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Jules Torres, journaliste, analyse les dissensions entre le ministre de la Justice et celui de l'Intérieur. «Didier Migaud juge la communication de Bruno Retailleau populiste», selon lui.

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Transcription
00:00Non, les tensions entre Vendôme et Beauvau, c'est vieux comme la politique.
00:05Christiane Taubira, Manuel Valls, Brice Hortefeux, Rachida Dati, Géraldo Darmanin, Eric Dupond-Moretti.
00:10Eh bien aujourd'hui, c'est Bruno Rotaio et c'est Didier Migaud.
00:13En effet, ce n'est pas nouveau, mais malheureusement, ça dit beaucoup du fait que notre pays n'avance pas.
00:19Et que dire aujourd'hui ? Certains ont dit que Bruno Rotaio était excessif quand il parle de mexicanisation,
00:24quand il parle de point de bascule.
00:26Là, on parle de Nicolas à 22 ans, mais que s'est-il passé à Rennes, hier, en seulement quelques heures ?
00:33Un homme mort, décédé, qui a succombé de ses blessures après avoir été retrouvé avec des coups de couteau dans le thorax.
00:41Deux heures plus tard, un autre avec le même cas, lui, pour le coup, n'est pas mort.
00:47Donc Bruno Rotaio n'est pas du tout excessif.
00:49En effet, Didier Migaud, le ministère de la Justice, freine un petit peu des quatre fers
00:54parce qu'il juge la communication de Bruno Rotaio trop populiste.
00:58Ce ne sont pas mes mots, ce sont les mots qui sont utilisés par l'entourage du ministre de la Justice.
01:02Comment on peut avancer quand on a un ministre de l'Intérieur qui veut avancer vite et fort,
01:07et quand on a un ministre de la Justice qui, lui, est plutôt dans la modération ?
01:11Donc on voit très bien qu'il y a ce point de crispation-là.
01:13Et malheureusement, au vu de l'ampleur, aujourd'hui, du trafic de drogue, de l'insécurité,
01:17vous l'avez très justement rappelé, de l'ensauvagement,
01:19on ne pourra pas avancer tant qu'on n'aura pas un exécutif qui est à 100 % dans ce combat-là.

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