Le Hamas a confirmé la mort de son chef, Yahya Sinouar, au lendemain de l'annonce par Israël qu'il a avait été tué dans une opération dans la bande de Gaza. "Nous pleurons la mort du grand chef, le frère martyr, Yahya Sinouar, Abou Ibrahim", a déclaré Khalil al-Hayya, un responsable du Hamas basé au Qatar, dans une vidéo diffusée sur la chaîne Al Jazeera.
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00:00A l'international à présent, 14h45, le Hamas qui affirme que le combat continuera jusqu'à la libération, je cite, de la Palestine au lendemain de la mort de Yahya Asinouar, le chef du Hamas, le Hamas qui annonce que les otages ne rentreront pas avant l'arrêt de l'agression contre Gaza, sa mort qui ouvre pour Joe Biden l'opportunité d'un chemin vers la paix.
00:24Écoutez le président américain.
00:27Il est important de faire de ce moment l'occasion de trouver un chemin vers la paix, un meilleur amir à Gaza, sans le Hamas. J'ai hâte de parler de l'Iran également, après le lancement de 200 missiles balistiques contre Israël.
00:40Nous avons déjà abordé ce sujet, nous avons parlé avec les homologues du G7 et nous avons décidé de coordonner notre réaction avec des sanctions et d'autres mesures. Voilà ce que nous avons fait.
00:56Nous tenons à nous assurer que les forces qui maintiennent nos sociétés, qui nous lient dans une cause commune de liberté et de dignité, restent plus fortes, plus fortes que les forces qui cherchent à nous déchirer.
01:11Thierry Arnaud pour décrypter tout ce qui se passe au lendemain de la mort de Yahya Asinouar avec, on disait, le Hamas qui affirme que le combat continuera jusqu'à la libération, que les otages ne rentreront pas avant l'arrêt de l'agression contre Gaza.
01:25On peut imaginer finalement que sa mort ne changera pas les négociations concernant le cessez-le-fait ou la libération des otages ?
01:33On n'est pas certain qu'elle ne changera rien, on n'est pas certain qu'elle changera quelque chose. C'est évidemment difficile à dire avec précision.
01:38J'ajoute que le Hamas, dans sa communication d'aujourd'hui, confirme la mort de Yahya Asinouar, ce qu'il n'avait pas fait jusqu'à présent, bien sûr.
01:46Ce qui est clair, c'est qu'aux yeux de beaucoup de dirigeants du monde, y compris, et à commencer par Joe Biden, que l'on vient d'entendre, mais pas seulement, cette élimination de Yahya Asinouar crée une fenêtre d'opportunité diplomatique et justifie une pression diplomatique supplémentaire.
02:00Les déclarations du président américain, du président français, du chancelier allemand, du premier ministre britannique, pour ne citer que cela, une série d'initiatives diplomatiques dans les prochains jours,
02:08dont une nouvelle tournée dans la région du secrétaire d'État américain, avec pour objectif de définir les conditions d'un cessez-le-feu.
02:15Au fond, ce qu'il faut comprendre dans cette déclaration du Hamas, Sonia, c'est qu'on nous dit qu'il n'est pas question de baisser les bras, de déposer les armes, de sortir le drapeau blanc et d'accepter n'importe quoi.
02:26Ça ne veut pas dire, pour autant, qu'on est totalement fermé à la reprise de discussion.
02:30– La mort du chef du Hamas peut quand même être un tournant dans cette guerre ?
02:33– En tout cas, elle crée cette fenêtre d'opportunité, dont on voit bien que les dirigeants occidentaux ont choisi de se saisir.
02:39Il y aura donc ces nouvelles initiatives dans les prochains jours.
02:43Il y a une volonté très forte de la part des Occidentiaux, une pression très forte,
02:47à tel point qu'on a le sentiment aujourd'hui que le principal obstacle à des discussions qui pourraient déboucher vers un cessez-le-feu,
02:55c'est l'obstination de Benjamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, qui nous a dit hier que la guerre n'était pas terminée, qu'il fallait poursuivre l'effort.
03:03Alors, quel effort et quelle guerre ? On ne voit pas très bien laquelle ou lesquelles,
03:07dans la mesure où on voit bien que tout l'état-major du Hamas a été éliminé dans la bande de Gaza,
03:12il y a eu plus de 40 000 morts, c'est un territoire qui est détruit à au moins 60 %,
03:17donc on ne voit pas très bien ce qu'il y a encore à vaincre pour Israël dans cette bande de Gaza.
03:21Et c'est certainement l'un des arguments sur lesquels les Occidentaux vont essayer de s'appuyer dans les prochains jours,
03:26pour essayer de convaincre le Premier ministre israélien d'avoir une attitude, peut-être à leurs yeux en tout cas, plus constructive.