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Malgré un montant de la dette colossal, les candidats à la présidentielle américaine se semblent pas se préoccuper de l'état de ses finances publiques. 

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00:00Dans l'écho du week-end, on a un gros chiffre à vous montrer ce matin. 35 000 milliards de dollars, c'est le montant de la dette américaine.
00:07Eh oui, ça en fait des horreurs. Et pourtant, personne ou presque n'en a parlé au cours de la campagne présidentielle qui s'achève.
00:13Nathan Coquempo, ce n'est pas un souci pour l'économie américaine ?
00:17Eh bien pas du tout. Les Américains s'en moquent et ils ont bien raison à court terme.
00:21Pourtant, le montant est vertigineux. Multiplié par 6 depuis 2000, par 10 depuis les années 90,
00:26même le seul paiement des intérêts atteint des sommets 870 milliards de dollars cette année, plus que le budget de la Défense.
00:34Et ça va encore fortement grimper. Kamala Harris ou Donald Trump, les deux candidats, font des promesses coûteuses,
00:39sans inquiéter les Américains ni les agences de notation. En comparaison, la France, avec une dette qui s'élève à 3 200 milliards d'euros
00:46et qui représente 112 % du PIB contre 120 % pour les États-Unis, peut sembler dans une bien meilleure situation.
00:54Mais c'est totalement faux, car la situation est très différente entre les deux pays.
00:58Le dollar est une monnaie puissante, une valeur refuge pour les investisseurs.
01:02La première puissance mondiale est surtout robuste, en croissance, plus 2,8 % au troisième trimestre par rapport à l'année dernière.
01:09Face à une Europe en moins bonne forme, les États-Unis creusent aussi largement le déficit pour soutenir cette croissance dans les usines,
01:16dans des secteurs d'activité stratégique comme le développement des semi-conducteurs avec l'Inflation Reduction Act,
01:22grand plan d'investissement de Joe Biden. Chaque dollar de déficit produit finalement des effets positifs sur la croissance et l'emploi.
01:30Alors prudence tout de même. Si la croissance américaine est en train de se normaliser,
01:34il ne faudrait pas non plus un ralentissement trop brutal dans les prochaines années, sous peine de faire déraper la soutenabilité de la dette américaine.

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