Céline Géraud, accompagnée de la rédaction d’Europe 1, propose chaque midi un point complet sur l’actualité suivi de débats entre invités et auditeurs.
Retrouvez "Europe 1 13h" sur : http://www.europe1.fr/emissions/europe-1-midi3
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00:00Allez, 13h23, l'autre sujet que je voulais aborder avec vous, évidemment, c'est le déplacement, la visite d'Etat
00:05d'Emmanuel Macron qui s'achève aujourd'hui au Maroc avec cette présence de Yassine Belattar dans la pharaonique délégation
00:11qui fait polémique depuis le début de cette visite.
00:14L'humoriste controversé, condamné, je le rappelle, en septembre 2023 à quatre mois de prison avec sursis pour menace de mort visant des personnalités du monde du spectacle.
00:22Et il est revenu sur sa présence au Maroc. Écoutez-le, c'était hier sur BFM, il a tenté de justifier justement sa présence.
00:29Je crois savoir que la liste n'est pas exhaustive, donc elle s'arrête au moment où l'Elysée le décide.
00:36Donc en l'occurrence, si les gens ont décidé de me proposer de venir,
00:40je vous conseille fortement de vous poser la question.
00:43Est-ce que vous pensez vraiment que si j'étais quelqu'un, comme vous l'avez décrit en préambule,
00:47si j'étais cette personne-là...
00:48J'ai ramené les faits, Yassine Belattar.
00:49Non, non, c'est vos faits. Arrêtez de me parler du Seigneur.
00:52Non, non, je crois que la condamnation c'est un fait et votre participation à cette manifestation c'est un fait.
00:56Arrêtez. Oui, j'ai organisé une manifestation contre l'islamophobie en France.
01:00Ça vous dérange ?
01:01Je connais Sébastien Lecornu puisque je l'ai croisé à plusieurs reprises.
01:04Je trouve déplorable que quelqu'un autour de lui dise que j'étais un technicien.
01:08Mais si vous voulez, Benjamin, moi je ne réponds pas à des propos racistes et éliminatoires de gens.
01:14Voilà, Yassine Belattar.
01:15Et l'entourage du président a fait savoir qu'il s'agissait d'une personnalité franco-marocaine
01:18et il a assuré que sa présence dans l'allégation ne valait en aucun cas adhésion à ses idées.
01:23Il vient des franco-marocains, je crois qu'il y en a plusieurs centaines de milliers.
01:27Il y en a 400 000, je crois.
01:29Qu'est-ce que Yassine Belattar fait là ?
01:31Le vrai sujet, ce n'est pas lui, ce n'est pas sa présence,
01:35c'est pourquoi l'Elysée a choisi de mettre dans cette délégation, en effet pharaonique,
01:39parce que c'est ça aussi l'autre sujet, pourquoi ils ont décidé de mettre Yassine Belattar ?
01:43Il a été rajouté très tard, il n'était pas sur la liste.
01:45Il a été rajouté dans la version V2 qui a été envoyée aux journalistes.
01:48Dans la version initiale, il n'y avait que 122 personnes.
01:51Bon, ça sent quand même un petit peu la dissimulation.
01:55On a voulu cacher Yassine Belattar.
01:57La vraie question, c'est pourquoi Emmanuel Macron, depuis des années, a besoin de cette personne ?
02:02C'est-à-dire que c'est quelqu'un qui...
02:03C'est de la provoque ?
02:04C'est évidemment de la provoque.
02:05C'est de la com', c'est du buzz.
02:07C'est quelqu'un qui a été reçu à l'Elysée pour décider quasiment,
02:12en tout cas pour conseiller le Président de la République sur la situation après le 7 octobre.
02:16C'est un super conseiller pour régler le conflit israélo-palestinien, Yassine Belattar.
02:21C'est quelqu'un qui a été reçu pour nous dire, finalement,
02:24comment il fallait que la France soigne sa politique dans les banlieues.
02:27C'est grâce à lui, c'est à cause de lui,
02:29que le plan Borloo, en 2018, a été écarté par Emmanuel Macron.
02:32Emmanuel Macron nous a ensuite dit,
02:34ce n'est pas à deux hommes blancs de décider ce qui se passe dans les banlieues.
02:37Donc voilà, les faits que Yassine Belattar dément auprès de Benjamin Duhamel,
02:41qui d'ailleurs s'est très très bien comporté,
02:43parce qu'honnêtement, c'est un comportement de racaille, Yassine Belattar.
02:47C'est-à-dire que les faits, ce sont les suivants.
02:49C'est un soutien de Tariq Ramadan, c'est un soutien des frères musulmans.
02:53Il était présent à la manifestation contre l'islamophobie,
02:55il en était même le coordinateur.
02:57En 2019, vous vous souvenez, cette manifestation
03:00où des personnes, des islamistes,
03:02criaient à quelques encablures du Bataclan, du Bataclan à l'Akbar.
03:05Donc moi je veux bien, à un moment donné,
03:07que l'Elysée nous dise, ah mais non, c'est un franco-marocain.
03:10Il n'était pas forcément un de ce début.
03:12La vérité, c'est qu'Yassine Belattar, il n'avait rien à faire là.
03:14Et c'est la faute d'une seule personne,
03:16la faute d'une seule institution, Emmanuel Macron et l'Elysée.
03:19Et vous entendrez dans quelques instants l'imam de Drancy,
03:21Hassan Chalgoumi, qui réagit aussi très fortement à cette présence.
03:25Et vous, Sarah Salmane, juste dans quelques instants, je vous fais réagir.
03:28On a aussi beaucoup d'auditeurs qui nous appellent au 01.80.20.39.21, tout de suite.
03:32Europe 1, il est 13h20.
03:3413h, 14h.
03:35Europe 1, 13h.
03:3613h32 sur Europe 1, la suite d'Europe 1, 13h avec vous, Céline Giraud.
03:39Et aujourd'hui, l'avocate Sarah Salmane et les journalistes politiques au journal du dimanche, Jules Therès.
03:43Et on continue à évoquer la présence qui fait polémique, celle de Yassine Belattar,
03:48dans la délégation présidentielle au Maroc.
03:50On va écouter, tiens, la réaction de l'imam Hassan Chalgoumi.
03:55C'est l'imam de Drancy, c'était sur E24 News.
03:58Et il a évoqué la participation de l'humoriste.
04:01C'est un homme dangereux, plus dangereux que Dieu donné.
04:04Cet individu, il incarne, comme je le dis, je le rappelle, la haine.
04:08Il utilise les mots, c'est un pseudo humoriste.
04:11Ce n'est pas un humoriste, pas du tout.
04:13Moi, je suis pour la liberté, pour Charlie.
04:15Mais cet homme, il est le gardien de ces idées archaïques, dangereuses, antisémites,
04:20avec un discours veximaire.
04:22Il ne faut pas oublier son passé quand il était le porte-parole de CCF.
04:26L'homme qui soutient l'islamisme,
04:28l'homme qui emporte le conflit israélo-palestinien d'une haine vers les banlieues, vers la jeunesse.
04:36Pourquoi il était là ? C'est ça la question.
04:40Je rappelle que le CCF, c'est les frères musulmans.
04:43Mais moi, ce que je trouve dommage, c'est que c'était une bonne initiative, cette délégation au Maroc.
04:47Et finalement, la seule chose qu'on va retenir, c'est M. Belatar,
04:50avec ses positions, avec son agressivité envers M. Duhamel,
04:53qui effectivement, vous l'avez dit, a très bien répondu.
04:55Son pantalon, qui ne serait pas un survêt, mais un pantalon en velours,
04:58alors qu'on n'en a strictement rien à faire.
05:00Et finalement, voilà ce qu'on retient.
05:02Donc en fait, Emmanuel Macron, à chaque fois qu'il fait quelque chose,
05:04il fait en sorte de le parasiter par autre chose.
05:06C'est ce qu'on appelle son oui-mais en même temps.
05:08Donc je trouve ça assez déplorable, en fait.
05:10Parce qu'il n'y aurait pas eu M. Belatar, peut-être qu'on aurait pu savoir ce qui se passait.
05:14Là, ça pollue l'information.
05:16Et comme si ça ne suffisait pas, vous parliez du pantalon,
05:18Yacine Belatar a publié une story sur son réseau social, ce matin,
05:21pour vendre ce pantalon, qui a fait tant polémique,
05:24qu'il a porté lors de sa rencontre.
05:27Et alors, il publie, vend pantalon en velours.
05:30Au passage, il a oublié le S à velours.
05:32Bon, on passe au bleu ciel.
05:34Mais il a porté une fois, pour cause de polémiques racistes,
05:38de trois jours en France.
05:40PS, ceci n'est pas un job.
05:42Oui, mais il se croit humoriste.
05:44Donc il faut bien qu'il essaie de rentabiliser son métier.
05:46C'est un amuseur public, Yacine Belatar.
05:48Justement, Eric Zemmour, je me souviens, lors d'un débat,
05:51lui avait dit, Yacine Belatar n'est pas drôle,
05:53parce qu'il ne fait rire que sa maman.
05:55Mais en fait, il ne fait rire personne.
05:57Il n'avait rien à faire dans cette délégation.
05:59Une délégation qui, je le rappelle,
06:01est composée de plus de 122 personnes,
06:03dont, d'ailleurs, il n'y a pas que Yacine Belatar
06:05qui pose problème.
06:06Il y avait l'ancien député, Majid Elgarab,
06:08qui a été condamné, il y a deux ans,
06:10pour avoir frappé un autre collègue député.
06:12On avait François-Marie Bagné,
06:15qui a été condamné pour abus de faiblesse
06:17sur Liliane Bettencourt, en 2016.
06:18Donc vous voyez très bien que...
06:20Il y avait aussi Elias Limani, Ted Hirine,
06:22Laurent Gemel de Mouz, des vraies personnalités.
06:24Evidemment, très bien.
06:25Mais voilà, ce qu'on veut dire, c'est que
06:27ce déplacement, qui devait être historique,
06:29avec des contrats, une signature
06:31de plus de 10 milliards d'euros
06:33entre les deux pays, un accord de coopération
06:35sur la question migratoire,
06:37va être entaché à jamais
06:39par cette polémique.
06:41Et d'ailleurs, il y a aussi un autre truc
06:43dont on ne parle pas.
06:44Vous voyez, c'est parce qu'on est tellement dans cette polémique Belatar
06:46qu'on oublie ce qu'Emmanuel Macron a dit
06:48sur Al-Andalus.
06:49Pardon, mais Al-Andalus,
06:51c'est quand même une colonisation musulmane
06:53d'un territoire chrétien
06:55où juifs et chrétiens
06:57étaient des dîmis.
06:59Ils devaient verser une dote pour quasiment
07:01pouvoir vivre pendant 8 siècles
07:03du 8ème au 15ème siècle.
07:05Et Emmanuel Macron, hier, a loué
07:07ces années-là. Donc je ne sais pas si vous vous
07:09rendez compte du
07:11décalage, de la déconnexion historique
07:13d'Emmanuel Macron avec son propre continent.
07:15Et ça a été bouffé par cette polémique.
07:17Ça a été complètement bouffé, alors qu'honnêtement,
07:19je pense qu'on pourrait en parler des autres.
07:21Franchement, la plume historique, je ne sais pas si elle a bien
07:23fait son travail, moi.
07:24Sylvie nous appelle et nous écoute.
07:26Elle nous appelle au 01-80-20-39-21.
07:28Vous nous écoutez dans la Drôme.
07:30Bonjour Sylvie.
07:31Oui, bonjour.
07:32Vous vouliez réagir sur le sujet.
07:34Oui, en fait, je voulais
07:37réagir à l'émission
07:39de Pascal Praud, au départ, parce qu'il y avait
07:41un auditeur, Christophe,
07:43qui accusait
07:45tous les mots de la France par Macron.
07:47Vous êtes la bienvenue dans l'Europe 1-13h,
07:49justement, pour amener votre témoignage.
07:51Alors, moi, je pense
07:53que Macron ne fait
07:55que ce qui se passe depuis longtemps
07:57avec d'autres présidents, parce que Mitterrand,
07:59également, sur un voyage, avait emmené toute une délégation,
08:01dont François Zaga.
08:02Oui, mais on n'est pas dans le même contexte.
08:03Ce n'est pas du tout le même...
08:05Effectivement, moi, je trouve que
08:07M. Bélatin n'a rien à faire là.
08:09Entre autres, même les autres personnes qui ont été nommées,
08:11parce que je pense qu'à la base, c'était plutôt
08:13un voyage qui aurait dû
08:15effectivement magnifier
08:17un rapprochement avec le Maroc,
08:19des contrats que la France pouvait signer avec eux.
08:21En plus, M. Bélatin,
08:23quand même, c'est une personne
08:25qui fait partie
08:27de mouvements et de paroles qui sont
08:29pas forcément...
08:30Donc, ça vous choque, cette présence, Sylvie ?
08:32Ah oui, complètement. En plus, il a été condamné
08:34en 2023. Franchement, ce n'était pas la personne
08:36qu'il aurait fallu inviter.
08:38Effectivement, ça gâche tous
08:40les bons côtés, peut-être, du voyage
08:42qui ont été faits.
08:44Un président, selon vous, n'a pas amené
08:46tout un aéropage avec lui ?
08:48Non, parce que
08:50ils devraient amener les personnes qui sont
08:52nécessaires à son voyage, d'autant plus
08:54quand même dans un pays où on a
08:56des gros problèmes d'argent
08:58et de dettes.
09:00Pour moi, c'est un peu incompréhensible.
09:02Après, vous allez dire aux Français
09:04qu'on va augmenter vos impôts, il faudrait faire des efforts
09:06et tout.
09:08Là, je trouve que c'est
09:10pas...
09:12Il n'aurait pas dû.
09:14Faute de goût. Merci beaucoup.
09:16Faute de comportement.
09:18Merci Sylvie et continuez à nous écouter
09:20bien sûr, Europe 1, dans la Drôme.
09:22Merci beaucoup. Le sujet
09:24justement, vous en parliez il y a quelques instants, qui a été
09:26abordé lors de cette visite
09:28d'État, c'est la question migratoire
09:30avec Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur
09:32qui a pris la parole hier soir après une réunion
09:34avec son homologue marocain
09:36et plusieurs annonces, dont une
09:38sur les questions migratoires a été écoutée.
09:40Sur la question des réadmissions
09:42de ressortissants marocains
09:44en situation irrégulière.
09:46Nous avons un cadre
09:48et des procédures avec des délais
09:50et des éléments
09:52d'identification pour les personnes
09:54dont l'origine n'est pas documentée.
09:56Nous avons convenu
09:58de les améliorer
10:00pour raccourcir les délais
10:02et pour mieux faire en termes de nombre
10:04de personnes réadmises.
10:06Nous avons convenu
10:08avec mon homologue de suivre
10:10directement cette question à notre
10:12niveau, avec des points
10:14d'étape réguliers.
10:16Voilà, Bruno Retailleau. Alors il y a le côté
10:18pile avec la circulaire dont on parlera dans quelques
10:20instants, très ferme au préfet.
10:22Et le côté face avec le nouveau Retailleau qu'on n'avait pas vu
10:24jusque-là, qui
10:26arrondit les angles.
10:28Vous trouvez qu'il arrondit les angles ?
10:30Un peu, quand même, dans ce discours. On sent
10:32qu'il n'a pas voulu gâcher les retrouvailles
10:34avec...
10:36Je trouve qu'il a toujours été assez
10:38ferme sur la politique migratoire
10:40à mener. Il a toujours été pour un durcissement.
10:42On va approfondir un cadre, on va travailler
10:44ensemble.
10:46C'est très simple. Avec les pays du Maghreb,
10:48la situation,
10:50la posture ferme ne fonctionne pas.
10:52Emmanuel Macron, finalement, c'est ce qu'il avait fait
10:54vous vous souvenez, il y a trois ans, quand il a
10:56dit, c'est simple, on fait 50%
10:58de visa en moins. Les relations n'ont
11:00jamais été pires qu'à ce moment-là.
11:02Donc la solution de fermeté
11:04de dire on va tordre le bras au Maroc,
11:06ça ne fonctionnera pas. Donc Bruno Retailleau, il est plus
11:08dans une logique de coopération et de diplomatie.
11:10C'est la raison pour laquelle, en effet,
11:12il est moins...
11:14incisif, en effet, que
11:16quand il parle en France.
11:18Et je pense qu'il a raison, parce qu'aujourd'hui
11:20on a un vrai sujet avec le Maroc
11:22qui n'exécute que 2,4%
11:24de ses OQTF, à qui on donne en effet
11:26240 000 visas par an pour seulement
11:28en échange un peu moins
11:30de 800, 725,
11:32il s'est passé consulaire en 2023.
11:34Donc vous avez raison. En effet, il est
11:36beaucoup moins dur avec le Maroc
11:38qu'il ne peut l'être en France, mais c'est pour une simple et bonne raison,
11:40c'est qu'on ne...
11:42Mais est-ce qu'il n'a pas été muselé quelque part
11:44par Emmanuel Macron ?
11:46Mais de toute façon, tout ce qu'il fait, c'est muselé. Vous avez d'un côté
11:48M. Migaud qui, au niveau pénal, anéantit
11:50la chaîne pénale. De l'autre côté, vous avez
11:52M. Barnier, donc M. Macron, qui
11:54anéantit un peu. Je trouve que M. Bruno
11:56Retailleau, c'est un des seuls de ce gouvernement,
11:58pour ne pas dire le seul, qui est
12:00assez lucide sur le bilan et sur le diagnostic
12:02et les solutions. Donc oui,
12:04c'est un peu muselé. Non, muselé,
12:06honnêtement, je ne sais pas. Dans les actes aussi.
12:08Ce n'est pas le lieu...
12:10Il y a déjà assez de polémiques sur cette visite d'Etat
12:12pour ne pas que M. Retailleau crée une nouvelle polémique.
12:14C'est-à-dire qu'on aurait...
12:16Ici, on commenterait que M. Retailleau n'est pas
12:18du tout d'accord avec son président de la République.
12:20Il essaie de mettre des bâtons dans les roues
12:22pendant sa visite d'Etat. Je pense que ce n'est pas le rôle
12:24d'un ministre de l'Intérieur, quand bien même il est en désaccord
12:26avec Emmanuel Macron sur sa politique migratoire.
12:28M. Retailleau ne s'en cache pas. Il
12:30critique sans cesse la politique migratoire
12:32menée par Emmanuel Macron depuis 7 ans.
12:34Et d'ailleurs, s'il a accepté de venir à Beauvau et d'être
12:36au ministère de l'Intérieur, c'est pour justement
12:38non pas faire une révolution, mais en tout cas changer un petit peu
12:40le cours des choses sur cette question.
12:42C'est la raison pour laquelle, en effet,
12:44il passe pour l'instant par la voie réglementaire
12:46sur notamment
12:48le coup de pression qu'il a mis au préfet
12:50pour accélérer les expulsions.
12:52Avant même, effectivement, le projet de loi,
12:54la nouvelle loi immigration.
12:56En attendant, écoutez,
12:58Emmanuel Bonpart, coordinateur de LFI,
13:00il était sur France 2 ce matin et pour lui,
13:02le ministre de l'Intérieur ne propose rien de concret
13:04sur les questions migratoires et il critique
13:06la proposition de rétablir justement
13:08le délit de séjour irrégulier dans la loi immigration.
13:10Il bombe le torse, il le fait beaucoup
13:12et puis à la fin, on se rend compte
13:14qu'en vérité, à part demander au préfet
13:16de faire leur travail, il n'a rien d'autre à proposer
13:18sur le sujet. Il voudrait par exemple
13:20rétablir le délit de séjour
13:22irrégulier. Ça, ça va être des choses très concrètes.
13:24Mais c'est scandaleux, écoutez.
13:26Quand une personne arrive sur le territoire
13:28national, ce n'est pas
13:30un délinquant ou un criminel.
13:32C'est une personne qui cherche refuge, généralement
13:34qui fuit une situation de misère économique,
13:36une situation de guerre qui
13:38demande la protection de la France.
13:40Et ce fameux délit de séjour
13:42irrégulier revient à considérer que
13:44toute personne qui se trouve sur le territoire
13:46national est un délinquant ou un criminel.
13:48Je trouve ça scandaleux.
13:50Voilà, Emmanuel Bonpart...
13:52Quand vous venez de façon illégale
13:54dans un pays, je ne sais pas...
13:56Moi, ça ne me choque pas que ce soit un délit.
13:58Vous arrivez de façon illégale dans un pays,
14:00je ne parle même pas de la situation dans laquelle vous commettez
14:02des délits ou des crimes,
14:04vous venez illégalement.
14:06Il y a une violation de la loi. Je ne vois pas
14:08en quoi c'est choquant qu'on dise que c'est un délit.
14:10C'est idéologique.
14:12Quand il dit Bruno Taillot bombe le torse,
14:14il fait un bain-balin...
14:16J'aimerais que Manuel Bonpart bombe le torse
14:18parce que LFI, aujourd'hui,
14:20si ce n'est la régularisation de tous les clandestins,
14:22c'est-à-dire 700 000 personnes,
14:24c'est-à-dire l'équivalent ou même pouvoir plus que la ville de Toulouse,
14:26si c'est ça la seule solution de la FI
14:28pour régler le problème migratoire,
14:30on n'est pas sortis de l'auberge.
14:32Évidemment que Bruno Taillot bombe le torse.
14:34Évidemment qu'aujourd'hui, il n'est obligé de passer
14:36que par la voie réglementaire,
14:38c'est-à-dire par des circulaires,
14:40en mettant en effet la pression sur les préfets,
14:42en passant des décrets,
14:44la voie législative,
14:46elle arrivera au début de l'année 2025.
14:48On sait qu'il veut transposer
14:50le pacte Asile et Migration
14:52qui a été voté il y a quelques mois
14:54au Parlement européen. On sait également qu'il veut remettre
14:56tous les articles qui avaient été retoqués
14:58par le Conseil constitutionnel
15:00issus de la loi Immigration d'Armanin.
15:02Vous savez, il y avait 36 articles qui étaient très répressifs.
15:04D'ailleurs, c'était les plus répressifs
15:06de cette loi qui avait été censurée
15:08par le Conseil constitutionnel pour une simple et bonne raison.
15:10Ce n'est pas qu'il n'était pas conforme à la Constitution,
15:12c'était en revanche parce qu'il constituait
15:14des cavaliers législatifs, c'est-à-dire qu'il n'avait rien
15:16à faire dans ce projet de loi, selon les sages.
15:18Evidemment, c'est selon les amis
15:20de Laurent Fabius. Je pense qu'ils auraient pu
15:22être ajoutés à ce texte-là.
15:24Mais donc, non, Bruno Rotailleau, on ne peut pas dire
15:26qu'il bombe le torse.
15:28C'est la stratégie
15:30de la France insoumise qui est incompréhensible.
15:32C'est-à-dire qu'aujourd'hui, les Français, ils veulent quoi ?
15:34Ils veulent de la sécurité,
15:36ils veulent qu'on règle les sujets migratoires
15:38et d'immigration. Eh bien, Bruno Rotailleau, c'est ce qu'il fait.
15:40Ce n'est pas ce que j'appelle bomber le torse, mais Bruno Rotailleau,
15:42lui, il est sur tous les fronts.
15:4413h44, on est ensemble avec Sarah Salman
15:46et avec Jules Torres. Et dans quelques instants, on va revenir
15:48sur cette campagne électorale américaine
15:50qui bat son plein plus que six jours
15:52avant le scrutin. Et vous allez l'entendre, entre Harris
15:54et Trump, c'est chaud, c'est musclé.
15:5613h14, on vous écoute et Céline Dior sur Un Rapport.