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00:30La région de l'Est est composée d'une population dynamique au rang desquelles l'agente féminine.
00:43La plupart de ces femmes sont regroupées dans des associations et réseaux d'associations
00:52féminines. Elles ont pour leitmotiv, l'autonomisation de la femme pour amuser
00:57les êtres de la famille et le développement local.
01:16Dans Affaires Femmes, nous avons recensé 11 réseaux de femmes qui correspondent à 11
01:22réseaux communes de la région de l'Est et les communes qui ont des produits forestiers
01:28non-ligneux où les femmes collectaient déjà et puis trouvaient des moyens financés à travers
01:35la commercialisation des produits forestiers non-ligneux. Ces groupes sont déjà organisés
01:39au niveau de chaque commune et Affaires Femmes a donc fait la fritière. Les différents groupes
01:48ont adhéré à Affaires Femmes. Nous avons commencé comme réseau, le réseau des femmes de différentes
01:54associations et au fur et à mesure nous sommes en train de muter en coopérative. Donc ces réseaux
02:00ont en leur sein des coopératives des femmes promotrices de produits forestiers non-ligneux
02:05et des coopératives des femmes transformatrices des produits forestiers non-ligneux. Et même là
02:11où nous sommes, nous sommes sur la même voie. Affaires Femmes est en train d'être mutée en
02:16coopérative des transformateurs des produits agroforestiers. Donc bientôt la dénomination
02:24aussi va changer au niveau d'ici. Elles sont depuis plusieurs années plongées dans des activités
02:29diverses. Les femmes ce sont les musulmanes. Certes il y a des produits dans la forêt que nous en tant
02:35que femmes nous pouvons bénéficier. Et on a pris l'engagement pour qu'on puisse, n'est-ce pas,
02:41satisfaire nos petits besoins. Et on a fait appel à toutes les femmes à travers ces produits
02:46forestiers non-ligneux. Nous envoyons nos enfants à l'école pour ne plus rien demander à l'homme
02:51d'acheter ni le cahier ni la scolarité.
03:06Ici au quartier Combitier, dans la ville de Berthois, l'association fédérative des réseaux
03:11des femmes, promotrice de produits forestiers non-ligneux, a installé sa centrale de
03:17production pour la transformation des produits forestiers non-ligneux.
03:21Ça n'a pas été facile mais avec la communauté urbaine qui a compris la portée et l'importance
03:35de tous ces appareils, nous avons eu ce local qui est mis à notre disposition gratuitement.
03:41Nous ne payons pas de loyer pour les habiter. Vraiment c'était un très grand apport pour nous,
03:47pour nous permettre de nous installer et mener ces activités.
03:51Ce groupement de femmes a à sa tête Marie-Joséphine Okole Mbunjo. La soixantaine entamée,
03:59cette fonctionnaire à la retraite bénéficie de la confiance de ses pères et joue parfaitement
04:04son rôle de leader. L'idée d'entreprendre c'est d'abord pour se rendre autonome financièrement.
04:10Parce que la femme, vous savez la femme est le socle dans une famille et la femme dans une famille
04:17joue un rôle tellement important que si elle ne développe pas des idées, si elle ne se met pas au
04:26travail, même la cellule familiale ne va pas être épanouie. C'est comme ça qu'on a vu que
04:33qu'est-ce que nous pouvons faire pour déjà être des maillons utiles pour nos familles,
04:38pour notre communauté et pour notre pays. On a vu qu'on va transformer les produits fossiles
04:42non-diminués que nous avons déjà. C'est comme ça que nous nous lançons dans la transformation
04:47qui est pour nous une source de revenus, une source de revenus qui va augmenter notre capacité
04:55économique, qui va assurer notre autonomie sociale et financière et de là assurer notre
05:02contribution au développement de nos communautés, voire de notre pays. C'est notre façon à nous de le réaliser.
05:10Avec l'appui des partenaires, elle a pu acquérir une unité entière de
05:32transformation des produits forestiers non-ligneux en huile végétale.
05:40Nous avons bénéficié d'un appui en renforcement des capacités, déjà au niveau organisationnel et
05:52puis au niveau de nos capacités entrepreneuriales qui ont permis à notre partenaire qui nous
05:58appuie, il s'agit de la GIZ, de nous accompagner avec ces machines pour que nous ayons des produits
06:06mieux transformés, que nous allons mieux vendre et qui peuvent nous donner plus d'argent.
06:12La matière première provient des membres de la fédération dont les réseaux sont spécialisés
06:18sur le ramassage et la cueillette de ces produits forestiers.
06:22Vous savez que Mbam, c'est un bastion de forêt. Avec ces produits, nous avons pris un produit plus fort, selon moi.
06:52Batoré, c'est une zone, je peux dire un bassin, qui a deux zones, la zone de savane et la zone de forêt.
07:07Et si bien que pour trouver la matière première, ce n'est pas quand même facile,
07:11mais nous faisons des efforts à sortir la mangue sauvage et l'ondiant sang.
07:22Le problème de matière première se pose toujours et à des échelons différents.
07:34Déjà à la base, nous avons des produits dans les arrondissements, dans nos différentes localités,
07:39de l'éloignement de la matière première des villages. Par exemple, il faut aller à 80 km
07:45pour avoir la bonne matière. L'éloignement, donc toutes ces localités ont ce problème,
07:51l'éloignement de la matière première des femmes. Nous sommes déjà aussi en train de résoudre le
07:55problème en essayant de domestiquer ces essences avec l'accompagnement du MINFORF et de la GIZ
08:02également pour rapprocher la ressource des communautés. Et maintenant au niveau de la
08:09zone fêtière à FFM, il faut maintenant prendre les produits des différentes localités pour
08:17amener ici. Vous comprenez qu'il y a un problème sur le plan du transport et maintenant intervient
08:23un autre problème, il nous faut des permis de collecte. Pour collecter, vous devez avoir des
08:28permis de collecte et maintenant les lettres de voiture pour sortir, pour pouvoir voyager avec.
08:35Cela fait qu'il y a des localités où on n'arrive pas à avoir ces papiers qui permettent de faire
08:41circuler les produits pour qu'on soit en règle avec l'État et la fiscalité.
09:06Une fois bien séchés, ces produits sont mis en machine suivant un circuit bien défini
09:11sous le regard vigilant de la machiniste qui veille sur tous les moindres détails y compris
09:17la température ambiante. Le produit final, une fois embouteillé, est conditionné et prêt à la
09:26commercialisation et à la consommation. Nous transformons le mois-ci pour
09:41la consommation, mais après cela, nous avons pensé à faire autre chose, donc aller dans
09:48d'autres transformations, comme les crèmes de beauté, les savons de toilettes, les gels de
09:59douche, voire même les parfums, pour ne pas rester juste au niveau local. Et puis nous vendons
10:08en ligne. Nous faisons des ventes en ligne, nous vendons dans des séminaires, nous vendons dans
10:14des regroupements. Avec la mangue sauvage, nous faisons déjà les gélules pour l'emmaigrissement,
10:21et vous voyez que ce sont des produits naturels, que nous ne mettons pas des produits chimiques.
10:27Pour parvenir à mettre sur pied cette entreprise, Marie-Joséphine Okolimbunjo est partie d'un constat.
10:43Nous partons du fait que nous sommes déjà des natives de la forêt, donc nous vivons dans la
10:49forêt, et les produits forestiers non ligneux, c'est notre quotidien. Nous les consommons et
10:55nous avons commencé à les collecter et les vendre d'une manière désordonnée et dispersée. Nous
11:04avons donc compris qu'il fallait d'abord se mettre en association et en groupe, et puis changer la
11:09façon de faire, puisqu'on s'est rendu compte à la base que c'était des produits qui nous donnaient
11:14de l'argent, qui pouvaient accroître nos revenus, mais nous les collection et nous les vendions en
11:20désordre, et au niveau de la transformation, nous transformions à la main, vous voyez, il fallait
11:28moudre, ce n'était pas bon, c'est comme ça que constituer déjà en association.
11:37A la base, nous nous sommes mis dans une plateforme régionale qui est Affaires faibles, que vous
11:45visitez aujourd'hui, et là dans Affaires faibles, nous avons réfléchi comment faire pour améliorer la
11:51qualité de nos produits en les transformant, et comment faire pour que ça nous donne plus
11:56d'argent et que ça nous rende plus autonomes.
12:15Aujourd'hui, tant bien que mal, la production avance. Marie-Joséphine Okolimbunjo encourage les femmes à
12:31rejoindre cette cause noble qui vise à assurer leur autonomisation économique à travers la
12:37valorisation des ressources agroalimentaires de l'Est. Marie-Joséphine Okolimbunjo ambitionne
12:44d'ailleurs d'accompagner cette association fédérative des réseaux des femmes sur le chemin
12:49de l'industrialisation. Pour le moment, les moyens sont limités. Je crois que nous sommes déjà sur la
12:56voie et qu'un jour nous allons nous présenter aussi comme des femmes, des industriels dans la
13:05matière des produits forestiers. Nous voulons compter sur nos compétences, nous-mêmes, notre
13:12abnégation à l'offert. Si nous sommes soudés, nous-mêmes, nous sommes résilientes, nous pouvons à
13:21ce moment-là dire à quelqu'un que, regarde-nous, voici déjà les efforts que nous faisons, apportez-nous
13:27quelque chose. Et vous savez, au niveau institutionnel, il y a des ministères qui peuvent nous appuyer
13:33là-dedans, dans ce besoin d'industrialisation. Il y a des ministères, il y a des personnes
13:38individuelles qui peuvent nous accompagner dans les autres régions. Il y a des groupes de femmes
13:44qui sont très loin. Pourquoi pas nous à l'Est ? Pourquoi seulement ailleurs ? Il y a des personnes
13:51qui soutiennent ces groupes ailleurs. Vous pouvez suivre mon regard, à très haut niveau, pourquoi
13:57ne pas aussi jeter un coup d'œil sur ces femmes de l'Est, ces femmes rurales de l'Est qui ploient
14:03tous les jours à ramasser les graines dans les forêts, à les transformer à leur niveau,
14:08pour qu'elles aussi, elles atteignent le niveau de l'industrialisation.