Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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00:0020h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros, d'abord l'information avec Isabelle Piboulot, bonjour Isabelle.
00:06Bonjour Eliott, bonjour à tous.
00:08Quatre hommes placés en garde à vue après une nouvelle fusillade à Grenoble.
00:11Des coups de feu ont été entendus vers midi dans un parc du quartier Chaurier-Béria.
00:16L'individu visé est parti sans avoir été touché parmi les interpellés.
00:20Un suspect était en possession d'une arme de poing.
00:23Hier soir, une autre fusillade avait éclaté dans le quartier Saint-Bruno, réputé pour être un point de vente de drogue de la ville.
00:30La colère agricole ravivée en France.
00:32Les agriculteurs dénoncent un accord de libre-échange qui devrait être signé prochainement entre l'UE et les pays du Mercosur.
00:39Ce traité permettrait à l'Europe d'exporter plus facilement des produits et des ressources,
00:44mais aussi d'en importer à bas coût.
00:47Une inquiétude pour les paysans locaux.
00:49Une mobilisation nationale est attendue ce lundi.
00:52Et puis cette préoccupation presque annuelle, y aura-t-il des trains à Noël ?
00:57Les syndicats de la SNCF appellent à une grève illimitée à partir du 11 décembre.
01:03Ils ont également appelé à la mobilisation du 20 au 22 novembre.
01:07Les représentants des cheminots réclament un moratoire sur le démantèlement de fret SNCF
01:12et protestent contre les modalités de l'ouverture à la concurrence des lignes régionales.
01:17Merci beaucoup Isabelle Piboulot pour le point sur l'information.
01:19Georges Fenech, bonsoir.
01:21Bonsoir.
01:21Geoffroy Lejeune, bonsoir.
01:24Gabriel Cluzel, Mickaël Essadoun, bonsoir à tous les deux.
01:26Merci d'être avec nous pour l'heure d'épreuves 2.
01:28On va commencer avec Crépole puisque lundi, nous allons commémorer les un an de la mort de Thomas,
01:34tué à coups de couteau lors d'une fête de village à Crépole dans la nuit du 18 au 19 novembre.
01:40Il y a un an, politiques, médias ont voulu présenter ce drame comme un fait divers.
01:45Mais sur place, les témoignages, les récits, les faits et les voix politiques,
01:50certaines dont Marie-Hélène Thauraval, se sont élevées et ont permis de balayer l'idéologie
01:56et de rester sur les faits, sur un territoire perdu, oublié, avec des Français qui sont souvent stigmatisés
02:03et qui vivent ce qu'il s'est passé il y a un an comme si c'était encore hier et comme un véritable traumatisme.
02:09Sur place, nos équipes sont à Crépole.
02:13On va faire le point avec Augustin Donatieux.
02:16Lundi, cela fera un an que Thomas a été assassiné à la sortie de la salle des fêtes de Crépole, située juste derrière moi.
02:22Malgré le temps, la colère ne redescend pas parmi les habitants de Crépole.
02:27Et pour cause, une colère exacerbée après la mort de Nicolas à la sortie d'une boîte de nuit de Valence.
02:33C'était le 1er novembre dernier.
02:35Nicolas jouait dans la même équipe de rugby que Thomas.
02:39Avec Charles Pousseau, nous étions aux côtés de leurs coéquipiers.
02:42Ce samedi après-midi, ils disputaient un match amical.
02:45Une minute d'applaudissement a retenti en hommage aux deux victimes.
02:49Mais l'équipe adverse a souhaité offrir au club de Romand-sur-Isère,
02:54dans lequel jouaient Thomas et Nicolas, un maillot encadré.
02:58Écoutez l'émotion des spectateurs.
03:00La minute de silence rappelle malheureusement des tristes moments par rapport au club.
03:06Heureusement, la vie continue, le sport continue et on espère surtout que ça ne se reproduise jamais.
03:13Ça fait mal au cœur.
03:15Moi, je sais que ça me prend et on n'y peut rien, on n'y peut rien.
03:20C'est cette civilisation qui foire et on ne sait pas où on va, on ne sait pas où on va.
03:24Et on est gentil, on n'a pas de sanctions et ça retombe et ça continue et puis voilà.
03:29Clairement, depuis un an, quand ils nous disent ouais, je vais dans un bal,
03:33bon, on est un peu plus réticents en tant que parents de les laisser sortir comme ça.
03:40Donc, on est obligé d'y penser.
03:42Après, malheureusement, la vie continue.
03:44Il faut continuer à vivre normalement et je pense que d'ailleurs pour Thomas,
03:49il faut continuer à vivre normalement.
03:52Tous ici, que ce soit à Romand-sur-Isère ou à Crépole,
03:55espèrent que justice sera rendue rapidement.
03:58Mais pour le moment, seulement 14 personnes ont été mises en examen
04:01pour homicide volontaire et tentative d'homicide volontaire en bande organisée.
04:05Mais celui qui a porté les coups de couteau mortels à Thomas
04:09n'a pour l'heure pas encore été identifié.
04:12Il y a des prénoms de victimes qu'on retient et qu'on n'oubliera jamais.
04:15On pense à Lola, on pense à Philippine, on pense à Thomas, bien évidemment.
04:19Mais parfois, il y a des Français qui se soulèvent, qui prennent la parole,
04:23qui crient leur désespoir, leur colère.
04:26Et je ne sais pas si vous vous souvenez d'André.
04:28Il y a un an, dix jours après le drame,
04:32Olivier Véran décide de se rendre sur place, dix jours après les faits.
04:36Et donc, il va arriver à Crépole et il y a un homme qui va hurler.
04:39Vous n'avez pas honte ? Écoutez.
05:05Moi, j'ai des enfants, des petits-enfants.
05:08C'est d'ailleurs ma fille qui habite là, Romain, à côté.
05:10Je ne veux pas qu'ils finissent comme ça.
05:12Mon gendre fait du rugby, c'est pareil.
05:14Je connais ce monde-là.
05:15Nous, on fait partie de ce territoire.
05:17Donc, on n'en peut plus.
05:19J'aurais voulu dire que tout ça, c'est écrit depuis longtemps.
05:22On sait ce qui va arriver.
05:24Les prochains, ce ne sera pas avec des couteaux qui viendront.
05:26Ce sera à l'arme automatique.
05:28Ce ne sera pas comme ça.
05:30Le verdict du procès, on le sait déjà.
05:32On le connaît déjà.
05:33Qu'est-ce que ça va faire ?
05:35Il aura cours, l'assassin de Thomas.
05:37Vous le savez comme moi.
05:39Il aura huit ans et puis, le procès aura lieu dans trois ans.
05:42Ce sera déjà apaisé.
05:43On aura oublié Thomas, comme d'habitude.
05:46Et puis, c'est tout.
05:47Il aura huit ans et puis, il sortira au bout de quatre ans.
05:51Et un an plus tard, je pense qu'en l'écoutant,
05:53je repense à la phrase de Mme Comines,
05:55la femme du gendarme qui avait dit
05:57« La France a tué mon mari »,
05:59qui rejoint, qui épouse peu ou prou cette colère-là.
06:02C'était il y a un an et peu de choses ont évolué,
06:05notamment dans l'enquête,
06:07mais également dans l'esprit des Français,
06:10puisque cette insécurité n'est pas un sentiment,
06:13mais c'est une sensation au quotidien, Georges Fenech.
06:16Mais vous la percevez bien, cette colère du pays,
06:19dans ce qu'on vient d'entendre.
06:20C'est une vraie colère.
06:22Et je la comprends.
06:23Je la comprends parfaitement.
06:25À partir du moment où vous avez une justice défaillante,
06:29une justice qui n'est plus dissuasive,
06:33vous avez cette succession,
06:35parce que vous avez rappelé, Thomas,
06:37juste titre, Nicolas,
06:39mais il y en a eu d'autres depuis.
06:41Il y en a eu d'autres.
06:42C'est une litanie mortifère de jeunes
06:46qui paient les conséquences
06:48de ce qu'avait dénoncé Mme Comines,
06:50c'est-à-dire un passéisme total,
06:52un laxisme total et toujours,
06:54et je le dénoncerai toujours,
06:56une idéologie derrière qui permet ce genre de choses,
07:00c'est-à-dire une idéologie qui consiste à dire
07:02qu'ils ne sont pas tellement coupables et coupables.
07:04Ils ont des excuses, vous comprenez ?
07:05Et donc, on en arrive à cette situation où il n'y a plus...
07:08Et tous les sondages le montrent.
07:10Les gens n'ont plus confiance en la justice, vous comprenez ?
07:12Vous allez me parler de justice défaillante.
07:15La justice, c'est se montrer ferme.
07:17Dans d'autres circonstances,
07:18on en parlera dans un instant.
07:20À travers cette séquence où André interpelle le ministre
07:24qui ne se retourne même pas,
07:26qui fait comme si de rien n'était,
07:28dix jours après les drames.
07:29Et c'est vrai que cette séquence-là,
07:32elle nous avait tous marqués.
07:33D'ailleurs, si André peut-être nous écoute,
07:35on n'a jamais réussi à retrouver cet homme.
07:39Ce serait intéressant de l'écouter un an plus tard également.
07:41Oui, cette scène avait beaucoup frappé
07:43parce qu'il y a peut-être eu un avant et un après.
07:45C'est-à-dire que pendant des années,
07:47jusque-là, il y avait eu d'autres drames.
07:50J'en rappelle récemment, la stèle de Laura et Morane
07:53nous a rappelé, qui a été profanée,
07:55nous a rappelé ce drame.
07:57Donc, il y a eu d'autres drames avant.
07:59Mais nous sommes frappés de voir qu'il y a des braves gens
08:02qui deviennent des gens braves,
08:04qui tout d'un coup se disent,
08:05mais moi, je veux parler.
08:08Je ne crois plus ce qu'on me dit.
08:10Parce que qu'est-ce qu'on disait jusqu'à présent aux Français ?
08:13Premièrement, c'est un sentiment d'insécurité.
08:16Ça procède du fantasme.
08:18Et puis, si vous voulez être gentil quand il s'est passé un drame,
08:21si vous voulez être reconnu par les journaux
08:25comme des gens dignes et résilients,
08:27il faut que vous vous taisiez.
08:29Vous vous taisez.
08:30Ou si vous êtes parent de victime,
08:32vous commencez à dire que vous ne voulez pas de récupération.
08:35Ça, c'est toute la petite rhétorique
08:37qui avait fini par pénétrer les esprits
08:39et qui empêchait tout le monde de parler.
08:40Et je crois que André a osé.
08:43Il a osé.
08:44Alors, il y en a d'autres qui, depuis, ont osé.
08:47Je parlais de Laura et Morane.
08:49Sa mère s'est exprimée également.
08:51Il y en a eu d'autres, mais...
08:53Il y a la mère de Lola qui a parlé deux ans plus tard.
08:55Oui, mais vous voyez, deux ans plus tard, parce que sur le coup...
08:58Non, non, mais moi, je ne peux pas porter de jugement sur les...
09:02Les parents de Lola.
09:03Mais ce que je veux dire, c'est qu'à l'époque de ce drame,
09:05on a bien senti cette pression incroyable
09:08pour que les parents surtout disent bien ce qu'il fallait dire.
09:12Elle a été étouffée par un système qui lui a imposé peut-être un silence,
09:17qui lui a imposé peut-être de dire que c'était un fait divers.
09:20Et deux ans après les faits,
09:22ses propos résonnaient évidemment
09:25et venaient balayer toute cette idéologie
09:28qui peut-être ne fonctionne plus.
09:29Parce qu'il y a dans...
09:31La bascule quand même avec Crépole,
09:33c'est qu'il y a une élue qui a eu le courage de dire tout haut
09:36ce que tout le monde pensait tout bas.
09:38Et elle le fait à côté du préfet
09:41qui va ressortir tous les poncifs du fait divers, de la riche, etc.
09:44Il y en a combien des Marie-Hélène Thoraval ?
09:46Il y en a combien ?
09:46Je ne sais pas combien il y en a,
09:47mais en tous les cas, il y en a au moins une.
09:49Et il faut la saluer.
09:52Marie-Hélène Thoraval qui répond à vos questions
09:55et qu'on pourra lire demain dans les colonnes du journal du dimanche.
09:58Je ressors quelques phrases.
10:00D'abord, elle revient sur la famille de Thomas.
10:03Elle dit c'est une famille aussi dévastée qu'il y a un an
10:05que j'essaye de soutenir en les appelant régulièrement.
10:08Ce sont aussi les familles de ceux qui ont été blessés physiquement
10:10et psychologiquement, qui peinent à se remettre.
10:14Autre intervention et déclaration très forte.
10:17Il y a un an, j'avais largement insisté
10:19pour parler de faits de société et non plus de faits divers.
10:22Or, je constate que nous avons progressé.
10:24Il ne viendrait pas à l'idée de Bruno Retailleau
10:26de parler de sentiments d'insécurité
10:29comme le faisait le Premier ministre,
10:31la Première ministre, Elisabeth Borne, à l'époque.
10:34Moi, je disais souvent, on avait un ministre de la justice
10:37qui était en fait le ministre du sentiment d'insécurité.
10:39C'était la grande phrase d'Éric Dupond-Moretti.
10:41Peut-être que De Dimigo pourrait le dire, ça aussi.
10:44Comment qualifier les territoires dans lesquels
10:47il peut y avoir cette ultra-violence ?
10:50Nous usons en permanence de périphrases.
10:52Quartier sensible. Sensible à quoi ?
10:54À qui ? Personne n'est en mesure de répondre.
10:56Au quartier prioritaire de la ville.
10:58Prioritaire de quoi ? Par rapport à qui ?
11:00En matière d'intervention, lesquels ?
11:02Et la supercherie ultime, ce sont les quartiers populaires.
11:06Et elle décide de ne plus parler de quartiers populaires,
11:08ni même de quartiers communautaires,
11:10mais de quartiers ethniques.
11:12Et ça, c'est à découvrir demain dans les colonnes du JDD.
11:15Geoffroy Lejeune.
11:16En fait, moi, ce que j'avais aimé,
11:17et je pense que tout le monde avait été frappé
11:19par la même chose dans la Marie-Hélène Toravel
11:21que j'ai découvert il y a un an,
11:22c'était cette capacité à poser des diagnostics
11:25et à dire des choses avec un ressenti,
11:27un vécu du quotidien qui était donc incontestable,
11:30et de le dire avec courage.
11:32Et en fait, c'est vrai que vous avez raison,
11:33Eliott, elle a brisé un peu l'espèce de mur du silence
11:37qui, d'habitude, la chape de plomb qui se pose
11:39sur les gens qui voient ce genre de phénomène
11:40et qui veulent les minimiser.
11:42Elle, elle avait réussi à percer le mur du son médiatique
11:44en disant les choses.
11:45Là, elle va franchement, selon moi, beaucoup plus loin.
11:47C'est-à-dire qu'en effet, elle dit qu'un quartier populaire,
11:49il faut arrêter avec cette expression.
11:50Le peuple est parti, les catégories populaires
11:52sont parties depuis très longtemps.
11:53Elle fait la description presque sociologique,
11:55en réalité, de ce qui s'est passé.
11:56Des immigrés qui sont venus pour travailler
11:59et qui, souvent, sont repartis.
12:00Ou alors, qui ont réussi à, entre guillemets,
12:03s'établir, à acheter des maisons, à sortir de ces quartiers,
12:05qui ont été remplacés par d'autres couches.
12:06Et quand elle parle de quartier ethnique,
12:07elle dit qu'on a dépassé, en effet,
12:09le stade du quartier communautaire
12:10où une communauté se regroupe et vit un peu à part,
12:13mais quand même avec des codes.
12:15Et elle explique qu'aujourd'hui, maintenant,
12:17comme il y a beaucoup de communautés,
12:18parce qu'il y a beaucoup d'immigrations
12:19et des immigrations qui sont différentes,
12:21c'est un regroupement ethnique
12:23et c'est une règle qui lie les gens entre eux.
12:25C'est la loi du plus fort, donc, de l'argent qui s'impose.
12:29Et le lien qu'elle fait est direct et immédiat
12:32avec le narcotrafic.
12:33Elle explique que c'est comme ça
12:34qu'on en est arrivé à la situation qu'on connaît.
12:35Et ce qui est terrible, c'est que Nicolas,
12:37il y a quelques jours,
12:38en fait, il est probablement assassiné...
12:40L'une des victimes de cette...
12:42...du narcotrafic.
12:43...ethnisation des quartiers, du narcotrafic.
12:46Du narcotrafic qui a la conséquence de ça, en fait.
12:48On dit que c'est des Marseillais et des gens de Valence
12:50qui sont impliqués dans son assassinat.
12:53Mickaël.
12:54Moi, je pense qu'on est même au-delà du fait de société.
12:57Parce qu'on le dit souvent sur ces plateaux,
12:58c'est pas un fait divers, c'est un fait de société.
13:00Je crois qu'on est même au niveau du fait politique.
13:02J'ai l'impression que...
13:03D'ailleurs, il faut se souvenir de la bataille médiatique
13:05qu'il y a eu au moment de la mort de Thomas
13:07sur les médias qui évoquaient la dimension raciste de l'acte.
13:12CNews faisait mention de tout ça.
13:13Et d'ailleurs, la chaîne était accusée aussi
13:15par les autres médias, précisément pour cette raison,
13:18parce qu'il y a une bataille politique
13:19derrière l'interprétation de ce fait.
13:21Parce que Marie-Hélène Thoraval aussi
13:22s'est mise dans le jeu et que ce n'était pas
13:24une personnalité perçue comme extrémiste.
13:26Et elle avait des propos radicaux sur le sujet.
13:28Donc, la France a commencé à se rendre compte
13:30de quelque chose à ce moment-là.
13:31Et puis, je crois que c'est à ce moment-là
13:34qu'il y a eu un shift, parce que des morts comme Thomas,
13:37il y en a eu avant Thomas.
13:39Mais à chaque fois, les gens balayaient ça en disant
13:42c'est pas très grave, c'est de la revue de presse
13:44type F de Souches, c'est pas sérieux,
13:46c'est pour les fachos, etc.
13:47Je crois qu'à ce moment-là, on est passé d'un moment
13:50où les gens qui en parlaient devaient avoir honte
13:52au moment où ceux qui n'en parlaient pas
13:54devaient avoir honte.
13:55Et c'est ça l'image qu'on voit avec Olivier Véran.
13:57C'est que celui qui n'en parle pas aujourd'hui,
13:59c'est lui qui doit avoir honte.
14:00Je crois qu'il y a eu vraiment un basculement politique
14:02à ce moment-là.
14:03Et je me souviens, on avait assisté à l'enterrement
14:05de Thomas en direct.
14:06Et le grand-père.
14:07On avait tous les larmes aux yeux.
14:08Bien sûr.
14:09Parce qu'on se rendait compte de l'ampleur.
14:10Avec le discours extrêmement fort du grand-père de Thomas.
14:15Lorsqu'il était question de la dimension raciale
14:21de ce drame, c'est parce que des témoignages,
14:24des gens sur place expliquaient qu'ils avaient entendu
14:27les individus, plusieurs témoins dire
14:29on vient planter du blanc.
14:30Évidemment.
14:31Il s'avère que le parquet, là je me tourne vers vous,
14:35cher Georges, aurait très bien pu élargir
14:38les chefs d'accusation et l'enquête
14:40avec le caractère racial.
14:43Ils ne l'ont pas fait.
14:43Et ils ne l'ont pas fait.
14:45Alors qu'habituellement, ce qu'on fait,
14:47c'est qu'on a un spectre très large.
14:49Et plus l'enquête avance, plus on le restreint,
14:51plus on le réduit.
14:52Vous savez, on est toujours...
14:54C'est peut-être là aussi où on est dans l'idéologie.
14:56On est toujours dans une forme de déni.
14:58Ce que vient de dire Mme Thoraval,
14:59c'est effectivement une forme de rupture.
15:02Pourquoi on est dans le déni ?
15:03Parce que notre législation elle-même nous interdit
15:07d'avoir, par exemple, des statistiques ethniques.
15:09C'est interdit, contrairement au Canada,
15:11aux Etats-Unis, dans l'Europe du Nord où c'est possible.
15:15En fait, toute cette affaire montre bien
15:17l'échec cuisant de l'intégration de tous ces jeunes
15:21qui sont issus de l'immigration,
15:23qu'on ne comptabilise pas d'une certaine manière.
15:26Et donc, à partir du moment où on ne nomme pas les choses,
15:28la formule bien consacrée, eh bien, on ajoute au malheur.
15:31Et Mme Thoraval a raison de dire,
15:33il ne faut plus être populaire.
15:35C'est autre chose qui est en train de se passer.
15:37Mais le fait de dire ça, on frise l'infraction à la loi.
15:42Mais bien sûr.
15:43Et je me permets de rappeler que lorsque Marie-Hélène Thoraval
15:46a eu le courage de prendre la parole,
15:49qu'à travers ces déclarations, rappelez-vous ce qui s'est passé.
15:53Elle a été menacée de mort.
15:55On a menacé de faire exploser la mairie de sa ville.
16:00Ce faisant, ça a confirmé ce qu'elle disait.
16:03Bien sûr.
16:04Non, mais c'est quand même un contexte.
16:06Voilà ce qu'on pouvait dire sur Crépol.
16:08On y reviendra évidemment dans les prochaines éditions.
16:10On reviendra en longueur là-dessus demain et lundi.
16:16Petite précision, j'avoue que je ne vois pas pourquoi ça débouche
16:19sur un engagement pour Édouard Philippe de la part de Marie-Hélène Thoraval.
16:21Ce serait peut-être une question à lui poser.
16:23Peut-être d'ailleurs que ça va parler à la mairie le dimanche.
16:25Mais je me demande comment des positions aussi radicalement à droite
16:28peuvent aboutir sur le choix d'Édouard Philippe.
16:30Je ne sais pas s'il y a des...
16:32Voilà, exactement.
16:33Pourquoi vous dites radicalement à droite ?
16:35Pourquoi vous dites radicalement à droite ?
16:38Non, mais je ne vois pas pourquoi les positions de Marie-Hélène Thoraval
16:41sont radicalement à droite.
16:43Je crois que la question de sécurité, la question...
16:46C'est quand même un terme qui fait plutôt à droite.
16:48Édouard Philippe, on ne lui a jamais connu ce genre de courage.
16:51Ça ne fait pas très semblable.
16:52Édouard Philippe, pour les législatives, il voterait communiste
16:55plutôt que démocrate.
16:56Merci.
16:57On a en peine à comprendre.
16:58Allez, fermons la parenthèse.
16:59Alors là, ça va être 20h, ce n'est plus l'heure des proses,
17:02c'est l'heure du JDD parce qu'il y a des informations qui sortent
17:05qui sont très intéressantes.
17:07Demain matin, interview également de Gérard Larcher.
17:10Gérard Larcher, c'est toujours intéressant d'avoir son discours.
17:15C'est quand même la deuxième personnalité de l'État.
17:18Il a mis un petit tac à Emmanuel Macron sur les relations
17:23entre la France et Israël.
17:24Considérez-vous que la question qui lui est posée,
17:27que le président Emmanuel Macron porte une part de responsabilité
17:30dans la dégradation du climat au vu de ses déclarations sévères
17:33à l'endroit de Benjamin Netanyahou ?
17:35Voilà ce qu'il dit.
17:36Il dit qu'il y a un problème de cohérence.
17:38Nous sommes passés d'une grande coalition contre le Hamas
17:43à ce que cessent les livraisons d'armes à Israël
17:45et enfin que le Premier ministre israélien ne doit pas oublier
17:48que son pays a été créé par une décision de l'ONU,
17:51ce qui est un contresens.
17:53Il dit qu'aujourd'hui, Emmanuel Macron est illisible
17:58et en devient presque inaudible.
18:01Il y a... Non mais c'est intéressant quand même.
18:03Il révèle une incohérence chez Emmanuel Macron.
18:07C'est un fait politique, ça.
18:08Merci.
18:09Je n'ai pas de souvenirs, moi, qu'un président du chambre,
18:11la haute chambre du Sénat,
18:13aille aussi frontalement contre le chef de l'État.
18:17Voyez-vous ?
18:18Parce qu'il est le président du Sénat.
18:19Il n'est pas n'importe quel homme politique,
18:21sénateur avec une liberté de parole.
18:23Il est institutionnellement le numéro deux, particulièrement.
18:26Et là, vraiment, ce que je viens d'entendre,
18:29je le découvre, c'est une prise à partie directe
18:34du chef de l'État dans son domaine réservé,
18:37enfin réservé, selon les usages.
18:39Voilà, c'est un domaine...
18:40Ce n'est pas vu dans la Constitution.
18:42Ce n'est pas dans la Constitution.
18:43C'est de coutume que les affaires étrangères soient...
18:46Oui, mais souvenez-vous, Mitterrand, Mitterrand,
18:47je me souviens des images,
18:49Mitterrand et Chirac,
18:50ils se déplaçaient ensemble à l'international.
18:52Oui, c'était parfois un peu compliqué.
18:54C'était Mitterrand qui parlait.
18:55Oui, mais Chirac était là.
18:57Et quand on posait,
18:58quand un journaliste voulait poser une question à Jacques Chirac,
19:01c'était Mitterrand, François Mitterrand qui répondait.
19:03Et d'ailleurs, il y a une séquence très forte
19:05où Jacques Chirac lève les yeux au ciel, souffle.
19:08Donc là, c'est un fait politique.
19:09Elle a un peu des abusés.
19:10Incohérent, un président incohérent, Mickaël Sadoun.
19:14Écoutez, moi, j'essaye quand même d'y voir,
19:17de lire clair quand même dans le jeu d'Emmanuel Macron.
19:20J'ai l'impression qu'il a essayé de...
19:22Donnez-moi vos billes,
19:23parce que je ne sais pas comment vous faites depuis le 7 octobre.
19:25Alors, je vais vous expliquer ce que je pense.
19:27J'ai l'impression qu'Emmanuel Macron avait envie de s'immiscer
19:30dans le jeu Moyen-Oriental.
19:31D'ailleurs, il a commencé à le faire
19:33depuis l'explosion sur le port de Beyrouth.
19:35Il n'a pas réussi à le faire parce que la France
19:37n'est plus investie au Moyen-Orient
19:38et qu'elle n'a plus la force de peser
19:40dans cette région du monde-là.
19:42Du côté israélien, c'est les États-Unis
19:44qui avaient le lead de toute façon.
19:46Netanyahou, je crois, a claqué le beignet à Emmanuel Macron,
19:49même au moment où il proposait une coalition internationale,
19:52la même qui avait lutté contre Daesh
19:54pour lutter contre le Hamas.
19:55Donc, à force de n'avoir aucune emprise
19:58sur cette région du monde,
19:59Emmanuel Macron a voulu se positionner,
20:01pas dans une optique gaullienne,
20:03parce que je ne suis pas sûr qu'il soit vraiment
20:04dans cette optique-là,
20:05mais il a voulu se poser, je dirais,
20:07en leader peut-être des pays arabes
20:09qui faisaient face à Israël.
20:11En tous les cas, ça a le mérite d'être clair
20:13du côté de Gérard Larcher.
20:15Gérard Larcher, toujours haute autoréclaration.
20:18Cette fois-ci, il prend la défense de Bruno Retailleau
20:21parce qu'on a quand même un vice-président
20:23de la Commission des Affaires des Finances,
20:26à savoir Éric Coquerel, qui jeudi soir
20:28était aux côtés d'un certain Ilyassim Zahlen,
20:31homme qui avait pris la parole,
20:34à une manifestation pour appeler à l'intifada.
20:37Et Éric Coquerel, pour justifier sa présence,
20:40a dit que M. Ilyassim Zahlen
20:42est plus respectable que M. Retailleau.
20:46Gérard Larcher, quand j'entends Éric Coquerel,
20:48président de la Commission des Finances,
20:49déclarer qu'il juge M. Zahlen,
20:51militant Fichez poursuivi pour provocation publique
20:53à la haine ou la violence,
20:54après avoir appelé à l'intifada dans Paris,
20:56est certainement plus respectable que Bruno Retailleau,
20:58je m'inquiète de l'état de la représentation nationale
21:01et de mon pays.
21:03Si nous ne réagissons pas avec la plus grande fermeté
21:06et la plus grande détermination,
21:07pardonnez-moi, nos compatriotes juifs
21:09se poseront naturellement la question
21:10de leur avenir en France,
21:11pays des droits de l'homme.
21:12Et ça, je ne peux l'accepter.
21:15Alors, je veux simplement lui dire
21:15qu'il se pose déjà la question.
21:17« Se poseront la question », c'est déjà le cas.
21:21Beaucoup de nos compatriotes de confession juive
21:23se posent cette question-là.
21:24Il faut qu'ils discutent avec les uns et les autres.
21:27Moi, j'ai été très frappée par cette déclaration,
21:28parce qu'on a quand même dit
21:30qu'il a comparé ce fiché S avec Bruno Retailleau.
21:34Il ne l'a pas comparé.
21:35Il a trouvé qu'il était mieux que Bruno Retailleau,
21:38que Bruno Retailleau était pire.
21:39On va changer le synthèse, d'ailleurs.
21:40Vous avez raison.
21:41C'est assez dinguissime.
21:43Moi, je rappelle simplement que M. Coquerel,
21:46passé les cris d'orfraie,
21:47fait partie d'un groupe qui, encore une fois,
21:50j'aime le marteler, a été considéré
21:52comme dans l'arc républicain aux dernières élections.
21:57Et ça n'a dérangé personne
21:58quand il s'agit de faire un cartel
22:00pour dégager l'opposant qui était dangereux.
22:04Donc, toutes ces parties, aujourd'hui,
22:09disent que c'est affreux, ce que dit la France insoumise.
22:11Mais c'est terrible, mon Dieu.
22:12Vous avez même tapé dans la main de la France insoumise
22:15pour les élections législatives.
22:16Mais exactement.
22:17C'est la tartufferie du siècle.
22:18À un moment, on parle de l'incohérence d'Emmanuel Macron.
22:19On peut les interroger sur leur incohérence.
22:22La tartufferie de ces élections législatives anticipées.
22:25Vous devriez poser la question à François Hollande.
22:28Qui était présent au Stade de France.
22:29Est-ce qu'il approuve ?
22:30Et qui était présent ?
22:31J'ai une petite surprise pour vous demain.
22:33Je ne dis rien.
22:34Est-ce qu'il approuve ce propos de quelqu'un
22:36avec lequel il est allié politiquement ?
22:39Je ne peux rien vous dire.
22:40J'ai pressenti quelque chose.
22:42Peut-être.
22:43Peut-être pas.
22:44Mais en tous les cas, c'est vrai qu'il faudrait poser la question
22:47que je rêverais de poser à François Hollande.
22:49Mais il refuse de venir sur ce plateau.
22:51Peut-être qu'il est effectivement plus à l'aise
22:54quand il va sur France Inter.
22:55Pourtant, je poserai les questions avec une grande neutralité.
22:58Mais je lui demanderai, évidemment,
23:01qu'est-ce qu'il pense de son collègue du Nouveau Front Populaire,
23:04Éric Coquerel, qui, lorsque lui, était présent au Stade de France,
23:08neuf ans après les attentats du 13 novembre,
23:11avec M. Rotaillot, qu'est-ce qu'il a pensé de M. Ymizalen ?
23:16J'ose imaginer que n'importe quel journaliste averti
23:19qui aurait la chance d'échanger avec François Hollande
23:22dans les prochaines heures, poserait cette question-là.
23:24Le fait qu'il ne dise rien.
23:26Bah, qu'il ne dit mot qu'on sent.
23:27C'est vrai que vous pouvez tweeter pour condamner ce qui s'est passé.
23:30Vous pouvez être du côté du Parti Socialiste et dire
23:34« Maintenant, Éric Coquerel sort de l'arc républicain ».
23:37Je le reprocherai encore plus aux macronistes
23:39qui nous ont expliqué quand même pendant des mois,
23:41surtout le 7 octobre, que la France insoumise
23:43était le pire de ce qui se faisait en politique
23:45et qui ont fini par s'allier avec la publicité.
23:47On revient dans un instant, vous avez entièrement raison,
23:50on parlera de Marine Le Pen qui contre-attaque
23:52dans les colonnes du JDD.
23:55On a énormément de sujets encore à traiter.
23:58Il y en a un qui me passionne, je ne sais pas ce que vous en pensez,
24:02c'est les bistrots français, les bistrots et les cafés
24:09qui veulent entrer dans le patrimoine immatériel de l'UNESCO.
24:13Ils ont raison.
24:14Ça c'est drôle comme sujet.
24:16Vous êtes un habitué ?
24:17De quoi ?
24:18Des bistrots ? Non.
24:20Toujours avec modération.
24:21Non, pas du tout.
24:23Il y a beaucoup d'autres...
24:25Oh là là, quelle langue de bois.
24:27C'est toujours avec modération.
24:28Vous croyez que j'ai le temps d'être...
24:29On y est allé en modération plusieurs fois.
24:31Plusieurs fois, c'est un menteur.
24:33Moi aussi, ça m'est arrivé d'y aller avec vous.
24:36On salue, on a beaucoup de téléspectateurs.
24:38On a la maman d'une journaliste qui s'appelle la grand-mère,
24:41Josée, qui nous regarde.
24:42Donc on salue Josée et on salue tous les téléspectateurs
24:44ce samedi soir de CNews.
24:46Restez avec nous pour la deuxième partie.
24:47Allez, 20h30 sur CNews, on poursuit l'heure des pros ensemble.
24:54On va parler de Marine Le Pen, l'avenir politique de Marine Le Pen
24:57qui est suspendue à la décision des juges
25:00après le réquisitoire de la procureure
25:02dans l'affaire des assistants parlementaires.
25:04Je rappelle ces réquisitoires.
25:06Cinq ans de prison requis, 300 000 euros d'amende,
25:09cinq ans d'inéligibilité avec exécution provisoire.
25:12Et c'est là que la tension se cristallise
25:15autour de cette exécution provisoire.
25:18Une peine de mort politique a dit Marine Le Pen hier
25:22aux 20h de TF1.
25:24Écoutez Michel Onfray qui était interrogé par Laurence Ferrari
25:28et lui aussi a parlé de peine de mort politique.
25:33C'est la peine de mort politique.
25:35C'est clairement fait pour.
25:36On juge une affaire et on ne juge pas quelqu'un en disant,
25:39ce quelqu'un étant potentiellement candidate
25:42aux prochaines présidentielles,
25:44en disant, c'est d'abord elle que je juge.
25:45Je crois savoir que la procureure fait savoir
25:47qu'il n'y avait pas de charge contre je ne sais qui,
25:49c'est peut-être Mme Le Pen,
25:50mais c'est peut-être quelqu'un d'autre qui serait dû.
25:52Donc il y a une justice politique, c'est une justice de classe,
25:54c'est une justice franchement idéologique qu'on juge l'effet.
25:58Je présente Georges Sauveur,
25:59qui est l'avocat de trois prévenus dans ce dossier.
26:02Il était notre invité ce matin.
26:03D'ailleurs, il a été parfait là-dedans parce que je lui ai dit,
26:07un procès ne se fait ni se défait sur un plateau.
26:10Donc je ne veux pas rentrer dans le fond du dossier,
26:12mais vraiment le contexte.
26:13Est-ce que vous avez l'impression d'avoir vécu des réquisitoires politiques
26:18à travers ce qui a été demandé ?
26:21Il n'est pas besoin de parler du fond du dossier
26:24pour être scandalisé par ce propos,
26:26parce qu'il y a une grave confusion qui est opérée
26:30s'agissant de l'interprétation de l'attitude des magistrats.
26:33Là, il ne s'agit pas d'un magistrat du siège,
26:36mais d'un magistrat du parquet.
26:38Mais j'insiste, ce que j'ai rappelé là, ces règles-là,
26:42elles s'appliquent aussi bien aux magistrats du siège
26:44qu'aux magistrats du parquet.
26:46Pourquoi ? Parce qu'ils engagent la magistrature.
26:49Pourquoi ? Parce que quand bien même ils sont représentants du ministère public,
26:53ils n'ont pas à faire état de leur opinion politique,
26:56de leur opinion personnelle à l'audience.
26:58Ils doivent représenter les intérêts de la société
27:01et ils doivent appliquer le droit.
27:03Ce n'est pas le cas mercredi soir.
27:05Et ce qu'il rappelait avant, qu'on n'a pas entendu,
27:08c'était qu'il avait rappelé le code de déontologie en quelque sorte,
27:12le code essentiel pour les magistrats, c'est l'impartialité.
27:15Mais moi, je veux bien tout ça, qu'ils rappellent l'impartialité.
27:19Mais qu'est-ce qu'ils attendent pour agir ?
27:21Ce sont des avocats, ce ne sont pas des commentateurs comme nous sur des plateaux.
27:25Qu'est-ce qu'ils attendent pour saisir les juridictions, les instances ?
27:30Il y a des procédures.
27:31Ça s'appelle requête en suspicion légitime.
27:33Je parle sous ton contrôle.
27:35Mais là, par exemple, on pourrait le faire.
27:37Il y a des avocats quand même qui sont dans ce dossier.
27:39Pour l'instant, ils ne bougent pas.
27:41Ils attendent quoi ? Que le coup prête tombe, boum, comme ça.
27:46Ils attendent peut-être la bienveillance de la juridiction du siège par rapport aux réquisitions.
27:51Mais là, il faut réagir.
27:53Il faut réagir.
27:53Et justement, il y a la contre-attaque médiatique qui a déjà commencé du côté de Marine Le Pen.
28:00Mais il y a aussi cette bataille judiciaire qui se poursuit
28:03parce que réquisition ne veut pas dire jugement.
28:05Réquisition, c'est la demande du parquet.
28:08Geoffroy Lejeune, vous avez peut-être des informations à nous dévoiler.
28:13Vous avez pu peut-être échanger avec les équipes de Marine Le Pen.
28:17Que peut-il se passer dans les prochains jours ?
28:19Donc lundi, il me semble que c'est lundi, les plaidoiries.
28:23Nous, en effet, on a eu accès en gros au contenu des plaidoiries,
28:26à l'argumentaire juridique des plaidoiries des avocats
28:29qui vont défendre les prévenus et Marine Le Pen notamment.
28:32Et il y aura une réponse à l'audience.
28:35Il y aura une réponse extrêmement étayée.
28:36Je ne rentre pas dans le détail.
28:37Ce n'est absolument pas mon métier.
28:38Nous, on la raconte dans le journal du dimanche,
28:40mais il y aura une réponse assez organisée sur le plan purement juridique.
28:46Et puis après, il y a la partie médiatique
28:48parce que c'est un procès qui est extrêmement médiatique.
28:51Évidemment, il a une implication politique énorme.
28:53C'est un séisme parce que c'est quelque chose d'inédit qui est en train de se passer.
28:57Et il y a tout ce qui se passe aussi au vu et au su tout le monde
29:00avec la contre-attaque de Marine Le Pen.
29:02Elle dit notamment dans le JDD, pour le coup,
29:03on a échangé avec elle plusieurs fois cette semaine.
29:06Moi, j'ai été frappé par une chose.
29:09Vous savez, on l'a vu sortir de l'audience passablement abattue
29:13après les réquisitions.
29:13Elle ne s'attendait vraiment pas à ça.
29:15Elle est toujours aussi énervée aujourd'hui.
29:16Je lui ai encore parlé il y a quelques heures.
29:18Je suis révoltée, je suis indignée.
29:20Elle est toujours aussi énervée aujourd'hui que quand elle est sortie à l'époque.
29:23Enfin, à l'époque, il y a trois jours.
29:24Et premièrement et deuxièmement,
29:27on a le sentiment, si vous voulez, qu'elle ressasse cette condamnation.
29:31Elle la choque énormément, par exemple, dans cette condamnation.
29:33Cette réquisition, pardon, la choque énormément.
29:36La violence, elle dit mais je suis une mère de famille.
29:38Je suis une femme bien.
29:40Comment ils peuvent aller aussi loin, etc.
29:41Et puis, il y a cette phrase qui est sur notre couverture.
29:44Mais elle parle d'une ingérence politique insupportable
29:50dans le processus démocratique.
29:51C'est assez fort.
29:52Donc, ça va devenir son combat aujourd'hui.
29:54Et ce qui est intéressant, elle le note et objectivement,
29:57moi, je l'ai repéré aussi, c'est que c'est un des rares cas
30:00où le RN est accusé, où il n'est pas défendu que par le RN.
30:03C'est-à-dire qu'il y a beaucoup d'observateurs.
30:04On en a vu des...
30:05Mais même ses adversaires.
30:06Jean-Luc Mélenchon qui avait tweeté, Gérald Darmanin également.
30:11Et Aurélie Trouvé, qui est députée de la France insoumise
30:14ce matin sur France Info, qui a été interrogée
30:16sur, justement, ce qu'avait pu dire Jean-Luc Mélenchon,
30:20qui disait, en France, il y a dans le monde un doute
30:22sur l'action de la justice dans le champ politique.
30:25Ces décisions devraient donc s'appuyer sur des principes constants.
30:27Une peine d'inéligibilité ne doit pas être appliquée
30:30avant expiration de tous les recours prévus par la loi.
30:33Sinon, la crise politique serait aggravée sans aucun avantage
30:36pour la société.
30:37Madame Le Pen et le Rassemblement national
30:38seraient combattables pour les délits de justice qu'on leur reproche,
30:41mais qu'elles soient décrétées inéligibles
30:42reste à l'appréciation du juge.
30:44C'est bien. Contrairement au RN, nous ne sommes contre les peines automatiques.
30:48Écoutons Aurélie Trouvé.
30:51Nous disons bien que ce sera le juge qui appréciera in fine,
30:55évidemment, à partir des faits reprochés,
30:58qui appréciera la peine.
31:01Ce que rappelle Jean-Luc Mélenchon, c'est un principe général,
31:04qui est que dans la justice, on doit aller
31:07jusqu'au bout de l'examen et jusqu'en appel pour prononcer les peines.
31:11Maintenant, on le dit nous-mêmes dans le communiqué.
31:14Jean-Luc Mélenchon le dit lui-même.
31:16Tout ça sera évidemment à l'appréciation du juge.
31:19Pour l'instant, vous aurez remarqué qu'il n'y a que le procureur
31:21qui s'est prononcé.
31:24Georges, autant l'inéligibilité, on va critiquer,
31:28parce que ça a été voulu par les législateurs.
31:30À mon avis, c'est une très mauvaise chose,
31:31mais c'est quasiment automatique.
31:33Mais l'exécution provisoire,
31:35quand vous regardez les réquisitions d'exécution provisoire,
31:38l'argumentaire prévu par la loi, on prononce exécution provisoire
31:42lorsqu'il y a un très grave trouble à l'ordre public.
31:44J'ai l'impression que c'est cette décision qui trouble davantage que les faits.
31:48Et deuxième motif, pour pouvoir le prononcer,
31:51c'est le risque de récidive.
31:53Mais que je sache, elle n'est plus au Parlement, madame.
31:55Les autres ne sont plus au Parlement européen.
31:56Risque pas de récidiver avec le Parlement européen.
31:59Donc, il y a une argumentation sur l'exécution provisoire
32:02qui est extrêmement fragile et qui révèle quand même une certaine volonté.
32:07Non, je ne vais pas employer le mot, mais j'allais l'employer, d'acharnement.
32:10D'acharnement et puis de salir politiquement et médiatiquement,
32:12parce qu'on est quand même médiatiquement dans cette politique du salisser,
32:16salisser, il en restera toujours quelque chose.
32:18Les gens parlent.
32:19Ils n'ont pas toujours, je dirais, le temps de s'informer adéquatement
32:22sur des affaires judiciaires qui sont parfois un peu techniques.
32:25Et ce qu'ils disent et ce qu'ils pensent,
32:27c'est Marine Le Pen est accusée par la justice.
32:31Il n'y a pas de fumée sans feu.
32:32Elle a donc commis à un moment un impair.
32:34Moi, je trouve que c'est évidemment un scandale démocratique,
32:37pas parce que Marine Le Pen n'aurait pas le droit d'être poursuivie.
32:41Elle a peut-être fait une erreur et il faut que ce soit condamné.
32:43D'ailleurs, je me demande comme toi, Georges, pourquoi est-ce qu'ils ne font pas recours ?
32:47Pourquoi ils ne demandent pas la démission de celle qui incarne le parquet ?
32:51Notamment suite à ce qu'elle a dit en disant
32:54je n'ai aucun élément, mais ça me ferait trop mal de demander une relax.
32:58Ce n'était pas pour Marine Le Pen, mais c'était pour une des personnes
33:00qui était impliquée dans cette affaire, les assistants parlementaires.
33:03Mais malgré tout, ça reste un scandale démocratique.
33:06En démocratie, c'est le peuple qui décide.
33:08Si le peuple a envie d'élire quelqu'un qui a été condamné par la justice,
33:11c'est son droit le plus strict.
33:12Oui, en effet, ce qui est le plus choquant, c'est l'exécution provisoire.
33:17Je ne sais pas si les gens ont bien compris que dans la plupart,
33:21dans tous les cas, d'ailleurs financiers, si j'ai bien compris,
33:24le recours est suspensif.
33:26Et de fait, il y a un mandat de dépôt dans des cas de délinquants
33:30qui ont agressé des grands-mères quand on craint, dès la première audience,
33:34vous me dites si je me trompe, quand on craint qu'ils recommencent,
33:37qu'ils agressent à nouveau quelqu'un.
33:38Bon, là, en l'occurrence, c'est absolument incompréhensible.
33:42Mais en réalité, c'est ça qui est une épée de Damoclès terrible
33:47au-dessus de sa tête.
33:48Il faut quand même que les gens le comprennent.
33:50Moi, je crois que ceux qui font ces juges tablent sur le fait
33:55que la sociologie de l'électorat RN n'est pas du genre à descendre dans la rue,
34:02n'est pas du genre à faire la révolution.
34:05C'est la France qui bosse.
34:07C'est la France qui va intérieurement être révoltée.
34:09C'est-à-dire qu'on nous enlève la candidate qui était favorite,
34:14mais ils ne vont pas renverser la table.
34:17Donc on compte là-dessus, c'est évident.
34:19Moi, j'avais entendu un auditeur sur Europe 1 qui disait ça,
34:21qui disait, moi, je suis électeur de Marine Le Pen,
34:24mais moi, je travaille, je n'ai pas le temps de me révolter.
34:27Et ça, c'est une réalité.
34:30Donc, ce qui peut se passer, c'est que...
34:33L'électeur du Rassemblement national n'a pas été alimenté par des élus politiques
34:40qui appelaient à marcher sur Matigny, on parait justement.
34:42Jamais, mais vous voyez bien que les drames de succès terribles
34:45dont on a parlé, comme celui de Thomas,
34:47et pourtant, c'est ça qui alimente le vote du Rassemblement national.
34:50Et pourtant, il n'y a pas de grandes manifestations ni de révolts dans la rue.
34:54Un dernier mot avec vous, je crois, et on passe à autre chose.
34:56Une chose nouvelle que j'ai entendue dans la bouche de Marine Le Pen,
34:58qui est dans le JLD, et ça m'a frappé parce que je ne l'avais pas entendue avant.
35:02Elle dit, imaginez une seconde que ça aille au bout,
35:04qu'elle soit donc déclarée inéligible,
35:06qu'elle ne soit pas candidate à la présidentielle en 2027.
35:08Il y a une élection, il y a quelqu'un qui gagne.
35:09Elle dit, imaginez une seconde que ça se passe comme ça.
35:11Quelle serait la légitimité démocratique de celui qui aurait été élu
35:14sans cet adversaire qui est au second tour de la présidentielle
35:16depuis déjà deux élections et qui est aujourd'hui une des favorites.
35:19Et elle pose un vrai problème.
35:20C'est que si ça se passait comme ça,
35:21vu le degré d'absence de confiance dans nos institutions qu'on vit en ce moment,
35:25et le côté un peu effrité de notre démocratie, de notre système,
35:29je pense que ça pourrait être très très grave pour tout le monde, pas uniquement pour elle.
35:32Si on a été éliminé, ça n'a pas empêché Macron de se revendiquer de sa liberté.
35:36Oui, mais on n'est pas sur le...
35:38Non, justement, on a vu les résultats.
35:40Depuis 2017, c'est la crise institutionnelle qui va de pire en pire.
35:43Actualité internationale à présent puisque le président ukrainien Volodymyr Zelensky
35:48a affirmé vouloir tout faire pour obtenir la fin de la guerre dans son pays en 2025
35:52par des moyens diplomatiques.
35:54La récente victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine
35:58ayant relancé le débat sur les négociations.
36:00Tiens, c'est-à-dire qu'il y a une semaine, on a un nouveau président élu aux Etats-Unis
36:05et là, tout le monde commence à parler de négociations et de diplomatie.
36:10C'est l'effet Trump.
36:11Zelensky.
36:14De notre côté, nous devons tout faire pour que cette guerre prenne fin l'année prochaine
36:18par des moyens diplomatiques.
36:22Je pense que Poutine ne veut pas du tout la paix.
36:25Mais cela ne veut pas dire qu'il ne veut pas s'asseoir et parler à l'un des dirigeants.
36:32Pour lui, ce serait la destruction de l'isolement politique
36:39créé depuis le début de l'invasion.
36:44Je vous propose les témoignages de Régis Le Sommier
36:46qui est sur le terrain et sur le front depuis Koursk.
36:52Il y a une situation d'incertitude politique en Ukraine
36:56et peut-être que face en effet à cette mauvaise nouvelle pour le président Zelensky
37:01qui a été l'élection de Donald Trump,
37:03il préférerait arriver à des accords diplomatiques plus tôt,
37:08quitte à céder des territoires plutôt que d'en perdre encore davantage.
37:12Côté ukrainien, les choses commencent à devenir dramatiques
37:16dans certaines portions du front,
37:18notamment autour de Koukiansk, autour de Pokrovsk, dans le Donbass.
37:23Pour les informations, il faut toujours être humble sur ces questions de diplomatie,
37:30ces questions internationales dans un conflit extrêmement opaque.
37:33Donc je vous donne l'information, mais passons à un autre sujet.
37:39Et parlons d'une pétition qui en huit jours a été signée par plus de 750 000 Français.
37:45Là aussi, ça dit quelque chose.
37:47Vous avez une pétition qui vient soutenir la chaîne C8.
37:52Défendons la première chaîne de la TNT et sauvons des emplois
37:55parce qu'évidemment, il y a 400 salariés, 400 emplois qui sont en jeu là-dedans.
38:01Moi, ce qui m'impressionne, je n'avais jamais vu ça,
38:04en si peu de temps, Gabriel Cluzel, avoir quasiment 800 000 personnes
38:10qui viennent signer une pétition.
38:12Ça dit quoi, cette pétition ?
38:14Ça dit que pour beaucoup, cette décision est proprement révoltante.
38:18Et puis sans doute que cette scène était populaire au sens étymologique du terme,
38:23était pour eux une scène de divertissement qu'ils aimaient beaucoup.
38:29Oui, c'est vrai que j'en parle au passé et j'ai tort.
38:31Je veux simplement, si je peux me permettre, rapprocher ceci de l'événement passé.
38:36Imaginez qu'en Hongrie, ce petit pays libéral que tout le monde déteste,
38:41on parle la même semaine d'une principale opposante
38:45qui pourrait être mise sur la touche par des juges
38:49et d'une chaîne très populaire qui pourrait être fermée brutalement.
38:55Tout le monde pousserait des cris d'orfraie, sans doute Emmanuel Macron en premier,
39:00en disant que c'est absolument scandaleux.
39:01Mais visiblement, quand ça se passe en France, ça n'émeut personne.
39:04Vous avez deux souffles.
39:06La démocratie, essentielle, la liberté d'expression politique.
39:11On vient d'avoir un exemple de ce qu'ils sont capables de faire les juges.
39:16Et la liberté d'expression, la presse et médiatique,
39:19qui vient de subir par d'autres juges.
39:21Ce sont des juges, des juges de l'art com, des sages, comme on les appelle.
39:24Dans le même temps, vous avez raison, c'est la réflexion que je me suis faite.
39:27Où en est notre démocratie ?
39:29Mais les arguments de l'art com étaient absolument nuls.
39:32Parce que déjà, toutes les séquences problématiques...
39:35Selon vous, moi, je tremble dès qu'on parle de l'art com sur ce plateau.
39:40Pardonnez-moi, M. Rock-Olivier Mestre, c'est moi, je parle.
39:44Je l'ai regardé avec attention, parce que je regarde avec attention ce que fait l'art com.
39:47En vertu de la loi de 86, l'art com a une mission...
39:49C'est lui qui aura des problèmes et qui aura plein de choses.
39:54Ils ont une mission de porter attention aux chaînes qui suscitent l'intérêt du grand public.
39:58C'est le premier mandat de l'art com, selon la loi, c'est la première chaîne de la TNT.
40:03Cette pétition montre évidemment qu'il y a un intérêt du grand public.
40:06Il y a eu des arguments sur la dépendance financière vis-à-vis du groupe Bolloré.
40:10Désolé de vous dire que toutes les chaînes de la TNT, pratiquement, sont déficitaires
40:13et sont tributaires d'un actionnaire qui absorbe nécessairement les dettes, etc.
40:17Donc cet argument était nul.
40:18C'est-à-dire que si on arrive à un million de signataires, qu'est-ce qui va se passer ?
40:20Est-ce qu'à un moment donné, la parole des Français va être entendue dans ce pays ?
40:24Non, il n'y a pas la légitimité.
40:26Les juges n'ont pas de responsabilité.
40:28Je vous invite à lire une tribune d'un sénateur que vous connaissez, j'imagine, Georges Venec.
40:34Max Brisson, sénateur LR, spécialiste des questions d'éducation,
40:38qui a publié une tribune dans le journal du dimanche cette semaine
40:44et que j'ai découvert aujourd'hui, qui est vraiment très très intéressante
40:49quand le régulateur ignore une demande populaire et donc c'est intimement lié à ce qu'on vient de voir.
40:58Allez, quelques minutes !
41:00Non, non, allez-y.
41:02Je voulais dire du mal de l'art comme, mais vous m'empêchez.
41:05Vous ne dites plus jamais rien.
41:08Alors, lu, parce que là, vous allez me dire, vous ne lisez que le JDD.
41:14Bah non ! D'ailleurs, j'ai lu un très bon papier dans le boulevard Voltaire
41:17qui expliquait qu'Éric Zemmour avait été relaxé cette semaine.
41:20Quand il est condamné, tout le monde en parle.
41:22Et quand il est relaxé, la personne n'en parle.
41:24C'est dans le boulevard Voltaire, Gabrielle.
41:26C'est dans le boulevard Voltaire.
41:28C'est le tribunal d'Evry-Courcouronne qui l'a relaxé.
41:32C'est le maire de Viry-Châtillon qu'il avait poursuivi
41:35parce qu'il avait comparé Viry-Châtillon à l'Afghanistan.
41:39Et Éric Zemmour a été relaxé.
41:42Le tribunal a considéré que ça n'attaquait pas la municipalité en tant que telle.
41:47Et donc, il est sorti de cette affaire blanchie.
41:51Je remarque que, vous avez raison de le dire, ça a été en silence médiatique.
41:56Ça intéresse tout le monde quand il est condamné.
41:58Personne quand il est relaxé.
42:00En plus, la relax, c'était mardi ou mercredi.
42:03C'était le 12 novembre.
42:05Le 12 novembre, vous imaginez ?
42:07On est passé complètement à côté.
42:09C'est-à-dire que là, tous les médias à l'air, les hommes politiques réagissent.
42:13C'est le 12 novembre ou le 12 octobre ?
42:15Nous sommes en novembre, en 2024.
42:17Personne n'a parlé.
42:18C'est pas normal.
42:19Vous vous rendez compte ?
42:20Une dernière information lue dans les colonnes de France Info.
42:24Une association de bistrotiers de France a annoncé vouloir demander l'inscription
42:28de leur établissement au patrimoine immatériel de l'humanité.
42:32A-t-elle décidé vendredi 15 novembre, lors d'une assemblée générale ?
42:36C'est Alain Fontaine qu'on a souvent eu, notamment pendant le Covid.
42:40On va rappeler au moment d'un titre, la France est le berceau d'une certaine façon de vivre ensemble.
42:46Cette association qui a déjà œuvré à faire inscrire, explique France Info en juin,
42:50les bristrots et les cafés au patrimoine immatériel français.
42:53Leur prochaine cible, c'est l'UNESCO.
42:56Il faut soutenir cette initiative.
42:58C'est pas très woke, ça.
43:00De quoi, l'UNESCO ?
43:02C'est la France, le moins.
43:06J'ai une passion pour les bistrots français, vous n'avez pas idée.
43:08Dès que j'arrive dans un village que je ne connais pas, je cherche le bistrot
43:10pour comprendre comment ça se passe, les bistrots parisiens.
43:13Il y en a de moins en moins.
43:14Bien sûr, il y en a de moins en moins.
43:15D'ailleurs, c'est un drame.
43:16Ils sont passés de 400 000 à 40 000 en un an.
43:19C'est ce que j'ai vu.
43:20Non, pas en un an.
43:21Depuis 1945.
43:22Depuis ?
43:23Depuis 1945.
43:24Il s'imagine, parce que là, pour le coup, on est inquiets.
43:26En France, on est passé de 400 000 bistrots à 40 000.
43:30Or, c'était un lieu de socialisation essentiel.
43:33Dans le milieu rural, beaucoup.
43:36En revanche, on voit fleurir beaucoup de tacos et de kebabs.
43:40Il y a d'autres, effectivement, restaurants qui...
43:44Mais ce sont d'autres lieux de socialisation.
43:46Mais ce ne sont pas des bistrots français.
43:49Non, mais en plus, la nature ayant horreur n'est pas très vise dans d'autres lieux.
43:54Je ne suis même pas d'accord avec ça, parce que la prolifération des tacos et des kebabs,
43:57ça a été raconté par Fourquet.
43:58C'est notamment la vente, vous savez, des commandes en ligne.
44:02Les livraisons, les commandes en ligne.
44:03Il n'y a pas de socialisation.
44:04En tout cas, il y en a beaucoup moins que dans un bistrot.
44:06Vous avez raison.
44:07J'avais une dernière image, mais je n'ai pas le temps.
44:08Là, je pense que je me fais vraiment...
44:09Laquelle ?
44:10C'était les gargouilles, vous savez, les chimères.
44:13Les chimères de Notre-Dame.
44:1652 figures fantaisistes sorties de l'imagination de Viollet-le-Duc.
44:21Et certaines d'entre elles ont été rénovées.
44:23Cinq de ces chimères, très exposées aux flammes, ont été re-sculptées dans de la pierre calcaire neuve.
44:31Il y a toute une vidéo.
44:32C'est Rachid Haddad qui l'a publiée.
44:33Mais je n'ai pas le temps.
44:35Vous savez que la Vierge est revenue à Notre-Dame.
44:37Oui, je sais.
44:38Elle est rentrée la première.
44:39C'est normal.
44:41Sachez qu'on en a parlé ce matin.
44:43C'est bien.
44:44Mais vous savez quoi ?
44:45Il faut absolument qu'on parle la semaine prochaine du discours d'Emmanuel Macron.
44:48C'est-à-dire que la réouverture de Notre-Dame, ça sera avec une omniprésence d'Emmanuel Macron.
44:52Allez savoir pourquoi.
44:53C'est pour ça que c'est important de parler de Notre-Dame.
44:55Merci.
44:56Demain, vous savez quoi ? Je vais peut-être ouvrir avec les chimères.
44:59Merci à tous.
45:00Pardonnez-moi pour le retard.