Patrice Arditi, journaliste, affiche ses attentes avant l'ouverture du procès de la mort de Samuel Paty. «Est-ce qu’on va pouvoir parler de la Shoah ou de Gaza sans créer de problème à l’école», se demande-t-il.
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00:00Je crois que ce procès, il faut quand même rappeler qu'ils risquent 30 ans de prison, c'est pas négligeable,
00:06je crois que ce procès va peut-être servir à générer quelque chose chez les enseignants qui avaient été oubliés,
00:15c'est-à-dire la possibilité de pouvoir enfin reparler de tout.
00:21Ça a commencé par effectivement les dessins de Mahomet, on en a fait des tartines en disant que c'était absolument impensable,
00:29on peut, on doit avoir le droit en classe d'avoir des enseignants qui parlent et qui, c'est leur métier, qui enseignent,
00:37et non pas se retrouver comme, il a été une victime du cyberharcèlement, catalogué comme voyou enseignant.
00:45Je crois qu'au niveau de l'enseignement, il va peut-être y avoir une avancée.
00:49Maintenant, la responsabilité de l'État, il n'a pas été effectivement suivi par ses collègues,
00:56au-dessus de lui, c'était quoi ? C'est un proviseur ?
01:00Oui, la principale.
01:01La principale, franchement, elle a fait hop, sous la couette, directement, je veux dire, c'est absolument catastrophique.
01:10Est-ce qu'on va pouvoir apprendre dans les mois qui viennent, à l'issue de ce procès,
01:15qu'un certain nombre d'établissements scolaires vont prendre effectivement le nom de M. Paty ou de M. Bernard,
01:22sans qu'il y ait des cris d'orfèvres et une révolution et des émeutes ?
01:26Là, il y aura une avancée.
01:28Là, il y aura une avancée.
01:29Est-ce qu'on va pouvoir parler de la Shoah, par exemple ?
01:32Est-ce qu'on va pouvoir parler, effectivement, mais comme n'importe qui, de ce qui se passe à Gaza,
01:36sans créer de problème ?
01:38Sans créer de problème, c'est là qu'il doit y avoir une avancée.
01:41Une avancée chez les élèves, mais une avancée chez les enseignants aussi.