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Chaque matin dans son édito, Alexis Brezet, directeur des rédactions du Figaro, revient sur l'actualité politique du jour. Ce jeudi, il revient sur les différences de discours entre Bruno Retailleau et Michel Barnier au sujet de l'immigration.
Retrouvez "L'édito politique" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-edito-eco
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NewsTranscription
00:00L'édito politique sur Europe 1 avec Le Figaro. Bonjour Alexis Breset. Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:05Alexis Bruno Retailleau s'y est engagé. Michel Barniel a confirmé
00:09il y aura en 2025 une nouvelle loi immigration, mais sait-on au juste Alexis qu'il y aura dans ce texte ?
00:14Hélas non, et c'est tout le problème Dimitri.
00:17Bruno Retailleau a une idée très claire sur la question. Alors certes il n'est pas naïf, il sait bien qu'on ne fera pas la réforme
00:24profonde dont la France a besoin, parce que pour cela il faudrait réviser la constitution
00:28et aujourd'hui avec l'Assemblée qu'on a c'est évidemment pas possible.
00:31En revanche, il souhaite, et ça c'est juridiquement faisable, il souhaite rétablir un certain nombre de dispositions qui figuraient dans la loi de
00:382023 et qui, vous vous en souvenez, ont été retoquées par le conseil constitutionnel,
00:44saisie à dessein par Emmanuel Macron. Parmi ces dispositions il y a le durcissement du regroupement familial,
00:50la restauration du délit de séjour irrégulier, la restriction des prestations sociales aux étrangers,
00:57l'instauration de quotas migratoires ou la transformation de l'AME en aide médicale d'urgence.
01:02Des mesures certes insuffisantes, mais qui sont tout de même un pas dans la bonne direction.
01:06Le problème c'est que ce pas,
01:09Michel Barnier ne dit pas aujourd'hui qu'il est prêt à l'accomplir.
01:12Il ne dit pas oui, mais il ne dit pas non. Il tergiverse, il noie le poisson.
01:17Chaque fois qu'on l'interroge, il répond « oui oui on va transposer en droits internes le fameux pacte asile et immigration »
01:23qui avait été voté il y a quelques mois à Bruxelles. Mais ce n'est pas du tout le sujet.
01:27Même si le pacte a été modifié à la marge pour dégager quelques moyens afin d'améliorer peut-être
01:33la protection des frontières extérieures, il reste aux yeux de beaucoup,
01:38aux RN par exemple pour qui c'est un chiffon rouge, mais aussi chez les LR, comme le symbole même de la cécité
01:43européenne face aux défis migratoires. C'est pas en disant qu'on va l'appliquer chez nous qu'on rassurera les Français.
01:49Comment vous expliquez, Alexis, cette frilosité de Michel Barnier ? En 2021, on se souvient, quand il était candidat à la première de la droite,
01:55il était partisan d'un moratoire sur l'immigration. C'est une mesure très ferme. Que s'est-il passé entre-temps ?
02:00Si on était moqueur, on dirait qu'à l'époque il était en campagne et qu'aujourd'hui il est au pouvoir.
02:06Bon, après, reconnaissons-le, c'est pas simple pour Michel Barnier d'afficher sa fermeté.
02:11Le président de la République, au fond de lui, est contre. Il a publiquement
02:15contredit Bruno Retailleau après que celui-ci a déclaré que l'immigration n'était pas une chance.
02:20Un certain nombre de ministres sont contre. Geneviève Dariussec, la ministre de la Santé, a déjà fait savoir qu'elle n'accepterait pas qu'on supprime la M.E.
02:28D'autres suivront. Et puis, du côté des députés, vous savez, ce fameux socle commun
02:32qui est de moins en moins un socle et de moins en moins commun, eh bien, Gabriel Attal a déjà dit qu'il ne voyait pas
02:38l'utilité d'une nouvelle loi. En
02:402023, rappelez-vous, une trentaine de députés macronistes avaient voté contre le projet d'Armana. C'est sûr, ça ne va pas s'arranger.
02:47Alors, il reste les députés RN qui, eux, voteraient évidemment pour un texte de fermeté.
02:52Mais Michel Barnier, s'il ne prétend pas retrancher leur voix, ne veut pas dépendre du RN pour faire passer sa loi.
02:57Et dans ces conditions, ça va être compliqué.
02:59Vous voulez dire que Michel Barnier pourrait présenter un texte
03:02aseptisé dans le but de recueillir le soutien des macronistes ?
03:05La tentation est là, c'est clair. Et sans parler du fond, il me semble que ce serait une erreur politique grave.
03:11Les Français peuvent, à la limite, comprendre, je dis bien à la limite, qu'en matière budgétaire, vu la gravité de la situation,
03:18Michel Barnier n'a pas eu d'autre choix dans l'urgence que d'augmenter les impôts.
03:23Mais ils ne comprendraient pas que sa main tremble en matière d'immigration.
03:26Parce que, si le barnierisme, c'est à la fois plus d'impôts et plus d'immigrés,
03:31il ne va pas rester beaucoup de barnieristes dans le pays ni à l'Assemblée.
03:35Et puis, en plus, il lui faudrait gérer le cas de Bruno Retailleau qui, s'il est désavoué, s'est trop engagé pour ne pas démissionner.
03:42Tout perdre, tout, pour ne pas mécontenter Gabriel Attal et Emmanuel Macron,
03:47avouez que ce serait un peu cher payé.
03:49L'édito politique sur Europe 1, merci Alexis Brezé, la une du film.