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Regardez Les auditeurs ont la parole avec Céline Landreau et Vincent Parizot du 08 novembre 2024.

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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole. Vincent Parisot et Céline Landreau sur RTL.
00:07Alors on va parler avec vous d'ici 14h de l'inégalité salariale entre les hommes et les femmes au travail.
00:13On va évidemment vous entendre vos réactions aux premières mesures contre le narcotrafic dévoilé ce matin à Marseille.
00:20Peut-être nous donnerez-vous quelques trucs pour entretenir votre mémoire ? Comment vous faites ? Expliquez-nous.
00:27Et puis bien évidemment, premier sujet qui vous mobilise en nombre au 3210,
00:32ces violences, ces attaques antisémites contre des supporters israéliens hier soir à Amsterdam.
00:37On a Myriam qui a fait le 3210. Bonjour Myriam.
00:41Bonjour Monsieur Parisot, comment allez-vous ?
00:43Ça va très bien, mais je voudrais, juste avant d'avoir le rappel de l'info par Céline,
00:48que vous nous donniez en un mot ou en deux mots ce que vous ressentez après ces attaques d'Amsterdam contre des supporters israéliens.
00:58Je ressens l'horreur. Pour moi, il s'agit d'un pogrom anti-juif.
01:03Oui, allez-y.
01:06Et ce qui me fait beaucoup de peine, énormément de peine, c'est de voir des images qui m'ont glacée,
01:12qui font froid dans le dos et qui rappellent, pour certaines, celles observées en 1940.
01:18Voilà, pogrom, les mots sont très forts, mais c'est aussi le terme employé par le président israélien ce matin.
01:27On va y revenir dans un instant avec Myriam.
01:30Merci Monsieur Parisot.
01:31Tout de suite, on vous reprend dans un instant.
01:33Le temps, Céline, quand même, de nous rappeler l'essentiel de l'actualité de ce 8 novembre.
01:39Et on commence par ce sujet que vous évoquiez, le pogrom.
01:42Effectivement, le mot a été prononcé par le président israélien.
01:46La maire d'Amsterdam, elle, dénonce une explosion d'antisémitisme qui n'avait pas été vue depuis longtemps dans sa ville
01:52et dit avoir honte après ces heures qui ont éclaté hier soir en marge du match de football entre l'Ajax et le Maccabi Tel Aviv.
02:02Une soixantaine de personnes a été interpellée.
02:06Le gouvernement israélien a affrété des vols pour rapatrier les supporters.
02:12Tout cela intervient à six jours d'un match entre l'équipe de France et l'équipe israélienne.
02:18Match qui aura bien lieu le 14 novembre.
02:22C'est ce qu'a indiqué le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau.
02:26Avec des supporters en tribune.
02:27Avec des supporters en tribune, d'après le service des sports d'RTL.
02:30D'ailleurs, on attend 15 à 20 000 supporters, dont une poignée d'israéliens, le 14 novembre prochain au Stade de France.
02:37Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, qui était par ailleurs aujourd'hui à Marseille en compagnie du garde des Sceaux, Didier Migaud,
02:43pour présenter cette fois le plan du gouvernement contre le narcotrafic.
02:48Car il n'y a pas de fatalité.
02:50C'est ce qu'assènent les autorités en dévoilant plusieurs mesures pour tenter de lutter contre le trafic de stupéfiants.
02:57D'abord, la création d'un parquet dédié.
03:00Ensuite, l'isolement dans des quartiers dédiés des trafiquants en prison.
03:06Et puis, une campagne aussi en direction des consommateurs.
03:10Campagne d'affichage notamment pour insister sur les ravages du trafic de drogue.
03:17On va revenir juste un instant sur le premier titre qu'on développait.
03:21C'est un C.E.R. hier soir à Amsterdam entre des supporters,
03:25on ne sait pas d'ailleurs si les agresseurs sont bien des supporters de l'Ajax,
03:28en tout cas des C.E.R. qui ont éclaté en marge du match de football entre l'Ajax et le Maccabi Tel Aviv,
03:33puisque notre envoyé spécial Franck Hansen a pu recueillir à Amsterdam le témoignage d'un des supporters agressés.
03:40Il l'a rencontré à l'aéroport alors qu'il s'apprêtait à rentrer dans son pays.
03:44Ce supporter s'appelle Dan et c'est un document RTL.
03:49Après le match, la police nous a laissés, ils nous ont dit de retourner à nos hôtels et sans aucune sécurité.
03:56On est arrivé à l'arrêt de bus, on a vu un groupe arriver de 50 personnes environ,
04:00ils nous ont crié dessus « rats, juifs, stupides, rentrez chez vous », je n'ai pas trop compris.
04:08Puis quand on est arrivé proche de notre hôtel, 5 ou 8 gars sont arrivés, ils ont commencé à frapper mon ami.
04:15On est arrivé ensuite à notre hôtel, j'ai réussi à appeler les policiers.
04:21Puis un des groupes nous a suivis, ils m'ont attrapé, ils m'ont tapé plusieurs fois alors que j'étais au sol,
04:277 personnes contre une, j'avais peur qu'ils aient des couteaux, qu'ils me prennent mon passeport ou qu'ils me kidnappent.
04:33Document RTL, signé Franck Hansen, Dan, ce supporter du Maccabi Tel Aviv agressé hier soir à Amsterdam.
04:40Valérie Quintin, on vous retrouve pour l'OTAN cet après-midi, et puis ce petit appel à la prudence pour ce soir, cette nuit d'ailleurs.
04:46Oui, l'ODL, les rôles de département qui sont placés en vigilance orange pour la nuit prochaine, ça va commencer à 18h,
04:51on a des pluies orageuses en Méditerranée qui vont gagner le continent.
04:54Pour autant, ça ne devrait pas être trop, trop vite.
04:57Cela dit, il faudrait être prudent dans ces deux départements, mais également vers le Gard et vers les Bougeronnes,
05:01ce sont vraiment les quatre départements qui seront les plus impactés.
05:04Le reste de la moitié sud, donc dans le courant de la journée avant cela, va profiter d'un temps très ensoleillé.
05:09Et au nord, on n'a pas de mauvais temps, mais on a toujours cette grisaille poisseuse qui reste là et qui va coller à nous.
05:14Poisseuse ?
05:15Oui, vraiment poisseuse, parce que ça donne une petite bruine parfois.
05:18Pas toujours très agréable.
05:19Tellement c'est dense entre la Bretagne, le Nord et l'Est.
05:229 degrés à l'île, pas plus cet après-midi.
05:2412 à Caen comme à Paris, 13 à Mulhouse, 19 à Perpignan et un bon 22 à Biarritz.
05:29Merci beaucoup Valérie Quinton.
05:31Les auditeurs ont la parole.
05:33Vincent Parizeau et Céline Landreau sur RTL.
05:36Et on va donc retrouver Myriam, qu'on a entendu quelques secondes au 3210 à 13h.
05:42Je précise que la maire d'Amsterdam s'est exprimée,
05:46elle a expliqué qu'elle avait honte, honte de ce qui s'est passé dans sa ville.
05:50On peut la comprendre, parce qu'effectivement, les images dont il faut aussi parfois, attention,
05:57se méfier parce qu'elles ne nous montrent peut-être qu'une partie des événements.
06:01Mais de toute façon, ce qui s'est passé, s'est passé.
06:04On a eu le témoignage de ce jeune Israélien à l'instant qu'on a entendu,
06:09qui expliquait aussi que la police ne les avait pas protégés en tout cas à la sortie du stade.
06:15Myriam, tout d'abord...
06:18Me prendre en ligne.
06:19Oui.
06:20J'apprécie beaucoup votre nuance lorsque vous dites
06:23il va falloir regarder l'intégralité des images et non une partie.
06:27C'est ça.
06:28Mais vous savez, en 1939, je n'étais bien évidemment pas encore née.
06:33Ma mère non plus.
06:35Mais certains ne croyaient pas que les camps de concentration existaient.
06:40Alors je vais, avant de parler, simplement vous dire que j'ai eu ma fille
06:45qui est étudiante dans une faculté parisienne et qui m'a dit
06:49« Maman, aujourd'hui je comprends mieux pourquoi 6 millions de juifs ont été exterminés.
06:57Je comprends mieux pourquoi 6 millions de juifs ont été exterminés.
07:02Alors que le monde entier observait. »
07:06Je laisse le soin aux historiens de répondre à cette question aujourd'hui.
07:10Question qui fera toujours froid dans le dos.
07:12Pourquoi elle vous dit ça aujourd'hui, votre fille ?
07:15Qu'est-ce qui lui fait dire ça aujourd'hui ?
07:18On a l'impression qu'on est dans quelque chose qui nous dépasse.
07:23Je voulais parler d'un point très précis, bien évidemment.
07:26On est dans quelque chose où nous sommes tous et toutes des spectatrices et des spectateurs
07:34et que quelque part la situation qui prévoit l'heure actuelle
07:41précède et nous fait rappeler celle de 1939.
07:47Et je vais, avec toute l'émotion qui m'étreint, parler de cette image terrible
07:54d'un jeune homme frappé au sol, suppliant d'être épargné
07:59et obligé de crier « Free Palestine ».
08:03Que cela signifie-t-il pour vous ?
08:06Et je vais revenir simplement au début.
08:10Ce matin, je me suis réveillée, M. Parizeau, et pardonnez-moi Madame,
08:14je suis désolée mais je n'ai pas votre nom.
08:16Céline, Céline Landreau.
08:19Céline, bonjour.
08:20Bonjour, bonjour, allez-y continuez, ce n'est pas très important.
08:22Pardonnez-moi, je me suis réveillée, si c'est important, je me suis réveillée ce matin avec la nausée
08:27et j'ai pensé à la phrase que M. Emmanuel Macron, M. le Président de la République,
08:33a martelée et a prononcée le 24 octobre, je crois, de mémoire, 2024, il y a seulement dix jours,
08:40lorsqu'il a dit qu'il n'était pas sûr que l'on défendait une civilisation en semant soi-même la barbarie.
08:47Eh bien, j'ai pensé à vous, M. le Président de la République, M. Emmanuel Macron,
08:51moi, Française, juive mais Française d'abord, j'ai pensé à vous lorsque vous avez posé le pied au sol.
09:00Avez-vous eu la même nausée que moi ? Car avant d'être Président de la République, vous êtes un humain.
09:07Myriam, on entendait tout à l'heure, excusez-moi, je me permets de vous couper,
09:11on entendait tout à l'heure une auditrice qui disait, le Président Macron,
09:15qui n'a pas été à la manifestation en soutien au peuple israélien après le 7 octobre,
09:21doit absolument, jeudi prochain, aller au match, aller au Stade de France,
09:26que ça doit être un symbole fort. Est-ce que vous êtes d'accord ?
09:31Je suis d'accord avec ce qu'elle dit, bien évidemment, mais je ne vais quand même pas,
09:36M. Parizeau, avec tout le respect que j'ai pour vous et vos compétences journalistiques qui sont imbattables,
09:43je ne vais pas vous rappeler la banderole qui a été apposée au Parc des Princes,
09:47de mémoire, je crois, dans la tribune auteuil, laquelle banderole faisait froid dans le dos.
09:52Est-ce que le sport aujourd'hui est encore celui que nous avons connu il y a seulement quelques semaines ?
09:58Peut-on parler de hooliganisme pour répondre à votre question aujourd'hui ?
10:02Mais je pense qu'il s'agit d'un phénomène politique, puisque la banderole,
10:06il me semble que dans cette banderole, et vous allez m'arrêter bien évidemment si je commets une erreur,
10:11il y avait une carte où l'état d'Israël n'existait plus.
10:15Et l'on voyait un combattant palestinien, le visage masqué.
10:19En tout cas, il y a un drapeau palestinien, il y a un drapeau libanais, il n'y a pas de drapeau israélien.
10:23Alors écoutez, je pense que le sport est censé réunir tous les humains,
10:30et c'est ce qui nous réunit en premier lieu, et d'ailleurs, pardonnez-moi,
10:34mais l'UFA qui interdit tout message de nature politique, idéologique ou religieux dans les stades,
10:42il me semble avoir entendu, à moins que je me trompe,
10:46a fait valoir le porte-parole, je crois, de l'UFA,
10:49que cette banderole ne pouvait être considérée comme provocatrice ou insultante dans ce cas précis.
10:55Parce qu'elle était accompagnée, Myriam, et évidemment je ne vais pas contre vous,
11:00juste je donne un petit peu de contexte à la décision de l'UFA,
11:04elle était accolée à une banderole sur laquelle on pouvait lire la guerre sur le terrain, mais la paix dans le monde.
11:10Et c'est pour ça que les instances de l'UFA ont considéré, en tout cas, qu'elle ne consistait pas en un message de haine.
11:16Mais Myriam, fondamentalement...
11:18Pardonnez-moi, vous m'avez posé une question, Céline, par rapport à ma fille et aux 6 millions de juifs.
11:24Eh bien, vous voyez, on a l'impression qu'à chaque fois que l'on s'attaque à un juif,
11:30c'est l'impression que l'on a toutes et tous,
11:33eh bien, on va trouver quelque chose qui va discréditer la personne qui a commis cet acte.
11:40Eh bien, dans ce cas précis, nous ne réagirons pas.
11:42Mais moi, simplement, pardonnez-moi, M. Parizeau, avec tout le respect que je vous porte,
11:46j'ai pensé à la phrase prononcée par Emmanuel Macron de semer la barbarie.
11:52Et je voulais simplement lui dire, à M. le Président de la République française,
11:56qui nous représente et pour lequel j'ai beaucoup de respect,
11:59je voudrais quand même que vous le preniez comme cela.
12:02La barbarie a été semée, M. le Président de la République française,
12:08elle a été semée en Europe, à quelques encadures de chez nous, je crois, Amsterdam, à 500 kilomètres.
12:15Eh bien, cette barbarie a été semée en Europe, pas loin de chez nous,
12:20et nous avons peur qu'elle n'y parvienne très rapidement.
12:24Et elle a été semée depuis plusieurs décennies, cette barbarie de laquelle vous avez parlé, M. le Président.
12:30On comprend, Myriam, toute votre émotion.
12:33Et d'ailleurs, derrière ça se pose la question quand même de l'importation en Europe du conflit au Proche-Orient,
12:41du conflit israélo-palestinien, y compris en marge d'événements sportifs qui n'ont absolument rien à voir.
12:48On est tous, comme vous, heurtés, le mot est faible, je ne sais pas, par rapport à ces images,
12:56et on va continuer d'en parler avec les auditeurs d'RTL.
12:59Évidemment, la parole doit circuler, Myriam.
13:01Mais je vous remercie beaucoup, en tout cas, d'avoir fait le 3210 pour intervenir.
13:05A très bientôt sur RTL.
13:07Bonjour Laurent.
13:08Bonjour.
13:09Bonjour Laurent.
13:10Vous avez souhaité réagir, vous aussi, vous avez fait le 3210, saisie, j'imagine, comme Myriam,
13:16en apprenant tout ça ce matin.
13:18Je suis totalement d'accord avec ce qu'elle vient de dire.
13:21J'ajouterai juste simplement qu'un prisme par rapport au football, parce que je suis un passionné de football,
13:28je suis moi-même supporter, je me rends régulièrement dans des stades de foot.
13:33Vous êtes de quelle région ?
13:35Strasbourg.
13:36Donc vous êtes supporter de Strasbourg.
13:38Bah oui.
13:40Au-delà de ça, je ne suis pas un hooligan, je n'appartiens pas à ce mouvement.
13:46Mais c'est vrai que depuis, comme je suis passionné de foot, je m'intéresse quand même au hooliganisme.
13:52Et ce qu'on a vu hier soir dans les rues d'Amsterdam, ce n'est absolument pas du hooliganisme.
13:55Vous pouvez dire ce que vous voulez, mais quand vous sortez cagoulés, armés, c'est une préméditation.
14:02Vous n'êtes pas là par hasard pour répondre à une quelconque provocation des supporters israéliens.
14:07Parce que je lis ça et là, que les supporters israéliens auraient arraché des drapeaux palestiniens,
14:13ils auraient proféré des insultes, quand bien même vous rencontrez...
14:18C'est ce que j'allais vous dire Laurent, quand bien même.
14:20Vous voyez des vidéos, vous voyez des dizaines de tits s'acharner sur des supporters au sol,
14:27qui leur demandent d'arrêter, et on voit une vidéo...
14:31Donc vous pensez que c'est une opération qui a été préméditée, pensée, organisée ?
14:35Probablement, probablement.
14:37Parce que sur les vidéos, vous entendez même les agresseurs parler.
14:40Vous distinguez que certains parlent français.
14:42Donc ce ne sont pas des supporters de l'Ajax d'Amsterdam.
14:45D'ailleurs pour la petite histoire, une frange des supporters de l'Ajax, on les appelle les juifs.
14:49Et puis de toute façon, il n'y avait pas de raison qu'ils soient en colère, ils avaient gagné 5-0.
14:53En dehors de...
14:55Non mais ce que je veux dire c'est que ça n'a rien à voir avec le sport, avec le football, avec le match.
15:00Ce qu'on a vu hier, c'est purement et simplement l'expression d'un antinitisme latin qui se déverse en Europe,
15:06et pas depuis le 7 octobre.
15:09Depuis une dizaine d'années, comme l'a dit Myriam tout à l'heure.
15:11Qu'est-ce qu'il faut faire d'après vous, Laurent, pour jeudi soir au Stade de France ?
15:15Déjà jeudi soir au Stade de France, il faut se rendre au Stade de France pour supporter l'équipe de France,
15:19ou pour supporter Israël, dans un esprit sportif comme on l'a vu aux Jeux Olympiques.
15:23Il faut que l'État français assure la sécurité de toutes les personnes qui veulent se rendre au Stade,
15:28non seulement dans le Stade et aux abords, mais également dans les rues de Paris.
15:31Parce que ce qu'on a vu hier soir, c'était pas dans le Stade ou aux abords du Stade.
15:34C'était dans n'importe quel quartier d'Amsterdam.
15:36Quand vous voyez que les supporters israéliens sont traqués jusqu'au pied de la rotelle,
15:40ne me parlez pas d'olégalisme.
15:42Moi je parle d'antifémitisme.
15:44Et ceux qui viendraient me dire et me convaincre du contraire,
15:47je les invite à venir à l'antenne pour s'exprimer.
15:50Parce qu'hier soir, ce que j'ai vu, c'est les vidéos que j'ai vues depuis ce matin,
15:54qui déferlent sur les réseaux, sont horrifiantes.
15:57Et puis ça nous renvoie à d'autres images absolument terribles.
16:02Et l'auditrice précédente, effectivement, faisait clairement le rapprochement
16:08avec ce qui a pu se passer il y a plusieurs décennies, évidemment, en Europe,
16:13et au pays bas d'ailleurs.
16:15D'ailleurs le terme pogrom qui a été utilisé par le président israélien,
16:19il est employé à la veille d'un triste anniversaire, celui de la nuit de cristal,
16:24qui était une oeuvre au 10 novembre 1938 en Allemagne.
16:28Merci beaucoup Laurent.
16:30Vous êtes visiblement très ému.
16:32Vous avez beaucoup envie de réagir à cette actualité dramatique.
16:36On continue à le faire avec vous dans un instant.
16:39Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL ou appelez-nous au 30210.
16:52Ça fait des semaines qu'avec le préfet de police de Paris, Laurent Nunez,
16:56nous y travaillons. Nous avons étudié les deux possibilités.
16:58Parc des Princes ou Stade de France. Il se fera au Stade de France.
17:02Parce que la préfecture de police m'a confirmé qu'elle était en mesure
17:06d'assurer la sécurité à l'intérieur, mais aussi, et surtout on le voit bien
17:10avec Amsterdam, à l'extérieur.
17:12Et je pense que pour une raison symbolique, j'y tiens aussi,
17:15parce qu'on ne doit pas renoncer, on ne doit pas reculer.
17:18On ne doit rien lâcher.
17:20On ne doit pas renoncer, on ne doit rien lâcher.
17:23Voilà les propos du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau,
17:26qui vous l'avez entendu, confirme que le match de foot France-Israël
17:31se tiendra bel et bien jeudi soir au Stade de France,
17:35avec du public en tribune, même si le stade n'est pas plein.
17:38De toute façon, il n'attirait pas les foules.
17:41Non, d'après le service des sports, on attend autour de 15 à 20 000 personnes,
17:44dont une poignée de supporters israéliens jeudi soir.
17:47Quoi qu'il en soit, évidemment, il y a des risques dans le stade,
17:49comme le disait Bruno Retailleau.
17:51Et ailleurs, en dehors du stade, en ville, que ce soit à Saint-Denis ou à Paris,
17:56ce match, il doit se tenir.
17:58Qu'est-ce que vous en pensez, Leyla ? Bonjour Leyla.
18:02Oui, bonjour, vous m'entendez ?
18:04Oui, on vous entend très bien.
18:05Merci d'être avec nous et d'avoir fait le 30-2-10.
18:08Tout d'abord, ce match, il doit se tenir normalement ou pas, selon vous ?
18:13Moi, sincèrement, je pense qu'il devrait être en huis clos.
18:17Sincèrement, un minimum.
18:19Pour diminuer les risques ?
18:22Oui, quand on voit les images violentes,
18:25quand on a une ligne un petit peu difficile,
18:30si vous avez une fenêtre, mettez-vous près de la fenêtre, Leyla.
18:33Ah oui, pardon, excusez-moi.
18:35Est-ce que vous m'entendez mieux, là ?
18:36Oui, beaucoup mieux, on vous entend.
18:37Ok, super.
18:38Donc, je disais quand on voit les images qui sont atteintes en Suisse,
18:44mais extrêmement choquées.
18:46On comprend.
18:48Alors, Leyla, j'ai compris que vous aviez été extrêmement choquée,
18:51mais ce qu'on va faire, c'est vous reprendre dans un instant
18:53et essayer d'améliorer la ligne,
18:55parce que pour l'instant, elle n'est pas bonne.
18:57Eric, Eric est avec nous. Bonjour, Eric.
19:00Oui, bonjour, Amandine. Bonjour, Eric.
19:03Vous n'en mettez pas une dedans, mais ce n'est pas grave.
19:06C'est Vincent.
19:07Mais on est ravis quand même, ne vous inquiétez pas.
19:09Ce n'est pas grave.
19:10Non, ce n'est pas grave du tout.
19:11Tout d'abord, votre sentiment à ce qui s'est passé hier soir et votre analyse ?
19:15Tout d'abord, que ce soit bien clair, je ne suis ni antisémite,
19:19mes propos ne vont pas être ni antisémites,
19:21ni trop halefsiniens, ni quoi que ce soit.
19:24Simplement, depuis ce matin, j'écoute ça,
19:28parce que c'est quand même un truc incroyable.
19:32Très choquant, extrêmement choquant.
19:34J'ai écouté l'interview de Dan,
19:36mais j'aimerais qu'on soit bien clair là-dessus,
19:40qu'il faut que la lumière soit faite sur l'ensemble de tout ça,
19:46parce que je n'ai pas l'éloquence de tous les auditeurs qui m'ont précédé.
19:52Mais c'est sûr que l'interview de Dan,
19:55du jeune qui était supporter du Maccabi Tel Aviv, était prenant.
20:00Mais aussi, dans une de vos émissions ce matin, on a entendu une...
20:04Je ne sais pas comment ça s'appelle...
20:06C'était une commerçante néerlandaise interrogée par Antoine Cavaillero,
20:11qui a, elle aussi, donné ce qu'elle avait vu.
20:16Donc, on ne connaît pas...
20:18Personnellement, je n'ai vu aucune photo.
20:20Je réagis juste à ça, parce que je trouve que c'est...
20:23Et c'est vrai qu'on est très prudent, Eric, avec cette affaire,
20:26parce que pour l'instant, les sources que l'on a...
20:29Franck Hansen, notre correspondant, est désormais sur place,
20:32et on va amasser des témoignages pour comprendre un peu mieux ce qui s'est joué hier soir.
20:36Mais c'est vrai que les premières informations qui nous sont parvenues,
20:39elles étaient très parcellaires, avec des vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux,
20:44relayées, mais on n'a pas forcément toujours tout le contexte qui les entoure.
20:49Quand bien même un drapeau aurait été arraché,
20:52et quand bien même il y aurait eu des provocations,
20:54ça ne justifie pas qu'on frappe des hommes à terre,
20:57qu'on les oblige à dire des choses...
21:00Je suis entièrement d'accord avec vous, ça ne justifie aucune violence.
21:05Ça, c'est le point.
21:06Mais simplement, je pense...
21:08Quand il faut aussi remettre les choses essentiellement à leur place,
21:13vous avez votre collaboratrice...
21:16La journaliste d'âme, que je m'excuse d'avoir appelée avant d'y aller.
21:20Ce n'est pas une insulte, ne vous inquiétez pas, ça marche.
21:23Que c'était à quelques jours de l'anniversaire d'un événement,
21:28la Nuit de Cristal, Cristal Nard.
21:30Bon, Cristal Nard, c'était une autre chose.
21:33C'était quand même un...
21:35Il ne faut pas l'oublier, historiquement parlant, c'était l'avènement...
21:38Si on dit ça, c'est parce que le terme pogrom est utilisé par le président israélien.
21:42Mais bon, avec tout le respect que je dois à ce monsieur et à son peuple,
21:48on est certes sur des événements très très choquants, j'insiste bien là-dessus.
21:52Ça n'a rien à voir.
21:53Mais on ne peut pas mettre un signe égal, on est d'accord.
21:55On ne peut pas mettre égal à ce qui s'est passé à Amsterdam
21:58avec les pogroms qui se sont passés pendant la Nuit de Cristal.
22:01Là, on parle...
22:02La Nuit de Cristal, c'était des assassinats, des brûlures de livres.
22:05Bien sûr, mais des personnes pourchassées
22:09parce qu'elles sont juives,
22:12parce qu'en fait la question, d'ailleurs c'est israélienne, juive en tout cas,
22:16visiblement parce qu'elles sont juives,
22:19ça nous rappelle forcément, ça nous renvoie à ce passé.
22:23Oui, ça renvoie, je suis entièrement d'accord avec vous.
22:25Cependant, si vous me permettez,
22:28ça, c'est...
22:30Vous l'avez...
22:32Vous êtes rentré un peu dans ce que je voulais dire
22:34en le disant d'une façon journalistique
22:39Moi, je pense que cette violente grodissante
22:43est en fait envers...
22:46Parce que vraisemblablement, c'est des Arabes,
22:48dans ce qu'on a vu, dans ce qu'on a entendu,
22:50parce que je ne répète encore, je n'ai vu aucune vidéo,
22:53ce sont vraisemblablement des Arabes,
22:55vraisemblablement pro-palestiniens
22:58qui se sont réunis...
22:59C'est le conflit qui s'importe en Europe, en fait.
23:01Et moi, je pense que...
23:03C'est ça.
23:04Même si je dois vous contredire là-dessus,
23:07et je m'en excuse parce que je ne suis pas journaliste,
23:09mais je pense que l'exportation...
23:11Cette violence n'est en fait que l'exportation
23:14du conflit qui se passe actuellement au Moyen-Orient...
23:18Ne vous contredisez pas du tout.
23:19C'est ce dont on parlait, évidemment.
23:21Et d'ailleurs, c'est assez incroyable
23:24quand on sait qu'à quel point
23:27on est loin de tout ça
23:29et finalement pas concerné dans notre République française
23:33que ce conflit arrive à s'importer de cette manière
23:38avec les conséquences qu'on connaît.
23:40On va évidemment continuer à en parler
23:42avec vous tous au 3210.
23:43Mais vous aurez reconnu cette douce musique
23:45qui annonce l'arrivée de Jean-Alphonse Richard.
23:47Bonjour Jean-Alphonse.
23:48Bonjour Céline et bonjour Vincent.
23:50L'heure du crime à 14h.
23:51Quel est le menu aujourd'hui ?
23:52Alors écoutez, on va aller sur la Côte d'Azur
23:54avec l'affaire du violeur d'Antibes.
23:56Alors on est au début des années 2000
23:58et cet homme, il va semer la terreur
24:01dans ses résidences sur la Côte d'Azur.
24:04Il va également interroger beaucoup les policiers
24:06parce qu'il épie pendant des jours et des semaines ses victimes.
24:10Il rentre chez elle la nuit.
24:13Il reste parfois 4-5 heures dans un placard
24:15à les attendre et à surprendre ses femmes.
24:18Il va donc violer à de multiples reprises.
24:20La police va le suivre à la trace
24:22mais elle ne va jamais le rattraper cet homme.
24:25On va se demander qui il est cet homme
24:26avec le crâne qui est quasiment rasé
24:28avec une balafre sur le crâne.
24:30On a son ADN, ce qui est quand même incroyable.
24:33Mais son ADN, il matche avec le néant.
24:35Il n'y a rien du tout.
24:37On va savoir qu'avant Antibes,
24:39il était en région parisienne où il a violé
24:41au total une quinzaine de viols.
24:43Le dossier vient d'être rouvert par le Paul Colquet.
24:45C'est pour ça qu'on en parle aujourd'hui.
24:47Le violeur d'Antibes, c'est un inédit
24:50de l'heure du crime à 14h.
24:52A tout à l'heure Jean-Alphonse.
24:53On va marquer une courte pause
24:55avant de reprendre Leïla
24:57qui nous faisait part de son émotion
24:59par rapport aux violences d'Amsterdam.
25:01Ensuite, on va évoquer les mesures
25:04annoncées pour lutter contre le narcotrafic
25:07ce matin.
25:08Vous allez peut-être nous proposer
25:10les vôtres idées pour lutter
25:12contre ce phénomène.
25:13A tout de suite.
25:27Le narcotrafic n'est pas une fatalité.
25:30Le gouvernement a dévoilé son plan
25:32aujourd'hui pour l'enrayer.
25:33On revient dans 45 secondes.
25:41Je suis absolument écœurée
25:43par tout ce qui s'est passé à Amsterdam.
25:45On entend beaucoup de gens s'exprimer,
25:49des gens de confession juive.
25:51J'ai envie de dire que quelles que soient
25:54vos origines, votre religion,
25:57tout le monde devrait être scandalisé aujourd'hui.
26:01Moi je suis entièrement d'accord
26:02avec ce que vous venez de dire madame.
26:04Vous n'avez pas laissé votre prénom.
26:05Mais effectivement, tout le monde,
26:09quelle que soit les religions
26:12et puis également les agnostiques,
26:14les athées, tout le monde devrait être scandalisé
26:16par ces scènes de violence à Amsterdam.
26:19Et vous nous disiez Leïla,
26:21avant que je vous interrompe
26:22parce que la liaison n'était pas bonne,
26:24vous nous disiez que vous aussi, bien sûr,
26:26vous étiez choquée, scandalisée
26:28parce que vous avez pu voir ou entendre.
26:31Rebonjour Leïla.
26:32Vous m'entendez mieux là ?
26:33Oui, c'est bien meilleur.
26:34Ah super.
26:35Merci beaucoup.
26:36Oui, effectivement,
26:38je voulais partager ma profonde émotion.
26:40Vraiment, ces scènes sont horribles.
26:42Il y a aussi quelque chose que je tenais à dire,
26:45c'est qu'il ne faut pas invisibiliser aussi
26:48les messages de haine raciste
26:50portés par ce club de foot.
26:53Moi, les vidéos que j'ai vues,
26:55c'est aussi une bande hooligan
26:57qui crie « Morts aux Arabes »
27:00que ça alphinisse le travail.
27:02Là, vous parlez des supporters,
27:05si on peut appeler ça comme ça ?
27:07Exactement, qu'on voit entrer dans le stade
27:10en hurlant « Morts aux Arabes, Morts aux Arabes ».
27:13Il n'y a pas d'école à Gaza
27:15parce qu'on les a toutes rasées.
27:20C'est ce qu'on a dit,
27:22on n'a pas inversé forcément les choses.
27:24Il faut être prudent,
27:25il faut regarder les choses dans leur ensemble.
27:27Mais il y a des faits quand même,
27:29je vous interromps quand même,
27:30il y a des faits,
27:31il y a des gens qui sont coursés dans les rues,
27:33qui sont frappés,
27:34qui sont tabassés,
27:35qui sont humiliés.
27:36Oui, bien sûr,
27:37je dis juste qu'il ne faut pas invisibiliser
27:40non plus la haine raciale envers les Arabes
27:43qu'il peut parfois avoir dans le foot
27:47pour certains clubs.
27:49Ce club-là avait déjà fait parler de lui en mars dernier
27:53en tabassant un Égyptien.
27:57Qu'il y ait des radicaux en Israël
27:59et dans les clubs de supporters israéliens,
28:02c'est un fait.
28:03Oui, c'est un fait.
28:04Mais ce que je veux dire c'est aussi,
28:06moi je suis pour ne pas importer le conflit en Europe.
28:09Voilà.
28:10Mais quand on entend « Morts aux Arabes »,
28:14Mais c'est parce que ce n'est pas plus acceptable
28:17que d'autres slogans,
28:19on est évidemment d'accord.
28:21Même moi qui suis,
28:24franchement j'ai l'impression qu'on ne veut absolument
28:29pas parler de la haine anti-Arabe
28:32et moi aussi je suis hyper choquée par ça
28:35et moi aussi ça me fait peur de me dire
28:38que peut-être qu'un jour je vais croiser quelqu'un
28:40qui va me dire « Morts aux Arabes ».
28:42Il ne faut pas l'invisibiliser non plus.
28:45C'est pour ça que je pense que
28:47ce serait mieux de les faire à huit clots.
28:49Je vous parlais du match de jeudi,
28:51ça apaiserait les tensions
28:53de faire ce match à huit clots.
28:55Même si Bruno Retailleau dit
28:57d'une certaine manière,
28:58si on ne le fait pas, on recule.
29:01Ce match, on le rappelle, c'est France-Israël
29:03en Ligue des Nations.
29:04Oui, bien sûr, bien sûr.
29:06Mais n'invisibilisons pas aussi la peine et le chagrin
29:10des Arabes un peu partout dans le monde.
29:12Je suis d'accord, Leïla,
29:13mais la peine et le chagrin
29:15ne peuvent pas justifier la violence.
29:17Absolument pas, absolument pas.
29:19Et n'invisibilisons pas non plus, effectivement.
29:21Et non plus le racisme.
29:25Et on entend d'ailleurs, Leïla, dans votre voix
29:27la même émotion que celle qu'on entendait
29:29dans la voix d'Israël au début de cette émission.
29:31Franchement, c'est horrible, c'est horrible.
29:34On parle beaucoup de ça et on a raison,
29:37mais je ne sais pas si vous avez vu
29:39le dernier rapport de l'ONU.
29:4170% des victimes à Gaza sont des femmes et des enfants.
29:47Parlons-en autant que ces horribles attaques antisémites
29:54à Amsterdam, mais parlons-en autant
29:59et faisons entendre la même voix.
30:02Parce que pour nous, de voir ça tous les jours,
30:05tous les jours, c'est horrible.
30:08C'est horrible.
30:10On ne s'en comprend rien.
30:14Mais quand ils arrivent dans une ville
30:16en disant « mort aux Arabes »,
30:18on se pose la question de
30:20est-ce qu'ils jubilent de ce qui se passe ?
30:24C'est de toute façon des mots intolérables
30:27et qu'on ne peut pas accepter d'entendre.
30:29Merci en tout cas, Leïla,
30:31de nous avoir appelé pour nous livrer votre témoignage.
30:33Et merci d'avoir fait le 3210.
30:35Et merci de votre fidélité, d'ailleurs,
30:37aux auditeurs d'RTL et notamment d'RTL Midi.
30:40Les auditeurs ont la parole.
30:41On change de sujet.
30:42Sujet tout aussi difficile.
30:44Comment juguler ?
30:45Comment enrayer le narcotrafic ?
30:47Le gouvernement était à Marseille aujourd'hui
30:50pour dévoiler son plan convaincu ou pas.
30:52Vous nous répondez juste après ça.
30:54Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL ou au 3210.
30:58Les auditeurs ont la parole.
31:00Vincent Parizeau et Céline Landreau sur RTL.
31:03Au lieu de les arrêter, de les faire comparaître
31:06immédiatement, etc.
31:08Moi, je les sanctionnerais en les faisant travailler
31:12justement avec les policiers sur place.
31:15Donc, ils seraient dans l'équipe avec les policiers
31:20la nuit à se faire insulter
31:22et se faire jeter des cailloux dessus.
31:25Voilà, donc, idée développée par cette auditrice
31:28de les envoyer avec des patrouilles de policiers,
31:31ceux qui se livrent au trafic.
31:33C'est un axe.
31:34Alors, pas celui de les envoyer sur le terrain
31:36avec les policiers, mais c'est un axe
31:38de viser, évidemment, forcément,
31:40les trafiquants ou les consommateurs.
31:42Une campagne de communication visant les consommateurs,
31:45une aggravation des peines,
31:47mais aussi la création d'une cellule de coordination
31:49pour lutter contre ce fléau.
31:51Un parquet national,
31:53des quartiers spécifiques dans les prisons
31:55pour éviter que, depuis les cellules,
31:57on gère le trafic.
31:59Création d'un statut de collaborateur de justice,
32:02le système des repentis,
32:04des cours d'assises spécialisés,
32:06un petit peu à l'image des cours d'assises antiterroristes,
32:08c'est-à-dire qu'il n'y a plus de jurés.
32:10Les magistrats professionnels et plus un juré populaire.
32:12Pour éviter qu'ils soient menacés
32:14ou qu'on fasse pression.
32:16On en parle avec Thierry, bonjour Thierry.
32:18Bonjour Céline, bonjour Vincent.
32:20Vos réactions, est-ce que vous êtes
32:22convaincu par ces deux ministres
32:24qui ce matin à Marseille assurent qu'ils ne cèdent pas
32:26face aux narcotrafiquants ?
32:28Alors, ni par eux, ni par ceux
32:30qui y sont allés avant.
32:32Ils ont fait leur beau discours, ils ont fait leur boulot,
32:34puis ils vont rentrer à Paris ce soir.
32:36Vous dites blablabla, c'est ça ?
32:38Exactement, ou la chanson
32:40d'Alida, Paroles et Paroles.
32:42Mais bon, c'est leur boulot, en même temps,
32:44d'aller sur le terrain et de faire des discours.
32:46Après, il y a des choses quand même,
32:48par exemple, une campagne de communication
32:50qui viserait à culpabiliser
32:52les consommateurs.
32:54Ça peut marcher ça ?
32:56C'est pas un parallèle que je fais,
32:58mais si on prend la prostitution,
33:00quelqu'un qui va aller vers une prostituée,
33:02il va être immédiatement sanctionné.
33:04Il n'y a même pas besoin de passer par un juge ou quoi que ce soit,
33:06la sanction peut être lourde.
33:08Un consommateur de drogue,
33:10aujourd'hui...
33:12Est-ce qu'on a réglé le problème de la prostitution
33:14avec les mesures
33:16qui ont été prises ? Je ne sais pas.
33:18Alors, je vais vous faire
33:20une réponse autre. Est-ce que vous entendez parler
33:22de personnes tuées à coups de kalachnikov
33:24pour de la prostitution ?
33:26Effectivement.
33:28À kalachnikov, ça n'a jamais existé.
33:30Aujourd'hui, on a quand même une sacrée problématique.
33:32On a des gamins de 14 ans
33:34qui tuent
33:36froidement, comme ça, et qui n'en ont pas
33:38conscience quelque part.
33:40Et on offre quoi en face pour leur faire peur ?
33:42Rien. Quand ils voient les policiers, ça les fait rire,
33:44ils leur font des doigts d'honneur,
33:46la police ne les fait pas peur.
33:48Mais vous croyez qu'une campagne de communication
33:50à destination des usagers, qui sont
33:52souvent quand même des gens qui sont...
33:54qui ont une addiction ?
33:56Oui, mais...
33:58Est-ce que ça peut changer quelque chose ?
34:00Non, ça ne changera rien.
34:02Non, il faut frapper fort.
34:04On a créé des sanctuaires avec ces quartiers-là
34:06qui sont devenus des vases clos
34:08avec une loi interne
34:10et on ne peut plus rentrer dedans.
34:12Même si les ministres nous disent qu'il n'y a aucun lieu en France
34:14où on ne peut pas rentrer, il y en a.
34:16Et en fait, si on commence à casser ce noyau,
34:18c'est-à-dire que le jeune de 14 ans
34:20qu'on attrapa et qu'on va mettre
34:22sur le plateau du Larzac,
34:24coupé de tout, c'est-à-dire qu'il n'a plus
34:26ses repères, on va peut-être
34:28pouvoir en faire quelque chose.
34:30Aujourd'hui,
34:32le code pénal,
34:34l'état de droit et tout ce qu'on veut
34:36et l'excuse de minorité nous en empêchent.
34:38Il faut sortir de tout ça,
34:40justement. Il faut finalement
34:42une justice un peu exceptionnelle
34:44vu la situation, Thierry.
34:46Il faut carrément, c'est simple, il faut que la peur change de camp.
34:48Il faut qu'on arrête de montrer
34:50du doigt la police sur une action.
34:52C'est un peu violent. Je suis désolé.
34:54En fait, il y a de la kalachnikov.
34:56Les policiers, ils ne peuvent pas y aller en disant
34:58on va établir un dialogue. Non, ne discutez pas avec quelqu'un qui a une kalachnikov.
35:00Quelque soit son âge.
35:02Désolé, c'est dur parce que
35:04je ne souhaite pas la blessure
35:06ou le décès d'un enfant de 14 ans.
35:08Mais on fait quoi ? Il a une kalachnikov.
35:10Parce que lui, il ne va pas se poser de questions s'il veut mettre une balle
35:12dans la tête du policier en face.
35:14Et ça pose la question
35:16de l'excuse de minorité.
35:18Aujourd'hui, un mineur, en dessous de 14 ans,
35:20déjà, il n'y a
35:22aucune sanction vraiment possible.
35:24Et si il est mineur, toutes les sanctions
35:26c'est la justice pour mineurs.
35:28En général, divisé par deux.
35:30Il y a quelques cas dans lesquels
35:32elle peut être exclue, cette excuse de minorité.
35:34Mais je crois que depuis
35:36la mise en place de cette règle,
35:38ça se compte sur les doigts d'une main. C'est extrêmement rare.
35:40Céline et Vincent,
35:42ces jeunes de 14 ans,
35:44ils ont des parents. Ils ne sont pas venus
35:46comme ça dans le quartier.
35:48Ils ne sont pas tombés du ciel.
35:50Ils ne sont pas tombés du ciel.
35:52Les parents vont me dire
35:54que je n'ai plus la main dessus.
35:56On va t'aider à mettre la main dessus.
35:58Parce qu'après,
36:00les mêmes parents, si un jour
36:02il y a un drame parce qu'un policier, pour se défendre,
36:04il va en tuer un,
36:06ils vont demander des marches blanches en disant
36:08mon fils de 14 ans, vous avez enlevé la vie.
36:10Mais ton gamin, il avait une kalachnikov en même temps.
36:12Thierry, vous vous dites qu'il faut taper
36:14du poing sur la table et un gros coup
36:16notamment dans
36:18ces cités, peut-être
36:20en modifiant certaines règles
36:22qui aujourd'hui font qu'il n'est
36:24pas possible d'agir et notamment à l'égard
36:26des mineurs. On a un autre appel.
36:28Je pense qu'il est intéressant.
36:30C'est celui de Nicolas. Bonjour Nicolas.
36:32Bonjour.
36:34Vous travaillez dans un port
36:36et je crois que vous voulez nous parler de corruption.
36:38Parce que ça aussi, c'est un sujet
36:40quand on parle de narcotrafiquants,
36:42quand on parle de mexicanisation du pays.
36:44La corruption,
36:46c'est au centre de tout ça.
36:48Je crois que vous voulez témoigner.
36:50De toute façon, le nerf de la guerre,
36:52c'est l'argent.
36:54Le narcotrafique
36:56génère des sommes phénoménales
36:58que les gens n'imaginent même pas.
37:00Du coup, ça ne leur fait pas peur
37:02de proposer des sommes folles
37:04qui peuvent faire tourner la tête des gens.
37:06C'est-à-dire
37:08concrètement,
37:10sans citer les gens.
37:12J'ai une personne
37:14qui s'est fait approcher
37:16et on lui a dit qu'on lui donnerait
37:18250.000 euros par conteneur qui vont sortir.
37:20250.000 euros ?
37:22Voilà.
37:24Après, ça reste le narcotrafique.
37:26Alors là, on parle d'un conteneur.
37:28C'est-à-dire un conteneur complet.
37:30Vous débrouillez pour qu'il ne passe pas
37:32les contrôles.
37:34Et il y a 250.000 euros.
37:36Le conteneur sort et il y a
37:38250.000 euros qui passent.
37:40Il passe peut-être la première fois
37:42et encore rien n'est moins pur.
37:44Mais après, par la suite,
37:46maintenant que tu as croqué...
37:48C'est la promesse. On n'est pas sûr qu'ils arrivent.
37:50Mais vous parliez des milliards
37:52qu'engendre le trafic de stupéfiants.
37:54Le chiffre d'affaires
37:56est estimé entre 3,5 milliards
37:58et 6 milliards d'euros par an
38:00en France. Un simple rapport
38:02de la Commission européenne sur le narcotrafique
38:042021 et 2020.
38:064,1 milliards
38:08d'euros de saisie
38:10d'avoir criminels.
38:12Donc, ils estiment
38:14que la Commission européenne
38:16estime que c'est 2%
38:18du produit du narcotrafique.
38:20Alors, du coup,
38:22qu'est-ce qu'on se dit ?
38:24Est-ce qu'on se dit que le combat, il est perdu ?
38:26C'est d'ailleurs le discours de certains.
38:28Est-ce qu'on se dit, légalisons le cannabis ?
38:30Peut-être que ça va...
38:32Vous allez nous dire, Nicolas,
38:34ça veut dire qu'il est temps
38:36de marquer une petite pause.
38:38Je vous mets en pause, Nicolas.
38:40Je vous réactive dans un instant.
38:42On aura également Patrick au 3210.
38:44Qu'est-ce qu'on peut faire contre le narcotrafique ?
38:46À tout de suite.
38:4813h14
38:50Les auditeurs ont la parole
38:52avec Vincent Parizeau et Céline Landreau.
38:5613h14
38:58Les auditeurs ont la parole
39:00avec Vincent Parizeau et Céline Landreau.
39:02On retrouve Nicolas, notre responsable
39:04de sécurité dans un port qui nous expliquait
39:06c'était édifiant qu'on avait proposé,
39:08vous nous disiez Nicolas,
39:10à l'un de vos collègues
39:12250 000 euros
39:14pour laisser passer
39:16un conteneur
39:18qui, j'imagine, ne contenait pas
39:20que des bonbons.
39:22Et je disais,
39:24il y a aussi la question de la légalisation.
39:26On entendait tout à l'heure le maire,
39:28notre invité,
39:30le maire LR,
39:32de Saint-Laurent-du-Var,
39:34qui se disait favorable
39:36à la légalisation. Et vous ?
39:38Absolument pas.
39:40Je vais vous prendre un exemple tout simple.
39:42Les cigarettes, c'est une drogue
39:44légale soumise à conditions.
39:46Il faut être majeur.
39:48Et il y a quand même des trafics de cigarettes,
39:50malgré que ce soit illégal.
39:52Oui, parce que souvent, celles qui sont vendues
39:54au marché noir sont un peu moins chères.
39:56C'est-à-dire que la cigarette est tellement taxée en France
39:58qu'effectivement, ça ouvre la porte.
40:00L'alcool, c'est pareil.
40:02Les gens vont s'approvisionner à l'étranger
40:04parce que ça coûte moins cher. Donc, ça sera
40:06exactement le même topo.
40:08Donc, combat perdu, Nicolas ?
40:10Combat très, très
40:12difficile. Perdu, il faut juste
40:14que les gouvernements se donnent les moyens.
40:16Il y a
40:18un fonds qui s'appelle
40:20le 1000DK, le fonds de lutte contre
40:22la drogue. Et moi, je dis que tout ce qui
40:24est saisi en avoir criminel
40:26devrait servir à sécuriser les ports,
40:28devrait servir à se battre contre la drogue.
40:30Et actuellement, ce n'est pas le cas.
40:32En partie, mais ce n'est pas le cas.
40:34Parce que les ports sont vraiment
40:36une grosse route d'accès,
40:38des points d'accès de
40:40la drogue. En fait, pour produire
40:42la cocaïne, la cocaïne, en produire,
40:44elle ne vaut rien. Et elle prend sa
40:46valeur dans le pan d'arrivée.
40:48Dès qu'elle arrive. Et
40:50tous les spécialistes nous disent que le problème, c'est plus
40:52le cannabis aujourd'hui. C'est
40:54la cocaïne. On fait face à un afflux
40:56absolument incroyable
40:58de cocaïne dont le prix a énormément
41:00baissé. Et aux Etats-Unis,
41:02c'est le fentanyl.
41:04Et ça viendra chez nous dans quelques années.
41:06C'est tout. Merci, Nicolas.
41:08Merci de votre témoignage
41:10instructif, quand même. Je
41:12retiens cette histoire. 250 000
41:14euros de corruption, effectivement.
41:16Je ne me souviens plus
41:18de comment on doit parler. Oh, facile.
41:20Bonjour, Didier.
41:22Oui, bonjour, Céline, bonjour,
41:24Vincent. Vous vous rappelez bien
41:26de la raison de votre appel. Vous vouliez nous parler mémoire,
41:28Didier. Oui, complètement.
41:30Je suis une calamité. Tous mes
41:32amis, tous les gens qui me connaissent bien,
41:34vont me dire que je suis une calamité pour ça.
41:36Je n'ai aucune mémoire.
41:38Quand je dis aucune, c'est vraiment aucune.
41:40Je raconte des anecdotes à des collègues,
41:42des fois. Une heure
41:44après, je les dis au téléphone. Peut-être pas
41:46une heure après, mais disons, allez, le lendemain,
41:48je leur raconte la même anecdote.
41:50Je ne t'ai pas dit. Si, tu me l'as dit.
41:52Plus tard qu'hier, Didier.
41:54Voilà. Vous croyez
41:56que ça a toujours été... Je ne vais pas donner
41:58votre âge, mais il est très
42:00respectable, 63 ans.
42:02Ça n'a rien à voir avec le temps
42:04qui passe ou vous étiez déjà comme ça avant ?
42:06J'ai toujours été comme ça.
42:08C'est vrai qu'avec l'âge, ça s'amplifie
42:10un petit peu. J'essaye
42:12de trouver des systèmes
42:14mémotechniques. Lesquels, alors ?
42:16Les chiffres
42:18de carte bleue, par exemple.
42:20Je connais relativement
42:22bien mes départements
42:24français. Oui, parce que vous êtes de ma génération,
42:26Didier, vous les avez appris à l'école.
42:28Voilà, c'est ça. Je les connais relativement bien.
42:30Par exemple, pour une carte bleue,
42:3214, 59. Je vous rassure, ce n'est pas
42:34cela. Oui, dommage.
42:36Donc, je dis,
42:38dans ma tête, je me dis Calvados
42:40et le Nord. Et comme ça, je me souviens
42:42de mon code de carte bleue relativement
42:44facilement. Mais il n'y a que
42:46pour ça. Autrement, le reste...
42:48Je suis chauffeur routier, je vais compter des palettes,
42:50par exemple, et je vais être à un moment,
42:52une minute, mais même pas 30 secondes
42:54d'inattention. Je ne me souviens plus combien il y a déjà
42:56de palettes qui sont entrées dans mon camion, par exemple.
42:58Et vous essayez de l'entraîner, quand même, votre mémoire
43:00puisque, visiblement, elle vous fait défaut.
43:02Est-ce que, de temps en temps, vous faites des exercices,
43:04des choses comme ça ? Pas du tout.
43:06Parce que je m'aperçois, en fait,
43:08que c'est un jeu et que j'ai mes amis
43:10qui s'en foutent.
43:12Ils se disent, c'est Didier,
43:14il ne va se souvenir de rien.
43:16Quand vous faites les courses, vous faites une liste
43:18écrite, Didier ? Oui, mais alors,
43:20je l'oublie à la maison.
43:22Je l'oublie de la prendre.
43:24Ça, c'est le comble.
43:26Le comble de celui
43:28qui oublie tout, c'est qu'il oublie même
43:30de prendre la liste des courses qu'il avait faites, parce qu'il oublie tout.
43:32C'est tout à fait ça.
43:34Je suis une calamité.
43:36Bon, Didier, calamité ou non,
43:38en tout cas, merci de votre fidélité
43:40à RTL. Parce qu'apparemment, vous
43:42n'oubliez pas d'allumer la radio, et ça, ça nous fait bien plaisir.
43:44Je n'oublie pas les horaires de
43:46Grosse Tête, je n'oublie pas les horaires de
43:48beaucoup de choses. Les horaires
43:50de RTL, je les connais
43:52relativement bien. Et pour RTL, c'est midi,
43:5414h, la fin de l'émission approche.
43:56On vous remercie, Didier.
43:58Bonne journée. On va marquer une petite pause.
44:00À très vite, évidemment.
44:02Dans un instant,
44:04Jean-Alphonse Richard sera là.
44:06Ce sera l'heure du crime, l'heure du crime qui nous emmène
44:08du côté d'Antibes, c'est ça, Jean-Alphonse ?
44:10Un colcaise ?
44:12Exactement, avec le violeur d'Antibes, c'est un colcaise,
44:14et c'est une histoire extraordinaire.
44:16À tout de suite.
44:18Tous les jours, RTL vous donne la parole
44:20entre midi et 14h.

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