• il y a 2 mois

Chaque jour, entre 9h et 9h30, retrouvez Pascal Praud dans L'Heure des Pros en direct sur CNews et Europe 1. Ce mercredi, il s'interroge sur la frénésie et l'emballement médiatique autour de la rumeur de viol visant Kylian Mbappé en Suède, alors même que la Justice suédoise n'a jamais prononcé son nom. Il revient ensuite sur l'Élysée qui renonce finalement à augmenter son budget de trois millions d'euros.

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Transcription
00:00Bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1 jusqu'à 9h30, jusqu'à 10h30 sur CNews.
00:08Je suis éberleué, comme beaucoup j'imagine, par la frénésie qui a saisi la presse française
00:12depuis 48h après l'annonce d'une ouverture d'enquête pour viol et agression sexuelle
00:17qui viserait Kylian Mbappé selon le quotidien Expressen.
00:21De cette affaire, on ne sait rien.
00:23La procureure de Stockholm ne cite même pas le nom de Kylian Mbappé.
00:28Malgré cela, je vois des envoyés spéciaux partir pour la capitale suédoise, ils sont
00:33devant un hôtel et lisent la presse du pays pour expliquer qu'ils ne savaient rien et
00:38qu'il faut être prudent.
00:39J'entends et je lis un peu partout des commentaires qui vont de l'exégèse du droit pénal suédois
00:45jusqu'à l'implication du Paris Saint-Germain qui orchestrerait de près ou de loin la déstabilisation
00:50de Mbappé.
00:51Tout ça est grotesque, tout ça montre aussi combien les réseaux sociaux ont changé l'information,
00:57le Moyen-Orient est à feu et à sang, la France croule sous les dettes et les journalistes
01:02braquent les projecteurs sur une rumeur tout en répétant en boucle que la présomption
01:06d'innocence s'impose.
01:08Mbappé est une star mondiale pour le meilleur et pour le pire, il y a cette phrase que chacun
01:13connaît, la gloire et le deuil éclatant du bonheur, la gloire, la vraie, pas la petite
01:20notoriété d'un comédien ou d'un journaliste, la gloire, elle est un deuil du bonheur.
01:26C'est beau, bien sûr, il est éclatant ce deuil, mais cette gloire enterre le bonheur.
01:33J'imagine ce matin qu'Mbappé ne pense pas autrement.
01:36Il est 9h00, Chana Lusso.
01:399h00, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe 1.
01:51Bonjour Pascal, bonjour à tous.
01:52Coup d'envoi des débats aujourd'hui sur le budget 2025.
01:56Le texte arrive en commission des finances à l'Assemblée nationale et les échanges
02:00s'annoncent sous long et compliqué.
02:02Plus de 1 700 amendements ont été déposés et l'usage du 49-3 semble inévitable.
02:07Aujourd'hui, cela fait 4 ans, jour pour jour, que Samuel Paty a été sauvagement assassiné
02:13par un terroriste islamiste.
02:15Depuis, sa sœur Michaëlle se bat pour faire vivre la mémoire de son frère.
02:19Toutes ces années, elle a dénoncé la responsabilité de l'État dans sa mort.
02:234 ans de combat racontés dans un documentaire événement diffusé ce soir sur C8.
02:28On écoute un extrait.
02:30Quand je l'ai vu sur cette table en métal froid, avec cet halo lumineux au-dessus de lui,
02:37et des détails que je ne savais pas avant de pénétrer dans cette pièce,
02:42c'est qu'il a été aussi massacré avec des plaies délabrantes au niveau du visage,
02:47ce qui fait que je ne l'ai pas reconnu.
02:49Michaëlle Paty qui sera votre invitée, Pascal, à 9h30 dans l'heure des pros.
02:53Pour la première fois, l'Italie a envoyé des migrants vers l'Albanie.
02:57Les 16 hommes originaires d'Égypte et du Bangladesh viennent d'arriver.
03:00Après plus de 36 heures de voyage en mer, ils avaient été interceptés au large de l'Italie.
03:05En Albanie, ils pourront déposer leur demande d'asile et attendre la réponse des autorités italiennes.
03:10Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous, Pascal.
03:12Merci, Chana Lusto. Je salue Sabrina Medjaber qui est avec nous,
03:18à côté d'elle, Vincent Erwoued, Gautier Lebret, Ella, Philippe Guibert-Ella,
03:23et puis notre ami Éric Neule-Ella, journaliste, écrivain et rédacteur en chef de Playboy.
03:28Franchement, vous n'arrangez pas votre cas.
03:30Je n'irai pas plus haut.
03:31Franchement, vous n'arrangez pas votre cas.
03:33Déjà, rédacteur en chef de Playboy, avec une femme nue, très belle d'ailleurs,
03:39qui s'appelle Frédérique Belle.
03:41Comme son nom l'indique.
03:42Exactement, et une très belle interview que j'ai eue.
03:45J'ai décidé d'assumer mon cas.
03:46Oui, mais alors vraiment, ça, parce que ça, vous êtes un civile.
03:48Il y a des textes, moi, je ne suis plus responsable.
03:50Je suis d'accord. Les textes de Playboy, c'est pour ça qu'on achète Playboy.
03:53Ça, c'est... Chacun le sait.
03:55Il y a une interview de Jean-Marc Gallier. Il y a votre ami Gilles-William Golnadet.
03:58Bien sûr, mais je l'ai lue, l'interview de Perrier, qui dit des choses sur le sexe.
04:02Il dit qu'il trouve dégueulasse, après 70 ans, les gens qui ont une relation...
04:07Le sexe est dégueu pour lui.
04:09Voilà, c'est dégueulasse.
04:10Il dit des choses sur la jeunesse, sur la vieillesse, qu'on n'entend pas ailleurs, quand même.
04:13Mais c'est... En fait, je vous taquine, parce que c'est extrêmement intéressant, comme toujours,
04:16à vous lire ou à vous voir ou à vous écouter.
04:18L'affaire Mbappé, si j'ose dire, moi, je n'ai pas envie d'en parler.
04:21Il n'y a pas rien à faire.
04:22Mais je trouve ça...
04:23Alors vraiment, l'influence des réseaux sociaux sur cette affaire, il n'y a rien.
04:28On ne sait rien.
04:32Écoutons Mbappé, le plus intéressant, c'est ce qu'il disait de sa propre vie.
04:36Et c'est ce qu'il avait donné une interview, d'ailleurs, à TF1 et à France 2,
04:39où il parlait, justement, de sa vie qui n'est aujourd'hui si compliquée.
04:44Écoutez, je trouve que c'est ce qui est le plus intéressant à écouter.
04:48J'ai perdu la spontanéité.
04:49La spontanéité de l'être humain...
04:51Moi, je veux sortir, aller faire ça, je le fais.
04:53Oui.
04:54Non, tout est question d'organisation.
04:55Tout s'organise.
04:57Un déplacement à moi, ça s'organise.
04:59J'ai zappé ma jeunesse.
05:01Par passion, j'ai zappé ma jeunesse.
05:03Aller avec des amis, vraiment, faire la fête incognito,
05:06tranquille, personne ne vient vous voir.
05:08Le lendemain matin, un bon brunch au soleil, sur une terrasse.
05:11C'est super.
05:12Et c'est ce qui vous manque le plus.
05:13Ouais.
05:15C'est une star mondiale.
05:16Il faut bien comprendre ce qu'est la gloire.
05:18Je le disais tout à l'heure, ce n'est pas la gloire d'un petit journaliste
05:20ou d'un petit comédien.
05:22C'est une gloire mondiale.
05:23Le monde entier connaît Mbappé.
05:25Plusieurs choses.
05:26D'abord, il y a la jurisprudence de l'affaire avec les deux rugbymen français
05:28qui nous invite à une extrême prudence.
05:31Parce qu'entre ce qui a été dit de cette affaire,
05:33ou pseudo-affaire au début,
05:35et des conclusions de la justice argentine,
05:37il y a un monde.
05:38Ensuite, ça ne vient pas par hasard,
05:40l'image de Mbappé s'est un peu dégradée.
05:42Les requins en sentent-ils sans ?
05:44Il y a quelques années, je pense qu'il n'y aurait pas eu cet emballement.
05:46On sent qu'il y a une fragilité, à la fois sur le terrain et hors du terrain.
05:49Non, l'affaire avec le Paris Saint-Germain a abîmé son image.
05:52Et pas seulement au Paris Saint-Germain.
05:53Avec l'équipe de France, le fait qu'il soit le match...
05:55Oui, mais parce qu'il est moins bon.
05:57Il est moins bon.
05:58Il est moins bon.
05:59Il est moins rapide.
06:00Il est moins décisif.
06:01Et ça change la perception que tu as de lui.
06:03Non, mais pas seulement sportif.
06:04Rappelez-vous, au début, on était éberlué.
06:06Parce qu'il était pas seulement un joueur, un homme, avec des valeurs, un discours et tout.
06:10On sent qu'il y a quelque chose qui s'est dégradé.
06:12Et les requins en sentent-ils sans ?
06:14Et ce qui précipite sur lui.
06:15Moi, je trouve que ça révèle la société d'aujourd'hui.
06:17Oui, tout à fait.
06:18La société médiatique aussi.
06:19Oui, les réseaux sociaux qui ont changé l'information.
06:24On n'est pas obligé d'embrayer derrière.
06:26Mais c'est pour ça.
06:27Hier, on en a très peu parlé.
06:29Aujourd'hui, on va en très peu en parler.
06:30D'autres en ont fait leur journée.
06:32Quels sont nos amis ?
06:33Pour aller dans votre sens, c'est des tabloïds suédois qui ont une mauvaise réputation,
06:38qui ont sorti cette info.
06:40Les deux tabloïds suédois qui sortent l'info sont le pire du tabloïd.
06:46Mais mentez, il en restera toujours quelque chose.
06:48Je suis d'accord avec vous.
06:49Il m'est arrivé d'être dur sur Mbappé lorsqu'il fait un tweet sur Nahel, par exemple,
06:53et qu'il ne fait pas de tweet sur Philippine.
06:55Je peux contester cette attitude.
06:57Je peux contester aussi le joueur qu'il est aujourd'hui.
06:59Il est moins fort qu'il n'était.
07:01Parce qu'il donne des consignes de vote aussi, alors qu'il est capitaine de l'équipe de France.
07:03Mais j'entends bien tout ça.
07:05Mais là, en l'espèce, j'ai plutôt envie quand même de le, entre guillemets, de le défendre.
07:11Parce qu'il n'y a rien.
07:13Écoutez ce que disait son avocat.
07:15On ne peut pas l'accuser, en tout cas, puisqu'il n'y a rien.
07:17Ça, c'est la base de la chose.
07:19Ça me paraît.
07:20Écoutez son avocat.
07:23On nous parle d'une plainte, d'un dépôt de plainte.
07:28Mais à cette heure, on ne sait même pas à l'encontre de qui.
07:32Il est particulièrement serein.
07:36Mais en revanche, il est totalement éberlué de voir cette espèce d'emballement médiatique.
07:42Il ne comprend pas du tout ce qui peut lui être reproché de près ou de loin.
07:47Il n'est jamais exposé à se retrouver dans une situation où il y aurait pour lui une prise de risque.
07:54Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
07:57Rappelez le tweet d'Mbappé, fake news, et puis parlez d'autre chose.
08:01Puisqu'il n'y a rien.
08:03Soyons cohérents avec nous-mêmes.
08:05Je voulais vous parler de la Martinique, par exemple.
08:07Parce qu'on a été mis en garde sur la présentation de ce qui se passe en Martinique.
08:12C'est vrai que, là aussi, la presse en métropole a un parti pris, sans doute, depuis le départ,
08:19que la Martinique ne serait qu'une colonie historiquement colonisée par les Blancs, pour faire court.
08:27Et que beaucoup de gens en Martinique nous ont demandé quand même, nous ont appelé même,
08:34pour dire attention, comme toujours, les choses sont un peu plus compliquées.
08:38Et notamment, ce monsieur qui se fait surnommer R.
08:42Qui est cet homme ?
08:44Rodrigo Petito.
08:46Il est le leader des manifestations en Martinique.
08:49Mais derrière son combat pour la lutte contre la vie chère,
08:52qui est un prétexte, bien sûr,
08:54qui est-il vraiment ?
08:56Derrière l'image de l'enfant du peuple,
08:58il y a des menaces.
09:00Il y a des appels au kidnapping.
09:02Il y a des condamnations pour trafic de drogue.
09:04Et il est très important, me semble-t-il,
09:06de dire qui est ce monsieur Rodrigo Petito.
09:10Alors, je vous propose de l'écouter à travers deux ou trois de ses déclarations.
09:14Et la première, lorsqu'il égrène ce qui se passe lorsque un peuple se révolte.
09:24Sur les réseaux sociaux appelant à kidnapper les patrons de la grande distribution,
09:28vous sentez-vous responsable de ce qu'il se passe en ce moment ?
09:32En général, quand il y a des soulèvements populaires,
09:34il y a trois étapes.
09:36La première étape, c'est le pillage.
09:38La deuxième, c'est la destruction.
09:40Et la troisième, c'est la traque de ce qu'on estime être nos ennemis.
09:42Dans tous les pays du monde, ça se passe comme ça.
09:44Au contraire, on a essayé de tout faire pour que ça n'arrive pas là.
09:47On ne voulait même pas arriver à l'étape pillage.
09:49Donc, imaginez les étapes suivantes.
09:51Malheureusement, vous m'avez demandé si je me sens responsable.
09:53Bien sûr que je me sens responsable.
09:55C'est important de dire que ce monsieur a été condamné pour trafic de drogue.
09:57Il a été condamné à dix ans de prison.
09:59Il a été incarcéré un peu plus de quatre ans.
10:01Il parle souvent avec fierté.
10:03J'ai pu quand même bouquiner beaucoup, apprendre des textes de l'Ouest.
10:05Mais les gens ne le connaissent pas forcément.
10:07Il parle également de l'autonomie de la Martinique.
10:09Écoutons-le.
10:11Je l'ai dit.
10:13Je déclare l'autonomie de la Martinique.
10:15Ils sont entrés en guerre avec nous.
10:17Il n'y a pas de problème.
10:19On va tout faire. On va se battre bec et ongle.
10:21On va arracher l'autonomie de la Martinique.
10:23Il habitait en France.
10:25Il est arrivé en Martinique il y a un peu plus d'un an seulement.
10:27C'est important de le dire quand même.
10:29Du jour au lendemain, il est devenu la représentation du peuple, selon lui.
10:33En un mois, le R est devenu le symbole des mobilisations.
10:35Certains le comparent à Che Guevara.
10:37Le leader du mouvement utilise parfaitement les médias et les réseaux sociaux.
10:40Live TikTok au moindre événement, pendant les manifestations chez lui
10:43et même pendant des tables rondes de négociations.
10:45Un discours victimaire, haineux.
10:47Il est invité sur les chaînes locales.
10:49Il cumule 72 000 abonnés sur TikTok.
10:52Et je vous propose justement ce passage sur les réseaux sociaux.
10:57Ce n'est pas moi qui vous ai aidé.
10:59Ici et là, nous n'avons rien.
11:01Ici et là, nous n'avons rien.
11:06Et ce n'est pas moi qui vous ai aidé.
11:08Mais vous savez pourquoi ?
11:10Je n'ai pas de pieds.
11:14Parce qu'on a un fond mental là.
11:17C'est sûr qu'il y en a à côté.
11:21Ou qu'il y en a des gars.
11:24Mais il y a la seconde ou des gars qui est en sens non.
11:28Nous ne pouvons pas payer ça car il y en a 100.
11:31Si nous ne payons rien, nous devons payer 10.
11:33Si nous ne payons 10, nous devons payer 100.
11:35Si nous ne payons 100, nous devons éliminer ça.
11:40Il représenterait le Rassemblement pour la Protection des Peuples et des Ressources Afro-Caribéennes.
11:47Il y a beaucoup de menaces sur les béquets.
11:49Dans de nombreuses vidéos, le R appelle à la violence,
11:52à brûler des maisons de chefs d'entreprise,
11:54à brûler des magasins.
11:56Si vous touchez à l'un d'entre nous, nous allons vous éliminer.
11:58Je pense qu'il faut le dire.
12:00Il faut sévir surtout.
12:02Comment une interview peut commencer par
12:04« Bonjour monsieur, vous appelez à kidnapper les patrons des grandes enseignes »
12:07sans que la personne à laquelle on s'adresse soit en prison ?
12:10Il appelle au kidnapping, il appelle au pillage,
12:12il appelle à la violence physique
12:14et il n'en répond pas dans la justice.
12:16Non seulement il faut expliquer qui est ce monsieur,
12:18mais il faut sévir immédiatement.
12:21Je crois.
12:22Ce qui est intéressant, là encore,
12:24c'est le traitement qui est proposé en métropole
12:27sur ce sujet.
12:29Il faut, avec l'honnêteté intellectuelle du journaliste,
12:32donner les...
12:34Qu'est-ce que pèse le RPP-RAC ?
12:38Ce rassemblement dont il est le tribun.
12:41Je voudrais savoir les liens qu'il a
12:43avec ce grand pays démocratique
12:45qui est Nazarbaydjan,
12:47qui réunit régulièrement les représentants
12:49de tous les insulaires qui réclament l'indépendance.
12:52À ma connaissance, il y a des élections en Martinique
12:55comme en Nouvelle-Calédonie.
12:57Il y a des majorités qui sont dégagées par le vote des...
13:00Bon, tout ça, c'est infurieux,
13:02qui est instrumentalisé par une puissance
13:04qui mène contre la France
13:07toutes sortes d'actions souterraines.
13:11Il y a des messages d'entrepreneurs martiniquais
13:14qu'il a transmis sur les réseaux sociaux.
13:16Les hôtels, loueurs de véhicules, restaurations
13:18et tout ce qui est utile à l'accueil des CRS
13:20pour s'épanouir chez nous.
13:21Sachez que c'est grâce à la petite action
13:23de chacun d'entre vous
13:24que les CRS peuvent venir en Martinique
13:25se loger, se nourrir, se déplacer.
13:27Vous participez ainsi à l'expression
13:29exercée sur le peuple.
13:31Chacun à votre niveau.
13:32La réquisition n'existe pas.
13:33Vous êtes libre de choisir.
13:34Renseignez-vous sur vos droits
13:35au lieu de céder à la patte du gars.
13:37C'est important de le dire
13:38parce qu'il y a beaucoup de béquets
13:39qui nous écoutent.
13:40Les choses méritent d'être un peu plus nuancées
13:43qu'elles ne le sont parfois rapportées.
13:45Sauf si vous avez un commentaire à ajouter,
13:48on peut changer de sujet.
13:50Philippe Gilbert.
13:51Je pense que c'est un furieux effectivement
13:53mais qui joue sur une situation.
13:55Une fragilité.
13:56Une fragilité de l'outre-mer
13:57et de la Martinique et de la Guadeloupe
13:59en particulier.
14:00Tous ceux qui y sont passés
14:01disent qu'il y a un terreau
14:02qui permet peut-être à des furieux
14:04de prospérer.
14:05Vous pouvez difficilement avoir une voie
14:08à l'étranger pour la France
14:09en ayant autant de problèmes
14:11dans votre arrière-cour.
14:13Si vous n'arrivez pas à tenir vos frontières,
14:15si vous n'arrivez pas...
14:17Je veux dire,
14:18il y a une perte de crédibilité
14:19qui est invraisemblable.
14:20Avec la Nouvelle-Calédonie,
14:21c'est d'autant plus marquant.
14:23Si vous voulez que la France prétend
14:24avoir comme priorité
14:25une grande politique en Asie-Pacifique
14:28et que vous avez la terre
14:30qui permet justement de se déployer
14:32dans cet espace Indo-Pacifique,
14:35c'est la Nouvelle-Calédonie.
14:37La Nouvelle-Calédonie est abandonnée
14:39à une espèce de saccage depuis des mois.
14:42Elle est vraiment abandonnée.
14:44Comme Mayotte l'a été, d'ailleurs.
14:46Ce n'est plus la République.
14:47C'est extravagant.
14:49Et dans le même temps,
14:50vous continuez à perorer dans les tribunes
14:53en disant que les Chinois rient,
14:57rient de nous.
14:59Et les Chinois nous remplaceront
15:00si on n'y fait pas gaffe,
15:01si on n'y fait pas attention.
15:03La Nouvelle-Calédonie,
15:04comme le reste de la nature,
15:05a horreur du vide.
15:06La Chine est là.
15:08Dans l'actualité également,
15:10cette image bouleversante hier
15:12de Gilbert Boucher,
15:14affaibli et sous-respirateur.
15:16Le sénateur Gilbert Boucher,
15:17atteint de la maladie de Charcot,
15:18a défendu hier en personne
15:19une réforme de la prise en charge
15:21des patients touchés.
15:22On avait reçu Olivier Bois ici
15:2448 heures.
15:26C'était lundi.
15:28Évidemment,
15:30cette prise en charge des patients touchés,
15:32ça va être adopté dans l'émotion
15:34et l'unanimité par la Chambre haute.
15:36Lorsque la maladie vous tombe dessus,
15:37il faut la combattre.
15:38C'est ce que j'essaie de faire.
15:39D'où cette loi d'aller beaucoup plus vite.
15:41Encore une fois, Président Larcher,
15:42merci de l'avoir soutenue complètement.
15:43J'en suis très heureux.
15:44Je vous propose d'écouter Gilbert Boucher.
15:47C'était hier au Sénat.
15:50Lorsque la maladie vous tombe dessus,
15:53il faut la combattre.
15:56C'est ce que j'essaie de faire.
15:59D'où cette loi d'aller beaucoup plus vite.
16:02Encore une fois, Président Larcher,
16:05merci de l'avoir soutenue complètement.
16:08J'en suis très heureux.
16:10Mais je sais aussi que j'ai un combat pour cette maladie
16:15qui, de plus en plus, on en parle,
16:18mais qu'il faut absolument
16:20quand il y a plus de moyens,
16:21plus de complications,
16:23si tu as une maladie qui peut tomber sur tout le monde.
16:26Voilà, encore une fois, merci.
16:28Olivier Bouin disait hier qu'il a fallu, lui,
16:31qu'il paye son propre fauteuil pour se déplacer.
16:35Il y a deux choses qui sont marquantes là-dedans.
16:37Évidemment, le courage du sénateur.
16:39Puis vous avez un hémicycle vide.
16:41Quasiment complètement vide.
16:43On dit, adopté à l'unanimité, oui.
16:46Combien de sénateurs étaient dans l'hémicycle ?
16:48On peut les compter, là.
16:4920.
16:51Vous avez évidemment raison.
16:53Le budget, alors ça, ça m'a sidéré hier.
16:59J'ai vu, l'Elysée a refusé
17:03la dotation d'augmentation de 3 millions.
17:06Et c'est traduit comment ?
17:08L'Elysée se serre la ceinture.
17:10Mais on nous prend pour des imbéciles.
17:12C'est-à-dire qu'il n'y a aucune économie
17:14dans le budget de l'Elysée,
17:16ni celui de l'Assemblée nationale,
17:18ni le Sénat, d'ailleurs.
17:19Simplement, comme il y avait un peu
17:21de tumulte médiatique,
17:24ils ont refusé la dotation.
17:27Ils ont refusé, ils ont renoncé.
17:28Ils ont renoncé, mais en fait,
17:29tu fais ce que tu veux derrière,
17:30parce que si tu dépasses les comptes,
17:31tu te doutes bien que c'est l'Elysée,
17:32donc on s'en fiche.
17:33Mais surtout, il n'y a pas d'économie.
17:35Et je vois des éditorialistes,
17:37l'exemple à suivre,
17:38l'Elysée donne le bon exemple.
17:40Mais enfin, on est chez les...
17:41On parlait de 3 millions pour l'Elysée,
17:43de 10 millions pour l'Assemblée nationale
17:44et de 6 millions pour le Sénat.
17:46Et si les journalistes n'avaient pas
17:47mis le nez dans le budget
17:49et n'en avaient pas parlé,
17:50les 3 millions étaient envoyés à l'Elysée,
17:52les 10 à l'Assemblée et les 6 au Sénat.
17:54Et d'ailleurs, autre chose où finalement
17:56ils vont geler,
17:57il n'y aura pas d'augmentation,
17:58c'est l'aide médicale d'État.
17:59Il devait y avoir une augmentation
18:01de 100 millions d'euros.
18:03Et puisque Marine Le Pen a dit
18:04c'est hors de question,
18:05rétropédalage du ministre du Budget hier,
18:07il n'y aura pas d'augmentation
18:08de 100 millions.
18:09Je ne veux pas faire de démago
18:10ni de populos, bien sûr.
18:11L'État, c'est important.
18:13Je suis frappé quand même
18:14que les gens aujourd'hui...
18:15Alors, moi, je ne suis pas
18:16sur cette position-là.
18:17Mais par exemple,
18:18le grand dîner l'autre soir
18:20avec le roi de Belgique,
18:22nous avions des auditeurs
18:24sur Europe 1.
18:25Les gens ne comprennent pas, en fait.
18:27Ils ne comprennent pas
18:28qu'on invite 200 ou 300 personnes
18:30à se goberger avec l'argent de l'État
18:33et des vins à pas de prix.
18:34Ils ne comprennent pas.
18:35Les JO, ils comprennent.
18:39Non, mais je vous dis,
18:40c'était les réactions que j'avais.
18:42Bien sûr qu'il faut des grands dîners.
18:43Bien sûr que la magnificence
18:45de la France existe.
18:46Mais aujourd'hui, je crois
18:47que ce genre de soirée ne passe plus.
18:49Non, mais il y a surtout
18:50une violence symbolique.
18:51Il y a une violence symbolique.
18:52Vous ne faites pas de soirée, en fait.
18:54Vous ne faites pas de grand dîner.
18:55Vous ne faites pas de vignes d'État.
18:56Vous ne faites pas de grand dîner
18:57avec l'argent de la France.
18:59On n'a que le roi des Belges
19:00et on fait un sandwich jambon-bâton.
19:01Non, on ne fait pas de dîner.
19:02On le reçoit dans son bureau
19:03et on ne fait pas de dîner.
19:04On parle de la perception
19:07de ces augmentations
19:08qui sont diffusées dans la presse.
19:10Il y a une violence symbolique
19:11entre un État qui refuse justement
19:13de se serrer la ceinture
19:14et qui demande en permanence aux Français
19:16d'abaisser leurs dépenses
19:18au regard du contexte inflationniste,
19:19de la guerre en Ukraine,
19:20de la hausse des taxes,
19:21bientôt de la hausse des impôts, etc.
19:23Et on nous annonce, là,
19:24peu ou prou,
19:25avant le vote sur la loi
19:26qui concerne le budget,
19:28qu'ils ne dépenseront pas leurs dépenses.
19:31Alors que la première dépense
19:33qui est la plus conséquente,
19:34c'est celle de l'administration publique.
19:36Ce n'est pas celle...
19:37Non, mais c'est du symbole.
19:38Les gens...
19:39Qu'est-ce que disaient
19:40les auditeurs d'Europe 1 hier,
19:42entre 11h et 13h ?
19:43Ils disaient, mais à quoi ça sert ce dîner ?
19:45Ah ouais, mais c'est tout le cœur
19:47de la diplomatie.
19:48Non, ce n'est pas le cœur
19:49de la diplomatie, le dîner.
19:50Ça, c'est arrêté.
19:51Ce n'est pas le cœur de la dîner.
19:53Le vrai débat, c'est où faire les économies ?
19:55Ça ne doit pas être sur les dîners d'État.
19:57Je suis d'accord avec vous.
19:58Je pense que si on examine l'Élysée,
20:01l'Assemblée...
20:02Je suis d'accord.
20:03On va trouver des choses.
20:04Mais vous voyez...
20:05Enfin, je veux bien que vous revoilent.
20:06On n'égote pas, franchement.
20:07C'est la France, quoi.
20:08Je suis d'accord avec vous.
20:09Ça veut dire un cornet de frites,
20:10surtout à un belge.
20:11Je suis d'accord avec vous.
20:12Il n'empêche que je vois des gens
20:14qui voient sur un tabi rouge
20:16des gens en smoking et en robe du soir
20:18pendant qu'eux ne peuvent pas bouffer.
20:20Voilà.
20:21Et que c'est insupportable pour les gens.
20:23C'est ce que j'avais, en tout cas.
20:24Pas tous les gens.
20:25Pas tous les gens.
20:26Non, mais ce sentiment existe.
20:27C'est comme quand...
20:28Vous dites...
20:29Est-ce que c'est un bon sentiment ?
20:30Est-ce que c'est...
20:31C'est un sentiment légitime.
20:32Je veux dire que des Français,
20:34une partie des Français aient des difficultés.
20:36Tout le monde en convient.
20:37Mais est-ce qu'on va pour autant
20:39renoncer à tout standing
20:42de l'État de la France ?
20:44Je pense que les gens qui devraient...
20:45Je vais vous dire,
20:46il y aurait une solution très simple.
20:47On parle de la perception, Philippe.
20:49Il y aurait une solution très simple.
20:50Les gens qui sont invités,
20:51ils payent.
20:52Oui.
20:53Ils préfèrent payer.
20:55Sauf le roi.
20:57Surtout pas celui de la gauche.
20:59C'est ça.
21:00Les autres, ils payent.
21:02Sauf le roi.
21:04Bah alors, monsieur le roi.
21:07On va vous faire une petite addition.
21:09N'oubliez pas le service.
21:10Avec une petite addition.
21:12Sauf le roi.
21:13Le roi, il ne paye pas.
21:14Mais tous ceux qui sont invités,
21:16les autres...
21:17Non, non, non.
21:18C'est comme un autre sentiment légitime.
21:19Et c'est pour ça qu'il y a eu...
21:21Vous demandez aux Français,
21:22vous leur dites
21:23que vous allez être moins remboursé.
21:24La Sécurité Sociale va moins vous rembourser aux soins.
21:27Et au même moment,
21:28vous annoncez 100 millions de plus
21:29pour l'aide médicale d'État
21:31pour les migrants sans papiers.
21:32Bon bah là non plus,
21:33les gens ne peuvent pas comprendre.
21:34Écoutez, le budget de l'Elysée,
21:35il y a eu quelques réactions hier
21:36chez les politiques.
21:37Écoutez, écoutez.
21:39Le fait que la France, en un an,
21:41soit incapable de donner des bons chiffres,
21:44c'est évidemment un problème
21:46dans la perte de confiance
21:48dans la France,
21:49dans le CAE de la France.
21:50Il n'y a pas suffisamment de recettes
21:51qui sont rentrées.
21:52S'il n'y a pas suffisamment de recettes,
21:53ça veut dire qu'il n'y a pas suffisamment d'impôts.
21:54S'il n'y a pas suffisamment d'impôts,
21:55ça veut dire que les propositions faites
21:56par les parlementaires,
21:57dont moi,
21:58ou Stella Dupont notamment,
21:59sur le super profit,
22:00le super dividende,
22:01n'avaient pas été adoptées.
22:02Et ça, c'est la responsabilité du gouvernement
22:04qui ne l'a pas voulu qu'elles soient adoptées.
22:05Comment le gouvernement oserait
22:07se présenter devant les Français
22:09avec des budgets en hausse
22:10pour les institutions de la République,
22:12alors même qu'on va demander aux malades,
22:14aux personnes handicapées,
22:16aux retraités,
22:17aux chômeurs,
22:18aux jeunes,
22:19de bien voir se sacrifier
22:20à quelque chose
22:21qui ne correspond même pas,
22:23ce qui est entendable
22:24par nous toutes et tous.
22:26Alors, vous avez compris
22:27qu'on a avancé
22:28et que ce n'est pas
22:29que le budget de l'Elysée
22:30dont parlaient les uns et les autres,
22:32mais c'est aussi
22:33le budget de la France
22:34qui a explosé
22:35avec des gens
22:36qui sont tellement brillants
22:37qu'ils se sont trompés
22:38de 50 milliards.
22:39Bruno Le Maire,
22:40parce que l'enquête parlementaire
22:41est commissionnement ouverte.
22:43C'est à la demande d'Éric Chauty.
22:44Ça doit être validé
22:45avant la fin de la semaine.
22:46Je croyais que c'était fait ?
22:47Ça doit être validé
22:48définitivement dans la semaine.
22:49D'accord.
22:50Éric Chauty,
22:51qui demande cette enquête.
22:52Il y aura aussi Éric Coquerel,
22:53le président de la commission
22:54des finances.
22:55C'est transpartisan.
22:56Michel Barnier a dit
22:57qu'il espérait
22:58que la commission d'enquête
22:59fasse la lumière
23:00sur l'état
23:01des dépenses publiques,
23:02du déficit,
23:03parce que ce n'est pas le sien.
23:04Puis il l'a rappelé
23:05à Gabriel Attal
23:06l'autre semaine
23:07à l'Assemblée nationale.
23:08On parle,
23:09vous avez dit,
23:10de 50 milliards
23:11de deux points de PIB.
23:12Et vous avez le texto
23:13de Bruno Le Maire
23:14qui envoie...
23:15On le voit,
23:16mais d'abord,
23:17vous avez un texto.
23:18Pourquoi commence
23:19cette affaire à éclater
23:20en cinq jours ?
23:21Le texto de Bruno Le Maire
23:22à un journaliste
23:23du service public,
23:24la vérité finira
23:25par apparaître.
23:26S'il y a vérité,
23:27c'est-à-dire qu'il y a eu mensonge
23:28et maintenant,
23:29il se tient à la disposition
23:30de la commission d'enquête
23:31qui va débuter ses travaux.
23:32C'est ce qu'il a dit, Bruno.
23:33Une commission d'enquête parlementaire
23:34sur les finances publiques
23:35a été mise en place.
23:36Je me tiens naturellement
23:37à sa totale disposition.
23:38Je répondrai à toutes les questions
23:39en toute transparence.
23:40Et on rappelle
23:41que l'homme
23:42qui était avec lui
23:44est aujourd'hui
23:45le directeur de cabinet
23:46de M. Barnier.
23:47Il s'est juste trompé
23:48de 50 milliards, ce monsieur.
23:49Je ne suis pas sûr que ce soit.
23:50Il s'est trompé.
23:51Lui tout seul ?
23:52Il s'est trompé de 50 milliards.
23:53La vérité,
23:54ce n'est pas qu'il s'est trompé,
23:55c'est qu'ils ont dissimulé.
23:56C'est ça, la question.
23:57C'est pire.
23:58C'est pire, oui.
23:59C'est pire.
24:00C'est plus professionnel.
24:01C'est pire.
24:02Est-ce qu'ils ont dissimulé ?
24:03Il est 9h.
24:04La petite musique
24:05que lance Bruno Le Maire,
24:06alors qu'il voulait
24:07un projet de loi
24:09alors qu'il voulait
24:10un projet de loi
24:11de finances rectificatives
24:12avant les européennes,
24:14c'est, en gros,
24:15l'Élysée,
24:16tout ça est au conditionnel,
24:17m'a demandé de dissimuler
24:18parce qu'il y avait
24:19les européennes
24:20et qu'il ne fallait pas
24:21que les Français
24:22soient mis au courant
24:23du dérapage budgétaire
24:24qu'on connaissait.
24:25C'est ça,
24:26la petite musique
24:27que lance dans Paris
24:28Bruno Le Maire.
24:29On ne peut pas geler l'AME,
24:30c'est un droit.
24:31L'augmentation est gelée.
24:33L'augmentation est gelée.
24:34On ne peut pas,
24:35c'est un droit.
24:36On ne peut pas la supprimer.
24:37C'est l'annonce
24:38du ministre du Budget.
24:39C'est un droit.
24:40Bon,
24:41on ne vous entendrait pas,
24:42on ne verra pas
24:43Thomas Hill aujourd'hui
24:44parce qu'il est,
24:45il est,
24:46il est,
24:47il est,
24:48comment dire,
24:49il est au salon
24:50de l'automobile.
24:51Thomas Hill.
24:52Donc,
24:53je lui dis
24:54que c'est à lui
24:55et je m'arrête.

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