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00:00Il est 7h12, le salon du Made in France ouvre Marie, c'est porte Vendredi à Paris, porte de Versailles.
00:05Plus grand événement autour de la fabrication française, alors l'idée cartonne mais le marché a encore un peu de mal à sortir de sa niche.
00:13Pour en parler, le fondateur de Ballot, une entreprise textile d'Alénia qui a décidé de faire le voyage jusqu'à Paris pour cette douzième édition.
00:20Bonjour Jean-Baptiste Astot.
00:23Bonjour.
00:24Depuis 2017 vous produisez des sacs en matériau naturel, 100% français.
00:29Qu'est-ce que ça représente pour vous de participer à ce salon Made in France ?
00:34Le salon Made in France c'est l'occasion de rencontrer nos clients, de se faire connaître et aussi d'apporter quelques informations un peu sur la fabrication française.
00:44C'est-à-dire, quelle est votre spécificité à vous particulièrement ?
00:49Nous notre spécificité c'est qu'on produit avec des matières françaises locales, on produit sur Alénia et aussi on est en circuit direct.
00:58C'est-à-dire qu'on n'a pas d'intermédiaire entre le client et nous, c'est des produits qui sont directement sortis d'ateliers.
01:05Ce qui fait qu'on arrive à être deux fois moins cher qu'un salon du circuit traditionnel.
01:10C'est pour ça qu'en fait, à l'occasion du Made in France, on veut essayer de faire tomber un peu les préjugés qu'il y a sur la fabrication française.
01:18On entend souvent tous les jours que c'est trop cher et que ça coûte très cher mais ce n'est pas toujours le cas.
01:26Il y a des marques comme nous qui essayent de produire en circuit court.
01:32Par exemple, on a regardé des sacs bananes qui sont produits en Asie et qui sont revendus par des distributeurs en France.
01:42Ils sont environ à 50 euros. Nous aujourd'hui, nos bananes sont aussi à 50 euros.
01:47Mais si on passait par des circuits traditionnels d'eurovendeurs, etc., on serait aux alentours de 100 euros.
01:54En plus de ça, notre banane est produite en France. C'est une ligne de qualité et aussi avec des matières françaises et locales.
02:04Cela veut dire que tous vos produits sont très accessibles aujourd'hui ?
02:09Oui, c'est notre modèle économique global. Tous nos produits arrivent à des prix raisonnables.
02:20D'autant plus qu'après, on arrive à faire des sorties de produits, des sacs qui sont aux alentours de 75 euros, qui ont un certain volume.
02:29Ce qui demande une organisation au niveau de la fabrication.
02:33Le Made in France marche bien sur le papier mais dans les faits, ça a encore parfois un peu de mal à décoller.
02:39Qu'est-ce qui bloque encore d'après vous auprès des consommateurs ?
02:43Je pense que c'est compliqué à dire. Je pense qu'il y a plusieurs facteurs.
02:49Le premier, c'est des décennies de mondialisation qui nous ont quand même fait perdre beaucoup la valeur du prix des choses textiles.
02:59Aujourd'hui, quand on achète un T-shirt, la valeur du prix d'un sandwich est à 10 euros ou moins que ça.
03:05Il y a quelque chose qui ne va pas dans ce modèle-là.
03:09C'est ça qu'on essaie aussi de mettre en avant à travers notre participation au salon.
03:17Je pense que c'est essentiellement dû à ça.
03:23Après, je pense qu'on devrait plus appuyer sur la qualité.
03:32Je pense que c'est important parce qu'il y a des marques américaines qui arrivent à produire un Asie
03:37et qui sont synonymes de qualité et qui arrivent à des prix qui sont à peu près similaires aux nôtres
03:43et pourtant qui se vendent mieux.
03:46Merci beaucoup Jean-Baptiste Asteau d'avoir été avec nous ce matin pour parler de votre participation à ce salon Made in France en fin de semaine à Paris.
03:53Je rappelle que vous êtes le fondateur de Ballot, une entreprise textile à Alenia. Merci beaucoup à vous.