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Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent de l'inflation alimentaire et du pouvoir d'achat des Français, et de s'il faut s'attendre à des baisses de tarifs.
Retrouvez "Punchline" sur : http://www.europe1.fr/emissions/punchline

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Transcription
00:00Punchline, 18h-19h, sur CNews et Europe 1, Laurence Ferrat.
00:0418h42, on se retrouve en direct dans Punchline, CNews et Europe 1.
00:07Louis Doregnel est là, Jean-Sébastien Ferjou, Éric Revel,
00:10et on accueille Thierry Contillard. Bonsoir à vous.
00:12Bonsoir.
00:13Président du groupement Les Mousquetaires.
00:14Merci d'être sur nos antennes.
00:16On va parler avec vous de la souveraineté alimentaire.
00:19C'est extrêmement important à l'heure justement
00:21où le monde agricole est en colère.
00:23La colère monte de plus en plus.
00:25Vous avez un rôle extrêmement important auprès des agriculteurs.
00:28Un tout petit mot sur l'inflation et le pouvoir d'achat
00:30parce que c'est évidemment le nerf de la guerre.
00:32Et les gens qui nous écoutent, qui nous regardent,
00:34ils voient bien dans leur porte-monnaie ce qu'ils ont
00:36à la fin du mois, alors que l'inflation est plutôt stabilisée en France
00:39aujourd'hui, Thierry Contillard.
00:41Mais pourquoi ça ne se voit pas dans les prix ?
00:43C'est toujours la même question.
00:44Non, c'est comme la météo, il y a la réalité,
00:46puis il y a la météo ressentie.
00:48L'inflation a deux chiffres, c'est fini.
00:50Il y a eu plutôt des bonnes nouvelles à la rentrée
00:52puisque on est en déflation sur l'alimentaire.
00:55On est plutôt à moins 1 %.
00:57On a une rentrée des classes parce que le papier
00:59coûtait moins cher, qui était aussi en déflation.
01:02L'essence aussi, il faut en parler,
01:04qui n'est quand même pas au même niveau qu'il y a un an.
01:06Mais malgré ça, ça reste compliqué
01:08et les Français ne le ressentent pas.
01:10Pourquoi ? Parce qu'il s'est passé 20 points d'inflation
01:12par rapport à il y a deux ans.
01:14Donc ça ne progresse plus, mais ça reste toujours haut.
01:17C'est ça la conclusion.
01:18Et ils en veulent aux politiques ?
01:20Ils en veulent aussi peut-être à la grande distribution ?
01:23À nous, parce que c'est nous qui présentons l'addition.
01:25Donc la partie va se jouer maintenant
01:27sur les marques nationales.
01:29Les négociations commerciales, on va en parler, vont débuter.
01:32Et donc tout l'enjeu, c'est de savoir
01:34si les grandes multinationales,
01:35parce qu'on fait bien preuve de discernement
01:37entre les agriculteurs, les PME et les grands groupes.
01:40Les grands groupes, on sait, c'est affiché,
01:42c'est des marges qui ont été restaurées,
01:44c'est des actions qui n'ont jamais autant produit de dividendes.
01:46Donc la question, c'est auront-ils des consignes
01:48pour redistribuer un peu de pouvoir d'achat aux Français
01:50et arriver avec des tarifs en baisse ?
01:52On va le savoir dans les semaines qui viennent.
01:54Vous avez réussi à leur tordre le bras
01:55dans les dernières négociations ou pas ?
01:57On a pris de la hausse.
01:58Donc on n'a pas réussi.
02:00Et on a un objectif d'espérer cette année, pour 2025,
02:04de négocier à la baisse leurs tarifs
02:06pour pouvoir les répercuter
02:07et avoir de la déflation pour nos consommateurs.
02:09Éric, rappelle peut-être une question là-dessus
02:10avant qu'on parle de souveraineté alimentaire.
02:12Vous dites que les prix alimentaires reculent,
02:15mais en réalité, l'inflation est d'1,2 % en octobre.
02:19Donc ça veut dire qu'en fait,
02:21les prix non seulement ne baissent pas,
02:22mais continuent d'augmenter.
02:23D'ailleurs, je vous remets une parenthèse,
02:24les Français vont découvrir qu'on va leur supprimer
02:26un peu de taux d'intérêt sur ce qu'on leur sert sur le livret A.
02:30C'est-à-dire que le pouvoir d'achat est entamé
02:32et l'épargne des Français, le livret A, lui, va être réduit.
02:35Mais moi, j'ai une question un peu de fond.
02:37Jérôme Fourquet, que vous connaissez,
02:39explique qu'en fait, la grande distribution
02:41a bénéficié pendant des années du modèle français.
02:44C'est-à-dire que vous embauchez des fonctionnaires,
02:46vous créez du pouvoir d'achat,
02:47tout ça d'ailleurs en creusant la dette et le déficit,
02:50et qu'en fait, ce modèle-là, il est à bout de souffle.
02:53C'est-à-dire que le stato-consumérisme est en train...
02:56Et c'est pour ça que le budget va être...
02:58C'est quoi ce mot-là, Eric ?
02:59C'est-à-dire qu'on a un modèle en France,
03:03vous savez que la croissance française est basée
03:05sur la consommation des ménages.
03:07Et cette consommation des ménages,
03:08pendant des années, des décennies,
03:09elle a été alimentée de manière artificielle,
03:11grâce à des embauches de fonctionnaires,
03:13grâce à du pouvoir d'achat qu'on donnait,
03:14grâce à des chèques.
03:15Aujourd'hui, on ne peut plus, on n'a plus de moyens,
03:17on est endetté.
03:18Donc, est-ce que la grande distribution n'est pas inquiète ?
03:20D'ailleurs, je signale que ce soir,
03:21Auchan annonce 2 000 suppressions de postes.
03:23Je crois que l'annonce a été faite,
03:24ou va être faite, 2 000 suppressions de postes.
03:26Bien évidemment, et on va en parler,
03:28de l'achat d'alimentaire, tout est sous tension.
03:30Donc, notre grosse inquiétude...
03:32Vous savez, on est sur des marchés de volume,
03:34et ce qui nous inquiète,
03:35c'est la déconsommation des Français.
03:37Vous savez qu'il y a un tiers des Français,
03:39il faut en parler, c'est 20 millions de Français,
03:41qui sont sur des baisses de 6 à 7 %
03:44lorsqu'ils viennent faire leurs courses
03:45dans nos supermarchés.
03:46Donc, bien sûr, on est inquiets.
03:48On est inquiets pour toute la chaîne,
03:49parce que pour les industriels aussi,
03:51c'est pas prévu de baisser des volumes.
03:52Donc, il faut absolument croire
03:55que les mesures qui vont être prises,
03:57et notamment fiscales,
03:58ne viennent pas geler la consommation.
04:00Alors, justement, sur la fiscalité,
04:01vous avez une inquiétude,
04:02parce qu'il y aura sans doute
04:03des hausses d'impôts pour les particuliers,
04:05mais aussi pour les grandes entreprises.
04:07Pour vous, ça pourrait concerner quel volume ?
04:10Quel chiffre ?
04:11Alors, en fait, ce sont les grandes entreprises
04:13qui vont être taxées.
04:14Donc, on a bien compris
04:15l'équation budgétaire française.
04:17On a bien compris
04:18qu'on n'allait pas pouvoir y échapper.
04:21On s'interroge quand même
04:22quand on est chef d'entreprise
04:23du pilotage du budget de l'État,
04:25c'est-à-dire le VC de 20 milliards en six mois.
04:28Je peux vous assurer,
04:29si on faisait ça dans nos boîtes,
04:30ça ne durerait pas aussi longtemps.
04:31Vous seriez viré tout de suite.
04:33Je pense que mes collègues me diraient
04:35« T'as peut-être autre chose à faire
04:36que de t'occuper de nos finances ».
04:37Mais si je reviens à la question,
04:39le secteur de la distribution
04:40est un des secteurs les plus taxés,
04:42parce qu'on parle bien sûr
04:43de l'impôt sur les sociétés,
04:44qui va sûrement augmenter.
04:45Mais après, il y a eu des taxes
04:47comme la TASCOM,
04:48et on a 90 taxes,
04:50ce qui fait que c'est certainement
04:51le secteur en termes d'activité économique
04:53qui est le plus taxé.
04:54Donc, ce qu'il faut regarder,
04:56c'est quelle est notre marge de manœuvre.
04:57C'est-à-dire, on veut bien participer
04:58à l'effort de guerre,
04:59mais le résultat, lorsque ça va bien,
05:01c'est un, deux, voire deux points et demi
05:03dans la meilleure des situations.
05:05Donc, il y a un vrai danger
05:06à taxer des entreprises qui, demain,
05:08si elles ne sortent plus de résultats,
05:10et vous le savez,
05:11vous êtes économiste pour certains,
05:12eh bien, ce n'est plus d'embauche,
05:13ce n'est plus de réinvestissement.
05:15Et la pire des choses,
05:16ce serait à ce moment-là
05:17un début de déconsommation,
05:18c'est qu'on...
05:19Hausse des prix.
05:20Évidemment, hausse des prix.
05:21Et donc, à ce moment-là,
05:22c'est le consommateur
05:23qui paierait les impôts indirectement.
05:24Avant de passer la parole à mes petits camarades,
05:25une question sur la souveraineté alimentaire.
05:26Vous vous engagez
05:27pour maintenir la souveraineté alimentaire
05:29dans notre pays-quotidien,
05:31avec le groupement des mousquetaires.
05:32Comment faire ?
05:33Et est-ce que vous allez sanctuariser
05:35le revenu des agriculteurs
05:36qui sont extrêmement en colère ?
05:38Il y a plusieurs choses.
05:39Je pense qu'il faut avoir
05:40beaucoup d'humilité sur ce sujet.
05:41C'est-à-dire, ce ne seront pas
05:42les seuls mousquetaires
05:43qui peuvent sauver le monde agricole.
05:44C'est une crise qui est multifactorielle.
05:46Il y a des attentes auprès du gouvernement,
05:48justement, pour simplifier les normes.
05:50Et puis, il y a le sujet de la rémunération.
05:52Nous, la position qu'on a,
05:53ce n'est pas de réinventer la loi,
05:55c'est qu'on l'applique.
05:56C'est-à-dire qu'à un moment,
05:57la loi avait bien prévu
05:59que si l'agriculteur avait un prix de revient,
06:02il le mettait dans ses conditions
06:04générales de vente côté industriel
06:06et on ne le négociait pas.
06:09Il y a un biais aujourd'hui,
06:10c'est que la plupart des industriels,
06:12à 70 %, cochent une option
06:14qui ne donne pas la transparence
06:16du prix payé à l'agriculteur.
06:17Donc, ce qu'on dit, nous,
06:18pour débuter les négociations en 2025,
06:21tous les industriels,
06:22que ce soit PME ou grand groupe,
06:24qui viendraient avec la justification
06:25que ça vient de France,
06:26parce que vous avez aussi le sujet
06:27d'où viennent les matières premières
06:29pour faire du jambon ou des yaourts,
06:31si c'est bien français,
06:32on ne négociera pas.
06:34Maintenant, il faut nous donner la transparence.
06:36Et ça, c'est le brief qu'on a donné
06:37à nos acheteurs.
06:38On s'y engage.
06:39Et maintenant, aux industriels,
06:40de venir avec les tarifs payés
06:42aux agriculteurs.
06:43Thierry Cotillard,
06:44à quoi vous vous engagez concrètement
06:45dans ce plan ?
06:46Il y a quoi ?
06:47Des choses précises
06:48sur telle ou telle catégorie d'aliments ?
06:50Alors, d'une manière générale,
06:52pour les négociations,
06:53on fait un appel à la transparence
06:54et on jouera le jeu
06:55et on sanctuarise.
06:56Et puis, à côté,
06:57on a décidé deux grands types de mesures.
06:59Une mesure pour soutenir la Ferme France
07:01qui va être d'inciter à consommer français.
07:03Pourquoi ?
07:04Parce que l'agriculteur,
07:05c'est un marché d'offres et de demandes.
07:06Plus la demande va être importante,
07:07plus le cours va augmenter.
07:09Donc, on a des choses très concrètes.
07:11Alors, tout le monde en parle
07:12parce que c'est symbolique.
07:13C'est qu'on va arrêter
07:14de commercialiser de la fraise et de la cerise
07:16en décembre et en janvier
07:18dans tous les intermarchés
07:19pour soutenir les agriculteurs français
07:21qui, eux, veulent que les consommateurs
07:23retrouvent la consommation
07:25qui doit avoir du sens,
07:26c'est-à-dire consommer de saison.
07:27Ça, c'est la première chose.
07:28Et puis, on a un système
07:30où on est indépendant chez Intermarché.
07:31Chaque chef d'entreprise
07:32peut acheter des produits à qui il veut.
07:34Pendant le Covid,
07:35vous savez bien,
07:36beaucoup de restaurants fermés.
07:37Donc, on a ouvert nos portes
07:38à des producteurs locaux.
07:39On en a 10 000.
07:40Eh bien, on dit,
07:41on en veut deux fois plus dans les trois ans.
07:43Et à 2027, on en aura 20 000.
07:45Donc, les agriculteurs,
07:46les fournisseurs qui veulent pousser
07:47les portes de l'intermarché,
07:48vous serez bien reçus.
07:49On pourra vous proposer
07:50de vendre des produits
07:51aux conditions que vous aurez définies
07:53en termes de prix de vente.
07:54Et puis, soutenir les filières,
07:56c'est aller plus loin dans la contractualisation.
07:58Donc, on a contractualisé.
07:59Vous savez, on a nos propres abattoirs.
08:01On a notre propre lecterie
08:02puisqu'on est le seul
08:03à fabriquer les produits de nos marques.
08:04Eh bien, on l'a fait sur le lait.
08:06On l'a fait sur le porc.
08:07On va aller plus loin
08:08en contractualisant des produits
08:11comme le fromage
08:12de manière à sécuriser
08:13le revenu de l'agriculteur.
08:15Mais je le redis,
08:16c'est-à-dire que le fait qu'on communique
08:18et qu'on dise,
08:19ça, c'est français
08:20dans nos rayons fruits et légumes
08:21puisqu'on va sortir aussi
08:22un logo terroir intermarché,
08:24qu'on le fasse sur le fromage
08:25et la vente, c'est très bien.
08:26Mais si on le fait seul,
08:27ça ne va pas se solutionner.
08:28Il faut que tous les distributeurs s'y mettent.
08:30Il faut que le consommateur, on l'oublie,
08:32soit acteur de ce changement.
08:34Et puis, il faut que le gouvernement aussi
08:36honore les engagements pris
08:37parce que je crois que là,
08:38il y a un petit écart.
08:39Encore un mot sur les producteurs locaux.
08:40Vous vous engagez à ce qu'il y ait
08:42un certain pourcentage de produits
08:44issus de la production locale
08:46dans vos rayons ou pas ?
08:47C'est exactement ça.
08:48C'est exactement ça.
08:49Alors, le pourcentage, il varie.
08:51Quand vous êtes à Paris,
08:52il n'y a pas vraiment de producteurs locaux.
08:54Quand vous êtes en Bretagne ou en Alsace,
08:55c'est certainement plus important.
08:57Donc, on a cette liberté,
08:58je vous le redis.
08:59On est des indépendants.
09:00Donc, de 10 000 à 20 000 producteurs
09:02pourront vendre leurs produits
09:04dans nos intermarchés.
09:05Je crois que c'est une excellente chose.
09:08Vous savez, pour deux choses.
09:09C'est bien évidemment un sujet économique
09:11de rémunération.
09:12Mais quand je vois...
09:13J'attendais le reportage
09:15et je vois le drame de ce qui s'est passé...
09:18En Espagne.
09:19En Espagne.
09:20C'est bien la preuve
09:21que le dérèglement climatique,
09:22ce n'est pas pour les autres
09:24et ce n'est pas dans 30 ans.
09:25C'est aujourd'hui, c'est en Europe.
09:26Et donc, les décisions d'avoir
09:28des circuits courts
09:29où on ne va pas trimballer les produits,
09:30les décisions de dire
09:31qu'on arrête d'importer de la cerise
09:33de l'autre bout de la planète,
09:34ça va aussi dans le sens
09:35d'une responsabilité écologique
09:36qu'il faut qu'on ait.
09:37Et il faut qu'on le dise.
09:38C'est pour ça que je suis ravi
09:39d'être à l'antenne.
09:40Parce qu'il faut qu'on le dise
09:41aux consommateurs
09:42qui doivent maintenant le comprendre.
09:43Avoir ce réflexe.
09:44Ne pas nous boycotter
09:45parce que je crois qu'on peut
09:46se passer de la fraise
09:47pendant deux mois.
09:48Elle est surtout meilleure
09:49en pleine saison.
09:50Et puis, soutenir cette démarche-là.
09:51Une question de Louis Dragnet.
09:53Il y a une question
09:54qui revient en boucle
09:55chez les Français.
09:56Alors, mythe ou réalité,
09:57c'est celle de vos marges.
09:58Oui.
09:59Est-ce qu'aujourd'hui,
10:00vous pourriez encore
10:01baisser vos marges,
10:02encore baisser les prix
10:03tout en restant rentable ?
10:04C'est la question qu'on a eue
10:05par le gouvernement
10:06lorsqu'il y a eu
10:07le plan anti-inflation.
10:08On nous a sortis
10:09des listes de produits.
10:10À chaque fois, on réexplique.
10:11Nous, la marge,
10:12on est observé par Bercy,
10:14qui nous fait des contrôles.
10:15Ils le font chez les industriels,
10:17chez nous, chez les agriculteurs.
10:18La marge d'un magasin,
10:20c'est autour de 20 %.
10:21Vous mettez la moitié
10:22de cette marge
10:23pour payer vos employés.
10:24Après, il y a l'électricité,
10:26tout ce qu'on sait.
10:27Et il reste un point
10:28en bas de page
10:29où 2 %
10:30quand l'entreprise
10:31est très bien gérée.
10:32Nous dire demain
10:33baisser de 5 %,
10:34l'ensemble de vos marges,
10:35on met la clé sous la porte.
10:36C'est de ça dont on dit.
10:37Et donc, ça veut dire,
10:38si vous voulez,
10:39je ne vais pas faire
10:40la défense de la profession.
10:43J'ai surtout envie de vous dire
10:44qu'il y a un problème
10:45avec cette chaîne alimentaire.
10:46C'est-à-dire,
10:47ce n'est pas normal
10:48à un moment
10:49que l'agriculture
10:50n'en vive pas,
10:51que nous,
10:52on soit à 1 %
10:53et qu'on ne puisse pas
10:54baisser nos prix
10:55pour nos consommateurs
10:56et qu'au milieu,
10:57une fois sur deux,
10:58l'industrie agroalimentaire
10:59dit j'ai du mal aussi.
11:00Une question d'actualité.
11:01200 députés français
11:02appellent Paris
11:03à mettre son veto
11:04au fameux traité du Mercosur.
11:05Qu'est-ce que vous leur dites,
11:06Banco ?
11:07Oui, je pense.
11:08En fait,
11:09ce qui serait intéressant,
11:10c'est qu'on soit un peu cohérent.
11:11C'est-à-dire,
11:12on ne peut pas,
11:13il y a quelques temps,
11:14faire des grands discours
11:15sur le soutien
11:16de la Ferme France
11:17Vous savez ce que c'est
11:18que la Ferme France,
11:19des vraies contraintes
11:20et c'est très bien
11:21environnemental
11:22et sanitaire.
11:23Et puis,
11:24accepter que demain,
11:25on ait des importations.
11:26Vous savez,
11:27une ferme qui produirait
11:28pour nous livrer demain,
11:29c'est des fermes
11:30de la taille d'un département,
11:31c'est des poulets aux hormones,
11:32aux antibiotiques.
11:33Je crois que ce n'est pas
11:34le modèle qu'on souhaite
11:35vendre chez les mousquetaires.
11:36Ce n'est pas ce qu'attendent
11:37les consommateurs.
11:38Donc,
11:39si on peut avoir
11:40une position politique
11:41courageuse
11:42qui soutienne
11:43les agriculteurs,
11:44ce serait une très bonne chose.
11:45En tout cas,
11:47C'est pas ce qu'attendent
11:48les consommateurs.
11:49Ça reste, malgré tout,
11:50probablement approuvé
11:51juste sur le Mercosur.
11:52Rappelons-le,
11:53on a, sur le genre de produit
11:54que vous évoquez,
11:55extrêmement limité
11:56l'accès aux produits impôts
11:57du Mercosur
11:58à uniquement 1%.
11:59Donc, je ne pense pas
12:00que ce soit véritablement
12:01un sujet.
12:02Mais quand vous nous dites
12:03que vous voulez travailler
12:04avec les producteurs,
12:05ça représente quel volume
12:06de vos ventes ?
12:07Parce que je comprends bien
12:08l'intérêt qu'il y a
12:09à le faire dans l'avenue,
12:10l'intérêt qu'il y a en com'
12:11à le dire pour vous.
12:12Mais je vous le disais,
12:13peut-être les consommateurs
12:14qui cherchent quand même,
12:15c'est à payer
12:16le moins cher possible.
12:17Chez un indépendant,
12:18l'appro direct
12:19peut représenter
12:20entre 5 et 10%.
12:21D'accord ?
12:22Donc, ça ne fera pas,
12:23ça ne répondra pas
12:24à l'équation économique.
12:25Par contre,
12:26et je vais défendre ma paroisse,
12:27nous, on a des usines.
12:28Donc, aller contrôler
12:29100% de l'approvisionnement
12:30pour faire notre jambon
12:31ou nos yaourts
12:32est français.
12:33Et ça, c'est une vraie différence
12:34qu'on revendique.
12:35C'est-à-dire qu'on pourrait
12:36faire le choix.
12:37Vous avez des grandes marques
12:38de jambon,
12:39on sait que la moitié des ports
12:41placés en France
12:42viennent d'Allemagne
12:43ou d'Espagne.
12:44Nous, on a fait le choix.
12:45Tout est breton
12:46ou français,
12:47mais il n'y a pas d'appro.
12:48Comme pour notre laiterie,
12:49le lait vient de France.
12:50Donc, j'ai envie de dire,
12:51je serais un peu gêné
12:52de donner des leçons aux autres
12:53si on ne s'appliquait pas
12:54ces règles de sourcing.
12:55En tout cas,
12:56sur les marques de distributeurs
12:57que nous fabriquons,
12:58le sourcing est français.
12:59Donc, la proportion,
13:00on dit souvent
13:01qu'on est certainement
13:02à 70%
13:03en origine française
13:04sur la distribution
13:05qu'on fait des produits
13:06dans nos intermarchés.
13:07Donc, c'est une différence
13:08quand on fait des produits
13:09dans nos intermarchés.
13:10Merci beaucoup Thierry Cotillard.
13:11Je vous prends le mousquetaire
13:12d'être revenu ce soir
13:13dans Pôle Shine
13:14sur CNews et sur Europe 1.
13:15Merci à Louis de Ragnet,
13:16Jean-Sébastien Ferjou,
13:17Eric Crebel
13:18qui a encore plein de questions
13:19à poser à M. Cotillard.
13:20Oui, c'est comme ça.
13:21Oui, je voulais parler
13:22du hard discount.
13:23Netto, ils ont une belle enseigne.
13:24On a une belle enseigne.
13:25Ça marche ou pas ?
13:26Ça marche.
13:27Ça marche.
13:28Ça marche, évidemment.
13:29Le ça marche.
13:30Ça marche,
13:31mais on a un choix
13:32qui est celui du supermarché
13:33qui trouve aussi son public.
13:34Donc, on a eu le retour
13:35parce que pour contrer
13:36le hard discount,
13:37vous avez Leclerc-Carrefour Intermarché
13:38qui a ressorti
13:39ces lignes de premier prix
13:40qui concurrencent
13:41les hard discounteurs.
13:42Donc, le match s'équilibre
13:43mais comme on a les deux enseignes,
13:44c'est plutôt pas mal.
13:45En tout cas, merci beaucoup.
13:46Voilà, vous avez votre question
13:47et votre réponse,
13:48Eric Crebel.
13:49Merci.
13:50Et dans ce qui marche,
13:51il y a aussi notre chaîne CNews
13:52qui est première chaîne info
13:53sur le mois dernier.
13:54Merci à vous,
13:55chers téléspectateurs
13:56et merci aux auditeurs d'Europe 1
13:57qui sont de plus en plus nombreux
13:58à nous suivre, évidemment.
13:59Merci à vous.
14:00Merci à vous.
14:01Merci à vous.
14:02Merci à vous.
14:03Merci à vous.
14:04Merci à vous.
14:05Merci à vous.
14:06Merci à vous.
14:07Merci à vous.
14:08Merci à vous.
14:09Merci à vous.
14:10Merci à vous.
14:11Merci à vous.
14:12Merci à vous.
14:13Merci à vous.
14:14Merci à vous.
14:15Merci à vous.
14:16Merci à vous.
14:17Merci à vous.
14:18Merci à vous.
14:19Merci à vous.
14:20Merci à vous.
14:21Merci à vous.
14:22Merci à vous.
14:23Merci à vous.
14:24Merci à vous.
14:25Merci à vous.
14:26Merci à vous.
14:27Merci à vous.
14:28Merci à vous.
14:29Merci à vous.

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