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Du 12 au 17 novembre 2024, Saint-André se mettra aux couleurs de l'Inde pour célébrer la 35e édition du Dipavali. Connue sous le nom de Fête de la Lumière, cette manifestation culturelle et cultuelle rassemble chaque année des milliers de Réunionnais autour de valeurs de partage, de joie et de respect mutuel. Pour cette édition, la commune promet un programme riche en festivités. Président de Tamij Sangam, association à l'origine du premier Dipavali dans l'île, Selvam Chanemougame a tenu à rappeler l'évolution et la symbolique forte de cette fête.

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Transcription
00:00Vous savez, le Dibavali, quand on l'a lancé à l'époque, personnellement j'ai eu beaucoup de
00:08mal à trouver une commune qui a accepté de célébrer le Dibavali. On m'a dit qu'on ne mélange
00:15pas avec le cultuel et que c'est une fête communautaire. Donc il y avait tous ces arguments
00:20qui ont été utilisés par plusieurs collectivités, même au niveau réunionnaise sans citer les noms,
00:26et même au niveau de cette municipalité. Il a fallu que je puisse trouver une commune qui
00:31a accepté ce projet-là. À partir de ce moment-là, je comprends très bien qu'il y ait des mentalités
00:35qui doivent évoluer, qui doivent accepter que la Réunion est un terrain de grande diversité,
00:41d'une grande richesse. Il faut valoriser toutes ces richesses, dans toute sa diversité et dans
00:46toute sa splendeur. Mais ça, on n'avait pas compris dans les années 80-90, on était plus
00:51pour une espèce d'uniformité monotone. Donc le fait de proposer à l'époque cette richesse,
00:58c'était parfois vécu de manière méfiante et en tout cas avec beaucoup de prudence. Donc il a
01:03fallu trouver une commune qui accepte cela. Et après, il fallait aussi trouver une commune qui
01:07pérennise, parce que ça traverse un peu toutes les évolutions politiques des choses. Il faut
01:12que la manifestation se pérennise, quelle que soit l'équipe en place. Donc je suis content
01:18que les choses se sont pérennisées et même prennent de l'ampleur. Et c'est pour ça que
01:23je remercie les villes, la ville de Saint-André et bien sûr les autres villes qui se joignent à
01:29cette manifestation-là et qui diffusent cette fête de la lumière. Après, c'était une modernité,
01:34parce qu'il a fallu aussi que j'adapte le Dibavallée au contexte local, au contexte de
01:39vivre ensemble, au contexte de toutes les composantes. Donc il a fallu que je fasse ce
01:44concept-là. Et donc ce concept est maintenant maintenu dans toutes ces communes. Donc ça,
01:48c'est une très bonne chose. Mais en même temps, je voudrais qu'on ne tombe pas dans une réduction
01:55à uniquement faire de l'animation. Et en ce moment-là, ça perd un peu cette valeur philosophique,
02:00morale. Et dans le contexte aujourd'hui de guerre et de rivalité qu'on voit dans la presse, dans
02:09l'actualité, notre message est encore plus fort. Et donc ce message-là, la Réunion, dans toute sa
02:15modestie en tant que petite île française de l'océan Indien, elle va donner ce message-là au
02:20monde. Et c'est pour ça que je suis très fier. À l'époque, quand j'ai lancé le CitiBalli, moi-même,
02:25je ne m'attendais pas à autant de réussite. Quand j'ai vu les gens monter sur les arbres et tout,
02:29j'avais peur qu'il y ait un qui tombe, après ça tombe sur moi, cet accident-là. Donc heureusement,
02:34tout s'est bien passé. Mais j'en suis fier que Tamil Shanga a réussi à faire quelque chose qui
02:40s'est intégré dans le calendrier des festivités dans l'île, au même titre que le Nouvel An Tamoul
02:44que j'ai lancé à Saint-Denis à l'époque.

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