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Aujourd'hui dans "Punchline", Thierry Cabannes et ses invités débattent des agressions antisémites qui ont eu lieu à Amsterdam à quelques jours de France-Israël au Stade de France.
Retrouvez "Punchline" sur : http://www.europe1.fr/emissions/punchline2

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Transcription
00:00On va revenir sur ce qui se passe à Amsterdam.
00:02Après le match de football entre l'Ajax et le Maccabi Tel Aviv,
00:06il y a eu un certain nombre de réactions politiques.
00:10Et je vous propose d'écouter celles de Nicolas Sarkozy,
00:12qui s'est exprimé sur le sujet, qui a réagi.
00:16La barbarie, ce combat.
00:20C'est un combat.
00:23Ce n'est pas un débat.
00:27Et permettez-moi de vous dire, quand vous commencez
00:30à expliquer l'inexplicable,
00:33c'est que vous commencez par passer la marche arrière.
00:37Vous reculez.
00:40Rien ne peut expliquer,
00:43rien ne peut justifier
00:46qu'en 2024, dans une capitale européenne,
00:51on poursuive des gens
00:54en les sommant de s'expliquer sur le fait,
00:57est-ce qu'ils sont juifs ou est-ce qu'ils ne sont pas juifs ?
01:00Les gens qui font ça, on les combat.
01:04Il n'y a pas d'analyse.
01:06Muelle Wacky-Melky, réaction sur l'opposition
01:08de l'ancien président de la République.
01:09Elle est tranchée, elle est ferme.
01:11C'est la bonne réaction.
01:12C'est exactement la bonne réaction.
01:13Et c'est ce qu'on répète, nous, à nos juges systématiquement.
01:15C'est un combat qu'on mène, c'est un combat judiciaire.
01:17Je le redis encore une fois, ça passe pour nous
01:19parce qu'on est avocat, parce qu'on est auxiliaire de justice,
01:21forcément par la justice et par la saisine de la justice
01:23et par les magistrats.
01:24Mais il faut que les magistrats se dessinent
01:26et qu'ils laissent de côté leur naïveté
01:28et qu'ils comprennent que tous ces appels de haine
01:31vis-à-vis de l'État d'Israël, c'est de l'antisémitisme
01:34et rien d'autre ici en France.
01:35Donc, il faut véritablement qu'on ait des décisions
01:38qui soient extrêmement rapides, qui soient fermes
01:40et qui soient coercitives pour ne pas qu'on arrive
01:43à ce qu'on a vu, c'est-à-dire ces actes de barbarie.
01:45Je crois que ce qui est intéressant,
01:47c'est que l'ancien président de la République
01:48insiste depuis Sarah Fahel sur la notion de combat.
01:53On voit bien que tout le monde répugne à combattre,
01:55alors qu'on est dans des temps qui nécessitent un combat.
01:58Que ce soit un combat personnel pour être maître de sa vie,
02:01que ce soit un combat pour être un citoyen,
02:04que ce soit un combat pour garder sa dignité
02:06quand on travaille dans de mauvaises conditions
02:08comme les policiers et quand on doit être apte au combat
02:11quand on est un homme politique.
02:12C'est ça que l'ancien président de la République met sur la table.
02:14Et il me semble que, justement, c'est le combat des prochaines années.
02:18On va parler de ce match.
02:19France-Israël, évidemment, placé sous très haute surveillance
02:23et on le comprend aisément.
02:25Il y aura une vraie mobilisation.
02:28Un service de sécurité XXL.
02:30Et nous sommes avec Arnaud Tulipier,
02:32rédacteur en chef de 90 Football.
02:34Merci, cher Arnaud, d'avoir accepté notre invité
02:39et sur Europe 1 et sur CNews.
02:40Vous sentez comment ce match, Arnaud Tulipier,
02:42vous qui connaissez le football par cœur
02:45et malheureusement les accotés que l'on commande ce soir ?
02:49Oui, c'est malheureux.
02:50J'aurais préféré de parler de ce match de Ligue des Nations,
02:53mais il est vrai que les circonstances,
02:56vu ce qui s'est passé hier,
02:57vous l'avez rappelé il y a quelques minutes,
02:58et puis vu l'impressionnant dispositif de sécurité,
03:02on annonce 2500 policiers et gendarmes.
03:06Rendez-vous compte, c'est quatre fois plus
03:07que le dernier classique entre Marseille et le Paris Saint-Germain.
03:10Et on sait que, traditionnellement,
03:12ces matchs-là sont les plus surveillés en France
03:14parce qu'entre les supporters parisiens et les supporters marseillais,
03:17on sait tous que ça ne se passe pas toujours très bien.
03:19Là, il y en a quatre fois plus.
03:20C'est vous dire si ce match-là, pour répondre à votre question,
03:23je le sens, je ne suis pas le seul à le sentir moyennement
03:26puisque, apparemment, les réservations pour un stade de 80 000 personnes,
03:30il n'y aurait que 20 000 billets qui auraient été achetés.
03:33C'est bien qu'il y a autour de ce match
03:35quelque chose qui n'a pas grand-chose à voir avec le foot et le sport,
03:39et c'est très inquiétant et très ennuyeux,
03:41mais ça dit un petit peu la société dans laquelle on vit aujourd'hui
03:44et dont vous parlez depuis quelques minutes, finalement.
03:47Arnaud Tulipier, on évoque cette sécurité XXL autour de ce match,
03:52et puis il y a cette histoire de banderolles également.
03:55Je ne peux pas ne pas l'évoquer, cette immense tifo,
04:00parce que ce n'est même pas une banderole,
04:01c'est une tifo immense au Parc des Princes,
04:04où le président de la Fédération française de football
04:08a été sommé de s'expliquer avec le directeur général du Paris Saint-Germain.
04:13Et, encore une fois, comment une telle chose a pu se produire ?
04:17C'est assez simple, c'est que la caisse de résonance du football
04:20est immensément plus grande que n'importe quel événement en France.
04:25Hier, vous savez qu'il y a eu un France-Israël
04:27qui s'est disputé en sport collectif.
04:29C'était du basket féminin, c'était à Caen, il n'y a eu aucun incident.
04:32Alors, les seuls qui ont vraiment pris assez cher,
04:36c'est l'équipe féminine d'Israël,
04:39parce qu'ils ont perdu par plus de 40 points d'écart,
04:41mais ça, c'est très gentil.
04:43Le reste, ça s'est passé dans une ambiance plutôt pesante
04:47du fait de la sécurité, parce qu'évidemment, on a fait très attention,
04:50il y a eu des déminages toute la journée,
04:52il y a eu un périmètre de sécurité,
04:54mais tout s'est bien passé.
04:55Vous n'en avez même pas entendu parler nulle part, quasiment.
04:58Or, de ce match France-Israël,
05:01il n'est que la semaine prochaine en football,
05:03et on en parle déjà.
05:04Il y a ce fameux typho.
05:08Du coup, les supporters du Paris Saint-Germain,
05:10apparemment, ont été sanctionnés par le club et par les autorités.
05:14Ils sont interdits de s'approcher du stade,
05:17en tout cas en groupe, hors des jours de match.
05:22Donc finalement, on est en train de déborder du cadre du football,
05:25mais ce n'est pas nouveau.
05:26Il y a toujours des revendications qui ont été faites.
05:29Là, c'est juste l'ampleur de ce discours,
05:33finalement, militant, politique, qui choque.
05:36Mais j'allais dire presque que si le rugby avait autant d'audience,
05:40de gens qui regardaient, et d'importance en France,
05:43que ne l'était le foot, ça se passerait dans le rugby ou ailleurs.
05:45C'est plus une histoire de société que de sport,
05:48en fait, finalement, et de médiatisation.
05:51Dernière question, c'est la question que tout le monde se pose.
05:53Comment un tel tifo a pu pénétrer au Parc des Princes ?
05:57Sincèrement, s'il n'y a pas de la complicité.
06:00Je connais bien le sport, vous connaissez bien le sport.
06:02Il s'est pas fatalement passé quelque chose ?
06:05Il y a toujours de la complicité.
06:06Là, on le voit parce que, évidemment, ça nous jette à la figure.
06:11Ça nous prend à la figure, mais il y a toujours des banderoles.
06:16Il y a toujours des...
06:18Vous savez qu'il n'y a pas le droit, normalement, d'avoir des fumigènes.
06:20On en voit, je suis allé récemment à un match de foot,
06:23il y en avait, alors que c'est totalement interdit dans les stades français.
06:26Il y a eu parfois des choses, des armes de première,
06:30de deuxième catégorie qui sont introduites.
06:32Donc, vous savez, c'est les gens qui contrôlent au stade, à l'entrée.
06:37Assez souvent, ils connaissent très, très bien les supporters
06:39parce que ce sont des gens qui sont employés par les clubs,
06:42qui n'appartiennent pas aux clubs, qui sont employés par les clubs
06:44avec des services de sécurité, des boîtes de sécurité, etc.
06:47Fatalement, ils connaissent les leaders, les capos, etc.
06:51Donc, ça a toujours existé.
06:53Là, ça dépasse un peu l'entendement, Arnaud Tlipié,
06:57parce que c'est une vraie prise de position quand même.
07:00On est très loin des tifos, on est sur autre chose quand même.
07:04On est vraiment sur autre chose, Arnaud.
07:06Bien entendu, mais vous m'interrogez sur le fait
07:08qu'il y ait des choses qui arrivent dans le stade
07:10et qui n'avaient rien à y faire.
07:12C'est pour ça que je vous réponds, bien entendu que ça n'a rien à voir.
07:15Bien entendu que trois fumigènes, c'était beaucoup moins grave que cette banderole.
07:20Mais je vous répondais simplement sur la mécanique, finalement,
07:24de pourquoi il y a des choses qui rentrent dans le stade.
07:27Et là, c'est un tifo politique qui n'a rien à faire, évidemment, dans le football
07:32et qui, malheureusement, a pris le même chemin
07:35que prennent des choses qui sont interdites,
07:37mais beaucoup moins graves, avec beaucoup de guillemets, bien entendu.
07:40Évidemment que si vous recevez un fumigène sur le museau,
07:43vous n'allez pas trouver ça très rigolo.
07:44Mais j'estime quand même que c'est moins dangereux à terme
07:49que de faire rentrer des messages politiques, d'ailleurs, tels qu'ils soient.
07:53Il y avait aussi des banderoles qui étaient...
07:55Allez-y, pardon, pardon.
07:57Merci beaucoup.
07:57Est-ce qu'on a vos termes de l'émission, Arnaud Tulipier ?
07:59Merci mille fois, rédacteur en chef de 90 Football.
08:02Le mot de la fin, peut-être, Muelle Wolkin ?
08:04On a sollicité ce matin, M. le préfet de Paris, M. Nunez,
08:09pour une interdiction de stade pour ses supporters qui ont porté ce tifo.
08:14Ça, c'est le premier point.
08:15Le deuxième point, c'est que nous déposons une plainte pénale
08:18devant le procureur de la République de Paris pour provocation à la haine,
08:22parce que nous, nous considérons que certains y verront peut-être un message politique.
08:26Nous, nous voyons clairement un message d'appel à la haine, une provocation à la haine.
08:30Et on suivra évidemment ce dossier.
08:32Merci, les amis, de m'avoir accompagné pour cette actualité très riche.
08:35Merci, David Levaux, d'avoir participé à notre émission.
08:39Votre témoignage était très fort.
08:40Merci à l'équipe qui m'a entouré pour préparer ces deux heures d'information.
08:43Déborah Asmadja, Samuel Vastelin, Patrick Urbant, Julien Durou,
08:46Alexis Prince, Simon Guillain pour l'info.
08:49Merci à la programmation, Stéphane Fatoretto, Anthony Bosses, Kama.
08:53Merci aux équipes en Régie, Arnaud Lecara et Stéphane à la réalisation.
08:55A la vidéo, c'était Rémi Robin.
08:57Au son, c'était Jean-François Couvlard.
08:59Vous pouvez revivre cette émission sur notre site cnews.fr.
09:02Vos prochains rendez-vous sur Europe.
09:04Dans quelques instants, Pascal Delattour-Dupin, que je salue.
09:07Et sur CNews, Philippe Devillers et Eliott Deval.
09:10À demain, 12h pour Midi News.
09:12La lumière sera allumée.
09:13Belle soirée, bye bye.

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