• il y a 2 mois
L'issue des élections américaines sera lourde de conséquences pour les Américains mais aussi pour les Européens. Harris ou Trump : Quel impact pour l'Union européenne ?

Ici, l'Europe
Chaque semaine, LCP Assemblée nationale, Public Sénat et France24 vous plongent au coeur des questions qui secouent l'Europe : Covid-19, questions migratoires, « Green deal », Brexit ou encore souveraineté digitale. Quel avenir pour l'Union et ses 450 millions d'habitants ? Une demi-heure d'information pour mieux comprendre les enjeux européens.

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Transcription
00:00France 24 LCP, Public Sénat présente
00:25Bonjour à tous, bienvenue pour ICI l'Europe, nous sommes ensemble
00:28en cette semaine encore très diplomatique où l'Europe regarde
00:32toujours vers le Moyen-Orient mais aussi beaucoup vers son front Est
00:36et nous partons pour cela en direction de la capitale de la Croatie
00:41nous allons rejoindre Andrei Plenkovic, le Premier Ministre
00:45alors il est du parti HDZ qui siège au sein de la droite du Parti Populaire Européen en Europe
00:51Bonjour Monsieur le Premier Ministre, je rappelle que vous dirigez ce pays des Balkans
00:55de moins de 4 millions d'habitants entrés dans l'Union Européenne en 2013
00:59et dans la zone euro en 2023.
01:02Parlons un petit peu d'une tournée européenne d'Ursula von der Leyen
01:06du côté des Balkans occidentaux, très symbolique bien sûr
01:10puisqu'elle va visiter les 6 pays qui sont candidats à nous rejoindre
01:1318 millions d'habitants pour lutter contre les influences
01:17qui se développent de la Chine et de la Russie dans les Balkans
01:21l'Union Européenne a mis 6 milliards d'euros sur la table
01:24est-ce que vous avez l'impression que les Européens reprennent goût à l'élargissement ?
01:28Je dirais que c'est tout à fait bien que Madame Présidente de la Commission
01:33a organisé cette visite, je dirais la visite traditionnelle
01:36qu'elle a déjà conduite il y a quelques années
01:40vis-à-vis tous les dirigeants dans les pays de l'Europe Sud-Est
01:45tous les voisins de la Croatie, c'est-à-dire les 6 pays qui ne sont pas dans l'Union aujourd'hui
01:50mais ils sont entre la Croatie, la Bulgarie, la Roumanie et la Grèce
01:54et je crois que le signal c'est que cette visite est organisée
01:59au début de son deuxième mandat à l'appel de la Commission
02:03et avant la publication de rapports sur l'élargissement et le progrès
02:08que tous les 6 pays ont fait.
02:10Je crois que le paquet financier pour les Balkans occidentaux
02:13c'est un paquet important, le financement d'infrastructures
02:18le financement des projets dans le domaine de l'énergie
02:21le financement de tous les projets qui peuvent mieux lier les pays de la région
02:27et les pays de la région avec l'Union Européenne
02:30sont toujours soutenus aussi par la Croatie.
02:33Nous étions tous ensemble il y a quelques jours à Berlin
02:36où il y avait le 10e anniversaire du processus du Berlin.
02:40Oui mais j'ai envie de dire quand même géopolitiquement vous n'êtes pas tout à fait alignés
02:45parce que la Serbie s'était bien placée sur le chemin de l'élargissement
02:49mais Belgrade n'a jamais appliqué les sanctions contre Moscou
02:53et encore récemment effectivement son président serbe Aleksandar Vucic
02:59a remercié Vladimir Poutine d'avoir assuré les livraisons de gaz cet hiver.
03:03Est-ce que désormais c'est un pays candidat problématique ?
03:07Je dirais que tous les pays de la région doivent remplir les critères
03:12qu'il faut que le processus soit traité par les mérites propres y compris pour la Serbie
03:20et je crois que l'idée qui était d'aligner la politique étrangère de la sécurité de la Serbie
03:27avec l'Union Européenne est toujours une question ouverte.
03:30Tous les autres pays de la région plus ou moins s'alignent 95 ou 100% même
03:36avec la ligne qui est prise de 27
03:39mais la Serbie je crois que là-bas le pourcentage est autour de 50 ou 60% maximum
03:44et on voit qu'il y a cette approche qui approche multivecteur
03:49un peu avec Bruxelles, un peu avec Paris, un peu avec Berlin
03:53mais aussi avec Moscou ou avec Pékin.
03:57Alors c'est ça qui est très connu pour tout le monde
04:00et il faut, si la Serbie véritablement est déterminée de joindre l'Union Européenne
04:06il faut le montrer dans tous les domaines de la politique
04:10y compris la politique étrangère et de la sécurité.
04:13Alors autres pays que vous savez très déterminés à rejoindre l'Union Européenne, l'Ukraine bien sûr
04:17et là les députés européens viennent d'approuver un prêt
04:20qui peut aller jusqu'à 35 milliards prélevés sur les avoirs russes.
04:24Bruxelles propose de renouveler les sanctions sur ses avoirs gelés pour une période de trois ans
04:29et là c'est toujours Viktor Orban, le Premier ministre hongrois, qui s'oppose.
04:34On a l'impression que ce vecto hongrois est insurmontable
04:38et freine beaucoup finalement les Ukrainiens.
04:41Oui, on a eu cette histoire déjà au début de l'année
04:45où nous avons dédié 60 milliards d'euros, nouveau,
04:5050 milliards pour l'aide économique et financière à l'Ukraine.
04:55Il fallait deux réunions de conseil européen
04:58et le deuxième qui était fin janvier où finalement il y avait un compromis
05:02qui était acceptable pour la Hongrie,
05:05qui n'a pas été contre, si disons, cette décision.
05:08Alors ça se répète toujours, là c'est une position que je crois,
05:14c'est pas seulement la ligne de la Hongrie pour dire ok, nous sommes pour la paix,
05:18est-ce que nous les autres on n'est pas pour la paix ?
05:21On est pour la paix aussi, mais on est aussi pour aider les victimes de l'agression russe,
05:26les victimes d'une invasion russe,
05:30le pays où il y avait des milliers de morts,
05:33où il y a eu une destruction énorme de l'infrastructure,
05:36pas seulement critique mais aussi de toutes les villes,
05:40tellement de dégâts et de morts de civils,
05:44où il faut dire clairement que la Russie c'est ce pays
05:48qui a violé le droit international et il faut aider.
05:52La Croatie comprend l'Ukraine parce que nous étions aussi la victime
05:56de l'agression de la politique des grands serbis de Milosevic il y a 35 ans
06:01et c'est pour ça que le réflexe de mon gouvernement était toujours d'aider l'Ukraine
06:05d'une manière politique, économique, financière mais aussi militaire.
06:09Vous rappeliez évidemment la guerre des Balkans dans les années 90.
06:13Alors pays voisin de l'Ukraine, la Moldavie,
06:17après une victoire étriquée du oui au référendum sur l'Union européenne,
06:21Maya Sandou n'est pas sûre de l'emporter à l'élection présidentielle,
06:25elle s'apprête à une âpre bataille pour le 3 novembre face à Alexandrou Stoyanoglou,
06:32le candidat soutenu par les socialistes pro-russes.
06:35On voudrait avoir votre opinion sur ce qui se passe en ce moment en Moldavie.
06:38Le référendum était très étroit, alors il s'agit d'une nation divisée, polarisée,
06:44où il y avait sans doute beaucoup d'influence dans ce débat
06:48avant le référendum et avant les élections.
06:50Quelle est l'orientation stratégique des deux pays ?
06:53Je crois que madame présidente de la Moldavie, madame Sandou,
06:57elle a voulu vraiment voir est-ce que la nation est toujours orientée vers l'Union européenne
07:04ou il y a une certaine réserve qui n'est pas vraiment claire.
07:10Malheureusement le résultat montre que le pays est divisé,
07:13j'espère qu'elle obtiendra le soutien dans le deuxième tour.
07:17Cette guerre hybride de l'information, désinformation,
07:22elle est présente toujours et il faut se battre pour la vérité et pour les faits.
07:28Des élections aussi décisives, législatives en Géorgie,
07:31officiellement candidate à l'entrée dans l'Union européenne,
07:34qui subit des manœuvres, des pressions, des intimidations de Moscou.
07:38Est-ce qu'on est en train de perdre ce voisinage justement est de l'Union européenne
07:44au profit de cette désinformation russe systématique ?
07:47Est-ce qu'on est assez attentifs à ça ?
07:49Vous vous souvenez que la politique de voisinage et de partenariat de l'Union européenne,
07:54au début il y avait six pays.
07:56Après un certain temps, on a eu trois pays qui restaient toujours décidés.
08:02Entre-temps la Bélarussie, l'Azerbaïdjan et l'Arménie,
08:05ils ont dit ok on est bien où on est, on a d'autres priorités.
08:08Maintenant on voit des difficultés dans la Géorgie et dans la Moldavie.
08:13Le seul pays où il y a une détermination très claire,
08:16mais qui est malheureusement en guerre, c'est l'Ukraine.
08:19Et pour ça il faut que les forces démocratiques dans tous les deux pays
08:23prennent la bataille démocratique électorale d'une manière très déterminée
08:29et essayent d'obtenir le soutien de la population.
08:33Je crois que ce n'est pas facile parce qu'il y a des forces
08:36qui sont en train de réorienter la direction du pays.
08:41On croit ainsi vous-même être Premier ministre, monsieur Plenkovitch.
08:45Depuis huit ans, mes trente ministres ont dû démissionner
08:48de vos divers gouvernements suite à des affaires révélées par la presse.
08:52Et vous êtes dans une cohabitation d'ailleurs très dure
08:54avec le président social-démocrate Zoran Milanovitch,
08:57que vous accusez régulièrement d'être plutôt pro-russe.
09:01Sur quelle base ? Expliquez-nous.
09:03D'abord, moi je suis déjà Premier ministre huit ans.
09:06J'ai gagné trois élections de suite parlementaires.
09:11La dernière, c'était au 17 avril cette année.
09:14Après, on a gagné aussi les élections européennes
09:18où moi-même, j'étais le premier journaliste de mon parti HDZ,
09:22qui appartient à la famille du Parti populaire européen.
09:26On a obtenu 50% des mandats au Parlement européen,
09:29c'est-à-dire mieux que tous les autres partis politiques de notre famille politique.
09:35Alors, il y a un grand soutien de ce qu'on fait.
09:38Malheureusement, le président de la République,
09:40il n'est pas à la même ligne que le gouvernement
09:43quand il s'agit de soutien à l'Ukraine
09:45et quand il s'agit de condamnation de la Russie
09:48en tant qu'agresseur, au pays agresseur dans ce contexte-là,
09:53mais aussi de la participation de, par exemple, militaires croates
09:58dans l'activité de l'OTAN de soutien et de formation
10:03pour les militaires ukrainiens
10:06qui étaient prises comme la décision pendant le sommet de l'OTAN à Washington
10:11où lui-même était le président qui a représenté la Croatie et l'Arienne.
10:18Oui, il veut mettre son veto sur ces missions de formation,
10:22effectivement, des soldats ukrainiens.
10:24Malheureusement, c'est une décision mauvaise
10:29et je dis ça publiquement, j'ai expliqué plusieurs fois.
10:32Nous devons obtenir deux tiers de vote au Parlement croate.
10:38On est en train d'expliquer à l'opposition,
10:41il ne faut pas soutenir Milanovic
10:43parce que ce n'est pas dans l'intérêt national de la Croatie.
10:46Le seul bénéficiaire de cette décision négative
10:49serait la politique du Kremlin et de la Russie.
10:52C'est pour ça qu'on est en train de demander aussi
10:55une explication détaillée, approfondie, de côté de l'OTAN.
11:01L'Union européenne envisage d'externaliser
11:04certaines politiques migratoires.
11:06D'ailleurs, on a beaucoup pris au dernier sommet,
11:08pour exemple, Georgia Meloni qui a ouvert en Albanie
11:12pour un coût de 670 millions d'euros,
11:15deux centres de rétention pour les cinq prochaines années.
11:2012 migrants ont dû retourner en Italie
11:22après une décision de la justice
11:24qui juge qu'on ne les renvoie pas vers des pays sûrs.
11:27C'est quand même juridiquement très compliqué ce chemin.
11:30On a eu un grand débat sur la demande
11:33du Premier ministre polonais, mon ami Donald Tusk,
11:36parce qu'on a vu cette politique de militarisation
11:39des migrants illégaux qui sont pratiquement poussés
11:44vers les frontières de pays de l'Europe centrale,
11:48même les pays baltes et la Pologne.
11:50Ils ne sont pas là par hasard.
11:52Alors, ce n'est pas facile d'arriver d'Asie centrale
11:55ou l'Afrique ou le Moyen-Orient
11:57à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne.
12:01Ça, c'est quelque chose qui n'est pas normal,
12:04qui n'est pas entendu.
12:05Quand il s'agit de cet exemple, de ce centre exterritorial
12:09où il y avait un arrangement entre la première ministre italienne,
12:12madame Georgia Meloni, et le premier ministre albanais,
12:16monsieur Rama, c'est une tentative.
12:19Nous nous sommes un peu réservés
12:22pour voir quelles seront les vraies conséquences.
12:24Pour le moment, on voit beaucoup de difficultés,
12:27même juridiques et opérationnelles,
12:29parce que ce centre n'a pas eu pure l'idée
12:33ou comme la finalité politique
12:35d'avoir et recevoir les enfants ou les femmes,
12:41mais seulement les hommes qui sont matures.
12:44Et dans la vie pratique,
12:46on voit qu'il y avait déjà au début de ce processus
12:49des difficultés et des problèmes.
12:51Alors, on est un peu réservés.
12:52Vous allez devoir vous y intéresser de près,
12:55parce que dans la nouvelle équipe présentée par Ursula von der Leyen,
12:58vous avez la nouvelle commissaire à la Méditerranée.
13:02C'est un intitulé qui a été créé
13:05et vous avez nommé bien sûr la croate Dubravka Svica,
13:09qui est là pour son deuxième mandat.
13:11Et elle est bien sûr, monsieur Plenkovitch,
13:14de la même famille politique que vous
13:16et d'ailleurs que d'Ursula von der Leyen,
13:18le Parti populaire européen.
13:20Est-ce que ce portefeuille vous plaît d'abord ?
13:22D'abord, je suis très content que madame von der Leyen
13:25ait dédié ce portefeuille nouveau
13:28dans l'explication des différents mandats,
13:33travail et portefeuille des différents commissaires,
13:36c'est-à-dire Méditerranée à la commissaire croate,
13:39qui est déjà passée cinq ans à la commission
13:42en tant que vice-présidente responsable
13:44pour la démocratie et la démographie.
13:46Je crois que Dubravka Svica a fait un bon boulot
13:48pendant les derniers cinq ans.
13:50Et elle, comme ancienne maire de Dubrovnik,
13:54qui était la ville, l'État et la République
13:58pour des années, a une forte expérience
14:01vis-à-vis la Méditerranée.
14:02La Croatie est un pays méditerranéen,
14:05adriatique, et je suis sûr que maintenant
14:08elle va prioriser toutes les politiques
14:10du Gouvernement européen vis-à-vis
14:12les pays du nord de l'Afrique
14:14et du Méditerranée et de l'Est,
14:17c'est-à-dire la situation et la crise
14:19en Moyen-Orient, y compris la politique migratoire,
14:22les crises humanitaires, politiques de transport,
14:27politiques de développement,
14:29politiques de la coopération économique.
14:31À l'issue d'une conférence de la paix à Paris
14:34pour le Liban, la France annonce
14:37une aide de 100 millions d'euros,
14:39l'Union européenne aussi des centaines
14:41de millions d'euros sur la table,
14:43mais est-ce que vous jugez que finalement
14:45notre Union européenne à 27 se soucie
14:47suffisamment du conflit à Gaza et au Liban ?
14:50Je crois que oui, c'est un des dossiers
14:53sur lequel nous sommes en train de débattre
14:56quasi chaque conseil européen,
14:59quasi chaque réunion ministère des Affaires étrangères
15:02et je crois que la conférence qui a eu lieu à Paris
15:05où la Croatie était représentée
15:07par notre ministre des Affaires étrangères
15:10et européennes a eu lieu pour aider Liban
15:14dans le contexte de la situation
15:16qui est là suite à l'inclusion d'Hezbollah
15:21à l'attaque sur Israël
15:24après l'attaque de l'année dernière
15:26de la masse en Israël.
15:29Malheureusement cette guerre a escalé
15:31et il faut que tous les pays de l'Union européenne
15:34envoient toujours l'aide humanitaire
15:37aux situations de crise
15:39où on voit les gens en difficulté.
15:42L'élection américaine est très suivie en Europe.
15:45Est-ce qu'un deuxième mandat de Trump
15:48que beaucoup redoutent parmi vos homologues européens
15:51mettrait en danger la cohésion
15:53et même la sécurité des Européens selon vous ?
15:56Je crois qu'on a déjà passé 4 ans
15:59de la cohabitation avec l'administration
16:02de Président Trump
16:04et on a trouvé parfois les situations
16:06pour les questions qui étaient ouvertes
16:08qui étaient difficiles.
16:10Je crois qu'on va respecter les résultats.
16:12Il faut que cette élection cette fois
16:14par rapport aux dernières fois
16:16donne une image de l'état de droit
16:18et le bon fonctionnement de l'institution américaine
16:21qui était toujours une inspiration
16:24y compris pour le développement de l'Union européenne
16:26et j'espère que le résultat sera tel
16:29que nous pouvons travailler ensemble comme avant.
16:33Ce n'est pas à nous de décider.
16:35Je suis sûr que ce partenariat
16:37qui existe en manière bilatérale
16:39dans le contexte de notre alliance de nos temps
16:41va mettre dans le premier plan
16:43ce qui nous lien plus fort
16:46que les choses qui nous séparent.
16:48Merci Monsieur le Premier ministre
16:50d'avoir été notre invité pour ICI l'Europe.
16:53Alors nous poursuivons sur ce sujet
16:55des élections américaines.
16:57Trump ou Harris, quel président sera
16:59le plus bénéfique pour les Européens ?
17:01C'est un débat tout de suite très vif
17:03à Strasbourg entre eurodéputés.
17:10Merci de nous rejoindre à Strasbourg
17:12au Parlement européen
17:14pour parler des élections américaines.
17:16Elles vont avoir un impact déterminant
17:18sur l'Union européenne.
17:20Kamala Harris ou Donald Trump, c'est un choix
17:22lourd de conséquences pour les Américains
17:24mais aussi pour les Européens.
17:26On sait que Donald Trump a une approche plutôt
17:28isolationniste des relations internationales
17:30et se vante de pouvoir mettre fin à la guerre en Ukraine
17:32en 24 heures.
17:34Ce serait au détriment des Ukrainiens,
17:36estime sa rivale Kamala Harris.
17:39Je pense que si je gagne,
17:41nous aurons un accord très équitable et rapide.
17:43Il faut que cela cesse,
17:45le président Zelensky veut que cela cesse
17:47et je suis sûr que le président Poutine
17:49veut que ce conflit s'arrête.
17:51Nous voulons avoir un accord équitable
17:53pour tout le monde.
17:57Si Donald Trump était président,
17:59il capitulerait.
18:01Il contraindrait l'Ukraine
18:03à capituler dans son combat
18:05contre un agresseur qui viole sa souveraineté.
18:09Vladimir Poutine prendrait place à Kiev.
18:15Les Européens doivent-ils se préparer
18:17à des changements dans la politique de défense
18:19et l'investissement américain dans l'OTAN ?
18:21La relation transatlantique
18:23de confiance sera-t-elle
18:25resserrée ou au contraire distendue ?
18:27Une guerre commerciale est-elle possible ?
18:29Une victoire de Donald Trump favoriserait-elle
18:31une montée des droits de plus radical
18:33en Europe ?
18:35Pour en parler aujourd'hui, nous sommes en compagnie
18:37de deux eurodéputés.
18:39Ravier Moreno-Sanchez, bonjour.
18:41Député espagnol,
18:43membre du groupe des sociodémocrates
18:45au Parlement européen du PS
18:47ouvrier espagnol au pouvoir en Espagne.
18:49Et puis on accueille également sur ce plateau
18:51Sarah Knafo, bonjour.
18:53Vous êtes eurodéputée française,
18:55membre du groupe Europe des nations souveraines
18:57à l'extrême droite de l'hémicycle du Parlement européen
18:59et vous êtes membre en France de Reconquête,
19:01le parti fondé par Éric Zemmour.
19:03On précise aussi que vous avez été le 7 octobre
19:05aux commémorations des attentats du 7 octobre
19:07en Israël et que vous avez suivi cet été
19:09des cours au sein du Claremont Institute
19:11en Californie.
19:13C'est un cercle intellectuel qui rassemble
19:15les réseaux trumpistes.
19:17Ravier Moreno-Sanchez, je commence par vous.
19:19On a entendu Donald Trump et Kamala Harris
19:21parler de cette guerre en Ukraine.
19:23Est-ce qu'une potentielle victoire de Trump
19:25aux élections américaines, ce serait une défaite
19:27pour l'Ukraine ou un moyen d'accéder plus vite
19:29à une paix ?
19:31D'abord, il va y avoir une victoire de Kamala Harris.
19:33Et le prochain président des Etats-Unis
19:35sera une présidente.
19:37Kamala Harris,
19:39et je pense que c'est une présidente
19:41qui est très compétente,
19:43qui est vice-présidente du gouvernement américain,
19:45qui a une large expérience
19:47dans divers domaines.
19:49Elle a été procureure de Californie,
19:51sénatrice, et surtout qui partage nos valeurs
19:53comme sociodémocrate.
19:55Accès au logement, accès à l'éducation,
19:57droit à l'égalité homme-femme.
19:59Elle défend
20:01les collectifs LGTBI.
20:03Donc, d'abord,
20:05ça sera Kamala Harris. On peut parler de
20:07Donald Trump, mais ça sera Kamala Harris.
20:09Si jamais c'était Trump, quelles conséquences pour l'Ukraine ?
20:11Alors, pour l'Ukraine,
20:13la solution...
20:15Une semaine, j'ai fini le conflit.
20:17J'ai un peu de peine à le croire.
20:19C'est de nouveau un de ces
20:21mensonges qu'ils lancent en l'air.
20:23C'est une situation très complexe.
20:25Nous, l'Union européenne,
20:27je vous rappelle qu'on est depuis le début
20:29aux côtés de l'Ukraine.
20:31D'ailleurs,
20:33le parti de Mme Knafo n'a pas
20:35voté l'aide microfinancière
20:37qu'on a votée hier au Parlement européen.
20:39Donc, je lui pose la question. Vous, avec
20:41Poutine ou avec l'Ukraine ?
20:43Vous, avec Poutine ou avec l'Ukraine ?
20:45Il y a beaucoup de sujets.
20:47On a parlé des LGBT, du logement.
20:49Moi, j'ai pas entendu parler des Nations européennes.
20:51J'ai pas entendu parler de l'impact
20:53pour notre continent. Moi, c'est ce qui m'intéresse
20:55le plus. Ensuite, je vais répondre,
20:57parce que le sujet de ce débat, c'est l'impact
20:59des élections américaines sur le continent européen.
21:01Et sur l'Ukraine, précisément.
21:03Et sur l'Ukraine, précisément.
21:05Donc là, on a entendu Mme Kamala Harris
21:07nous dire que ce serait une catastrophe
21:09pour l'Ukraine. On entend beaucoup de gens de gauche
21:11nous dire que l'élection de Trump serait une catastrophe
21:13pour l'Ukraine. Réglez le problème en 24 heures,
21:15c'est ce qu'a déclaré Pleur.
21:17Moi, je n'ai pas entendu M. Zelensky
21:19nous dire qu'il avait peur de la victoire de Donald Trump.
21:21Au contraire, je l'ai entendu répondre
21:23à M. Trump qu'il était d'accord pour engager
21:25des pourparlers. C'était même la première fois
21:27que j'entendais ça de la bouche de M. Zelensky.
21:29Alors, peut-être que M. est plus ukrainien que les Ukrainiens
21:31et peut-être qu'il aime plus l'Ukraine que Zelensky lui-même.
21:33Auquel cas, je vous félicite, monsieur.
21:35Mais alors, je n'ai jamais entendu d'inquiétude de la part
21:37de M. Zelensky.
21:39Pourquoi vous n'avez pas voté l'aide macro-financière hier ?
21:41Est-ce que vous pensez
21:43qu'un Volodymyr Zelensky serait
21:45plutôt heureux de voir Donald Trump
21:47arriver à la Maison Blanche ? On a vu que Donald Trump
21:49avait parlé à ses côtés à New York.
21:51Est-ce que vous pensez qu'il a la solution
21:53pour régler ce conflit ?
21:55Donald Trump, c'est tout du reality show.
21:57C'est tout. Je parle, je parle, je fais.
21:59On a vu. Moi, j'appelle ça la parenthèse
22:01Trump 2016-2020.
22:03Sa politique.
22:05Il s'est retiré de l'OMS.
22:07Il s'est retiré de l'accord
22:09de Paris sur le climat.
22:11On sait ce qu'il va faire.
22:13Il va être du côté de Poutine.
22:15Je demande de nouveau à Mme Knafo
22:17est-ce qu'elle est avec l'Ukraine ou avec Poutine ?
22:19Donald Trump, soyons clairs
22:21sur ce qu'il a suité de son staff
22:23a expliqué qu'il voulait la neutralité
22:25entre guillemets de l'Ukraine
22:27c'est-à-dire son interdiction
22:29d'adhérer à l'OTAN.
22:31Pour une souverainiste comme vous, Mme Knafo
22:33ça doit être un peu choquant finalement
22:35qu'on dicte à l'occasion
22:37d'un traité de prêts les choix de politique
22:39extérieure à un pays comme l'Ukraine, non ?
22:41Moi, j'aimerais rappeler une chose pour un peu dépolitiser
22:43ce débat
22:45qui engendre des vies et des morts.
22:47C'est que lorsque la Crimée
22:49a été envahie par M. Poutine
22:51avec lequel vous siégez avec des amis
22:53c'était Barack Obama
22:55qui était président des Etats-Unis, c'était pas M. Trump.
22:57Lorsque Poutine a envahi
22:59l'Ukraine, c'était Joe Biden
23:01qui était président des Etats-Unis.
23:03Joe Biden a donné des crédits
23:05très forts à l'Ukraine.
23:07Parmi les 4 ans parmi lesquels
23:09Donald Trump a été le président des Etats-Unis
23:11c'est les seules 4 années depuis 40 ans
23:13où les Etats-Unis n'ont déclaré aucune guerre.
23:15Donc quand on est un homme de paix
23:17comme vous, je l'espère, comme je le suis
23:19manifestement on devrait préférer Donald Trump
23:21mais quand vous préférez politiser ce sujet
23:23pour défendre...
23:25Mais c'est un sujet immédiatement politique.
23:27L'Ukraine est un sujet immédiatement politique.
23:29On caricature le camp de la droite aux Etats-Unis
23:31alors que c'est à chaque fois avec la gauche
23:33que l'Ukraine a vu son intégrité territoriale mise à mal.
23:35Est-ce que vous défendez l'intégrité territoriale
23:37de l'Ukraine ?
23:39Est-ce que vous pensez que
23:41Poutine va l'accepter ?
23:43Monsieur, je ne suis pas dans la tête de Poutine.
23:45J'ai envie de vous poser une question
23:47un peu impertinente.
23:49Puisque finalement,
23:51on a dû
23:53pendant les années Trump, que vous avez bien rappelé,
23:55développer, réfléchir
23:57à notre autonomie stratégique européenne
23:59et puis pendant les 5 ans
24:01de Biden, on s'est un peu endormi finalement
24:03en chemin sur notre indépendance
24:05vis-à-vis des Etats-Unis
24:07parce que c'était moins criant.
24:09Est-ce que paradoxalement, on n'a pas intérêt à avoir Trump
24:11pour se réveiller, réveiller
24:13notre appétit de souveraineté européenne sur la défense ?
24:15Je peux répondre ?
24:17Allez-y.
24:19D'abord M. Moreno-Sanchez et après M. Pneufaut.
24:21La défense, c'est...
24:23Comment on dit en français ?
24:25Une assignatura pendiente.
24:27C'est un examen qu'on n'a jamais réussi à passer.
24:29Je vous rappelle que c'est la France qui a proposé
24:31en 1954 la communauté européenne
24:33de la défense. C'est l'Assemblée nationale
24:35française qui l'a tuée.
24:37Et c'est vrai qu'il faut
24:39une politique de défense commune.
24:41Je pense qu'on en a pris conscience
24:43au niveau de l'Union européenne.
24:45C'est clair qu'on va travailler là-dessus.
24:47D'ailleurs, il y a des investissements
24:49et le rapport Draghi en parle.
24:51On va investir dans la...
24:53Mais il ne faut pas oublier que le partenaire essentiel
24:55autant dans
24:57les guerres physiques qu'on a,
24:59parce que je vous rappelle qu'on a l'Ukraine,
25:01c'est le Proche-Orient, que dans les guerres commerciales
25:03avec la Chine, les Etats-Unis
25:05sont un partenaire essentiel de l'Europe
25:07et qu'on doit continuer la coopération
25:09avec eux.
25:11Est-ce que Donald Trump peut être un aiguillon
25:13pour les Européens pour construire cette
25:15autonomie militaire européenne ?
25:17Je trouve que la manière
25:19dont vous avez formulé la question
25:21est excellente, madame, si je puis me permettre.
25:23Je trouve que, en effet, l'isolationnisme
25:25des Etats-Unis, si jamais
25:27Donald Trump gagnait, nous mettrait face
25:29à nos responsabilités. L'isolationnisme assumé.
25:31Pourquoi je dis assumé ? Parce que les démocrates
25:33eux aussi ont une politique
25:35America first, comme dit Donald Trump.
25:37En réalité, Kamala Harris défendrait la même chose.
25:39Les Etats-Unis ont toujours été très égoïstes.
25:41Ils ont toujours défendu l'Amérique d'abord.
25:43Oui, mais là, ils ont viré
25:45beaucoup d'argent pour l'Ukraine.
25:47Ça ne me gêne pas en tant que patriote française
25:49et en tant que souverainiste, parce que moi aussi, je dis la France d'abord.
25:51Donc ça ne me gêne pas qu'ils réfléchissent d'abord
25:53à leur nation et à leur peuple. Je trouve qu'on devrait davantage
25:55prendre exemple, d'ailleurs, à ce sujet.
25:57Mais pourquoi est-ce que l'isolationnisme assumé
25:59nous mettrait enfin devant nos responsabilités
26:01et serait une perspective,
26:03à mon avis, bonne pour la France ?
26:05D'abord parce que nous, la France,
26:07on a un avantage militaire incomparable
26:09sur le reste du continent. On a l'arme atomique,
26:11on a la meilleure armée du continent
26:13et ce n'est pas être chauvine que de dire ça.
26:15Je pense que nos amis espagnols seraient d'accord
26:17pour nous accorder ce compliment, y compris
26:19nos amis allemands. Donc ça nous permettrait
26:21de prendre le leadership
26:23sur la défense européenne
26:25et d'arrêter de se
26:27penser en permanence protégé par le
26:29parapluie américain, de croire que
26:31notre défense peut se décider à Washington
26:33au lieu de se décider à Paris.
26:35Mais M. Moreno-Chancès veut qu'on développe
26:37une défense européenne.
26:39Je réponds sur ce sujet
26:41qui était le dernier. Moi, je suis toujours
26:43très frappée d'entendre souvent des gens de gauche
26:45nous parler de défense européenne
26:47quand ils ne sont jamais pour
26:49défendre la défense nationale.
26:51De la même manière, ce sont très
26:53souvent des gens de gauche qui nous défendent
26:55les frontières européennes qui ne veulent jamais protéger
26:57leurs frontières nationales. Moi, je suis cohérente.
26:59Je dis, commençons d'abord par défendre
27:01nos armées nationales.
27:03Je pense que l'Espagne a une défense nationale aussi, non ?
27:05Avec un très fort désinvestissement
27:07dans votre défense depuis des centaines d'années.
27:09On a une défense nationale, on a l'économie d'Europe
27:11qui est en pleine croissance.
27:13Félicitations. Avec un désinvestissement,
27:15et je ne vous accuse pas nous aussi, on a désinvesti
27:17dans notre défense et à mon avis, on l'a fait à tort.
27:19Avec Reconcat, on veut augmenter le budget de la défense nationale.
27:21Je voudrais rebondir sur le terme.
27:23Est-ce que vous pensez vraiment que face
27:25aux défis comme le changement climatique,
27:27comme les flux migratoires et tout,
27:29chacun s'isole, on peut avancer
27:31dans des défis mondiaux ?
27:33Je vais aussi vous poser une question.
27:35Justement, Sarah Knafo parlait
27:37d'isolationnisme américain.
27:39Quand on parle de politique commerciale,
27:41et finalement, quand on regarde ce qu'a fait Joe Biden,
27:43il a fait ce grand plan d'investissement
27:45public pour l'industrie américaine,
27:47l'Inflation Reduction Act, avec
27:49beaucoup de subventions finalement peut-être
27:51contraires aux règles d'équité
27:53du commerce mondial.
27:55Et des droits de douane fantastiques.
27:57Est-ce que c'est un véritable ami au niveau économique
27:59Joe Biden et son administration avec Kamala Harris ?
28:01Vous qui aviez dit
28:03bravo Joe Biden, vive M. Biden.
28:05Vive M. Biden. En tout cas,
28:07par rapport à M. Trump, ça s'éclaire.
28:09Je vous rappelle simplement
28:11que Trump, les tarifs
28:13qu'il avait mis, les droits de douane
28:15sur l'acier et le...
28:17Et Biden, c'est mieux ?
28:19Non, ça a été gelé.
28:21Et on est en train de négocier
28:23pour le garder jusqu'à l'année prochaine.
28:25Donc, ça a été gelé.
28:27Et sur les produits espagnols,
28:29c'est Trump qui avait mis
28:31les tarifs sur les produits espagnols.
28:33Donc, je pense qu'avec Biden,
28:35c'est quand même beaucoup mieux.
28:37Là, on a des intérêts
28:39communs qui sont la guerre commerciale
28:41avec la Chine. Ça, c'est évident.
28:43Donc, on a plutôt
28:45intérêt à s'unir
28:47parce que, je veux juste rappeler
28:49que 62% des exportations
28:51des Etats-Unis vers l'Europe
28:53et, inversement, ces 61 et quelques,
28:55c'est l'Union européenne.
28:57Donc, on est des partenaires commerciaux
28:59assurément essentiels.
29:01Donc, il faut continuer
29:03dans cette voie. Je ne suis pas sûr
29:05que si M. Trump gagne,
29:07ce qu'il ne va pas faire...
29:09On ne va pas aller en arrière.
29:11Et on ne comprend pas bien parce que nous,
29:13on est censé être ses amis et ses alliés.
29:15On a des politiques de guerre
29:17commerciales, en quelque sorte, déclenchées
29:19par Donald Trump. Des taxes sur l'acier,
29:21sur l'aluminium, etc., on le rappelait.
29:23Est-ce que c'est vraiment bon pour nous,
29:25en fait, sa victoire ? Même économiquement ?
29:27Il faut avoir une optique
29:29de réel politique. Ne pas se dire
29:31qu'il y a des amis dans les relations internationales
29:33et que, par conséquent, on va tout passer
29:35et on ne va pas défendre nos nations.
29:37Je pense que l'Union européenne doit prendre conscience
29:39de sa force. Là, on sera d'accord.
29:41On est le plus grand marché du monde.
29:43Si quelqu'un veut nous mener une guerre commerciale,
29:45on a les moyens d'y répondre.
29:47On a les moyens de riposter.
29:49Peut-être qu'il va falloir grandir,
29:51devenir adulte et se dire qu'on ne doit pas
29:53toujours être l'idiot du village global,
29:55c'est-à-dire celui qui accepte
29:57de toujours baisser ses droits de douane
29:59et de ne jamais voir en retour les autres puissances
30:01accepter notamment les clauses miroirs.
30:03On en a beaucoup parlé sur le sujet agricole.
30:05Vous souhaitez Trump et une guerre commerciale
30:07avec les Etats-Unis ?
30:09Le fait que les Etats-Unis nuisent à nos intérêts,
30:11ça ne date pas de Donald Trump.
30:13La loi sur l'extraterritorialité du droit américain,
30:15notamment sur les sujets de corruption,
30:17ça date de 2002.
30:19En France, c'est un sujet important.
30:21M. Pierucci, qui était un cadre de chez Alstom,
30:23a été arrêté et mis en prison aux Etats-Unis.
30:25C'était sous Barack Obama.
30:27Le fait de devoir arrêter avec cette naïveté
30:29vis-à-vis des Etats-Unis,
30:31ça ne va pas dater ni de l'élection de Donald Trump,
30:33peut-être le mois prochain,
30:35ni du mandat qu'il a fait.
30:37Avec les démocrates, ça existe depuis des années.
30:39S'il peut nous permettre...
30:41A l'OMC, on n'était pas en tel désaccord
30:43avec les démocrates.
30:45On n'a eu aucune procédure.
30:47Il n'y a aucune procédure.
30:49C'est comme quand la France dit qu'elle n'est jamais
30:51mise en minorité au Conseil.
30:53C'est parce qu'elle défend mal ses propres intérêts
30:55qu'elle n'est pas mise en minorité.
30:57Dernière question politique.
30:59Le premier ministre de la Hongrie,
31:01Viktor Orban, a déclaré qu'il sabrerait
31:03le champagne si Donald Trump gagnait.
31:05Est-ce qu'une victoire du milliardaire américain,
31:07ça favoriserait justement
31:09ces mouvements de droite radicale
31:11en Europe ?
31:13On est face au même danger aux Etats-Unis
31:15qu'en Europe. La montée du populisme
31:17d'extrême droite.
31:19Et voilà.
31:21Orban en est la représentation parfaite.
31:23Ça aurait un impact, une victoire de Donald Trump ?
31:25Bien sûr, ça va donner des ailes
31:27comme ça avait donné à l'époque
31:29à Bolsonaro, à Milley en Argentine.
31:31C'est clair que
31:33le problème des Etats-Unis, c'est que
31:35le résultat des élections
31:37va au-delà des frontières.
31:39On en subit les conséquences.
31:41Mais on en subit les conséquences.
31:43Donc c'est clair que ça va donner des ailes
31:45à l'extrême droite.
31:47Vous confirmez, ça n'est peut-être pas une mauvaise nouvelle
31:49d'ailleurs pour vous ?
31:51Vous vous sentez un allié en Donald Trump ?
31:53Ce que monsieur juge dangereux, ce sont les peuples occidentaux.
31:55Les peuples occidentaux qui se réveillent...
31:57Vous, en tant que parti...
31:59Les peuples occidentaux qui se réveillent,
32:01moi, ça me donne de l'espoir.
32:03C'est-à-dire que quand je vois que tous les peuples,
32:05du monde judéo-chrétien,
32:07prennent conscience de la nécessité
32:09de leur nation, leur identité,
32:11leur culture, de lutter contre l'immigration
32:13qui a complètement changé la face de leur pays,
32:15moi, je n'appelle pas ça la lèpre,
32:17je n'appelle pas ça le populisme,
32:19je n'appelle pas ça l'extrême droite,
32:21j'appelle ça un monde qui a pris conscience
32:23qu'il devait se défendre.
32:25Et alors, je serais d'accord avec une seule phrase
32:27que monsieur a dite, c'est que le résultat aux Etats-Unis...
32:29Je ne parle pas en ces termes.
32:31Je suis française, je me satisfais de ce qui se passe en France.
32:33Mais là où monsieur a raison,
32:35c'est que ce serait un symbole intéressant.
32:37Parce que si Donald Trump gagnait demain,
32:39en deux phrases, ça signifierait, un,
32:41qu'on n'est jamais mort en politique.
32:43On l'a enterré en 2020, monsieur l'avait enterré,
32:45ça signifierait ça. Deuxième chose, et dernière chose,
32:47ça signifierait aussi que la droite peut gagner,
32:49y compris face à tout un système médiatique hostile,
32:51et qu'elle peut l'emporter en restant ferme
32:53et droite sur ses convictions.
32:55Une dernière phrase, très rapidement,
32:57puisque vous avez parlé d'immigration,
32:59je suis fils d'immigrant,
33:01et Pedro Sánchez, l'autre jour,
33:03à l'Assemblée nationale espagnole,
33:05on ne sera pas les parents de la xénophobie.
33:07Réfléchissez sur ça.
33:09Merci beaucoup.
33:11Un autre débat sur ce sujet de la migration.
33:13Merci à vous d'avoir participé à celui-ci,
33:15merci à vous d'avoir été en notre compagnie.
33:17Très bonne suite des programmes sur nos antennes.

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