Emmanuel de Richoufftz, général, réagit à la proposition de Karl Olive d'envoyer l'armée dans les banlieux. «Il faut mener le combat pour retrouver la paix sociale», selon lui.
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00:00Écoutez, j'ai écouté attentivement Carl-Olive et je remarque ce que notre député qui s'est exprimé hier devant la radio
00:09embraye sur les idées qui émanaient il y a quelques années de Samia Ghali, qui est actuellement adjointe à Marseille
00:19et qui parlait de mettre l'armée dans les banlieues. Carl-Olive dit également mettre l'armée dans les banlieues
00:24mais il y a une évolution, il dit en appui ou avec la gendarmerie, police nationale et police.
00:29Écoutez, je ne suis pas opposé à ce qu'il dit, au contraire, mais je dis bien, il y a quand même un mais,
00:37c'est que vous ne pouvez pas envoyer les armées, même sur des sites expérimentaux en quelque sorte comme il a été évoqué,
00:44si vous n'avez pas avec le bâton quelque chose d'autre qui est le social.
00:48Et je crois pertinemment que véritablement c'est une affaire extrêmement, comment dirais-je,
00:54qui intéresse l'ensemble des parties prenantes de l'État, c'est-à-dire les ministères, le Premier ministre,
01:02les ministères, les administrations, les préfets, etc.
01:05Donc vous ne pouvez pas engager les armées de bout en blanc en quelques minutes
01:09pour aller mettre de l'ordre dans un certain nombre de quartiers.
01:12Je crois qu'il faut véritablement les deux pieds, c'est-à-dire le pied bateau, comme il a été dit,
01:18et le pied social avec un nouveau contrat social dirigé vers les familles,
01:23parce que toutes ces familles dans ces quartiers sont prisonnières en quelque sorte de la violence.
01:30Et c'est vers ces familles qu'il va falloir là aussi mener, j'allais dire, un combat pour retrouver la paix sociale.