• il y a 2 mois
Pour faire face aux économies demandées à sa collectivité locale, cet élu de Haute-Marne met en vente, sur Leboncoin, le tribunal, la préfecture, le palais de justice et une dizaine de gendarmeries de son département.

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Transcription
00:00Augmenter, réinstaurer la taxe d'habitation. On n'y pense pas. Mais heureusement, Bercy, il y a des gens et des élus locaux qui y pensent.
00:08Elle pourrait faire son grand retour sans en avoir le nom. Ce qu'il faut préciser, c'est que la France insoumise veut durcir l'imposition sur les résidences secondaires
00:16et va déposer un amendement dans ce sens. Mais effectivement, ça pourrait aller encore plus loin. C'est ce que disent en tout cas plusieurs élus locaux
00:23qui y sont favorables depuis que le gouvernement a aussi demandé aux collectivités locales de faire un effort à hauteur de 5 milliards d'euros.
00:30On a un invité qui, pour s'acquitter de cet effort, Eric a décidé d'aller très loin en mettant en vente plusieurs bâtiments et pas n'importe lesquels.
00:39C'est vous, Nicolas Lacroix. Bonsoir. Vous êtes président Les Républicains du conseil départemental de Haute-Marne.
00:46Vous avez donc, vous, décidé de mettre en vente plusieurs bâtiments de votre collectivité, le tribunal, la préfecture, le palais de justice et carrément une dizaine de gendarmeries.
00:58Bien oui, effectivement. En fait, cette annonce, elle est à la hauteur des efforts qui sont demandés aux collectivités.
01:03Vous avez dit 5 milliards, 5 milliards, dont 2,2 milliards aux départements qui ont déjà lourdement subi les annonces des gouvernements successifs.
01:13Donc en fait, en annonçant la vente de ces bâtiments, une préfecture, deux sous-préfectures, le palais de justice et une dizaine de gendarmeries,
01:21puis des résidences aussi où on accueille des sous-préfets, j'ai souhaité vraiment lancer une alerte au Premier ministre, que je soutiens,
01:29parce que d'ailleurs, je vais le dire, je souhaite la réussite du gouvernement de Michel Barnier. Mais évidemment, sur ces chiffres, sur ce projet de loi de finances,
01:36les collectivités ne pourront pas être heureux avec vous, même si les départements n'ont pas fait ce qu'ils ont fait, ce n'est pas possible.
01:43– Nicolas Lacroix, quand j'ai entendu ça ce matin, je me suis dit, c'est une provocation, parce que vis-à-vis de vos administrés,
01:51vous vendez les bijoux de famille, des bâtiments historiques de votre département, la Haute-Marne, qui est un très beau département,
01:57donc vous vendez... C'est une provocation ? Ou alors c'est simplement, vous dites un petit peu, moi j'aime Michel Barnier et ce gouvernement,
02:04et je trouve que c'est à chacun de faire un effort, et par conséquent, je vends des bâtiments qui nous appartiennent au département.
02:12Je ne comprends pas où vous vous situez, provocation ou bien effort citoyen ?
02:17– Il y a un peu de provocation, bien sûr, mais il y a surtout aujourd'hui un enjeu, les départements sont asphyxiés.
02:23On ne pourra plus répondre à l'appel de Michel Barnier, d'ailleurs, qui souhaite protéger les plus fragiles.
02:28Vous savez, les départements, c'est la collectivité des solidarités, et quand j'ai lancé effectivement cet appel,
02:34en mettant d'ailleurs la vente de tous ces bâtiments sur le bon point, pourquoi sur le bon point ?
02:39Parce que j'ai souhaité aussi envoyer un message aux Français, en disant qu'on ne pourra plus vous accompagner,
02:44on ne pourra plus jouer notre rôle de solidarité humaine et de solidarité territoriale, parce que je le dis,
02:49aussi les départements sont souvent les premiers partenaires des communes, du monde asocialiste...
02:53– Nicolas Lacroix, est-ce que ça veut dire...

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