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00:00...
00:0520h, 21h, Les Informés, spéciale présidentielle américaine.
00:10Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot.
00:12Bonsoir à tous, bienvenue dans Les Informés du soir.
00:14Votre rendez-vous de décryptage et de débat de l'actualité
00:17à suivre sur France Info, la radio et le canal 27 de la TNT.
00:21Bonsoir, Agathe Lambret.
00:22Bonsoir.
00:23Ce soir, on parle à nouveau des Etats-Unis.
00:24Oui, on s'attendait à un coup d'à-coup d'ultra serré.
00:27Finalement, c'est une spectaculaire et très nette victoire de Donald Trump.
00:32Donald Trump qui remporte une majorité de grands électeurs
00:36et le vote populaire des Américains.
00:38Pourquoi l'a-t-on mal anticipée ?
00:41Pourquoi l'a-t-on sous-estimée, cette victoire ?
00:44Et que dit-elle ?
00:45Pourquoi Kamala Harris, qui aurait pu devenir la première femme présidente des Etats-Unis,
00:50a échoué ?
00:51L'Europe, en tout cas, se prépare à cette nouvelle ère dans les relations avec les Etats-Unis.
00:56Est-ce une menace pour les Européens ?
00:59Une menace pour l'ordre mondial ?
01:01Pour les entreprises françaises ?
01:03Quelles conséquences aura cette ère Trump 2 ?
01:07En plateau avec nous ce soir, des représentants des deux camps américains.
01:11Jim Cohen, franco-américain, porte-parole des Democrats of Rhodes.
01:15Bonsoir.
01:16Et Randy Yalowes, avocat franco-américain, membre des Republicans Overseas.
01:21Bonsoir.
01:22Et pour en parler ce soir, on aura aussi notre experte Françoise Coste,
01:25professeure d'études américaines à l'Université Toulouse.
01:28Jean Jaurès, merci, vous êtes à distance avec nous.
01:31Et en plateau, Henri Varnay, rédacteur en chef adjoint aux Parisiens Aujourd'hui en France.
01:35Pascal Richer, grand reporter aux Nouvelles Hops.
01:38Et Elisabeth Pinault, correspondante de l'agence britannique Reuters à Matignon et à l'Elysée.
01:43Bonsoir à tous les informés.
01:45C'est parti.
01:49Et on va prendre tout de suite la direction de Washington.
01:51On vous retrouve, Nicolas Teilhard.
01:53Bonsoir, Nicolas.
01:54Vous êtes notre envoyé spécial sur place.
01:57Est-ce que c'est une surprise, cette victoire nette de Donald Trump autour de vous,
02:01dans les Américains, avec les Américains que vous croisez à Washington?
02:08Alors, une surprise, pas forcément, parce qu'évidemment,
02:10qu'une victoire de Donald Trump était possible lors de cette présidentielle.
02:13Il faut se souvenir qu'au moment où Joe Biden a retiré sa candidature
02:17pour laisser ensuite la place à Kamala Harris,
02:19Donald Trump était largement en tête dans les sondages.
02:21Ce qui surprend, c'est l'ampleur du résultat.
02:24Donald Trump, au moment où l'on se parle, frôle les 300 grands électeurs.
02:28Il reste quatre Etats qui n'ont pas donné leurs résultats encore.
02:32Mais ça veut dire qu'il a fait un carton plein pour l'instant dans les Etats-clés,
02:35les swing states, et qu'il remporte le vote populaire,
02:38ce qui est une première depuis 20 ans pour le parti républicain,
02:42depuis la réélection de George Bush Junior.
02:44Cinq millions de voix en plus pour Donald Trump.
02:47C'est énorme, c'est considérable et c'est plutôt ça qui frappe les esprits.
02:53On vous retrouve dans un instant, Nicolas Taillard.
02:55Ce qui est certain, et ça n'a pas tardé, Agathe,
02:58c'est ce score quand même de Donald Trump réélu président.
03:01Oui, un retour historique après une campagne folle,
03:04marquée par une condamnation au pénal, deux tentatives d'assassinat.
03:08Donald Trump a fait du Trump et a été réélu.
03:12Nicolas Taillard, le rappeler, c'est le premier candidat républicain
03:15depuis George W. Bush en 2004 à gagner le vote populaire.
03:20Ecoutez sa première réaction cette nuit.
03:24Nous avons surmonté des obstacles que personne n'aurait cru possibles.
03:30C'est clair, nous avons réalisé l'événement politique le plus incroyable.
03:35Regardez ce qui s'est passé, c'est fou.
03:40Les Américains nous ont donné un pouvoir sans précédent, un mandat incroyable.
03:47Que dit cette victoire ? Quels sont les ressorts du phénomène Trump ?
03:52Et pourquoi l'a-t-on sous-estimé ? Pourquoi aussi Kamala Harris a échoué ?
03:56Avant de retourner aux Etats-Unis, avant d'en parler avec notre expert,
03:59je vais vous donner la parole, Randy Yalovs.
04:02Yalovs, pardonnez-moi, vous êtes donc avocat, président des Republican Overseas.
04:07On imagine que vous, vous n'avez pas été particulièrement surpris.
04:10On était confiants, discrètement, parce qu'on ne sait jamais.
04:14Mais on a préparé tout doucement notre soirée.
04:21On avait déjà prévu les résultats.
04:24En interne, il y a déjà deux jours, on avait prévu entre 300 et 310 votes
04:29des collèges électoraux au sein de notre analyse, à nous, pour l'élection.
04:36Et notre analyse était correcte.
04:37On avait déjà prévu de partager ça avec d'autres personnes.
04:41Je dis qu'on le garde pour nous, mais ça tombe pile-poil, exactement, on a prévu ça.
04:46C'est ça la grande question.
04:48Pourquoi de votre côté, que ce soit les élites, les intellectuels, les journalistes,
04:53pourquoi vous n'avez pas pu bien, bien comprendre et voir cela ?
05:00Et ça, ça pose question.
05:03Je pense que c'est peut-être des a priori que vous avez eus vis-à-vis de M. Trump.
05:08Et le soutien qu'il a aux Etats-Unis, que vous n'avez pas vu aussi,
05:13les médias alternatifs, et c'est ça aussi, on va en parler.
05:16Alors, on va en reparler parce que vous dites vous, les élites,
05:19en nous citant d'abord vous, mais on va parler de très nombreux observateurs,
05:23y compris évidemment aux Etats-Unis, misés effectivement sur...
05:26Je parle de tous, je parle de nous, parce que c'était partagé.
05:29Je dirais les médias en France, on approche aussi semblable à la média aux Etats-Unis.
05:33Je voudrais donner la parole à Jim Cohen.
05:35Donc, vous êtes porte-parole des démocrates au Broad.
05:37On imagine que le réveil a été plus difficile ce matin.
05:40Peut-être que vous, est-ce que vous aviez pu croire à une forme de dynamique pour Kamala Harris ?
05:44On y croyait, mais on a été un peu victime, comme en 2016,
05:49des sondages qui nous disaient le contraire de la réalité.
05:53Les sondages nous disaient cette fois-ci que c'était serré partout.
05:56Et ma foi, c'était serré dans certains des Etats-clés.
05:58Ça reste serré en Arizona.
06:00C'est relativement serré dans le Wisconsin, il me semble.
06:03Bref, on a été trompé par des sondages et par des études et des synthèses de sondages et des synthèses des synthèses.
06:11On a essayé de voir clair dans les feuilles d'été, mais c'était raté de ce point de vue.
06:20Ce qui ne veut pas dire qu'on abandonne la bataille.
06:24Il y a des batailles à mener, parce que ce qui vient à partir du 20 janvier, c'est assez terrible.
06:28Il faudra qu'on en parle aussi.
06:30Bonsoir, Françoise Coste.
06:33Vous êtes professeure d'études américaines à l'Université Toulouse-Jean-Jaurès.
06:36Je voudrais savoir pour vous, qu'est-ce qu'elle dit, cette victoire de Donald Trump,
06:39en tant que certains s'y attendaient, d'autres ne l'avaient pas vu venir.
06:43Mais qu'est-ce qu'elle dit ?
06:45Elle dit que pour ceux d'entre nous, et on était très nombreux,
06:50en 2016, qui pensaient que l'élection de Trump était une anomalie,
06:57que le système des contre-pouvoirs aux États-Unis allait limiter son pouvoir,
07:04que Biden avait rétabli l'équilibre en 2020,
07:08et que Trump ne reviendrait pas, qu'en particulier ses excès,
07:11par exemple avec le 6 janvier 2021,
07:14et puis en plus ses condamnations, ses affaires judiciaires,
07:16que tout ça permettrait aux Américains de tourner la page.
07:19Et là, les Américains, en toute connaissance de cause, ont au contraire dit non.
07:26On veut de nouveau Trump.
07:28Et quelque part, dans des proportions encore plus grandes qu'en 2016,
07:32parce qu'en 2016, il avait perdu le vote populaire,
07:35il n'avait remporté que le collège électoral des grands électeurs,
07:38et Hillary Clinton avait eu 3 millions de votes de plus que lui, ce qui est énorme,
07:42et là, semble-t-il, il avait remporté à la fois le vote populaire
07:45et le collège des grands électeurs,
07:47donc il n'y a pas de doute sur le choix des Américains.
07:50Et c'est cette netteté de la décision qui est une des premières grandes leçons d'hier soir.
07:55C'est effectivement particulièrement net, Françoise Coste,
07:57mais quand nos invités mettent en avant la question des sondages,
08:01le fait qu'il y ait de fait une mauvaise anticipation collective,
08:06pourquoi est-ce que Trump aurait été sous-estimé, a été sous-estimé ?
08:10Oui, je pense que non seulement il a été sous-estimé,
08:13mais les sondages et nous tous,
08:16on s'est aussi trompés sur l'idée que ce serait super serré
08:18et qu'il faudrait des jours et des jours pour avoir le résultat final.
08:21Ça aussi, c'est une grande erreur.
08:23Et je pense que ce qui a manqué dans les modèles par rapport à la réalité,
08:28c'est, et ce n'est pas encore très clair,
08:30on n'a pas encore tous les résultats bien entendu,
08:32mais les premières indications sont très surprenantes sur la participation.
08:37C'est-à-dire qu'il semble y avoir globalement moins de participation qu'en 2020,
08:40alors qu'on aurait pu penser qu'en 2020, en pleine pandémie,
08:43il y aurait eu moins de gens qui auraient voté,
08:45soit en personne, soit par correspondance par exemple.
08:48Donc là, on sent un affaissement,
08:49c'est-à-dire à la fois Trump et à la fois Harris ont reçu moins de votes
08:53que Trump et Biden en 2020.
08:55Donc ça, c'était inattendu, surtout que les démocrates, eux,
08:57avaient fait un immense boulot de mobilisation de la base.
09:02Et ça, malgré le résultat, je pense qu'il faut saluer leur effort
09:07sur ce qu'on appelle « get out the vote » sur le terrain, dans les États-clés.
09:10J'ai l'impression que les démocrates, les militants démocrates
09:13ont été plus présents que les républicains.
09:15Ils ont fait plus de porte-à-porte.
09:17Ils ont été plus… essayent d'aller chercher les électeurs.
09:20Alors, à l'évidence… et dans la dernière semaine,
09:22ce travail sur le terrain, c'est ça qui a nourri des remontées aussi très positives,
09:28où les militants sur le terrain, les militants démocrates disaient
09:31« les gens se décident, se décident au dernier moment, mais ils vont aller voter ».
09:34Et en fait, cette vague de dernières minutes, elle n'a pas eu lieu.
09:39Et ça, les sondeurs ne l'ont pas senti du tout. Personne ne l'a senti.
09:43Henri Vernet, vu de France aussi, on l'a sous-estimé.
09:48Oui, non, moi je trouve que là, le procès n'exagère en rien.
09:51Mais enfin, cette musique de sondeurs et d'observateurs en ligne générale
09:56qui se plantent complètement, je ne sais pas, je ne suis pas tellement d'accord.
09:59Parce qu'au contraire, ils sont qu'on n'a pas arrêté de le dire
10:01tous ces derniers jours, mais en se fondant, bien évidemment,
10:03sur le travail des sondeurs et des politologues américains.
10:07Oui, que ce serait serré. Alors d'accord, ça a peut-être été moins serré.
10:10Ce n'est pas serré du tout, là, pour le coup.
10:10Ce n'est pas serré du tout, ça, en effet.
10:12Mais en tout cas, la possible victoire de Trump.
10:14Mais je pense qu'au contraire, la petite musique qu'on entendait,
10:17y compris en France, ces derniers mois, c'était bien celle-là.
10:20Alors, c'est vrai qu'elle était moins forte après le remplacement de Biden.
10:24Néanmoins, le danger entre guillemets Trump,
10:26évidemment, tout dépend d'où on se place.
10:28J'imagine que notre invité ne le voit pas, lui, comme un danger.
10:31Mais c'était quelque chose qui était vraiment perçu comme tout à fait possible.
10:36Par exemple, quand on discutait avec des experts, des diplomates,
10:39des gens qui sont vraiment dans la machine et européens notamment,
10:43on nous expliquait bien que l'Europe, par exemple, se prépare,
10:47alors est-ce que c'est effectif ou pas,
10:49mais se préparait à ce scénario d'un possible retour de Trump.
10:52Et donc, avec les conséquences très concrètes que ça pourra avoir.
10:56Bref, ce n'est pas quelque chose...
10:57Oui, l'ampleur, je suis d'accord.
10:58Ça, c'est vrai que ça surprime.
11:02Enfin, le propre aussi des élections dans nos régimes démocratiques,
11:05c'est justement qu'elles sont un petit peu imprévisibles, quand même.
11:07Elisabeth Pinault, ça me rappelle la manière aussi dont les sondages
11:11avaient été mis en cause au moment du Brexit.
11:13Oui, j'ai parlé avec des sondeurs, il n'y a pas de sondeurs parmi nous,
11:16mais il paraît que c'est extrêmement difficile de sonder l'opinion américaine.
11:20C'est très difficile en France,
11:21mais en plus avec leur système électoral très particulier,
11:24c'est extrêmement difficile d'avoir des sondages valables aux Etats-Unis.
11:29Et voilà, on en a une preuve.
11:30Il y a aussi peut-être une différence de perception.
11:32Il y a eu évidemment un effet Kamala Harris, un intérêt,
11:35puisqu'elle, c'était la nouvelle venue.
11:37Voilà, tout le monde a peut-être dit un peu trop vite
11:39qu'elle avait gagné le débat contre Trump, par exemple.
11:44Ça me rappelle, trop de proportions gardées, par exemple...
11:46C'est vrai qu'elle a gagné le débat contre Trump, c'est vrai.
11:48Oui, ça me rappelle trop de proportions gardées, le débat Macron-Le Pen.
11:52Moi, j'étais allée dans un meeting de Le Pen le lendemain.
11:54Il nous semblait à nous, journalistes, que Emmanuel Macron l'avait emporté
11:57parce qu'il était plus solide sur les dossiers, etc.
11:59Et le lendemain, j'étais dans le nord de la France
12:02où on ne voyait pas du tout les choses comme ça.
12:03Tout le monde l'avait trouvé très méprisant.
12:04Enfin voilà, il y a une différence de perception.
12:06Et puis la ville contre la campagne aussi.
12:09Les villes ont voté démocrate
12:11et l'Amérique profonde, dans sa grande majorité, a voté Trump.
12:15Comme en France d'ailleurs, plus de 90% des communes ont voté Rassemblement National.
12:19Je fais des comparaisons un peu rapides.
12:21Mais quand même, il y a une différence de perception.
12:23Les informés, on se retrouve dans un instant.
12:25On va continuer de débattre évidemment sur ces résultats d'élection américaine.
12:28Pour l'heure, il est 20h15.
12:29On va prendre la direction du studio du Fil-Info avec Stéphane Milhomme.
12:34Kamala Harris a appelé Donald Trump pour le féliciter,
12:37concéder sa victoire.
12:40Un conseiller le fait savoir ce soir.
12:42La candidate démocrate s'exprimera à 22h de Paris.
12:46Vous l'écouterez d'ailleurs sur France Info,
12:48sa première prise de parole depuis sa défaite.
12:50Emmanuel Macron veut être à l'initiative pour le retour de Donald Trump.
12:54Il était dans les premiers ce matin à le féliciter,
12:57tout en plaidant pour une Europe plus forte.
12:59Les deux chefs de l'État se sont parlés, se sont retéléphonés.
13:03Pendant 25 minutes, selon les précisions de l'Élysée,
13:06ils affirment leur volonté d'œuvrer au retour de la paix et de la stabilité.
13:10L'homme de 22 ans, suspecté du meurtre de Philippine et mis en examen ce soir,
13:15désormais poursuivi pour meurtre et viol en récidive.
13:18Ce sang-papier a été extradé hier de la Suisse,
13:21où il avait pris la fuite, soupçonné d'avoir tué et enterré la jeune femme.
13:24C'était le 21 septembre dans le bois de Boulogne à Paris.
13:28La suite de la quatrième journée de la Ligue des champions de football.
13:31Dès 21h, le PSG se frotte à l'Atlético Madrid au Parc des Princes.
13:35Brest est en déplacement au Sparta-Prague.
13:48Retour sur le plateau des informés, un plateau très fourni ce soir.
13:52Henri Vernet du Parisien Aujourd'hui en France.
13:54Pascal Richer du Nouvelle Hoppe.
13:55C'est Elisabeth Pinault de l'agence Reuters.
13:57On est aussi avec Jim Cohen des Démocrates Subroad.
14:00On est avec Randy Yallows des Republicans Overseas.
14:04Et on est en direct aussi à distance avec notre experte François Schost,
14:07professeur d'études américaines à l'Université de Toulouse.
14:10Jean Jaurès. Voilà, j'ai fait le tour.
14:11Mais il nous reste aussi à rejoindre Nicolas Teilhard,
14:14qui est en direct de Washington et qui nous attend à quelques mètres,
14:18semble-t-il, des grandes institutions américaines.
14:22Là où vous êtes, il va se passer des choses dans les prochains mois.
14:25En fait, ça va mettre un petit peu de temps.
14:26Donald Trump n'est pas investi tout de suite.
14:29On se mène, on se mène.
14:33C'est le temps qu'il faudra patienter pour que Donald Trump revienne
14:37s'installer derrière moi, entre les murs de la Maison Blanche.
14:40Le programme, il est assez précis, finalement.
14:42C'est-à-dire que d'ici début décembre jusqu'au 11 décembre,
14:46chaque État doit certifier les résultats.
14:48On aura ensuite un vote des grands électeurs qui aura lieu le 17 décembre,
14:53juste avant Noël. Le 6 janvier, ça vous dit quelque chose ?
14:56C'est le moment où le Congrès valide les résultats de cette élection.
15:00Et puis rendez-vous le 20 janvier pour l'investiture de Donald Trump.
15:04C'est le moment où il va prêter serment à nouveau et ce sera derrière moi.
15:08C'est pour ça que vous avez peut-être du mal à apercevoir la Maison Blanche
15:11parce qu'on a déjà des travaux pour installer une estrade
15:14et toutes les installations pour cette investiture du 20 janvier.
15:18Je terminerai juste en réagissant à ce que disaient vos invités à l'instant.
15:22Ce qui est marquant dans les réactions aujourd'hui,
15:24c'est pas tellement qu'on est sous-estimé Donald Trump à mon goût,
15:27c'est qu'on est sur-estimé Kamala Harris.
15:29Parce que cet écart, il doit beaucoup à l'absence d'adhésion à la candidate démocrate.
15:35Et ce qui est frappant, pour terminer sur un chiffre,
15:37c'est qu'elle a obtenu moins de voix en proportion par rapport à Trump
15:41chez les femmes qu'en avait obtenue Joe Biden il y a 4 ans,
15:44alors que c'était vraiment l'un des points clés de cette campagne.
15:47L'absence d'adhésion de Kamala Harris qui peut expliquer.
15:50On va évidemment en débattre. Un grand merci Nicolas Taillard.
15:52On vous laisse. Vous êtes en direct de Washington.
15:53Un grand merci pour la couverture de ces élections américaines
15:56et toutes les équipes de France Info mobilisées évidemment sur le terrain.
15:59– Grandialeuse, vous vouliez rebondir, vous êtes représentant des Républicains.
16:04Juste sur ce que disait Élisabeth Pinault qui était intéressant,
16:06parce qu'on comparait le débat Trump-Paris au débat Macron-Le Pen.
16:10Élisabeth Pinault disait, pour les commentateurs,
16:12Emmanuel Macron avait plié Marine Le Pen.
16:14Mais dans le Nord, les supporters de Marine Le Pen disaient,
16:17ah non, non, non, elle a été excellente.
16:19Vous vouliez, c'est quoi, rebondir sur cette comparaison ville-campagne ?
16:22– C'est un phénomène parce qu'on a dit que, bien entendu,
16:25les Américains qui vivent à la campagne, c'était acquis pour Trump, déjà.
16:30Ça, on le savait très bien, comme en Pennsylvanie.
16:33Mais au fil des faits, dans les grandes villes des États-Unis,
16:35il y a vraiment eu un sursaut pour Trump au niveau des électeurs
16:41dans les grandes villes des États-Unis.
16:42C'est ça ce qui lui a donné vraiment l'écart important
16:47par rapport à 2020 et même à 2016 pour avoir le vote populaire cette fois-ci.
16:52Mais il y avait aussi des indicateurs pour Mme Harris.
16:55Il y avait aussi les journaux, les journalistes,
16:58Bezos qui l'a abandonné pour le Washington Post, Los Angeles Times.
17:01On sentait déjà une difficulté, même au sein des élites américaines,
17:07qu'il y avait des difficultés par rapport à ceci.
17:10Je pensais que les sondeurs ne voulaient pas non plus abandonner.
17:12Si demain, ils disaient qu'il y avait un écart trop important,
17:15ils ne voulaient pas démotiver les troupes.
17:17C'est aussi mon explication.
17:20Donc les sondeurs sont, d'une certaine manière, une partie du système.
17:23Ils avaient un intérêt dans ce vote.
17:25Moi, j'estime que les médias voulaient quand même maintenir.
17:28Pourquoi s'ils disaient vraiment que nous, on avait les informations.
17:32Dans les médias de droite aux États-Unis, il y avait cet écart.
17:35On l'a vu, on l'a déjà vu.
17:38Comme je l'ai expliqué, on a prévu déjà.
17:40On avait 300 à 310 électeurs des collèges électoraux
17:45au sein de notre propre analyse.
17:47Il faut donner la parole.
17:48– Vous entendez un peu qu'il y a un complot du système.
17:50– Non, non, il y avait deux fois, on vous a vu.
17:52– Non, non, non, arrêtez madame, s'il vous plaît.
17:55– Jim Cohen, je vise votre réaction.
17:57– Je voulais juste, s'il vous plaît, revenir une seconde
17:59sur l'affaire du Washington Post.
18:02C'est intéressant parce que le patron du Post, Bezos.
18:04– Jeff Bezos, le patron d'Amazon.
18:06– A fait pression sur toute l'équipe de rédaction du journal
18:10pour ne pas recommander, pour ne pas donner son appui à une candidate.
18:14À la candidate qui allait être…
18:16– Pour la première fois, le Washington Post ne prenait pas position.
18:18– Pour la première fois depuis 40-50 ans.
18:20Et pourquoi ? Je pense que ça s'explique assez simplement.
18:22C'est la solidarité entre les milliardaires.
18:25– Donc là aussi, une forme de pression.
18:27Je voudrais quand même vous entendre, Jim Cohen,
18:29sur ce que mettait en avant Nicolas Taillard depuis Washington.
18:33Le fait qu'il y ait un manque d'adhésion.
18:34Il y a eu un manque d'adhésion sur le projet de Kamala Harris.
18:37Et c'est peut-être ça qui fait qu'elle a raté.
18:39Enfin d'ailleurs, elle et les démocrates dans cette campagne.
18:43– Nous allons bientôt nous réunir, nous allons nous recueillir,
18:46nous allons faire le bilan.
18:49Si j'avais mon mot à dire dans cette discussion,
18:50je pense que bientôt on va avoir ce type de discussion beaucoup.
18:53Je pense que si j'avais des critiques à faire,
18:56ça serait en deux mots sur le social.
19:00On avait choisi un co-listier.
19:03Le candidat de vice-président Stimoine, ça a été choisi pas seulement,
19:06comme on a beaucoup dit, parce qu'il s'adressait au public rural,
19:09mais aussi parce que c'était un petit peu le candidat de centre-gauche,
19:13le candidat du social, le candidat qui sait parler avec des ouvriers
19:17de l'industrie et de l'agriculture.
19:20Il est beaucoup plus proche du terrain et du monde du travail
19:23qu'aurait été un autre candidat de vice-présidence.
19:25C'était un avantage pour la campagne,
19:27mais cet avantage n'a pas été poussé assez loin.
19:29Je pense qu'il aurait fallu peut-être un programme plus ambitieux de changement
19:33dans les propositions de Kamala Harris.
19:35Il y avait beaucoup de bonnes choses,
19:36mais c'était un peu du saupoudrage par rapport à ce qu'on aurait pu proposer.
19:41Il y a, en matière de droit du travail,
19:45en matière d'éducation supérieure gratuite pour tout le monde,
19:50en matière de santé, on aurait pu aller plus loin.
19:53Il y a eu des propositions très intéressantes.
19:55Il n'y avait pas de mesures très marquantes.
19:56Il n'y avait pas de mesures très fortes.
19:58Des mesures intéressantes, mais peut-être ça a marqué de punch
20:01et d'impact pour faire adhérer un électorat populaire davantage.
20:07Est-ce qu'elle a réussi ?
20:08J'aimerais prendre un peu la défense de Kamala Harris,
20:09parce qu'elle a deux plafonds de verre,
20:11parce qu'elle est femme et elle est noire,
20:13donc c'est déjà difficile.
20:14Il y a déjà eu des présidents noirs.
20:16Il y a eu un président noir qui a franchi un plafond de verre,
20:19celui des noirs.
20:20Il y avait beaucoup d'enthousiasme à l'époque.
20:21Elle aurait aussi été la première femme noire présidente.
20:24C'était déjà difficile.
20:25Ensuite, elle est arrivée en cours de campagne.
20:28Elle n'a eu que 100 jours pour faire campagne.
20:30C'est quand même très difficile d'avoir un programme cohérent en 100 jours.
20:33On l'a vu en France lors des dernières élections.
20:36Quand vous devez faire un programme comme ça,
20:38en général, ça ne donne pas grand-chose de formidable.
20:42C'est vrai qu'elle n'a pas réussi à avoir au centre de son programme
20:47quelque chose qui porte son discours,
20:49comme avait fait Obama avec Obamacare.
20:53Obama a proposé aux Américains quelque chose de bien concret
20:56qui concerne leur vie quotidienne.
20:58Elle sait sans doute ce qui lui a manqué,
20:59parce que si Trump a gagné, à mon avis,
21:01c'est quand même en grande partie pour des raisons économiques.
21:04Dans les swing states, la vie est dure.
21:07L'inflation a été très, très dure pour les gens.
21:10Et ça, c'est sûr que ça nuit à la candidate démocrate.
21:14Il y a des raisons économiques qui expliquent le vote Trump.
21:17Il y a aussi d'autres sorts de ce vote Trump.
21:20Écoutez ce qu'en pense l'ancien ministre français Roland Lescure.
21:23Il était sur France Info tout à l'heure.
21:26On avait une forme de front républicain face à Donald Trump,
21:29qui s'est affirmé sur les valeurs
21:31et qui a sans doute insuffisamment parlé
21:33aux nouvelles classes populaires, les classes moyennes américaines,
21:37qui ne se reconnaissent plus dans un discours sur les valeurs.
21:40Au fond, quand vous critiquez Donald Trump,
21:42quand vous critiquez son comportement,
21:44quand vous critiquez ses valeurs,
21:45vous critiquez directement son électorat
21:47qui se sent particulièrement personnellement visé,
21:50méprisé par ses critiques
21:52et qui du coup ne se reconnaît plus dans les hommes et les femmes politiques
21:56qui portent ce discours de culpabilisation.
21:58Et ça évidemment, s'ils le sont pour nous tous, c'est nous toutes.
22:00Jim Cohen, elle vous parle cette analyse ?
22:03Critiquer Donald Trump, c'est aussi critiquer son électorat
22:06d'une certaine façon ?
22:08Je crois que cet argument a été très exagéré.
22:11On n'a pas tombé dans cette erreur-là.
22:16Et on a évidemment déformé les propos de Biden l'autre jour.
22:21Ce n'étaient pas des propos très clairs, il avait une gaffe.
22:23Il a parlé des électeurs de Donald Trump comme étant des ordures
22:26et après il s'est repris.
22:27Je ne pense en aucun cas que la campagne démocrate
22:29a passé son temps à mépriser toute l'opposition,
22:32y compris tous les électeurs et tous ceux qui soutenaient.
22:36Au contraire, on est allé à la rencontre de beaucoup de gens sur le terrain.
22:39Ce n'était pas comme ça que ça s'est passé.
22:41On va se retourner vers vous, Françoise Coste,
22:45professeure d'études américaines à l'Université de Toulouse-Jean-Jaurès.
22:48Le fait que Kamala Harris n'ait peut-être pas su parler aux classes populaires
22:53et que peut-être Trump, lui, ait appelé les Américains à voter avec leurs tripes,
22:57c'est aussi ça qui fait la différence à la fin ?
23:01C'est un clash qui a eu entre deux priorités, deux calculs.
23:07Les démocrates inspiraient fortement.
23:11C'était tout à fait logique pour inspirer parce qu'il s'était passé
23:15pendant les midterms de 2022, les législatives de 2022.
23:19Les démocrates ont pensé que la priorité de l'électorat, ce serait l'avortement.
23:23Donc ils ont quasiment tout misé sur ça.
23:25De l'autre côté, Trump a tout misé, on le sait en particulier,
23:29sur l'immigration. Je suis d'accord qu'il y a eu une question économique,
23:32que l'inflation est passée par là. Mais je crois qu'encore plus que ça,
23:35qu'on ne peut pas se contenter de « it's the economy, stupid ».
23:38Un événement de cette ampleur ne peut pas être monocausal.
23:41Donc, en plus de l'économie et du trauma de l'inflation, il y a eu l'immigration.
23:47Et ce que Trump a prouvé, c'est que Kamala Harris, les démocrates,
23:54la gauche en général, ne sait pas parler de l'immigration,
23:58en particulier à un électorat populaire.
24:00L'immigration, pour Kamala Harris, ça a été en lose-lose.
24:03C'est-à-dire qu'elle n'a pas voulu…
24:06– Et pourquoi la gauche…
24:08Alors d'ailleurs, c'est une question que parfois on pose en France,
24:10mais pourquoi est-ce que la gauche américaine ne sait pas parler
24:13des questions d'immigration, notamment aux classes populaires ?
24:16– Parce que poser le problème, dire qu'il y a peut-être beaucoup d'immigration,
24:20il y a des problèmes d'intégration, que les gens ne sont pas contents,
24:23c'est tout de suite prendre le risque de se faire traiter de raciste.
24:26Donc on préfère garder cette question comme tabou pour ne pas en parler.
24:29Mais en même temps, les Latinos eux-mêmes, qui sont aux États-Unis,
24:34qui sont citoyens électeurs, eux ne sont pas reconnaissants aux démocrates
24:38de ne pas essayer d'être raciste.
24:40Les Latinos eux-mêmes, on le sent, sont en train de basculer élection après élection,
24:44en particulier les hommes, vers le parti républicain.
24:47Là, d'après les premières statistiques, Harris est derrière Biden
24:52chez les hommes latinos de 15 points.
24:55– On dit parfois qu'ils referment la porte derrière eux.
24:58– Ils referment la porte derrière eux, ou ils sont montés en haut de l'échelle
25:02et ils enlèvent l'échelle derrière eux, c'est exactement ça.
25:05– C'est vrai que c'est très intéressant, alors qu'un soutien de Donald Trump
25:08avait comparé Porto Rico à une île d'ordure,
25:11que Donald Trump finalement fasse le plein…
25:15– Les Latinos se reconnaissent aussi dans les valeurs portées par les républicains,
25:19qui sont des valeurs chrétiennes, conservatrices, etc.
25:22Donc il y a ça qui joue aussi.
25:24– Et aussi qu'ils soient insérés dans la société,
25:26qu'ils ont les mêmes préoccupations que les autres citoyens
25:29et que l'immigration est un sujet de préoccupation.
25:31Jim Cohen, vous pestez, je vous vois souffler le bel et le bien.
25:35– Rapidement, parce que je dirais qu'on veut…
25:37– Juste pour dire que les Latinos ça n'existe pas,
25:39il y a beaucoup de sortes de Latinos, c'est une catégorie très large et très diverse
25:43et il faut vraiment décomposer ces catégories pour voir ce qui se passe.
25:46On peut parler des Latinos en général, ça n'a pas beaucoup de sens.
25:48– Randy Yellows.
25:49– Alors, il faut comprendre aussi la personnalité de Trump,
25:52c'était avec peut-être déplacer ce qui a été dit sur le Puerto Rico,
25:58la blague qui était sur les ordures, etc.
26:02Mais il faut se rendre compte, les Puerto Ricains l'ont compris comme une blague.
26:08Et ça n'a pas pénalisé les…
26:11– Moi je suis sur ce côté-là.
26:12– Laisse-moi terminer, monsieur.
26:13Vous savez qui a été élu gouverneur des Puerto Rico ?
26:17Un républicain.
26:19Et elle se tient proche de Trump.
26:21Alors pour vous dire…
26:22– Il y a une seule interprétation.
26:24– C'est un républicain qui était élu gouverneur des Puerto Rico
26:28et comme ça, vous voyez…
26:30– Il y avait 38%.
26:32– Vous savez quoi, on ne va pas faire la compagne ce soir, mais c'est intéressant.
26:36– Non, mais c'est intéressant pour expliquer les choses,
26:38parce que tout le monde a tout de suite dit,
26:39les Puerto Ricains étaient visés par ceux-là.
26:41– Ce n'était pas la seule blague raciste par ailleurs.
26:44C'est ça aussi le problème, c'est que c'était une blague raciste.
26:47– Non, honnêtement, c'était déplacé.
26:49Et il a pris ses distances tout de suite et ça ne lui a pas plu.
26:53Il a dit qu'il n'a pas aimé, c'était déplacé.
26:56Et il a passé à autre chose.
26:58Et ça arrive qu'on soit entouré parfois par des gens
27:02qui font de mauvaises blagues et qui sont déplacés.
27:05Comme il explique, monsieur Biden a fait une gaffe,
27:08mais il a traité la moitié des Américains des ordures.
27:11Donc, dans les deux sens, ça arrive, les gens sont en campagne.
27:16Et ce n'était pas monsieur Trump qui a dit ça directement,
27:19c'était un comédien qui a eu de mauvais goûts.
27:22On était tous d'accord sur ça.
27:23– Ces propos ont été révisés avant le meeting.
27:25– Alors vous savez quoi, on va reprendre le débat dans un instant,
27:27parce qu'il est 20h30 et qu'à 20h30, c'est l'heure du journal.
27:29Et le journal, c'est tout de suite.
27:31– Sous-titrage Société Radio-Canada
27:37– Et tout de suite, c'est Sophie Lechaine.
27:38Bonsoir Sophie.
27:39– Bonsoir Jean-Rémi, bonsoir à toutes et à tous.
27:41Avant de s'exprimer publiquement ce soir depuis Washington,
27:43Kamala Harris a appelé Donald Trump il y a moins d'une heure
27:46pour le féliciter de sa victoire,
27:48tout en soulignant l'importance d'une passation de pouvoir pacifique
27:51en janvier prochain.
27:52Les résultats ne sont pas encore définitifs,
27:54mais avec 292 grands électeurs et au moins 5 États clés remportés,
27:59Donald Trump s'impose largement et signe donc un retour historique
28:02à la Maison-Blanche.
28:03Le suspect du meurtre de Philippine vient d'être mis en examen
28:06pour meurtre et viol en récidive.
28:08Il était présenté à un juge à Paris aujourd'hui,
28:11après avoir été transmis aux autorités françaises par la Suisse ce matin.
28:14Cet homme de 22 ans avait été arrêté à Genève fin septembre,
28:17quelques jours après la découverte du corps de l'étudiante
28:20dans le bois de Boulogne.
28:21Selon l'ambassade de l'Iran, à Paris,
28:23Harouda Yahé a été transférée dans un centre de soins spécialisé.
28:27Aucune nouvelle n'avait filtré depuis l'arrestation
28:29de cette étudiante iranienne le week-end dernier,
28:32arrêtée devant son université de Téhéran
28:34après s'être dévêtue en public.
28:36Le gouvernement iranien avait qualifié d'immoral son comportement,
28:39sans donner d'indication sur son sort.
28:41Et puis la ministre de la Culture, Rachida Dati,
28:44salue ce soir la mémoire d'une héroïne au courage admirable et exemplaire.
28:48Madeleine Riffaut s'est éteinte à l'âge de 100 ans,
28:50un siècle au cours duquel elle aura été résistante
28:53pendant la Seconde Guerre mondiale,
28:54puis correspondante de guerre en Algérie et au Vietnam
28:57avant d'être poétesse et écrivaine.
28:59Elle avait publié le troisième et dernier tome
29:01de la bande dessinée Madeleine Résistante
29:03le 23 août dernier, jour de son centième anniversaire.
29:1020h21, Les Informés, spéciale présidentielle américaine.
29:15Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot.
29:17Spéciale présidentielle américaine avec un très beau plateau
29:19ce soir dans Les Informés, comme tous les soirs évidemment.
29:21Mais ce soir nous avons Henri Vernet, du Parisien Aujourd'hui en France.
29:23Nous avons Pascal Richet du Nouvel Obs.
29:25C'est Élisabeth Pinault de l'agence Reuters
29:27qui suit Matignon et l'Élysée.
29:29Nous avons aussi Jim Cohen, porte-parole des Democrats Abroad.
29:33Nous avons Randy Yallows qui est président des Republican Overseas.
29:37Et nous avons à distance Françoise Coste, professeure d'études américaines
29:40à l'Université Toulouse.
29:42Jean Jaurès, merci à tous d'être ici.
29:44On était en train de parler des ressorts du vote Trump.
29:47Henri Vernet, il y a une envie chez les Américains
29:51d'un homme fort au pouvoir aussi.
29:53Oui, clairement, on se vote puisqu'on se demandait
29:55qu'est-ce que dit cette élection de Trump.
29:57Elle dit cela en bonne partie, qu'il y a une tentation autoritaire
30:00chez les Américains, d'ailleurs pas qu'aux États-Unis.
30:03On voit que cette tentation traverse bien de nos démocraties
30:06qui à certains égards paraissent fatiguées.
30:08On l'a vu en France il y a assez récemment
30:10avec une enquête qui a été demandée par le CSE, le Conseil économique et social.
30:13Donc ça existe, c'est très fort.
30:15On parlait des électorats tout à l'heure.
30:17Par exemple, c'est quelque chose qui traverse pas mal d'électorats.
30:19On parlait des Latinos par exemple.
30:20Oui, c'est quelque chose qui peut leur parler.
30:22Mais également à toutes les différentes composantes de cet électorat.
30:27Regardez les mesures qui sont avancées par Donald Trump dans la campagne.
30:31C'est un retour du primat, de la croyance
30:35selon laquelle le politique pourrait tout régler.
30:38Au détriment peut-être d'autres réalités
30:40qui sont des réalités pourtant économiques.
30:42Sur le plan de l'immigration, quand il dit qu'il va procéder
30:45à des expulsions de migrants spectaculaires, massives.
30:48Il l'avait déjà dit en 2016.
30:49En réalité, il ne s'est pas passé grand-chose.
30:51Son mur n'a pas pu le faire, y compris pour des raisons juridiques
30:54et totalement réalistes.
30:56Il se heurte donc au droit.
30:58Ce qu'il propose sur l'économie, on verra bien.
31:00Mais cette hausse faramineuse des tarifs,
31:02est-ce que réellement il pourra faire ça ?
31:04Donc c'est quelqu'un, quand il dit également,
31:07quand il s'assoit sur tous les accords climatiques,
31:09on va forer comme un malade.
31:10Expulser massivement les...
31:11Expulser massivement.
31:12On verra demain si réellement il peut faire ça.
31:14Il y a quand même de fortes chances
31:16qu'il soit limité par un côté, tout simplement,
31:19le côté qui reste juridique dans nos sociétés.
31:23Mais simplement, il agit de ça.
31:24Et c'est vrai qu'il y a cette idée de l'homme fort.
31:26Ben voilà, à la réalité, je m'assois un peu dessus.
31:28Moi, l'homme fort, je pourrais résoudre tous ces problèmes-là.
31:31Il pourra faire tout ce qu'il avait prévu,
31:33rendu jalouse ?
31:35Sur le plan qu'il avait fait,
31:37je veux dire qu'au niveau de l'énergie,
31:39pour le gaz de schiste,
31:41il y avait déjà une ouverture
31:44et que le niveau des émissions était au même niveau
31:46que dans la plupart des pays en Europe,
31:48même quand il est sorti des accords de Paris.
31:51D'autre part...
31:52C'est la partie facile, la fracturation hydraulique,
31:54en l'occurrence.
31:55Sur l'immigration...
31:57Sur la question de l'immigration,
31:59déjà, les murs, je dois savoir
32:02que c'était bloqué aussi par le Congrès.
32:05Aussi, il y avait cette difficulté
32:07que le Congrès ne donnait pas le budget
32:09pour pouvoir construire les murs.
32:11Ça aussi, c'était un blocage qu'il faut l'expliquer.
32:13Les démocrates ne voulaient pas soutenir
32:15la construction des murs
32:16et ils ont fait des blocages et des campagnes
32:18tout le temps pour éviter la construction des murs.
32:21Ensuite, il y avait les questions de la guerre aussi.
32:26Il va revenir dessus.
32:28Il a donné un message clair à l'Iran,
32:31aussi à Hezbollah, à Hamas,
32:33par rapport au Proche-Orient.
32:36À mon avis, aussi, il va préparer le terrain
32:39avec la Russie et l'Ukraine,
32:41de manière similaire par rapport à la guerre.
32:44Aujourd'hui, je pense que les messages...
32:49Il y a beaucoup de promesses.
32:51On verra si ça se réalise.
32:54On reste avec vous, Randy Yalouz,
32:56mais je voulais juste faire rebondir
32:58sur ce que vous dites, Françoise Kost.
33:00Beaucoup de promesses de Donald Trump.
33:03Sur le fond, à quoi faut-il s'attendre
33:05pour ce second mandat ?
33:06Est-ce qu'il sera différent du premier et en quoi ?
33:10Il sera sans doute différent
33:12parce que Trump est plus expérimenté.
33:14Pas nécessairement compétent, mais expérimenté.
33:17Et surtout, il aura sans doute
33:19les coups des plus franches,
33:20parce qu'il va avoir une confortable majorité
33:23au Sénat, au moins 53.
33:25À la Chambre, on ne sait pas encore,
33:27mais même si les démocrates arrivent à sauver
33:29une majorité à la Chambre,
33:30elle sera ric-rac.
33:32Et surtout, par rapport à 2016,
33:34il a maintenant une cour suprême
33:38majoritairement conservatrice
33:40et qui le soutiendra.
33:42On l'a senti hier soir aussi dans son discours.
33:45Je trouvais qu'il était vraiment très heureux.
33:47On sent qu'il a le vent en poux.
33:49Je pense qu'il va être ambitieux
33:51et qu'au moment où on débute,
33:52dans les deux premières années,
33:54il va tenter de mettre en place
33:56beaucoup de ses promesses.
33:57On peut s'attendre à deux années
33:59assez rock'n'roll.
34:00Ambitieux notamment parce qu'on le rappelle,
34:02il ne pourra pas se représenter.
34:04Et donc, d'une certaine manière,
34:05c'est aussi un point en moins pour lui
34:07en termes de bilan.
34:08Merci beaucoup et on va vous remercier
34:09d'avoir pris du temps pour être avec nous
34:11ce soir dans Les Informés.
34:12Françoise Coste, professeure d'études américaines
34:14à l'Université Toulouse.
34:15Jean Jaurès, merci d'avoir été avec nous.
34:17On va ouvrir une deuxième partie
34:19dans ces Informés,
34:21dans cette édition spéciale USA 2024
34:24parce qu'on parlait des conséquences
34:26en gros aux Etats-Unis.
34:27Agathe, on va parler des conséquences maintenant
34:29pour nous, Européens,
34:30et comment l'Europe et surtout la France
34:32réagissent à cette victoire de Donald Trump.
34:34Eh bien, il y a beaucoup d'interrogations
34:36entre les lignes des félicitations
34:39des différents dirigeants.
34:40Emmanuel Macron a tenu à préciser
34:42qu'il était prêt à travailler avec Donald Trump,
34:44chacun avec ses convictions.
34:46Le président français qui, selon l'Elysée,
34:48a eu un très bon échange téléphonique
34:50avec Donald Trump
34:52sur la guerre en Ukraine
34:53et les conflits au Proche-Orient notamment.
34:55Mais beaucoup d'Européens
34:57s'inquiètent de cette élection
34:59perçue comme une menace.
35:01Donald Trump, l'imprévisible,
35:03l'isolationniste,
35:04l'homme de l'America First exacerbé,
35:06l'homme qui veut signer une trêve avec Poutine.
35:09Écoutez ce qu'en disait François Hollande,
35:11l'ancien président de la République,
35:12c'était à l'Assemblée tout à l'heure.
35:14Il est évident qu'il fera
35:16ce qu'il a proclamé dans la campagne
35:19et que ça va être une période de tension
35:21avec l'Europe.
35:22D'abord sur l'Ukraine,
35:23nul doute qu'il abandonnera l'Ukraine
35:26à Vladimir Poutine,
35:27sauf si les Européens réagissent.
35:29Sur la question commerciale,
35:32il ne fait pas non plus de doute
35:34qu'il y aura une augmentation
35:35des droits de l'homme aux Etats-Unis
35:37et que ça produira de l'inflation.
35:39Concrètement,
35:40qu'est-ce que l'élection de Donald Trump
35:42va changer pour les Européens
35:44et pour les Français ?
35:45Elisabeth Pinot, vous suivez l'Elysée
35:46pour l'agence britannique Reuters.
35:48On sait que ce soir,
35:49Emmanuel Macron a pu parler à Donald Trump.
35:51Ils se sont parlé, les deux hommes, au téléphone.
35:53Est-ce qu'on a eu des détails
35:55sur ce que ces deux hommes se sont dit ?
35:57Assez peu.
35:58Déjà, ce coup de fil a eu lieu.
36:00Ça aurait pu attendre plus longtemps.
36:02Je crois que c'était plus longtemps pour Joe Biden.
36:04Et ce matin, déjà, Emmanuel Macron
36:06a été l'un des premiers dirigeants...
36:07Avant que ce soit officiel, d'ailleurs.
36:09Avant même que ce soit officiel,
36:10juste après Victor Orban, d'ailleurs,
36:11qui était le premier Européen.
36:12Emmanuel Macron l'a félicité sur le réseau X.
36:15Et puis, ce soir,
36:16ils se sont parlé pendant 25 minutes.
36:18Un bon échange, chaleureux.
36:19Alors, ce sont deux hommes qui se connaissent,
36:21évidemment, puisque Emmanuel Macron
36:23le connaît bien.
36:24Voilà ce qui n'est pas le cas de...
36:26Il n'y a pas beaucoup de dirigeants européens
36:28qui peuvent venir autant.
36:29Emmanuel Macron, il l'a connu.
36:30Alors, on se souvient de ces images,
36:32de Donald Trump,
36:34Emmanuel Trump sur les Champs-Élysées
36:36pour le 14 juillet,
36:37à Biarritz pour le G7.
36:39Il y a eu la visite d'État
36:40d'Emmanuel Macron aux États-Unis, également.
36:43Il y a eu aussi beaucoup de tensions
36:45sur de nombreux sujets.
36:47Les tarifs concernant les produits français,
36:49notamment le vin, l'Iran, le climat.
36:53Il y a eu beaucoup de sujets de discorde.
36:56Ce qu'a mis en avant, aujourd'hui,
36:58Emmanuel Macron, ce soir,
36:59lors de cet échange, c'est l'Europe.
37:00Il faut que tout passe par l'Europe.
37:02Voilà, il appelle de ses voeux,
37:04Emmanuel Macron,
37:05un renforcement de l'Europe, bien sûr,
37:06face à une Amérique qui veut
37:08« America first » plus que jamais.
37:10Donc, il veut que Donald Trump
37:14puisse compter avec l'Europe
37:16et ne pas être contre l'Europe.
37:19Henri Vernet, on voit que les réactions politiques
37:21à cette élection de Donald Trump,
37:23elles diffèrent en France
37:24selon qu'on soit à gauche, très à gauche,
37:26à droite ou très à droite.
37:27Oui, c'est vrai.
37:28On voit d'ailleurs l'extrême droite,
37:30le RN, qui récupère un petit peu Trump
37:32parce qu'ils étaient assez modérés,
37:34curieusement, ces dernières semaines.
37:36Il n'y avait pas l'enthousiasme
37:37qu'avait, par exemple,
37:38le montré Marine Le Pen en 2016
37:40vis-à-vis de Trump.
37:42On sent quand même que, comment dire,
37:43la route de l'histoire avait un peu tourné.
37:45Et donc, là, évidemment,
37:46maintenant, on s'en félicite.
37:47Mais il faut dire aussi que...
37:48Elle reste assez sobre, Marine Le Pen.
37:50Oui, tout à fait.
37:51Et Eric Zemmour et Éric Ciotti
37:53vont beaucoup plus loin.
37:54Sa réaction est étonnamment sobre.
37:56Oui, mais Cheney, ce matin, disait que
37:58c'est quelqu'un qui peut très bien faire la paix.
38:00C'est-à-dire que les idées...
38:01Enfin, les idées, en tout cas.
38:02On ne sait pas exactement
38:03comment il va faire pour l'Ukraine.
38:04Mais la manière dont il dit
38:05« Moi, je vais régler ça en 24 heures. »
38:07Proche-Orient, il se fait fort aussi
38:09de mettre un terme,
38:10d'aider, en tout cas, à mettre un terme
38:11à ce conflit.
38:12Eh bien, ils disent
38:13« Oui, il peut y arriver ».
38:14Mais c'est vrai.
38:15C'est vrai que, globalement,
38:16il n'y a plus cet enthousiasme
38:17qu'il y avait en 2016.
38:18Mais il y a quand même un a priori
38:21qui est assez, disons, favorable.
38:23Mais également parce que
38:24ça correspond à une famille politique.
38:25On parlait à l'instant
38:26de la tentation autoritaire.
38:27Elle existe en Europe, on l'a dit.
38:29Et qui est le grand ami,
38:30le grand porte-parole en Europe
38:32du trumpisme ?
38:34C'est Viktor Orban.
38:35Orban.
38:36Exactement.
38:37Le Hongrois qui fait groupe commun
38:39avec le RN au Parlement européen.
38:41Donc, comment dire ?
38:43Là, il y a une filière
38:45qui va certainement faire parler,
38:47être à l'œuvre
38:49dans les mois,
38:50dans les années qui viennent.
38:51Avec, en effet,
38:52des conséquences importantes
38:53puisqu'on le voit,
38:54ça a été dit,
38:55le programme,
38:56les idées,
38:57aujourd'hui,
38:58de l'Amérique,
38:59Xavier, de l'Europe,
39:00elles peuvent être
39:01très très douloureuses.
39:02Vous voulez rebondir,
39:03Pascal Héréfi ?
39:04Oui.
39:05Je n'ai pas du tout le sentiment
39:06que Marine Le Pen soit...
39:07Non, pardon.
39:08Je veux la parler, en effet,
39:09plutôt du RN.
39:10Oui.
39:11En 2016, effectivement,
39:12elle faisait le pied de grue
39:13en bas de la Tower,
39:14la Trump Tower,
39:15en essayant de rencontrer Trump.
39:16D'ailleurs,
39:17elle ne l'avait pas rencontré.
39:18Elle a demandé à ses soldats
39:19de ne pas parler de Trump,
39:20de ne pas soutenir Trump.
39:21Et personne,
39:22je crois,
39:23à ma connaissance...
39:24Non, mais ce que dit Henri Vernet,
39:25c'est une différence de ligne
39:26au sein du RN.
39:27C'est vrai que c'est intéressant
39:28que c'est passé un chenu
39:29genre d'attaque.
39:30Ah, le RN est assez discipliné
39:31derrière la position.
39:32Ils ne sont pas tous très alignés.
39:33Non, non.
39:34Au sein du RN,
39:35je les trouve très alignés.
39:36En revanche,
39:37Ciotti, lui,
39:38oui, effectivement,
39:39Ciotti est le premier supporter
39:40de Trump.
39:41Et effectivement,
39:42chez Zemmour,
39:43on en trouve aussi...
39:44Mais ce soir,
39:45on peut rappeler
39:46qu'il a dit
39:47je pense d'abord aux Français.
39:48Les Américains vont sans doute
39:49imposer des hausses des douanes
39:50et faire une guerre commerciale
39:51à l'Europe.
39:52Et je pense d'abord aux Français.
39:53C'était ça,
39:54sa réaction ce soir.
39:55Elle a dit
39:56il faut que l'Europe se réveille.
39:57Elle n'a pas dit
39:58il faut que la France se réveille.
39:59Elle a dit
40:00il faut que l'Europe se réveille.
40:01Oui, en plus,
40:02elle a un message européen.
40:03C'est exactement
40:04ce que Emmanuel Macron dit.
40:05Juste un mot,
40:06Jim Cohen,
40:07porte-parole
40:08des démocrates.
40:09Vous comprenez
40:10les inquiétudes
40:11d'une partie
40:12de la classe politique française
40:14à cette élection
40:15de Trump ?
40:16Moi, je les comprends.
40:17Je pense que
40:18en termes très généraux,
40:19ce qu'on peut dire,
40:20c'est que
40:21l'ordre mondial
40:22va très mal.
40:23On n'est plus vraiment
40:24dans un ordre
40:25où il y a
40:26fondé sur des règles,
40:27où chacun fait
40:28ce qu'il veut.
40:29Israël se déchaîne
40:30sur Gaza
40:31sans qu'il y ait
40:32le moindre contrôle
40:33parce que
40:34l'ONU
40:35n'est pas en mesure
40:36de faire
40:37régner
40:38l'ordre mondial.
40:39Je pense
40:40que
40:41l'ordre mondial
40:42ne peut pas
40:43faire régner
40:44le droit international.
40:45C'est absolument
40:46tragique.
40:47Et
40:48Trump
40:49est un facteur
40:50qui contribue
40:51puissamment
40:52à ce désordre
40:53qui se défait
40:54chaque jour
40:55un peu plus.
40:56Je ne vous demande
40:57pas forcément
40:58de répondre
40:59aux démocrates,
41:00mais juste
41:01sur la partie française.
41:02Vous comprenez
41:03cette forme
41:04d'inquiétude
41:05d'une partie
41:06de la classe politique
41:07française
41:08que Trump
41:09revient au pouvoir ?
41:10Vous parlez
41:11des Français
41:12de toutes
41:13professions.
41:14Ils viennent
41:15soutenir la moitié
41:16des gens
41:17qui viennent vers nous.
41:18Ils soutiennent
41:19Trump.
41:20Ils voient en Trump
41:21un leader.
41:22C'est ça aussi,
41:23cette image.
41:24Les leaderships
41:25autoritaires dont vous parlez,
41:26je pourrais faire
41:27la même critique
41:28de M. Macron,
41:29des premiers
41:30ministres anglais.
41:31Il ne faut pas
41:32aller dire
41:33c'est comme ça.
41:34On est dans
41:35une démocratie.
41:36Vous avez choisi
41:37un leader de gauche,
41:38un leader de droite.
41:39Ce n'est même pas
41:40un leader de gauche.
41:41Il a une forte personnalité.
41:42Je veux bien.
41:43C'est ça
41:44qu'on devrait dire.
41:45Il peut être
41:46d'une certaine qualité.
41:47Il n'y a pas
41:48de projet autoritaire ?
41:49Messieurs,
41:50je vous laisse parler
41:51s'il vous plaît.
41:52Il peut rebondir
41:53sur ce que vous dites.
41:54Oui, il rebondit juste.
41:55Mais la question,
41:56ce que j'essaie d'expliquer
41:57au niveau des politiques,
41:58il y a une opportunité aussi
42:01pour certains
42:02qui voulaient
42:03prêner discrètement
42:04parce que moi,
42:05je fréquente
42:06beaucoup de politiques.
42:07Ils attendent
42:08Trump
42:09à l'Est
42:10comme dans plusieurs pays
42:12que Trump amène la paix
42:14et qu'il arrête
42:15la guerre en Ukraine.
42:16Ils savent bien
42:17qu'ils ont peur
42:18de l'administration
42:19Biden-Harris
42:20et ils ne le diront pas
42:21aujourd'hui.
42:22Ce n'est pas
42:23n'importe qui.
42:24Personne ne le dira.
42:25Mais en privé,
42:26ils diront tous
42:27qu'ils ont peur
42:28de la politique
42:29d'Harris-Biden.
42:30On va en parler
42:31juste après le final
42:32pour les pays étrangers.
42:33On va en parler.
42:34Pour la France,
42:35j'explique.
42:36Je pense que
42:37les Français
42:38comprennent
42:39qu'ils vont vivre
42:40un petit peu
42:41la même chose
42:42qu'ils ont vécu
42:43entre 2017
42:44et 2020.
42:45Je pense que
42:46ce ne sera pas
42:47très différent
42:48et qu'ils ont déjà
42:49l'habitude
42:50de ce qu'ils ont vu
42:51et qu'ils connaissent
42:52la personnalité.
42:53Il ne va pas changer.
42:54Il y aura des questions.
42:55Allez-y.
42:56Pardonnez-moi.
42:57C'était juste
42:58pour vous dire.
42:59Non, non.
43:00Je veux dire
43:01au niveau commercial,
43:02on peut s'attendre
43:03aussi à des petits
43:04désaccords commerciaux.
43:05On peut aussi
43:06au niveau politique.
43:07Il y avait des tensions
43:08à un certain moment
43:09avec M. Macron
43:10sur la question du vin.
43:11Vous vous souvenez
43:12de ces questions ?
43:13On va y revenir
43:14d'ailleurs sur l'historique.
43:1510% d'arrives de doigts
43:16non plus,
43:17ce n'est pas rien.
43:18Ce n'est pas rien.
43:19On apprend juste
43:20que Joe Biden
43:21félicite Donald Trump
43:22et l'invite
43:23à la Maison Blanche.
43:24Voilà pour les infos.
43:25Et voilà le type d'info
43:26que vous allez retrouver
43:27dans le fil info.
43:28Great again,
43:29il est 20h46.
43:30Stéphane Milhomme.
43:31Donald Trump
43:32et Kamala Harris
43:33sont convenus
43:34de la nécessité
43:35de l'élection.
43:36C'est un porte-parole
43:37des Républicains
43:38qui l'affirme.
43:39Après un échange,
43:40la candidate démocrate
43:41félicite Donald Trump
43:42pour son élection.
43:43Elle s'exprimera
43:44face caméra
43:45et micro
43:46à 22h heure française.
43:47Vous le suivrez
43:48sur France Info.
43:49Et à l'instant,
43:50Joe Biden
43:51félicite Donald Trump
43:52et l'invite
43:53à la Maison Blanche.
43:54La victoire de Trump
43:55augmente les risques
43:56pour l'économie mondiale.
43:57C'est l'avis, cette fois,
43:58du gouverneur
43:59de la Banque de France.
44:00François Villeroy de Gallo
44:01s'attend, entre autres,
44:02à plus de protectionnisme.
44:03Au moins 2500 personnes
44:04à Romand, dans la Drôme,
44:05aujourd'hui,
44:06pour la Marge Blanche.
44:07En hommage à Nicolas,
44:08ce rugbyman de 22 ans
44:09a été mortellement blessé
44:10jeudi dernier
44:11lors de la fusillade
44:12devant une discothèque
44:13en Ardèche.
44:14Depuis,
44:15deux suspects
44:16ont été interpellés.
44:17Après l'annonce
44:18de la fermeture
44:19de deux sites Michelin
44:20et la fin programmée
44:21de 1200 emplois
44:22à Cholet et Vannes,
44:23les employés
44:24de Clermont-Ferrand,
44:25le site historique
44:26de la marque,
44:27appellent dès demain
44:28un mouvement de grève
44:29illimité.
44:30Et puis,
44:31amour ouf au cinéma
44:32connaît décidément
44:33un succès fou.
44:34Le film de Gilles Lelouch
44:35atteint les 3 millions
44:36d'entrées.
44:37Trois semaines
44:38après sa sortie,
44:39le biopic sur Aznavour,
44:40lui, dépasse
44:41le million d'entrées
44:42en deux semaines.
44:53Dernière partie
44:54de ces informés
44:55édition spéciale
44:56pour les élections américaines.
44:57On a autour du plateau
44:58nos informés.
44:59Et aussi
45:00Jim Cohen
45:01qui est le président
45:02des démocrates se brode.
45:03Randy Yalos
45:04qui est président
45:05des Republican Overseas.
45:06Et on retrouve aussi
45:07Henri Vernet
45:08du Parisien Aujourd'hui en France.
45:09Pascal Richet
45:10du Nouvel Obs.
45:11Et Elisabeth Pinot
45:12de Reuters à Gattes.
45:13Et Elisabeth Pinot,
45:14vous l'évoquiez
45:15tout à l'heure,
45:16cette relation complexe
45:17entre Donald Trump
45:18et Emmanuel Macron.
45:19Emmanuel Macron
45:20a été assez critiqué
45:21parce qu'il avait déroulé
45:22le tapis rouge
45:23à Donald Trump
45:24en 2017.
45:25On se souvient
45:26de ce dîner
45:27sur la tour Eiffel
45:28du défilé du 14 juillet.
45:29Emmanuel Macron
45:30qui est très attaché
45:31aux relations interpersonnelles
45:32et qui pense
45:33qu'il peut séduire
45:34même en diplomatie
45:35ses homologues étrangers.
45:36Il pensait
45:37qu'il allait convaincre Trump
45:38et qu'il allait essayer
45:39de le faire revenir
45:40dans l'accord de Paris
45:41sur le climat,
45:42de le faire changer d'avis
45:43sur le nucléaire iranien
45:44en vain.
45:45Et finalement,
45:46cette relation,
45:47elle a surtout été marquée
45:48par des vexations,
45:49des humiliations.
45:50Donald Trump
45:51qui a évoqué
45:52la stupidité
45:53d'Emmanuel Macron
45:54à un moment.
45:55Et Donald Trump
45:56qui a plusieurs reprises
45:57aussi assingé
45:58le président français.
45:59Il l'a imité
46:00avec un accent français
46:01comme quelqu'un
46:02qui serait pleutre,
46:03qui aurait peur
46:04des menaces de Donald Trump
46:05sur les droits de douane.
46:06Je voudrais qu'on écoute
46:07l'un de ses extraits.
46:08Ce n'était pas plus tard
46:09que début octobre.
46:10Je lui ai dit
46:11Emmanuel,
46:12je n'ai pas le temps pour ça.
46:13Tu as 5 minutes
46:14pour me rappeler.
46:15J'attends ton coup de fil.
46:16Sinon,
46:17je taxe
46:18les produits français.
46:19Il m'a rappelé
46:20au bout de 2 minutes
46:21et m'a dit
46:22Donald,
46:23j'ai décidé
46:24d'annuler notre taxe
46:25sur les produits américains.
46:27Quelle sera
46:28la relation
46:29Trump-Macron ?
46:30C'est difficile
46:31de nouer
46:32une relation,
46:33de rebondir
46:34après ce type
46:35de propos
46:36Pascal Richer ?
46:37De toute façon,
46:38les présidents
46:39défendent
46:40les intérêts
46:41de leur nation
46:42d'abord.
46:43Je pense
46:44qu'ils vont
46:45se serrer la main
46:46comme si
46:47tout ce spectacle
46:48que Trump a donné
46:49contre Macron
46:50parce que c'est vrai
46:51que c'est à plusieurs reprises
46:52qu'il y a
46:53des gens
46:54qui sont
46:55en train
46:56de se moquer
46:57de lui.
46:58Ils vont faire comme si
46:59ça n'avait pas existé.
47:00Après,
47:01je pense que Trump
47:02sait qu'Emmanuel Macron
47:03est plus faible
47:04aujourd'hui
47:05que lors
47:06de son premier mandat.
47:07Donc,
47:08il est encore plus
47:09en position de force.
47:10Il est encore plus
47:11en position de force
47:12et il en profite.
47:13Henri Vernet,
47:14vous qui suivez
47:15beaucoup l'Elysée
47:16sur les questions
47:17internationales,
47:18qu'est-ce qu'on en dit
47:19dans l'entourage
47:20d'Emmanuel Macron
47:21de ce Trump
47:22à la Maison Blanche ?
47:23On se dit
47:24qu'il y a
47:25un nouveau cycle
47:26qui peut s'ouvrir
47:27alors qu'il sera dur.
47:28On vient d'évoquer
47:29les raisons
47:30de dire
47:31à quel point
47:32la confrontation
47:33sera réelle
47:34et sur des enjeux
47:35absolument essentiels
47:36qui sont notamment
47:37la guerre commerciale.
47:38Mais justement,
47:39qu'il y aurait
47:40un créneau à prendre
47:41en quelque sorte
47:42pour ce président
47:43qui est un petit peu
47:44reclus,
47:45l'Elysée.
47:46Il ne pèse plus beaucoup
47:47sur la scène nationale.
47:48C'est vrai
47:49que ce n'est pas simple
47:50pour lui
47:51parce que politiquement,
47:52c'est un peu chaotique.
47:53Il n'a que deux ans
47:54devant lui.
47:55Néanmoins,
47:56c'est vrai que l'Europe,
47:57ça a toujours été sa cause,
47:58la souveraineté européenne
47:59et donc,
48:00elle a d'autant plus besoin
48:01de s'affirmer,
48:02d'exister
48:03parce que pour l'instant,
48:04c'est souvent un vœu
48:05pieux presque français
48:06cette souveraineté
48:07mais là,
48:08il y en a vraiment besoin
48:09parce que la menace,
48:10elle est là.
48:11Il faut vraiment
48:12que l'Europe existe
48:13face à cela
48:14et donc,
48:15c'est quelque chose,
48:16c'est un bâton de pèlera
48:17qu'Emmanuel Macron,
48:18qui après tout,
48:19n'a pas grand-chose d'autre
48:20à faire
48:21pour essayer
48:22de mener cette croisade.
48:23Le fait d'ailleurs
48:24qu'il ait appelé
48:25aussi vite ce matin
48:26pour féliciter Trump
48:27est un signe intéressant
48:28à cet égard.
48:29– Elisabeth Peineux,
48:30ça veut dire,
48:31si on comprend bien
48:32ce que ça veut dire,
48:33c'est qu'Emmanuel Macron
48:34pourrait être celui
48:35qui serait du bloc européen
48:36contre le bloc américain ?
48:37– Oui, il vaut le leader,
48:38on le reconnaît bien là.
48:39Je suis complètement d'accord.
48:40Il veut s'occuper de tout
48:41d'une manière générale,
48:42c'est sa nature
48:43mais là,
48:44il veut être le premier
48:45à intervenir,
48:46le premier à l'appeler.
48:47Il faut réveiller l'Europe,
48:48il le dit,
48:49avec les Allemands
48:50dont les Allemands
48:51ils sont aussi
48:52la coalition n'est pas très forte.
48:53Voilà, il se réveille,
48:54c'est tout à fait
48:55l'Emmanuel Macron
48:56et il veut qu'on prenne
48:57le discours de la Sorbonne
48:58comme base
48:59pour refaire
49:00une Europe stratégiquement
49:01bien placée
49:02face à Donald Trump
49:03et il est prêt
49:04à lui parler,
49:05seul à décider
49:06les choses avec lui.
49:07Oui, il veut être leader
49:08avec l'Amérique,
49:09face à l'Amérique
49:10et en Europe,
49:11ça c'est certain.
49:12– Randy Ellose,
49:13l'Europe,
49:14elle n'a quasiment pas
49:15été mentionnée
49:16dans cette campagne.
49:17La France encore moins.
49:18On vient d'entendre
49:19les railleries
49:20de Donald Trump
49:21sur Emmanuel Macron.
49:22Qu'est-ce que
49:23Donald Trump pense
49:24de la France
49:25et d'Emmanuel Macron ?
49:26– De la France,
49:27je dirais,
49:28il faut le contextualiser
49:29dans l'Europe,
49:30je dirais.
49:31Il faut savoir que
49:32dans l'Europe,
49:33il y a un déficit
49:34commercial,
49:35je crois,
49:36150 milliards
49:37vis-à-vis des États-Unis
49:38dont 70%
49:39c'est l'Allemagne
49:40et c'est le petit Chine
49:41et il a appelé
49:42l'Allemagne
49:43le petit Chine.
49:44C'est ça le souci,
49:45c'est comment
49:46M. Macron
49:47va se positionner
49:48contre les déficits
49:49commerciaux
49:50et surtout
49:51avec l'Allemagne ?
49:52Est-ce que M. Macron
49:53va sacrifier la France
49:54en faveur
49:55de l'Allemagne ?
49:56Et c'est ça
49:57la question de l'Europe
49:58et tout le monde
49:59se pose la question,
50:00c'est un choix
50:01difficile.
50:02Comment il va laisser
50:03son héritage
50:04en tant que président,
50:05en quittant
50:06la France ?
50:07Est-ce qu'il va
50:08préférer préserver
50:09les intérêts de l'Europe
50:10au détriment
50:11de la France
50:12ou est-ce qu'il va
50:13vouloir négocier
50:14pour protéger
50:15les intérêts
50:16de la France
50:17dans le cadre
50:18de l'Europe ?
50:19Donc c'est vraiment
50:20un choix politique
50:21qu'il doit faire
50:22pour les prochains
50:23deux ans
50:24et on verra bien
50:25ce qu'il va faire.
50:26C'est ça la grande ligne
50:27qu'il doit prendre
50:28dans les deux ans à venir.
50:29Et l'unité de l'Europe
50:30est évidemment en jeu
50:31avec des capitales
50:32comme Budapest
50:33qui peut être tentée
50:34de se rapprocher
50:35tout seul.
50:36Pourquoi c'est Budapest ?
50:37C'est très intéressant
50:38parce que Orban
50:39c'est son contact
50:40privilégié.
50:41M. Orban
50:42a visité il y a deux mois
50:43M. Trump.
50:45Aujourd'hui
50:46tous les Européens
50:47ont décidé d'aller
50:48à Budapest
50:49et c'est ce que j'ai dit
50:50dans la dernière émission
50:51c'est qu'il fallait aller
50:52sur place
50:53pour parler
50:54de l'Ukraine
50:55parce qu'il connaît
50:56la logique
50:57et il fait confiance
50:58à M. Trump.
50:59M. Orban
51:00M. Trump fait confiance
51:01à M. Orban
51:02et c'est pourquoi
51:03tout le monde s'est réuni
51:04autour de M. Orban
51:05pour discuter de l'Ukraine.
51:06Vous voyez bien
51:07qu'en Europe
51:08en l'occurrence
51:09pas grand monde
51:10ne fait confiance à M. Orban
51:11justement parce qu'il est
51:12très pro-russe.
51:13C'est un point de rupture
51:14avec la question ukrainienne.
51:15Oui mais pourquoi
51:16ils sont allés à Budapest
51:17parce qu'ils savent bien
51:18qu'il a un lien privilégié
51:19avec M. Trump.
51:20Parce qu'il préside l'Europe
51:21actuellement quand même.
51:22Oui mais aussi
51:23il préside l'Europe
51:24bien entendu
51:25mais en même temps
51:26il sait pertinemment
51:27que c'est quand même
51:28les liens privilégiés
51:29qu'il a avec Trump
51:30que les autres n'ont pas.
51:31L'Ukraine
51:32ce sera un point de rupture
51:33Pascal Richer ?
51:34En tout cas
51:35c'est un sujet
51:36très très important
51:37pour l'Europe
51:38parce qu'effectivement
51:39si Trump lâche
51:40les Ukrainiens
51:41en arrangeant une paix
51:43celle qu'imagine Poutine
51:45ça pose une vraie question existentielle
51:48pour l'Europe
51:49puisque les pays baltes
51:50s'inquiètent évidemment
51:51parce qu'ils vont se dire
51:52après ça va être notre tour
51:53puisque Poutine
51:54il veut reconstituer
51:55le grand empire
51:56et l'URSS
51:57enfin les frontières de l'URSS.
51:59Donc les pays baltes
52:00vont s'inquiéter énormément.
52:01La Pologne
52:02s'inquiète énormément.
52:03Ils ont fait passer leur budget
52:04à 4% du PIB.
52:05C'est le premier budget militaire
52:07européen.
52:08Nous on est encore
52:09à moins de 2%
52:10et les Allemands aussi.
52:12Ensuite
52:13les pays scandinaves
52:14peuvent aussi
52:15commencer à s'inquiéter.
52:16Enfin il y a vraiment
52:17une inquiétude pour l'Europe
52:18qu'il va falloir traiter
52:19et ça effectivement
52:20ça demande un réveil européen.
52:21Alors tout le monde le dit
52:22Macron le dit
52:23on a parlé de Marine Le Pen
52:24Glucksmann
52:25tous ils le disent.
52:26Ce qui est très inquiétant
52:28c'est que
52:29cet appel au réveil
52:30on l'a déjà entendu
52:31en 2016.
52:34Là c'est un peu plus pressant.
52:35Est-ce qu'on n'a pas
52:36un réveil
52:37finalement une opportunité
52:38pour reprendre ce monde ?
52:39Une opportunité
52:40mais aussi un risque
52:41parce qu'on voit bien
52:42que les urbaines
52:43ne sont pas aussi alignées
52:44que ça.
52:45Bon on vient de cité urbaine
52:46mais il y a peut-être
52:47d'autres pays
52:48qui sont prêts
52:49à appeler Marine Le Pen.
52:50Bien sûr.
52:51Rappelez-vous le tollé
52:52qu'a soulevé
52:53Macron
52:54puisqu'on parle de lui
52:55quand il a évoqué
52:56l'idée qu'éventuellement
52:57il pourrait y avoir
52:58des hommes sur le terrain
52:59en Ukraine.
53:00Parce qu'en réalité
53:01si vraiment
53:02on veut que l'Ukraine
53:03gagne cette guerre
53:04en tout cas ne la perde pas
53:05face à Poutine
53:06il y a un moment
53:07où l'engagement
53:08peut-être qu'il devrait
53:09délivrer des armements
53:10on arrive au bout
53:11des stocks
53:12à de l'argent
53:13qui n'est pas inépuisable
53:14bref il devrait peut-être
53:15passer à une vitesse supérieure
53:16que tous les Européens
53:17et c'était ça d'ailleurs
53:18le discours de Macron
53:19il y a presque un an
53:20désormais
53:21c'était justement
53:22attention vraiment
53:23on est à Munich
53:24moins une
53:25il s'agit vraiment
53:26pour le coup
53:27de se réveiller
53:28donc l'opportunité
53:29c'est aussi un risque.
53:30Sauf que ça arrive
53:31au pire moment
53:32pour les Européens
53:33parce qu'il y a effectivement
53:34Victor Orban
53:35qui est proche de Donald Trump
53:36il y a Georgia Meloni
53:37qui pourrait se rapprocher
53:38de Donald Trump
53:39et c'est un moment
53:40où les Européens
53:41sont divisés
53:42mais même sur les fondamentaux
53:43ils ne sont pas d'accord
53:44en matière de politique
53:45de défense
53:46ils ne sont pas d'accord
53:47sur la façon de relancer l'Europe
53:48alors qu'il y a vraiment
53:49urgence
53:50ils ne sont pas tous d'accord
53:51sur le plan commun
53:52ils sont en or
53:53totalement dispersés
53:54sur l'immigration
53:55on voit que de plus en plus
53:56de pays mènent
53:57leur propre politique
53:58d'immigration
53:59alors que le grand pacte
54:00Asie-L'Immigration
54:01qui était censé être
54:02une avancée majeure
54:03pour les 27
54:04finalement il paraît déjà obsolète
54:05parce qu'il est déjà
54:06contourné
54:07par les Etats membres
54:08bref
54:09on ne voit pas
54:10comment
54:11dans ce moment-là
54:12où ils sont
54:13tellement fragiles
54:14le sursaut
54:15et la cohésion
54:16pourraient venir
54:17en plus au moment
54:18où le couple franco-allemand
54:19n'est plus un couple
54:20et n'est plus d'accord sur rien
54:21donc ça me paraît compliqué
54:22les deux gouvernements
54:23très affaiblis
54:24Merci beaucoup
54:25les informés
54:26on va devoir en
54:27s'arrêter là
54:28je voudrais d'abord remercier
54:29beaucoup nos deux amis
54:30américains
54:31deux informés américains
54:32qui ont passé du temps
54:33j'imagine en plateau
54:34aujourd'hui
54:35pour décrypter
54:37porte-parole des démocrates
54:38abroad
54:39Randy Yallows
54:40franco-américain
54:41avocat
54:42président des
54:43républicains overseas
54:44merci à tous les deux
54:45d'avoir joué le jeu
54:46d'avoir un petit peu débattu
54:47avec nos informés
54:48on va regarder les unes
54:49du parisien
54:50aujourd'hui en France
54:51notamment Henri Vernet
54:52demain ?
54:53L'incroyable comeback
54:54L'incroyable comeback
54:55de Trump évidemment
54:56Pascal Richer
54:57à la une du Nouvelle Hope
54:58cette semaine
54:59Alors c'est
55:00Sentimentale Génération Psy
55:01avec Paul Mirabelle
55:02le comique
55:03et Louane la chanteuse
55:04en une du journal
55:05la question de santé mentale
55:06et du fait que la parole
55:07s'ouvre sur ces questions
55:08A retrouver dans
55:09tous les bons kiosques
55:10Elisabeth Pinaud
55:11merci beaucoup
55:12correspondante de l'agence
55:13britannique Reuters
55:14à Matignon
55:15et à l'Elysée
55:16voilà pour cette édition spéciale
55:17merci beaucoup Agathe
55:18merci à demain
55:19on se retrouve demain
55:2018h30 à la radio
55:21pour l'interview politique
55:22et 20h pour les informés
55:23les informés qui reviennent
55:24demain matin à 9h
55:25avec Saliha Brakria
55:26et Renaud Delis

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