• il y a 2 mois
À l'approche des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, le Ministère des Sports et l'Agence Nationale du Sport ont lancé le dispositif Gagner en France, porté par onze entités sportives en France dont le CNOSF, la CAHN, l'INSEP ou encore le CPSF. Le but est simple : tout mettre en oeuvre pour que les athlètes soient dans les meilleures conditions possibles avant et pendant cette olympiade historique à domicile.

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Sport
Transcription
00:00Générique
00:15Bonjour à toutes et à tous, ravie de vous retrouver sur Sport En France.
00:18Bienvenue dans ce quatrième numéro d'Athlètes, les rendez-vous de la Cannes, la dernière de la saison.
00:2352 minutes pour aborder les plus grandes thématiques du sport,
00:26pour lesquelles la commission des athlètes de haut niveau se bat au quotidien au sein du CNOSF.
00:32La collaboration des institutions sportives n'était pas forcément une évidence
00:36jusqu'à l'arrivée des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.
00:39Elle l'est désormais complètement avec ce dispositif gagné en France dont on va vous parler ce soir.
00:4511 entités majeures sportives travaillent main dans la main
00:48sous le pilotage de l'Agence Nationale du Sport et de la ministre des Sports Amélie Oudéa Castera.
00:53L'objectif est très simple, faire en sorte que tous les athlètes soient dans les meilleures conditions possibles
00:58pour performer à domicile, c'est maintenant dans un tout petit peu plus d'un an, à Paris en 2024.
01:03Et avec moi, ma binôme, elle n'est pas à mes côtés.
01:06Et ça j'en suis très triste, mais la bonne nouvelle c'est qu'elle est avec nous en visio.
01:09Salut Marie Martineau !
01:11Salut Max !
01:12Écoute, tu me manques sur le plateau !
01:14J'espère bien !
01:16En tout cas, je n'avais quand même pas envie de louper ton édito.
01:19Alors, on commence par ça, c'est parti !
01:24Gagnée ? Gagnée en France ? Mais tu n'y penses pas Maxine !
01:29Regarde-toi, tu as gagné à Koh-Lanta et on t'a tous détestée pour ça.
01:34On a pensé qu'elle a triché, on a pensé qu'elle a trahi,
01:40comme si ça ne faisait pas partie du jeu en plus de trahir à Koh-Lanta.
01:44Non, gagnée en France, c'est mal, c'est mal.
01:47Nous, on aime les deuxièmes, on aime les premières,
01:50on aime les petits poussets qui font rêver en Coupe de France de foot,
01:54les herbiers, pas le PSG.
01:56Les champions, c'est nul, ça gagne beaucoup trop d'argent, ça ne mérite pas.
02:00On préfère largement le perdant qui a perdu,
02:04mais avec panache au gagnant qui a gagné grâce à son talent.
02:08Parce qu'avoir du talent, c'est assez injuste,
02:11surtout pour les dignes descendants des rédacteurs de la Déclaration des Droits de l'Homme,
02:17qui commencent par « Tous les hommes naissent et demeurent égaux ».
02:21Alors moi, je n'y crois pas une seule seconde.
02:23On ne renversera pas une tendance ancrée dans nos mœurs depuis autant d'années.
02:28La pression va s'installer, Maxime,
02:30la pression sur les épaules de nos athlètes français,
02:32la peur se lira sur leur visage.
02:34Les médias sauteront sur la moindre occasion de vendre du papier
02:37en faisant d'une baisse de régime passagère un drame
02:41excluant de fait une médaille à venir.
02:44Tremblez, mesdames et messieurs, tremblez.
02:46Gagner en France n'est qu'une utopie, un doux rêve qui ne se fera pas.
02:51Ce sera plutôt un cauchemar.
02:53À moins que, à moins que, attendez, attendez,
02:55on me dit dans l'oreille que c'est Yann, Yann, Yann comment ?
02:59Yann Cuchera, qui est le manager de Gagner en France.
03:02Ah, ok, que c'est un programme ambitieux, mais réaliste.
03:07Ok, c'est l'ANS, le CPSF, le CNOSF, ils bossent tous ensemble sur le dossier.
03:11Ah, ah, ah, mais ça change tout.
03:14Mais je n'étais pas au courant, ça change tout.
03:16Et si les instances se tiennent main dans la main,
03:18en route vers le grand succès annoncé, alors,
03:21ben alors c'est quoi le problème ?
03:28Ah, il était, il était très bon celui-là, Marie.
03:30Merci, merci.
03:32Je, je, j'avais dit que je voulais entendre ton avis.
03:34Elle est forte.
03:35Elle est incroyable.
03:37Merci beaucoup Marie, merci de m'avoir clashée, je retiens.
03:40Et écoute, on va penser très fort à toi dans cette émission.
03:43Salut Marie.
03:44Bonne émission.
03:45Alors, avoir les Jeux à domicile, c'est une opportunité extraordinaire,
03:48hein, pour les athlètes, mais Gagner en France, c'est tout sauf simple.
03:52Et pour mieux le comprendre, avec nous aujourd'hui,
03:54on a un très beau plateau.
03:55On a des, des beaux athlètes en visio, à commencer par Yann Cuchera,
03:58manager de la préparation des Jeux et Gagner en France.
04:01Yann Cuchera, manager de la préparation des Jeux et Gagner en France
04:04pour l'Agence Nationale du Sport.
04:05Salut Yann.
04:06Salut.
04:07Marie, elle l'a dit, elle l'a dit direct, elle a affiché ton poste.
04:10Mathilde Pétriot, gardienne de l'équipe de France de hockey sur gazon
04:13et membre de la CAN.
04:14Salut Mathilde.
04:15Salut.
04:16Nicolas Scherrer, également avec nous,
04:17directeur adjoint du pôle olympique et du sport de haut niveau.
04:19Bonjour Nicolas.
04:20Salut.
04:21Et en visio, on a Tim Adolphe.
04:23Et oui, le fameux athlète en e-sport, champion du monde du 400 mètres
04:27et vice-champion paralympique à Tokyo sur 100 mètres.
04:30Salut Tim.
04:31Ça va ?
04:32Hello.
04:33La forme ?
04:34Ça va, ça va.
04:35On arrive en retard avec les entraînements, c'est ça ?
04:37Exactement.
04:39On a aussi également en visio Camille Aiglon-Sorina,
04:43ancienne handballeuse professionnelle, championne du monde,
04:46vice-championne olympique et championne d'Europe en France en 2018.
04:50Salut Camille.
04:51Bonjour.
04:52Merci d'être avec nous.
04:53On aura également, un petit peu plus tard, dans l'émission,
04:56Marine Boyer que tu connais très bien.
04:57Yann, vainqueur des internationaux de gymnastique.
05:00C'était donc à Paris en septembre 2022, en deuxième partie d'émission.
05:05Alors, merci à tous d'être avec nous, déjà.
05:08On va parler tous ensemble aujourd'hui de ce dispositif
05:10gagné en France, un projet pensé, réfléchi pour les athlètes
05:14et pour le staff des équipes de France pour les Jeux olympiques
05:17et paralympiques de Paris 2024.
05:19On le disait en introduction, c'est un projet piloté par l'Agence nationale du sport
05:23pour laquelle tu travailles, Yann.
05:25Et la ministre aussi des sports, Amélie Boudéac, etc.
05:28C'est porté par 11 entités sportives, parmi lesquelles, forcément,
05:31on retrouve la CAN, le CNESF, le CPSF et l'Agence nationale du sport
05:36et bien d'autres.
05:37Première question pour toi, Yann, déjà.
05:39Comment est venue l'idée de ce programme gagné en France,
05:44de ce dispositif-là ?
05:46Il faut avoir en tête que ce n'est pas quelque chose
05:49qui est né du jour au lendemain.
05:52C'est souvent au contact des fédérations, des entraîneurs, des athlètes
05:57qu'on a trouvé extrêmement important, nécessaire,
06:01de fédérer tous les acteurs du sport français
06:03pour essayer d'avoir une logique de complémentarité,
06:06sortir des champs concurrentiels qui ont pu exister
06:10parce qu'on avait une opportunité assez incroyable,
06:13unique même, de notre vivant, de pouvoir accueillir
06:15les Jeux olympiques et paralympiques d'été à domicile.
06:18Je crois que cette idée est née de ces rencontres,
06:22surtout de la communauté sportive qui avait envie qu'on fasse
06:25un peu différemment, qu'on fasse mieux que d'habitude
06:27pour faire de ce grand événement, majeur pour le sport français,
06:31une vitrine exceptionnelle.
06:33Ça s'est mis en place en 2021 ?
06:35Oui, on va dire qu'à la fin de l'année 2021,
06:39l'Agence nationale du sport, qui est créée depuis 2019,
06:42a vocation à accompagner les athlètes, les entraîneurs
06:46et les fédérations dans leurs projets de performance,
06:48à les challenger quand c'est nécessaire,
06:51mais surtout à être facilitatrice, à créer du lien entre tous
06:55pour essayer d'être dans cette logique de performance.
06:58À ce moment-là, il était important, à la fin de l'année 2021,
07:02qu'on active quelque chose d'un peu exemplaire et unique.
07:06C'est surtout la rencontre avec les acteurs
07:08qui nous a poussés à faire mieux.
07:10Il y a cette nécessité et on ne voulait pas louper le coche.
07:13C'est une première que toutes les entités sportives
07:16travaillent ensemble.
07:18Comment ça se passe, cette collaboration ?
07:21Oui, tu as raison, c'est une première.
07:24On parle de gagner en France,
07:26mais je crois qu'on pourrait dire gagner en France ensemble.
07:29Tu l'as évoqué, il y a 11 entités différentes
07:31qui travaillent au service des athlètes
07:33pour qu'ils soient performants chez nous.
07:36Yann l'a évoqué, c'est quelque chose d'innovant.
07:39C'est la première fois où on s'est tous mis autour de la même table
07:42pour faire le même projet.
07:44Je pense que c'est une très belle aventure humaine
07:46qu'on va conclure de la plus belle des manières.
07:48Après, chaque entité a ses spécificités,
07:51mais on essaie d'être complémentaires
07:53pour qu'on arrive à mener à bien ce projet
07:56qui nous tient à cœur et d'avoir les Jeux chez nous en France.
07:59Mathilde, toi tu fais partie de la CAN,
08:01tu connais donc bien le dispositif.
08:03Ça peut apporter quoi, un tel dispositif pour toi
08:06en vue des Jeux de Paris 2024 ?
08:09C'est clair qu'en tant qu'athlète,
08:11présenter le gagnant en France,
08:13ça sonnait très théorique.
08:15Aujourd'hui, on voit que c'est mis en pratique
08:18à travers plein d'axes.
08:20Il y a des choses qui sont instaurées à travers la CAN
08:23qui permettent, avec ce dispositif,
08:25de développer des choses,
08:27de renforcer les liens avec les équipes de France,
08:30de performer et de réussir ces Jeux.
08:33En tant qu'athlète, c'est aussi bien
08:36de sentir qu'on a quelque chose autour de nous
08:39qui nous soutient, qu'il y a toutes ces entités
08:42qui sont là pour être présentes pour les équipes de France.
08:45Du coup, je pense que tout va être bien préparé
08:48et l'environnement va être parfait pour ces Jeux
08:51et pour réussir à gagner en France.
08:53Toi, tu as fait quelques petits week-ends bleus.
08:56J'en ai fait un.
08:58Théoriquement, c'est un en tant qu'athlète.
09:00Après, en tant que membre de la CAN,
09:02ce week-end, j'interviens pour le lancement d'une application.
09:05La fameuse.
09:07Avec un statut un peu différent.
09:10C'est quelque chose d'incroyable.
09:12Les week-ends bleus, c'est vraiment quelque chose
09:14qui a été mis en place et qui est très riche
09:17en partage, en moments.
09:20Je pense que ça apporte beaucoup en tant qu'athlète
09:23et même pour les athlètes qui sont en reconversion aussi.
09:26Je pense qu'il y a beaucoup de choses à gagner
09:29à travers ces week-ends.
09:31Tim, tu en avais entendu parler de ce dispositif ?
09:34J'en ai entendu parler de manière très lointaine.
09:38Je t'avoue que pour nous,
09:40on n'en voit pas spécialement les effets encore.
09:44C'est normal, Nicolas et Yann ?
09:47Je ne sais pas s'il n'en voit pas les effets
09:51ou si tu n'as pas connaissance de toutes les actions
09:55qui sont portées pour accompagner la dynamique.
09:58Aujourd'hui, Nicolas l'a bien précisé,
10:00la volonté, ce n'est pas de se substituer
10:02au projet de performance qui incombe en premier lieu
10:05à l'athlète et son entraîneur.
10:07L'agence, elle, accompagne les fédérations, les challenges
10:10et le dispositif gagnant en France
10:12ne prend la responsabilité d'aucun acteur.
10:15Elle essaie juste de trouver des solutions facilitatrices
10:19ou des réponses à des problématiques bien précises.
10:22Aujourd'hui, toutes les fédérations
10:24et notamment dans le champ paralympique
10:26sont accompagnées, suivies.
10:28On essaye de répondre à ces enjeux-là
10:30et c'est dommage que l'information
10:32ne soit pas allée auprès de chaque athlète.
10:34On a communiqué sur une petite plaquette,
10:36un petit kit de communication
10:38sur toutes les actions qui étaient menées
10:40en début d'année 2023.
10:42On a refait des relances auprès des DTN,
10:44des directeurs de performance, des entraîneurs
10:46à chaque fois que nous les croisons.
10:48Ce qui compte, ce n'est pas de valoriser le dispositif.
10:50Ce qui compte, c'est l'unique objectif,
10:52c'est d'apporter des réponses pour que les athlètes
10:54soient dans les meilleures conditions de réussite.
10:56Qu'est-ce qu'on va retrouver concrètement ?
10:58Il y a plusieurs choses.
11:00Il faut savoir que tous les acteurs autour de la table
11:02ont une expérience avec les Jeux.
11:04Soit d'entraîneurs, soit d'athlètes,
11:06soit de directeurs techniques nationaux.
11:08Cette expertise-là, on a essayé de la mettre
11:10au service de l'équipe de France.
11:12Du coup, on a consulté les DTN,
11:14les entraîneurs, les athlètes via la CAN,
11:16les directeurs de performance
11:18pour essayer d'identifier tous les besoins
11:20complémentaires auxquels les athlètes
11:22ont besoin.
11:24C'est ce qu'on a fait.
11:26C'est d'identifier tous les besoins complémentaires
11:28qu'ils auraient par rapport à une préparation traditionnelle.
11:30On en a identifié des dizaines et des dizaines.
11:32On a fait des choix collégiaux
11:34pour voir où est-ce qu'on pouvait aller,
11:36où est-ce qu'il fallait renoncer.
11:38Aujourd'hui, on essaie d'améliorer
11:40les conditions de préparation des équipes de France
11:42en travaillant sur le matériel Replica
11:44pour qu'ils puissent s'entraîner sur le même matériel
11:46qu'ils retrouveront au Jeux.
11:48On va par exemple équiper le centre national
11:50des sports de défense du même mur d'escalade
11:52que celui qu'il y aura au Jeux.
11:54On va équiper les structures qui vont accueillir
11:56les équipes de France de tennis de table
11:58avec les mêmes tables de tennis de table
12:00que ce qu'ils retrouveront au Jeux, etc.
12:02Un gros investissement pour qu'ils soient
12:04dans le même environnement, dans les mêmes conditions
12:06de préparation, et puis à chaque fois
12:08qu'ils vont aller en stage,
12:10dans les établissements publics ou à l'extérieur,
12:12d'essayer d'améliorer leurs conditions d'accueil
12:14en améliorant par exemple les conditions
12:16d'alimentation, de nutrition,
12:18les soins de récupération, etc.
12:20C'est très large et ça a vraiment vocation
12:22à servir le quotidien de l'athlète
12:24par des personnes qui ont vécu
12:26quand même les Jeux de l'intérieur
12:28et qui essayent de répondre à ces enjeux-là.
12:30Et même le staff aussi, parce que même les coachs
12:32vont être aussi accompagnés dans cette démarche-là.
12:34Oui, les staffs,
12:36parce qu'il y a cette volonté absolue
12:38de réussir ces Jeux à domicile.
12:40C'est un moment, un rendez-vous important
12:42pour le sport français, mais aussi
12:44que ça perdure dans le temps.
12:46Et que cette volonté d'être performant
12:48à l'échelle internationale sur les Jeux
12:50puisse perdurer
12:52sur Milan 2026, Los Angeles 2028, etc.
12:54Et donc, à chaque fois
12:56qu'on investit sur le staff,
12:58sur l'encadrement et sur les entraîneurs,
13:00c'est aussi un investissement sur le long terme.
13:02Et ça, on en a conscience à l'Agence nationale du sport
13:04et c'est pour ça que Clodo Nesta a beaucoup investi
13:06sur la valorisation, la reconnaissance
13:08et l'accompagnement des cadres.
13:10Camille, en tant qu'ancienne handballeuse professionnelle,
13:12est-ce que toi, tu aurais aimé connaître
13:14tout ça dans une préparation olympique ?
13:16Je pense forcément
13:18que c'est un gros plus
13:20pour nos équipes de France
13:22qui vont pouvoir bénéficier de tout ça.
13:24C'est vrai que sur les Jeux olympiques,
13:26quand on arrive,
13:28on découvre le village,
13:30on découvre les conditions
13:32dans lesquelles on va être.
13:34Il faut savoir qu'il n'est quand même pas toujours prêt,
13:36ce village, quand on arrive.
13:38Et puis après, on subit beaucoup de choses,
13:40que ce soit sur les manières de se déplacer,
13:42il y a énormément de choses qu'on découvre
13:44et qui peuvent être parfois des obstacles
13:46à la performance.
13:48L'avantage, là,
13:50c'est que, comme on le voit,
13:52il s'active vraiment énormément
13:54pour pouvoir mettre les athlètes français
13:56dans de ces meilleures conditions.
13:58Et toute cette anticipation-là,
14:00forcément, ça va amener de la sérénité
14:02aux athlètes.
14:04Je ne l'ai pas vécu sur des Jeux,
14:06mais je l'ai vécu sur une compétition
14:08à domicile,
14:10notamment pour l'Euro 2018.
14:12C'est vrai que le staff avait pu
14:14anticiper énormément de choses
14:16et forcément, ça met dans de très bonnes conditions
14:18pour performer.
14:20Bien sûr. Mathilde, est-ce que toi, ça veut dire
14:22que pour le hockey sur gazon, tu peux déjà t'entraîner
14:24par exemple au stade Yves-du-Manoir ?
14:26Alors non, on n'a pas encore
14:28l'accès au stade.
14:30On l'aura au cours de l'année olympique.
14:32L'idée, c'est de se familiariser
14:34avec l'environnement, forcément.
14:36Je sais qu'ils sont en train d'organiser
14:38des matchs test
14:40avec des équipes qui veulent aussi
14:42découvrir ce stade olympique.
14:44Comme il a été dit,
14:46il y a aussi tout cet aspect d'héritage
14:48où derrière,
14:50l'idée, c'est
14:52de pouvoir
14:54développer davantage le hockey en France,
14:56nous, pour la fédération.
14:58C'est aussi quelque chose
15:00qui va nous servir en termes de construction
15:02en tant que fédération pour notre sport.
15:04Nicolas, l'idée de ce plan, c'est
15:06d'optimiser les conditions d'accueil,
15:08restauration, hébergement, récupération.
15:10Comment est-ce que tout ça va se passer ?
15:12Où est-ce que ça se passe
15:14déjà, peut-être ?
15:16Ça se passe déjà,
15:18parce que Yann l'a évoqué, on est en étroite
15:20collaboration avec les fédérations, les directions
15:22techniques. On essaye de sensibiliser
15:24les différents acteurs de l'écosystème
15:26à ce qui va nous attendre l'année prochaine.
15:28Organiser des jeux
15:30en France dans le format
15:32ça reste des Jeux olympiques
15:34avec le même cadre, c'est le même cadre
15:36institutionnel, le même cadre
15:38de règles. Néanmoins,
15:40en optimisant les différents
15:42dispositifs, on arrive à pousser
15:44le curseur pour réellement
15:46mettre les athlètes dont on a la responsabilité
15:48au sens délégation du terme
15:50dans les meilleures dispositions.
15:52Yann l'a évoqué dans le
15:54cadre du dispositif en amont des Jeux.
15:56Pendant les Jeux,
15:58on va optimiser les espaces, fort
16:00du bilan qui a été fait avec les athlètes
16:02de la commission des athlètes à l'issue
16:04des Jeux de Tokyo. On est parti de ce bilan
16:06on a travaillé, j'allais dire, main dans la main
16:08pour répondre à leurs attentes
16:10sur les espaces de récupération,
16:12sur les espaces de détente.
16:14Le village est très compact et donc on essayera
16:16de tout mettre en place
16:18pour que le moment vécu
16:20par chaque athlète soit
16:22gravé en lui, à vie.
16:24Trop bien. Alors j'ai un petit chiffre
16:26qui m'a beaucoup marqué
16:28c'est qu'après les Jeux olympiques de Tokyo
16:3043% des athlètes
16:32ont déclaré ne pas se sentir
16:34appartenir à l'équipe de France
16:36unifiée.
16:38Est-ce que le but c'est justement d'améliorer ça
16:40Yann ?
16:42Est-ce que toi, tu me diras après Mathilde,
16:44tu te sens plus intégré du coup avec tout ce qui se passe
16:46dans cette équipe de France ?
16:48C'est très important. Je crois que
16:50l'équipe de France
16:52unifiée, l'équipe FRA, qui est portée
16:54par le comité olympique et le comité
16:56paralympique, a une valeur cardinale
16:58fondamentale
17:00de ce qu'on essaye de porter
17:02aujourd'hui avec tous les acteurs
17:04réunis. C'est important qu'il y ait
17:06une émulation qui se crée à travers
17:08les équipes de France, à travers
17:10les athlètes qui vont la composer
17:12demain et c'est pour ça que les Week-end Bleus
17:14prennent tout leur sens
17:16pour créer cette communauté-là, pour que
17:18les athlètes, les entraîneurs aient
17:20l'habitude de se côtoyer et quand ils arrivent
17:22au village, ils aient l'impression
17:24de faire partie de cette grande
17:26famille. Donc c'est ce qu'on essaye de développer
17:28les Week-end Bleus ont été illustrés tout à l'heure
17:30mais on essaye aussi, à travers
17:32des témoignages inspirants
17:34d'athlètes ou d'entraîneurs qui ont réussi
17:36ou qui ont loupé les Jeux
17:38de transmettre en fait cette expérience-là
17:40pour que ce soit des expériences
17:42heureuses ou malheureuses, qu'elles puissent servir
17:44les athlètes de demain. Et je pense que c'est important
17:46de partager, à la fois
17:48avec les athlètes du moment
17:50qui jouent leurs qualifications et les médailles
17:52aux Jeux, avec aussi des athlètes
17:54expérimentés. Et je pense que la famille
17:56du sport français, la famille de l'olympisme
17:58et du paralympisme a tout à gagner
18:00finalement à ce que
18:02ces expériences-là soient mutualisées et partagées
18:04par le plus grand nombre.
18:06Mathilde ? Oui, il est clair que le contexte
18:08de Tokyo était assez particulier
18:10dans un contexte sanitaire aussi où les athlètes
18:12devaient rentrer chez eux. Il n'y avait
18:14pas forcément cet aspect cohésion équipe de France
18:16qui était présent.
18:18Après, comme tu l'as dit, en effet
18:20je pense que c'est là tout le bienfait
18:22des Week-end Bleus et du dispositif
18:24aussi à travers l'application
18:26parce que les Week-end Bleus, ça concerne 30 à 40 athlètes
18:28par week-end, donc bien évidemment
18:30tous les athlètes qui feront les Jeux olympiques
18:32ne pourront pas aller au Week-end Bleu.
18:34Donc là, on vient justement se mettre en place
18:36l'application pour créer du lien,
18:38retrouver aussi ses connexions
18:40et créer des connexions, des moments de partage
18:42avec des athlètes.
18:44Moi, les Jeux olympiques de Paris,
18:46ce seraient mes premiers Jeux olympiques.
18:48Pouvoir échanger avec des athlètes aussi
18:50qui ont fait les Jeux olympiques, tirer de leur expérience,
18:52soit positive ou négative,
18:54ça permet justement de se préparer de la meilleure des manières
18:56et c'est aussi ces moments de cohésion
18:58qui vont permettre
19:00de performer finalement.
19:02Du coup, toi qui as testé cette appli
19:04en vrai, qui est sortie,
19:06comment est-ce qu'elle fonctionne ?
19:08Comment ça marche ?
19:10C'est une application créée pour les athlètes,
19:12pour justement, je le disais,
19:14créer du lien.
19:16On a accès à tous les événements
19:18qui sont recensés et qui nous permettent de suivre
19:20les différents sportifs,
19:22leur cheminement à travers de leurs compétitions.
19:24Le principe, c'est de les encourager
19:26et de vraiment fédérer
19:28autour de l'équipe de France
19:30et de sentir qu'on est tous ensemble
19:32sous ce même maillot
19:34et donc, c'est accessible
19:36à tous les athlètes
19:38qui sont listés, je pense,
19:40qui seront potentiellement
19:42aux Jeux olympiques
19:44et j'ai hâte que ça puisse prendre
19:46et justement pouvoir créer du lien
19:48avec beaucoup d'athlètes.
19:50Je crois qu'on va même voir le profil de Timothée Adolphe
19:52en avant-première.
19:54Et ça, c'est énorme.
19:56Voilà, Timothée.
19:58Est-ce que Yann, il n'y aura vraiment
20:00que les athlètes et le staff qui auront accès
20:02à cette appli ?
20:04C'est vraiment une application à destination des athlètes
20:06pour créer la communauté
20:08mais aussi pour leur donner un certain nombre d'infos premium.
20:10Je pense que quand on organise
20:12les Jeux à domicile, on le voit,
20:14moi j'ai eu l'occasion de participer à quatre Olympiades
20:16en tant qu'athlète,
20:18on a toujours l'impression que celui qui organise
20:20les Jeux a des avantages
20:22que la concurrence n'a pas.
20:24Aujourd'hui on est à domicile,
20:26on va faire attention de ne pas
20:28respecter la règle de l'organisateur,
20:30évidemment,
20:32mais de faire en sorte que quand même les Français
20:34aient un maximum d'informations avant la concurrence
20:36pour les mettre dans de meilleures conditions de réussite.
20:38Et ce qu'on évoque depuis tout à l'heure,
20:40très sincèrement, on ne sait pas si ça fera la différence ou pas.
20:42Parce que c'est l'athlète avec son entraîneur
20:44qui au quotidien travaille
20:46et se prépare pour ses compétitions.
20:48Mais tout ce qu'on met en place,
20:50avec les institutions, avec les athlètes,
20:52les fédérations, c'est des petits gains marginaux
20:54qui, mis bout à bout, peuvent peut-être faire la différence
20:56et faire basculer l'athlète
20:58du bon côté
21:00le jour de son passage.
21:02C'est ce qu'on essaye de mettre en place
21:04et cette application va y contribuer,
21:06va permettre de diffuser de la meilleure information,
21:08notamment pour que Timothée ait les bons éléments
21:10et qu'il puisse dire qu'aujourd'hui
21:12tout le monde est mobilisé derrière lui
21:14pour qu'il soit sur la plus haute marge du podium
21:16pendant les Jeux.
21:18Tim, tu en penses quoi de cette application ?
21:20Tu vas pouvoir tchatcher avec tous les athlètes ?
21:22J'ai hâte de la tester,
21:24de voir si elle est accessible.
21:26Parce que c'est un gros problème
21:28des applications.
21:30Je serais heureux de la tester,
21:32de faire des retours sur l'accessibilité
21:34et de pouvoir échanger
21:36avec tout le microcosme
21:38des athlètes.
21:40C'est quand même une grande avancée.
21:42Ça n'a pas été fait sur les autres Jeux olympiques
21:44ou paralympiques.
21:46C'est vraiment top.
21:48Tu l'as dit, c'est vrai que ça ne garantit
21:50pas forcément le résultat,
21:52mais en tout cas ça vise à mettre les athlètes
21:54dans les meilleures conditions.
21:56Gagner chez soi, à domicile,
21:58ce n'est pas évident.
22:00Être le meilleur où on nous attend le plus,
22:02ce n'est pas si facile.
22:04On en parle dans la deuxième partie.
22:06Dans cette deuxième partie,
22:08on va voir plein de témoignages
22:10de sportifs qui ont
22:12gagné en France.
22:14On va commencer avec toi Camille.
22:16C'est quelque chose que tu as réussi à faire.
22:18Tu nous en parlais tout à l'heure
22:20avec l'équipe de France de handball
22:22lors du championnat d'Europe en 2018.
22:24C'était la première fois que la France
22:26accueillit un championnat d'Europe féminin
22:28de handball.
22:30C'était aussi la première fois que les bleus
22:32n'avaient jamais remporté.
22:34Tu arrives Camille avec ton équipe de France
22:36en tant que vice-championne olympique
22:38et surtout en tant que championne du monde
22:40en titre. J'imagine que ça,
22:42rien que ça, c'était déjà
22:44une petite pression.
22:46Oui, c'était forcément
22:48une pression. On savait
22:50depuis qu'on connaissait,
22:52qu'on savait qu'on allait avoir l'organisation
22:54de cette Euro 2018, qu'on serait forcément
22:56très attendu parce qu'on avait
22:58fait des beaux résultats.
23:00Et puis, quand on a été championne du monde en 2017,
23:02on s'est dit qu'on scorçait
23:04encore un petit peu plus la tâche.
23:06Parce qu'arrivée,
23:08en étant championne du monde en titre,
23:10on ne pouvait pas se mettre une plus grosse pression.
23:12Et puis,
23:14j'ai été, je ne veux pas dire surprise,
23:16mais extrêmement fière de la
23:18manière dont on a réussi à
23:20gérer cette pression-là en tant qu'équipe.
23:22Moi, à titre
23:24personnel, j'ai vraiment eu la sensation
23:26que ça a toujours été
23:28quelque chose qui nous aura poussé.
23:30Notre équipe avait pas mal
23:32de maturité déjà.
23:34Et j'ai vraiment
23:36ressenti ça comme un surplus de motivation
23:38si on oublie peut-être le match
23:40d'ouverture qu'on a perdu
23:42d'ailleurs contre la Russie, qu'on bat en finale
23:44à la fin. Donc, le scénario
23:46était parfait jusqu'au bout. Mais c'est vrai qu'après
23:48cette première défaite, on a eu beaucoup de questions
23:50qui nous disaient, est-ce que ce n'est pas trop dur à porter
23:52finalement ce statut de favorite,
23:54d'être chez vous à la maison. Et je me rappelle,
23:56c'est moi qu'on avait envoyé
23:58en conférence de presse. On m'avait dit après
24:00on t'a trouvé hyper calme, on a trouvé que
24:02t'avais pas l'air déstabilisée.
24:04Puisque je leur avais dit, on recroisera peut-être la Russie.
24:06En tout cas, moi, je suis sûre qu'on va aller loin dans ce championnat.
24:08Et ouais, on a réussi
24:10vraiment collectivement, par contre,
24:12à se mettre un peu dans notre bulle,
24:14à essayer de se couper un petit peu de
24:16tout ce qu'il pouvait y avoir, notamment médiatiquement.
24:18On n'est pas habitué
24:20à faire des gros trucs
24:22tous les jours. Mais il y avait quand même
24:24médiatiquement plus de choses mises en place sur cette compét.
24:26Et malgré tout, on a réussi
24:28à rester centré sur ce qu'on avait
24:30à faire sur le terrain, à un peu oublier
24:32tout ce qui pouvait se dire en bien ou en moins bien
24:34au fur et à mesure de la compétition,
24:36et à aller chercher ce titre ensemble.
24:38Et forcément, j'ai vu une image de Bercy
24:40passer quand on joue une finale
24:42dans un Bercy comble.
24:44C'est quelque chose d'énorme
24:46à vivre avec nos familles
24:48et tous nos proches qui peuvent être là
24:50pour une fois, tous ensemble,
24:52pour nous soutenir.
24:54C'est vraiment ce que je souhaite
24:56à le plus grand nombre
24:58de nos athlètes olympiques et paralympiques,
25:00de vivre ça à la maison en tout cas.
25:02C'est fou, c'est vrai que cette image
25:04à l'Accord Arena est complètement
25:06dingue. Est-ce que ça change
25:08quelque chose de jouer
25:10justement en France devant
25:12tous les Français, quand tu fais
25:14un sport collectif ? Est-ce que tu crois que c'est plus facile
25:16à gérer du coup
25:18tout ce qui est stress
25:20quand tu n'es pas toute seule en fait ?
25:22Alors ça, c'est l'essence
25:24même peut-être des sports collectifs
25:26par rapport aux individuels.
25:28Après, même quand tu es dans un sport
25:30collectif, à un moment donné, c'est toi
25:32qui as peut-être le ballon en main pour aller
25:34mettre un but décisif. C'est toi qui
25:36dois gérer un contre un en défense.
25:38Alors effectivement, on est plusieurs. Si il y en a un qui se rate,
25:40tu peux compter sur les copines.
25:42Mais si tu veux soulever le trophée à la fin,
25:44il faut quand même qu'il n'y en ait pas trop qui se ratent.
25:46Sinon, ça peut vite se
25:48complexifier. Mais je sais pourquoi
25:50les handballeuses rêvaient
25:52de pouvoir rejouer à
25:54Bercy jusqu'au bout. Il y a quand même de bons souvenirs.
25:56Finalement, j'espère qu'elles soulèveront
25:58ce nouveau trophée
26:00olympique à Lille, puisque
26:02les finales auront eu lieu à Lille pour le handball.
26:04Ce serait énorme. Premier championnat d'Europe en France
26:06en tout cas. Paris réussit.
26:08J'ai envie de te dire, c'était le moment
26:10ou jamais de marquer l'histoire.
26:12Oui, c'était
26:14très important pour nous. Effectivement,
26:16le handball,
26:18malgré ses résultats et peut-être
26:20encore plus, le handball féminin
26:22est un peu condamné
26:24à performer pour
26:26exister, notamment médiatiquement.
26:28C'était forcément une fenêtre
26:30médiatique
26:32qu'on s'ouvrait pour montrer notre sport,
26:34pour montrer ce qu'on était capable de faire.
26:36Effectivement, on arrivait
26:38avec quelques médailles dans les
26:40dernières saisons.
26:42Mais c'était aussi
26:44important, au-delà de notre compétition,
26:46d'être un sport collectif
26:48et un sport féminin qui performe.
26:50Pour toutes ces raisons-là,
26:52il y avait peut-être encore plus
26:54d'enjeux à performer
26:56en France. Quand tu en parles aujourd'hui,
26:58j'ai l'impression que tu as les yeux encore
27:00pleins d'émotions. Est-ce que tu dirais
27:02que ce n'est peut-être pas le meilleur,
27:04mais en tout cas un de tes plus beaux souvenirs
27:06de carrière ?
27:08Oui, vraiment.
27:10Le fait d'écrire l'histoire
27:12en remportant
27:14pour la première fois un euro
27:16quand on est une équipe
27:18de France
27:20de handball,
27:22aussi arriver à
27:24être à nouveau sur la première marche
27:26quand on l'a fait un an avant
27:28en étant championne du monde, ça demande
27:30aussi tellement de remise en question
27:32et d'humilité, ce qu'on a été capable de faire.
27:34Comme je le disais,
27:36le fait de vivre tout ça
27:38chez soi, devant sa famille,
27:40ça donne forcément
27:42encore plus d'émotions
27:44liées à ce résultat-là.
27:46Tu vas venir supporter les filles
27:48à Lille dans un an ?
27:50J'espère.
27:52Pour l'instant, soit il faut faire
27:54un gros pari. Je n'ai pas eu la chance d'être tirée au sort
27:56pour acheter la finale.
27:58Après, on ne sait pas du tout dans quel pool.
28:00J'avoue que pour l'instant, c'est un peu compliqué.
28:02J'espère que d'ici là,
28:04j'aurai trouvé une solution pour aller
28:06les encourager.
28:08Surtout qu'à la finale,
28:10que ce soit pour les hommes ou pour les femmes,
28:12il y aura les Français. En plus, nous, on a la chance
28:14d'avoir souvent beaucoup de bleus
28:16pour nous encourager parce que tout le monde a déjà
28:18fini sa compète. Nous, on finit toujours les derniers jours.
28:20On a pas mal de teams bleus
28:22dans les tribunes pour nous encourager.
28:24En tout cas,
28:26il y aura, et ça c'est de l'inédit,
28:28quatre places pour
28:30chaque session et pour chaque sportif.
28:32C'est quand même incroyable. C'est du jamais-vu
28:34dans les Jeux olympiques
28:36et paralympiques.
28:38C'est un des premiers points
28:40qui a été abordé pour ceux qui ont
28:42l'expérience des Jeux. Trouver des places
28:44en dernière minute pour sa famille,
28:46c'est très compliqué.
28:48Toi, tu l'as vécu à quatre reprises.
28:50À quatre reprises, effectivement.
28:52Pour la maman, pour le papa,
28:54pour le premier entraîneur.
28:56Je pense que l'athlète, à ce moment-là, a autre chose à penser
28:58que d'essayer de faire en sorte que sa famille
29:00rentre. On a réussi à monter
29:02un dispositif avec Gagné en France
29:04qui va permettre aux athlètes
29:06sur chaque session
29:08où ils vont le jouer, d'avoir
29:10quatre places offertes.
29:12On s'en félicite.
29:14En plus des deux places portées par le CEO
29:16Athletes Friends and Family
29:18traditionnel. Ça fait six places par session.
29:20Je pense que
29:22c'était de bonne augure, vu les dernières
29:24polémiques qu'il y a pu y avoir sur le sujet,
29:26qu'on anticipe cette thématique-là.
29:28C'est bien de le dire parce que je pense que tous les athlètes
29:30ne sont pas encore au courant de ça.
29:32Oui. Après, c'est les
29:34rôles aussi des
29:36membres de la commission des athlètes que de
29:38relier ces informations.
29:40On l'a appris il n'y a pas non plus
29:42si longtemps que ça. Je pense que ça va finir
29:44par être communiqué et ça va être su.
29:46On est encore à un peu plus d'un an des Jeux. J'espère que ça se saura
29:48bientôt. Mais c'est
29:50aussi un super dispositif et je pense
29:52qu'en effet, ça allège vraiment l'esprit.
29:54Nous, à la Cannes, c'était vraiment un des
29:56premiers sujets qui avaient été abordés.
29:58Le fait de savoir ça,
30:00je pense que ça va libérer beaucoup de sportifs
30:02et ils vont pouvoir se concentrer
30:04sur leur performance
30:06et pas sur les aspects
30:08autres que leur
30:10perf. C'est sûr.
30:12Merci beaucoup Camille pour ton témoignage. Je te souhaite
30:14plein de belles choses et à bientôt.
30:16Merci à vous.
30:18A bientôt.
30:20Avant d'accueillir Marine Boyer,
30:22justement, Nicolas,
30:24est-ce que tu as
30:26demandé l'avis d'athlètes comme Camille
30:28pour
30:30mettre ce
30:32dispositif,
30:34faire en sorte qu'il éclot ?
30:36En fait, on a associé
30:38tout le monde. L'objectif,
30:40c'était vraiment de prendre
30:42le pouls
30:44de tous les athlètes qui ont vécu les Jeux,
30:46à un moment donné, y compris
30:48ceux qui ont vécu l'expérience
30:50Tokyo dans des conditions sanitaires
30:52compliquées, Mathilde l'a évoqué.
30:56Et la toile de fond,
30:58c'est vraiment de se dire
31:00qu'est-ce qu'on a envie de ces 15 jours ?
31:02Qu'est-ce qu'on veut retenir de magique
31:04à l'issue de ces 15 jours ?
31:06On s'est tous mis autour de la table.
31:08Yann l'a évoqué sur différents dispositifs.
31:10La commission des athlètes nous a fait
31:12partager quelques
31:14désirata. Et nous, de notre côté,
31:16au niveau du comité olympique,
31:18on s'est dit, OK, concrètement,
31:20qu'est-ce qu'on essaie de mettre en place pour répondre
31:22aux attentes ?
31:24Je pense
31:26qu'on est sur la bonne voie. Aujourd'hui,
31:28chaque entité essaye
31:30à sa manière et avec ses moyens
31:32d'upgrader
31:34un tout petit peu
31:36chaque petit curseur
31:38pour vraiment arriver à
31:40l'objectif de gagner chez nous en France.
31:42Je crois que je vais reprendre le plongeon.
31:46Non, je rigole.
31:48Marine, on tenait à te revoir
31:50vraiment dans cette émission qui est dédiée
31:52aux dispositifs gagnés en France en prévision
31:54des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.
31:56Tu fais partie des athlètes
31:58ayant quand même récemment gagné
32:00en France. Je pense
32:02bien sûr aux Internationaux de France de gymnastique
32:04que tu avais gagné la poutre
32:06en septembre 2022.
32:08Marine, c'était il y a
32:10un an. Mais j'ai revu dans tes petites
32:12stories, il n'y a pas longtemps,
32:14à quel point tu es fière de cette médaille d'or.
32:16Bonsoir à tous.
32:18C'est vrai
32:20qu'une compétition à Bercy, c'est
32:22vraiment incroyable à vivre.
32:24Déjà parce que c'est en France.
32:26C'est un événement à vivre de l'intérieur.
32:28C'était aussi important
32:30de faire la compétition puisque derrière Bercy,
32:32c'est la salle des Jeux.
32:34C'est un super moment.
32:36Les Internationaux reviennent
32:38tous les ans.
32:40Comment tu les avais préparés,
32:42ces Internationaux de France ?
32:44Tu l'avais sentie,
32:46la petite médaille d'or arriver ?
32:48Non, pas du tout.
32:50Au qualification, je tombe
32:52sur le premier élément,
32:54donc l'entrée que je vais faire là.
32:56C'est vrai que
32:58je me suis juste vraiment fait plaisir
33:00et c'était, on va dire, qu'une préparation
33:02pour les Chemins du Monde qui arrivait
33:04quelques semaines après, où j'ai fait
33:06quatrième.
33:08J'ai essayé de me faire plaisir.
33:10Voilà, on voit ma chute.
33:12Je t'ai vue sursauter, Yann.
33:16Ça a été un peu dur,
33:18mais j'ai réussi à me qualifier en finale
33:20et c'est vrai que je me suis dit
33:22que dans tous les cas, donne tout,
33:24et ça a marché puisque j'ai gagné.
33:26On voit que rien n'est fini
33:28jusqu'à la fin.
33:30Est-ce que tu dirais
33:32que c'est une bonne pression
33:34d'être devant son public,
33:36devant des milliers de Français ?
33:40Oui, c'est une bonne pression.
33:42Après, c'est dur à gérer.
33:44Je pense que c'est aussi important pour nous
33:46de participer à Bercy
33:48parce que ça va nous mettre
33:50aussi en condition pour les Jeux.
33:52Parce que c'est vrai que
33:54si on n'a pas l'habitude
33:56d'avoir autant de monde dans la salle,
33:58ça peut être perturbant et très stressant.
34:00Mais il faut savoir gérer
34:02et canaliser son stress.
34:04Justement, c'est quoi ton petit tip
34:06pour te mettre dans ta bulle
34:08et oublier,
34:10si tu le peux, tout ce monde-là
34:12qui est autour, sachant qu'à la gym,
34:14on est pas encouragés comme des malades.
34:16Donc, en fait, tu es quand même obligé
34:18d'entendre le public.
34:20Je pense que c'est de
34:22rentrer dans une routine
34:24dès le début quand tu rentres
34:26dans la salle de compétition
34:28sans trop regarder autour de toi,
34:30vraiment te concentrer sur toi-même
34:32et ce que tu dois faire.
34:34Et puis derrière, profiter de l'ambiance
34:36de la salle, mais vraiment après le passage
34:38parce que c'est vrai qu'il faut rester concentré
34:40et enlever tous ces parasites
34:42qui pourraient nous faire chuter
34:44sur la grève.
34:46Je me souviens de tes larmes pendant la Marseillaise.
34:48À ce moment-là,
34:50tu penses à quoi, en fait ?
34:52En fait,
34:54je voulais juste
34:56vraiment kiffer le moment
34:58et c'était tellement une période
35:00assez dure pour moi puisque j'avais arrêté après les Jeux.
35:02Je m'étais posé beaucoup de questions
35:04sur ma carrière, est-ce que je continuais ?
35:06Après, il y avait les Jeux,
35:08il y avait le Covid, il y avait plein de trucs
35:10et c'était vraiment l'aboutissement
35:12de tous les efforts que j'ai pu faire.
35:14Et en fait,
35:16je me suis dit sur le podium,
35:18profite de ce moment-là.
35:20Et en fait, c'est des larmes qui ont coulé toutes seules
35:22parce que je ne me suis même pas...
35:24Vu que je suis sensible, je me suis dit
35:26qu'on se concentre
35:28et on ne pleure pas.
35:30Et en fait, c'est des larmes qui ont coulé toutes seules
35:32parce que j'ai vraiment vécu le moment et profité.
35:34Tu as bien raison. Cette victoire,
35:36est-ce qu'elle a changé quelque chose pour toi après ?
35:38Je ne sais pas, au niveau de la confiance en toi ?
35:40Est-ce que tu t'es dit, tiens,
35:42ok, je peux aller chercher
35:44pourquoi pas un titre à Paris ?
35:46Ça sera au même endroit dans un an.
35:50C'est vrai que ça donne confiance.
35:52Beaucoup de remises en question
35:54sur mon après-carrière
35:56et est-ce que je continue
35:58ou pas la gym.
36:00Et ça m'a aussi donné la confiance
36:02de pouvoir dire que, ok, je suis là,
36:04j'ai ma place dans une équipe de France
36:06et ok, je peux continuer jusqu'à Paris
36:08et je l'avais cette médaille,
36:10donc je ferai tout et je m'entraîne dur chaque jour
36:12pour l'avoir.
36:14Et d'ailleurs, il n'y a pas eu une autre médaille d'or
36:16récemment ?
36:18Si, je viens de rentrer
36:20et j'ai gagné une coupe du monde
36:22à la poutre à Tel Aviv.
36:24Eh bien, bravo Marine.
36:26Toi Yann, ça te rappelle des petits souvenirs
36:28aussi, l'accord Arena ?
36:30Parce que toi aussi, t'as gagné
36:32finalement beaucoup, beaucoup de fois en France.
36:34C'est vrai, c'est vrai
36:36et ces témoignages sont assez
36:38exceptionnels parce que
36:40c'est ce qui doit donner la petite
36:42impulsion quotidienne de se dépasser,
36:44d'aller un peu plus loin parce que vivre ces émotions
36:46à domicile, peut-être qu'elle sera
36:48sur la plus haute marche
36:50du podium et je te le souhaite
36:52Marine, comme à tous les athlètes
36:54mais ce qui compte, c'est surtout que
36:56après la compétition, tous les athlètes
36:58n'aient pas de regrets et je pense que c'est ça
37:00qu'on met en place pour des gens qui sont passionnés,
37:02qui s'accrochent à des objectifs,
37:04à des rêves, c'est transposable
37:06demain dans leur vie professionnelle et je pense que
37:08au-delà de la performance, on doit aussi
37:10accompagner cette dynamique en
37:12terme d'héritage et le bagage que
37:14Marine et les autres athlètes auront dans leur vie
37:16est incroyable et on ne peut que l'encourager
37:18évidemment. C'est évidemment hyper
37:20important pour tout sportif d'avoir
37:22ce type d'échéance à domicile
37:24pour avoir
37:26une sorte de répétition générale.
37:28Timothée, ça va être ton cas
37:30dans quelques semaines,
37:32on en parle tout de suite.
37:38Et oui,
37:40il y a les championnats du monde de parathlétisme
37:42qui arrivent cet été à Paris
37:44au stade Charletti du
37:468 au 17 juillet 2023.
37:48Tim, alors ok, ça ne sera pas au stade
37:50de France, mais ça sera quand même une
37:52répétition générale parfaite
37:54pour les Jeux Paralympiques de
37:56Paris 2024.
37:58Exactement.
38:00En plus, c'est d'autant
38:02plus symbolique pour moi parce que
38:04j'ai repris l'athlée et je me suis entraîné
38:06plusieurs années à Charletti.
38:08Pour moi,
38:10ça reste à Paris.
38:12On a déjà
38:14eu plusieurs championnats du monde
38:16en France
38:18en parathlétisme. Il y a eu
38:20Villeneuve-d'Ascq et il y a eu Lyon.
38:22Mais le fait que ça soit à Paris, c'est déjà beaucoup
38:24plus symbolique et
38:26ça montre aussi que
38:28le Paralympique se prend
38:30une autre ampleur.
38:32Ça peut faire figure
38:34de grosses répétitions, bien que
38:36nous, on le prend comme un championnat du monde.
38:38Oui, c'est à domicile, mais ce n'est pas
38:40juste une répétition avant les Jeux, ça reste
38:42un championnat du monde, ça reste une
38:44compétition importante et ce n'est pas juste un point
38:46d'étape. Qu'est-ce que tu attends toi
38:48de ce grand événement-là
38:50à Charletti ?
38:52Qu'est-ce que tu attends des Français, du public
38:54sachant qu'on est tous là au taquet
38:56pour motiver tout le monde
38:58à venir voir ce très beau spectacle ?
39:00Je pense
39:02déjà le gros
39:04pari et le gros
39:06challenge qu'on a au niveau
39:08du paralympisme, c'est de réussir
39:10à remplir les stades.
39:12Déjà, remplir Charletti, ça serait
39:14déjà une belle réussite
39:16parce qu'on sait que sur les audiences,
39:18ça progresse sur les audiences
39:20des Jeux paralympiques. Maintenant,
39:22c'est un autre pari
39:24que de réussir à convaincre
39:26les gens de sortir
39:28de leur canapé et d'aller au stade
39:30et il ne faut pas oublier aussi
39:32que ces championnats du monde, ce sera la
39:34première fois que
39:38un championnat paralympique,
39:40enfin, une épreuve paralympique sera payant.
39:42Donc, c'est aussi un gros pari
39:44et c'est une grosse évolution et
39:46je pense que ça va dans le bon sens.
39:48Tu étais au meeting de Montreuil aussi
39:50il y a longtemps et il me semble que ce n'était pas la première fois
39:52qu'il y avait du para
39:54à ce meeting-là ?
39:56Oui, au meeting de Montreuil,
39:58comme à Montgeron,
40:00comme d'autres meetings
40:02commencent à intégrer des épreuves
40:04paralympiques, Montreuil l'avait fait
40:06il y a déjà une dizaine d'années,
40:08ça avait été arrêté pendant quelques temps
40:10et là, ils le remettent en place
40:12donc c'est plutôt une bonne chose.
40:14Maintenant, on attend
40:16que ça soit à la même hauteur
40:18que les épreuves.
40:20Bien sûr. Tu as quoi comme objectif ?
40:22Raconte-moi un petit peu sur ces championnats
40:24du monde.
40:26Déjà, on doit aller défendre
40:28notre titre de champion du monde
40:30sur K-100
40:32et montrer que
40:34ce qui s'est passé à Tokyo
40:36c'était un malheureux incident
40:38et c'est une disqualification qui,
40:40en plus, n'avait aucun impact
40:42sur la performance et on était prêts.
40:44Et sur 100 mètres,
40:46je pense qu'il y a un bon duel
40:48et une bonne bagarre qui s'annonce
40:50avec le Grec,
40:52donc aller chercher Laure
40:54et lui montrer qu'on est à la maison.
40:56Le guépard blanc va faire
40:58son grand retour à la maison, c'est parfait.
41:00On espère.
41:02Sur le 400,
41:04sur le 400 et le 100 même,
41:06est-ce que ça te fait une pression supplémentaire
41:08à gérer le fait
41:10d'être devant ton public dans quelques semaines ?
41:12C'est une pression,
41:14oui et non,
41:16parce que c'est à domicile,
41:18mais moi, ce qui fonctionne beaucoup
41:20à l'affect,
41:22avoir la chance d'avoir
41:24les proches, les partenaires,
41:26c'est aussi une énergie
41:28avec laquelle
41:30on se nourrit avec l'équipe.
41:32Du coup, c'est plutôt positif pour moi.
41:34J'aime bien avoir
41:36cette petite pression avant les coupettes.
41:38T'inquiète, on sera là,
41:40Timothée, Timothée !
41:42Moi, j'ai déjà pris
41:44mes billets, je serai là.
41:46Je serai là derrière toi, à fond.
41:48Si tu entends une folle crier, c'est moi.
41:52En tout cas, à Paris 2024,
41:54t'as aussi quand même
41:56tes vice-champions paralympiques
41:58à Tokyo sur le 100 mètres.
42:00On va essayer d'aller gratter l'or.
42:02Oui,
42:04d'autant plus qu'en vrai,
42:06on n'est pas passé si loin
42:08à Tokyo.
42:10Parce que sur le guidage,
42:12huit centièmes, ça se gagne
42:14et ça se perd très vite.
42:16On est tombé sur un gars
42:18qui, avant la finale,
42:20le record du monde était en 10'92.
42:22On tombe sur plus fort.
42:24C'est aussi la loi du sport, c'est comme ça.
42:26Et puis,
42:28why not lui rendre le moindresse à la pièce
42:30l'année prochaine ?
42:32Peut-être déjà le mois prochain.
42:34On est tous chauds en plateau.
42:36Mathilde, pour toi,
42:38en hockey sur gazon,
42:40ça sera une totale découverte
42:42à ce niveau-là,
42:44puisque la France est automatiquement qualifiée
42:46en tant que pays haute.
42:48Vous allez disputer les premiers Jeux olympiques
42:50de l'histoire du hockey sur gazon féminin.
42:52Ça va ?
42:54C'est ça.
42:56Pas vraiment automatiquement qualifiée,
42:58on a quand même rempli des process
43:00et on a montré qu'on était compétitive
43:02pour ne pas arriver à Paris 2024
43:04et perdre tous nos matchs.
43:06C'est clairement pas le but
43:08et c'est pas du tout l'objectif.
43:10Pour le coup,
43:12on prépare ça,
43:14on sait qu'on est qualifiée, donc on sait où on va.
43:16C'est vraiment bien et on a des grosses
43:18échéances qui arrivent par la suite
43:20et de beaux objectifs.
43:22On a aussi montré à travers nos différentes performances
43:24récentes qu'on pouvait
43:26faire de bons
43:28résultats contre les grosses nations.
43:30Ça montre aussi qu'on progresse.
43:32On est une équipe certes jeune,
43:34mais qui maintenant prend en maturité, en expérience.
43:36Je pense que ça va
43:38tomber parfaitement.
43:40On va avoir cette belle fusion
43:42entre expérience, jeunesse
43:46et finalement,
43:48on va être à domicile, on va être poussé.
43:50Je pense que ça va vraiment nous...
43:52Finalement, être à la maison
43:54avec toute notre famille, ça va plus être
43:56positif que stressant
43:58et des aspects négatifs, ça c'est évident.
44:00C'est Nicolas qui a validé le quota
44:02il n'y a pas longtemps.
44:04C'est quoi les objectifs ?
44:06Est-ce que tu en parles un petit peu
44:08avec tes coéquipières
44:10aux Jeux Olympiques de Paris ?
44:12C'est quoi l'objectif
44:14un peu ultime ?
44:16On parle de performance.
44:18On n'a pas défini de place.
44:20On parle vraiment de performance.
44:22Aujourd'hui, le ranking n'est pas révélateur.
44:24On est 26e mondial.
44:26Il n'y a que 12 équipes qui vont aux Jeux Olympiques.
44:28Les process qualificatifs sont très difficiles.
44:30Pour autant, on a fait des matchs amicaux
44:32et on a vu que ces équipes du top 10,
44:34du top 15,
44:36qu'on avait réellement progressé.
44:38On sait qu'on a encore
44:40une grosse marge de progression.
44:42Notre objectif, c'est vraiment Paris 2024,
44:44avoir les matchs de pool,
44:46faire des gros matchs
44:48contre des équipes de ce top 15, ce top 10
44:50où on sait qu'on peut aller performer
44:52et derrière ce serait un quart de finale
44:54et après on se laisse guider.
44:56Finalement,
44:58on sait que tout peut se faire.
45:00On a conscience
45:02des progrès qu'on a fait
45:04et je pense qu'on est très ambitieuse
45:06toutes et tous dans ce collectif.
45:08Et ce statut, il est bien quand tu arrives
45:10et que tu as cet objectif de donner le meilleur de toi-même
45:12et tu vois comment ça va.
45:14On adore.
45:16Le dispositif gagné en France est également fait
45:18pour optimiser les performances
45:20durant les Jeux Olympiques et Paralympiques
45:22de Paris 2024.
45:24Merci Yann.
45:30Alors Yann,
45:32est-ce que tu crois
45:36qu'on pourra
45:38comptabiliser les 80 médailles
45:40annoncées par Monsieur Onesta
45:42il y a quelques années ?
45:44Je ne suis pas certain que ce soit Monsieur Onesta,
45:46il me semble que c'est Madame Laura Flessel
45:48qui a annoncé ce chiffre de 80 médailles.
45:50Ce qui est sûr aujourd'hui, c'est qu'on a une ambition,
45:52celle de faire mieux
45:54que sur n'importe quel jeu
45:56et de se rapprocher durablement
45:58du top 5.
46:00Et pour ça, il nous faut beaucoup de médailles d'or.
46:02C'est pour ça qu'on travaille sur les gars marginaux,
46:04c'est pour ça qu'on essaie de transformer
46:06les 4ème place en 3ème place
46:08et les 2ème place en médailles d'or
46:10et que le temps nous dira.
46:12Mais en tout cas, aujourd'hui,
46:14on est en capacité, très clairement.
46:16Si on regarde les compétitions type
46:18Championnat du Monde,
46:20ce qu'il y aura au jeu,
46:22on a identifié à peu près 100 athlètes
46:24en capacité de faire des médailles
46:26et qu'ils les ont réalisées sur des compétitions officielles.
46:28Ce n'est pas des choses
46:30qu'on a identifiées au doigt mouillé,
46:32c'est vraiment parce qu'ils sont en capacité
46:34de le faire. Notre rôle,
46:36depuis plusieurs années déjà,
46:38mais il nous reste encore une bonne année pour le concrétiser,
46:40c'est de transformer cette conversion
46:42des médailles sur un Championnat du Monde
46:44lors des Jeux et on s'attelle
46:46à l'ouvrage au quotidien,
46:48évidemment, aux côtés des athlètes et des entraîneurs.
46:50Ça serait énorme.
46:52Il y a une étude d'UK Sports
46:54sur le Home Advantage.
46:56En gros, accueillir les Jeux,
46:58ça permettrait d'améliorer
47:00les résultats du payot de 25%.
47:02Depuis 1976,
47:04toutes les nations qui ont organisé les Jeux
47:06ont réalisé leurs meilleurs résultats
47:08en tableau des médailles.
47:10Nicolas, tu en penses quoi de ça ?
47:12J'espère qu'on fera mieux.
47:14En tout cas, je crois
47:16qu'on se lève tous les matins,
47:18les athlètes s'entraînent.
47:20Nous, on donne le maximum
47:22pour mettre cette équipe de France
47:24dans les meilleures dispositions.
47:26Yann l'a évoqué,
47:28il n'y a qu'un but,
47:30c'est de faire mieux
47:32que ce qu'on sait faire
47:34et on va créer les conditions d'être performants.
47:36Moi, ça ne m'étonne pas trop,
47:38cette étude-là.
47:40Tim, toi, tu en penses quoi ?
47:42Est-ce que ça te paraît cohérent
47:44que tu ramènes plus de médailles ?
47:50Dans les sports collectifs,
47:52on sait que jouer à domicile
47:54a un impact assez important.
47:56Donc, oui,
47:58ça me paraît cohérent.
48:00Et dans les sports indivs ?
48:04Je ne sais pas,
48:06je n'ai pas trop de retour là-dessus,
48:08mais je pense que ça peut être
48:10un gros avantage
48:12quand tu as un public
48:14qui est avec toi,
48:16qui te pousse.
48:18Ça peut mettre la pression
48:20aux autres aussi.
48:22Ça peut être un double tranchant
48:24si tu sais bien gérer cette pression
48:26et si tu sais te nourrir
48:28de cette énergie-là.
48:30Je pense que ça peut être un gain
48:32qui est assez non négligeable.
48:34On en discutera, t'inquiètes,
48:36après ta médaille d'or
48:38aux championnats du monde.
48:40Yann, quelles sont les mesures
48:42de ce dispositif gagné en France
48:44pendant les Jeux olympiques
48:46et paralympiques ?
48:48Je vais prendre une mesure
48:50qui me semble phare,
48:52qui va vraiment faire la différence.
48:54En tout cas, on ne l'a jamais
48:56exploité de cette manière-là.
48:58C'est la maison de la performance
49:00qui sera collée au village
49:02pendant les Jeux et qui va permettre
49:04d'avoir un SASS exclusivement
49:06pour l'équipe de France.
49:08Au moins, la stratégie d'accréditation
49:10est complexe.
49:12Elles sont limitées, les accréditations.
49:14On n'a pas souvent le staff complet
49:16autour de nous pendant la période des Jeux.
49:18On aura, grâce à cette maison de la performance
49:20collée au village, la possibilité
49:22que les athlètes et les entraîneurs
49:24accrédités rencontrent un staff complémentaire
49:26qui les aient des soins kinés,
49:28de récupération, en plus de ce que
49:30l'organisateur propose,
49:32des espaces d'entraînement qui vont
49:34permettre de faire les séances d'appoint
49:36ou des séances complémentaires en fin de journée
49:38quand c'était nécessaire, d'avoir des salles
49:40d'analyse et de débrief
49:42vidéo post-compétition
49:44pour chaque discipline.
49:46Un tas de services complémentaires
49:48pour vraiment que là aussi
49:50on ait une équipe de France
49:52unifiée qui dépasse
49:54simplement les athlètes accrédités
49:56et qu'on puisse embarquer beaucoup plus de monde.
49:58Les athlètes qui
50:00s'entraînent souvent au quotidien
50:02avec des entraîneurs perso,
50:04par exemple, parce qu'il est assez flagrant,
50:06vont pouvoir dans cette zone-là
50:08rencontrer leur entraîneur
50:10qui ne serait pas forcément accrédité au village.
50:12Ça c'est une mesure, selon moi,
50:14phare, qui sera
50:16une sorte de vestiaire uniquement pour
50:18les équipes de France où on va pouvoir travailler,
50:20affiner la préparation et répondre
50:22à ces enjeux de performance.
50:23Marine, Tim, vous êtes des grands
50:25habitués de l'INSEP.
50:27Il y aura un camp de base aussi
50:29à l'INSEP.
50:31Marine, énorme avantage non ?
50:34Je pense que c'est un avantage
50:36de France de quoi ?
50:38Récupérer aussi.
50:40Je pense que c'est important d'avoir
50:42un centre à côté.
50:44Même histoire d'avoir
50:46les entraîneurs qui ne pourront pas être au village
50:48qui seront à l'INSEP pour
50:50nous coacher.
50:52Globalement, pour
50:54vous les athlètes, Tim, Marine
50:56et Mathilde, des jeux à la maison,
50:58qu'est-ce que ça change dans
51:00la préparation, qu'elle soit physique,
51:02la nutrition, la récupération ?
51:04Vas-y, Tim.
51:06Déjà,
51:08la nutrition, on est à domicile,
51:10ça ne va pas sortir de nos habitudes.
51:12Il n'y aura pas de décalage horaire,
51:14il n'y aura pas de fatigue de voyage,
51:16on sera sur des infrastructures
51:18qu'on connaît, un environnement qu'on maîtrise.
51:20Plus tu es
51:22dans un environnement que tu
51:24maîtrises, moins il y a
51:26de place à l'incertitude
51:28et à l'inconnu.
51:30Là-dessus,
51:32c'est que des avantages. Il n'y a pas
51:34de phase d'adaptation non plus.
51:36Là-dessus,
51:38c'est plutôt positif. Je ne savais pas que le camp
51:40de base serait à l'INSEP,
51:42mais effectivement, nous qui sommes
51:44habitués, c'est parfait.
51:46Tu as vu, Tim, tu as bien fait de venir.
51:48On t'apprend plein de trucs.
51:50J'apprends des choses, c'est plutôt cool.
51:52Marine, tu es d'accord
51:54avec Tim ?
51:56Absolument d'accord.
51:58La nouveauté, c'est français.
52:02C'est un environnement
52:04qu'on connaît, donc on sera
52:06forcément plus à l'aise.
52:08Il faut juste tenir
52:10le mental. Tu as raison.
52:12Martine ? Oui, 100% d'accord.
52:14C'est le retour qui avait été fait, finalement,
52:16des expériences
52:18des athlètes qui avaient fait les jeux,
52:20les derniers jeux ou même ceux d'avant.
52:22Le fait d'être à la maison,
52:24c'est que positif et l'environnement est
52:26parfait et maîtrisé par les athlètes,
52:28donc tout parfait pour la performance.
52:30Tim, est-ce que tu sens
52:32cette unité olympique,
52:34paralympique ? Je sais que c'est
52:36aussi une des
52:38très belles positions
52:40de Paris 2024 là-dessus
52:42et j'ai l'impression que, franchement,
52:44ça marche plutôt bien.
52:46En tout cas,
52:48au niveau des athlètes,
52:50à l'INSEP, il y a toujours
52:52eu ce rapport où on se mélange
52:54plutôt pas mal. Il n'y a pas tant d'athlètes paralympiques
52:56à l'INSEP que ça, mais
52:58le peu qu'on est, on est dans
53:00les mêmes groupes, ça se mélange plutôt bien.
53:02Maintenant,
53:04sur ce qui va se passer
53:06concrètement au jeu, on
53:08attend de voir le spectacle.
53:10Après, avec l'appli aussi,
53:12je pense que ça va carrément unifier
53:14tout le monde. Oui, ça va unifier tout le monde.
53:16On va pouvoir aussi, une fois que
53:18certains auront terminé leur compétition,
53:20parce qu'il y a des sports qui vont terminer assez tôt,
53:22aller encourager les autres équipes de France.
53:24C'est clair que ça va davantage fédérer et créer du lien.
53:26Merci.
53:28Merci à tous d'avoir été avec nous
53:30dans cette émission.
53:32Les athlètes, je croise les doigts pour vous.
53:34Donnez tout. Team, on se voit dans
53:36quelques semaines au championnat du monde.
53:38Merci Yann, merci Nicolas.
53:40À très vite, à l'année prochaine
53:42pour d'autres numéros d'athlètes, les Rendez-vous
53:44de la Caine. Merci de nous avoir suivis sur Sports en France.
53:46Ciao.

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