• il y a 2 mois
Le dixième numéro de l’émission « Athlètes, les rendez-vous de la CAHN » est consacré à la gestion juridique et financière pour un athlète de haut niveau. Comment un sportif peut-il financer sa carrière, comment trouver des partenaires, gérer ses revenus ou encore créer sa propre entreprise ? Toutes les réponses dans cette émission. 

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Sport
Transcription
00:00:15Bonjour à toutes et à tous, ravie de vous retrouver sur Sports en France pour une nouvelle saison.
00:00:19Soyez les bienvenus dans l'émission Athlètes, les rendez-vous de la canne.
00:00:2252 minutes pour aborder les plus grandes thématiques du sport
00:00:25pour lesquelles la commission des athlètes de haut niveau se bat au quotidien au sein du CNOSF
00:00:30et pour ce dixième numéro.
00:00:32Et oui, déjà, nous allons nous intéresser à la gestion juridique et financière pour un sportif de haut niveau.
00:00:39Et bah oui, c'est un sujet qu'il fallait absolument traiter.
00:00:42Comment un sportif peut-il financer sa carrière ?
00:00:44Comment trouver des partenaires ?
00:00:46Comment gérer ses revenus ?
00:00:47Ou encore, comment créer sa propre entreprise ?
00:00:49Bref, pour m'accompagner dans cette émission, comme d'habitude, j'ai le meilleur des bras gauches.
00:00:53Bah oui, parce que tu es à gauche, Marie.
00:00:55C'est Marie Martineau, comment ça va ?
00:00:57Salut Max, ça va bien, merci. Je suis ravie d'entamer cette troisième saison.
00:01:01We are back ?
00:01:02Yes.
00:01:03Avec qui ?
00:01:04Ah ah, le beau monde.
00:01:06Alors justement, pour nous accompagner dans cette émission, nous avons Nancy Fernandez, avocate fiscaliste.
00:01:12Salut Nancy.
00:01:13Ancienne athlète de haut niveau en judo.
00:01:14Oui, tout à fait.
00:01:15Tout va bien ?
00:01:16Tout va bien, merci. Je suis ravie d'être là, merci pour l'invitation.
00:01:18Plus de judo depuis ?
00:01:19Oh non, ça fait longtemps.
00:01:20On le regarde, à la télé.
00:01:23Marie ?
00:01:24Oui, alors avec toi, on retrouve Delphine Almeda.
00:01:26Alors Delphine, toi tu es responsable de l'animation des partenariats à la Fondation du sport français.
00:01:31Tu nous raconteras exactement ce que c'est cette fondation et les dispositifs que vous mettez en place.
00:01:36Ça va Delphine, pas trop stressée ?
00:01:37Ça va, non, ça va très bien, merci.
00:01:39Première émission de télé ?
00:01:40Oui, exactement, première.
00:01:41Et bah voilà, bienvenue chez nous.
00:01:42La première, c'est toujours la bonne.
00:01:43Ouais, ouais, ouais, en général.
00:01:44N'est-ce pas Alain ?
00:01:45Toi t'es habitué ?
00:01:46Oui, c'est ça.
00:01:47On s'habitue vite.
00:01:48Et du coup, le dernier invité, Alain Bernard.
00:01:49Salut.
00:01:50Alain Bernard, la reconnue, double champion olympique.
00:01:52Et tu fais partie, tu es ambassadeur même du Team EDF depuis 2007.
00:01:56C'est ça.
00:01:57Depuis 2012, je suis ambassadeur, mais en fait, on travaille avec la main.
00:02:00Tu as intégré le Team EDF.
00:02:01Il y a une team d'athlètes, donc je serais ravi de partager comment ça se passe.
00:02:03Yes, alors pour vous accompagner aujourd'hui, ce soir, seront aussi avec nous présents en visio,
00:02:09Anaïs Bescon, Maggie Nestoré et Anne-Sophie Barthez que l'on présentera au fur et à mesure de l'émission.
00:02:14Et bah Marie, à chaque fois, c'est toi qui introduis cette émission.
00:02:17C'est l'heure de la plume de Marie Martineau.
00:02:19C'est parti.
00:02:26Maxine.
00:02:27Marie.
00:02:28Maxine.
00:02:29Les podiums, les chants, les youyou.
00:02:31C'est fini.
00:02:32Le Club France, les confettis dorés qui tombent du ciel,
00:02:35telles des perles de joie scintillantes éclairant l'obscurité du monde dans la grande halle de la Villette.
00:02:39Le champagne par caisson de 12 et les Marseillaises 18 fois par jour faisant de la lambada une continue pour enfants.
00:02:45C'est fini.
00:02:47L'orgasme de la victoire qui ne saute pas n'est pas français.
00:02:51Le Premier ministre en chemise dans le carré VIP, à tes pieds, en clapping.
00:02:55Les stories Instagram avec 6000 personnes qui n'attendent qu'une seule chose,
00:02:59que tu leur intimes l'ordre de prendre derrière toi, de reprendre derrière toi.
00:03:06Pendu à tes lèvres dans une retenue pudique précédant l'exultation ultime et collective.
00:03:10C'est fini.
00:03:11Maxime, c'est fini, c'est la rentrée.
00:03:13On se reconcentre, on se remet au boulot.
00:03:15On a une émission à faire, une émission sérieuse.
00:03:17Et t'as cru quoi en plus toi ?
00:03:18Que la vie c'était d'être payé pour lancer une équipe de France de volets championne olympique dans une foule en délire ?
00:03:23Non, c'est pas Noël.
00:03:25Mais non, il y a du travail, on est dans la vraie vie.
00:03:27Alors on se reprend, émission de rentrée.
00:03:30On est déjà le 15 octobre, je ne sais pas si tu procrastinais, mais bon, on s'y colle.
00:03:34Alors, c'est quoi le sujet d'aujourd'hui ?
00:03:36Les différentes structures juridiques applicables au statut de sportif de haut niveau.
00:03:41Les solutions mises en place par l'État, l'ANS, les sociétés françaises, le CNOSF,
00:03:46les acteurs et financeurs du sport pour accompagner les athlètes dans une construction sociale pérenne de leur carrière.
00:03:52Mais c'est super ça !
00:03:54Mais ça c'est du vrai, ça c'est du boulot, ça c'est la vraie vie.
00:03:57Là on sert les intérêts des athlètes, là on vend du rêve, on donne du tips,
00:04:00on sert à quelque chose et c'est vraiment le but de cette émission.
00:04:05Alors, tu vas répéter après moi Maxime.
00:04:07OK.
00:04:08S-A-R-L
00:04:09S-A-R-N
00:04:10E-U-R-L
00:04:11E-U-R-L
00:04:12C-I-P
00:04:13C-I-P
00:04:14La médaille d'or.
00:04:15La médaille d'or.
00:04:16T'as capté.
00:04:17T'as capté.
00:04:18On l'a gagnée.
00:04:19On l'a gagnée.
00:04:22Tout le monde !
00:04:25C'est la rechute.
00:04:26Ça l'a rendu ouf le club.
00:04:29C'est la rechute, pardon, excusez-moi.
00:04:32C'est de ta faute aussi.
00:04:33Oui.
00:04:34Comme d'hab.
00:04:35Alors, c'est quoi le problème ?
00:04:36Je suis morte.
00:04:41Eh ben dis-donc, t'es un fort Maxime.
00:04:43Oui, j'allais beaucoup travailler à la maison cette semaine.
00:04:46Là, je l'ai senti, tu vois, il y avait de l'émotion et tout, c'était pas mal.
00:04:49Alors, il faut dire aux gens qui ne le savent pas qu'on a passé 15 jours de Jeux Olympiques
00:04:54et puis toi encore 15 jours de Jeux Paralympiques à animer le Club France et on partageait la scène
00:04:59et c'était juste dingue.
00:05:00Voilà, c'est la petite parenthèse.
00:05:01C'était incroyable.
00:05:02Mais le sujet d'aujourd'hui…
00:05:03Voilà, on se concentre sur le sujet du jour quand même.
00:05:05Qui me pose une colle, je dois te dire.
00:05:07Eh ben, comme beaucoup d'athlètes.
00:05:09Donc, il va falloir qu'on apporte des réponses, mais on est bien entourés pour ça.
00:05:12Alors, justement, quel accompagnement juridique possible pour les athlètes ?
00:05:16C'est vrai que les athlètes sont parfois bien loin d'y penser, honnêtement.
00:05:19Et pourtant, c'est hyper important.
00:05:21C'est pas facile à comprendre.
00:05:22Nancy, on va voir ça avec toi.
00:05:23Tu es donc avocate fiscalite, ancienne sportive de haut niveau en judo.
00:05:26Je crois d'ailleurs que t'as décidé de faire ce métier parce que justement, à l'époque,
00:05:29ça te posait aussi un petit peu une colle et t'as décidé de t'y intéresser.
00:05:32Alors, pas tant que ça, c'est plutôt mes amis qui sont restés sportifs de haut niveau
00:05:36que j'ai dans mon entourage et qui, quand je suis devenue avocate fiscaliste...
00:05:41T'ont demandé de l'aide.
00:05:42Oui, m'ont demandé beaucoup d'aide.
00:05:43Il y a beaucoup de questions, il y a beaucoup de flous.
00:05:45Ils n'ont pas toujours les réponses à leurs questions.
00:05:48Et je me suis rendue compte qu'énormément d'athlètes, si ce n'est pas tous les athlètes,
00:05:52dès le début de leur carrière, se posent ce genre d'interrogations.
00:05:55Comment je déclare ? Est-ce que je dois déclarer ?
00:05:58Et tout un tas de questions qui s'en suivent derrière.
00:06:01Donc, voilà.
00:06:02La première chose à savoir pour l'athlète, déjà, c'est qu'est-ce qu'il gagne ?
00:06:06Oui. En fait, il doit lister, et là, je parle du sportif dès le début de sa carrière,
00:06:11peu importe le niveau de revenu qu'il a, quelles sont ses sources de revenus.
00:06:15Parce qu'en fait, un sportif, souvent, il a plusieurs sources de revenus.
00:06:18Il peut avoir des bourses, il peut avoir de la pub, il peut avoir des salaires, etc.
00:06:22Et en fait, l'idée, c'est de savoir déjà dans quelle catégorie d'imposition on se trouve.
00:06:25Et on peut se trouver dans plusieurs catégories d'imposition.
00:06:29Donc, voilà. Au départ, il faut vraiment poser ses premières bases
00:06:32avant de se dire qu'est-ce que je peux faire pour optimiser,
00:06:35est-ce que je dois créer une structure juridique, etc.
00:06:37Alors, dans un premier temps, comprendre vraiment ce qu'on gagne
00:06:41ou ce qu'on est amené à gagner.
00:06:43Mais ça sert à quoi de payer ses impôts, pour faire simple ?
00:06:46Ben, à ne pas être embêtée par l'administration fiscale.
00:06:49C'est une obligation.
00:06:51C'est une obligation fiscale.
00:06:53Et puis, voilà.
00:06:55Après, une fois qu'on paye des impôts comme n'importe quel citoyen,
00:06:58on peut après s'interroger sur quelle est la meilleure structure,
00:07:01quelle est la meilleure optimisation possible.
00:07:04Mais il y a une histoire aussi quand même de cotisation sociale.
00:07:07De rentrer dans les clous, c'est aussi une façon de prévoir sa retraite,
00:07:12de voir venir si on a un accident de travail.
00:07:15Il y a quand même aussi une espèce de protection sociale qui va avec tout ça.
00:07:18Bien sûr. Au-delà de l'impôt sur le revenu,
00:07:20on a toutes les charges sociales qui en découlent.
00:07:23Et qui dit charges sociales, effectivement, dit protection sociale,
00:07:26dit retraite, etc.
00:07:29Donc, tout à fait.
00:07:30Être dans les règles, c'est aussi pour se protéger soi-même.
00:07:33Il y a quoi comme régime différent, justement,
00:07:36pour un sportif de haut niveau possible ?
00:07:39Je dirais qu'au départ, il faut en connaître trois.
00:07:42Il y a le salaire. C'est le plus facile.
00:07:44On n'a pas grand-chose à faire.
00:07:45L'employeur, qui est souvent un club.
00:07:47Ça, c'est pour les sporco, par exemple, souvent.
00:07:49Le club va salarier ses athlètes.
00:07:52Et là, c'est le plus facile.
00:07:54Donc, c'est cette catégorie.
00:07:55Première catégorie, les salaires.
00:07:57La deuxième catégorie, on va avoir les BNC,
00:07:59les bénéfices non commerciaux.
00:08:01Ça, c'est un peu les revenus qui sont issus de la pratique sportive.
00:08:06Puis après, on a ce qu'on appelle les BIC,
00:08:08bénéfices industriels et commerciaux.
00:08:10Là, c'est tout ce qui est pub, sponsor, etc.
00:08:13Donc, c'est vraiment trois poches.
00:08:15Après, il y a plein de subdivisions, de détails,
00:08:18de choses à voir.
00:08:19Mais si déjà, on connaît la différence de ces trois régimes-là,
00:08:22c'est déjà un premier pas très important.
00:08:25Et c'est quoi une structure juridique ?
00:08:27Si je veux créer une structure juridique,
00:08:29est-ce que je crée une ESS, une SARL ?
00:08:31C'est quelque chose de vraiment…
00:08:33On va créer une entité spécifique.
00:08:35Alors, rentrons dans ce genre de détails-là.
00:08:38Donc, de ce que je comprends,
00:08:40petits revenus plutôt micro-sociétés, auto-entreprises.
00:08:44Et si on commence à avoir des revenus un peu plus importants,
00:08:47si on met bout à bout tout ce dont tu parles,
00:08:49à ce moment-là, on peut se pencher peut-être sur la SARL, le URL.
00:08:52Alors, en fait, au-delà du chiffre,
00:08:56la question que je me poserais, c'est
00:08:59qu'est-ce que je veux faire de cet argent ?
00:09:01Est-ce que j'en ai besoin tous les mois pour vivre ?
00:09:03Ou est-ce que je veux l'investir dans un projet,
00:09:07dans mon avenir ?
00:09:09Voilà, ça dépend.
00:09:10Qu'est-ce qu'on veut faire de cet argent ?
00:09:12Si j'en ai besoin pour payer mes factures tous les mois,
00:09:14je ne vais pas le mettre dans une société où ça sera imposable à l'IS
00:09:17pour ensuite me le redistribuer.
00:09:19Tout à fait, impôt sur les sociétés.
00:09:21Pour ensuite me le distribuer en dividende imposable à 30 %.
00:09:23Aucun intérêt.
00:09:25Je vais être doublement imposée.
00:09:27Donc, si cet argent-là, j'en ai besoin pour vivre au quotidien, non.
00:09:30En revanche, si c'est de l'argent que je vais mettre
00:09:32pour après réinvestir dans mon club,
00:09:34dans mon projet professionnel à venir,
00:09:36et que cet argent, il reste dans la société,
00:09:38là, ça peut être intéressant.
00:09:40Donc, les taux d'imposition sont plus intéressants.
00:09:42Je ne sais pas quel pourcentage,
00:09:44mais pour une majorité de jeunes athlètes
00:09:46en début de leur carrière qui commencent
00:09:48à peut-être signer des petits contrats
00:09:50ou ce genre de choses,
00:09:52tu ne préconises pas du tout la SARL
00:09:54ou la SAS
00:09:56tant qu'on n'est pas sur des niveaux de revenus.
00:09:58Oui, un entrepreneur individuel,
00:10:00le statut d'entrepreneur individuel,
00:10:02c'est-à-dire juste déclarer ses revenus en direct,
00:10:04ça peut suffire au départ.
00:10:06Entrepreneur individuel ?
00:10:08Oui.
00:10:10Là, on va avoir des charges sociales à payer,
00:10:12mais quand on n'est pas salarié,
00:10:14en général, on doit avoir un SIRET.
00:10:16Même si je ne crée pas de société,
00:10:18je dois avoir un SIRET pour avoir
00:10:20un régime soit BIC, soit BNC.
00:10:22Toutefois, si on est un peu autonome
00:10:24et qu'on a pas mal de frais
00:10:26parce qu'on commence à gérer soi-même
00:10:28les personnes, par exemple, le staff
00:10:30ou les gens qui l'ont fait travailler
00:10:32pour être vraiment performant,
00:10:34là, ça devient intéressant
00:10:36si on a des charges à déduire,
00:10:38si on a un régime...
00:10:40On peut déduire des charges aussi
00:10:42en entrepreneur individuel,
00:10:44on peut tout à fait, si on a un régime réel,
00:10:46aller déduire des tas de charges
00:10:48parce que je finance mon activité sportive,
00:10:50mon activité sportive de haut niveau.
00:10:52Et là, après, je rentre dans un détail
00:10:54un petit peu plus poussé,
00:10:56mais que ce soit en BIC ou en BNC,
00:10:58j'ai des subdivisions,
00:11:00c'est-à-dire que je peux être auto-entrepreneur,
00:11:02on l'a évoqué au début, mais aussi en micro
00:11:04ou au réel, et au réel, c'est là que je vais pouvoir
00:11:06déposer mes charges si j'en ai beaucoup.
00:11:08D'accord, c'est pas facile tout ça.
00:11:10Non, ça prend beaucoup d'informations.
00:11:12Peut-être qu'en fait, on peut conseiller
00:11:14à nos jeunes athlètes de se renseigner,
00:11:16mais surtout de faire appel à des gens comme toi.
00:11:18Tout à fait, là, je suis à leur disposition
00:11:20avec grand plaisir.
00:11:22C'est bien d'être accompagnée,
00:11:24au moins au départ d'un fiscaliste,
00:11:26le mieux, c'est tout le temps,
00:11:28mais au moins de venir le voir dès le départ
00:11:30pour poser des bases, pour optimiser,
00:11:32pour réfléchir au projet professionnel
00:11:34et puis après, il y a le comptable aussi
00:11:36qui est là tout au long de l'année pour aider
00:11:38à remplir les obligations administratives
00:11:40et comptables qu'on peut avoir.
00:11:42Bien sûr. Alain, t'as commencé quand, toi ?
00:11:44T'intéressais à tout ça ?
00:11:46C'est très intéressant d'entendre ça.
00:11:48J'ai l'impression de me revoir il y a quelques années.
00:11:50Surtout dans les sports où on s'adresse à des sportives
00:11:52et des sportifs qui ne font pas de sport professionnel
00:11:54dans la majorité.
00:11:56Le statut de nageur professionnel n'existe pas,
00:11:58le statut peut-être de judoka n'existe pas,
00:12:00enfin, je ne sais pas.
00:12:02On commence à gagner notre vie quand notre image
00:12:04devient bankable.
00:12:06C'est-à-dire que moi, j'ai commencé à gagner ma vie
00:12:08à partir de 2006-2007 quand j'avais des résultats
00:12:10sur la scène internationale.
00:12:12Jusqu'alors, se posait effectivement
00:12:14la question de la couverture sociale.
00:12:16Et ça, c'est quelque chose qui est fondamental.
00:12:18Parce qu'on voit des athlètes
00:12:20qui n'ont pas encore cotisé à la retraite,
00:12:22ils ont 26, 28, 30 ans,
00:12:24ils n'ont pas d'expérience professionnelle,
00:12:26ils n'ont pas de diplôme.
00:12:28Malheureusement, s'ils n'ont pas réussi à performer
00:12:30et qu'ils n'ont pas une image bankable,
00:12:32ils se retrouvent à 30 ans dans la vie de tous les jours
00:12:34complètement désarmés.
00:12:36Et ça, je pense que c'est une faille
00:12:38dans l'accompagnement des fédérations, des clubs,
00:12:40des entraîneurs qui sont aujourd'hui
00:12:42beaucoup plus concernés par ce sujet.
00:12:44Plus personnellement, moi je me suis posé la question,
00:12:46c'était en 2007 où j'ai fait des performances
00:12:48où de plus en plus de journalistes
00:12:50appelaient mon entraîneur et mon entraîneur m'a dit
00:12:52écoute Alain, moi je ne suis pas agent sportif,
00:12:54je ne suis pas attaché de presse,
00:12:56il faudrait que tu t'entoures d'un avocat et d'un agent.
00:12:58Moi mon métier c'est de t'entraîner et que tu nages de plus en plus vite.
00:13:00Donc ça m'a fait bizarre quand il m'a dit ça,
00:13:02je me suis dit, moi je fais de la natation depuis gamin
00:13:04juste pour nager de plus en plus vite, là tu me parles d'un avocat,
00:13:06de tout ça, mais qui choisir,
00:13:08comment être sûr
00:13:10que ce sont des personnes de confiance, etc.
00:13:12Et finalement, dans son entourage proche, il avait un avocat,
00:13:14son frère, ancien sportif de haut niveau,
00:13:16était agent.
00:13:18Donc en fait, la structure s'est montée
00:13:20comme ça autour de moi et on a créé
00:13:22une SAS.
00:13:24A l'époque c'était une SARL qu'on a transformée en SAS
00:13:26plus tard, où en effet
00:13:28à partir des contrats qui dépassaient
00:13:30un certain montant, c'était plus intéressant
00:13:32de créer cette structure juridique
00:13:34plutôt que d'être salarié
00:13:36en nom propre. Mais encore une fois, il faut que
00:13:38les athlètes, les personnes qui nous écoutent,
00:13:40c'est la couverture sociale qui importe.
00:13:42Si ce n'est pas votre employeur, si vous n'avez pas un contrat de travail
00:13:44avec votre employeur qui paye vos charges sociales,
00:13:46c'est à vous de les payer vos charges sociales.
00:13:48Parce que si demain vous avez un accident de travail
00:13:50et que vous n'avez pas cette couverture sociale,
00:13:52une nuit d'hospitalisation
00:13:54en réa c'est 2500 euros.
00:13:56Imaginez, vous avez un accident grave et vous n'avez pas cette couverture sociale.
00:13:58Et on dit charges sociales parce qu'on a
00:14:00dans l'idée que tu dois sortir le chéquier
00:14:02et que c'est une charge, mais moi j'aime mieux dire
00:14:04cotisation sociale dans le sens où
00:14:06c'est quelque chose que tu payes au cas où
00:14:08il t'arriverait un pépin et on ne va pas se mentir,
00:14:10ça arrive quand même souvent les pépins.
00:14:12Exactement et on ne le prévoit pas, sinon
00:14:14ça n'arriverait jamais. Donc voilà,
00:14:16cet accompagnement il doit se faire
00:14:18avec des personnes de confiance, avoir en effet
00:14:20la vision de savoir qu'est-ce qu'on peut
00:14:22gagner, et ça c'est compliqué,
00:14:24on ne sait pas si on peut gagner quelques centaines
00:14:26ou plusieurs milliers d'euros
00:14:28selon notre niveau de performance,
00:14:30mais au moins ça permet d'avancer
00:14:32avec les idées claires. Et quand on fait du sport de haut niveau,
00:14:34on a envie de penser à son entraînement,
00:14:36à sa récupération, à sa stratégie de course
00:14:38et pas sur ses côtés juridiques.
00:14:40C'est important de l'avoir en tête,
00:14:42mais pas que ça nous prenne la tête au milieu de l'entraînement
00:14:44ou d'une compétition ou d'un stage.
00:14:46Alors Delphine, toi tu nous parleras
00:14:48un petit peu plus tard du pack de performance,
00:14:50mais là, sur cette séquence, je voulais venir te demander
00:14:52ce que tu pensais des CIP,
00:14:54donc les conventions d'insertion professionnelle.
00:14:56Est-ce que tu peux nous expliquer
00:14:58dans les grandes lignes ce que c'est,
00:15:00puisque c'est un pendant de ce qu'on vient
00:15:02de se dire. Absolument,
00:15:04ça a du sens. Les CIP,
00:15:06ce sont des conventions d'insertion professionnelle
00:15:08à destination des sportifs de haut niveau,
00:15:10et c'est un dispositif
00:15:12porté uniquement par l'ANS, l'Agence nationale
00:15:14du sport. Donc en tant que Fondation des sports français,
00:15:16on ne fait pas de CIP, on ne promeut
00:15:18pas le dispositif, mais c'est
00:15:20effectivement une convention qui va permettre
00:15:22d'insérer dans une entreprise
00:15:24les sportifs pour qu'ils aient
00:15:26une expérience professionnelle en parallèle
00:15:28de leur entraînement et en
00:15:30cumulant les avantages sociaux liés
00:15:32au salariat pour envisager
00:15:34la reconversion et pour même les protéger
00:15:36avec cette cotisation sociale
00:15:38liée à leur activité professionnelle. C'est ça.
00:15:40Mais du coup, ils sont quand même détachés,
00:15:42à plus ou moins de pourcentage,
00:15:44mais ils sont détachés de la société, payés
00:15:46comme un temps plein, mais détachés de cette société
00:15:48pour pouvoir s'entraîner. Exactement.
00:15:50C'est un emploi du temps aménagé spécial pour ces sportifs-là,
00:15:52et on leur dégage du temps
00:15:54pour qu'ils s'entraînent et ils travaillent en parallèle
00:15:56dans l'entreprise. Intéressant.
00:15:58Et ça, comment ça s'organise ? Alors du coup,
00:16:00ça veut dire qu'ils se mettent d'accord sur
00:16:02un volume horaire, sur des objectifs de l'entreprise,
00:16:04c'est ça ? Exactement. Je pense que
00:16:06Nagui Médnestauré de l'ANS pourra vous en dire
00:16:08plus tout à l'heure, mais effectivement, l'idée
00:16:10c'est que dès le départ, on dit j'ai besoin
00:16:12de tant de temps pour m'entraîner, et à côté de ça,
00:16:16on a des obligations,
00:16:18on paie quand même un salaire à un sportif
00:16:20qui a des missions
00:16:22liées à l'entreprise,
00:16:24et donc c'est pour ça que...
00:16:26En tout cas, tout est déterminé en amont.
00:16:28Ça existe depuis longtemps. Alors moi, j'ai un chiffre là-dessus,
00:16:30c'est en 2003, il y a quand même 246
00:16:32sportifs de haut niveau qui ont bénéficié
00:16:34d'une CIP pour un montant total de 3 millions
00:16:36d'euros d'argent public.
00:16:38C'est quand même assez intéressant.
00:16:40On est en 2023.
00:16:42Voilà, c'était pour le petit chiffre.
00:16:44Ok, on va rentrer plus particulièrement
00:16:46dans le témoignage d'Alain et on va accueillir une nouvelle invitée
00:16:48en visio. Anaïs Bescon, c'est juste
00:16:50après le jingle.
00:16:58On accueille donc tout de suite
00:17:00Anaïs Bescon, championne olympique de biathlon
00:17:02et membre de la CAN. Salut Anaïs,
00:17:04t'es en forme ?
00:17:06Salut à tous. Oui, oui, en forme.
00:17:08Toujours intéressée d'intervenir
00:17:10sur des sujets intéressants. C'est vrai qu'elle est toujours
00:17:12à Anaïs. On l'aime bien.
00:17:14Bien sûr, elle a des amis.
00:17:16Des conseils à donner, à distiller.
00:17:18Alors d'abord, Alain,
00:17:20avec toi, déjà, est-ce qu'une carrière
00:17:22sportive est indissociable
00:17:24d'une bonne compréhension justement du cadre
00:17:26juridique et de partenariats solides ?
00:17:28Je pense qu'il y a des athlètes
00:17:30qui peuvent être très performants sans du tout
00:17:32se soucier de ça. Moi, je suis quelqu'un
00:17:34qui a besoin de comprendre ce que je fais, comment je fais,
00:17:36donc je pense que c'est lié à nos personnalités
00:17:38respectives. Et juste
00:17:40pour rebondir, c'est vrai que moi, j'ai décidé
00:17:42de créer ma structure le jour où j'ai eu
00:17:44un premier contrat de partenariat, on va dire
00:17:46conséquent. C'était un an avant les Jeux
00:17:48Olympiques de Pékin, et c'est mon partenaire avec
00:17:50EDF, avec qui je travaille encore aujourd'hui.
00:17:52Avant, j'en avais pas
00:17:54le besoin de monter cette structure juridique, donc
00:17:56je pense que c'est important de
00:17:58comprendre ça pour, encore une fois,
00:18:00avancer sereinement. Mais il y en a
00:18:02qui ne s'en soucient pas, et je suis presque admiratif
00:18:04d'eux, mais en même temps, c'est pas bien ce qu'ils font, parce que le jour
00:18:06où ils prennent conscience de certaines choses
00:18:08qui n'ont pas été faites, ils peuvent regretter que finalement
00:18:10leur argent, ils l'ont pas placé
00:18:12comme il fallait. Ils l'ont peut-être
00:18:14payé plus
00:18:16d'impôts qu'ils n'auraient dû en payer,
00:18:18donc peut-être qu'ils auraient pu se servir de cet argent
00:18:20dans la construction de leur carrière,
00:18:22mais surtout dans leur reconversion.
00:18:24Alors justement, passe décisive
00:18:26d'Alain Bernard, ça m'arrivera
00:18:28pas tous les quatre matins, donc je prends.
00:18:30Donc tu es en partenariat avec EDF,
00:18:32tu le disais, depuis longtemps,
00:18:34depuis 2007, donc ce n'était
00:18:36pas une CIP, ce n'était pas un contrat
00:18:38d'intervention, c'était vraiment un contrat d'image,
00:18:40donc c'était de travailler autour de toi
00:18:42et de ce que tu représentais
00:18:44en tant qu'athlète. Voilà, c'est du
00:18:46contrat de partenariat, alors on parlera,
00:18:48je sais pas si on parlera tout à l'heure du mécénat,
00:18:50mais en fait, il y a vraiment deux choses distinctes. Là, le partenariat,
00:18:52c'est un engagement contractuel
00:18:54entre un athlète et une entreprise
00:18:56en contrepartie
00:18:58de jours de disponibilité,
00:19:00de mise à disposition de l'image,
00:19:02donc en fait, c'est pour ça que je dis qu'on n'est pas un sport professionnel,
00:19:04mais on a une image à un moment donné qui devient
00:19:06bankable en fonction de notre résultat
00:19:08et on va faire valoir cette image
00:19:10par un montant financier et des contreparties,
00:19:12mais en plus,
00:19:14l'entreprise, au-delà d'accompagner
00:19:16financièrement les athlètes, elle l'accompagne sur
00:19:18des conseils de communication, sur des conseils
00:19:20juridiques, et ça, je pense que
00:19:22les athlètes en devenir ne doivent pas être avare
00:19:24de ces questions envers
00:19:26les instances, en fait, envers les
00:19:28entreprises en disant, écoutez, moi j'ai peut-être tel problème,
00:19:30est-ce que vous n'avez pas une ressource juridique,
00:19:32par exemple, au sein d'EDF,
00:19:34pour m'aider à me dépatouiller d'un truc comme ça ?
00:19:36Parce que nous, on est
00:19:38très curieux, surtout Max, mais bon...
00:19:40Arrête !
00:19:42Tu es toujours en contrat d'image, malgré le fait que tu ne sois
00:19:44plus un athlète de haut niveau en carrière,
00:19:46tu es toujours en contrat d'image avec EDF.
00:19:48J'ai la chance d'avoir encore une image qui a une valeur,
00:19:50et en fait, j'exploite cette image qui a une valeur
00:19:52pour promouvoir, en l'occurrence,
00:19:54des sujets sur lesquels j'ai travaillé dans ma reconversion,
00:19:56qui est la lutte contre les noyades,
00:19:58et donc dans ce cadre-là, EDF
00:20:00ayant lancé un programme d'apprentissage de la natation
00:20:02avec P24, la fédé française de natation,
00:20:04on construit des bassins,
00:20:06ils font des activations pour
00:20:08apprendre à nager à des enfants,
00:20:10ils font appel à moi pour promouvoir, par exemple,
00:20:12ces événements-là. Donc c'est super,
00:20:14c'est vertueux pour tout le monde.
00:20:16C'est bien que nos jeunes athlètes qui nous regardent comprennent
00:20:18que les choses peuvent avoir une histoire
00:20:20qui dure. Bien sûr, aujourd'hui,
00:20:22mon contrat d'image n'est pas lié à mon niveau de performance,
00:20:24j'ai arrêté ma carrière il y a 12 ans, et c'est ça qui est très
00:20:26excitant, finalement, de continuer
00:20:28à avancer avec un partenaire autant de temps.
00:20:30Et puis, il y a d'autres dispositifs,
00:20:32notamment l'apprentissage de la natation,
00:20:34un bassin qui avait été installé
00:20:36au Club France, justement, pendant les Jeux olympiques,
00:20:38qui ont permis à des enfants,
00:20:40on ne peut pas dire d'apprendre
00:20:42à nager, mais de s'habituer
00:20:44à l'eau, et encore une fois,
00:20:46je prends souvent le parallèle entre
00:20:48si on veut apprendre à skier ou faire la natation,
00:20:50si on y va qu'une fois 20 minutes par semaine pendant
00:20:5210 semaines, on ne sait pas mieux skier ou mieux nager,
00:20:54donc il faut répéter cette pratique,
00:20:56et là, c'est des dispositifs qui s'appellent
00:20:58l'aisance aquatique, qui visent à mettre les enfants
00:21:00deux fois dans l'eau, dans la même journée,
00:21:02pendant une semaine, pour qu'ils s'habituent.
00:21:04C'est tout, les contrats d'images
00:21:06et sociétés, c'est une chose,
00:21:08et là, je pense qu'on va parler du contrat
00:21:10avec la défense
00:21:12et l'armée des champions, aujourd'hui, c'est ça.
00:21:14On en parlera un petit peu plus tard.
00:21:16Tu as spoilé, mais ce n'est pas grave.
00:21:18La passe D est un peu trop tôt, tu la referas
00:21:20un petit peu plus tard.
00:21:22Anaïs, côté ski, je crois qu'il y a une histoire
00:21:24de bandeau.
00:21:26Est-ce que tu peux nous expliquer ce que c'est exactement ?
00:21:30C'est assez
00:21:32compliqué.
00:21:34En fait, ça nous
00:21:36semble naturel chez nous, les skieurs,
00:21:38parce qu'on grandit avec ça.
00:21:40C'est avec notre fédération de ski,
00:21:42la FFS, qu'on a
00:21:44l'image
00:21:46des athlètes ne leur
00:21:48appartiennent pas, globalement.
00:21:50On signe un contrat,
00:21:52nous, athlètes, auprès de la FD
00:21:54pour dire que
00:21:56notre image, notre palmarès appartient
00:21:58à la FD. La FD va vendre ça à ses partenaires
00:22:00à elle-propre.
00:22:02Ensuite, là, ce ne sont plus les partenaires
00:22:04de la FFS que je porte, mais une autre FD.
00:22:06Elle impose
00:22:08ensuite les partenariats signés
00:22:10sur nos tenues qu'on va porter
00:22:12pendant les compétitions. Toutefois, la FD
00:22:14nous octroie un emplacement
00:22:16qui se place sur le bandeau.
00:22:18Nous, les athlètes, on a le droit de
00:22:20commercialiser ce bandeau-là,
00:22:22privé pour nous,
00:22:24de signer le contrat avec un partenaire.
00:22:26Là, on peut voir
00:22:28que j'avais Sompi sur le casque.
00:22:30C'est un partenariat
00:22:32bandeau.
00:22:34Tu nous dis que la FD signe des partenariats
00:22:36avec des marques,
00:22:38qu'elle encaisse, elle, l'argent
00:22:40qui sert, j'imagine, à faire fonctionner
00:22:42l'équipe de France de manière générale
00:22:44et certainement plus, et elle vous laisse
00:22:46l'occasion de vendre, vous,
00:22:48cet emplacement-là qui est visible
00:22:50à la télévision quand vous êtes en Coupe du Monde
00:22:52et qui vous permet d'aller chercher
00:22:54un seul et unique partenaire, c'est ça ?
00:22:56C'est assez
00:22:58subtil parce que nous,
00:23:00les biathlètes, on avait le droit à plusieurs.
00:23:02Je parle du côté de mon casque
00:23:04parce que les biathlètes
00:23:06en avaient trois emplacements,
00:23:08le bandeau frontal, les bandeaux latéraux
00:23:10et l'emplacement sur la cale,
00:23:12parce que la Fédération internationale
00:23:14n'est pas la même que celle des autres skieurs
00:23:16en ski alpin ou en ski de flanc
00:23:18où là, pour le coup, eux, les athlètes n'avaient
00:23:20que le bandeau devant. C'est vrai
00:23:22que ce n'est pas tout à fait clair
00:23:24parce qu'en fait, la
00:23:26Fédé, je ne sais pas
00:23:28exactement comment ça marche dans d'autres Fédés, mais je sais
00:23:30que dans d'autres pays, en biathlon,
00:23:32la Fédération paye ses athlètes.
00:23:34Nous, c'est l'inverse.
00:23:36On est obligés de payer une cotisation pour faire appartenir
00:23:38au collectif et partir en stage
00:23:40et avoir le droit
00:23:42et les entraîneurs nationaux
00:23:44à notre compte. Par contre,
00:23:46je ne payais pas un coach
00:23:48individuel, personnel, en plus de ça.
00:23:50Donc, il y a tous des tenants
00:23:52et des aboutissants qui sont assez particuliers
00:23:54et spécifiques de chaque Fédé.
00:23:56Est-ce que l'un comme l'autre, vous diriez que
00:23:58votre vie d'athlète a quand même toujours été une course
00:24:00au budget pour pouvoir boucler
00:24:02vos saisons ?
00:24:04J'ai la chance, à la fois, d'avoir
00:24:06eu assez tôt un contrat
00:24:08avec l'armée,
00:24:10sans vouloir spoiler la suite,
00:24:12donc mon contrat à l'armée de champions m'a aidée
00:24:14assez tôt et j'ai pu
00:24:16être indépendante financièrement
00:24:18assez tôt. J'ai de la chance là-dessus.
00:24:20Mais disons que
00:24:22boucler
00:24:24mon budget,
00:24:26ça allait. C'est plutôt
00:24:28savoir si réellement je faisais les bonnes choses
00:24:30au bon moment par rapport à l'évolution
00:24:32de ma carrière et si justement je ne suis pas
00:24:34passée à côté
00:24:36d'un investissement sur l'avenir qui aurait pu
00:24:38être mieux que ça.
00:24:40Pour répondre simplement, je pense que
00:24:42comme je l'ai dit, la natation ça ne coûte pas énormément
00:24:44d'argent. À partir d'un certain niveau,
00:24:46on a des sponsors d'équipes entières qui vont nous fournir
00:24:48en combinaison, en matériel de natation,
00:24:50d'entraînement, etc.
00:24:52Tout ce qui est déplacement international,
00:24:54c'est la fédération qui prend en charge le déplacement
00:24:56des nageurs et tous les déplacements nationaux
00:24:58ce sont les clubs. Finalement, l'objectif
00:25:00c'est de trouver des ressources
00:25:02pour payer son loyer,
00:25:04sa nourriture, sa vie de tous les jours
00:25:06finalement,
00:25:08ce qui est arrivé assez tard finalement
00:25:10pour moi. Pendant 2-3 ans,
00:25:12j'ai combiné un petit rôle
00:25:14d'entraîneur. Je m'entraînais le matin,
00:25:16j'entraînais la journée,
00:25:18je me réentraînais le soir. En fait, je passais 14h
00:25:20par jour dans une piscine ou à côté
00:25:22et le jour où j'ai eu mon premier contrat sponsoring,
00:25:24j'ai vu ça comme un grand vol d'air
00:25:26en me disant c'est super parce que je vais pouvoir me reposer
00:25:28entre mes entraînements et comme par hasard,
00:25:30c'est là où je suis devenu plus performant.
00:25:32C'est souvent le serpent qui se met en la queue.
00:25:34Chaque sport et fédération ou athlète
00:25:36a ses problématiques
00:25:38mais nous, en tout cas, on n'est pas
00:25:40rémunéré en tant que nageur,
00:25:42ni par la fédération,
00:25:44ni comme le dit Anaïs.
00:25:46Par rapport à l'olympisme ?
00:25:48Petite question parce que c'est vrai que c'est un peu le thème du moment,
00:25:50il y a plein de sportifs cet été qui ont fait des médailles,
00:25:52que ce soit des médailles olympiques et paralympiques.
00:25:54Comment ça s'est passé pour vous ?
00:25:56Ces primes de médailles-là, comment ça fonctionne ?
00:25:58Ça arrive sur quels comptes ?
00:26:00Est-ce que c'est imposable ?
00:26:02Toutes ces questions-là autour de la médaille.
00:26:04C'est devenu imposable en 2012,
00:26:06même si on peut étaler
00:26:08cette somme que l'on perçoit.
00:26:10Les primes aux médailles aujourd'hui,
00:26:12elles ne sont pas confidentielles, je ne les connais plus par cœur,
00:26:14mais à mon époque, c'était 50 000 euros la médaille d'or,
00:26:1620 000 la médaille d'argent, 13 000
00:26:18la médaille de bronze.
00:26:20Ça arrive sur un compte
00:26:22personnel.
00:26:24Vous imaginez, vous gagnez
00:26:2615 000 ou 20 000 euros dans l'année
00:26:28et l'année en n plus 1
00:26:30sur votre déclaration d'impôt,
00:26:32vous avez 115 000 euros
00:26:34ou 100 000 ou même
00:26:36quelques milliers d'euros en plus.
00:26:38Je peux vous dire que le taux d'imposition
00:26:40va vachement grimper.
00:26:42C'est là où il faut
00:26:44avoir l'intelligence de se tourner vers quelqu'un
00:26:46qui connaît le sujet, dont je n'ai pas fait.
00:26:48Mais quelques années plus tard,
00:26:50j'avais mis en place cette structure et malgré tout,
00:26:52ça arrive sur nos comptes personnels.
00:26:54Je pense que c'est pareil. Anaïs ?
00:26:56Tout à fait.
00:26:58J'ai eu
00:27:00la fenêtre des
00:27:02deux Jeux olympiques
00:27:04où les primes olympiques
00:27:06n'étaient pas imposables.
00:27:08On était sur les mêmes tarifs que tu as mentionnés
00:27:10mais pas non-imposables et ensuite,
00:27:12ils sont redevenus imposables
00:27:14mais ils ont augmenté les primes cette année.
00:27:16Il me semble que la médaille d'or est à 80 000.
00:27:18Ça varie
00:27:20mais sur
00:27:22ma fenêtre, à moi, ça a été non-imposable.
00:27:24Nancy ?
00:27:26C'est très politique
00:27:28cette décision avant les Olympiades
00:27:30de ce qu'on impose et ce qu'on n'impose pas.
00:27:32Pour ces dernières Olympiades,
00:27:34c'est imposable
00:27:36et ils ont revu à la hausse
00:27:38les chiffres.
00:27:40L'inconvénient, c'est que
00:27:42l'augmentation qui a été
00:27:44décidée,
00:27:46on va la rendre aux impôts.
00:27:48C'est pour ça que je dis
00:27:50que c'est une décision très politique.
00:27:52En revanche, il y a des solutions.
00:27:54Il y a le système du quotient,
00:27:56le lissage, etc.
00:27:58On ne va pas rentrer dans les détails.
00:28:00Le lissage, je trouve
00:28:02que ça peut être quelque chose de très intéressant
00:28:04fiscalement parce qu'on lisse
00:28:06ces revenus. Parfois, un athlète
00:28:08va performer cette année
00:28:10quatre médailles
00:28:12et avoir une grosse progressivité de l'impôt.
00:28:14Pour éviter cette progressivité de l'impôt,
00:28:16ce taux à 45%,
00:28:18qui est le taux le plus élevé, on va lisser
00:28:20sur trois ou cinq ans
00:28:22les revenus de façon à ce que ça fasse un petit peu
00:28:24moins mal, si je peux me permettre.
00:28:26C'est des projections.
00:28:28Il faut aller voir quelqu'un, faire des calculs.
00:28:30Il y a plein de choses qui sont
00:28:32possibles, mais il faut le faire en amont.
00:28:34Après, c'est trop tard.
00:28:36Ça commence à devenir un peu plus clair.
00:28:38Je trouve aussi. On va maintenant
00:28:40se poser la question s'il y a
00:28:42des dispositifs mis en place par l'État.
00:28:44On en parle tout de suite dans Quad9 Doctor.
00:28:46Dans cette partie, on accueille également en visio
00:28:48Maggie Nestoré-Ontanon,
00:28:50conseillère haute performance à l'ANS.
00:28:52Salut Maggie.
00:28:54Bonjour.
00:28:56L'idée, c'est de faire un peu le tour
00:28:58des dispositifs que l'État,
00:29:00via l'ANS, a mis en place.
00:29:02On a justement des chiffres qui tuent.
00:29:04Marie, tu vas tout nous dire.
00:29:06Effectivement, une fois n'est pas coutume.
00:29:08D'habitude, on fait les chiffres qui tuent au début
00:29:10pour planter le décor, mais là,
00:29:12on s'est dit qu'ils allaient être un petit peu plus
00:29:14pour planter le décor, mais là, on s'est dit
00:29:16qu'ils avaient plus de sens d'être installés ici.
00:29:18Depuis 2023,
00:29:2040 000 euros par an
00:29:22étaient garantis pour les sportifs
00:29:24relevant du cercle de la haute performance
00:29:26et des cellules PERF 2024.
00:29:28Ce sont des athlètes qui ont vraiment été
00:29:30ciblés par l'ANS.
00:29:3215 000 euros pour ceux sélectionnés au jeu
00:29:34hors cercle et cellules de PERF.
00:29:36Ce qui a permis de réduire un autre
00:29:38chiffre qui tuait, mais là qui tuait vraiment
00:29:40beaucoup, mais qui tue du coup
00:29:42de moins en moins. Lors des JO
00:29:44de Rio 2016, 40%
00:29:46des athlètes vivaient sous le seuil
00:29:48de pauvreté. Oui, oui.
00:29:50Chiffre qui a chuté à 6%
00:29:52à Tokyo et visiblement 0%
00:29:54pour Paris 2024.
00:29:56On applaudit dès demain.
00:29:58Ça, c'est dingue. Alors justement,
00:30:00on va parler avec toi, Maggie, et avec toi, Delphine,
00:30:02des dispositifs financiers mis en place
00:30:04pour les SHN.
00:30:06Maggie, d'abord,
00:30:08tout ce que l'État a mis en place n'est ouvert
00:30:10qu'aux athlètes inscrits
00:30:12sur liste ministérielle comme SHN.
00:30:14C'est ça ?
00:30:16C'est exactement ça. C'est les athlètes qui sont
00:30:18inscrits sur les listes élites, seniors,
00:30:20relève et reconversion.
00:30:22Je voulais juste rebondir rapidement
00:30:24sur ce qui a été dit, notamment
00:30:26tout à l'heure par Alain et Anaïs, par rapport
00:30:28à l'accompagnement des fédérations.
00:30:30C'est vrai que les fédérations
00:30:32reçoivent aussi de l'argent de l'État,
00:30:34notamment de l'Agence nationale du sport, pour financer
00:30:36tout ce qui est stages, compétitions,
00:30:38déplacements des sportifs.
00:30:40L'idée, c'est que les sportifs qui sont en équipe
00:30:42de France, en fonction des fédérations,
00:30:44il y a des fédérations et des sports qui coûtent
00:30:46beaucoup plus cher que d'autres, mais il y a quand même
00:30:48beaucoup de fédérations qui sont accompagnées
00:30:50par l'Agence pour permettre aux athlètes
00:30:52de pouvoir s'entraîner
00:30:54dans les meilleures conditions possibles.
00:30:56Pour revenir
00:30:58à la question,
00:31:00je remercie Marie d'avoir reprécisé
00:31:02ce chiffre de 40% d'athlètes
00:31:04à Rio qui avaient déclaré vivre sous le seuil
00:31:06de pauvreté. Effectivement,
00:31:08cette année à Paris, en 2024,
00:31:10il n'y a eu aucun athlète de la délégation
00:31:12olympique et paralympique qui était sous le seuil
00:31:14de pauvreté. On avait mis un cut à 15 000 euros,
00:31:16un peu plus que le seuil de pauvreté.
00:31:18On a réussi
00:31:20à faire ce travail collectivement
00:31:22parce qu'on a parlé
00:31:24de l'armée des champions, on parle de tous les
00:31:26partenaires qui nous accompagnent. On parle aussi
00:31:28de la Fondation du sport français
00:31:30avec le pack de performance qui nous
00:31:32permet aussi de mieux accompagner
00:31:34les athlètes. C'est vrai que c'est une réussite
00:31:36de se dire que cet objectif a été tenu
00:31:38avec une délégation qui n'a jamais été aussi
00:31:40importante puisqu'on n'avait plus de 800 athlètes,
00:31:42ce qui était beaucoup plus important que
00:31:44les précédents Jeux olympiques
00:31:46et paralympiques. Il y avait deux objectifs
00:31:48qui étaient très forts, les 40 000 euros
00:31:50pour les athlètes des cellules de performance.
00:31:52Ça ne veut pas dire qu'on verse 40 000 euros
00:31:54à tous les athlètes, mais ça veut dire
00:31:56qu'on analyse les situations des athlètes
00:31:58et si les athlètes des cellules de performance
00:32:00sont en dessous des 40 000 euros,
00:32:02on met en place des dispositifs
00:32:04avec des aides financières,
00:32:06des aides à l'insertion professionnelle
00:32:08pour que les athlètes atteignent le chiffre
00:32:10de 40 000 euros.
00:32:12Quel est l'objet de ces aides perso
00:32:14et comment elles sont définies finalement,
00:32:16Maggie ?
00:32:18Les aides personnalisées,
00:32:20c'est un dispositif qui existe
00:32:22depuis les années 90-95
00:32:24et qui a été un peu
00:32:26détourné
00:32:28de son origine
00:32:30parce qu'à l'origine, il y avait 5 rubriques,
00:32:32je ne vais pas rentrer dans le détail,
00:32:34il y avait des primes à la performance,
00:32:36il y avait des aides sociales,
00:32:38et les aides sociales, c'était une mesure
00:32:40qui justifiait temporairement
00:32:42l'utilisation de cette mesure.
00:32:44Et on s'est rendu compte au fil des années
00:32:46qu'en fait, les aides sociales,
00:32:48elles n'étaient plus des aides sociales.
00:32:50Il y avait des athlètes qui touchaient
00:32:52beaucoup d'argent et qui bénéficiaient
00:32:54quand même de ces aides sociales.
00:32:56À l'arrivée de l'Agence nationale du sport
00:32:58il y avait des aides personnalisées
00:33:00et on a souhaité un peu revenir à l'origine
00:33:02de ce qu'étaient vraiment les aides personnalisées.
00:33:04Donc, on a des aides sociales
00:33:06qui sont réservées, ce sont des aides financières directes
00:33:08qui sont versées sur le compte de l'athlète
00:33:10et ce sont des aides qui sont versées à des athlètes
00:33:12qui touchent moins de 40 000 euros bruts par an.
00:33:14On a aussi des aides à la formation,
00:33:16ce sont des aides qui sont versées
00:33:18aux athlètes pour qu'ils puissent
00:33:20mener leur projet de formation ou de reconversion
00:33:22et là, ce n'est pas conditionné à un niveau de revenu.
00:33:24On a aussi ce qu'on appelle
00:33:26le manque à gagner sportif
00:33:28qui permet à un athlète qui ne bénéficie pas
00:33:30d'un dispositif d'insertion professionnelle
00:33:32Alain parlait tout à l'heure des contrats EDF
00:33:34par exemple, on a des athlètes
00:33:36qui sont en convention d'insertion professionnelle
00:33:38chez EDF ou dans d'autres entreprises
00:33:40ou dans des employeurs,
00:33:42des collectivités
00:33:44le CD94,
00:33:46la SNCF, la police, les douanes
00:33:48on a des athlètes qui ne sont pas dans des dispositifs
00:33:50et qui peuvent poser des jours de congés sans solde
00:33:52et le manque à gagner sportif
00:33:54vient en fait compenser financièrement
00:33:56le temps où le sportif va devoir
00:33:58prendre un congé sans solde
00:34:00pour être en équipe de France
00:34:02pour faire des stages.
00:34:04Et on a aussi depuis deux ans maintenant
00:34:06enfin un an et demi, les aides à la parentalité
00:34:08pour permettre aux athlètes
00:34:10qui soient hommes ou femmes
00:34:12de pouvoir aménager un peu mieux
00:34:14cette vie de parent
00:34:16de maman sportif ou de parent sportif
00:34:18voilà, si un athlète
00:34:20veut aller sur une compétition
00:34:22et emmener son enfant et que forcément
00:34:24ça engendre un coût
00:34:26alors en accord avec la fédération bien sûr
00:34:28et en accord avec les règles de la fédération
00:34:30il y a la possibilité d'avoir des aides à la parentalité
00:34:32et on a insisté pour que ce soit
00:34:34aussi bien pour les hommes que pour les femmes.
00:34:38C'est un budget
00:34:40les aides personnalisées
00:34:42qui représentent 8 millions d'euros
00:34:44et l'accompagnement global des sportifs
00:34:46ce qu'on met sur l'accompagnement global des sportifs
00:34:48en comptant l'insertion professionnelle
00:34:50c'est un budget de 17 millions d'euros
00:34:52et c'est quelque chose qui est inédit
00:34:54et c'est vrai que ça a évolué
00:34:56alors moi j'ai été athlète
00:34:58il y a très très longtemps
00:35:00et j'ai eu l'occasion
00:35:02de faire ma grossesse en même temps que Laura Faissel
00:35:04on a eu nos filles en même temps
00:35:06et on n'était pas du tout
00:35:08c'était en 2001 et c'était vraiment le système D
00:35:10alors il y a encore du travail à faire
00:35:12il ne faut pas se leurrer, il y a encore du travail à faire
00:35:14on a été aussi porté
00:35:16et bien secoué par des athlètes
00:35:18comme Clarisse Agbeninou
00:35:20ou comme Manon Genest
00:35:22qui ont permis aussi de faire avancer
00:35:24parce qu'on a besoin parfois
00:35:26d'être bousculé
00:35:28pour se dire il faut qu'on y aille
00:35:30il faut qu'on aille un peu plus loin
00:35:32et puis on avait aussi l'ancienne ministre
00:35:34l'ancienne ancienne ministre Oksana Marassinianou
00:35:36qui était très attachée à ce sujet
00:35:38et Améliou De Castera aussi a pris le sujet à bras le corps
00:35:40donc c'est bien parce que
00:35:42les choses évoluent
00:35:44après il y a encore sans doute du travail
00:35:46parce qu'on est là autour de la table
00:35:48il y a des gens de différentes générations
00:35:50et on voit aussi
00:35:52l'évolution qu'il y a eu depuis
00:35:54toutes ces années.
00:35:58A duré Magui
00:36:00sur ces accompagnements, les chiffres que tu as donnés
00:36:02ou c'est un peu l'incertitude
00:36:04parce que là il y a eu de la dynamique effervescente
00:36:06de la construction de P24
00:36:08on a parlé du seuil de pauvreté etc
00:36:10est-ce que ce sont des dispositifs
00:36:12tu penses qu'ils vont rester en place
00:36:14la réponse est plutôt du côté politique j'imagine
00:36:16oui la réponse est du côté politique
00:36:18mais en tout cas nous notre ambition
00:36:20et c'est ce que Claude Onesta a fait
00:36:22quand il a lancé Ambition Bleue
00:36:24quand il est arrivé à l'agence
00:36:26et aujourd'hui Yann Cuchera qui reprend
00:36:28le poste de manager
00:36:30l'idée c'est de continuer à accompagner les athlètes
00:36:32alors notre souhait ça serait quand même que les aides personnalisées
00:36:34elles diminuent
00:36:36en tout cas le volet des aides sociales
00:36:38parce que plus on aura des athlètes qui seront insérés professionnellement
00:36:40et qui gagneront mieux leur vie
00:36:42on aura besoin de mobiliser des aides sociales
00:36:44pour accompagner ces athlètes
00:36:46mais l'idée c'est quand même de continuer à accompagner les sportifs
00:36:48là c'est vrai qu'on a eu un effort
00:36:50qui a été inédit
00:36:52et je le dis pas seulement avec l'agence
00:36:54on a bénéficié du support
00:36:56de tout le monde
00:36:58alors c'est vrai que d'avoir les Jeux à Paris
00:37:00ça fait du bien à tout le monde
00:37:02mais il ne faut pas que derrière ça retombe comme un soufflet
00:37:04et qu'on se retrouve avec des athlètes
00:37:06qui retournent dans la précarité
00:37:08c'est clair on est bien d'accord avec toi Maggie sur ce coup là
00:37:10on va veiller au grain
00:37:12en tout cas la commission des athlètes du CNOSF
00:37:14sera là pour faire bien attention à ça
00:37:16un autre dispositif
00:37:18né sous l'impulsion de Thierry Braillard
00:37:20en 2014 alors secrétaire d'état des Geosports
00:37:22c'est le pacte de performance
00:37:24géré justement par la fondation du sport français
00:37:26tu es venue nous en parler Delphine
00:37:28qu'est-ce que c'est ?
00:37:30Alors le pacte de performance c'est un dispositif
00:37:32d'accompagnement des athlètes
00:37:34qui responsabilise, qui engage les entreprises
00:37:36qui nous versent des fonds
00:37:38pour les redistribuer aux athlètes
00:37:40donc en gros le pacte de performance c'est un outil de mécénat
00:37:42qui permet donc de
00:37:44reverser des fonds du monde privé
00:37:46du monde économique aux athlètes
00:37:48en fait effectivement il a été
00:37:50impulsé par Thierry Braillard dès 2014
00:37:52avec une structuration
00:37:54à partir de 2017 vraiment
00:37:56via la fondation du pacte de performance
00:37:58maintenant la fondation du sport français
00:38:00parce qu'on est parti du même constat que vous
00:38:02il y a de la précarité chez les athlètes de haut niveau
00:38:04et on veut lutter contre ça
00:38:06on veut engager le secteur privé
00:38:08pour lutter contre ce fléau
00:38:10ça veut dire que je suis un athlète
00:38:12et je sais pas j'ai un tonton qui a une boîte
00:38:14qui tourne pas mal
00:38:16je vous contacte à la fondation
00:38:18et je vous dis mon tonton il serait
00:38:20éventuellement prêt à faire du mécénat
00:38:22et donc vous vous mettez ça en place
00:38:24mon tonton peu importe
00:38:26on a compris
00:38:28on évite les liens familiaux
00:38:30parce qu'il y a une défiscalisation derrière
00:38:32mais par contre oui les mariages entre entreprises
00:38:34et acteurs et sportifs
00:38:36de haut niveau au niveau local
00:38:38ça se fait beaucoup
00:38:40il y a des grosses entreprises comme Carrefour
00:38:42même du groupe EPCE qui font du mécénat
00:38:44via le pacte de performance
00:38:46et qui choisissent ou pas leurs athlètes
00:38:48on leur propose aussi des athlètes qui sont sur liste
00:38:50prioritaire
00:38:52c'est un travail qu'on fait en collaboration avec l'ANS
00:38:54mais il y a des mariages au niveau local qui se font
00:38:56c'est l'entreprise du coin qui souhaite soutenir l'athlète du coin
00:38:58et effectivement il passe par nous
00:39:00on travaille donc
00:39:02avec des délégués territoriaux
00:39:04qui traversent la France
00:39:06pour présenter nos dispositifs à la Fondation du sport français
00:39:08et donc c'est eux
00:39:10qui font le lien entre les entreprises
00:39:12et les athlètes de haut niveau au niveau local
00:39:14Quel est l'avantage pour l'entreprise ?
00:39:16l'avantage c'est effectivement la défiscalisation
00:39:18à hauteur de 60% pour les entreprises
00:39:20c'est ça qu'on voulait entendre dire
00:39:22la défiscalisation
00:39:24madame la fiscaliste
00:39:26mais ça a des règles
00:39:28pas pour tout le monde c'est ça
00:39:30mais l'athlète dans l'histoire
00:39:32l'athlète lui il est imposable
00:39:34en BNC
00:39:36donc il faut
00:39:38s'inscrire, avoir un numéro de sirète
00:39:40etc etc
00:39:42et donc aller voir un fiscaliste dès le départ pour mettre en place
00:39:44tout ce qu'il faut
00:39:46elle est toujours là
00:39:48business is business
00:39:50par contre ce qui est intéressant si je peux me permettre
00:39:52c'est simplement du point de vue de l'entreprise
00:39:54justement quand on est dans le cadre d'un mécénat
00:39:56il y a cet avantage fiscal
00:39:58et si on était dans le cadre d'un sponsoring
00:40:00l'avantage n'est pas le même
00:40:02c'est à dire que ça devient simplement une déduction de charge
00:40:04et donc entre
00:40:06les 60% dont on vient de parler
00:40:08et la déduction de charge
00:40:10il y a une différence entre le mécénat
00:40:12et le sponsoring. Bien sûr et ça il faut bien faire
00:40:14la différence. Pour l'entreprise c'est important pour elle
00:40:16et dans le mécénat l'athlète ne doit rien
00:40:18en contrepartie à la société
00:40:20en question. Exactement ce n'est pas les mêmes règles
00:40:22entre sponsoring et mécénat
00:40:24les contreparties sont extrêmement limitées
00:40:26elles existent, elles sont minoritaires
00:40:28ce n'est pas le but du mécénat mais elles existent quand même
00:40:30et sont actées dès la signature de la convention
00:40:32entre l'athlète et nous
00:40:34et entre l'entreprise et nous. Delphine on parle
00:40:36souvent de l'impact et des retombées
00:40:38pour les athlètes dans le mécénat
00:40:40et dans toutes ces formes d'aide mais il ne faut pas oublier
00:40:42que ça marche aussi dans l'autre sens.
00:40:44Totalement j'ai parlé de l'intérêt
00:40:46de la défiscalisation pour les entreprises
00:40:48ça c'est évident que c'est un intérêt
00:40:50c'est attractif pour les entreprises
00:40:52le mécénat mais ce n'est pas que ça. Effectivement
00:40:54c'est le lien qui se crée entre les sportifs et l'entreprise
00:40:56qui permet aux sportifs
00:40:58justement de se développer
00:41:00de développer ses capacités
00:41:02son savoir-être grâce à ce lien
00:41:04et éventuellement aussi préparer sa reconversion
00:41:06c'est quelque chose qui est très important aussi
00:41:08côté sportif
00:41:10et côté Fondation des Sports Français
00:41:12de préparer le sportif à cette reconversion là
00:41:14et c'est pour ça qu'en fait
00:41:16là on a actuellement
00:41:18on soutient plus de 600 athlètes
00:41:20et on a quasiment 500 mécènes
00:41:22c'est une majorité d'entreprises
00:41:24et on voit en fait que même après les Jeux
00:41:26on a une grosse majorité d'entreprises qui veulent continuer
00:41:28de soutenir ces athlètes justement
00:41:30parce que ce lien qui a été créé
00:41:32au cours de ces dernières années
00:41:34d'accompagnement du sportif
00:41:36le sportif rend bien
00:41:38justement ce lien avec l'entreprise
00:41:40et ils veulent continuer cet accompagnement
00:41:42dans les prochaines années.
00:41:44On commence ensemble, on va jusqu'au bout de l'histoire ensemble
00:41:46Tu sais quel était mon pack de performances ?
00:41:48RMC
00:41:50Ça fait 6 ans que du coup je suis
00:41:52d'une année sur l'autre sur leurs antennes
00:41:54Tu vois, bon exemple
00:41:56C'est un très bon exemple
00:41:58Alors, moi à mon époque il y avait
00:42:00un montant défini
00:42:02de cette bourse de mécénat
00:42:04c'était 20 000 euros et tout le monde signait le même pack
00:42:06de performances, ce n'est plus le cas
00:42:08Alors, on demande toujours aux entreprises
00:42:10d'avoir
00:42:12de reverser
00:42:1423 000 euros à la Fondation des Sports Français
00:42:16ce qui fait une bourse de 20 000 euros pour l'athlète haut niveau
00:42:18mais on a élargi le pack de performances
00:42:20à des acteurs privés beaucoup plus divers
00:42:22même à des particuliers
00:42:24donc effectivement des fois c'est compliqué d'arriver à 23 000 euros
00:42:26mais le pack de performances
00:42:28c'est 23 000 euros, c'est quand même le cas
00:42:30c'est quand même ce qu'on vend le plus
00:42:32par contre justement pour
00:42:34élargir encore plus le dispositif
00:42:36on va créer un nouveau dispositif
00:42:38dès fin novembre, il a été annoncé par Thierry Braillard
00:42:40durant le Club France en août
00:42:42c'est un dispositif qui s'appelle
00:42:44soutien ton sportif qui est destiné
00:42:46à des athlètes qui sont moins
00:42:48bankables que d'autres
00:42:50qui peuvent trouver plus facilement des mécènes
00:42:52là ce sont des athlètes
00:42:54qui ne réussissent pas à trouver des mécènes
00:42:56qui peuvent les financer à hauteur de 23 000 euros
00:42:58donc on va créer une plateforme pour ça
00:43:00qu'on va donc mettre dans les mains
00:43:02des sportifs qui pourront personnaliser
00:43:04et distribuer tout autour d'eux
00:43:06notamment à destination des particuliers
00:43:08qui pourront donner autant de fonds qu'ils veulent
00:43:10mais ce sont en général les petites sommes
00:43:12et aussi à destination des petites entreprises
00:43:14en fait vous allez contourner la cagnotte litchi
00:43:16c'est vrai, il y a beaucoup d'athlètes
00:43:18qui font ça, notamment à l'échec
00:43:20aidez-moi, supportez-moi, cagnotte litchi
00:43:22ok, très bien
00:43:24juridiquement ça veut dire
00:43:26qu'un particulier qui veut aider un athlète
00:43:28il va faire du mécénat
00:43:30et il peut réduire ça
00:43:32comme s'il donnait à une association
00:43:34oui totalement, il défiscalise
00:43:36mais là c'est absolument zéro contrepartie
00:43:38par notre plateforme soutien ton sportif
00:43:40parce qu'en général ça reste des petits montants
00:43:42on décloisonne, j'ai l'impression quand même
00:43:44qu'on essaie de faire un magie et après on va te remercier
00:43:46mais qu'on essaie vraiment de faire en sorte
00:43:48de créer des ponts
00:43:50entre les athlètes et le monde privé
00:43:52et que l'État essaye
00:43:54de garder un petit peu la main et de cadrer ça
00:43:56pour qu'il n'y ait pas d'ébordement, c'est un peu l'idée
00:44:00l'idée c'est de travailler tous ensemble
00:44:02parce que l'accompagnement des sportifs c'est un sport collectif
00:44:04on ne peut pas le faire tout seul dans notre coin
00:44:06nous on ne pourrait pas rien faire tout seul
00:44:08on ne pourrait pas faire sans la fondation
00:44:10on ne pourrait pas faire sans les entreprises
00:44:12et les partenaires qui accompagnent les sportifs
00:44:14après si un jour on repart des cagnottes litchis
00:44:16ça m'intéresse de revenir en parler
00:44:18parce que j'ai
00:44:20on a vu effectivement
00:44:22beaucoup de cagnottes qui ont mûri cet été
00:44:24notamment en athlétisme d'où je viens
00:44:26et en fait il faut
00:44:28faire attention
00:44:30et regarder avec lucidité
00:44:32le niveau parfois des athlètes
00:44:34qui font des cagnottes litchis et ou qui parfois
00:44:36oublient de dire qu'ils sont soutenus
00:44:38par tel ou tel dispositif
00:44:40mais ça sera peut-être sur un autre sujet
00:44:42puisque là
00:44:44c'était pas le cadre
00:44:46moi je regarde les cagnottes avec
00:44:48beaucoup de vigilance
00:44:50et de recul et de lucidité aussi
00:44:52par rapport à l'écart qu'il peut y avoir
00:44:54parfois entre le niveau d'un sportif
00:44:56et les attentes
00:44:58qu'il crée
00:45:00et qu'il suscite auprès de potentiels partenaires
00:45:02mais voilà pour finir
00:45:04ce que je vais devoir vous laisser
00:45:06je voudrais vous remercier
00:45:08et puis redire que c'est vraiment un travail d'équipe
00:45:10et que si
00:45:12ça a autant avancé
00:45:14c'est grâce à l'engagement de chacun
00:45:16et il faut qu'on espère
00:45:18parce que le sport ne s'arrête pas à 2024
00:45:20on va avoir les Jeux d'hiver
00:45:22en 2026, on va avoir les Jeux en 2028
00:45:24on aura 2030
00:45:26et donc il faut qu'on continue
00:45:28à réussir à mobiliser
00:45:30les entreprises, les partenaires
00:45:32pour que les situations qu'on a pu connaître
00:45:34par le passé, que ça soit
00:45:36vraiment le passé derrière nous
00:45:38et puis qu'on puisse se dire dans quelques années
00:45:40qu'on est très fiers de se dire
00:45:42qu'on aura réussi collectivement
00:45:44à faire un gros boulot
00:45:46sur l'accompagnement des sportifs de haut niveau
00:45:48et on espère qu'au niveau de l'Agence Nationale du Sport
00:45:50on sera toujours là pour
00:45:52pouvoir continuer ce travail
00:45:54collectif qu'on a tous entamé ensemble
00:45:56C'est très bien
00:45:58Merci beaucoup Maggie
00:46:00Merci, à bientôt
00:46:02Juste une dernière chose
00:46:04qu'on n'a pas dit, c'est quand même qu'on parle
00:46:06beaucoup des bénéfices pour les athlètes
00:46:08mais tous ces process permettent aussi
00:46:10aux sociétés de faire des bénéfices non pas financiers
00:46:12mais d'avoir un athlète
00:46:14de haut niveau en son sein
00:46:16c'est vraiment un plus
00:46:18c'est vraiment l'occasion de
00:46:20mettre en place tout un tas
00:46:22d'activations et c'est vraiment
00:46:24on n'en parle pas assez
00:46:26pendant du revers de la médaille
00:46:28On n'en parle pas assez publiquement
00:46:30C'est marrant mais ce matin
00:46:32ce socle de valeurs que par exemple
00:46:34le Team EDF a réussi à tisser
00:46:36depuis de nombreuses années
00:46:38qui est né des premiers partenariats
00:46:40entre le groupe EDF
00:46:42et les fédérations
00:46:44Fédération Française d'Handisport
00:46:46c'est 30 ans de partenariat, Fédération Française de Natation
00:46:48c'est plus de 20 ans de partenariat
00:46:50Dans notre Team EDF, quand je suis arrivé
00:46:52il y avait des garçons comme
00:46:54Tony Estanguet
00:46:56qui est devenu président du Cojo
00:46:58qui a réalisé des jeux magnifiques
00:47:00et en fait, ces valeurs-là
00:47:02elles traversent le temps et les époques
00:47:04et c'est pour ça que ce Team
00:47:06est réellement identifié
00:47:08ce n'est pas un Team d'apparat
00:47:10et qu'il a vocation à durer
00:47:12pour véhiculer les messages
00:47:14les engagements de l'entreprise
00:47:16On a vu qu'EDF a
00:47:18conçu la Vasque
00:47:20qui a eu un retentissement médiatique
00:47:22au-delà de toutes les espérances
00:47:24alors qu'on avait pris en main
00:47:26un symbole, la flamme olympique
00:47:28quand même touchée
00:47:30de s'aventurer sur ce terrain
00:47:32finalement c'est devenu un emblème national
00:47:34mais il y a des dizaines et des dizaines
00:47:36d'exemples, le nombre de volontaires qui ont voulu
00:47:38s'engager dans le groupe EDF
00:47:40qui était partout sur les JO, sur les JP
00:47:42et donc ça finalement, c'est un état d'esprit
00:47:44qui doit transpirer au plus
00:47:46proche de chacune et chacun d'entre nous
00:47:48au sein de nos territoires
00:47:50parce que le véritable vivier du sport
00:47:52en France, il se joue au coin
00:47:54d'un terrain, d'un petit village
00:47:56dans un dojo, dans une piscine, sur une piste d'athlétisme
00:47:58sur une montagne
00:48:00et en fait c'est la quintessence
00:48:02cette victoire
00:48:04que l'on a vu tricolore sur les JO
00:48:06et les JP, c'est l'expression
00:48:08même du sport
00:48:10et ça on a envie que ça dure
00:48:12et donc comme l'a dit Maggie, c'est un travail d'équipe
00:48:14c'est un travail de groupe, mettre en exergue
00:48:16nos différentes compétences, analyses
00:48:18et pour prendre du recul et faire en sorte
00:48:20qu'on vibre
00:48:22parce que je ne sais pas vous
00:48:24mais moi ça m'a fait vibrer
00:48:26j'ai beau gagner des médailles olympiques par le passé
00:48:28je pense que je garderais
00:48:30à vie ces instants sportifs
00:48:32qu'on a vécu cet été et on ne peut que remercier
00:48:34les athlètes et pour que l'on vive
00:48:36d'autres moments comme ça, il faut qu'on soit
00:48:38« égoïste » et qu'on prenne soin de cette future génération
00:48:40parce que ça fait du bien
00:48:42dans la société ces moments-là
00:48:44carrément, ça a fait même une pause
00:48:46de tous les problèmes
00:48:48toi aussi t'as kiffé
00:48:50il faut pas la lancer
00:48:52sinon on ne va jamais avancer
00:48:54dans cette émission
00:48:56est-ce que tu enchaînes un petit peu ?
00:48:58parce qu'on va parler d'un autre dispositif
00:49:00dont tu as parlé Alain tout à l'heure
00:49:02ce sera juste après le jingle, parce que pendant ce temps-là
00:49:04il y a aussi l'armée des champions
00:49:12en dehors de l'ANS, il y a
00:49:14un dispositif particulier sur lequel
00:49:16on voulait notamment s'attarder
00:49:18du ministère des armées
00:49:20donc l'armée des champions
00:49:22avant de rentrer dans le détail avec Anaïs
00:49:24qui en a bénéficié
00:49:26on vous propose de regarder quelques images
00:49:28pour comprendre exactement ce que c'est l'armée des champions
00:49:30ça a été créé en 2014, regardez
00:49:48ça fait 3 ans que je suis à l'armée des champions
00:49:50tous les ans avec l'armée
00:49:52on a des rassemblements
00:49:54on se retrouve là pendant une semaine
00:49:56pour un stage de cohésion
00:49:58et d'immersion aussi
00:50:00dans le monde militaire
00:50:02le sport et l'armée
00:50:04on a énormément de points communs
00:50:06on se retrouve sur énormément de choses
00:50:08on se retrouve sur énormément de choses
00:50:10on se retrouve sur énormément de choses
00:50:12on se retrouve sur énormément de choses
00:50:14on se retrouve sur énormément de choses
00:50:16on a fait un parcours d'audace
00:50:18on a monté un campement
00:50:20on a dormi dans ce campement
00:50:22on apprend un peu à travailler à la fois la cohésion
00:50:24mais aussi cette acculturation militaire
00:50:26cette rusticité qui est
00:50:28quelque chose d'assez important dans les armées
00:50:30c'est totalement différent de nos entraînements
00:50:32et on vient ici justement
00:50:34quand on peut se le permettre avec nos contraintes
00:50:36sportives
00:50:38j'ai appris à marcher au pas
00:50:40à vivre comme une militaire
00:50:42dormir dans des tents, dormir sur des lits picots
00:50:44toutes ces choses là
00:50:46Il faut dire que les liens entre le sport de haut niveau et l'armée sont anciens
00:50:48En 45 ans, le bataillon de Joinville
00:50:50a vu passer 21 000 athlètes
00:50:52Aujourd'hui, l'armée des champions
00:50:54accueille plus de 200 sportifs issus des 3 armées
00:50:56de la gendarmerie nationale et du secrétariat général
00:50:58pour l'administration
00:51:00Le bataillon de Joinville, c'était vraiment
00:51:02éviter une période de césure qui aurait été dommageable dans leur entraînement
00:51:04Avec la nouvelle formule
00:51:06qu'on a mis en place
00:51:08il y a quelques années
00:51:10le bataillon de Joinville retrouve sa vocation
00:51:12de soutenir le sport français
00:51:14cette fois-ci, non pas en accueillant pendant un an
00:51:16des jeunes qui feraient leur service militaire
00:51:18mais plutôt en leur accordant une forme de bourse
00:51:20en les accueillant
00:51:22dans un statut militaire
00:51:24Cette organisation a été montée entre le ministère des armées
00:51:26et le ministère des sports
00:51:28et donc le CNOSF, l'agence nationale du sport
00:51:30sont parties prenantes, en particulier pour le recrutement
00:51:32la gestion de ces athlètes
00:51:34et leur reconversion
00:51:36On est forcément des généralistes du sport
00:51:38et du sport de haut niveau
00:51:40mais là où on peut les aider, c'est dans des domaines
00:51:42comme la gestion du stress, la concentration
00:51:44et puis c'est des français de renom
00:51:46qui portent haut l'image de la France
00:51:48et c'est à ce titre là que les armées sont fiers
00:51:50de les accueillir et de les avoir pour ambassadeurs
00:51:52Alors en 2023
00:51:54plus de 220 athlètes ont pu conclure
00:51:56un contrat de deux ans avec l'armée
00:51:58237 en 2024
00:52:00et en vue de la préparation aux Jeux Olympiques et Paralympiques
00:52:02de Paris 2024, les effectifs sont grimpés
00:52:04de 150 à 230 sportifs
00:52:06ce qui est énorme
00:52:08Anaïs, toi tu as rejoint l'armée des champions
00:52:10en 2016
00:52:12raconte-nous un petit peu comment ça se passe
00:52:142007, 2017
00:52:16Non, 2017
00:52:18On ne dirait pas
00:52:20mais quand même dans la bouteille l'ancienne
00:52:22Tu sais on ne dirait vraiment pas
00:52:24le ski
00:52:26ça concerne, c'est le froid ça
00:52:28On en parlera une autre fois, Anaïs on t'écoute
00:52:32En effet je suis rentrée en 2007
00:52:34à l'époque
00:52:36j'étais plutôt une championne en devenir
00:52:38et c'est vrai que ça m'a beaucoup aidée
00:52:40alors je l'ai dit tout à l'heure, je le répète
00:52:42j'ai eu de la chance à ce niveau là
00:52:44parce que je sais que justement
00:52:46je pratiquais une discipline qui était plutôt
00:52:48onéreuse, l'achat de la carabine
00:52:50le matos de ski et tout ça
00:52:52ça peut vite coûter et peser
00:52:54dans la balance et moi
00:52:56avec cette opportunité de rejoindre
00:52:58l'armée des champions
00:53:00j'ai reçu un salaire, une solde
00:53:02parce qu'à l'armée c'était une solde
00:53:04cotisé pour la retraite
00:53:06une couverture sociale
00:53:08et j'étais assez à l'abri de
00:53:10beaucoup de choses et au delà de ça
00:53:12j'ai aussi eu la chance
00:53:14d'appartenir à un collectif qui me soutenait
00:53:16que ce soit dans les temps forts
00:53:18comme dans les temps durs
00:53:20c'est aussi ça que j'ai beaucoup apprécié
00:53:22à l'armée
00:53:24et ce partage de valeurs
00:53:26c'est assez bien dit dans le petit reportage
00:53:28on a eu régulièrement des stages d'aguerrissement
00:53:30et de
00:53:32découvertes de l'armée
00:53:34parce qu'il faut savoir qu'en fait l'armée nous détache
00:53:36à plein temps pour
00:53:38réaliser notre métier de sportif de haut niveau
00:53:40donc toi t'étais quoi ? t'étais un adjudant ?
00:53:42t'étais quoi ? c'était quoi ton grade ?
00:53:44j'y connais rien pardon
00:53:46je suis
00:53:48toujours sergent
00:53:50parce qu'en fait à l'étude de ma carrière je suis restée
00:53:52à l'armée
00:53:54je ne suis que sergent
00:53:56et alors un sergent c'est quoi la solde d'un sergent
00:53:58que les jeunes qui nous écoutent
00:54:00t'as une idée de quoi on parle ?
00:54:04je ne sais pas si je suis une référence
00:54:06parce qu'il y a eu un petit peu des couacs
00:54:08quand j'ai gradé
00:54:10je touche à peu près 1360 euros
00:54:12quelque chose comme ça
00:54:14je n'ai pas un gros échelon
00:54:16je ne suis pas mariée, je n'ai pas d'enfant
00:54:18à l'armée ça fonctionne beaucoup comme ça aussi
00:54:20on peut capitaliser, avoir un plus gros solde
00:54:22en ayant des accessoires
00:54:26des enfants, des accessoires
00:54:28explique nous
00:54:30parce que toi tu t'es aussi reconvertie
00:54:32dans l'armée
00:54:34au sein de l'institution même
00:54:36tu es encore à l'armée
00:54:38raconte nous
00:54:40ça a été un choix
00:54:42la fin de ma carrière
00:54:44j'avais déjà 15 ans d'armée
00:54:46et en fait je souhaitais
00:54:48continuer
00:54:50parce que
00:54:52déjà, je ne sais pas
00:54:54j'avais cette sensibilité de partage
00:54:56j'ai eu l'opportunité, on m'a proposé
00:54:58de travailler avec l'équipe Andy Sport
00:55:00de Parabillaton
00:55:02c'est quelque chose qui s'est toujours beaucoup fait
00:55:04à la FFS
00:55:06à l'issue des carrières des athlètes de skieurs
00:55:08qui étaient à l'armée
00:55:10ils poursuivent en tant que coach
00:55:12toujours payés par l'armée
00:55:14et historiquement je me suis dit
00:55:16pourquoi pas depuis quelques temps
00:55:18depuis qu'on a des athlètes Andy
00:55:20au sein de l'armée de champions
00:55:22je ne pense pas que ça ait été un processus qui a été mis en route
00:55:24pour proposer ça à mes supérieurs
00:55:26ça va être une longue histoire
00:55:28donc je vais la faire courte
00:55:30ça c'est fait
00:55:32Est-ce que tu l'as proposé au caporal ?
00:55:34au général ?
00:55:36non je rigole
00:55:38le caporal
00:55:40il n'a rien à voir avec ça
00:55:42je l'ai en effet proposé au général
00:55:44le général qui est en charge au CNSD
00:55:46des athlètes de haut niveau
00:55:48qui a dit que c'était une bonne idée
00:55:50mais qui ne souhaitait pas que je le fasse au sein de l'armée de champions
00:55:52il a fallu que je trouve une structure
00:55:54j'ai donc quitté l'armée de champions
00:55:56et j'ai intégré l'EMHM
00:55:58l'école militaire de haute montagne à Chamonix
00:56:00qui eux m'ont reçu à bras ouverts
00:56:02en réalité
00:56:04même si pour la plupart du temps
00:56:06ils ne me voient pas parce que je suis avec mon équipe
00:56:08à l'entraînement
00:56:10mais dès que je peux je suis à Chamonix
00:56:12pour d'autres missions
00:56:14Est-ce que quand tu t'engages avec l'armée des champions
00:56:16tu es obligé après
00:56:18de te reconvertir ou pas ?
00:56:20non
00:56:22ce n'est pas dans le contrat
00:56:24par contre il y a quand même
00:56:26des athlètes qui sont intéressés par cette reconversion
00:56:28et c'est vrai qu'à l'armée
00:56:30il n'y a pas que des champions
00:56:32il y a plein de métiers possibles
00:56:34j'en discutais justement récemment
00:56:36puisque la semaine dernière j'étais au CNSD
00:56:38avec les gens de l'armée de champions
00:56:40il y en a aujourd'hui qui rentrent
00:56:42dès leur signature de contrat qui disent
00:56:44je souhaiterais rester à l'armée
00:56:46c'est une autre problématique
00:56:48qu'est-ce qu'on peut leur proposer au niveau de l'armée
00:56:50pour que ce soit aussi un métier
00:56:52où les athlètes s'y retrouvent
00:56:54mais ça s'anticipe et c'est bien d'en discuter
00:56:56d'entrée de jeu parce que ce n'est pas toujours évident
00:56:58de prévoir aussi la suite
00:57:00déjà que la vie d'athlète
00:57:02on ne sait jamais de quoi elle est faite
00:57:04parce que les résultats
00:57:06on ne sait pas, les blessures on ne sait pas
00:57:08donc l'après carrière
00:57:10c'est encore autre chose
00:57:12c'est assez obscur mais c'est bien de l'envisager
00:57:14dès le début
00:57:16Alain Bernard, figure-toi qu'on est avec Alain Bernard
00:57:18et ce que les gens ne savent pas d'Alain Bernard
00:57:20c'est qu'il est
00:57:22gendarme !
00:57:24C'est vrai, j'ai été vachement identifié
00:57:26les gens ont du mal
00:57:28à comprendre
00:57:30ce dispositif
00:57:32parce qu'on est où on a été très peu
00:57:34en bénéficier à l'époque
00:57:36et on l'a vu
00:57:38il y a des dispositifs comme
00:57:40les entreprises qui se
00:57:42structurent pour accompagner le financement
00:57:44des athlètes. L'armée s'est aussi bien
00:57:46structurée depuis la date que tu as citée
00:57:482014
00:57:50avant on avait des affectations
00:57:52administratives dans des régiments
00:57:54moi par exemple, mon affectation administrative
00:57:56c'était le groupement blindé de la
00:57:58gendarmerie nationale à Versailles-Satori
00:58:00et donc on avait
00:58:02Florent Manodou
00:58:04qui était aussi militaire
00:58:06avait une affectation en tant que militaire
00:58:08dans un régiment
00:58:10d'infanterie
00:58:12et donc le CNSD
00:58:14a décidé de regrouper toutes ces affectations
00:58:16finalement au sein
00:58:18le centre national des sports
00:58:20de la défense à Fontainebleau
00:58:22et donc au lieu qu'ils aient
00:58:24différents athlètes qui soient affectés là-bas
00:58:26ils sont structurés pour
00:58:28accompagner ces athlètes valides
00:58:30et depuis lors aussi
00:58:32des athlètes paras, qu'ils ont intégrés
00:58:34dans l'armée des champions, qui jusqu'alors
00:58:36ne pouvaient pas intégrer un régiment
00:58:38ou un bataillon, etc. Ils avaient cet
00:58:40étiquette de personnel civil de la défense
00:58:42dans mon époque, dans l'ancien temps
00:58:44et donc maintenant ils font partie
00:58:46intégrante de l'armée des champions
00:58:48des athlètes paras
00:58:50aussi qui font partie de cette équipe
00:58:52de France des armées
00:58:54Bon, juridiquement, Nancy, là
00:58:56l'athlète ne s'occupe de rien
00:58:58c'est comme un contrat de travail
00:59:00Voilà, oui, oui, tout à fait
00:59:02C'est carrément un contrat de travail
00:59:04C'est ce qu'on va chercher en fait quand on signe
00:59:06avec le ministère de la Défense
00:59:08C'est ce côté, entre guillemets, sécurité
00:59:10en disant, bon ben là, pendant un an ou deux ans
00:59:12de la durée du contrat, qui renouvele l'âble
00:59:14on l'a vu
00:59:16Toi tu as été pendant 15 ans, c'est ça ?
00:59:18Enfin, ça fait 15 ans que tu es à Nice ?
00:59:20Ouais, voilà, donc on voit que
00:59:22ça s'inscrit dans le temps, donc on a cette sécurité
00:59:24aussi de pouvoir gérer notre carrière
00:59:26en disant, ah tiens, l'année prochaine, si je fais pas
00:59:28tel résultat, je suis moins bankable
00:59:30donc je vais être moins soutenu
00:59:32par un potentiel partenaire
00:59:34donc comment est-ce que je vais vivre, etc.
00:59:36C'est quand même de la sérénité, de la visibilité
00:59:38cet accompagnement
00:59:40Et à Nice ?
00:59:42On a quand même juste une contrainte
00:59:44c'est que notre contrat militaire
00:59:46il dépend de notre appartenance
00:59:48au collectif français
00:59:50c'est-à-dire que si nos résultats
00:59:52sont en berne
00:59:54de plusieurs années, on a quand même le droit
00:59:56d'être blessé, d'être en stand-by
00:59:58une saison, mais si le statut
01:00:00dure et qu'on perd notre statut
01:00:02de membre de l'équipe de France
01:00:04on peut perdre
01:00:06l'obtention de
01:00:08la place à l'Argentine
01:00:10Ou pas ?
01:00:12Oui, le statut est sa chaîne, aux membres des équipes
01:00:14de France, c'est ce qui se passe dans
01:00:16le ski. Très bien à Nice
01:00:18en tout cas, à Nice qui est reconvertie
01:00:20je ne sais pas si elle nous l'a dit
01:00:22elle est Head Coach
01:00:24des équipes de France, elle nous l'a dit
01:00:26très bien, magnifique
01:00:28donc non, mais ça fait plaisir de pouvoir
01:00:30intégrer les paras dans ces dispositifs
01:00:32et que ça devienne juste la norme
01:00:34Il y a beaucoup de jeunes qui nous demandent
01:00:36comment est-ce qu'on fait pour intégrer le team EDF
01:00:38comment est-ce qu'on fait pour intégrer telle entreprise
01:00:40et comment est-ce qu'on fait pour intégrer
01:00:42l'armée des champions, et donc c'est souvent
01:00:44des points qui existent entre
01:00:46le ministère des armées et les fédérations
01:00:48qui vont recommander
01:00:50tant de nageurs, tant de judoka
01:00:52et eux en fait, ils arbitrent
01:00:54par rapport à ce nombre de demandes
01:00:56mais on sait qu'il y a beaucoup de monde
01:00:58qui tape à la porte, parce que c'est un dispositif qui est très intéressant
01:01:00c'est pas la pâte du gain
01:01:02encore une fois
01:01:04c'est la sérénité, tu l'as très bien dit
01:01:06qui motive les jeunes, c'est cette sérénité
01:01:08cette visibilité, le côté sécuritaire
01:01:10en même temps c'est inscrire sur des valeurs communes
01:01:12des valeurs d'engagement commun
01:01:14de cohésion, de groupe, de dépassement de soi
01:01:16sous la bannière tricolore
01:01:18je pense que c'est un très bon message
01:01:20le stage dans la boue aussi, franchement
01:01:22ça fait rêver tout le monde
01:01:24à chaque fois qu'ils mettent leur story
01:01:26moi ça me donne trop envie d'y aller
01:01:28on rappelle à tout le monde qu'il y a la galerie Koh Lanta
01:01:30c'est un peu bizarre
01:01:32ils en gardent un bon souvenir malgré tout
01:01:34apparemment c'est hyper dur, mais ça doit être à vivre
01:01:36merci Anaïs
01:01:38d'avoir été avec nous, merci Alain
01:01:40je sais que tu dois nous quitter
01:01:42c'était hyper cool
01:01:44l'émission n'est pas finie
01:01:46mais on te libère et nous on va passer à
01:01:48nous on va résumer tout ça, tu sais quoi
01:01:50dans Yes We Can
01:01:58nous sommes avec
01:02:00Anne-Sophie Barthez en vidéo
01:02:02salut Anne-Sophie, tu vas bien ?
01:02:04salut tout le monde
01:02:06j'ai une Marine à côté de moi qui est déchaînée
01:02:08de te prévenir, Anne-Sophie c'est pas possible
01:02:10cette émission
01:02:12c'est une copine à toi
01:02:14Anne-Sophie Marine, ancienne skieuse
01:02:16alpine, tu es
01:02:18élue à la Cannes, tu t'es plutôt attardée
01:02:20sur ce mandat à travailler sur les sujets de marketing
01:02:22dans le sport, de suivi
01:02:24socio-pro, est-ce que tu peux nous parler
01:02:26du coup de ce que la Cannes
01:02:28a mis en oeuvre justement pour aider les athlètes
01:02:30à mieux comprendre tout ce dont on vient de parler
01:02:32justement
01:02:34l'idée c'est de se dire
01:02:36un athlète doit pouvoir se vendre
01:02:38un petit peu pendant sa carrière
01:02:40et il y a différentes possibilités
01:02:42l'idée c'est de lui présenter
01:02:44tout ce panel de possibilités
01:02:46et pour ça
01:02:48il y a souvent très peu de temps
01:02:50c'est à dire que
01:02:52on est sur un événement sportif, il y a des gens
01:02:54qui sont forcément intéressés puisqu'ils sont
01:02:56là à regarder l'athlète performer
01:02:58on peut avoir du coup
01:03:00de la direction générale, on peut avoir de
01:03:02la communication ou du marketing
01:03:04et donc on atteint directement les bonnes cibles
01:03:06par contre il faut qu'en très peu de temps
01:03:08on soit capable en fait
01:03:10de proposer quelque chose
01:03:12d'attrayant pour
01:03:14l'entreprise et de
01:03:16répondre aux différents problématiques
01:03:18qui pourraient poser en l'espace de 5 minutes
01:03:20c'est à dire, oui on aimerait vous aider
01:03:22mais de quel moyen ?
01:03:24il faut connaître en fait
01:03:26aussi tous les véhicules juridiques
01:03:28qu'on a
01:03:30en fait dans la loi française
01:03:32pour
01:03:34apporter la meilleure solution
01:03:36à notre interlocuteur
01:03:38en très peu de temps
01:03:40et donc l'idée c'est effectivement dans le côté marketing
01:03:42athlète, savoir qu'est-ce que je peux proposer
01:03:44à l'entreprise et via
01:03:46quel véhicule juridique
01:03:48donc on a créé en fait des espèces de fiches
01:03:50on est encore en cours
01:03:52d'élaboration qui
01:03:54puissent récapituler un petit peu
01:03:56en fonction du
01:03:58mécénat, en fonction du salariat
01:04:00en fonction du statut
01:04:02du coût militaire
01:04:04ou autre, en fonction des bénéfices
01:04:06non commerciaux par rapport aux primes
01:04:10qu'est-ce que je crée ?
01:04:12est-ce que je crée une association ? est-ce que je crée une SAS ?
01:04:14une SASU ? une SARL ?
01:04:16il y a tout
01:04:18un panel ensuite qui se pose
01:04:20et une fois que, et c'est une bonne nouvelle
01:04:22on a gagné de l'argent
01:04:24il va y avoir le côté
01:04:26fiscal aussi qui va se poser
01:04:28et l'évolution dans le temps
01:04:30de l'athlète espoir à
01:04:32l'athlète champion
01:04:34excuse-moi je te coupe mais alors
01:04:36ces fiches là, on les trouve où ?
01:04:38ou on les trouvera où ?
01:04:40alors pour l'instant elles étaient
01:04:42quand même assez confidentielles
01:04:44parce qu'elles étaient sur un site ressource
01:04:46du CNOSF
01:04:48donc du Comité National Olympique
01:04:50des Sports Français
01:04:52et l'idée ça va être justement
01:04:54de trouver le meilleur
01:04:56canal de diffusion pour que
01:04:58tous les athlètes puissent avoir
01:05:00accès en
01:05:02libre service un petit peu
01:05:04dès lors qu'il devient
01:05:06professionnel
01:05:08donc professionnel ne veut pas dire pour moi
01:05:10salarié, il veut dire
01:05:12dès lors qu'il consacre en fait
01:05:14son temps à son sport
01:05:16et l'idée ça va être
01:05:18effectivement peut-être
01:05:20d'envisager
01:05:22et ça irait en plus dans l'héritage
01:05:24des Jeux Olympiques, une application
01:05:26l'application EquipeFra
01:05:28de manière à ce que
01:05:30tous les
01:05:32athlètes en carrière
01:05:34ou même retraités
01:05:36peut-être, puissent avoir
01:05:38accès en fait à la
01:05:40plateforme
01:05:42plateforme commune qui est existante
01:05:44sur les Jeux parce qu'elle a été développée
01:05:46pour les Jeux Paris 2024
01:05:48EquipeFra
01:05:50et qui était accessible juste
01:05:52et uniquement par les athlètes
01:05:54de la délégation française ou peut-être même
01:05:56par tous les athlètes sur liste sportive
01:05:58de haut niveau et effectivement
01:06:00il y aurait l'idée de l'héritage et de pouvoir
01:06:02s'en servir comme d'un relais plutôt que comme
01:06:04tu disais les sites internet où il faut
01:06:06peut-être des codes et des choses comme ça
01:06:08c'est de bonne augure
01:06:10Anne-Sophie en tout cas c'est du beau boulot
01:06:12bénévole on le rappelle
01:06:14d'une élue à la commission
01:06:16des athlètes du CNOSF
01:06:18bravo
01:06:20merci
01:06:22l'idée c'est de pouvoir
01:06:24partager et transmettre
01:06:26nous aussi on essaye
01:06:28de laisser un héritage de notre carrière
01:06:30après avoir beaucoup
01:06:32râlé pendant la
01:06:34carrière il faut après derrière assumer
01:06:36et essayer de régler
01:06:38les problèmes
01:06:40c'est hyper cool que tout ça avance parce que tu vois quand tu repars
01:06:42quelques années en arrière et que là je
01:06:44fais cette émission aujourd'hui je me dis
01:06:46c'est bien en fait les sportifs de demain
01:06:48ils vont avoir tous ces éléments là
01:06:50en poche et franchement
01:06:52ça change beaucoup de choses dans une carrière
01:06:54ça change la donne c'est le but
01:06:56de cette commission des athlètes
01:06:58on essaye de faire le max pour
01:07:00faire en sorte de faciliter la vie
01:07:02aux athlètes présents et futurs
01:07:04comme vous mesdames
01:07:06c'est le tour de la table aujourd'hui
01:07:08un vrai travail d'équipe
01:07:10comme on l'a dit c'est vrai dans cette émission
01:07:12merci beaucoup en tout cas
01:07:14merci Nancy, merci Delphine
01:07:16merci Anne-Sophie aussi d'avoir été avec nous
01:07:18c'était génial
01:07:20le sujet de départ
01:07:22n'était pas spécialement fun et je crois
01:07:24qu'on a réussi à essayer de
01:07:26poser les choses et en tout cas on est à votre
01:07:28service mesdames messieurs les athlètes
01:07:30on recommence dans quelques semaines ?
01:07:32oui avec un sujet
01:07:34un sujet excitant
01:07:36tu vas nous ressortir le drapeau ?
01:07:38on va parler de quoi la prochaine fois ?
01:07:40il y a des discussions à savoir
01:07:42s'il ne serait pas intéressant de garder
01:07:44ses fringes comme mascotte pour les
01:07:46JO Alpes 2030, on parlera des JO
01:07:48Alpes 2030
01:07:50au mois de novembre
01:07:52restez avec nous, restez connectés
01:07:54parce qu'il ne faut pas louper cette émission
01:07:56il y aura plein d'infos, ça va être super cool
01:07:58merci Marie, merci à tous, merci à toutes
01:08:00merci à tous de nous avoir suivis et à bientôt
01:08:02Ciao

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