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“J’ai baigné là-dedans quand j’étais adolescent, parce que j’ai vécu en Colombie avec mon beau-père. J’ai donc été sensibilisé très tôt à cette histoire”, raconte Pierre Carles. Le réalisateur de 62 ans de “La guerre des Farcs, l’avenir à une histoire” a présenté le 20 octobre en avant-première son film, à l’occasion de la 46ᵉ édition du Cinemed à Montpellier. Un film pour l’Héraultais, qui est une histoire familiale.

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Transcription
00:00Comme je le raconte dans le film, il y a une histoire familiale, une histoire de relation avec un beau-père qui vivait en Colombie,
00:07qui faisait des films qui documentaient aussi, c'est des films de fiction, qui documentaient aussi l'émergence de ces premières guérillas paysannes colombiennes.
00:20Et j'ai baigné là-dedans quand j'étais adolescent parce que j'ai vécu en Colombie avec ce beau-père.
00:26Donc ça m'a permis d'être sensibilisé très tôt à cette histoire et de ne pas me faire avoir par le récit médiatique qui en a été fait,
00:34aussi bien en Colombie qu'en France qu'en Europe. Donc quand j'ai eu l'opportunité de le faire, avec ma productrice Annie Gonzalez,
00:43on a décidé de raconter cette autre histoire de la résistance colombienne.
00:47C'est ça qui m'importe, c'est de proposer ce récit, je ne sais pas si on peut dire alternatif, en tout cas ce travail qui s'est fait sur dix ans
00:56de documentation de ce qu'a été la guérilla colombienne des Farc et sa sortie du maquis.
01:04C'est ça ce qu'on essaie de faire avec des documentaires indépendants, c'est de proposer un autre son de cloche que le son de cloche dominant,
01:12en tout cas quand il nous paraît faux ou quand il nous paraît biaisé. Je ne suis pas historien, mais j'ai eu la possibilité d'avoir accès à des sources anciennes
01:25de documentation de cette guérilla, que ce soit le film qu'ont fait Jean-Pierre Sergent et Bruno Muelle, deux français, en 1965,
01:33lorsque la guérilla était naissante, la guérilla des Farc. J'ai eu l'occasion de rencontrer des témoins des débuts de cette guérilla,
01:40de les interviewer, comme Miguel Pascuaz qui apparaît dans mon film, un vétéran de la guérilla des Farc.
01:45Donc oui, je crois que le film va vers cette mise en perspective historique qui n'est pas le boulot que font habituellement les médias.
01:55Les médias, c'est plus un instant qui est raconté. Et sur la guérilla des Farc, qui avait cette étiquette d'organisation terroriste,
02:04c'est souvent ce récit-là qui était proposé par les grands médias. Ce sont des narcotrafiquants.
02:10On voit dans mon film que la réalité était un peu plus complexe, voire même très différente.