[#Reportage] Hervé Patrick Opiangah : « mobilisons-nous pour un Non de dignité »
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00:00À la faveur d'une rencontre avec ses militants et sympathisants
00:03venus en masse à la Chambre de Commerce ce jeudi 14 novembre 2024,
00:07le président de l'Union pour la démocratie et l'intégration sociale
00:10s'est prononcé sur le référendum prévu le 16 novembre prochain.
00:14Droit dans ses bottes, Hervé-Patrico Pianga a lancé un appel au non,
00:18en soulignant les dangers d'un texte qui, selon lui,
00:21enferme le Gabon dans un système autoritaire et ne répond pas
00:25aux aspirations démocratiques du peuple.
00:27Devant une foule de militants acquises à sa cause,
00:30en raison de son leadership politique,
00:32Hervé-Patrico Pianga a remis en question
00:35l'ensemble du processus de rédaction du projet constitutionnel.
00:38Soulignant l'absence de véritables consultations populaires,
00:42il a fustigé la campagne massive en faveur de lui
00:45qu'il considère comme un plébiscite artificiel.
00:49Non sans s'interroger sur la nécessité d'un scrutin réfléchi et éclairé,
00:53Ce texte est un piège qui attacherait les Gabonais
00:56à un régime sans contre-pouvoir, et elle a-t-il déclaré ?
00:59Hervé-Patrico Pianga a également critiqué les dispositions
01:02de la Constitution qui, selon lui, attribue des pouvoirs exorbitants
01:06au président de la République, évoquant une dérive
01:09vers une présidence de type divin.
01:11La consécration d'un président de la République quasiment de droit divin
01:15est une inacceptable dérive pour notre pays, a-t-il martelé d'un ton sec ?
01:20Déplorant également la création d'un Parlement affaibli
01:24et un service militaire obligatoire mal défini,
01:26qu'il juge non seulement incohérent, mais également impraticable,
01:30compte tenu des faibles moyens de l'armée.
01:33En outre, l'ancien ministre des Mines de la Transition
01:35a saisi l'occasion d'expliquer aux futurs acteurs du vote
01:38du 16 novembre prochain que voter le 8 s'assimilerait d'emblée
01:43à refuser de tourner la page.
01:45Sarboutant sur cette conviction, née des insuffisances reléées,
01:49au non-respect du cahier de charge de la Transition,
01:52Hervé Patricot-Pianga appelle donc les Gabonais à rejeter
01:55ce projet de constitution qu'il qualifie de constitution chèque en blanc
01:59et à se mobiliser pour un nom de dignité,
02:02afin de rendre le pouvoir au peuple.
02:04Une position que les militants de l'Union démocratique
02:07et de l'intégration sociale justifient,
02:09par l'écart qu'il existe entre ce qui était prévu
02:12pour le changement du pays et la caporalisation de la loi fondamentale.
02:17Il va sans dire que l'inflexibilité gouvernera le logiciel de pensée de Ludis
02:22et son leader tant que la constitution ne sera pas conçue
02:26sous la forme véritablement démocratique,
02:28respectueuse des aspirations populaires et des acquis démocratiques.
02:32Hervé Patricot-Pianga a conclu son propos en déclarant que
02:35voter le 8, c'est s'éloigner de l'essor vers la félicité.
02:39Le temps est donné.