• le mois dernier
Lors de sa tournée en Amérique latine qui le mènera aussi au Chili, Emmanuel Macron doit notamment expliquer aux pays du Mercosur, qui inclut l'Argentine et le Brésil, pourquoi il s'oppose à la signature d'un accord de libre-échange entre ce bloc régional et l'Union européenne.

Category

🗞
News
Transcription
00:00Bonsoir Chloé. Avec vous, on va s'arrêter sur l'une des raisons de la colère des agriculteurs, c'est donc cet accord de libre-échange entre l'Union Européenne et le Mercosur.
00:09Précisément, que contient cet accord en termes de produits agricoles qui arriveront en France si évidemment ce traité est adopté ?
00:17On va regarder ça en détail. On va commencer avec la viande parce que c'est un exemple qui est régulièrement cité par les agriculteurs eux-mêmes
00:25pour dénoncer cet accord de libre-échange. On va commencer par la volaille parce qu'en Amérique latine, il y a un très grand pays producteur de volaille,
00:33le Brésil, qui est le deuxième pays mondial en production de volaille très précisément.
00:38Et donc, si cet accord de libre-échange venait à être adopté, ce sont 180 000 tonnes de volaille supplémentaires qui pourraient arriver en Union Européenne.
00:49Il y a aussi la viande bovine avec là aussi deux très gros pays producteurs, le Brésil et l'Argentine. Cette fois-ci, ce sont 99 000 tonnes supplémentaires
00:58qui pourraient arriver en Union Européenne. Ça, c'est pour la viande. Mais ce n'est pas tout. Il y a d'autres produits concernés dans des très grandes quantités,
01:06le sucre, notamment, à hauteur de 180 000 tonnes supplémentaires, donc autant que le poulet, et également le riz à hauteur de 60 000 tonnes supplémentaires.
01:16On peut également citer, dans des quantités un petit peu moindres, le miel à hauteur de 45 000 tonnes supplémentaires, ainsi que le maïs doux,
01:25donc c'est le maïs que nous consommons et non pas celui des animaux, à hauteur de 1 000 tonnes supplémentaires.
01:31Oui, si on regarde bien, ces produits sont en fait déjà présents dans nos rayons.
01:34Oui, effectivement. En fait, les importations venant du Mercosur vers l'Union Européenne, elles sont déjà très importantes.
01:41Regardez, par exemple, en ce qui concerne la viande bovine. L'année passée, en 2023, ce sont déjà 200 000 tonnes de viande bovine qui ont été importées
01:49depuis les pays du Mercosur, depuis l'Union Européenne. Donc, pour avoir un ordre d'idée, ça représente à peu près 3 % de la consommation dans l'Union Européenne.
01:58Pour la volaille, ce sont 300 000 tonnes qui ont été importées. Et puis, pour le sucre, il faut savoir que parmi les importations de sucre en Union Européenne,
02:0610 à 12 % viennent d'ores et déjà du Brésil. Vous l'avez donc compris, si cet accord de libre-échange venait à être adopté, ces importations, logiquement,
02:17devraient augmenter grâce notamment à ces droits de douane avantageux qui seraient baissés, voire même annulés sur certains produits.
02:26Par exemple, en ce qui concerne le poulet, le sucre, le riz ou encore le miel, ils pourraient donc être importés par dizaines de milliers de tonnes à taux zéro.

Recommandations