:11au palais des congrès, est-ce que ça
00:14:14semble aller plus vite ?
00:14:16J'ai déjà été à l'Assemblée nationale
00:14:19trois fois ou cinq fois pour couvrir
00:14:23les séances ou bien les sessions. C'est
00:14:26la première fois que j'étais à
00:14:28l'Assemblée nationale, la session est
00:14:30ouverte mardi, mercredi, on déposait les
00:14:33textes, parfois on faisait deux ou trois
00:14:35semaines sans déposer les textes, ça ce
00:14:37sont les réalités que nous ne pouvons
00:14:38pas être à côté. Mais vous évoquez la
00:14:41question liée au projet de loi portant
00:14:44la loi des finances du Cameroun 2025,
00:14:47je ne pense pas que quand le président
00:14:49de l'Assemblée nationale parle de la
00:14:51sérénité, le gouvernement sera à côté ou
00:14:54bien l'Assemblée nationale sera à côté
00:14:56à nous amener à la scène de novembre
00:14:592023 où quasiment le Premier ministre a
00:15:03été empêché de parler parce que la
00:15:06représentation nationale, permettez-moi
00:15:08d'utiliser cette expression, estimait que
00:15:10le gouvernement avait extrêmement violé
00:15:12la loi. Cela dit, je pense que l'année
00:15:162025 c'est une année capitale et ça
00:15:18aussi il faut souligner, la loi des
00:15:20finances que le Parlement va adopter
00:15:24dans quelques jours qui sera présentée,
00:15:26c'est le dernier ou bien c'est la
00:15:28dernière loi des finances pour
00:15:30l'exercice de sept ans du mandat du
00:15:33président actuel et ça il faut, c'est-à-dire
00:15:36c'est la dernière session que j'étais
00:15:39pour le mandat de grande réalisation.
00:15:41On va aborder le débat sur les
00:15:44artistes, je vais vous laisser partir
00:15:45parce que c'est que vous devez suivre
00:15:47l'actualité au Parlement.
00:15:49Marquons un premier arrêt pour écouter
00:15:50les voix qui nous viennent donc du Parlement
00:15:52notamment celles du président de
00:15:53l'Assemblée nationale et du vice-président
00:15:55du Sénat.
00:15:59L'indiscipline des élèves, les dérives
00:16:02éthiques et ontologiques de certains
00:16:04enseignants ainsi que la consommation de
00:16:07l'alcool et des substances psychotropes,
00:16:11dépresseurs et hallucinogènes doivent
00:16:14être fermement combattus et réprimés.
00:16:17Je ne saurais ne pas saisir cette
00:16:19occasion qui m'est donnée pour dénoncer
00:16:22avec vigueur et condamner avec fermeté
00:16:25les atteintes inacceptables et
00:16:27malheureusement constantes à la dignité,
00:16:30à l'honneur et à la réputation du chef
00:16:33de l'État sous le prétexte de la liberté
00:16:36d'expression ou de communication.
00:16:41Inéluctablement les préoccupations
00:16:43de l'artiste Camerounais retiennent
00:16:45l'attention des députés et des sénateurs
00:16:47à la suite du dépôt par le gouvernement
00:16:49du projet de loi portant interprétation
00:16:51et exécution des œuvres au lieu visuel.
00:16:53Nous l'avons dit, le ministre des Arts et
00:16:56de la Culture a défendu ce texte devant
00:16:58les députés. Nous en profitons donc pour
00:17:01approfondir la réflexion qui a été
00:17:04entamée sur la question du statut de
00:17:06l'artiste au Cameroun. On sait que le 27
00:17:09octobre 1980, au cours de la conférence
00:17:11générale de l'UNESCO, une recommandation
00:17:14avait été faite relativement à la
00:17:16condition de l'artiste et la recommandation
00:17:18considère que la qualité de travailleur
00:17:20culturel qui est reconnu à l'artiste
00:17:23doit entre autres lui assurer sa dignité
00:17:26et son intégrité. On parle aujourd'hui
00:17:29de l'artiste engagé, l'artiste c'est
00:17:32quelqu'un qui a un rôle social dans notre
00:17:33pays. Il y a cette ingéniosité qui se
00:17:37crée, il y a cette intelligence qui se
00:17:39développe, on écoute des artistes, les
00:17:41messages sont profonds, mais de moins en
00:17:45moins on écoute les artistes quand il y a
00:17:47le glissement de terrain à Tchang ou bien
00:17:54il y a l'inondation dans la région de
00:17:57l'extrême nord. Est-ce que c'est deux
00:17:59points de mesure ? Est-ce que le rôle de
00:18:01l'artiste c'est autour de lui, c'est
00:18:03ailleurs ? Charles.
00:18:05Les grands atouts de la soft power
00:18:09diplomacy du pays, c'est dans le monde
00:18:12des artistes. Je ne veux pas citer Manu
00:18:17Dibango, Charlotte Dipanda, Magasco,
00:18:21toutes générations confondues. Je pense
00:18:24que les artistes sont certains de nos
00:18:27meilleurs ambassadeurs dans le monde
00:18:29entier. Le Richard Bona qui ont fait
00:18:31connaître le Cameroun, on ne peut pas
00:18:33nier ça. Maintenant, il y a les mutations
00:18:37dans le monde actuel que nous vivons et
00:18:40c'est là où je trouve la pertinence de
00:18:42votre question. Notre société est
00:18:45fortement devenue émotionnelle et à
00:18:50cause d'un canal de communication qu'on
00:18:52appelle les réseaux sociaux aujourd'hui.
00:18:54Donc, quand il y a éboulement à la
00:18:58falaise de Cham, à Yagoua ou bien il y a
00:19:02les assassinats des personnes dans les
00:19:05régions du nord-ouest du sud ou bien de
00:19:07l'extrême nord par les terroristes et
00:19:08les artistes n'agissaient pas. Les
00:19:12politiciens estiment qu'ils ne sont pas
00:19:14avec eux mais ils oublient aussi souvent
00:19:17que l'artiste vit dans une société et
00:19:21chacun a pris son couloir. Vous, vous
00:19:25avez parlé tout à l'heure des artistes
00:19:27engagés. Je comprends votre question
00:19:30parce que quand il s'agit des questions
00:19:32de football, tout le monde réagit très
00:19:34rapidement. Tous les artistes sont confondus
00:19:36mais parfois il faut que nous pratiquons
00:19:38aussi la patience avec eux parce qu'eux
00:19:41aussi peuvent avoir d'autres
00:19:42considérations avant d'agir. Merci Carl
00:19:45vous allez céder votre siège à le
00:19:48Doubs Marcela et merci d'être venu.
00:19:50Merci. Alors vous approuvez ce qu'il dit ?
00:19:53Je ne suis pas totalement d'accord avec le
00:19:56journaliste parce qu'il a évoqué le
00:19:59football tout à l'heure. Vous savez nous
00:20:01sommes des travailleurs indépendants. Les
00:20:04artistes sont des travailleurs
00:20:05indépendants. C'est pour ça que nous
00:20:06réclamons le statut libéral tandis que
00:20:09de la profession libérale. Vous
00:20:11comprenez ma question maintenant parce
00:20:12que ma question c'est pour vous dire oui
00:20:14il faut revendiquer le statut mais il
00:20:16faudrait qu'on voit déjà le rôle que joue
00:20:18l'artiste dans la société.
00:20:20Lorsqu'il dit que les artistes sont silencieux
00:20:22quand il y a des problèmes au nord-ouest
00:20:24ou à Boko Haram, non c'est faux. Les
00:20:27artistes actuellement, beaucoup ont
00:20:29réagi sur l'éboulement de Tchang, sur les
00:20:32inondations du Grand Nord à l'extrême
00:20:35Nord. Nous avons fait des chansons pour
00:20:38la paix contre Boko Haram. Nous avons fait
00:20:40des vidéos en direct contre par exemple
00:20:44l'Abbas, sur des ambassades, contre ceux
00:20:47qui se passent les cessionnistes au nord-ouest.
00:20:49Nous, moi particulièrement, on s'est
00:20:51montré, on a fait, on est plus engagé que
00:20:54les politiciens et dit bien les artistes
00:20:57camournais sont plus engagés que les
00:20:59politiciens qui sont dans les bureaux
00:21:01parce que nous, on est des êtres
00:21:03publics. Dans les réseaux sociaux, nous
00:21:06faisons des posts, des vidéos pour
00:21:08réclamer la paix sociale, pour fustiger
00:21:11ceux qui attaquent la nation. Alors
00:21:13aujourd'hui, on met tout au football qui
00:21:17n'est pas diffusé au quotidien au
00:21:19Cameroun. On vaut facilement le budget.
00:21:21Nous les artistes, on ne réclame pas
00:21:24l'argent de l'État. Ce n'est pas de
00:21:26l'aumônerie. Nous réclamons notre
00:21:29argent que nous travaillons, la redevance.
00:21:32L'État du Cameroun a le devoir, le droit
00:21:34de payer nos droits. Les mairies et tout
00:21:37ce que vous savez. Alors nous, nous sommes
00:21:40toujours invités quand il faut maintenant
00:21:42soutenir l'État. C'est là où on pense.
00:21:44Les silences, vous avez parlé des silences. Je veux
00:21:46vous faire observer qu'il y a des silences
00:21:48qui sont parlantes. Vous le savez
00:21:50certainement, vous savez que la nature des
00:21:52événements induit le type de silence
00:21:54qui suit. Quand on a le drame qu'on a eu
00:21:56à Garbu, ou Garbu, ça dépend comment on
00:21:59le prononce, on se recueille. C'est-à-dire
00:22:01que c'est une clim d'abord devant ces
00:22:04gens qui sont tombés pour rien. Et je ne
00:22:06suis pas sûr que les artistes soient
00:22:07insensibles à cela. J'ai envie de vous
00:22:09provoquer comme ça. Le procès que vous faites
00:22:10aux artistes, il est mauvais. Les artistes sont
00:22:12essentiellement des gens
00:22:15sensibles. C'est pour ça qu'ils sont des
00:22:16artistes d'ailleurs. Et chacun dans son
00:22:18champ d'obédience, c'est-à-dire que vous
00:22:20aurez un sculpteur, il ne va peut-être pas
00:22:22parler de ce qui s'est passé à
00:22:24Saint-Tchouchan, mais il va vous faire un tableau
00:22:26qui exprime le ressenti qui est
00:22:29le sien. Et je crois que c'est comme ça
00:22:30pour tout le monde. On a vu pour le
00:22:32planning familial, il y a quelques années,
00:22:33Kembe Pessok et autres, des chansons.
00:22:35Les artistes prennent toujours position.
00:22:37Maintenant, toutes les positions ne
00:22:40se valent pas. Je suis d'accord. Mais là, la
00:22:41question devient politique. Et là, il faudrait
00:22:43que vous organisez un autre débat. Je
00:22:45viendrai pour ça. L'artiste est là
00:22:47véritablement pour véhiculer des types
00:22:49de cultures en fonction de son éducation.
00:22:52C'est pour cela que les chercheurs comme
00:22:53Pierre Besnard définissent deux types de
00:22:56cultures. La culture dite élitiste,
00:22:58élitaire, celle qui élève l'homme. Et la
00:23:01culture dite populaire, celle qui prend ses
00:23:04thèmes à partir du nombril, entre le
00:23:07nombril et le genou. Chacun ayant sa source
00:23:10d'inspiration et un type de
00:23:12développement à proposer à la société.
00:23:16Donc, les artistes jouent le rôle de
00:23:18filtre entre la société et les pouvoirs
00:23:22publics dans les choix qui paraissent
00:23:25judicieux et pertinents, dans l'élaboration
00:23:28de la force morale qu'on doit mettre
00:23:34en relief le peuple camerounais et qui
00:23:37doit être encadré par le gouvernement.
00:23:39Quand vous parlez de cela, je voudrais
00:23:42attirer votre attention sur un phénomène
00:23:44particulier. Depuis, il est assez
00:23:47récurrent, c'est d'un état dans les radios,
00:23:49les télévisions et tout cela, sur la
00:23:51politisation de l'art et de la culture
00:23:54chez nous. Mais c'est pas propre au
00:23:56Cameroun, on a vu ce qui se passe en
00:23:57Côte d'Ivoire, on a vu l'exposition de
00:24:00l'actualité et nous sommes quelquefois
00:24:09des acteurs de l'actualité. Quand vous
00:24:11demandez à un artiste camerounais la
00:24:12veille des élections présidentielles 2025
00:24:17arrivant, sachant que son statut est
00:24:19précaire, il ne peut pas se soigner, il
00:24:21ne peut pas envoyer ses enfants à
00:24:22l'école, il ne peut pas se loger et tout.
00:24:24Mais on ne verra pas les artistes se
00:24:26faire bloquer pour dire nous n'allons
00:24:28pas dans ce sens parce que notre statut
00:24:30n'est pas là. On verra des gens, oui ça
00:24:32se construit, pourquoi les artistes ne le construisent pas ?
00:24:34Ça se construit, ça se construit d'abord
00:24:36et avant tout par un encadrement
00:24:39juridique réel, la création d'une
00:24:41stabilité matérielle qui donne la
00:24:44possibilité aux artistes camerounais de
00:24:47pouvoir dire, compte tenu du fait que
00:24:49l'état du Cameroun a pris ses
00:24:51responsabilités et ses engagements et
00:24:53que c'est clair qu'aujourd'hui on ne
00:24:55tire plus le diable par la queue,
00:24:57que la société camerounaise reconnaît
00:25:00la profession, la profession d'artiste
00:25:03est une profession au regard de la
00:25:05société qui est prise en considération
00:25:07comme étant une profession
00:25:09comme une autre. N'oubliez pas que la
00:25:11fonction publique camerounaise n'a pas
00:25:12encore intégré les artistes dans le corps
00:25:14des professions qui sont agréées par
00:25:17l'OIT. On fait les conseils, les
00:25:20conseils principaux d'animation de l'INGS
00:25:22c'est beaucoup plus, excusez-moi, pour
00:25:25le mouvement gymnique au stade et tout
00:25:27mais l'artiste camerounais, vous dites à
00:25:29monsieur Banlu Dibangu, comparaison n'est
00:25:32pas raison, dans le cadre des catégories
00:25:34qui sont prises en compte au Cameroun, vous
00:25:36un artiste aussi chevronné, vous êtes
00:25:38pris en compte, vous êtes quoi, vous êtes
00:25:40l'équivalent d'un secrétaire d'état, d'un
00:25:42ministre ou qu'est-ce que vous faites
00:25:44exactement, parce que nous sommes dans un
00:25:46environnement où il n'y a pas
00:25:48d'école de beaux-arts. D'accord, Marcel
00:25:50Ardoux, vous êtes artiste musicien, je
00:25:53vous pose la question, vous revendiquez
00:25:55un statut social, est-ce que vous faites
00:25:57ce qu'il faut pour que la société vous
00:26:00l'accorde, pas seulement le gouvernement,
00:26:01c'est la société d'une manière générale
00:26:03qui doit vous accorder ce statut ? Je
00:26:06dis déjà merci d'avoir permis que je
00:26:09participe à ce débat assez riche, je
00:26:13salue déjà tous les téléspectateurs. Allons-y
00:26:15vite, parce que les salutations c'était
00:26:17au début. Voilà, parlons du statut de
00:26:21l'artiste pour ma part qui est une
00:26:23question d'une importance assez capitale.
00:26:26En ce moment, ça doit permettre aussi à
00:26:31certains artistes de savoir qui est
00:26:36artiste et qui ne l'est pas. Ma question
00:26:39est la suivante, est-ce que vous qui
00:26:41revendiquez le statut de l'artiste, vous
00:26:45faites ce qu'il faut pour que la société
00:26:48vous l'accorde, accepte que la société
00:26:50fasse même pression sur l'État pour qu'on
00:26:52vous l'accorde ? Ce n'est pas aujourd'hui
00:26:53qu'on revendique le statut de l'artiste, ça
00:26:55date depuis 1985. Qu'est-ce qu'il y a
00:26:57écrit au blocage alors ? Et puis en passant,
00:26:59tout à l'heure j'ai écouté avec beaucoup
00:27:01d'intérêt le fait que le ministre des
00:27:04arts et la culture soit en train de
00:27:05défendre le projet de loi sur la
00:27:08protection des interprètes. Comment est-ce
00:27:11que le ministère des arts et la culture
00:27:13peut être à l'Assemblée nationale en ce
00:27:15moment en train de défendre la
00:27:18protection des interprètes pendant que
00:27:20la société de droits voisins au Cameroun
00:27:22est paralysée depuis plus de deux ans,
00:27:24scellée, fermée ? Non, Marcelo Ledoux,
00:27:27restons dans la norme des choses. Non, il
00:27:29faut quand même informer l'opinion. Vous
00:27:31m'écoutez, vous me laissez faire. D'accord.
00:27:33Ça a été dit, le projet de loi a été dit
00:27:35à la radio, on a donné les motifs pour
00:27:38lesquels ce projet de loi était là-bas.
00:27:40Et dans les usages, dans les usages,
00:27:42lorsqu'un projet de loi est déposé à
00:27:44l'Assemblée, c'est le ministère en charge
00:27:46de ce volet-là qui le défend. On n'a pas
00:27:49besoin... J'allais en arriver là.
00:27:51Je voulais dire que, il ne faut pas qu'on
00:27:53fasse de mélange, je voulais que vous
00:27:55répondiez à ma question, est-ce qu'il est
00:27:57normal aujourd'hui que l'artiste revendique
00:27:59son statut social compte tenu de ce qu'il
00:28:01fait vis-à-vis de la société ? C'est ça ma
00:28:03question, vous n'avez pas répondu. Il est
00:28:05très très normal que l'artiste revendique
00:28:07son statut social, mais pour le faire,
00:28:09je crois qu'on doit mettre tous les
00:28:12acteurs du secteur ensemble. Depuis que
00:28:15j'écoute, il faut faire la part des
00:28:17choses entre ceux que le ministre fait,
00:28:20qui a sa place, bien entendu, et j'ai
00:28:25envie de dire le combat pour le statut.
00:28:27Le statut, c'est quelque chose de beaucoup
00:28:28plus englobant, qui vous protège dès le
00:28:31début de votre activité, et qui vous
00:28:34protège, pardon, pour toujours, et qui
00:28:36vous protégera pour toujours. Mais non.
00:28:38Mais non. Est-ce que j'ai été associé,
00:28:40est-ce que je n'ai pas été associé ?
00:28:42J'ai répondu à quelqu'un dans un forum
00:28:44que vous voulez qu'il y ait un
00:28:46référendum comme celui de 61. Tout le monde
00:28:49ne peut pas être associé, pour des
00:28:51raisons évidentes. Vous avez des
00:28:53artistes qui sont en extrême non-invulnérable,
00:28:55pour les séances de travail, par
00:28:57exemple. Sauf si vous leur payez le
00:28:59transport. C'est compliqué, je
00:29:01caricature comme ça, mais pour montrer
00:29:02qu'on ne peut pas faire
00:29:05l'assentiment de tous. Il y a eu des
00:29:08gens qui sont représentatifs d'un
00:29:11certain nombre de corporations. Il y a
00:29:13des fiches de présence
00:29:16qu'on peut consulter, vous allez voir
00:29:17telle, telle à la tête de c'est pas
00:29:19n'importe quoi. Et la deuxième des choses
00:29:20concernant l'avant-proposition, parce
00:29:23qu'on a aussi fait passer l'information
00:29:26selon laquelle le minac, la tutelle
00:29:28n'aurait pas été... Non, j'ai dit
00:29:30elle n'aurait pas été, parce que ce n'est pas
00:29:31le cas, en fait. Ils ont été saisis, il faut être clair.
00:29:34Mais ça, les gambés, laissez-vous
00:29:36prémettre. Attends, s'il te plaît,
00:29:38je termine, je suis, tu sais, à la fin,
00:29:40je suis gêné de le dire comme ça parce
00:29:42que ça ne fait pas bien de dire des
00:29:45choses qui pourraient mettre la tutelle
00:29:46en difficulté, mais on est, malheureusement,
00:29:48il faut clarifier les choses. Il y a des
00:29:50décharges. Qui atteste de ce que vous avez
00:29:53dans votre propos évoqué la primature ?
00:29:56Ah, ça a été déposé partout, et il y a
00:29:59avec des décharges. Bon, maintenant, on n'a
00:30:01pas pu, quand j'ai dit, on savait grand
00:30:03haut, ce n'est pas ma modeste personne,
00:30:05pour des raisons multiples encore que
00:30:07quand on remet cette avant-proposition
00:30:10de loi officiellement, aux honorables,
00:30:14parce qu'on a fini notre travail, nous
00:30:16autres, il y a des représentants du
00:30:18Minac officiel qui sont là et qui
00:30:20prendront la parole.
00:30:22Professeur Joseph Ogonantama, vous n'aimez
00:30:24pas qu'on vous appelle professeur, mais
00:30:25je suis désolé, je suis obligé d'appeler
00:30:26comme ça. Vous êtes critique d'art.
00:30:28Ça fait quand même des années que les
00:30:31créateurs des œuvres de l'esprit
00:30:32revendiquent l'élaboration de leur statut
00:30:34au ministère des Arts et de la Culture
00:30:36et aux organismes de gestion
00:30:39collectives du droit d'auteur et des
00:30:41droits voisins du droit d'auteur.
00:30:44L'information que j'ai eue, c'est qu'au
00:30:46niveau des services du premier ministre,
00:30:48la discussion avait déjà commencé en
00:30:502019, mais bien avant cela, on parlait
00:30:52déjà de ce statut. Où en est-on
00:30:54aujourd'hui ? Vous avez fait des
00:30:56travaux là-dessus, où est-ce qu'on en est ?
00:30:58Je suis un peu gêné quand vous donnez
00:31:00l'impression, en posant cette question
00:31:02selon laquelle, pour avoir un statut,
00:31:04il faut qu'on sache ce que vous avez fait
00:31:06à la société. Ça me gêne parce que
00:31:09ce n'est pas un rapport de force.
00:31:13Les artistes, par essence, exercent des
00:31:16professions dites libérales. Ils ont
00:31:18besoin d'être encadrés dans ce qu'ils
00:31:20font, pour faire simple.
00:31:22D'accord. Billy Chou, on avance maintenant
00:31:24sur le statut de l'artiste.
00:31:26Oui, je voudrais vous donner
00:31:29certaines dates qui me semblent
00:31:31fondamentales.
00:31:331995,
00:31:35pour être tout précis,
00:31:37mai 1985,
00:31:39on réunit tous les experts que vous
00:31:41pouvez imaginer. Des actes existants.
00:31:43Des actes existants.
00:31:45Tous les experts que vous pouvez
00:31:47imaginer pour réfléchir sur l'avenir
00:31:49dans tous les aspects,
00:31:51pour savoir quelle est la vision du
00:31:53chef de l'État par rapport
00:31:55à l'implantation,
00:31:57à l'industrialisation de la culture
00:31:59camerounaise.
00:32:01Quelques temps après,
00:32:03le chef de l'État, voyant
00:32:05qu'il y a une certaine intellectualisation
00:32:07de...
00:32:09Je veux pas parler de la théorisation
00:32:11des concepts et tout et tout,
00:32:13de manière à ce qu'on s'éloigne
00:32:15de l'essentiel, organise
00:32:17les États généraux de la culture. Nous sommes en
00:32:191991. Donc six ans après.
00:32:21Les États généraux
00:32:23de la culture
00:32:25réunissent tous les savants qu'il y a dans le
00:32:27domaine culturel et en dehors.
00:32:29Grâce au chef de l'État.
00:32:31Et on fait
00:32:33un travail de fond pendant
00:32:35plus d'un mois.
00:32:37Le président de la République
00:32:39prend fait et cause avec tous
00:32:41les acteurs du domaine de la culture.
00:32:43Nous avons donc la possibilité
00:32:45d'espérer
00:32:47véritablement
00:32:49que quelques temps après, on va aboutir
00:32:51à ce qui paraissait fondamental
00:32:53et capital, l'adoption du statut
00:32:55de l'artiste. Et qu'est-ce qui bloque depuis?
00:32:57Nous sommes en 2024.
00:32:59Qu'est-ce qui bloque?
00:33:01Je vous donne
00:33:03le schéma
00:33:05historique.
00:33:07Qu'à 21 janvier
00:33:092014,
00:33:11Madame Amati Toumouna
00:33:13arrive comme ministre des Arts et de la Culture
00:33:15avec pour mission
00:33:17d'apporter
00:33:19le côté pratique
00:33:21et professionnel compétitif
00:33:23dans l'art et la culture
00:33:25dans notre pays.
00:33:27Le président de la République
00:33:29donne des instructions
00:33:31de créer deux comités.
00:33:33Le comité de réveillement de l'art
00:33:35musical et le comité
00:33:37de normalisation du droit d'auteur
00:33:39et du droit voisin du droit d'auteur au Cameroun.
00:33:41L'État
00:33:43finance. Le président
00:33:45suit. Le président de la République suit.
00:33:47Nous aboutissons
00:33:49à fournir
00:33:51à l'environnement technico-artistique
00:33:53et culturel au Cameroun
00:33:55des outils types
00:33:57sur le plan juridique pour le fonctionnement
00:33:59formel. Parce que vous ne pouvez pas
00:34:01avancer si vous n'avez pas ces outils
00:34:03qui sont harmonisés avec les institutions
00:34:05internationales. Parce que nous avons signé
00:34:07des conventions. On ne fait pas
00:34:09du droit d'auteur et du droit voisin à huis clos.
00:34:11L'État
00:34:13prend donc sur lui
00:34:15de financer. On finance, on aboutit donc
00:34:17à quatre produits.
00:34:19Les régimes d'indemnités
00:34:21types pour toutes les sociétés de gestion collective
00:34:23du droit d'auteur au Cameroun.
00:34:25Les statuts types, les règlements
00:34:27intérieurs
00:34:29types et
00:34:31le manuel de procédure administratif
00:34:33et comptable dans toutes les sociétés de gestion
00:34:35collective du droit d'auteur.
00:34:37On dit qu'on est sortis
00:34:39pratiquement du marasme.
00:34:41Et tous ces documents existent.
00:34:43Et le président Paul Billard
00:34:45instruit à nouveau
00:34:47que tous les débats
00:34:49qui ont lieu dans les tribunaux,
00:34:51les procès et tout,
00:34:53soient rétirés
00:34:55soit retirés
00:34:57et tout dans un terme qui est très technique,
00:34:59la déjurisation.
00:35:01Quelque chose comme ça.
00:35:03Pour céder la voie à la fusion.
00:35:05Vous avez cette main entendue.
00:35:07D'où l'apaisement
00:35:09et le consensus.
00:35:11Je vous en prie.
00:35:13On aboutit donc logiquement
00:35:15à l'avènement
00:35:17de deux textes
00:35:19qui en fait
00:35:21ne vont pas nous aider.
00:35:23Le décret de 2015
00:35:25de l'ex-premier ministre Philemon Ouyang
00:35:27qui donne
00:35:29de nouvelles pérogatives
00:35:31dans le domaine de la propriété littéraire
00:35:33et artistique
00:35:35dont le droit d'auteur, le droit voisin du droit d'auteur
00:35:37parce que Philemon Ouyang dans le décret
00:35:39de 2015
00:35:41dit que les binationaux
00:35:43et les étrangers peuvent
00:35:45diriger les organes des gestions
00:35:47collectives au Cameroun
00:35:49en violation au code sur la nationalité
00:35:51de 1968.
00:35:53Nous tous
00:35:55on se met comme un seul homme, on écrit à la présidence de la république
00:35:57on dit au président de la république
00:35:59vous n'avez pas encore adopté
00:36:01cette vision
00:36:03est-ce que ce n'est pas
00:36:05un peu prendre de l'avance
00:36:07sur un certain nombre de textes
00:36:09qu'il faut réformer.
00:36:11Je voudrais vous entendre sur ce qui bloque jusque là.
00:36:13Oui, ce sont ces dispositifs
00:36:15qui bloquent parce qu'il y aura
00:36:17la création d'une cinquième société par Césarienne
00:36:19parce que tout ce que vous demandez là
00:36:21vous demandez qu'on vous déploie le
00:36:23plaidoyer, c'est le plaidoyer
00:36:25et la volonté du chef de l'état
00:36:27à arranger cette situation là
00:36:29et tout parce que le principal acteur
00:36:31c'est le président de la république
00:36:33et pour aboutir
00:36:35la cinquième, la quatrième
00:36:37disposition
00:36:39qui nous permet d'espérer
00:36:41que nous avons compris
00:36:43ce que le chef de l'état attendait
00:36:45de nous, c'est la rencontre
00:36:47de 2011
00:36:49entre le chef de l'état
00:36:51et les artistes camerounais
00:36:53est-ce qu'il y a une autre
00:36:55manifestation
00:36:57de
00:36:59d'enthousiasme, d'engagement
00:37:01qui peut dépasser cela
00:37:03et au sortir de là
00:37:05ça prouve que
00:37:07sur le plan politique
00:37:09nous sommes en accord parfait
00:37:11mais le statut n'est pas là
00:37:13alors il n'est pas là
00:37:15c'est du fait des artistes eux-mêmes
00:37:17c'est du fait le président
00:37:19lui il a fait son travail
00:37:21pourquoi le statut n'est pas là
00:37:23le statut n'est pas là parce que nous avons
00:37:25complètement changé les textes qui étaient prévus
00:37:27par le chef de l'état
00:37:29moi je pense que
00:37:31déjà le public
00:37:33qui nous regarde
00:37:35doit savoir que quand on parle du statut de l'artiste
00:37:37ce n'est pas seulement les chanteurs
00:37:39ce qui bloque
00:37:41c'est d'abord certains fonctionnaires de la république
00:37:43il faut être
00:37:45direct et clair
00:37:47c'est-à-dire que vous avez des fonctionnaires
00:37:49qui pensent que
00:37:51l'artiste s'il a le statut
00:37:53juridique de protection sociale
00:37:55sera numéro un
00:37:57peut-être dans son village, peut-être dans sa contrée
00:37:59et qu'il faut laisser les artistes
00:38:01dans ce désordre actuel
00:38:03l'état ne nous finance pas
00:38:05il faut que vous le sachiez
00:38:07très bien
00:38:09nous sommes des travailleurs indépendants
00:38:11de manière libérale
00:38:13nous sommes des producteurs et non des consommateurs
00:38:15il faut percer l'accès
00:38:17on a tendance à dire que c'est des artistes
00:38:19c'est la preuve
00:38:21vous l'avez déjà dit
00:38:23vous vous répétez
00:38:25on va continuer
00:38:27en préparant cette émission
00:38:29nous avons quand même approché le ministère des arts et de la culture
00:38:31l'impression que j'ai eue
00:38:33c'est que c'est un sujet préoccupant
00:38:35le statut de l'artiste
00:38:37on m'a dit que cette affaire là
00:38:39ça doit être une affaire
00:38:41portée par les artistes eux-mêmes
00:38:43à ce moment
00:38:45le ministère va accompagner
00:38:47on m'a parlé des fédérations par exemple
00:38:49qu'il faudrait que les fédérations soient
00:38:51assez représentatives
00:38:53que vous puissiez vous asseoir pour donner
00:38:55du contenu à ce statut
00:38:57et les choses pourront avancer
00:38:59est-ce que le travail est fait
00:39:01de cette manière là au niveau des artistes ?
00:39:03vous me posez la question
00:39:05à tout le monde je pose la question
00:39:07ce truc c'est qui a fait pour que
00:39:09nous avancions ?
00:39:11à l'entame de mes propos ici j'ai dit
00:39:13c'était pas la première fois qu'on faisait la proposition
00:39:15de projet de loi à l'Assemblée
00:39:17j'ai bien dit que ça datait depuis
00:39:191985
00:39:21donc moi je pense comme
00:39:23Didier Bilic disait tout à l'heure
00:39:25nous avons certains fonctionnaires qui ne veulent pas
00:39:27voir le statut
00:39:29de l'artiste éclore pour améliorer
00:39:31leurs conditions de vie
00:39:33aujourd'hui on parle du statut de l'artiste
00:39:35mais on nous parle
00:39:37des fédérations
00:39:39est-ce qu'elles sont constituées ?
00:39:41on nous parle des fédérations
00:39:43on parle du statut de l'artiste
00:39:45et puis je ne suis pas d'accord
00:39:47avec le chercheur tout à l'heure qui
00:39:49disait que ça a été travaillé
00:39:51je suis président national de ASIM
00:39:53Association des Auteurs Compositeurs Interprètes
00:39:55de Musique du Cameroun
00:39:57je connais il y a le sycaprome qui n'a pas été associé
00:39:59il y a le sycaprome
00:40:01il y a le muséoclan
00:40:03il y a beaucoup
00:40:05d'organisations, d'acteurs culturels
00:40:07qui auraient pu être associés
00:40:09parce que nous aussi on a notre mot à dire
00:40:11on ne peut pas déjà accompagner
00:40:13quelque chose dont on ne connait pas
00:40:15le contenu
00:40:17donc à la prochaine fois vraiment réunissez
00:40:19tout le monde
00:40:21sur le statut de l'artiste il faut dire que le synafcam
00:40:23s'attelle à faire avancer les choses
00:40:25on l'a vu par exemple lors du séminaire de présentation
00:40:27de loi portant le statut de l'artiste du Cameroun
00:40:29organisée à l'hôtel des députés
00:40:31en présence des parlementaires
00:40:33le syndicat national de l'audiovisuel au Cameroun
00:40:35défend les droits des travailleurs du son
00:40:37et de l'image par la sensibilisation
00:40:39et le plaidoyer, nous regardons le président
00:40:41de ce syndicat Henri Fauteau
00:40:47En 2017
00:40:49sous le ministre
00:40:51des arts et de la culture
00:40:53professeur Ramon Lecamby
00:40:55les travaux vont déboucher
00:40:57sur quelque chose
00:40:59qui aurait pu être
00:41:01le premier statut professionnel
00:41:03de l'artiste au Cameroun, malheureusement
00:41:05ce texte non consensuel
00:41:07va échouer dans les tiroirs
00:41:09à la primature, c'est ainsi
00:41:11que voyant le temps passer
00:41:13les artistes vont prendre leur destin
00:41:15en main
00:41:17à partir de 2021
00:41:19une vague
00:41:21de mouvements
00:41:23s'opérer dans le landerneau
00:41:25artistique et culturel
00:41:27camerounais, avec
00:41:29des associations
00:41:31telles que le Masika
00:41:33telle que Adam
00:41:35telle que Bollé 237
00:41:37telle que le groupe de recherche
00:41:39et d'animation culturelle
00:41:41ou encore le syndicat national
00:41:43de l'audiovisuel du Cameroun
00:41:45nous, personnellement
00:41:47en 2023
00:41:49notamment en octobre 2023
00:41:51nous avons lancé une grève de la faim
00:41:53pour revendiquer
00:41:55ce statut professionnel de l'artiste
00:41:57nous avons initié
00:41:59à partir de septembre
00:42:0120...
00:42:03...
00:42:05...
00:42:07un texte
00:42:09faisant office
00:42:11de statut professionnel de l'artiste
00:42:13nous l'avions baptisé
00:42:15avant
00:42:17projet de proposition
00:42:19de statut de l'artiste
00:42:21et d'octobre
00:42:232023 à avril
00:42:252024
00:42:27l'avant projet de proposition
00:42:29finalement est devenu l'avant-proposition
00:42:31de loi portant statut de l'artiste
00:42:33et cette
00:42:35avant-proposition a été officiellement
00:42:37remise
00:42:39entre les mains
00:42:41des députés et des sénateurs
00:42:43le 10 juin dernier
00:42:45à l'hôtel des députés
00:42:47à Yaoundé
00:43:17...
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00:46:59...
00:47:01Qu'est-ce qu'on met dans le statut de l'art ?
00:47:03Moi je suis avec le Président Paul Biard.
00:47:05Le Président Paul Biard, c'est pas lui qui va venir rédiger le statut de l'artiste.
00:47:09Moi je fais confiance à l'État du Cameroun dans tous les cas.
00:47:11Il a initié et c'est à nous de le faire.
00:47:14Continuez à croire que vous pouvez vous en sortir sur l'État du Cameroun.
00:47:16On n'a jamais dit ça, ils ont été assouchés.
00:47:18Nous en avons des lettres, nous en avons des décharges depuis l'année dernière.
00:47:22Vous laissez qu'on continue un peu.
00:47:24Et depuis 2021, nous avons déposé au Parlement un mémorandum sur le statut de l'artiste.
00:47:28C'est connu, c'est public.
00:47:30L'État du Cameroun le sait.
00:47:32Qu'est-ce qu'on met dans le statut de l'artiste ?
00:47:36C'est ça votre question ?
00:47:37C'est ça ma question.
00:47:38Qui est une question fermée en fait.
00:47:39Parce qu'il faut répondre en disant, voilà le contenu.
00:47:42D'abord, pour répondre à cette question, il faut dire ce que c'est qu'un statut.
00:47:47En l'occurrence celui de l'artiste Camerounais, puisque c'est de ça que nous parlons.
00:47:52C'est un texte qui norme tout ce qui est activité artistique dans ce pays.
00:48:00Activité artistique, toute obédience confondue.
00:48:02C'est-à-dire quoi ?
00:48:04Ce à quoi vous avez droit.
00:48:06D'abord qui vous êtes et jusqu'où vous pouvez faire prévaloir cela.
00:48:12Tout ce qui se greffe autour de votre activité.
00:48:15Si on prend la musique, on va les musiciens.
00:48:17Mais il y a toute une chaîne de production derrière.
00:48:19Bouquins, producteurs et tout ce que vous voulez.
00:48:22Sur le plan de l'interprétation, il y a différents types de statuts, etc.
00:48:27Donc c'est une norme, c'est un peu comme une loi fondamentale.
00:48:30C'est un peu comme la constitution.
00:48:32Comme on dit la constitution qui est la loi fondamentale d'un pays.
00:48:35Le statut est justement cela pour les artistes.
00:48:39La vraie question en fait à mon sens, c'est qu'au-delà de tout ce qui a été dit ici,
00:48:44pourquoi ça n'a pas marché depuis ?
00:48:46Vous n'avez pas vu le contenu ?
00:48:49Qu'est-ce qu'il y a dans le statut ?
00:48:50Attendez, c'est moi qui ai encore la parole.
00:48:52Vous ne me l'avez pas posé, moi je vous aurais répondu.
00:48:54Pourquoi au-delà de tout ce qui a été dit ici,
00:48:57que je partage de manière globale, on ne peut pas entrer dans les détails.
00:49:01Parce que comme disait Billy Cho, cette chronologie, moi aussi je pourrais la faire.
00:49:04Et j'ajouterais à ce qu'il dit, qu'il y a eu deux assises.
00:49:07Deux assises pour la question de l'incubation des industries culturelles qui se sont greffées.
00:49:12Une à l'IRIC et l'autre au Mont-Fébé.
00:49:15J'ai participé de la commission qui assurait le travail scientifique autour.
00:49:20A l'époque, l'actuel ministre Moëlle Lecombe était un co-directeur de l'IRIC.
00:49:24C'est vous dire que ça date.
00:49:26On peut en discuter, il n'y a pas de problème.
00:49:29Mais il faut qu'on avance.
00:49:31Pourquoi est-ce qu'au-delà de tout ce qui a été dit ici,
00:49:33Billy Cho l'a dit déjà deux fois de manière forte,
00:49:37il faut qu'il y ait l'État.
00:49:39Je vous ai dit ici, tout mon ambarra a dit certaines choses.
00:49:42Sentez-vous libre ?
00:49:44Je me sens très libre.
00:49:46Mais vous savez, on est dans un pays avec des normes.
00:49:49Il y a un niveau de perciflage qu'il ne faut pas dépasser.
00:49:52Nous, on respecte ces choses-là.
00:49:55Des correspondances ont été déposées.
00:49:59Des comptes rendus de 2-2-2.
00:50:02Il ne manquait qu'à ces gens de faire ce qu'ils avaient à faire
00:50:05et de venir travailler et apporter leur lumière.
00:50:08Ça n'a pas été fait sans leur raison.
00:50:10Parce que quand vous dites qu'on n'a pas, ce n'est pas vrai.
00:50:12Billy Cho, D.J. Billic, il a raison.
00:50:16Je vous ai dit, dans un forum, je suis obligé de le dire comme ça,
00:50:20il y a quelqu'un qui, excédé par ce genre de propos,
00:50:24a posté les décharges.
00:50:26Pour montrer que vous dites, que vous dites,
00:50:28que vous voyez juste qu'on peut arriver.
00:50:30Et ça, ce n'est pas toujours très bon, en fait.
00:50:32Les forums WhatsApp, tout le monde les lit.
00:50:34Ça ne donne pas une bonne impression de comment les artistes,
00:50:37quand vous venez essayer de régler votre problème.
00:50:39Je reviens à votre question.
00:50:40Pourquoi, avec tout ça, ça coince ?
00:50:43Première des choses, les artistes eux-mêmes.
00:50:46Moi, je vous le dis, tel que je le pense,
00:50:49et je suis prêt à le défendre pour tout.
00:50:51Je connais pas mal d'artistes, soit dit en passant.
00:50:55Ceux qui sont peut-être sur la table,
00:50:57ne me connaissent pas très bien sur ce plan.
00:50:59Les artistes eux-mêmes, les premiers.
00:51:02Et des autres.
00:51:04Il est difficile que les gens s'asseyent
00:51:07et se mettent d'accord minimalement
00:51:09sur ce qui les concerne, tous objectivement.
00:51:12C'est très difficile de travailler avec les artistes.
00:51:15C'est très difficile de discuter avec les artistes.
00:51:18Ceux qui nous écoutent, savent de quoi je parle.
00:51:20Ça n'a jamais été.
00:51:21Vous avez vu ce que l'artiste Ledoux disait ?
00:51:27Ça peut donner l'impression que non.
00:51:29Je vous ai demandé, j'ai dit à quelqu'un,
00:51:32je t'ai taquiné un peu dans un forum,
00:51:33que vous vouliez un référendum random
00:51:35comme celui qui a été dans ce P121,
00:51:37où on demande à tout le monde.
00:51:38Non, ça n'existe pas.
00:51:40Ceux qui ont pu répondre à l'appel,
00:51:42ce n'est qu'un appel.
00:51:43Et je fais observer que c'est une initiative,
00:51:46n'importe qui peut l'avoir.
00:51:48En termes d'avant-projet de proposition,
00:51:51on peut avoir toute une variété,
00:51:54mais il faudrait qu'on s'asseille, qu'on fusionne.
00:51:56Pour les mettre d'accord,
00:51:59quand je dis artistes,
00:52:00ici je parle davantage des musiciens.
00:52:02C'est très difficile.
00:52:03Mais il faut y aller.
00:52:04Pour autant, on n'arrête pas.
00:52:06Il faut y aller.
00:52:07Première chose.
00:52:08La deuxième des choses,
00:52:09vous avez demandé, qu'est-ce qui coince ?
00:52:11Moi, je vous dis dans ce qui coince.
00:52:12Les artistes eux-mêmes, les premiers.
00:52:14Deuxième chose,
00:52:15artistes tout obédients, c'était confondu.
00:52:16Il ne faut pas que les musiciens croient que j'en ai appris.
00:52:19Non.
00:52:20Deuxième chose,
00:52:22il y a le terme, on dit péage.
00:52:25Une espèce de péage administratif,
00:52:27on va dire ça comme ça.
00:52:28Je ne vais pas parler des fonctionnaires,
00:52:29je les respecte beaucoup.
00:52:30Je suis fils de fonctionnaire en passant.
00:52:32Il y a des péages administratifs qui ont été créés,
00:52:35on ne sait pas très bien comment, ni pourquoi.
00:52:37Pourtant, des gens sont censés travailler pour,
00:52:40j'ai envie de dire, l'amélioration des conditions.
00:52:43C'est pour ça qu'ils sont dans les ministères.
00:52:45Si vous êtes dans un ministère de la culture,
00:52:48c'est un exemple,
00:52:49et vous avez ce genre d'attitude qui a été décriée,
00:52:52s'il y a un problème.
00:52:53Déjà Billy, qu'elle l'a dit comme ça, très rapidement,
00:52:56je suis en train de sortir.
00:52:57Sortez vraiment.
00:52:58Oui, je sors.
00:52:59Je n'ai pas parlé depuis, cela dit en passant.
00:53:02Le vote qui n'est qu'un vote de soutien,
00:53:05qui a été initié ici,
00:53:06parce que du coup, les gens ont dit, vous avez voté.
00:53:08Non, ce n'est pas ça qui va changer la condition des artistes.
00:53:10C'est un vote de soutien,
00:53:11c'est pour que ceux qui portent le projet,
00:53:13le dossier à l'Assemblée,
00:53:14sentent qu'il y a une masse critique,
00:53:16qu'il y a une masse critique,
00:53:17ça n'entre pas à l'Assemblée, le vote.
00:53:19On dit bien vote de soutien.
00:53:21Et vous allez voir que dans la question
00:53:22qui avait été celle posée de manière fondamentale,
00:53:24vous disiez vous qu'une loi soit votée
00:53:27pour le changement des conditions de vos activités,
00:53:30il y a quand même des gens qui ont dit non,
00:53:32et d'autres jamais.
00:53:33Vous voyez le côté absurde de la réaction.
00:53:36Vous montrez combien de fois c'est difficile.
00:53:38Les artistes et ces péages-là,
00:53:40il faudrait que des choses soient faites dans le sens...
00:53:43Il faut beaucoup de pédagogie.
00:53:45Il faut mentionner que sur 1 000, comme vous voulez,
00:53:47il y a 800...
00:53:48Je termine, je termine.
00:53:50Il faut beaucoup de pédagogie.
00:53:51Je termine par là.
00:53:52Il faut beaucoup de pédagogie,
00:53:54Monsieur Sylvain Lega-Bellé,
00:53:56pour qu'on puisse commencer à décanter.
00:53:58Parce qu'en fait,
00:53:59c'est un peu comme la situation des religions et des églises.
00:54:02On loue le même Dieu,
00:54:04mais vous voyez la multitude d'églises qu'il y a, etc.
00:54:06Merci.
00:54:07Moi, je vais rebondir simplement pour dire
00:54:09la question qui a été posée,
00:54:10c'est qu'est-ce qu'on met dans le statut de l'artiste ?
00:54:14Puisque j'ai suivi tout à l'heure,
00:54:16dans le mémorandum,
00:54:18dire qu'il faut l'acte de naissance,
00:54:20il faut...
00:54:21Non, c'était des métaphores.
00:54:23Un passeport diplomatique, il faut ceci, mais...
00:54:25C'était des métaphores.
00:54:26Moi, je pense que ce qu'on met dans le statut de l'artiste,
00:54:30il faut des textes qui permettent de catégoriser
00:54:33les acteurs de l'art et de la culture.
00:54:37Et ça permet, en ce moment,
00:54:42de fixer la mercuriale
00:54:45qui aura une conséquence précunière
00:54:48sur les revenus de l'artiste.
00:54:50C'est exactement cela.
00:54:52Au sortir des états généraux de la culture.
00:54:54C'est exactement ce qui est fait depuis.
00:54:56Il y avait les meilleurs textes.
00:54:58C'est exactement ce qui est fait depuis.
00:55:00C'est-à-dire que l'artiste qui a 20 ans de carrière,
00:55:0210 ans de carrière, 30 ans de carrière,
00:55:04n'a pas un statut assez déterminé.
00:55:08Maintenant, lorsque tout à l'heure je parle
00:55:10et que je dis qu'on n'a pas associé
00:55:13un certain nombre d'organisations syndicales et associatives,
00:55:16qu'on n'a pas associé le ministère des Arts et de la Culture
00:55:20sur ce projet de loi,
00:55:22et qu'on me dise que non, on a déposé les courriers...
00:55:25Non, c'est une avant-proposition.
00:55:27Avant-proposition, ça se retrouve à l'Assemblée comment ?
00:55:30Parce que le ministère des Arts et de la Culture...
00:55:32Ils ont été associés.
00:55:34Je te confirme.
00:55:35Vous les avez informés.
00:55:37Non, on les a invités.
00:55:39Et ils sont venus.
00:55:40Non, c'est pas de ça qu'on a...
00:55:42C'est pas du vécu.
00:55:44Ils ont été invités, ils ont participé.
00:55:46Non, souffre.
00:55:48Non, souffre, je parle.
00:55:50Laissez-le nous parler.
00:55:52Nous avons eu des réponses.
00:55:54On ne peut pas exposer le ministère.
00:55:56La bien-séance, DJ Bilik...
00:55:58Non, vas-y, vas-y.
00:55:59Quand tu reviens sur ça, comme si nous sommes des novices.
00:56:02Simplement pour dire qu'à partir du moment où...
00:56:06Si vous avez écrit au ministère, écrit à la primature,
00:56:09et qu'ils n'ont pas pris des responsabilités
00:56:11de faire à soi les acteurs de l'art et de la culture
00:56:14pour penser ensemble et ce qu'on met dans ce statut,
00:56:18et que vous ne retrouvez pas des subterfuges,
00:56:21a fait passer ça par certains députés de l'opposition.
00:56:24Je crois que nous sommes quand même dans un état où...
00:56:26La tutelle, c'est le ministère des arts et la culture.
00:56:29Et s'il ne se sent pas concerné,
00:56:31il ne peut pas accompagner ce projet.
00:56:34Alors, je vais vous dire...
00:56:36Sauf si je me trompe.
00:56:38Vous dédouanez un peu l'Assemblée.
00:56:40Le séminaire qui s'était tenu,
00:56:42moi j'ai vu le député de l'UDC,
00:56:44j'ai vu le député du RDC,
00:56:46j'ai vu le sénateur Gaillard...
00:56:48Ceux des députés, ce n'est pas la tutelle de ce domaine.
00:56:51Non, non, non.
00:56:52La tutelle du travailleur, ce n'est pas le minable.
00:56:55Allaites-moi te donner.
00:56:56J'ai la parole.
00:56:57Dialogue économique et technique Union Européenne-Cameroon.
00:57:01Le partenariat se poursuit.
00:57:03La troisième session du dialogue économique et technique
00:57:06s'est tenue jeudi dernier à l'Hôtel Hilton
00:57:08sous la coprésidence du ministre de l'Economie,
00:57:10Alamin Ousmane Mey,
00:57:12et de l'ambassadeur-chef de la délégation de l'Union Européenne,
00:57:15Jean-Marc Châtaigny.
00:57:16Les échanges ont porté en tout haut-dessus le climat des affaires,
00:57:19les effets des actions financières au profit de Cameroun
00:57:22par la stratégie Global Europe,
00:57:24l'instrument de financement dénommé
00:57:26Instrument de voisinage, de coopération de développement
00:57:28et de coopération internationale.
00:57:30Globalement, les deux parties envisagent d'élargir
00:57:32les possibilités d'augmenter la disponibilité de ressources financières
00:57:36pour la réalisation des projets structurants.
00:57:38Et à ce sujet, nous allons écouter
00:57:40l'ambassadeur-chef de la délégation de l'Union Européenne
00:57:43et le ministre de l'Economie sur les résolutions finales.
00:57:50Tout d'abord, il faut relever que
00:57:52cette troisième session de dialogue
00:57:56sur la coopération économique et technique
00:57:59intervient juste après la signature de l'accord de Samoa
00:58:04qui a été ratifiée par le Cameroun en cette année 2024.
00:58:08C'est donc dans un cadre renové
00:58:11que nous avons eu un dialogue riche, dense, fructueux
00:58:16sur les relations entre l'Union Européenne et le Cameroun.
00:58:21Deux principales thématiques ont été traitées à l'occasion de cette rencontre.
00:58:27La première thématique porte sur les instruments nouveaux
00:58:31que l'Union Européenne met à disposition dans la perspective
00:58:34de soutenir la réalisation des projets infrastructurels
00:58:38structurant l'accompagnement du secteur privé,
00:58:41moteur de la croissance de notre économie.
00:58:44Le deuxième pont a été celui relatif au climat des affaires
00:58:49dans la perspective de l'améliorer,
00:58:53de le rendre encore plus incitatif
00:58:56et de mettre en place tous les instruments susceptibles
00:58:59de renforcer le dialogue entre le secteur privé et le secteur public.
00:59:03Pour le premier aspect dont je parlais tout à l'heure,
00:59:07il a été constaté avec beaucoup de plaisir
00:59:10l'action de l'Union Européenne en termes de financement
00:59:13des infrastructures dans notre pays.
00:59:16Juste à titre illustratif, l'Union Européenne participe
00:59:19à la réalisation du projet NACCHIGAL
00:59:22qui va mettre 420 mégawatts d'énergie à disposition à terme.
00:59:26L'Union Européenne a réalisé également le pont sur le Logon
00:59:29entre Yagua et Bangor qui participe à l'intégration sous-régionale.
00:59:33L'Union Européenne continue son soutien
00:59:36et il est important de relever
00:59:39que les soutiens de l'Union Européenne nous viennent sous forme de dons.
00:59:42La première phase du programme indicatif mutuel annuel a été couverte.
00:59:46La prochaine phase 2025-2027 va mobiliser à peu près 91 millions d'euros.
00:59:51Ce sont là des engagements forts,
00:59:54des engagements qui visent à poursuivre la réalisation
00:59:57de certaines infrastructures qui sont indispensables
01:00:00à l'amélioration de la compétitivité du Cameroun.
01:00:03Le pont sur l'Untem, la voie de contournement de Yaoundé,
01:00:06l'extension du réseau ferroviaire vers le Chad,
01:00:10la poursuite du renforcement de la capacité
01:00:14de production énergétique du Cameroun à travers le projet Kikot
01:00:18sont des projets qui ont retenu l'attention de l'Union Européenne
01:00:22et vont bénéficier de ce soutien.
01:00:24On a parlé de la voie de contournement de Yaoundé
01:00:27qui est un projet très concret qu'on veut mettre en place.
01:00:30On a parlé du bus à transit rapide, le BRT,
01:00:34qu'on veut mettre en place sur Yaoundé.
01:00:37On a parlé des projets à venir que nous souhaitons lancer avec le Cameroun,
01:00:41le pont sur l'Untem notamment avec la Guinée équatoriale,
01:00:45les corridors stratégiques que nous voulons développer,
01:00:48l'extension possible de la liaison ferroviaire entre Yaoundé-Yaoundé-Yaoundé-Jaména.
01:00:59On a parlé des projets routiers que nous voulons mettre en place aussi avec le Cameroun,
01:01:05donc plein d'initiatives, plein de projets, plein de partenariats concrets et visibles.
01:01:10On le dit si bien de fait et par voie légale,
01:01:13l'artiste est reconnu comme étant un travailleur dit normal,
01:01:17l'exception n'étant pas reconnue par le législateur,
01:01:20c'est pour cela qu'on se bat pour qu'on ait un statut de l'artiste.
01:01:24Les artistes camerounais, qu'ils soient chanteurs, musiciens,
01:01:27danseurs, metteurs en scène, stylistes, platiciens, tout ce que vous connaissez,
01:01:31ils contribuent par leur travail à l'enrichissement culturel, social, économique et politique du pays.
01:01:38Mais comment le faire de manière plus efficace avec un cadre juridique adéquat ?
01:01:44C'est la question que je vous pose et qui sera la question de sortie.
01:01:48Il est chaud ?
01:01:49Oui, je dois dire que dans cette discussion que nous avons ici,
01:01:55il faut savoir que la culture est un domaine régalien qui appartient à l'État.
01:01:59Et l'État est représenté dans ce secteur par le ministère des Arts et de la Culture.
01:02:04L'État retrocède une partie de ses prérogatives dans le domaine de la propriété littéraire artistique,
01:02:10dans le droit d'auteur, le droit voisin du droit d'auteur,
01:02:13à des sociétés de gestion collective du droit d'auteur
01:02:16pour aller faire des perceptions et des répartitions aux artistes,
01:02:20en passant par ces sociétés civiles de droits privés créées par les artistes eux-mêmes.
01:02:26Mais la condition sine qua non, pour que la société ait une autorisation spéciale de perception,
01:02:33il faut avoir un agrément d'une durée de 10 ans.
01:02:37À partir de ce moment, je ne vois pas par quel mécanisme, par quelle alchimie,
01:02:45nous pouvons éviter l'État dans toutes les manifestations que nous avons.
01:02:52Que ce soit le décret de 2007, le décret de 2015, que ce soit même notre loi du 19 décembre 2000.
01:02:59Le décret d'application du 1er novembre 2001 même déjà donnait un large éventail
01:03:05d'interventions de l'État dans ce que nous allons faire.
01:03:09Il faut même savoir que l'État dans la loi du 19 décembre 2000 a créé une commission d'arbitrage.
01:03:15L'État, dans une démarche administrative qui est une décision du ministre,
01:03:22crée avec l'assentiment et le visa du 1er ministère, ce que nous appelons chez nous la commission de contrôle,
01:03:30qui joue le rôle d'interface entre l'État et les auteurs et les artistes.
01:03:36A partir de ce moment-là, au début, à la fin et pendant, l'artiste camerounais est lié.
01:03:41Je ne vois pas comment nous pouvons développer un plaidoyer masqué,
01:03:46arriver à l'Assemblée Nationale par le biais d'une proposition ou d'un avant...
01:03:53Je ne sais pas comment ils ont appelé ça.
01:03:55Et croire que l'État qui suit au jour le jour et dont les dispositions,
01:04:00notamment la constitution des dispositions réglementaires,
01:04:03reconnaît le droit à l'artiste camerounais de pouvoir être épanoui dans son domaine,
01:04:09parce que la culture est un droit de l'homme et l'État du Cameroun est un État de droit.
01:04:14Je voudrais vous dire qu'à partir de ce moment-là, pour ceux qui comprennent et ceux qui savent,
01:04:19qui savent que le plaidoyer que nous devons développer,
01:04:23c'est en direction de l'État du Cameroun pour qu'il y ait un avant-projet de loi
01:04:28qui nous soit favorable et qui soit accompagné par la volonté politique du président Paul Biart.
01:04:33C'est dans cela que des artistes patriotes républicains s'inscrivent de manière logique.
01:04:39Il n'y aura pas d'attentats, il n'y aura pas de guêpes d'appens,
01:04:42on ne peut pas arriver à l'Assemblée Nationale comme ça
01:04:45sans que l'on voit clairement les tenants et les aboutissants, les acteurs.
01:04:49Je vous prends d'abord même cette histoire de la loi du 10 août 1990.
01:04:53On attendait le décret de l'application, le décret de l'application n'est pas arrivé.
01:04:57On nous a promis une nouvelle loi, la loi du 19 décembre 2000.
01:05:01Elle-même est insuffisante parce qu'il faut la compléter avec la dimension des œuvres immatérielles
01:05:07qui entrent en considération aujourd'hui dans l'exploitation des œuvres à travers l'intelligence artificielle.
01:05:13Le président de la République a prescrit donc qu'il y ait un comité de normalisation
01:05:19qui intègre ces œuvres immatérielles. Le travail a été fait.
01:05:22Il est déposé à la présidence de la République.
01:05:24Nous savons que le président va aboutir à ce que nous attendons,
01:05:28c'est-à-dire le statut de l'artiste Camerounais. On ne perd rien en attente.
01:05:31Comment y aller le plus efficacement possible, Joël Francis ?
01:05:35Le problème avec nos compères, c'est qu'ils ne comprennent pas que la liberté s'arrache,
01:05:42elle ne se donne pas. Le pouvoir s'arrache, le pouvoir ne se donne pas.
01:05:47Vous avez fait, en 1985, tout le gouvernement était là.
01:05:52Vous avez fait, en 1991, le ministère des arts et la culture, ils étaient là.
01:05:57Personnellement, avec les associations et tout, en 2021, nous avons fait une grève en disant
01:06:04nous voulons une attention particulière du statut de l'artiste qui a été élaboré en 1991
01:06:09dans les états généraux de la musique, de l'art et de la culture au Cameroun.
01:06:13Il y a eu la grève, ça a marché, nous avons déposé le mémorandum avec les références
01:06:18pour qu'il y ait une attention particulière, les vidéos sont dans les réseaux sociaux.
01:06:22Nous avons rencontré le ministère des arts et la culture qui nous a,
01:06:25les collaborateurs nous ont reçus, dans la cour, on a remis le mémorandum.
01:06:30Le ministère a été toujours associé, et lors des fédérations de la gestion des pôles à la musicale,
01:06:37la question est revenue. Je me suis levé personnellement pour dire au ministre,
01:06:41c'est bien les fédérations, mais la base c'est le statut.
01:06:44Il m'a répondu, DJ Billic, je connais ton intelligence, réunis les acteurs,
01:06:50allez vous-même proposer, c'est une affaire des acteurs eux-mêmes,
01:06:55à proposer une mouture, une proposition, ce n'est pas un projet de loi.
01:07:01Et c'est ce que nous avons fait, au quartier, avec les acteurs,
01:07:04et nous avons déposé l'année dernière, le 11 juin, au ministère des arts et la culture,
01:07:10la proposition, pas les acteurs, parce que ce n'est pas le gouvernement qui rédige le statut de l'artiste,
01:07:17ce sont les acteurs eux-mêmes qui font cela, et proposent au gouvernement.
01:07:22Et maintenant c'est au gouvernement de nous inviter maintenant, ensemble,
01:07:25à savoir la personne en charge, et bien évidemment on ne peut rien faire
01:07:29sans associer le ministère des arts et la culture.
01:07:32Il ne faut pas que les gens se méprennent, que les gens se soient assis dans le quartier,
01:07:35et ils ont défié le ministre des arts et la culture.
01:07:38Je tiens encore à réitérer, si vous voulez, dès maintenant,
01:07:42nous allons poster toute notre démarche jusqu'au premier ministère,
01:07:46qui nous ont, n'est-ce pas, amené à contacter à chaque fois,
01:07:51et dans les débats publics au ministère des arts et la culture,
01:07:54et dans le ministère des arts et la culture a dit,
01:07:56ok, allez-y vous asseoir et vous apportez, mais lui il souhaiterait plutôt.
01:08:00Là il y a un problème.
01:08:02Aucun artiste ne peut être contre l'adoption du statut de l'artiste,
01:08:08mais seulement il y a la démarche qui doit respecter un certain nombre de canons.
01:08:16Et pour ma part, je souhaite ici présent interpeller la plus haute hiérarchie gouvernementale,
01:08:25notre papa le chef de l'Etat, papa Paul Biya,
01:08:29que depuis 1985, sa volonté de voir les artistes avoir un statut jusqu'ici n'a jamais été implémentée.
01:08:39Et en ce moment, je peux le prier, une fois de plus,
01:08:43d'interpeller ses collaborateurs sur cette question,
01:08:48afin que dans un temps relativement court,
01:08:51que le ministère en charge de la culture prenne ce dossier en main,
01:08:57sortent même de l'esprit de fédération, réunissent un certain nombre d'acteurs de l'art et de la culture.
01:09:03Et en amont, cette unicité qui semble échapper au monde culturel,
01:09:09c'est M. Onaki qui le disait tout à l'heure,
01:09:12faire parler les artistes d'une seule voix, ce n'est pas facile.
01:09:16Il faudrait qu'on travaille aussi dans ce sens.
01:09:18Moi je pense que faire parler les artistes d'une seule voix ce n'est pas facile,
01:09:22mais sachez que même si tous les acteurs des organisations syndicales et associatives
01:09:28s'étaient mis ensemble, du moment où la tutelle n'accompagne pas,
01:09:35n'est pas concernée, ça n'aboutira pas.
01:09:38La parole maintenant à M. Onaki.
01:09:41Oui, je crois qu'on aurait même pu arrêter l'échange à ce niveau.
01:09:48Moi je vais dire juste deux choses.
01:09:50Il y a quelques années, j'ai été l'un des coordonnateurs du programme de soutien aux initiatives culturelles,
01:09:54qui était un programme de l'Union Européenne dans ce pays.
01:09:57Donc quand je vous disais tantôt que tous les artistes, là je les connais, je sais de quoi je parle.
01:10:02Et vous voyez que sur cette table, on dit tous à indifférence près la même chose,
01:10:10mais c'est la manière.
01:10:12J'entends du subterfuge qui est en fait insultant comme terme, mais ce n'est pas grave.
01:10:17Mais ce n'est pas grave.
01:10:18C'était la première des choses.
01:10:19C'est ça aussi le débat contradictoire.
01:10:22Oui, mais il doit être respectueux.
01:10:25La deuxième des choses, c'est comme je vous le disais tantôt, c'est-à-dire qu'il est évident,
01:10:32tout au moins ce que je retiens, parce que moi je suis quelqu'un de positif,
01:10:35je le dis parce qu'on est à l'antenne, il y a des choses qui doivent être dites publiquement.
01:10:40C'est comme ça que je suis, donc vous allez m'excuser là-dessus.
01:10:44On est tous d'accord qu'il faut un statut, finalement.
01:10:48J'avais envie de dire qu'on est tous d'accord qu'il faut un statut aujourd'hui, à la fin.
01:10:53Mais maintenant, il faut qu'on y travaille.
01:10:56La question que le doux Marseillaise pose, vous savez les corhommes sont très difficiles
01:11:00à atteindre dans des corporations comme les leurs.
01:11:02Peut-être qu'ils ne le savent pas.
01:11:04Peut-être qu'ils ne le savent pas.
01:11:05Mais ceux qui nous écoutent, il y a des jubilees qui vont en prendre acte.
01:11:09Il faudrait, ça c'est mon dernier mot, il faudrait que les artistes qui sont les premiers,
01:11:16concernément, on me pose plein de questions, je dis, demandez aux artistes ce qu'ils en pensent.
01:11:20Personne ne parle.
01:11:21On est dans des forums, vous pouvez m'avoir un faux nom, on ne saura pas qui vous êtes.
01:11:25Mais même jusque là, ils n'assument pas.
01:11:27Naïveté quand ils prennent la parole, et la candeur quand ils veulent être démonstratifs.
01:11:32On le voit encore sur ce plateau, je ne veux pas en dire plus.
01:11:36Mon vœu, ce serait que les artistes, ceux qui sont susceptibles de nourrir cette réflexion
01:11:42de manière républicaine, s'asseyent et qu'ils y aillent.
01:11:46C'est tout.
01:11:48Mesdames, Messieurs, nous arrivons à la fin de cette édition de Scène de presse.
01:11:52Nous espérons que vous avez tiré avantage de cet échange autour de la question du statut de l'artiste camerounais.
01:12:02Nous avons évoqué également ce qui se passe au Parlement à ce moment,
01:12:05savoir l'ouverture de la session budgétaire, les prises de parole qui ont été entendues,
01:12:11et tout ce qui se fait là-bas.
01:12:12On attend maintenant que le projet de loi, la loi sur le budget de l'État soit déposée
01:12:18pour que les choses s'accélèrent.
01:12:20Merci de nous avoir suivis, et bon suivi des programmes sur la CRTV.