• il y a 2 mois

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00:00Bonjour Eric Piolle, on va parler évidemment de votre ville Grenoble, mais d'abord l'actualité de ces dernières heures autour du budget.
00:12Le gouvernement cherchait encore 5 milliards d'économies. Il en a trouvé 1,2 milliard dans les arrêts maladie des fonctionnaires
00:21en les alignant sur ceux du privé, 3 jours de carence donc au lieu d'un et une baisse de leur rémunération, c'est 90% sur les 3 premiers mois.
00:30Qu'en pensez-vous ?
00:31D'abord il y a un mensonge. Dans le privé, l'essentiel des entreprises compensent ces jours de carence. Pourquoi ?
00:41Parce que quand on est malade, en fait, ça ne doit pas coûter de l'argent. Donc il ferait mieux de travailler sur les accidents du travail et sur la cause des arrêts, sur la santé évidemment de l'ensemble de la population.
00:55Quand même le ministre de la Fonction publique fait remarquer qu'il y a un nombre de jours d'absenteïsme, d'absence pardon, qui est plus important de 3 jours dans le public par rapport au privé.
01:05Ça coûte 15 milliards d'euros par an, dit Guillaume Kasbarian.
01:08Aussi, toutes les études le montrent, parce que toutes les premières lignes de l'état régalien notamment sont sous tension.
01:17Vous regardez l'évolution des arrêts maladie dans la police, vous regardez l'évolution dans l'éducation nationale et vous vous rendez compte qu'effectivement ces métiers sont des métiers qui souffrent de perte de sens,
01:30qui souffrent de conditions de travail inadaptées et ça se traduit dans la santé évidemment de tous ceux qui font ces métiers-là.
01:38— Donc mauvaise pioche, c'est pas là qu'il faut prendre pour vous ?
01:40— Non, c'est pas là qu'il faut prendre. C'est effectivement pas là qu'il faut prendre.
01:43Il y a un problème de vision globale de ce budget barnier qui est un peu coincé.
01:48Donc il va quand même chercher un petit peu de hausse d'impôt, mais il va surtout chercher des coupes de dépenses à un moment où en fait ça va casser l'économie française.
01:57Les mesures qu'ils ont choisi de faire, j'espère que ça n'ira pas au bout, qu'ils entendront ce message global d'ailleurs, également du monde économique, du monde du bâtiment, du monde du logement.
02:08Tout le monde est uni pour dire « Arrêtez, nous avons besoin de construire et de réhabiliter des logements. Ne venez pas casser les investissements publics. »
02:15Les 70% des investissements publics sont portés par les collectivités locales.
02:18— Mais vous avez entendu...
02:19— Et je rappelle juste le rapport Pisani-Marrouz qui disait qu'il faut doubler ses investissements pour la transition écologique.
02:26Et eux, ils disent « Non, pouf, on vous casse les pattes ».
02:28— Ce budget, Éric Coquerel, vous l'avez peut-être entendu hier, dit que c'est NFP-compatible en l'État. Pas vous, pas pour vous.
02:34— En l'État de ce qui a été voté là, évidemment, puisque le Parlement a retouché l'argent...
02:39— Jusqu'à preuve du contraire, l'idée de poursuivre le débat, puisque le vote de demain a été reporté. Vous n'y croyez pas ?
02:44— On verra bien, effectivement. J'aimerais bien que M. Parnier s'appuie sur le Parlement. En termes de démocratie, ça serait pas bête, effectivement, oui.
02:51— Un mot peut-être encore sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, le budget de la Sécu qui arrive aujourd'hui dans l'hémicycle.
02:58— Est-ce qu'il y a l'idée de taxer plus les produits très sucrés ? On parle des produits très transformés, les sodas, les bonbons, etc.
03:05Mesures d'économie sans doute, de santé publique aussi. Est-ce que vous, qui êtes écologiste, c'est une mesure que vous approuvez ?
03:11— Oui, tout à fait. Je pense qu'il faut faire beaucoup de prévention sur tous ces produits sucrés, qu'il faut interdire la publicité.
03:19C'est du délire, je trouve, vraiment, du délire de continuer à faire de la publicité pour des choses qu'on ne veut plus.
03:24Donc on fait des pubs pour des produits tout sucrés. Et puis en bas, on dit « Mangez bouger » ou « Mangez quelques fruits et légumes par jour ».
03:31Enfin c'est absurde. Il nous faut arrêter de faire de la pub pour les avions ou pour les SUV. Il y a des choses, on sait que c'est des problèmes.
03:39Et nous continuons à se faire bombarder. On se fait bombarder tous les jours de messages qui ont un effet. Tous les scientifiques nous disent que
03:46cette surpub a un effet sur notre cerveau. Donc ça atteint notre libre-arbitre.
03:51— Vous avez d'ailleurs réduit la pub dans les espaces publicitaires.
03:54— Nous avons supprimé la publicité dans les espaces publics à Grenoble. Je pense que c'est une plaie, la publicité. Il faudrait interdire la publicité pour
03:59des produits qui sont nocifs pour la santé. — Mais les taxes aussi, on n'a pas compris. La pub, OK, on a pigé. Les taxes ?
04:04— Oui, aussi. Bien sûr. Bien sûr. Ça peut faire des taxes qui peuvent servir à faire de la prévention, qui peuvent servir à financer aussi
04:12une agriculture plus saine. Nous créons à Grenoble cette année... Nous soutenons une initiative de sécurité sociale de l'alimentation.
04:19Ça reconnecte de la fourche à la fourchette, comme on dit, sur l'agriculture du territoire jusqu'aux consommateurs. Et ça redonne de la liberté,
04:26de la démocratie sur un sujet qui est essentiel, l'alimentation.
04:29— Et ça vient compléter les lois Egalim ou ça vient en concurrence ?
04:32— Non, ça vient pas en concurrence. Ça vient compléter largement, de même que le végétarien. Nous avons maintenant la moitié des repas
04:37servis à la cantine qui sont végétariens. C'est bon pour la condition animale. Il faut sortir évidemment de l'industrie, de cette agro-industrie
04:44et de ces animaux qui n'ont jamais vu le jour, qui sont dans des usines. C'est des usines à viande alors que c'est des animaux vivants.
04:51Et puis réduire nos émissions de gaz à effet de serre. Donc tout ça est cohérent. C'est bon pour notre santé. C'est bon pour le goût.
04:57C'est bon pour tout, en fait. Donc faisons des choses qui sont bonnes pour tout de suite, bonnes pour demain et qui sont bonnes pour tout.
05:02— Venons-en, Éric Piolle, à l'actualité de votre vie, l'actualité malheureusement marquée par ces fusillades depuis cet été.
05:11La dernière mardi qui a coûté la vie à un adolescent de 15 ans tout près d'un point de dîle, le tout sur fond de guerre des gangs.
05:18Vous avez demandé des moyens de police. Bruno Retailleau vous répond quittez déjà votre discours anti-sécuritaire et mettez des caméras de vidéoprotection.
05:26Qu'est-ce que vous lui répondez ?
05:27— Oui, je trouve ça pathétique comme réponse. C'est-à-dire que M. Retailleau, comme tous les ministres de l'Intérieur que j'ai vus passer depuis 10 ans,
05:33il se succède avec la même logique. C'est le coup de menton, la tolérance zéro. Vous allez voir avec moi la fermeté. Tout ça, c'est du pipot.
05:41Tout ça, c'est du pipot. Pourquoi ? Parce qu'en fait, tous ces messieurs – tous ces messieurs, d'ailleurs – savent qu'ils sont éphémères.
05:49Donc ils sont là pour quelque temps. Donc au lieu de s'attaquer au problème de fond, au lieu d'essayer de résoudre le problème, en fait, ils nous promènent.
05:57Donc moi, je m'en fous, en fait, de discuter avec le ministre de l'Intérieur de l'emplacement d'une caméra.
06:02Où est son plan national de stratégie contre le narcotrafic ? A-t-il lu le rapport sénatorial en janvier dernier qui pointait l'emprise du narcotrafic partout en France ?
06:11— Il se trouve que le caméra, vous en avez mis, Renaud. Il y en a 120. C'est pas de bêtise.
06:14— Il y en a 120. Il y en a 6 par kilomètre carré.
06:15— Il y en a 120. Mais vous dites que ça sert à rien.
06:17— Bah oui, ça sert à rien, effectivement.
06:18— Où est la cohérence ? Où est la logique ?
06:19— Justement parce que nous, on a besoin de caméras pour la gestion publique, les flux, etc. Nous gérons une ville.
06:24Donc il faut regarder les flux de circulation, les flux de piétons, avoir des éléments de surveillance.
06:30On a un centre de surveillance. Tout ça, ça fait partie des outils modernes de la gestion de la ville.
06:34Mais ça n'est pas la solution pour le narcotrafic. Là aussi, toutes les études le prouvent.
06:38Vos collègues de France Culture ont invité un chercheur – ça mange pas de pain, mine de rien, de remettre un peu de science dans la sécurité –
06:44qui disait que 40 ans en Angleterre, nous avons un retour. Ça ne sert à rien pour lutter contre le narcotrafic.
06:49Est-ce que M. Retailleau veut lutter contre le narcotrafic ou juste se promener ? C'est quoi son plan ?
06:55— Il dit « Allez voir Anis ». Allez donc discuter avec la direction générale de la police nationale et la gendarmerie.
07:01— Je suis prêt, moi, à aller voir tous ces gens. Allez voir Anis. Il y a des fusillades partout.
07:04Vous prenez les journaux. Alors nous, on est rentrés dans le tunnel médiatique.
07:09Donc voilà, l'année dernière, c'était Nantes. Il y a 2 ans, c'était Toulouse.
07:12Donc on se succède. Il n'y a pas de question de couleur politique là-dedans.
07:16Anis, c'est un échec complet. A Valence, la ville du ministre de la Sécurité du Quotidien, c'est un échec complet.
07:22Des morts, des fusillades. Partout, c'est le même échec.
07:25Donc il y a un moment, on ne peut pas se dire qu'on va répéter les mêmes erreurs.
07:29Il faut avancer sur les questions de santé, santé mentale. Si les gens se droguent, ça n'est plus récréatif.
07:35C'est pour la cocaïne, la performance au travail, l'anxiété.
07:39Et puis, il faut arriver maintenant à parler de légalisation parce que nous sommes en échec.
07:44C'est vraiment un problème majeur.
07:46On va revenir là-dessus, mais armer par exemple la police municipale, certains habitants vous le demandent peut-être ?
07:52Les habitants sont très lucides en matière de sécurité.
07:55Ça n'a pas d'utilité d'armer la police municipale ?
07:58Vous pensez qu'ils vont arrêter le trafic ? Vous pensez que les policiers nationaux ne font pas bien leur travail ?
08:02Ça peut permettre quoi ?
08:03C'est un outil de légitime défense. Les policiers nationaux qui sont là sur les points de deal, ils cohabitent avec les dealers.
08:08Vous pensez que ça leur fait plaisir de cohabiter avec les dealers ?
08:11De voir cette incapacité ? On les envoie écoper la mer à la petite cuillère.
08:14C'est absolument aberrant. La caméra, la République abandonne ses enfants.
08:1915 ans, il était suivi par la protection judiciaire de la jeunesse.
08:23Il fugue de son foyer, il va se faire abattre.
08:26Là, il est abattu. Vraiment, la République abandonne ses enfants.
08:31Nous avions mis une caméra à cet endroit-là. 60 000 euros.
08:34Elle a duré 20 minutes.
08:36Vous croyez que j'ai envie que M. Rotaillot vienne, s'il a envie, qu'il couvre la France de caméra, qu'il change la loi ?
08:42On a du mal à comprendre ce qu'il faudrait faire.
08:48Vous avez commencé à esquisser une réponse d'un point de vue santé, d'un point de vue prévention,
08:55mais il n'y a pas de réponse sécuritaire particulière à apporter.
08:58Nous avons écrit une tribune pour demander plus d'effectifs.
09:02Demander d'effectifs, on ne fait que ça, tous.
09:05On m'a promis les différents ministres.
09:07Ils nous en lâchent de temps en temps.
09:09On m'a promis 180 effectifs depuis 10 ans que je suis maire.
09:11Ils ne sont pas là ?
09:12Ils sont sans doute arrivés. Ils sont repartis.
09:14Pourquoi ? Parce que j'ai dû avoir un collègue quelque part qui fait la même demande.
09:17Et donc, on promène les policiers.
09:19C'est inacceptable comme fonctionnement.
09:21Les policiers qui étaient venus pour Placenet, l'opération de Gérald Darmanin, ça a donné quelque chose ou pas ?
09:25Ça ne donne rien.
09:27Ça désorganise le trafic pendant quelques heures.
09:29C'est quoi le bilan de Placenet ?
09:31Il y a eu 400 Placenet.
09:33Ils ont mobilisé 50 000 personnes pendant les 6 mois jusqu'au printemps dernier.
09:37Ils ont pris 40 kg de cocaïne.
09:40À Grenoble, j'étais en stage d'immersion à Propre-Terre-Ubaine, dans une ville voisine de Grenoble.
09:44Il y a eu une opération Placenet.
09:45Le lendemain matin, à 7h, tout le monde en poste.
09:47Pendant la nuit, ils avaient fait appel à 10 l'intérim qui avaient remis des gens.
09:51Qu'est-ce que ça changerait d'avoir 10, 20, 30, 40, 50 policiers en plus ?
09:56Vous dites vous-même qu'ils écopent à la petite cuillère.
09:59Au moins, essayez de revenir aux effectifs de 2002.
10:02Au moins, faites de la transparence.
10:04Nous demandons tous, dites-nous où sont les policiers.
10:06Ça ne résoudrait en rien le problème.
10:08Sur le parc au trafic, ça ne résout pas le problème.
10:11Nous, ça permet juste d'essayer de regagner un peu de terrain dans l'espace public.
10:14Nous demandons des effectifs pour la police, pour la justice.
10:17La justice, le taux de récidive en France est à 50 %.
10:19C'est inacceptable.
10:20Récidive à 2 ans.
10:21Récidive à 5 ans, on est à plus de 60 %.
10:24C'est scandaleux.
10:25En fait, c'est un échec majeur.
10:26Quelqu'un qui passe 10 fois devant la justice et qu'on n'a pas réussi à réinsérer,
10:30ça veut dire que la justice n'a pas les moyens.
10:32Les gens, ils font leur métier.
10:34Ça veut dire que la réponse, finalement, n'est pas assez ferme.
10:36Les prisons n'ont jamais été aussi pleines.
10:39Les prisons n'ont jamais été aussi pleines.
10:41Comment penser ?
10:42Quand vous jugez quelqu'un, vous avez une sanction, une privation de liberté.
10:47Vous avez une réparation pour la victime et vous avez une réinsertion.
10:50La réinsertion, tout le monde s'en fout.
10:52Les policiers à Grenoble disent que certaines personnes qui avaient été incarcérées suite aux violences de 2007
10:57sont sur le point de sortir et redoutent manifestement des règlements de compte.
11:01Et ça pose effectivement comme un sujet à donner.
11:03Parce que c'est une guerre économique.
11:05Parce que c'est une guerre économique, effectivement.
11:07À Grenoble, on a l'impression, mais comme d'ailleurs dans toutes les villes de France aujourd'hui,
11:10vous avez vu Rennes là, de revenir dans les années 70-80
11:14ou à Grenoble dans cet épisode de 2007 qui avait fait 10 morts.
11:17Il y a une guerre économique et ça touche le prolétariat du deal.
11:21Ça touche la jeunesse et le prolétariat du deal.
11:23C'est inacceptable.
11:24Maintenant, il faut un plan de narcotrafic pour la France.
11:26C'est ce que nous demandions avec les maires des grandes villes de France,
11:29de gauche, de droite, tout le monde s'en fout.
11:31Vous savez, Gilles Averrous, le ministre des Sports,
11:33donc collègue de M. Rotaillot,
11:35il y a deux ans, signait une tribune avec son collègue, maire de Reims,
11:39pour être pour...
11:40Et un maire de Charroux.
11:41Qui est horizon, lui, Édouard Philippe,
11:43qui signait une tribune pour dire allons sur la légalisation du cannabis.
11:47Ça, c'est des gens des Républicains et de Horizon.
11:49On va revenir, Éric Piolle, sur cette proposition.
11:52On va continuer à évoquer les solutions que vous proposez pour faire face à ces trafics.
11:56Tout d'abord, Le Fil Info.
11:588h, 9h, moins le quart, même.
12:00Maureen Suignard.
12:02Gérard Depardieu ne sera pas présent à son procès aujourd'hui pour agression sexuelle.
12:06Son avocat l'annonce sur France Info ce matin.
12:08Il invoque des raisons de santé et va demander le report de l'audience.
12:12Dans cette affaire, l'acteur de 75 ans est accusé par deux femmes.
12:17Nathalie Apéré, la maire de Gauche de Rennes,
12:19appelle à faire de la lutte contre le narcobanditisme
12:22une authentique priorité nationale.
12:24Un enfant de 5 ans a été touché par balle.
12:26Ce week-end, il est gravement blessé.
12:28Il se trouvait à bord de la voiture de son père
12:30connue par la police pour trafic de stupéfiants.
12:33Les députés se penchent à partir d'aujourd'hui
12:35sur le projet de financement de la Sécurité Sociale pour l'année prochaine.
12:39Des indexations temporaires des retraites baissent de la part
12:43prise en charge par la Sécurité Sociale pour les consultations médicales.
12:46Des arrêts maladies moins bien indemnisés.
12:49Voici plusieurs dispositions examinées.
12:52Un vélo de Rome bouillant avant le coup d'envoi.
12:54Une douche froide pendant le match.
12:56Le Classico s'est encore terminé par une victoire du PSG.
12:593-0 des Parisiens contre l'OM en clôture de la 9e journée de Ligue 1.
13:04France Info.
13:07Le 8.30, France Info.
13:09Bérangère Bonte.
13:10Adrien Beck.
13:11Et ce matin, Éric Piolle, maire écologiste de Grenoble depuis 2014.
13:16Ça fait 10 ans, tout juste.
13:18Juste pour finir sur tout ce dossier,
13:21essayons d'expliquer et de comprendre votre proposition de légaliser le cannabis.
13:25Le pays qui est cité en exemple, c'est toujours le Canada,
13:28où, de fait, au bout de 5 ans, les 2 tiers des consommateurs
13:31se fournissent désormais, dit-on, sur le marché légal,
13:33et où la consommation baisse chez les adolescents.
13:35Le contre-exemple, qui est mis en avant par le ministère de l'Intérieur ici en France,
13:38c'est les Pays-Bas, où la mafia n'a pas disparu,
13:41obligeant même à protéger le Premier ministre par crainte d'attentat.
13:44Pourquoi légaliser le cannabis, selon vous ? Qu'est-ce que ça change ?
13:47Moi, j'ai changé par rapport à ça.
13:49Avant de m'engager en politique, j'étais radicalement contre la légalisation.
13:53En m'engageant, en devenant responsable du public,
13:55j'ai lu tous les rapports qui sont sortis dessus,
13:57et je me suis dit que c'était un échec.
13:59Les politiques de sécurité et d'ultra-répression sont un échec.
14:02Donc, il faut prendre de la hauteur, se décaler,
14:04et se dire, d'un angle santé publique, ce qui a été fait au Portugal,
14:08considérer que les drogués ont des problèmes de santé,
14:11de santé mentale, si vous êtes malade quand vous vous droguez,
14:14ou bien par anxiété, ou bien par performance au travail.
14:18Le cannabis dans vos milieux, vous le savez bien,
14:20la propagation du cannabis, de la cocaïne, je dirais.
14:23Dans beaucoup de milieux, d'ailleurs.
14:24Absolument délirant. Dans tous les milieux.
14:26Évidemment, notamment dans les hautes sphères de l'État,
14:28parce qu'il y a de la pression.
14:29Au Parlement, vous l'avez vu, partout.
14:31Donc ça, c'est un problème santé mentale.
14:33Et légalisation pour aussi séparer le cannabis
14:37de tous les autres produits, de la cocaïne,
14:39de la drogue chimique qu'on vient vous vendre,
14:43que votre dealer, il vous refourgue.
14:45Et donc, ça permettrait, il n'y a pas de solution magique,
14:47je le redis, mais au moins, ça permettrait d'avancer,
14:50de sortir d'une solution d'échec.
14:52La solution allait sur le consommateur.
14:55C'est désespérant, en fait.
14:56Vous l'avez senti, ça me met en colère,
14:57parce qu'échouer toujours de la même façon,
14:59c'est épuisant, en fait.
15:00Pour vous, ça se passe du côté du consommateur,
15:02au moment de la consommation ?
15:03Les deux, les deux.
15:04Plus qu'une question de trafic ?
15:05Non, non, il y a les deux.
15:07La santé mentale, et donc réduire la consommation,
15:10et toucher le narcotrafic sur le patrimoine,
15:13les armes à feu, sur la récidive, les repentis.
15:18Comment on protège les repentis ?
15:20Protéger nos ports, le port du Havre,
15:22tout le monde sait que c'est un canal d'entrée
15:24de la drogue en France.
15:26Protéger les Antilles, qui sont soumises
15:29à cette pression de la drogue très fortement,
15:31c'est là-dessus que nous attendons
15:32le ministre de l'Intérieur.
15:33Quelle est votre vision globale
15:34de lutte contre le narcotrafic,
15:35plutôt que de faire des polémiques
15:37avec un maire, un autre maire, un autre maire ?
15:39Ça occupe le terrain, mais c'est nul.
15:41Un dernier mot, peut-être, Éric Kohl,
15:42est-ce que vous ne craignez pas aussi
15:43une déstabilisation de certains quartiers
15:45qui, aujourd'hui, vivent du trafic de cannabis,
15:47si jamais cela devait être légalisé ?
15:49Oui, les études estiment qu'il y a
15:51environ 300 000 travailleurs,
15:52qui vivent d'ailleurs très chichement,
15:54puisqu'on estime à 3 milliards ou 4 milliards,
15:58je rappelle que M. Macron a intégré
16:00la consommation de drogue dans le PIB.
16:02Maintenant, c'est génial,
16:03on lutte contre un truc de façon hyper répressive,
16:05mais ça fait partie de la croissance économique.
16:07Donc, effectivement, la question de la pauvreté
16:09en France fera peut-être liaison
16:11avec le budget barnier,
16:12mais évidemment que les questions
16:14de pauvreté, pauvreté alimentaire,
16:16précarité énergétique, sont des sujets majeurs
16:18pour un grand nombre de Français,
16:20pour des millions et des millions de Français,
16:22et c'est l'essentiel de...
16:25C'est un sujet qui ne peut pas être oublié
16:27quand on pense à la légalisation.
16:28Il n'y a pas de solution magique,
16:29et de toute façon, les policiers,
16:31aujourd'hui, sont le réceptacle
16:34de tous les travers de la société.
16:36Donc, ils font ce qu'ils peuvent,
16:37mais ils sont le réceptacle
16:38de tous les travers de la société,
16:39notamment de ces questions d'inégalité économique
16:41et de précarité.
16:42Alors, Michel Barnier a présenté
16:44il y a quelques jours
16:45le troisième plan national d'adaptation
16:47au changement climatique.
16:48Grenoble, seule grande ville écologiste
16:51pendant dix ans, depuis dix ans.
16:53Grenoble désignée capitale verte européenne
16:55en 2022.
16:56Ça n'empêche pas l'ISER de monter
16:59chez vous, par exemple, régulièrement.
17:01Qu'est-ce que vous avez fait, vous,
17:02puisque les collectivités vont...
17:03Tout le monde, les entreprises,
17:04vont devoir présenter leur plan d'adaptation.
17:06Qu'est-ce que vous avez fait, vous, à Grenoble
17:07pour cette adaptation au changement climatique ?
17:10Écoutez, il y a là une stratégie très claire.
17:12D'abord, c'est important que la France
17:14se dote d'une stratégie d'adaptation.
17:17On peut noter que là, il double.
17:20Avant, on faisait un plan 2 degrés,
17:22dans la version précédente.
17:23Maintenant, on fait un plan 4 degrés.
17:25C'est majeur.
17:26Je me demandais si on peut encore s'adapter
17:27à 4 degrés, mais bon, c'est peut-être...
17:28Oui, c'est effectivement majeur.
17:29À 4 degrés, ça veut dire que, grosso modo,
17:31on nous dit qu'en 2050, l'été 2022,
17:34qui était caniculaire,
17:35les scientifiques nous disent
17:36que ce sera un été froid.
17:38C'est ça, concrètement,
17:39avec aussi de plus en plus d'inondations.
17:41Qu'est-ce qui a été fait pour...
17:42Donc, nous, nous agissons concrètement
17:44sur le bâtiment, les logements
17:46et les bâtiments publics.
17:47Sur les bâtiments publics,
17:48moins 40 % de consommation d'énergie,
17:50moins 70 % d'émissions de gaz à effet de serre,
17:52plus de fraîcheur dans les bâtiments.
17:55Nous aidons les bailleurs sociaux
17:57à isoler les logements.
17:59Là aussi, c'est de l'adaptation
18:00et c'est aussi de la lutte
18:01contre le réchauffement climatique.
18:02Vous réduisez vos émissions
18:03et vous protégez de la chaleur
18:05et des consommations,
18:06de la précarité énergétique l'hiver.
18:08Vous travaillez sur les déplacements,
18:10donc l'explosion du vélo agronome.
18:12Nous sommes maintenant capitale du vélo
18:13en France depuis trois ans,
18:14mais nous savons que notre horizon,
18:16c'est Copenhague, c'est Amsterdam,
18:17pour aller beaucoup plus loin.
18:19L'alimentation,
18:20se protéger niveau alimentaire,
18:22consommer moins de viande,
18:24consommer plus local,
18:25consommer moins de pesticides,
18:27tout ça, ça protège en fait.
18:29Et puis, les questions de santé,
18:30de santé publique
18:31et les questions d'énergie.
18:32Donc, sur l'énergie, par exemple,
18:34le plan que nous avons lancé en 2018
18:37nous a permis en 2022
18:39de produire en électricité renouvelable,
18:42c'est-à-dire ni fossile ni nucléaire,
18:44l'équivalent de la consommation
18:45de tous les ménages grenoblois.
18:46Donc, ça commence à ressembler à quelque chose.
18:48On réduit notre risque.
18:50Cette dimension est essentielle
18:51parce que nous allons devoir redéfinir
18:52ce qu'est notre liberté.
18:54Ce plan d'adaptation,
18:55c'est un plan de liberté.
18:56Nous travaillons pour la liberté,
18:57pour conserver de la liberté.
18:58Vos opposants mettent souvent en avant
19:00cette étude, il y a deux ans,
19:01c'est tout récent,
19:02du CNRS et de Météo France,
19:03sur les îlots de chaleur
19:04qui est le gros problème de Grenoble.
19:06Et Grenoble reste,
19:07malgré tout ce que vous dites,
19:08juste derrière Paris,
19:10sur le podium d'exposition
19:11à ces îlots de chaleur.
19:12Oui, Grenoble est dans une cuvette,
19:13donc il y a des îlots de chaleur.
19:14Depuis 2018, nous publions
19:16et nous distribuons aux gens
19:18la cartographie des îlots de fraîcheur.
19:20Parce que pendant les périodes de canicule,
19:22il faut pouvoir se protéger.
19:23Ça veut dire ?
19:24Ça veut dire qu'il y a une carte de la ville
19:25avec tous les îlots de fraîcheur.
19:26Quand vous plantez des arbres
19:28et que vous faites un petit verger
19:30à un endroit,
19:31le décalage par rapport à la rue,
19:32c'est 7 degrés d'écart.
19:34Donc là, il y a un point.
19:35Nous avons rendu les musées gratuits,
19:38les bibliothèques gratuites.
19:40Tout cela, cet accès à la culture,
19:42est à la fois pour un accès à la culture,
19:44mais on dit aux gilets,
19:45quand il fait chaud,
19:46vous pouvez aller vous réfugier.
19:47Les écoles, en 2019,
19:49la canicule pendant le temps scolaire...
19:50Ça veut dire que vous renoncez plus globalement à...
19:53La solution aux îlots de chaleur,
19:54c'est les îlots de fraîcheur.
19:56C'est les deux.
19:57Il faut isoler les logements
19:58pour que chacun soit mieux protégé
20:00et il faut créer des espaces de refuge.
20:03Évidemment, des espaces
20:04où on peut vivre,
20:05où on puisse vivre bien.
20:06Il faut faire les deux.
20:07C'est ça qui est important dans cette adaptation.
20:09L'adaptation,
20:10ce n'est pas renoncer à la lutte
20:11contre le changement climatique.
20:12Le gouvernement Barnier renonce.
20:14Mais on pourrait s'adapter
20:15en continuant à réduire
20:17nos émissions de gaz à effet de serre.
20:19Nous pouvons faire les deux ensemble.
20:20Quand on isole les logements...
20:21Ça, ça manque dans le gouvernement Barnier pour vous ?
20:22Oui, parce qu'en fait,
20:24il n'y a pas de vision stratégique
20:25sur la trajectoire.
20:26Mais ça, c'est depuis Macron.
20:28Franchement, là-dessus,
20:30autant chaque nouveau président
20:31fait un peu mieux que le précédent
20:32parce que vous faites moins pire.
20:34Mais nous prenons du retard chaque année.
20:36C'est ce que dit le Haut Conseil pour le climat.
20:38Il n'y a rien de nouveau sous le soleil.
20:39C'est très triste.
20:40On a à la fois une dégradation
20:41des comptes publics,
20:42une augmentation des inégalités,
20:44des grandes entreprises
20:45qui ont été biberonnées
20:46à l'argent public
20:47et de plus en plus d'ultra-riches en France
20:49qui, comme le disait Oxfam,
20:51à la fois par leur mode de vie
20:52et par leurs investissements,
20:54continuent d'accentuer
20:55la pression sur le climat,
20:56d'accentuer la pression
20:57sur les inégalités sociales
20:58face au climat.
21:00Et de l'autre côté,
21:01peu de stratégie de long terme.
21:04C'est un peu désespérant
21:05sur la partie gouvernement.
21:06C'est pour ça qu'il faut aussi
21:08que le NFP se progresse globalement
21:12dans sa capacité à proposer
21:14un projet de société vigoureux,
21:16entraînant,
21:17pour pouvoir accéder au pouvoir
21:18et changer la donne,
21:19pas juste continuer sur cette dérive
21:22qui est un peu pathétique
21:23et angoissante.
21:24Justement, Éric Piolle,
21:25comment vous voyez les débats
21:26au sein du Parti socialiste
21:28qui quelquefois s'interroge sur
21:30faut-il rester avec les insoumis ou pas ?
21:34Aujourd'hui, au Parti socialiste,
21:35il y a, à l'issue du dernier congrès,
21:3750-50 entre ceux qui ont rompu
21:40avec les logiques du social-libéralisme,
21:43qui ont rompu avec le productivisme,
21:44donc Olivier Faure,
21:46les Johanna Roland,
21:47Nathalia Perret, la maire de Rennes,
21:50tous ces gens qui ont bougé,
21:52qui assument d'être dans le NFP,
21:53qui assument cette rupture,
21:55et ceux qui sont un peu nostalgiques
21:56de la douce époque
21:57où le Parti socialiste
21:58était un des deux partis en France
21:59et que ça se jouait à 50-50
22:00entre eux et l'UMP
22:02ou les LR,
22:03ou tous les noms qu'ont eu
22:04les différents partis depuis les RPR.
22:06Donc là-dessus, nous espérons
22:08qu'Olivier Faure, son équipe,
22:11gagneront aussi le prochain congrès
22:13et trancheront ce virage
22:16du Parti socialiste
22:17qui, petit à petit,
22:18a accepté le néolibéralisme
22:20et quand on accepte le néolibéralisme,
22:21on n'est plus juste là
22:22pour arracher quelques miettes.
22:23En même temps,
22:24il y a un certain nombre de choses
22:25que les écologistes y compris
22:26ont dû accepter avec les insoumis.
22:29Nous, nous sommes au sein
22:30du nouveau groupe populaire.
22:31Nous pensons, moi j'ai construit
22:33notre victoire en 2014
22:35par cette alliance
22:36d'une gauche sincère
22:38et des écologistes et des citoyens.
22:40La France insoumise n'a pas changé
22:41depuis 2014 ?
22:42À l'époque, c'était le Parti de gauche.
22:44Il peut y avoir un regard
22:47sur comment faire bouger la société.
22:49On n'est pas forcément très alignés
22:51sur cette brutalisation
22:53de la société.
22:54Ce côté clivage,
22:55on est plutôt dans
22:56l'entraînement positif.
22:57C'est plutôt ça notre ADN.
22:59Moi, j'ai travaillé 18 ans
23:00dans l'industrie auparavant.
23:01Je me suis engagé
23:02dans la vie publique
23:03pour porter un projet
23:04qui soit axé sur la liberté,
23:05qui soit axé sur l'enthousiasme,
23:07qui soit axé sur
23:08comment vivre mieux demain
23:10pour, tout de suite,
23:11nous aujourd'hui,
23:12mais aussi pour nos enfants.
23:14C'est ça le sens de mon engagement.
23:15On n'a pas forcément
23:16une harmonie de regard,
23:19mais ça ne nous empêche pas
23:20de travailler ensemble.
23:21Nous le faisons à Grenoble
23:22et aussi à l'échelle nationale.
23:23La mission de la gauche,
23:24c'est des allers-retours permanents.
23:25On a du mal à comprendre
23:26si vous croyez, vous,
23:28est-ce qu'il y a une voie
23:29pour faire travailler ensemble
23:30la social-démocratie
23:31et une gauche plus radicale ?
23:32À chaque fois qu'ils travaillent ensemble,
23:33ça clashe et puis
23:34ils se remettent ensemble.
23:35Je crois qu'il y a une voie.
23:36Il y a une voie.
23:37Et je crois qu'en 2027,
23:38en tout cas, moi,
23:39je m'attache à cela,
23:40travailler pour qu'un collectif
23:41de ce NFP
23:43qui aille effectivement
23:44d'une social-démocratie,
23:45ceux qui ont rompu
23:46une social-démocratie,
23:47je ne sais pas ce que c'est,
23:48en fait,
23:49on n'en parlait pas en France
23:50avant François Hollande.
23:51C'était un truc réformiste
23:53à l'Allemande,
23:54mais en fait,
23:55personne n'a vraiment compris
23:56jamais ce que c'était.
23:57Eux-mêmes n'arrivent pas à définir.
23:58Ça n'existe pas dans beaucoup de pays,
23:59quand même,
24:00ceci étant dit.
24:01Il faut réussir à définir.
24:02Vous avez entendu un socialiste
24:03définir ce que c'était
24:04que la social-démocratie,
24:05à part la nostalgie
24:06de quand ils étaient au pouvoir.
24:07Moi, je n'ai pas oublié
24:08que Mélenchon, il est méchant.
24:09En Allemagne,
24:10il y a des sociodémocrates.
24:11En Grande-Bretagne,
24:12il y a des travaillistes
24:13qui sont sociodémocrates.
24:14Oui, je crois que ça n'est pas
24:15adapté à la rupture
24:17pour vivre au mieux,
24:18pour réduire les inégalités,
24:19pour s'adapter
24:20au changement climatique
24:21et pour réduire
24:22le changement climatique,
24:23nous devons opérer,
24:24effectivement,
24:25des ruptures
24:26qui passent par la vie quotidienne,
24:27le logement,
24:28l'alimentation,
24:29la façon de se déplacer,
24:30de produire de l'énergie,
24:31l'accès à la santé,
24:32l'accès à l'éducation,
24:33l'accès à la culture et au sport.
24:34C'est ça,
24:35les fondamentaux de la société.
24:36C'est là-dessus que nous avons.
24:37Alors, à l'échelle locale,
24:38c'est plus facile
24:39parce qu'on propose.
24:40Ça marche.
24:41Parce que c'est concret
24:42pour les gens.
24:43À l'échelle nationale,
24:44aujourd'hui,
24:45le NFP
24:46et ses antécédents
24:47n'ont pas encore réussi
24:48à faire passer
24:49la beauté de ce projet.
24:50Donc, ça reste souvent
24:51un projet de contre
24:53alors que nous avons
24:54beaucoup de choses
24:55pour partager.
24:56L'Elysée, vous,
24:57personnellement,
24:58vous y songez toujours.
24:59Vous avez été candidat
25:00à la primaire en 2022.
25:01J'ai été candidat,
25:02effectivement,
25:03parce qu'à l'époque,
25:04je pensais que j'étais
25:05le seul à pouvoir faire
25:06cette union
25:07de la France insoumise
25:08au Parti socialiste.
25:09Je m'attache
25:10à créer un collectif
25:11pour 2027
25:12qui, je pense,
25:13sera plus collectif
25:14qu'en 2022.
25:15Idéalement,
25:16je préférerais
25:17que ce soit une femme
25:18candidate.
25:19Donc, je m'investis,
25:20aujourd'hui,
25:21aussi à l'échelle nationale.
25:22À l'échelle locale,
25:23vous savez que j'avais annoncé
25:24dès 2014
25:25que je ne ferais que
25:26deux mandats.
25:27Donc, vous ne ferez presque
25:28plus de politique,
25:29d'une certaine façon ?
25:30Vous ne serez plus candidat ?
25:31J'espère bien
25:32que nous allons gagner
25:33en 2027.
25:34Il y a énormément à faire.
25:35Au contraire.
25:36Pour y venir
25:37à l'Assemblée nationale,
25:38par exemple.
25:39D'abord, il faut créer
25:40un collectif
25:41pour 2027.
25:42Ensuite,
25:43nous aurons la question
25:44de qui ?
25:45J'espère que ce sera une femme.
25:46Nous verrons bien.
25:47Mais d'abord,
25:48créons un collectif
25:49et un projet enthousiasmant.
25:50Nous avons beaucoup
25:51de choses à proposer
25:52qui sont extrêmement concrètes
25:53pour la vie quotidienne
25:54et améliorer la vie quotidienne
25:55des gens maintenant.
25:56Merci beaucoup,
25:57Éric Piolle,
25:58maire écologiste
25:59de Grenoble,
26:00d'avoir été l'invité
26:01du 8.30 France Info.
26:02Merci à vous,
26:03Bérangère Bronte.
26:04Merci, René-Anne.