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Au début, ils étaient surtout utilisés pour l’observation et la prise de vue. Avec le temps, ils sont devenus beaucoup plus intelligents et sont désormais exploités dans de nombreux secteurs d’activités comme les médias, l’agriculture, l’industrie, la topographie, la thermographie, la sécurité et le transport.

"La Révolution Drone"
Réalisation : Alex Gary
Droits Réservés
Transcription
00:00:00Les drones, ces nouveaux engins volants révolutionnaires sont en train de transformer la société et
00:00:19notre façon de travailler.
00:00:20On parle aujourd'hui d'une nouvelle ère, car plus un secteur professionnel n'est épargné.
00:00:26Le drone va faire partie de notre métier, va rentrer dans les mœurs.
00:00:30Pour moi, c'est une révolution.
00:00:34La France est considérée comme le pays le plus avancé au monde dans l'utilisation des drones.
00:00:39La sécurité, la recherche, l'étude de notre patrimoine, l'environnement, la protection des animaux.
00:00:46Aujourd'hui, tout le monde veut son drone.
00:00:49Le drone est là, ouais, ils ne sont pas du tout effrayés par le drone, non.
00:00:53Dans l'univers agricole, le drone est en passe de devenir indispensable.
00:00:57Certaines personnes qui nous disent oui, mais dans le temps, on faisait comme ça, dans le temps, on faisait comme ça.
00:01:01Oui, mais aujourd'hui, on ne peut plus cultiver comme dans le temps.
00:01:05Les métiers les plus inattendus, comme dans les carrières de pierre, se métamorphosent.
00:01:09Là, j'en ai pour cinq minutes et je le fais décoller.
00:01:14Là, on apporte vraiment la révolution numérique.
00:01:17Le vecteur de croissance le plus fort pour ces machines volantes, c'est la sécurité.
00:01:22La France est le premier pays au monde à sauver des baignures de noyades grâce au drone.
00:01:31Victime en vue.
00:01:34La recherche investit sans cesse dans ces nouvelles technologies.
00:01:44Avec des engins volants, on peut désormais prévoir l'itinéraire que vont prendre les blocs de rochers qui se décrochent des falaises
00:01:50et qui menacent les villages au dessous.
00:01:54Les zones à risque sont aujourd'hui sous surveillance grâce à ces concentrés de technologies.
00:01:59Il est impossible d'envoyer des gens prospectés l'intérieur de la zone en glissement.
00:02:05Et l'avantage du drone, c'est qu'on peut envoyer le drone exactement à l'endroit qui nous intéresse.
00:02:10Les drones plongés dans la révolution de ces nouvelles machines qui vont transformer la société comme jamais auparavant.
00:02:51Il y a peu de temps encore, quand on évoquait les drones, on pensait tout de suite à cela.
00:03:00Les drones militaires.
00:03:07Des engins volants pilotés à distance, à plusieurs milliers de kilomètres de leur objectif,
00:03:13capables de voir sans être vu, armés de missiles et impitoyables tueurs d'hommes.
00:03:20Les drones parfaits engins pour effectuer les fameuses frappes chirurgicales.
00:03:34Mais depuis quelques temps, quand on parle des drones, on pense aussi à cela.
00:03:39Ceux qui sillonnent le ciel de nos villes et campagnes.
00:03:43Avec eux, pas de missiles ou de tirs à distance.
00:03:47Ces drones sont pacifiques au service de l'homme.
00:03:51Les drones du monde civil se divisent en deux catégories.
00:03:55Les plus répandus sont ceux qui adoptent le style d'un hélicoptère pour faire du vol en stationnaire sur un petit périmètre.
00:04:01C'est lui qui va s'imposer avec ce genre de drone.
00:04:05On peut se rapprocher de certains édifices à quelques centimètres pour prendre des photos sous toutes les coutures d'un bâtiment ou même rentrer à l'intérieur.
00:04:14Cette machine est d'une redoutable efficacité.
00:04:17Et plus il compte d'hélices, plus il est puissant, stable dans les airs et capable de résister aux secousses des rafales de vent.
00:04:27Mais si la mission demande de faire des dizaines de kilomètres et de voler à une altitude élevée de jour comme de nuit, parfois de façon entièrement automatisée, alors c'est l'avion miniature qui prend le relais.
00:04:40A chaque mission correspond un type de drone doté de capacités spécifiques.
00:04:48Sur les côtes landaises, en plein mois d'août, la plage de Messanges ressemble à toutes les autres avec ses surfeurs, ses rouleaux caractéristiques de l'océan Atlantique.
00:05:06Il y a bien sûr ses maîtres nageurs, mais ici, il y a un nouveau venu que personne n'a remarqué.
00:05:18Seul son nombre trahit sa présence.
00:05:23À quelques dizaines de mètres du sable, le drone Helper, un drone de surveillance et de sauvetage.
00:05:30C'est une première mondiale.
00:05:37J'ai un doute sur le sur la personne qui nage vers les surfeurs.
00:05:40Est ce que tu peux te mettre dessus dans la zone pour voir s'il a des palmes ou pas?
00:05:45Oui, oui, celui qui est dans la zone surfeur.
00:05:50Marine Bourdois est nageur sauveteur avec Gérald, l'un des inventeurs du drone de plage.
00:05:55Elle apprend toutes les applications que la machine peut lui offrir en tant que secouriste.
00:06:00Il rejoint les deux surfeurs envoyés en mission munis d'une caméra installée sous son ventre.
00:06:06Le drone va pouvoir, en temps réel, lui apporter toutes les informations dont elle a besoin pour assurer sa surveillance.
00:06:23Comme pour cet homme en danger, en plein milieu d'un groupe de surfeurs, il n'y a pas de palme.
00:06:29Je vais rester au dessus de lui pour qu'il comprenne qu'on l'a pris en charge en bas et en haut.
00:06:34Il y a un bodyboarder non palmé au milieu des surfeurs au nord de vous, on l'a visualisé au drone.
00:06:43Il est en plein milieu de la zone surfeur et il va falloir le sortir de l'eau.
00:06:50Oui, oui, il est dessus.
00:06:53Le drone de plage habillé de rose pour être reconnu le plus rapidement possible en plein soleil est une invention française.
00:07:01Invention aux multiples facettes, car il ne fait pas que de la surveillance.
00:07:06Il est doté d'un dispositif de secours qui va être testé pour la première fois par les nageurs sauveteurs de Messange.
00:07:15Mais avant un premier test, les jeunes créateurs de cet équipement se doivent de former un personnel loin d'être familier avec les aéronefs.
00:07:24Et pour commencer, leur interrogation concerne la stabilité de l'appareil avec les rafales de vent.
00:07:30Ici, en bord de mer, je reste approché marine, si tu veux, on va faire comme s'il se prenait une rafale de côté.
00:07:36Si tu peux relever un tout petit peu, tu vois, le drone, même en le poussant, il revient stable, sachant que là, là, aujourd'hui, le pilote ne touche pas la manette.
00:07:48Donc, on ne fait rien.
00:07:49Le drone, il va compenser tout seul et revenir, donc même en mer, en cas de grosses conditions dont il ne bougera pas, il restera stable.
00:07:56Autre avantage de cette machine très sophistiquée.
00:07:59Elle peut se rendre au dessus d'un baigneur en détresse, deux fois plus vite qu'un sauveteur et lui larguer une bouée.
00:08:08On a une bouée qui est roulée sous le drone, qui est maintenue par un système de sangles.
00:08:13Et ce qui se passe, c'est que quand le pilote choisit de larguer la bouée, elle tombe dans l'eau et au contact de l'eau, elle se gonfle automatiquement.
00:08:20Nous, on déclenche que le largage, le déposage.
00:08:22En fait, nous, on préfère le terme déposer.
00:08:25On dépose la bouée à côté de la victime.
00:08:26Dès qu'elle touche l'eau, elle se gonfle automatiquement.
00:08:28Il y a une cartouche de gaz qui se déclenche et elle se gonfle, elle prend cette forme là et en se gonflant automatiquement.
00:08:34Après, on a une bouée qui est assez rigide, qui peut porter jusqu'à 150 kilos.
00:08:39Et donc, la personne a juste à la prendre.
00:08:41Elle se stabilise dessus et elle attend simplement les sauveteurs.
00:08:46Pour se rendre compte de l'efficacité du drone, Marine va jouer elle-même la victime avec un jet ski.
00:08:52Elle va se rendre à une centaine de mètres larges.
00:08:58Dans les Landes, le phénomène des baïnes, ces courants d'eau extrêmement puissants emportent même les nageurs les plus expérimentés.
00:09:27Elles enlèvent leurs victimes à plusieurs centaines de mètres du rivage.
00:09:31On s'épuise à revenir sur la plage.
00:09:33Le coeur s'emballe et c'est la noyade assurée.
00:09:38Certaines années, on compte plus d'une trentaine de morts sur la côte aquitaine.
00:09:44Moins de 20 secondes sont nécessaires pour arriver sur place avec un drone.
00:09:48Un sauveteur mettrait plus d'une minute.
00:09:57Le drone, son but, c'est de rester au-dessus de la victime pour guider les sauveteurs qui sont en train d'arriver.
00:10:05Comme ça, ils ont justement le drone juste au-dessus de la victime, ça leur fait un point de mire aussi.
00:10:57La rapidité de l'intervention, c'est qu'on voit qu'on nous a vu en fait, on comprend peut-être pas trop au début ce qui arrive, mais on voit au moins qu'on nous a vu.
00:11:07Et comme on est seul, qu'on est loin, qu'on voit personne, le fait d'avoir une bouée et de voir quelque chose qui allait sur nous, c'est vrai que c'est rassurant.
00:11:19Le drone de plage fait son apparition aujourd'hui sur d'autres stations balnéaires comme Abyscaros, à quelques kilomètres de là.
00:11:26Dans un avenir proche, on formera les sauveteurs au bouche à bouche autant qu'au pilotage de drone.
00:11:57À une quarantaine de kilomètres de Messanges, ici aussi les drones viennent au secours des hommes, mais dans un domaine bien différent que personne n'aurait imaginé.
00:12:08Etienne Romayac est un tueur à gage d'un genre un peu particulier.
00:12:13Aujourd'hui, il va rendre service à ses amis apiculteurs en recherchant des nids de frelons asiatiques dans les arbres avec son drone équipé d'une caméra.
00:12:21Son challenge est loin d'être évident.
00:12:24Les nids sont à plusieurs dizaines de mètres de hauteur.
00:12:27Et c'est avec son drone qu'il va pouvoir se faufiler entre les branches et débusquer les nids.
00:12:33Car le frelon asiatique fait un massacre dans les ruches depuis son apparition en France.
00:12:39C'est le cas chez Stéphane.
00:12:41Ses abeilles se font tuer une par une.
00:12:42Il se met devant, il fait du stabulaire.
00:12:45Il attend qu'une abeille rentre ou sorte.
00:12:47En général, c'est elle qui arrive.
00:12:49Elles sont un peu fatiguées par le vol et pleines de miel.
00:12:51Donc, paf, il la prend au vol.
00:12:53Il se pose là.
00:12:55Il la mange tranquillement.
00:12:57Il ne fait pas grand chose.
00:12:59Il coupe la tête et le corps, je crois.
00:13:01Il ne mange que l'abdomen.
00:13:03Il ne mange pas grand chose.
00:13:05Que le thorax.
00:13:07Il ne mange vraiment pas grand chose.
00:13:09Pour inventer des belles choses et pour détruire cette race de frelons.
00:13:14La détruire, je pense qu'on n'y arrivera jamais.
00:13:17Jamais ?
00:13:18Non.
00:13:19Par contre, la contrôler, oui.
00:13:21On arrive à faire baisser l'intensité.
00:13:23Etienne est désinsectiseur depuis 4 ans.
00:13:25Et le travail ne manque pas.
00:13:27Il peut détruire jusqu'à 20 nids par jour.
00:13:30Encore faut-il les trouver.
00:13:32Dans un premier temps, son drone lui sert d'insecticide.
00:13:35Avec une caméra embarquée, Etienne peut s'approcher au plus près.
00:13:39Parfois à plus de 20 mètres de hauteur.
00:13:46Il faut avoir l'œil, oui.
00:13:48Oui, parce qu'en milieu...
00:13:50S'ils sont en périphérie, ça va.
00:13:52Mais...
00:13:53Oui, s'ils sont au milieu de l'arbre, bien...
00:13:56Dans le milieu de l'arbre, on ne les verra pas.
00:13:58Et après, il faut aussi une certaine luminosité.
00:14:01Il y a un peu d'eau.
00:14:02Et après, il faut aussi une certaine luminosité.
00:14:05Le drone d'Etienne est en fibre de carbone.
00:14:08Il pèse moins de 3 kilos.
00:14:10Ce qui permet aux batteries de le maintenir en vol une bonne vingtaine de minutes.
00:14:15Etienne vient de trouver un nid.
00:14:17Mais celui-ci semble abandonné.
00:14:19Il date de la guernière et c'est un problème.
00:14:22En fait, on le reconnaît bien, il est...
00:14:24Il est abîmé, il n'est plus en activité.
00:14:26Donc on cherche vraiment que des nids actifs.
00:14:28On ne cherche aucun nid...
00:14:30Aucun nid de la guernière, ça ne nous intéresse pas.
00:14:33Cette fois-ci, Etienne n'a pas réussi à trouver le nid.
00:14:36Celui-ci peut se trouver à plusieurs centaines de mètres des ruches.
00:14:39Il lui faudra donc revenir.
00:14:42Mais parfois, la base des frelons asiatiques est à quelques pas des habitations.
00:14:49C'est le cas d'un particulier chez qui Etienne se rend à présent.
00:14:52Le nid est à plus de 25 mètres de hauteur.
00:14:58Donc c'est assez pratique.
00:15:00C'est très facile à mettre en route.
00:15:02Pour le drone, j'utilise des bombes en biocide.
00:15:05C'est-à-dire que c'est des très grosses bombes...
00:15:07Avec un produit qui n'est pas du tout commercialisable.
00:15:10Il faut un certificat pour l'avoir, etc.
00:15:14Et donc on va brancher tout ça.
00:15:17Et après, c'est tout bête.
00:15:19C'est un système de pression qui appuie sur la bombe.
00:15:22Et comme c'est des bombes qui projettent à environ 6-8 mètres,
00:15:26on n'a même pas besoin de s'approcher.
00:15:29La base de ce drone provient du géant mondial du secteur.
00:15:32Une société chinoise qui a fait fortune en vendant des drones au grand public.
00:15:36En théorie, un enfant de 10 ans pourrait s'en servir sans aucun problème.
00:15:53Donc là, en fait, je suis en train de me prendre la bonne altitude.
00:15:57Je me repère de l'arbre.
00:16:03Donc là, j'ai le nid en visée.
00:16:05Juste là, au centre de l'écran.
00:16:07D'accord ?
00:16:09Donc là, je vais me rapprocher encore.
00:16:11On peut voir que là, les frelons ne bougent pas du tout.
00:16:20Là, j'ai une branche qui est juste devant,
00:16:22donc c'est un petit peu gênant.
00:16:24Je vais remonter un tout petit peu.
00:16:28Vous voyez ? Là, on voit bien le nid.
00:16:30Là, je suis à quelques centimètres des branches.
00:16:33Et donc là, je vais pouvoir valider le lancement du produit.
00:16:37La propulsion du gaz est déclenchée depuis une deuxième télécommande.
00:16:42Le produit est parfaitement invisible.
00:16:45Donc en fait, on ne voit quasiment pas le traitement.
00:16:48Alors là, maintenant, il faut faire un petit peu attention
00:16:50parce que les frelons ont quand même tendance à descendre.
00:16:53Et bon, ça tombe.
00:16:55Donc quand ça tombe, ça pique.
00:16:56Donc là, on va se reculer maintenant, gentiment, tout doucement.
00:17:00L'insecticide est en train de tuer tous les frelons à l'intérieur du nid.
00:17:03Mais son action ne s'arrête pas là.
00:17:05Il va imprégner toutes les parois du nid durant 24 heures.
00:17:09Ainsi, tous les frelons asiatiques qui sont dans la nature
00:17:12et qui vont y revenir au cours de la journée
00:17:14seront eux aussi contaminés.
00:17:26Et voilà.
00:17:28Hop.
00:17:30Moins de 5 minutes pour installer et lancer le drone.
00:17:3310 secondes de pulvérisation.
00:17:35Etienne peut enchaîner ainsi les prestations toute la journée.
00:17:38Une nécessité, car il existe des milliers de nids
00:17:41dans tout le sud de la France.
00:17:44Les frelons tueurs n'avaient sans doute pas prévu
00:17:46que les drones se dresseraient sur leur chemin.
00:17:48Le bras de fer ne fait que commencer.
00:17:51Au fil des années,
00:17:53les drones sont devenus de précieux alliés
00:17:55dans le domaine de la recherche
00:17:57et tout particulièrement de la connaissance des milieux naturels.
00:18:02Qu'ils soient utilisés à quelques dizaines de mètres du sol,
00:18:05sous forme de petits hélicoptères
00:18:07ou à des hauteurs beaucoup plus conséquentes,
00:18:10à la frontière de l'aviation,
00:18:12le drone est aujourd'hui capable d'aller n'importe où.
00:18:16Un outil exceptionnel.
00:18:17Quand il s'agit de travailler dans des contrées
00:18:20où la nature fait encore la loi.
00:18:27A quelques kilomètres de Grenoble,
00:18:29l'IERSTEA, l'Institut National de Recherche
00:18:32sur l'Environnement et l'Agriculture.
00:18:34Ces scientifiques travaillent depuis de nombreuses années
00:18:37avec des engins volants.
00:18:39Ils sont devenus indispensables à leur quotidien.
00:18:43On est entre 8 et 13 kilomètres rouge.
00:18:45On est entre 8 et 13 kilomètres heure au sol.
00:18:48Laurent Bornier est ingénieur.
00:18:50Avec son équipe,
00:18:52il a pour mission de faire voler son drone
00:18:54afin de faire l'état des lieux de ces milliers de tonnes de roches.
00:18:59Instable,
00:19:01elle semble prête à s'écraser en contrebas,
00:19:03là où les hommes se sont installés.
00:19:10Et l'apport du drone grâce aux hommes de l'IERSTEA
00:19:13constitue une précieuse mine d'information.
00:19:16Car des falaises qui connaissent un décrochement,
00:19:19c'est un phénomène très fréquent.
00:19:22Tous les jours, dans le monde entier,
00:19:24des milliers de tonnes se détachent des parois,
00:19:27provoquant parfois de réelles catastrophes.
00:19:31Là aussi,
00:19:33les observations des drones vont apporter
00:19:35des informations indispensables.
00:19:46En France,
00:19:48un des exemples marquants
00:19:50de ces effondrements de falaises,
00:19:52c'est cette route,
00:19:54reliant les villes de Grenoble et de Briançon.
00:19:56Elle est interdite à la circulation depuis 2015.
00:19:59On comprend aisément
00:20:01pourquoi cette route est fermée.
00:20:04Parce que les blocs sont quand même de taille
00:20:07qui commence à être respectables.
00:20:09Et c'est ce qui fait qu'il y a
00:20:11des milliers de tonnes de roches
00:20:12qui commencent à être respectables.
00:20:16Et que c'est extrêmement difficile
00:20:18de savoir quand et où ils vont tomber.
00:20:20D'autant que 100 m plus loin,
00:20:22il y a un glissement vraiment gigantesque
00:20:25qui, lui, recouvre entièrement la route.
00:20:29L'éboulement d'une partie de la falaise
00:20:31est impressionnant.
00:20:33On imagine difficilement
00:20:35qu'il y avait une route
00:20:37sous ces milliers de tonnes de pierres et de roches.
00:20:39Ici, passées quotidiennement
00:20:40des centaines de voitures,
00:20:42le drame a été évité de justesse.
00:20:52Là, on voit les anciens grillages par blocs
00:20:57qui sont complètement rouillés,
00:20:59qui datent d'une bonne quinzaine d'années,
00:21:03qui ne servent plus à grand-chose.
00:21:05Et quand on voit la taille des blocs,
00:21:07effectivement, on peut se poser la question
00:21:08de leur utilité.
00:21:10En tout cas, actuellement,
00:21:12ça ne sert plus à grand-chose.
00:21:16La chute des rochers et leurs études,
00:21:18Laurent Bornier y travaille au quotidien
00:21:20avec ses drones.
00:21:22Son petit hélicoptère de poche
00:21:24va ainsi prendre de nombreuses photos
00:21:26du parcours des blocs
00:21:28lorsqu'il dévale de cette falaise.
00:21:30Des monstres de plusieurs dizaines de tonnes
00:21:32que rien ne peut arrêter
00:21:34lorsqu'ils prennent de la vitesse
00:21:36et qu'ils foncent droit sur ce village
00:21:38d'une centaine de mètres.
00:21:43Pour avoir une idée un petit peu
00:21:45de la taille de ce bloc,
00:21:52je pense qu'il doit faire
00:21:55entre 40 et 50 mètres cubes.
00:22:00Sur la trajectoire de 200 mètres,
00:22:02il va abattre, je ne sais pas,
00:22:04une cinquantaine d'arbres sur sa trajectoire.
00:22:09Ouais, c'est bien, ça.
00:22:11Tu as 2 mètres secondes.
00:22:14Sur la gauche de l'image,
00:22:16on voit clairement le chemin des roches.
00:22:18C'est par ce passage
00:22:20que les blocs dévalent en contrebas.
00:22:22Grâce au drone,
00:22:24on va mesurer le risque de récidive.
00:22:26Cette zone qui est plus claire,
00:22:28là, en fait,
00:22:30sous la lisière de la forêt,
00:22:32tout a été arraché
00:22:34et passé derrière cette croupe-là.
00:22:36Et donc,
00:22:38c'est linéaire par là.
00:22:40Et ensuite, quand c'est arrivé sur la pelouse,
00:22:42sur la prairie ici,
00:22:44en fait,
00:22:46les blocs se sont répartis
00:22:48sur le cône de direction
00:22:50en partant un peu dans toutes les directions,
00:22:52par là-bas, au centre de la prairie
00:22:54et ici.
00:22:56La parade de Laurent et de ses équipes,
00:22:58c'est la végétation.
00:23:00Les arbres, ce sont eux
00:23:02les meilleurs remparts
00:23:04qui peuvent stopper les monstres de pierre.
00:23:06Le drone permet également
00:23:08d'attraper le plus de végétaux que possible
00:23:10pour freiner la course des roches vers la vallée.
00:23:13Sans les arbres plantés
00:23:15grâce aux indications de l'Irstea,
00:23:17les blocs iraient s'écraser sans difficulté
00:23:19contre les habitations situées
00:23:21à quelques centaines de mètres.
00:23:23Une parade efficace,
00:23:25écologique et durable.
00:23:29Laurent Bornier procède lui-même
00:23:31à des tests grandeur nature
00:23:33de l'efficacité des arbres
00:23:35contre la chute des blocs de pierre.
00:23:36Il fait lancer des rochers
00:23:38pour étudier leur impact.
00:23:40On voit ici que même s'ils ne s'arrêtent pas,
00:23:42ils sont largement freinés dans leur course.
00:23:45À un degré moindre,
00:23:47les arbres couchés
00:23:49constitueront eux aussi
00:23:51une barrière naturelle face aux blocs de pierre.
00:23:55Avant l'ère du drone,
00:23:57il était difficile de comprendre
00:23:59le cheminement des rochers.
00:24:01L'apparition des petits engins volants
00:24:03a révolutionné ces recherches
00:24:04et surtout la prévention des risques naturels
00:24:06qui peuvent toucher également
00:24:08des installations sensibles.
00:24:11C'est le cas de cette centrale électrique
00:24:13installée en contrebas.
00:24:16Un seul de ces blocs
00:24:18peut l'anéantir à lui seul.
00:24:20De plus, le bâtiment fonctionne
00:24:22grâce à un cours d'eau.
00:24:24Et c'est le lit de la rivière
00:24:26sur plusieurs centaines de mètres
00:24:28que l'appareil va également passer au crible.
00:24:30L'avantage du drone,
00:24:32c'est qu'en 10 minutes de vol
00:24:34en une journée,
00:24:36on arrive à couvrir
00:24:38chaque petite parcelle du torrent
00:24:40et avoir une vision vraiment complète
00:24:42et continue
00:24:44de tout l'espace du torrent.
00:24:46Ce drone est un prototype
00:24:48développé spécialement pour l'IRSTEA
00:24:50avec des capteurs spécifiques installés.
00:24:52On est très loin
00:24:54des millions de drones fabriqués à la chaîne
00:24:56vendus chaque année
00:24:58dans les rayons des grandes surfaces.
00:25:00Ici, c'est encore du surmesure.
00:25:02Les batteries, on les avance un petit peu
00:25:04de la nacelle,
00:25:06mais aussi du parachute.
00:25:08Il faut que ça soit parfaitement équilibré
00:25:10au décollage.
00:25:12Donc là, il manque encore un chouïa.
00:25:17Voilà, très bien.
00:25:19Alors, ça n'est pas un bricolage maison.
00:25:22On n'a pas le droit.
00:25:24C'est effectivement
00:25:26une version prototype
00:25:28qu'on a demandé à une entreprise
00:25:30aux alentours de Grenoble
00:25:32sur la base
00:25:34d'un matériel alimentaire
00:25:36donc relativement classique.
00:25:38En fait, les bras ont été étendus.
00:25:40Ils ont mis des moteurs
00:25:42un petit peu plus puissants,
00:25:44beaucoup plus puissants.
00:25:46Donc, c'est un appareil
00:25:48qui est assez fiable
00:25:50et qui peut emporter une charge
00:25:52jusqu'à 4 kg, 4,5 kg sur la nacelle.
00:25:54En France,
00:25:56pour faire voler un drone
00:25:58d'un poids aussi important,
00:26:00il est obligatoire
00:26:02de demander une autorisation
00:26:04de l'entreprise
00:26:06qui est censée dans leur service
00:26:08obtenir un certificat de conformité.
00:26:10Puis, on doit spécifier la date
00:26:12et le lieu du vol
00:26:14sans jamais avoir la certitude,
00:26:16même pour Laurent et ses équipes,
00:26:18d'obtenir une autorisation.
00:26:24Mais faire décoller son drone
00:26:26pour son propre plaisir
00:26:28sans une utilisation professionnelle,
00:26:30c'est une pratique tout aussi encadrée.
00:26:32La loi interdit de survoler du public,
00:26:34des immeubles,
00:26:36ce qui rend son utilisation
00:26:38normalement impossible en pleine ville.
00:26:41Même dans les campagnes,
00:26:43au-dessus des champs agricoles
00:26:45ou à quelques mètres
00:26:47des routes et des voitures,
00:26:49l'interdiction est totale.
00:26:51Être à côté des zones sensibles
00:26:53comme les aéroports
00:26:55est aussi fortement sanctionné.
00:26:57Les propriétaires de drones
00:26:59s'exposent à de très lourdes amendes,
00:27:01plusieurs dizaines de milliers d'euros
00:27:02de prison.
00:27:04La multiplication des engins volants
00:27:06dans le ciel par le grand public
00:27:08inquiète fortement les autorités.
00:27:10Les accidents de drones
00:27:12se multiplient un peu partout dans le monde,
00:27:14avec l'apparition des premiers décès
00:27:16suite à des chutes de drones.
00:27:18Et la triste actualité
00:27:20liée aux attentats en France
00:27:22va encore durcir la législation.
00:27:32Jean-Claude Laurent peut démarrer sa mission.
00:27:34Installé sous son moteur,
00:27:36un capteur fait un relevé
00:27:38de plusieurs dizaines de millions de points.
00:27:40Ils vont permettre de recréer
00:27:42une carte en trois dimensions de la rivière.
00:27:44Les ingénieurs peuvent ainsi se rendre compte
00:27:46de l'accumulation des sédiments
00:27:48à certains endroits
00:27:50ou bien des roches tombées des falaises.
00:27:52Elles modifient le débit de l'eau
00:27:54et peuvent menacer la centrale.
00:27:56Une rivière dont le débit
00:27:58est obstrué au cours des années
00:28:00va entraîner un ralentissement
00:28:02et une crise économique.
00:28:04Le drone va également repérer
00:28:06les rochers qui sont poussés
00:28:08vers le barrage par le courant.
00:28:10Les techniciens d'EDF
00:28:12vont pouvoir engager des travaux
00:28:14pour assainir le lit de la rivière.
00:28:16Ce que les géomètres
00:28:18mettaient des journées entières à réaliser,
00:28:20le drone le fait ici en moins de 30 minutes.
00:28:22Mais parfois,
00:28:24la machine n'est pas là
00:28:26pour anticiper les catastrophes.
00:28:28Le drone est alors utilisé
00:28:30pour en mesurer les conséquences.
00:28:33La semaine suivante,
00:28:35au centre de recherche
00:28:37de l'IRSTEA de Grenoble.
00:28:41Alors...
00:28:43Frédéric Berger
00:28:45est chercheur en gestion forestière.
00:28:47Il vient de recevoir de nouvelles photos
00:28:49de son équipe drone.
00:28:51Elles proviennent d'un site
00:28:53à quelques kilomètres de Grenoble.
00:28:55Il s'agit d'un gigantesque glissement de terrain
00:28:57que rien ne semble pouvoir arrêter.
00:29:00Un glissement de terrain
00:29:02de cette ampleur-là,
00:29:04la végétation forestière,
00:29:06parce que la totalité du versant
00:29:08est éboisée,
00:29:10malheureusement ne peut pas grand-chose
00:29:12contre ce genre de phénomène
00:29:14parce que c'est à peu près
00:29:16une épaisseur de 10 m de matériaux
00:29:18qui se met en mouvement.
00:29:20Donc la forêt ne fait que
00:29:22malheureusement accompagner le mouvement.
00:29:24Pour étudier ce phénomène dévastateur,
00:29:26il est trop dangereux d'envoyer des hommes.
00:29:28Le drone est alors tout désigné.
00:29:30C'est un peu comme si on se déplaçait
00:29:32et qu'il y en a qui sont visibles,
00:29:34il y en a qui ne le sont pas.
00:29:36Donc à ce titre-là,
00:29:38un problème pour circuler sur le terrain.
00:29:40Il faut savoir que le moteur d'un glissement,
00:29:42c'est l'eau.
00:29:44Donc on est sur un terrain qui est gorgé d'eau.
00:29:46L'avantage du drone,
00:29:48c'est qu'on peut envoyer le drone
00:29:50exactement à l'endroit qui nous intéresse.
00:29:52Le glissement de terrain est impressionnant.
00:29:54Il est totalement hors de contrôle.
00:29:56Impossible d'agir pour le stopper
00:29:58ou le canaliser.
00:29:59C'est ce qu'a trouvé son collègue Laurent Bornier.
00:30:01Leur drone va servir ici
00:30:03à analyser la vitesse
00:30:05et la trajectoire définitive
00:30:07de ces millions de mètres cubes de terre en mouvement.
00:30:09Et savoir s'ils vont menacer ou non
00:30:11les habitations situées un peu plus loin.
00:30:13Si le glissement part à droite,
00:30:15ce sont les maisons qui sont en danger.
00:30:17S'il va à gauche,
00:30:19c'est la route menant au village qui est condamnée.
00:30:23L'hexacoptère avec ses 6 hélices
00:30:25au lieu des 4 traditionnels
00:30:27est parfait pour cette mission.
00:30:29Des hélices exceptionnelles
00:30:31qui ne sont pas en plastique comme d'habitude
00:30:33mais en bois.
00:30:35Une innovation qui permet un pilotage
00:30:37millimétré de l'appareil
00:30:39et une stabilité indispensable
00:30:41pour résister aux courants d'altitude.
00:30:43Sa structure est entièrement composée
00:30:45de fibres de carbone.
00:30:47Un matériau très léger
00:30:49reconnu pour sa résistance aux chocs.
00:30:52Le drone de Frédéric
00:30:54va prendre de multiples photos
00:30:56sur toute l'étendue du glissement.
00:30:57Il doit surtout se rendre au-dessus de zones
00:30:59où il est impossible d'envoyer des techniciens.
00:31:01Le risque est trop élevé.
00:31:06Le drone en est le premier témoin.
00:31:08Il capture des vidéos et des photos
00:31:10d'une forêt qualifiée de totalement ivre.
00:31:12Les arbres sont penchés dans tous les sens.
00:31:14Il n'y a plus aucune verticalité.
00:31:17La précision des images
00:31:19révélera une avancée de 2,25 m par jour.
00:31:21Une telle vitesse de progression est rarissime.
00:31:24C'est bien bouleux,
00:31:25on sent que le versant
00:31:27est en train d'évacuer
00:31:29l'eau qu'il a stockée,
00:31:31mais c'est impressionnant.
00:31:33Donc à partir de là,
00:31:35maintenant on fait attention
00:31:37où on met les pieds.
00:31:39Et c'est bien bouleux.
00:31:42Vendredi dernier,
00:31:44on l'entendait craquer,
00:31:46c'était impressionnant.
00:31:48Ah oui, c'est tout parti derrière.
00:31:50Tout le paquet
00:31:52qui était derrière la grange
00:31:53est passé en direction de la grange.
00:31:55Et puis là, surtout,
00:31:57on ne voyait rien,
00:31:59c'était qu'un écran forestier.
00:32:01Maintenant, on voit bien au travers.
00:32:03C'est impressionnant
00:32:05de voir la vitesse à laquelle
00:32:07le paysage évolue.
00:32:09C'est le drone, voilà.
00:32:11Le drone est lancé.
00:32:13Laurent et Frédéric font partie
00:32:15de ces nombreux chercheurs
00:32:17qui ne jouent plus que par ces engins volants
00:32:19et leurs formidables performances.
00:32:21Leur prochain défi,
00:32:23c'est d'aller sous un drone.
00:32:25C'est un des radars
00:32:27les plus sophistiqués au monde
00:32:29et aussi l'un des plus coûteux.
00:32:31Plus de 200 000 euros
00:32:33sous un drone.
00:32:35Mais avec un tel dispositif,
00:32:37la précision des relevés topographiques
00:32:39serait sans commune mesure
00:32:41avec les données collectées aujourd'hui.
00:32:43L'environnement est un enjeu majeur
00:32:45dans notre société
00:32:47et tout le monde s'y met.
00:32:49Comme ici, en Bretagne,
00:32:51du côté du Guilvinec.
00:32:54Cécile Jiquel va se servir d'un drone
00:32:56pour la première fois ce matin.
00:32:58Oui, David, c'est Cécile.
00:33:00On s'apprête à embarquer, là.
00:33:02Donc, on est au complet.
00:33:04Donc, le drone démarre
00:33:06à midi dix, normalement.
00:33:08Cécile est chargée de mission
00:33:10pour les aires marines protégées.
00:33:12Avec son équipe,
00:33:14elle va partir en mer
00:33:16afin d'attraper
00:33:18les aires marines
00:33:20qui sont en danger.
00:33:21Avec son équipe,
00:33:23elle va partir en mer
00:33:25afin de compter
00:33:27le nombre de phoques vivants
00:33:29sur les étoques,
00:33:31un petit archipel rocheux,
00:33:33une information capitale
00:33:35pour établir un programme
00:33:37de protection efficace.
00:33:39Et si elle va recenser
00:33:41les spécimens depuis son bateau,
00:33:43Cécile compte bien
00:33:45sur la technologie drone
00:33:47pour affiner ses observations.
00:33:49On a les conditions vraiment idéales
00:33:51et peut-être pas trop de monde
00:33:53sur le site
00:33:55parce qu'ils pourraient
00:33:57éventuellement mettre les phoques à l'eau.
00:33:59Mais là, ça s'annonce très bien.
00:34:01On va peut-être battre un petit record.
00:34:03Je sais pas, on va voir.
00:34:05Pour cette mission
00:34:07qu'elle effectue tous les ans,
00:34:09Cécile va pour la première fois
00:34:11être accompagnée d'un drone
00:34:13qui lui va faire des relevés
00:34:15depuis le ciel au même moment.
00:34:17Il sera piloté depuis la terre ferme.
00:34:19Les étoques sont situées
00:34:21sur le petit archipel
00:34:23qui est juste en face sur lequel on va.
00:34:25On n'est vraiment pas loin du continent.
00:34:41Le phoque a parfois une couleur
00:34:43qui se confond vraiment
00:34:45avec le substrat rocheux,
00:34:47avec les algues, etc.
00:34:49Ce qui nous intéresse,
00:34:51c'est la masse du phoque
00:34:53sur son reposoir.
00:34:55Et ça, je sais pas du tout
00:34:57ce que ça va donner.
00:34:59Le drone qui a été lancé
00:35:01est une sorte de petit planeur.
00:35:03Son altitude est fixée
00:35:05à plus de 100 m de hauteur.
00:35:07Tout autour de lui,
00:35:09les hélicoptères ou les avions
00:35:11sont prévenus de sa présence
00:35:13par la tour de contrôle.
00:35:15Là aussi, la DGAC,
00:35:17la Direction Générale de l'Aviation Civile,
00:35:19a donné son feu vert pour l'expédition.
00:35:22Il prend vraiment des photos
00:35:24d'ensemble, des images d'ensemble.
00:35:26Donc là, il nous fait
00:35:28la photo classique
00:35:30de l'infrarouge,
00:35:32ce qui devrait nous permettre
00:35:34de voir les silhouettes des phoques
00:35:36et en même temps de la vidéo.
00:35:38Là, il fait les trois en même temps.
00:35:42Ah, le drone est là, ouais.
00:35:44Super.
00:35:46Le drone se fait aussi discret
00:35:48que possible en volant très haut.
00:35:49Il peut ainsi enchaîner
00:35:51des milliers de photos
00:35:53pendant plusieurs kilomètres
00:35:55sans effrayer les animaux
00:35:57sur leurs rochers.
00:35:59À cette altitude,
00:36:01personne ne soupçonne sa présence.
00:36:03Les phoques n'auront pas
00:36:05levé la tête une seule fois.
00:36:07Ouais, on l'a en visuel, là.
00:36:09On l'a vu passer, voilà.
00:36:11Et les phoques sont bien là.
00:36:13Enfin, il y en a deux.
00:36:15On en a déjà compté deux pour l'instant,
00:36:17mais voilà, deux petits,
00:36:19deux miniatures, là.
00:36:21Ils disent rien du tout.
00:36:23Non, non, ils sont pas du tout effrayés par le drone.
00:36:25Non, pas de souci.
00:36:27Alors, celui-là, il est hyper camouflé.
00:36:29C'est intéressant de voir
00:36:31si le drone l'a eu ou pas.
00:36:33Le capteur thermique situé
00:36:35sous le drone avion
00:36:37est l'un des éléments clés
00:36:39de la réussite de la mission.
00:36:41Associé à un appareil photo
00:36:43qui prend un cliché toutes les secondes,
00:36:45l'avion va recréer
00:36:47une véritable carte des étoques.
00:36:49Il va recourir tout le périmètre
00:36:51aussi rapidement.
00:36:53Il y en a certainement plein, plein sous l'eau, en fait,
00:36:55qui dorment sous l'eau
00:36:57ou qui sont en activité de chasse sous l'eau
00:36:59quand on passe.
00:37:01Et donc, très certainement que ce chiffre-là,
00:37:03il est largement sous-estimé.
00:37:05Après, de combien ?
00:37:07Deux heures en mer auront suffi
00:37:09pour réaliser un comptage des phoques.
00:37:11Mais celui-ci reste approximatif
00:37:13depuis le bateau.
00:37:15Avec l'utilisation de deux drones
00:37:17qui se relaient,
00:37:19on ne sait pas si les aéronefs
00:37:21ont pu détecter des animaux
00:37:23restés invisibles pour Cécile et son équipe.
00:37:25Avant de réaliser plus tard
00:37:27un traitement beaucoup plus précis
00:37:29de l'ensemble des images.
00:37:31C'est la toute première fois
00:37:33que les Air Marines utilisent un drone
00:37:35pour ce genre d'opération.
00:37:37Personne ne sait encore
00:37:39si l'essai va s'avérer concluant.
00:37:41Grâce à un logiciel spécifique,
00:37:43les premiers phoques sont repérés.
00:37:45Encore faut-il avoir un oeil exercé.
00:37:47On a fait 70 minutes de vol.
00:37:50On a fait 3600 photos à peu près.
00:37:53Le traitement derrière, c'est énorme !
00:37:57On voit bien en quelques clics
00:37:59qu'on arrive déjà à trouver
00:38:01les phoques observés sur zone.
00:38:03Avec tout le potentiel
00:38:05de traitement de données
00:38:07qui va être mis en œuvre par la suite,
00:38:09on va pouvoir aussi
00:38:11mettre en place des algorithmes automatisés.
00:38:13C'est ça qu'on recherche avec les drones.
00:38:14C'est automatiser certaines tâches
00:38:16qui peuvent être rébarbatives,
00:38:18répétitives pour l'homme.
00:38:23La reconnaissance automatique,
00:38:25c'est le grand défi des prochaines années.
00:38:27Car si le drone fait gagner
00:38:29un temps considérable lors des missions
00:38:31et offre des informations complémentaires,
00:38:33le revers de la médaille,
00:38:35c'est le nombre de journées nécessaires
00:38:37qu'il faut actuellement
00:38:39pour différencier les phoques
00:38:41des simples rochers.
00:38:42Les premières ne seront connues
00:38:44que dans plusieurs mois.
00:38:46Mais selon les prévisions,
00:38:48dans moins de 5 ans,
00:38:50un simple logiciel fera le travail
00:38:52en quelques minutes.
00:38:54Et la sortie en mer
00:38:56que ces spécialistes apprécient tant
00:38:58ne sera peut-être malheureusement
00:39:00plus qu'un lointain souvenir.
00:39:02Tout se fera depuis un simple ordinateur,
00:39:04dans un bureau,
00:39:06avec l'aide d'un drone automatique.
00:39:12Les effets économiques et technologiques
00:39:14de la révolution de ces drones automatiques
00:39:16touchent tous les domaines de notre société,
00:39:18avec des résultats déjà spectaculaires.
00:39:33L'extraction de la roche dans les carrières
00:39:36est l'un des plus vieux métiers au monde.
00:39:38Et depuis quelques années,
00:39:40les nouvelles technologies sont devenues essentielles
00:39:42pour construire au mieux
00:39:44ces gigantesques chantiers.
00:39:46Ici, des milliers de tonnes de pierres et de sable
00:39:48sont extraites du sol
00:39:50pour servir à construire des routes,
00:39:52des ponts, des immeubles.
00:39:55Les informations fournies par les drones
00:39:57sont tout simplement incontournables.
00:40:05Ronan Fulpin est opérateur drone.
00:40:07Avant de démarrer sa mission,
00:40:09son objectif est de trouver une base
00:40:10qui lui offre une sécurité maximale.
00:40:13C'est un milieu qui est assez dangereux.
00:40:15Il y a des accidents tous les ans en carrière.
00:40:18Donc le gros avantage du drone,
00:40:20c'est que dans la majorité des cas,
00:40:23on essaye de se déployer à l'extérieur de la carrière,
00:40:26étant donné qu'on a une portée en France
00:40:28qui peut aller jusqu'à 1 km.
00:40:30Et grâce à ça, on ne gêne pas du tout l'activité,
00:40:32on n'est pas du tout présents sur le site.
00:40:34Et c'est ni dangereux pour nous
00:40:36ni pour les ouvriers qui travaillent sur le site.
00:40:40Ronan se rend dans cette carrière
00:40:42située à 2 heures de Paris tous les mois.
00:40:44Son drone lui permet de faire un relevé
00:40:46au centimètre près du stock de pierres dans le chantier.
00:40:49On va décoller d'ici
00:40:51et le drone va se poser au niveau du remblai.
00:40:53Le drone employé est assemblé en quelques secondes,
00:40:56comme un jouet,
00:40:58une sorte de petit avion d'à peine 1 kg.
00:41:00Il est fait entièrement en matériaux composites.
00:41:03Chaque gramme est important
00:41:05pour augmenter la durée de vol, etc.
00:41:07Ce petit drone va faire à lui seul
00:41:10ce que plusieurs géomètres effectuaient
00:41:12et 10 fois plus vite.
00:41:14A l'abri des bulldozers et autres engins géants,
00:41:17Ronan va pouvoir lancer dans les airs son aile volante
00:41:20sans aucune piste de décollage.
00:41:22Donc là, je dois le lancer bien face au vent.
00:41:32Et c'est parti pour un vol.
00:41:34La trajectoire est déjà propre.
00:41:36Tout est programmé dans le drone.
00:41:38Il va ainsi faire des va-et-vient
00:41:40et survoler l'ensemble de la carrière
00:41:42sans jamais ralentir les manœuvres en cours au sol.
00:41:49Donc là, à partir du moment,
00:41:51mon travail consiste à la vérification
00:41:53et de la surveillance du vol.
00:41:55Je vais contrôler rapidement les conditions météo en vol.
00:41:58Donc en temps réel,
00:42:00je vais pouvoir voir la vitesse et la direction du vent.
00:42:02C'est un point qui est important à contrôler.
00:42:04J'aurai aussi l'autonomie de la batterie.
00:42:07Donc ce drone est capable de voler entre 35 et 40 minutes.
00:42:12Donc là, au cours d'un vol de 35 minutes,
00:42:15on est capable de survoler 50 hectares,
00:42:17donc 50 terrains de foot,
00:42:19et il y aura environ 300 à 400 photos prises.
00:42:22Le drone va faire un état des lieux
00:42:25et donner l'information du nombre de tonnes de pierres extraites.
00:42:28Les relevés vont également indiquer
00:42:30à quel endroit sur le chantier il faut creuser.
00:42:33Un travail minutieux,
00:42:35essentiel pour les propriétaires de cette carrière,
00:42:38mais hautement dangereux
00:42:40quand les hommes le faisaient au sol,
00:42:42au milieu des camions et tractopelles.
00:42:44Les accidents sur ces sites
00:42:46se comptent en centaines chaque année.
00:42:49Le métier de géomètre
00:42:51est l'un des plus risqués au monde sur ce genre de chantier.
00:42:56Autre prouesse technologique,
00:42:58cette nouvelle génération de drones automatiques
00:43:01n'a pas besoin de pistes d'atterrissage
00:43:03ou d'un sol plat.
00:43:05Les conditions sont pourtant extrêmes pour se poser ici.
00:43:10C'est ce genre de terre un peu glaize, bien compacte.
00:43:13Donc c'est quasiment comme de la pierre.
00:43:16Et donc là, le drone, après de multiples posées,
00:43:19il n'y a aucun problème.
00:43:21Il est en très bon état et peut effectuer un nouveau vol,
00:43:24multiplier les acquisitions à la journée.
00:43:34Le drone est d'une efficacité redoutable
00:43:37pour connaître l'évolution d'une carrière
00:43:39sans risquer la vie de l'homme.
00:43:41Mais son utilité ne s'arrête pas là.
00:43:43Les multiples données récoltées par ses capteurs,
00:43:46puis analysées à l'aide de puissants logiciels,
00:43:48vont offrir une foule d'informations
00:43:50sur le fonctionnement de la carrière.
00:43:55Le lendemain,
00:43:57Ronan, le pilote, rejoint la société
00:43:59pour laquelle il travaille.
00:44:01Une petite start-up,
00:44:03en plein centre de Paris, fondée en 2013.
00:44:06Elle a véritablement révolutionné
00:44:08le fonctionnement des carrières.
00:44:12Grâce au drone,
00:44:14un logiciel a vu le jour.
00:44:16Il s'appelle Cardinal.
00:44:18C'est lui qui exploite de façon inédite
00:44:20toutes les données.
00:44:22Et là aussi, un des volets de la mission
00:44:24concerne la sécurité des hommes
00:44:26qui travaillent sur ces chantiers à haut risque.
00:44:28Benjamin Hugonnet en est l'un des co-inventeurs.
00:44:30Ce qu'on voit ici,
00:44:32c'est une photographie
00:44:34qui est issue des images
00:44:36qu'ont captées le drone.
00:44:38Donc là, je suis sur une portion d'une piste.
00:44:40Je vais pouvoir, simplement en cliquant
00:44:42sur l'outil de mesure,
00:44:44prendre un outil de mesure de distance,
00:44:46mesurer une distance,
00:44:48là, en l'occurrence, en deux dimensions.
00:44:50Et si je reclique,
00:44:52on va même avoir la possibilité
00:44:54d'avoir une information en 3D.
00:44:56C'est-à-dire qu'on va être capable
00:44:58de mesurer la pente de la piste,
00:45:00de la pente de la piste.
00:45:02Plus une pente est importante,
00:45:04plus les camions vont consommer d'essence
00:45:06lorsqu'ils vont emprunter cette piste.
00:45:08C'est également dangereux
00:45:10pour les opérateurs dans les machines
00:45:12de conduire les machines sur cette pente.
00:45:14En quelques clics,
00:45:16le propriétaire de la carrière
00:45:18va pouvoir connaître le nombre exact
00:45:20de mètres cubes de roches extraites.
00:45:22Il sera capable de prendre une décision
00:45:24sur les zones où le travail doit s'intensifier
00:45:26ou se réduire.
00:45:28Ici,
00:45:30le propriétaire de la carrière
00:45:32s'installe toujours dans cette même optique,
00:45:34la sécurité.
00:45:36La dernière nouveauté
00:45:38concerne la circulation des camions
00:45:40avec un balisage des routes sans défaut.
00:45:42On a au bord de la piste
00:45:44la totalité des blocs de sécurité
00:45:46qui sont en fait
00:45:48des sortes de glissières de sécurité
00:45:50pour éviter que la machine ne bascule
00:45:52en cas d'embardée
00:45:54ou d'erreur de l'opérateur.
00:45:56Grâce à Cardinal,
00:45:58on a la possibilité de s'assurer
00:46:00que, par exemple,
00:46:02je vois en vert
00:46:04tous les blocs qui sont conformes
00:46:06et les blocs en rouge
00:46:08qui ne sont pas à la bonne hauteur.
00:46:10Donc on est capable
00:46:12de nous assurer
00:46:14que les blocs de sécurité
00:46:16ont tous la bonne hauteur
00:46:18et lorsque ce n'est pas le cas,
00:46:20on va remplacer le bloc.
00:46:22Il y a en France 5000 carrières
00:46:24et plus de 25 000 en Europe.
00:46:26Ronan, le pilote,
00:46:28vient de partir en Roumanie
00:46:30pour aller au monde.
00:46:33La sécurité,
00:46:35c'est l'un des grands enjeux
00:46:37pour le développement des drones.
00:46:39Et aujourd'hui,
00:46:41un géant des transports
00:46:43s'est emparé de ces nouvelles technologies.
00:46:45C'est la SNCF.
00:46:50Chaque jour,
00:46:5215 000 trains sillonnent la France
00:46:54avec 2 milliards de passagers par an.
00:46:56La qualité du réseau ferré est essentielle.
00:46:58Des voies mal entretenues
00:47:00font courbite à la catastrophe.
00:47:13Nous sommes en Normandie,
00:47:15à quelques kilomètres de Rouen.
00:47:17Une équipe mandatée par la SNCF
00:47:19doit se rendre à proximité de voies
00:47:21qui peuvent poser problème.
00:47:23Pierre Serres et Jean-Jacques Leritz
00:47:25vont reconstituer avec leur drone
00:47:27un parcours en 3 dimensions.
00:47:28Le but,
00:47:30localiser des zones de fontilles,
00:47:32des effondrements souterrains invisibles en surface,
00:47:34mais qui peuvent provoquer
00:47:36de vrais cratères sous les rails.
00:47:38C'est un risque majeur pour des trains
00:47:40qui passent ici à plus de 300 km heure.
00:47:42Ok.
00:47:44On y va.
00:47:47Durant 10 minutes,
00:47:49grâce à un capteur thermique,
00:47:51le drone va reconnaître
00:47:53tout type de problème souterrain
00:47:55et détecter ainsi les fontilles.
00:47:56Je lance le plan de vol.
00:47:58L'appareil va ainsi remplacer les hommes
00:48:00qui inspectaient directement le terrain
00:48:02sur les voies ferrées
00:48:04et qui risquaient leur vie.
00:48:06On est très légèrement décalé.
00:48:08On est rarement à la verticale verticale.
00:48:10Et quand il y a un train,
00:48:12on ne vole pas au-dessus d'un train
00:48:14en cas de risque.
00:48:16Par contre, le drone ne fait que 2 kg.
00:48:18Donc même en cas d'impact,
00:48:20il a été prévu que ça ne risque absolument rien
00:48:22au niveau du trafic ferroviaire.
00:48:26Mais il se disloque.
00:48:28Il est conçu pour se disloquer.
00:48:31L'appareil est donc prévu
00:48:33pour ne poser aucun problème
00:48:35aux différents trains en cas de chute.
00:48:37Un objet heurté à plus de 300 km heure
00:48:39peut s'avérer d'une gravité la plus totale.
00:48:41Impossible de prendre alors
00:48:43le moindre risque.
00:48:45Le drone a d'abord été élaboré
00:48:47dans cette optique de sécurité
00:48:49pour les voyageurs.
00:48:51Mais la véritable prouesse de ces concepteurs,
00:48:53c'est aussi d'avoir trouvé la solution
00:48:54pour que le drone ne soit pas perturbé
00:48:56par les champs électromagnétiques.
00:48:58Ici, il y a entre 25 et 50 000 volts.
00:49:01Un drone classique
00:49:03va perdre son orientation
00:49:05quelques secondes pour s'écraser.
00:49:07Mais pas celui-ci.
00:49:11Le drone réalise des prises de vue
00:49:13composées de dizaines de millions de pixels.
00:49:15Après traitement des données,
00:49:17grâce à un logiciel spécifique,
00:49:19le rendu en 3 dimensions est bluffant.
00:49:22Il permet de visualiser
00:49:24tout type de problème
00:49:26dans l'angle désiré.
00:49:28Le gain de connaissances
00:49:30par rapport à de simples photos
00:49:32est multiplié par 100.
00:49:34Nous recherchons ce type de problématique
00:49:36qu'il y a sur la voie,
00:49:38c'est-à-dire le système de Fonty.
00:49:40C'est ni plus ni moins ça.
00:49:42C'est un plateau très calcaire
00:49:44et il y a des pluies acides
00:49:46qui font dissoudre le calcaire
00:49:48et à partir de là,
00:49:50ils ont des remontées d'eau
00:49:52ou des descentes de mouvements de terrain.
00:49:54Ça pourrait provoquer
00:49:56ni plus ni moins
00:49:58que le rail ne reposerait plus
00:50:00sur ces balastes.
00:50:02Des rails qui se tordent
00:50:04ou s'enfoncent dans le sol.
00:50:06Pas besoin d'être un expert
00:50:08pour imaginer le pire des scénarios
00:50:10lorsque les trains sont lancés
00:50:12à pleine vitesse.
00:50:14Revers de la médaille,
00:50:16pour calculer des tracés aussi précisément,
00:50:18il faut des ordinateurs extrêmement puissants.
00:50:20Plusieurs jours sont ainsi nécessaires
00:50:22pour y arriver.
00:50:25Un mois plus tard,
00:50:27nous retrouvons Pierre Serres.
00:50:29Il a un nouvel appareil avec lui.
00:50:31Un drone très perfectionné,
00:50:33capable de parcourir
00:50:35des dizaines de kilomètres seul
00:50:37et qui va lui servir
00:50:39à surveiller des voies ferrées
00:50:41où sévissent des voleurs de cuivre.
00:50:43C'est un avion qui se monte en kit
00:50:45avec une particularité,
00:50:47c'est que la batterie a été conçue
00:50:49pour ce type d'avion
00:50:51puisqu'elle est au centre des ailes,
00:50:52à la batterie.
00:50:54Ça peut évidemment s'apparenter à un jouet,
00:50:56ce n'en est pas un,
00:50:58mais ça pourrait effectivement,
00:51:00à prime abord,
00:51:02ressembler peut-être à un jouet.
00:51:04La particularité de cet appareil,
00:51:06c'est qu'il est prévu pour réaliser
00:51:08des scénarios S4,
00:51:10donc de dépasser le kilomètre.
00:51:13Il a besoin par contre
00:51:15d'autorisations spécifiques
00:51:17pour pouvoir voler.
00:51:19Pour envoyer ce jouet
00:51:20à 35 000 euros dans les airs,
00:51:22la SNCF a dû faire appel
00:51:24à un véritable pilote.
00:51:26C'est le cas de Pierre.
00:51:28Avant de faire voler des drones,
00:51:30Pierre était pilote dans l'aviation civile.
00:51:32Il a plusieurs années de pratique.
00:51:34Prévenir une tour de contrôle,
00:51:36remplir des formulaires d'aviation
00:51:38ou préparer un plan de vol,
00:51:40on est loin de l'improvisation.
00:51:42Surtout que cet appareil
00:51:44va survoler des habitations
00:51:46et croiser de vrais avions sur son chemin.
00:51:48C'est bon ?
00:51:51C'est bon ?
00:51:53Ok, on va opérer.
00:51:58Go !
00:52:06Après un dernier essai,
00:52:08l'appareil va recharger ses batteries
00:52:10pour une mission d'un genre un peu particulier.
00:52:13De nuit cette fois.
00:52:17Peu après 22h,
00:52:18nous retrouvons Pierre et Jean-Jacques
00:52:20dans leur fourgon.
00:52:22Ils ont envoyé leur drone
00:52:24pour une mission de surveillance unique en France.
00:52:26Nous sommes à quelques kilomètres
00:52:28d'un site où des vols de cuivre ont eu lieu.
00:52:31Le drone vole si haut
00:52:33qu'il est indétectable depuis le sol.
00:52:35Une caméra spéciale à vision nocturne
00:52:37envoie en direct les images dans le camion.
00:52:42Régulièrement,
00:52:44les personnes qui venaient
00:52:46effectuer ces vols
00:52:48étaient en équipe de 3, 4, 5 ou 6 personnes.
00:52:51Donc 4, 5 ou 6 personnes
00:52:53pour l'opérateur qui opère sur ce système,
00:52:56on ne peut pas passer à côté.
00:52:59Il est impossible qu'il passe entre les mailles du filet.
00:53:02Ça peut aller de 10 minutes
00:53:04à une présence de peut-être
00:53:06aux alentours d'une heure,
00:53:08rarement plus d'après ce qu'on a compris
00:53:10parce qu'ils essaient d'aller assez vite
00:53:12mais ils sont très bien organisés.
00:53:14Il y a toujours un personnel de la sûreté
00:53:16qui intervient avec une équipe
00:53:18un petit peu plus de personnes
00:53:20au sol avec des véhicules équipés.
00:53:24Les vols de cuivre en France
00:53:26atteignent des sommets.
00:53:28Près de 30 millions d'euros
00:53:30sont ainsi volés chaque année à la SNCF.
00:53:32Entre le remplacement du cuivre
00:53:34et les centaines d'heures
00:53:36où les trains sont arrêtés,
00:53:38les coûts finissent par exploser.
00:53:40Je pense que la direction générale
00:53:42de l'aviation civile en a pris conscience.
00:53:44Il va y avoir de plus en plus de drones
00:53:46au niveau national et international
00:53:48qui vont voler de jour,
00:53:50peut-être un peu moins de nuit
00:53:52dans un premier temps,
00:53:54mais ça arrivera c'est sûr.
00:53:56Il va falloir maintenant voir
00:53:58comment on intègre tout ce système drone
00:54:00dans l'espace aérien
00:54:02parce que le trafic va devenir assez important.
00:54:04Le secteur de la sécurité des hommes et des biens
00:54:06est celui où le drone connaîtra
00:54:08sa plus forte expansion.
00:54:10Des drones le jour,
00:54:12la nuit,
00:54:14en position de vol
00:54:16durant des dizaines d'heures
00:54:18à toute discrétion
00:54:20ou bien à quelques mètres
00:54:22pour dissuader.
00:54:24La surveillance va franchir un palier
00:54:26avec l'avènement des drones du futur.
00:54:28Si une partie de la population
00:54:30peut s'en effrayer,
00:54:32d'autres y voient un réel progrès.
00:54:34En tout cas, son utilisation
00:54:36se généralise dans les lieux
00:54:38où l'on n'aurait jamais imaginé
00:54:40ce genre de situation.
00:54:49Les drones au service de l'homme.
00:54:51C'est un duo que l'on retrouve
00:54:53dans un grand nombre de secteurs professionnels
00:54:55comme ici en Normandie.
00:55:13Avec des milliers d'hectares
00:55:15de champs agricoles,
00:55:16la région a vu peu à peu apparaître
00:55:18des objets volants dans son ciel.
00:55:22Et le responsable se trouve sur la route,
00:55:24dans cette voiture.
00:55:27Victor Manchon est un jeune pilote de drone
00:55:30pour une société spécialisée
00:55:32dans le monde agricole.
00:55:34Une entreprise qui est en passe
00:55:36de devenir un leader mondial.
00:55:38Pour lui, l'apparition des drones
00:55:40se fait dans la logique
00:55:42d'un secteur en pleine évolution.
00:55:46L'agriculture archaïque,
00:55:48c'est fini.
00:55:50Aujourd'hui, on parle de guidage,
00:55:52on parle de guidage par GPS.
00:55:54Il y a 20 ans, on ne parlait pas de GPS,
00:55:56on ne parlait pas de guidage,
00:55:58on pensait que ça n'allait jamais fonctionner.
00:56:00Aujourd'hui, on parle
00:56:02d'électronique embarquée dans les machines.
00:56:04Il y a 20 ans,
00:56:06il y avait juste un tapot de bord
00:56:08pour lire la vitesse.
00:56:10Maintenant, on a des multitudes d'informations
00:56:12qui permettent d'optimiser notre métier.
00:56:17Ce matin,
00:56:19Victor a rendez-vous avec un agriculteur.
00:56:21Il va faire décoller son drone
00:56:23pour analyser un champ
00:56:25et permettre ensuite au propriétaire
00:56:27de disperser son engrais,
00:56:29exactement là où sa terre en a besoin.
00:56:36Bonjour.
00:56:38M. Petel, comment allez-vous ?
00:56:40Pour Bertrand Petel, c'est une grande première.
00:56:42Ce sont ses voisins,
00:56:44agriculteureux aussi,
00:56:46qui ont apporté ces engins volants
00:56:48sur leur propre exploitation.
00:56:53Les capteurs sont placés où ?
00:56:55Les capteurs sont situés
00:56:57en bas, en fait.
00:56:59Face au drone, Bertrand est sceptique.
00:57:01Pour l'instant, c'est de la découverte,
00:57:03je ne peux pas trop vous dire.
00:57:05On verra plus tard.
00:57:07Vous voyez, c'est la première fois
00:57:09que je vois le vol,
00:57:11la première fois que je vois un drone.
00:57:13Je suis même un peu surpris
00:57:14comment il va pouvoir délimiter le drone
00:57:16entre la parcelle et la route.
00:57:18Je suis curieux de voir.
00:57:22Donc là, Bertrand,
00:57:24tu vois, le drone est localisé ici.
00:57:26Donc si on zoome bien,
00:57:28on voit la route qui passe,
00:57:30on voit le chemin sur lequel on est.
00:57:32Et toi, ta parcelle,
00:57:34c'est le grand carré blanc, en fait.
00:57:36C'est celui-ci.
00:57:38Ce n'est que la veille du rendez-vous
00:57:40que Victor a paramétré le vol du drone
00:57:42en lui indiquant où commence
00:57:44le vol de l'hélicoptère
00:57:46et où celui-ci s'arrête.
00:57:48Une opération qui n'a nécessité que quelques minutes.
00:57:50L'hélice se met en route.
00:58:02Le drone va suivre
00:58:04pendant une dizaine de minutes
00:58:06un vol entièrement automatisé.
00:58:08Ses capteurs lui permettent de reconnaître
00:58:10les zones où la terre est faible en azote.
00:58:12Une donnée essentielle pour Bertrand.
00:58:14Si la terre est faible,
00:58:16alors son blé sera de moins bonne qualité
00:58:18à certains endroits.
00:58:20Et une production qui n'est pas homogène,
00:58:22c'est assurément de moins bons revenus.
00:58:24L'appareil va donc faire
00:58:26de la détection agronomique par les airs.
00:58:28Sans le drone,
00:58:30il faut effectuer des prélèvements
00:58:32à même la terre.
00:58:34Une façon de faire qui endommage le champ
00:58:36et demande un temps considérable
00:58:38avec un résultat qui sera de toute façon
00:58:40moins précis que celui offert
00:58:42par les capteurs de l'aile volante.
00:58:44C'est les photos ?
00:58:46C'est les photos à intervalles réguliers.
00:58:48Donc là, à chaque schlick,
00:58:50on prend quatre photos,
00:58:52une par objectif.
00:58:54Mais la vitesse de ton drone,
00:58:56il faut qu'elle soit constante ?
00:58:58Parce que si tu vas plus ou moins vite,
00:59:00la vitesse, la photo va être différente ?
00:59:02Oui.
00:59:04Donc en fait, c'est pour ça
00:59:06qu'il faut faire vachement attention au vent
00:59:08de manière à ce que le vent
00:59:10ne vienne pas freiner ni accélérer.
00:59:12Là, le vent est relativement faible aujourd'hui.
00:59:14C'est vraiment à 12-13 mètres secondes
00:59:16où là, on commence à faire attention.
00:59:18Et là, le drone, on le pense mieux.
00:59:20Ah oui ?
00:59:22Ça me plaît de plus en plus, je vais vous dire.
00:59:28Une demi-heure de vol
00:59:30et la parcelle de 12 hectares
00:59:32a été photographiée dans tous les sens.
00:59:34La mesure est au centimètre près.
00:59:45Après trois semaines d'attente,
00:59:47Bertrand, l'agriculteur,
00:59:49vient de recevoir par mail
00:59:51un fichier contenant toutes les indications
00:59:53sur son champ.
01:00:15Donc là, j'importe des clés.
01:00:17Là, j'enfonce ma clé USB.
01:00:20Après, je fais importer.
01:00:27Importer, apport de la parcelle.
01:00:29On ne pourra pas aller contre la technologie.
01:00:31Et on a besoin de la technologie.
01:00:34Les gens appréhendent
01:00:36parce qu'il y a certaines personnes
01:00:38qui nous disent
01:00:40oui, mais dans le temps, on faisait comme ça,
01:00:42dans le temps, on faisait comme ça.
01:00:44On avait cultivé comme dans le temps.
01:00:47C'est parti pour une matinée d'épandage,
01:00:49le moment où l'on déverse l'engrais.
01:00:52Aujourd'hui, Bertrand travaille sur un champ de blé
01:00:54destiné à faire de la farine pour du pain.
01:00:57Pour répondre à ses obligations,
01:00:59son blé doit être riche en éléments nutritifs
01:01:01et sa production d'une homogénéité parfaite.
01:01:05Il a maintenant testé à plusieurs reprises
01:01:07la distribution automatique de son engrais
01:01:09avec les indications du drone.
01:01:11Il est aussi à l'aise que s'il utilisait le procédé
01:01:12depuis plusieurs années.
01:01:14Et c'est son tracteur
01:01:16qui libère tout seul l'azote nécessaire.
01:01:18De l'engrais déversé en quantités variables
01:01:20selon les besoins de chaque parcelle recensée.
01:01:28Vous voyez, là, on arrive dans une partie
01:01:30où il va falloir un petit peu moins d'épandage d'engrais
01:01:32et là, un petit peu plus d'épandage d'engrais.
01:01:35Vous voyez, la différence de sol,
01:01:37on la retrouve ici exactement.
01:01:40Le rouge, c'est l'azote nécessaire
01:01:42qui veut dire qu'on amène 156 kilos
01:01:44et le orange, on va amener 125 kilos.
01:01:46Vous voyez, là, on arrive à baisser.
01:01:49Alors là, on va arriver dans une partie homogène, vous voyez.
01:01:52Donc, on reste à 125 kilos hectares
01:01:54et on ne bouge plus.
01:01:57La conséquence d'une erreur d'épandage
01:01:59est préjudiciable en termes économiques.
01:02:01L'engrais coûte cher
01:02:03et lorsqu'il est mal dosé,
01:02:05la sanction est immédiate.
01:02:07Cette bande à la couleur jaune
01:02:09va représenter une véritable perte sèche pour Bertrand.
01:02:11Je pense que c'est l'avenir
01:02:13parce qu'aujourd'hui, c'est pour les épandages,
01:02:15les épandages d'engrais,
01:02:17mais demain, ça peut être très bien pour le désherbage.
01:02:19Je pense que c'est un outil de décision
01:02:21qui va, à l'avenir, nous être très utile.
01:02:25La société qui a développé
01:02:27ses applications pour le monde agricole
01:02:29fait aujourd'hui 8000 vols à l'année.
01:02:31C'est la première fois
01:02:33que l'agriculture,
01:02:35c'est la première fois
01:02:37que l'agriculture,
01:02:38fait aujourd'hui 8000 vols à l'année.
01:02:405000 exploitations font confiance
01:02:42aux relevés aériens
01:02:44et ce n'est pas terminé.
01:02:46Dans quelques années,
01:02:48l'objectif de cette entreprise française
01:02:50est d'équiper chaque agriculteur d'un drone.
01:02:52On n'a donc pas fini de voir
01:02:54ces avions miniatures sillonner le ciel.
01:03:01Le seul marché du drone dans l'agriculture
01:03:03est estimé à 40 milliards d'euros.
01:03:08Le drone devient essentiel
01:03:10pour de plus en plus de pans
01:03:12de notre société.
01:03:14Il nous dévoile un peu plus chaque jour
01:03:16ce que sera notre futur.
01:03:18Mais il est aussi là
01:03:20pour nous parler de notre passé
01:03:22et parfois pour nous révéler certains mystères.
01:03:32Des mystères,
01:03:34cette église en est remplie.
01:03:36La bâtisse de Saint-Nectaire
01:03:38mais elle a son lot
01:03:40d'incompréhensions et de fantasmes.
01:03:42Là aussi, le drone est un allié précieux
01:03:44quand il s'agit de décrypter l'histoire.
01:03:52A l'intérieur de cette église,
01:03:54les saints sont éclairés
01:03:56par les rayons du soleil
01:03:58le jour de leur fête.
01:04:00La lumière passe en effet
01:04:02par les fenêtres positionnées exactement là
01:04:04où le soleil se trouve
01:04:06certains jours de l'année.
01:04:08Rien n'a été conçu au hasard
01:04:10pour arriver à un tel résultat.
01:04:12Oui, mais certains chapiteaux avec des saints
01:04:14restent dans l'ombre
01:04:16le jour de leur célébration.
01:04:18Le problème semble-t-il,
01:04:20ce sont deux collines qui cachent
01:04:22les rayons du soleil
01:04:24à certains moments de l'année.
01:04:26L'utilisation d'un drone
01:04:28va permettre de résoudre cet énigme.
01:04:38...
01:04:55Donc ici aussi, on aura
01:04:58une possibilité de se positionner
01:05:00avec une belle vue.
01:05:02Je crois même qu'on va partir d'ici peut-être.
01:05:04Premier vol, on va le faire de là
01:05:06et on va tourner ensemble.
01:05:08C'est un projet de théorie
01:05:10et chercheur en architecture.
01:05:12Il est aussi à l'origine
01:05:14d'un programme spécifique
01:05:16basé sur la modélisation
01:05:18des ouvrages historiques
01:05:20à partir des drones.
01:05:22Avec ses collaborateurs,
01:05:24Violette et Sébastien,
01:05:26il va essayer de percer le mystère
01:05:28entourant l'église.
01:05:30Donc l'idée ici consisterait
01:05:32à obtenir un modèle géométrique
01:05:34en trois dimensions complets
01:05:36de l'église
01:05:38qui s'éclairerait.
01:05:40Tu vas avoir des problèmes
01:05:42avec le contraste ?
01:05:44On va avoir des problèmes
01:05:46de contraste avec les lumières
01:05:48très fortes.
01:05:50Pour faire le travail qu'on va faire,
01:05:52c'est vrai qu'on préfère même
01:05:54travailler les jours
01:05:56où c'est légèrement couvert
01:05:58étant donné qu'on arrive
01:06:00à atténuer les phénomènes
01:06:02d'ombres portées comme on a ici
01:06:04et qui peuvent éventuellement
01:06:06rendre plus difficile
01:06:08le travail qu'on va faire.
01:06:39Un petit peu sur la droite,
01:06:41la même que tout à l'heure.
01:06:43Et bien de face aussi,
01:06:45comme ça on a bien la géométrie.
01:06:47Voilà.
01:07:09Après plusieurs semaines,
01:07:11les résultats confirment
01:07:13l'hypothèse des spécialistes
01:07:15du sujet.
01:07:17Tous les seins,
01:07:19sans exception,
01:07:21s'illuminent
01:07:23si on supprime les collines.
01:07:25Seule explication plausible
01:07:27à présent,
01:07:29l'église a été bâtie
01:07:31sur un autre site
01:07:33où il n'y avait pas de collines.
01:07:35Elle aurait été déplacée.
01:07:36Un chercheur d'origine italienne
01:07:38est un des précurseurs du drone
01:07:40dans le milieu architectural.
01:07:42Depuis 15 ans,
01:07:44Renato n'a cessé de faire évoluer
01:07:46ses propres engins.
01:07:48De l'hélicoptère
01:07:50à plus de 15 kilos,
01:07:52au modèle du grand public aménagé,
01:07:54en passant par ses propres expérimentations
01:07:56et son nouveau défi,
01:07:58la miniaturisation à l'extrême.
01:08:01C'est aussi, je pense,
01:08:03l'intérêt de faire travailler
01:08:04de manière concourante,
01:08:06ensemble, des esseins
01:08:08de micro-drones,
01:08:10peut-être sous cette forme,
01:08:12peut-être sous d'autres formes,
01:08:14mais qui vont pouvoir effectuer
01:08:16véritablement un travail collaboratif
01:08:18entre eux.
01:08:20Là où ça nous prenait
01:08:22pas loin d'une heure de vol
01:08:24avec un drone comme ça
01:08:26pour prendre 300 photos,
01:08:28pourquoi ne pas imaginer
01:08:30150 drones en l'air
01:08:32qui ne prennent qu'une ou deux photos
01:08:34pour s'amuser ?
01:08:40Des esseins d'objets volants
01:08:42comme des esseins d'abeilles.
01:08:45La miniaturisation à l'extrême.
01:08:47Des drones absolument partout dans la maison
01:08:50pour une surveillance des lieux.
01:08:52Des drones camouflés dans le décor
01:08:54et qui prennent même l'apparence d'oiseaux.
01:08:58Les robots volants du futur
01:09:00n'ont pas fini de nous surprendre.
01:09:02Et nous n'en sommes qu'au balbutiement.
01:09:04Quels aspects vont-ils avoir dans le futur ?
01:09:07Quel avenir nous réserve-t-il ?
01:09:09De quoi seront-ils capables
01:09:11dans les prochaines décennies ?
01:09:13Dans 30 ans,
01:09:15il est probable que des millions de drones
01:09:17coloniseront le ciel,
01:09:19que certains nous transporteront,
01:09:22que d'autres seront capables
01:09:24de copier les performances
01:09:26les plus étonnantes de la nature.
01:09:32Tous ceux qui préconisent leur essoufflement
01:09:34ressemblent à s'y méprendre
01:09:36à ceux qui ne voyaient dans l'Internet
01:09:38qu'un phénomène de mode
01:09:40il y a précisément 30 ans.
01:09:42Ce qui est certain,
01:09:44c'est que personne ne sait aujourd'hui
01:09:46où ces petits engins volants
01:09:48vont nous emmener.
01:10:01Sous-titrage Société Radio-Canada

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