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Avec Franck Vasseur, directeur des pompes funèbres L’Autre Rive

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##C_EST_BON_A_SAVOIR-2024-11-01##

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Transcription
00:00« En ce vendredi 1er novembre, jour de la Toussaint, peut-être mourir plus écolo en ce jour de la Toussaint. »
00:06Oui, alors à première vue, cette phrase peut faire sourire, sauf que, en fait, pour de nombreux Français,
00:11c'est une vraie préoccupation. Bonjour Franck Vasseur.
00:14Bonjour.
00:15Merci d'être avec nous en direct sur Sud Radio. Vous êtes le directeur des pompes funèbres L'Autre Rive.
00:21Aujourd'hui, je le signale, une inhumation, c'est entre 622 et 833 kilos de CO2 rejetés dans l'air,
00:30alors moins pollués même après la mort. Franck Vasseur, est-ce que c'est une demande de plus en plus fréquente
00:34de la part de vos clients ? Est-ce que c'est aussi le cas de toutes les classes sociales qui viennent vous voir ?
00:40Alors c'est une demande qui est de plus en plus récurrente, qui monte de plus en plus.
00:45Donc il y a une conscience de la part d'un public en général pour pouvoir avoir un impact écologique le plus faible pour des obsèques.
00:53Donc vous avez de plus en plus de monde qui viennent vous voir, c'est ce que vous nous dites ?
00:58Il y a de plus en plus de demandes. Après, ce n'est pas 100 % des demandes sont orientées écologiques,
01:03mais moi, ça fait 15 ans que je fais ce métier et je constate effectivement une demande de plus en plus récurrente
01:09pour une réflexion globale sur l'impact que l'on peut avoir sur les obsèques de manière écologique.
01:15Alors justement, avant de se tourner vers les solutions, quand on dit, Franck Vasseur, que l'on pollue au moment de notre mort,
01:20c'est-à-dire au moment de l'inhumation, voire même de la crémation, expliquez-nous qu'est-ce que cela signifie ?
01:26On pollue parce que sur différents aspects, on va polluer parce qu'on va abattre un arbre pour être inhumé ou crématisé,
01:36le corps va être posé dans le cercueil. On pollue parce qu'on va utiliser un véhicule funéraire pour transporter le corps.
01:42On pollue parce qu'on va utiliser du gaz, parce qu'on va alimenter le crématorium avec du gaz.
01:49On pollue quand on creuse dans la terre, quand on fait du béton. On pollue quand on importe un monument en granite de Chine.
01:57Voilà, sur tous ces aspects-là, il y a un impact.
02:01Après, le montant de CO2 que vous avez défini, je ne le connaissais pas, mais voilà.
02:06Il y a plusieurs études qui ont été menées ces dernières années, qui sont assez importantes.
02:10Alors du coup, comment fait-on, Franck Vasseur ? Quelles sont les solutions pour se tourner vers une solution plus soucieuse de notre environnement ?
02:18C'est simplement d'être assez pragmatique.
02:20En fait, il y a une réglementation qui nous impose de toute façon d'utiliser un cercueil en bois ou, dans certains cas, en carton.
02:29Dans certaines voies, on n'est pas obligé de prendre un chêne centenaire. On peut utiliser des voies qui poussent rapidement, telles du peuplier.
02:36On peut prendre des cercueils en bois nature qui ne sont pas traités, donc totalement bruts.
02:42À l'intérieur du cercueil, il y a un capiton. On peut utiliser un capiton en lin ou en limpe ou en coton, plutôt que en matière synthétique,
02:50parce que le lin va se dégrader dans les tombes beaucoup plus facilement qu'une manière synthétique.
02:57On n'est pas obligé de faire ce qu'on appelle les soins de conservation qui consistent à injecter du formol dans le corps
03:03pour que le corps se conserve le mieux possible lors de la présentation des fins.
03:07Mais la difficulté, c'est que le corps va se dégrader moins rapidement dans les sols.
03:16On peut utiliser des urnes. Quand on fait une crémation, des urnes écologiques. On passe beaucoup sur des dispersions de cendres en pleine nature.
03:23Donc tous ces aspects ont des aspects écologiques, disons d'autres.
03:29Est-ce que ça coûte plus cher ou moins cher ?
03:35En termes de coût, je n'aurais pas tendance à dire que ça coûte plus cher.
03:38Ça ne coûte pas moins cher, mais c'est équivalent.
03:40Ce n'est pas comme dans l'alimentaire où on sait qu'on va payer 30% plus cher ou 20% plus cher si on achète des produits bio, écologiques.
03:49Là, le cercueil reste en bois, sauf qu'il y a un traitement en moins.
03:55Lorsqu'on va faire des inhumations, on va privilégier d'inhumer en terre.
03:59C'est-à-dire qu'on va creuser en terre, donc on ne va pas faire de fondations en béton.
04:02On ne va pas faire de stèles ou de monuments funéraires en garnit.
04:09On va plutôt aménager un petit jardin zen, un petit jardin où chacun pourra cultiver un petit peu.
04:17Donc là, il n'y a pas de coût. C'est presque moins cher, j'oserais dire.
04:21Ça peut coûter moins cher, donc ça peut être à la fois écologique et bon pour notre porte-monnaie.
04:26Mais est-ce que ça peut devenir, peut-être même, Franck Vasseur, un business demain ?
04:32Pas plus que... En fait, c'est une tendance.
04:36C'est la façon dont on exerce ce métier. Ce n'est pas un business en tant que tel.
04:40Nous, c'est une demande que l'on voit récurrente.
04:44On sait qu'il faut y répondre. On sait qu'il faut moderniser notre métier.
04:48Et tous les jours, on s'attache à le moderniser en ayant des pratiques nouvelles et vertueuses.
04:55Donc, ce n'est pas pour autant que c'est un business.
04:58Merci infiniment, Franck Vasseur, d'avoir été notre invité.
05:01Je rappelle que vous êtes directeur des Pompes Funèbres, l'autre rive.
05:04Merci infiniment. Il est 6h53 sur Sud Radio. Tout de suite, on retrouve Jean-Jacques Bourdin.

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