• il y a 2 mois
Dans cet épisode de "66 minutes", plusieurs sujets captivants sont abordés. On découvre d'abord l'histoire d'une arnaqueuse qui a ciblé la célèbre enseigne Kiabi, mettant en lumière les techniques frauduleuses utilisées. Ensuite, la vidéo explore le quotidien des conducteurs sur la route, en révélant les comportements parfois imprévisibles qui peuvent mener à des situations de stress et de danger. Enfin, le reportage se penche sur la tendance croissante des supermarchés à se positionner comme traiteurs, examinant comment cette évolution répond aux attentes des consommateurs tout en bousculant le secteur traditionnel de la restauration.

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Transcription
00:00Une histoire qui pourrait inspirer Hollywood.
00:13L'ancienne trésorière de l'enseigne Kiyabi aurait réussi à détourner 100 millions
00:17d'euros avant de s'installer aux Etats-Unis où elle menait grand train.
00:20Une vie de luxe qu'elle affichait sur les réseaux sociaux, la jeune femme a été
00:23interpellée en août dernier en Corse en descendant de son jet privé.
00:27Elle fréquente toutes les bonnes adresses de la jet set.
00:31Comme ici, chez ce caviste, le plus réputé de toute la Floride.
00:35Elle nous disait aujourd'hui, cheval blanc, un bar, on a reçu un 89, un bar, on goûte.
00:42Elle ne disait pas combien ça coûte ?
00:44Non, absolument pas.
00:46Ça s'élevait à quelques milliers de dollars.
00:48Le Far West sur les routes, l'agressivité explose au volant.
00:51Queue de poisson, coup d'accélérateur rageur, insultes.
00:54Ces comportements à risque et incivilité semblent être exacerbés par les réseaux
00:57sociaux et peuvent provoquer des accidents mortels à l'image des rodéos urbains.
01:01Associations et forces de l'ordre tentent de réagir.
01:04Sur une Nationale limitée à 90 km heure.
01:10Léo va même jusqu'à rouler à plus de 170 km heure.
01:14Au moins 90, 110, ou même 130.
01:18C'est trop monotone, ça ne va pas assez vite.
01:20Tu vois le paysage défiler.
01:22Tant que je peux accélérer, j'accélère.
01:25Tartes salées, sushis, lasagnes, plus un supermarché sans rayon traiteur.
01:29La nouvelle poule aux oeufs d'or pour la grande distribution.
01:31Mais ces plats sont-ils frais et préparés sur place ?
01:34Comment les enseignes font-elles pour proposer les meilleurs prix ?
01:37Vous le verrez dans notre enquête.
01:38Tout est cuisiné ici, juste derrière, à vue des clients.
01:42On veut donner envie à notre client.
01:43On veut lui montrer que ce qu'on fait, c'est beau, c'est bon, c'est qualitatif.
01:47Notre cuisine, c'est notre vitrine.
01:50Bienvenue dans 66 minutes.
01:52Ne manquez pas tout à l'heure notre grand format au milieu de chiens,
01:54chats, lapins et autres serpents.
01:56Les animaux de compagnie qui ont leur rendez-vous.
01:58Animal Expo, c'était le week-end dernier à Paris.
02:01Et vous verrez que nombre de familles se sont agrandies
02:03tant il était difficile de résister.
02:06Un salon où pour la première fois, les visiteurs pouvaient emmener leur propre toutou.
02:11C'est une histoire à peine croyable.
02:13L'ancienne trésorière de l'enseigne qui y habite aurait détourné 100 millions d'euros.
02:18De quoi mener un train de vie 5 étoiles entre jet privé et soirée à Miami
02:22en compagnie de grandes stars.
02:23Installée aux Etats-Unis, Aurélie Bé affichait son quotidien luxueux sur les réseaux sociaux.
02:28Elle a finalement été interpellée le 12 août dernier à Figari en Corse
02:32à la descente de son jet privé.
02:33Elle est actuellement en détention.
02:35Portrait d'une arnaqueuse signée Louise Gressier et Abir Madid.
02:48Dans ce quartier huppé, son nom est encore inscrit sur la porte.
02:53Il n'y a plus grand chose.
02:56Mais c'était plein d'oeuvres d'art, de mobilier design.
03:00Il y avait un beau piano, vraiment des beaux objets à l'intérieur.
03:03C'était vraiment très joli.
03:06Romain est un photographe français qui habite Miami depuis 10 ans.
03:10Il y a quelques mois, il a travaillé pour la propriétaire,
03:13une Française installée depuis peu en ville.
03:16C'était vraiment quelqu'un qui est arrivé comme ça et qui demandait
03:20beaucoup d'attention directement quand elle est arrivée à Miami.
03:22Il fallait absolument s'occuper d'elle et elle voulait se faire connaître
03:26et elle voulait être dans le monde de Miami.
03:28Et c'est vrai qu'elle dépensait beaucoup d'argent.
03:30Ce que le photographe ignore alors, c'est que l'apprentie jet setteuse
03:35est peut-être une arnaqueuse.
03:37Elle parlait très bien l'anglais, était très fashion, très gentille,
03:41très avenante.
03:43C'est agréable, se laisser prendre en photo.
03:45Elle aimait ça, quoi.
03:47Derrière les strass et les paillettes.
03:50Elle doit 23.000 dollars de loyer.
03:52Actuellement incarcérée, Aurélie B n'est pas prêt de payer son loyer.
03:59C'est une histoire rocambolesque.
04:02Aurélie B, une Française, est au coeur de l'une des plus grosses
04:06arnaques de la décennie.
04:08Elle aurait dérobé 100 millions d'euros à l'enseigne de vêtements
04:11qui habille.
04:13C'est impressionnant quand même de voir quelqu'un qui dépense autant
04:17et qui prend un tel plaisir à dépenser autant.
04:20Et la jeune femme n'en serait pas à son coup d'essai.
04:23Une, deux et même trois escroqueries.
04:28De quoi saurait inventer une vie de jet setteuse à Miami.
04:32Elle a explosé parce qu'elle a un talent fou.
04:35La vie qu'elle a à Miami n'a rien à voir avec tous les dossiers en cours.
04:38Enquête sur celle qui est soupçonnée d'être une serial arnaqueuse.
04:46C'est une femme qui semble être insaisissable.
04:50Dans cette résidence en région parisienne où Aurélie B a vécu
04:53durant cinq ans, elle n'aurait laissé que très peu de traces.
04:59Enfin, presque.
05:01Mais dans le voisinage, il y a bien quelqu'un qui se souvient
05:21du passage de la jeune femme.
05:31Après, j'avoue que j'en sais pas beaucoup, pas beaucoup plus.
05:36Le concierge de la résidence n'en croit pas ses yeux.
05:39Pour lui, Aurélie B, ce serait, comme qui dirait, volatilisé.
05:44Mais je suis quand même étonné qu'il n'y ait pas de traces.
05:47Je peux retrouver des clients qui ont déménagé depuis cinq ou six ans.
05:51C'est un truc de dingue, je ne retrouve rien.
05:56Une histoire de dingue digne d'Hollywood.
06:00Tout commence en région bordelaise, où Aurélie B passe son diplôme
06:04d'études comptables et financières à l'université de Bordeaux.
06:07Très vite, elle intègre en alternance une première entreprise,
06:12Cultura, comme gestionnaire comptable.
06:15Elle y passera finalement 12 ans et évoluera jusqu'au poste de trésorière.
06:20Aurélie aurait abusé de sa carte bleue professionnelle et serait
06:24parvenue à détourner plus de 400 000 euros.
06:27Mais elle échappe à toute poursuite.
06:29Au même moment, la jeune femme, alors âgée de 24 ans,
06:33commence à fréquenter un footballeur professionnel, un bordelais,
06:37qui jouait à l'époque pour un célèbre club anglais de première division.
06:41Un ami de la jeune femme se souvient de cette idylle durant laquelle
06:45Aurélie aurait goûté pour la première fois aux strass et aux paillettes.
06:58D'accord, ça vous surprend qu'elles soient impliquées dans cette histoire ?
07:13Non, ça ne me surprend pas, parce que ça faisait un moment qu'elle était plus avec ***.
07:15Elle menait toujours train de vie de fou.
07:18C'est-à-dire ?
07:19Des voyages.
07:20Et une fois qu'elle avait raté l'avion, elle avait pris un jet privé.
07:24C'est fou.
07:25Ça ne faisait que voyager, ça ne faisait que brasser de l'argent.
07:29Un joli train de vie, mais Aurélie ne compte pas s'arrêter là.
07:33En 2017, elle s'installe à Paris où elle décroche un nouveau contrat
07:38de trésorière chez Organisation et Développement,
07:41une filiale de l'école de commerce INSEC.
07:43C'est là qu'elle monte une nouvelle arnaque en à peine trois mois.
07:48Non seulement elle se charge de mettre en place son propre logiciel de trésorerie,
07:52mais elle s'assure aussi d'être l'unique salariée de l'entreprise à en maîtriser le fonctionnement.
07:57Grâce à un système de double facturation, Aurélie aurait falsifié les relevés
08:01pour modifier les coordonnées bancaires.
08:04Pour Maître Béraud, son avocate dans cette seconde affaire,
08:07son employeur aurait dû faire preuve de bien plus de vigilance.
08:16C'était un jeu d'enfant à l'époque, visiblement.
08:19Je ne dis pas qu'elle a eu raison de le faire, bien évidemment que non.
08:23Mais on ne l'en a pas empêchée.
08:25Elle est trésorière. Ce n'est pas un avenger, ça.
08:29Elle fait bien son travail. Elle le fait visiblement un peu trop bien.
08:33Mais elle est trésorière.
08:35Elle a les cartes en main que sa hiérarchie lui donne.
08:38Au total, Aurélie aurait dérobé cette fois-ci plus de 760 000 euros
08:43qu'elle flambe en grande partie.
08:46Des montres de luxe à plusieurs dizaines de milliers d'euros,
08:49mais aussi des voitures de marque allemande haut de gamme.
08:52Aurélie en fait même profiter ses proches et invite ses parents
08:55dans cette villa en Corse avec sa piscine à débordement.
08:59Elle leur aurait également offert ce van à plus de 60 000 euros.
09:03Pour brouiller les pistes, Aurélie aurait acheté tous ses biens
09:07auprès de deux intermédiaires.
09:09Nous avons retrouvé la trace de l'un d'entre eux.
09:12Même lui semblait s'interroger sur la provenance des fonds.
09:15Elle a tout fait pour nous faire croire que c'était familial.
09:18Elle nous a fait croire que c'était papa qui finançait tout ça.
09:21C'est une femme intelligente Aurélie ?
09:27Et vous pensez qu'elle mentait à l'époque ?
09:36Cette fois, Aurélie B. n'échappe pas à la justice.
09:40Son employeur porte plainte et la licencie pour faute grave.
09:44Elle est poursuivie pour abus de confiance et escroquerie.
09:47Lors de son procès, elle tente de se justifier.
10:03Condamnée, elle écope de deux ans de prison avec sursis
10:07et l'obligation de tout rembourser.
10:09Mais aucune interdiction d'exercer son métier.
10:13Entre temps, Aurélie B. a déjà retrouvé du travail.
10:16En 2019, elle monte une entreprise de conseil en investissement
10:21et décroche un contrat de prestataire pour Kiabi.
10:24Elle est chargée de gérer les liquidités de l'enseigne.
10:27Et il y aurait vu l'occasion de réaliser le casse du siècle.
10:31Le journaliste François Vignole a enquêté sur cette affaire.
10:36Elle a vraiment berné tout le monde.
10:38Comme beaucoup d'entreprises,
10:40Kiabi va faire ce qu'on appelle un placement de trésorerie.
10:44Ils ont beaucoup de liquidités et ils veulent faire fructifier cette somme.
10:48Aurélie propose de faire ce virement en juillet 2023,
10:54ce qui va être refait.
10:55Et elle fait ce virement.
10:56100 millions d'euros.
10:58Et un an plus tard, la direction de Kiabi se rend compte
11:02que cette somme qui a été placée dans cette banque
11:05ne génère pas assez d'intérêt.
11:07Et donc, ils vont demander à rapatrier, à internaliser,
11:11comme on dit, cette somme.
11:13Et là, stupéfaction, il n'y a plus rien.
11:17Le compte est vide.
11:18Où sont passés les 100 millions ?
11:21Grâce à la technique des contrebonds,
11:23Aurélie serait parvenue à cacher cette somme colossale
11:26à travers plusieurs banques, dont certaines à l'étranger.
11:30Et lorsque Kiabi découvre la supercherie,
11:32Aurélie est déjà bien loin.
11:36À l'été 2023, elle s'envole pour les Etats-Unis,
11:40direction Miami, en Floride.
11:43La ville des stars et du luxe, réputée pour ses plages,
11:47ses boutiques et ses avantages fiscaux.
11:50Aurélie pose ses valises dans cette luxueuse villa
11:53de plusieurs centaines de mètres carrés,
11:55avec son jacuzzi et sa piscine qui donne sur la baie.
11:58Une maison estimée à 18 millions de dollars.
12:01Mais pas question pour elle de profiter de la piscine.
12:04Et du soleil de Floride.
12:07Aurélie rêve de devenir une femme d'affaires,
12:09de se faire un nom à Miami.
12:13En décembre 2023, quelques semaines après son arrivée,
12:16elle crée sa première entreprise,
12:18dédiée à la décoration d'intérieur.
12:21En février, la soirée de lancement marque son entrée dans le Gotha.
12:26Romain, le photographe français, se souvient.
12:30Je suis arrivé pour l'inauguration.
12:32On m'a demandé de venir bosser pour ce job, cet event.
12:35Indirectement, je ne connaissais pas du tout cette fille.
12:38Donc je suis arrivé, j'ai fait mes photos.
12:41C'était quelque chose de flamboyant, vraiment.
12:43Il y avait champagne, petits fours,
12:45beaucoup de célébrités, beaucoup d'argent.
12:48Le but de la soirée, c'était de la faire connaître
12:51et de faire en sorte que les gens de Miami la connaissent.
12:54Lors de cette soirée, un invité de marque, DJ Khaled,
12:58un célèbre musicien à la renommée internationale.
13:01Aurélie B. tient son premier client
13:03et aménage pour la star un hangar destiné à accueillir son jet privé.
13:10Elle rencontre les bonnes personnes pour accélérer son ascension,
13:13comme Kamal, un riche businessman
13:16propriétaire d'un groupe de médias spécialisé dans le luxe.
13:19A ses côtés, elle continue de tisser sa toile.
13:23Aurélie se met en scène comme une influenceuse.
13:26Au volant de son 4x4 de luxe,
13:29portant des vêtements de créateur
13:32et flânant dans des boutiques haut de gamme.
13:42De vernissage en soirée caritative,
13:44la jeune femme poursuit son ascension.
13:49Elle fréquente toutes les bonnes adresses de la jet set.
13:53Comme ici, chez ce caviste, le plus réputé de toute la Floride.
13:57Philippe, le patron de ce lieu d'exception,
14:00et Aurélie B. se trouvent des points communs.
14:03Elle est venue dans la boutique comme n'importe quel client,
14:06très bien présentée, très bien habillée, très sympathique,
14:09nous disant qu'elle était récemment arrivée à Miami,
14:11qu'elle s'occupait de beaucoup de projets de design.
14:13Et elle nous a demandé directement du grand vin.
14:15Il semblait qu'elle s'y connaissait très très bien dans les vins,
14:18parce qu'elle connaissait vraiment le nom des grands crus.
14:20Les meilleurs vins français, les plus chers aussi.
14:23Pour Aurélie, l'exceptionnel doit être son quotidien.
14:27Elle nous disait aujourd'hui, Cheval Blanc, un bar, on a reçu un 89.
14:31Un bar, on goûte.
14:33Elle ne disait pas combien ça coûte ?
14:35Non, absolument pas.
14:37Et surtout, elle voulait le partager avec nous.
14:39Elle l'ouvrait avec nous, elle le partageait avec nous.
14:41Elle faisait souvent une ou deux belles bouteilles de Bordeaux
14:44lors de ses passages ici.
14:46Ça s'élevait à quelques milliers de dollars.
14:49En bonne Bordelaise, pour elle,
14:51le vin, c'est aussi l'un des meilleurs moyens de soigner son réseau.
14:54Un sens du partage qui séduit.
14:57Pour nous, c'est une cliente idéale.
14:59Elle était super sympa, elle s'y connaît, elle aime bien les bonnes choses.
15:02Et voilà, on a commencé à se voir un petit peu.
15:04Elle était tout le temps aux matchs de basket.
15:06On va tout le temps voir les matchs de basket,
15:07parce que c'est nos clients qu'on a dans le basket.
15:09Donc on l'a vu là-bas.
15:11Et un jour, elle m'a dit, il faudrait que tu viennes chez moi.
15:14Une invitation qui se concrétise le 18 mai dernier.
15:18Aurélie B. crée un événement éphémère chez elle.
15:21Une pendaison de crémaillère façon milliardaire.
15:26Elle invite tous ses nouveaux amis
15:28et s'impose petit à petit comme une figure de la Jet Set de Miami.
15:32C'est le point d'orgue de son aventure en Floride.
15:37En France, au même moment,
15:39les policiers de la brigade financière enquêtent sur elle
15:42et profitent d'un de ses voyages en Europe
15:44pour l'interpeller sur le tarmac de l'aéroport de Figari en Corse.
15:48L'arnaqueuse présumée voyageait dans un jet privé.
15:52Les enquêteurs saisissent 500 000 euros en bijoux et articles de luxe.
15:56Aurélie B. est mise en examen pour escroquerie
15:59et blanchiment d'argent en bande organisée.
16:02Elle est incarcérée.
16:03En quelques mois à peine,
16:04elle sera passée de Miami Beach aux prisons françaises.
16:09Mais qu'arrive-t-il aux automobilistes?
16:12L'agressivité aux volants explose.
16:14Près de 20% d'entre eux disent être prêts à en découdre physiquement,
16:18selon un récent sondage de Vinci Autoroute.
16:20Des comportements à risque et incivilité
16:22qui semblent être exacerbés par les réseaux sociaux
16:25et peuvent provoquer des accidents mortels,
16:27à l'image des rodéos urbains.
16:29A cela s'ajoute une augmentation des conducteurs sans permis
16:32ou qui circulent sans assurance.
16:34Far West sur les routes, un reportage de Périne Bauger.
16:38Habituellement, ce jeune homme de 25 ans que nous appellerons Léo
16:42est plutôt calme.
16:45Mais dès lors qu'il met un pied dans un véhicule,
16:48il bascule.
17:00Comme des millions de Français,
17:02il emprunte sa voiture pour se rendre au travail.
17:04Et à bord, c'est un festival.
17:08En temps normal, son trajet dure une quinzaine de minutes.
17:22Mais Léo n'a pas de temps à perdre.
17:24Il va même pousser les autres automobilistes à accélérer
17:28ou à se rabattre brutalement.
17:30Un comportement dangereux.
17:39Sur une Nationale, limitée à 90 km heure.
17:49Léo va même jusqu'à rouler à plus de 170 km heure.
17:55Pour cette infraction, il risque un retrait de son permis de conduire
17:59et jusqu'à 1500 euros d'amende.
18:09La vie est dangereuse tous les jours dans ces cas-là.
18:12Personnellement, je sais que j'ai un très bon temps de réaction.
18:15Pour moi, 90, 110 ou même 130, c'est trop monotone.
18:20En fait, ça ne va pas assez vite.
18:22Tu vois le paysage défiler.
18:24Tant que je peux accélérer, j'accélère.
18:27Ce jour-là, comme à chaque fois qu'il se rend au travail,
18:30Léo ne sera pas inquiété.
18:35Les chiffres sont sans appel.
18:3770% des conducteurs avouent proférer des insultes.
18:41Près de 20% sont même prêts à en découdre physiquement.
18:46Non mais regardez.
18:47Notre chauffeur Uber qui est noté 5 étoiles sur l'application
18:50est en fait un boxeur.
18:53L'agressivité au volant ne cesse de croître.
18:56Il y a une boîte de vélo là-bas.
18:58Qu'est-ce que tu fous ici ?
18:59Il y a une boîte de vélo là-bas.
19:01Dégage de là-bas.
19:14C'est un gros risque à un moment donné.
19:16C'est soit on paye son loyer, soit on a de grandes difficultés financières.
19:25Résultat, le nombre d'accidents mortels est en hausse de 6% sur un an.
19:31Un chiffre qui explose pour les piétons, plus 13%.
19:35Ces dernières semaines, les drames se sont d'ailleurs multipliés.
19:40La route est-elle devenue un Far West ?
19:48C'est une situation qui arrive à tout le monde.
19:52Vouloir traverser la rue sur un passage piéton peut parfois prendre beaucoup de temps.
20:12L'exemple typique de ce que vivent les enfants ici en permanence.
20:18A Paris, cet agent immobilier, père de famille est à bout.
20:21La voiture, regardez.
20:25Il ne supporte plus le comportement des automobilistes et des deux roues.
20:30Le deuxième monsieur est prioritaire, regardez la moto.
20:35Ça, c'est en permanence.
20:37Attention à vous, il y a un camion.
20:38Et vous voyez, regardez lui.
20:40D'où il sort ce macaque ?
20:43Et qu'est-ce qu'il prend ?
20:44Un sens interdit, avec deux gamins derrière.
20:47C'est la jungle.
20:49En 2020, une écolière de 11 ans meurt écrasée par un camion
20:54alors qu'elle traversait sur un passage piéton dans le quartier.
20:58Aujourd'hui, Philippe en a fait un principe de tous les jours.
21:03Et il n'hésite plus à interpeller les automobilistes.
21:06Bonjour madame.
21:07Est-ce que vous savez qu'un enfant serait masqué par votre voiture
21:10si jamais il traverse là et qu'une voiture tourne à gauche ?
21:13La voiture ne le verra pas.
21:16Vous en avez pour deux minutes.
21:18Combien de temps il faut pour se faire renverser, à votre avis ?
21:20Je ne dirais pas que je suis le policier du quartier.
21:22Je dis tout simplement...
21:23Vous voyez, la dame, elle dit traverser, traverser.
21:25Merci beaucoup, madame.
21:28La réponse, j'en ai pour deux minutes.
21:30Mais on se fait renverser en deux secondes.
21:34Sauf que son comportement irrite parfois ses interlocuteurs.
21:38Il y a quelques mois, il a été victime d'une agression.
21:41Suite à une remarque adressée à un automobiliste qui a failli le renverser,
21:45Philippe a reçu un coup au visage.
21:48Et il est loin d'être le seul.
21:54Il a suffi que nous nous postions quelques instants
21:56sur l'une des places les plus empruntées de la capitale
21:59pour assister à une altercation entre un chauffeur de taxi et un automobiliste.
22:113, 3, 3, 3...
22:20Selon un récent baromètre,
22:22les Français sont de plus en plus agressifs au volant.
22:25Près d'un quart d'entre eux sont prêts à en venir aux mains.
22:30Gaz lacrymogène.
22:34Et même bagarre.
22:37Calmez-vous, les gars !
22:38Vous tapez des voitures, vous cassez des voitures !
22:41Au beau milieu de l'autoroute.
22:48Une violence exacerbée par des comportements à risque
22:52qui seraient de plus en plus fréquents.
22:58En mai dernier, Julien a eu la mauvaise surprise de découvrir
23:02la suspension de son permis.
23:11Pourtant, chaque matin, il continue à prendre la route.
23:16Un délit passible d'un an d'emprisonnement
23:19et de 15 000 euros d'amende.
23:21Depuis 4 ans, la voiture est son outil de travail.
23:24Julien est livreur.
23:41En moyenne, il réalise 15 courses par jour
23:44et s'assure un revenu de 1100 euros par mois.
23:51Sans permis, Julien n'accepte plus toutes les courses.
23:54Certaines d'entre elles risqueraient de le conduire
23:57dans des zones de contrôle de police.
23:59Là, j'ai encore une commande que je ne vais pas accepter
24:02puisqu'elle est dans un endroit un peu risqué.
24:05Pour 5 euros, me retrouver en garde à vue, c'est non.
24:09Pourtant, l'automobiliste nous assure respecter les règles de conduite
24:13et n'avoir rien à se reprocher.
24:16Le code de la route, bien sûr que je le respecte.
24:18Je m'arrête au stop, au feu rouge, je respecte les vitesses,
24:20je fais attention aux piétons.
24:22En tout cas, je ne mets personne en insécurité quand je conduis.
24:25Quasiment 100% des points enlevés, c'est pour le téléphone.
24:27Mon application est dessus.
24:28Quand on passe de commande à commande, on est obligé de mettre le GPS,
24:31de vérifier.
24:34Sauf qu'en quelques minutes...
24:38Ça, c'était pas prévu.
24:40Ça, c'est une priorité à droite, pas indiqué.
24:42Donc, en fait, il faut juste regarder le marquage au sol.
24:44Si j'avais un accident, j'aurais certainement été endetté à vie.
24:49Entre les priorités à droite, les feux orange...
24:52Après, cela dit, je m'arrête d'habitude.
24:54Mais là, plus vite on fait, moins je prends de risques.
24:57Les stops, les mauvaises habitudes ont la vie dure.
25:01De s'arrêter 3 secondes à chaque stop,
25:03je pense que très peu de gens le font, finalement.
25:06Bonjour.
25:09S'il vous plaît.
25:10En 2 heures de travail, Julien n'aura croisé aucun policier.
25:15Là, c'est ce que j'ai gagné, 20,97 euros.
25:17OK, il faudra enlever les frais de gasoil.
25:21Il assure vouloir repasser son examen dans quelques mois.
25:24D'ici là, il continuera son métier de livreur sans son permis de conduire.
25:31Des conducteurs qui roulent alors qu'ils ne devraient pas,
25:34le phénomène est très répandu.
25:38Pour s'en rendre compte, nous avons obtenu l'autorisation
25:41de suivre le peloton motorisé de Coutevroux,
25:45en Seine-et-Marne.
25:47Je prends une carte grise, un permis de conduire
25:49et une pièce d'identité pour monsieur, du coup, s'il vous plaît.
25:51Dans ce van gris, un passager sans ceinture de sécurité
25:54a attiré l'attention des gendarmes.
25:59Mais au moment de vérifier les papiers du conducteur de 26 ans...
26:14Son permis a été suspendu il y a quelques mois
26:17après la perte totale de ses points.
26:19Avec l'expérience, le gendarme en est persuadé,
26:22il y a autre chose à creuser.
26:35Il procède à un premier prélèvement.
26:37L'homme risque jusqu'à 2 ans de prison et 4500 euros d'amende.
26:40Si le dépistage est positif,
26:42un second sera envoyé en laboratoire.
26:44L'homme sera ensuite reconvoqué pour passer devant un juge.
26:47Le test est donc positif.
26:49Le jeune homme roulé sans permis
26:51est sous l'influence de stupéfiants.
26:53Il s'est juste retrouvé sous la quarte du coup.
26:55Le second sera envoyé en laboratoire.
26:57L'homme sera ensuite reconvoqué pour passer devant un juge.
27:01Je vous montre quand même, même si vous vous doutez,
27:02trait de contrôle, comme quoi le test est lisible.
27:05Amphétamines, opiacés, cocaïne qui sont là avec méthamphétamines.
27:09Le seul qui n'apparaît pas, c'est le THC.
27:11Le test est donc positif.
27:13Le jeune homme roulait sans permis et sous l'influence de stupéfiants.
27:17Pourtant, selon lui, il ne représentait aucun danger sur la route.
27:21C'était pendu, alors que je me suis suspendu
27:23et que j'ai consommé un joint de cannabis hier.
27:27Les avis font qu'un joint, ça ne va pas tuer quelqu'un sur la route.
27:31Mais la loi, c'est la loi.
27:32Contrairement à ce qu'il pense,
27:34les stupéfiants sont responsables de la mort de 700 personnes chaque année.
27:38Un décès sur cinq.
27:40Quelques minutes plus tard,
27:42un second conducteur est testé positif au cannabis.
27:46C'est un hasard.
27:47Le permis, je perds la carte entièrement,
27:49parce que j'ai le permis de moto aussi.
27:50Là, vous perdez tous les permis.
27:51Le jeune homme écope d'une suspension de permis de conduire.
27:55Il doit désormais attendre que des proches viennent le chercher.
27:59En deux heures, le major Fouad et ses hommes vont arrêter une trentaine de véhicules.
28:03Sept seront en infraction avérée.
28:06Des infractions aux conséquences parfois dramatiques.
28:10L'année dernière, 3300 personnes ont été tuées sur les routes.
28:14C'est le côté facétieux de Charlotte avec son frère Nicolas.
28:25Ça, c'est sa dernière photo, l'après-midi, avant l'accident.
28:29C'est difficile, forcément, parce qu'on dit que c'est la dernière.
28:34Plusieurs années après, Pierre Lagache ne s'en remet pas.
28:38Sa fille Charlotte, alors âgée de 23 ans, est décédée brutalement dans un accident.
28:45Vous avez la sonnette qui sonne et très, très vite, vous comprenez qu'à 5 heures du matin,
28:52des gendarmes qui sonnent chez vous, c'est forcément pour quelque chose de grave.
28:56Et puis, on nous a annoncé que c'était Charlotte qui a eu un accident.
29:02C'est d'une violence extrême.
29:03En fait, en quelques secondes, vous basculez dans un état second.
29:08Pour Pierre, c'est d'autant plus douloureux, car sa fille n'est en aucun cas responsable
29:13de ce qu'il s'est passé cette nuit-là.
29:16Elle a croisé un chauffard alcoolisé, avec plus de 2,4 grammes,
29:20qui avait pris la deux fois de voie en contresens, choc frontal.
29:27Charlotte est morte dans l'accident.
29:31Elle ne s'était pas alcoolisée, parce qu'elle savait très bien qu'elle devait reprendre la route.
29:36Le chauffard qui était en face d'elle, il n'a pas eu du tout le même comportement.
29:42Un comportement d'élan qu'en routier, il faut appeler les choses par leur nom.
29:48Ce drame, Pierre l'a transformé en combat.
29:52Il a créé une association.
29:56Et pour éviter que cela ne se reproduise.
30:01Je vais tout d'abord commencer par me présenter.
30:04Il multiplie les interventions auprès des jeunes, deux fois par mois.
30:09Quels sont ceux ici qui ont le permis de conduire ?
30:13Vous faites le code.
30:15OK. Pourquoi les jeunes sont particulièrement exposés, d'après vous ?
30:19Peut-être les drogues, oui, par exemple.
30:21Peut-être des fois les deux en même temps aussi.
30:24Le téléphone, tout à fait.
30:25Il espère une prise de conscience de la nouvelle génération.
30:28La route, c'est la société, et en tout cas en termes de violence, mais en pire.
30:33Il y a un effet groussissant, si vous voulez.
30:35Parce que quand on est dans la voiture, on se permet des choses.
30:39Car pour l'instant, ce sont eux les plus en danger sur la route.
30:43Chaque semaine en France, 11 personnes âgées de 18 à 24 ans
30:47meurent dans un accident de voiture.
30:52Une aubaine pour les supermarchés, le rayon traiteur.
30:54Pas une enseigne de la grande distribution sans ses vitrines,
30:57présentant des plats prêts à consommer.
30:59Tartes salées, sushis, lasagnes, moussaka.
31:01Ce secteur est en plein essor et répond aux attentes d'une clientèle
31:04toujours plus pressée.
31:05Mais s'agit-il vraiment de plats frais et cuisinés sur place ?
31:09Quelles sont les astuces des enseignes pour vous attirer vers ces rayons
31:12et proposer des prix bas ?
31:13Enquête sur le phénomène des traiteurs dans les supermarchés,
31:16signé Éric Delceau.
31:28Excellent.
31:29Donc, la mission du jour, c'est de réaliser une recette
31:33pour notre gain de festive.
31:35En l'occurrence, là, je prépare un risotto à base de riz vénéré
31:39avec un pavé de cabillaud meunière.
31:41Avec ça, on aura un petit beurre blanc orange passion.
31:45On se croirait dans les cuisines d'un restaurant gastronomique.
31:51Ce chef a fait ses armes auprès des meilleurs.
31:56Désormais, Christophe mitonne des petits plats pour la grande distribution.
32:00Je me base toujours, moi, en tant que consommateur.
32:04Est-ce que j'achèterais cette barquette en rayon ?
32:09Simplement, je me mets vraiment à la place du client quand je crée une recette.
32:14Si sa recette séduit la marque, elle sera commercialisée dans tous
32:18les rayons traiteurs pour les fêtes de fin d'année.
32:21On sent bien la passion.
32:25Ça tombe bien, j'en ai à revendre.
32:27Un risotto au cabillaud qui sera vendu entre 5 et 7 euros la barquette.
32:34Les critères, c'est le goût, le goût et le bon prix.
32:39Et pour cette séance de dégustation, pas de critiques gastronomiques,
32:43mais trois membres de la direction qui travaillent pour un géant
32:46de la grande distribution.
32:49Voici notre petite recette de collection festive.
32:55Ce que j'attends de ce plat, c'est qu'il soit visuellement joli,
32:58qu'on achète avec les yeux, qu'au moins, quand je le vois dans le magasin,
33:02j'ai envie de l'acheter. Et après, forcément, une fois qu'on l'aura goûté,
33:04qu'on soit satisfait, on va dire, de notre achat.
33:07Quand je passe avec mon caddie, je voudrais être attiré dans le produit.
33:10Un seul mot d'ordre, donner envie d'acheter.
33:13La barquette doit accrocher l'œil tout en affichant un prix attractif.
33:17Ça vous plaît, des petits paramètres à modifier ?
33:22Est-ce qu'en l'état, ça vous va ?
33:23Il est bon, il tient ses promesses.
33:25Il est aussi bon que beau.
33:27Pour l'instant, c'est oui pour moi.
33:30On a la puissance du risotto, la puissance de la sauce sur le côté
33:34agrume et l'ensemble des deux fait une belle harmonie.
33:36C'est bien équilibré.
33:37Franchement, super, bravo.
33:39Mission accomplie et vraiment top.
33:42On va pouvoir régaler nos clients.
33:44Des menus de fête à petit prix.
33:47Mais que valent vraiment ces plats cuisinés en supermarché ?
33:51Risotto, bouchée à la reine, tartare de saumon, couscous ou encore sushi.
33:58En quelques années, les rayons traiteurs se sont métamorphosés.
34:02Tout le temps, quand je fais mes courses, je suis obligée de passer par ici.
34:05C'est plus fort que moi, c'est trop bon.
34:08Finie la simple barquette de carottes râpées.
34:10Désormais, ce sont des centaines de variétés de plats qui ont envahi vos grandes surfaces.
34:15On a de la couleur, c'est clair.
34:17On a du saumon, on a des pâtes.
34:18Les Français veulent manger sur le pouce, mais ils veulent du fait maison.
34:22Et les supermarchés l'ont bien compris.
34:24C'est pratique parce qu'il y a juste à le réchauffer, manger.
34:27Voilà, on a terminé.
34:29Avec un marché qui pèse plus de 5 milliards d'euros, les rayons traiteurs sont devenus la poule aux oeufs d'or des grandes surfaces.
34:37Sur ce stand, on espère 400 000 euros de chiffre d'affaires à l'année.
34:40Alors, comment sont concoctés ces plats ?
34:43Là, on met dans le fumoir, on va laisser reposer entre 8 et 9 heures pour avoir un bon goût fumé.
34:49Sont ils réellement fait maison ?
34:51Mon papa faisait comme ça, deux passages vapeur, graissage au beurre ou à l'huile d'olive, comme au pays, on va dire.
34:58Quelles sont les astuces des traiteurs de supermarchés pour vous faire succomber ?
35:02Le secret de la grande distribution pour vous donner envie d'acheter, c'est de vous proposer des plats impossibles à refaire à la maison.
35:15Et à ce petit jeu, le sushi est maître en la matière.
35:20Pour doper ses ventes, ce supermarché bordelais mise beaucoup sur Agathe.
35:25C'est la responsable du nouveau rayon traiteur de ce magasin.
35:29Bonjour tout le monde, vous allez bien ?
35:33Agathe doit vendre près de 300 plats cuisinés par jour.
35:37Vous êtes prête ? Tout se passe bien ? Pas trop de stress ?
35:40Oui, un peu de stress, mais ça va.
35:42Ça va ? Vous avez reçu toutes vos commandes des fournisseurs ? Tout est OK ?
35:46On a tout reçu.
35:51Lavage des mains.
35:53Alors, je me glisse.
35:55Journée très importante, quand on a une ouverture, c'est toujours un peu de stress, toujours un nouveau challenge, une nouvelle équipe.
36:02Alors, pour séduire, elle s'est adaptée à la nouvelle tendance, cuisiner les sushis devant les clients.
36:08Tu préfères les avoir ?
36:11OK, donc ça, on les enlève les bidons ?
36:16Alors là, il nous reste pas mal de choses à faire.
36:20Au niveau du rangement du stand, on est quasiment OK.
36:26Là, on range les dernières boîtes.
36:29Tout est cuisiné ici, juste derrière, à vue des clients.
36:33Et on ne fait pas que poser des plats dans une vitrine.
36:37Les plats sont préparés ici.
36:39On veut donner envie à notre client, on veut lui montrer que ce qu'on fait, c'est beau, c'est bon, c'est qualitatif.
36:44On n'a rien à cacher.
36:46Notre cuisine, c'est notre vitrine.
36:49Le fait minute, c'est aussi le meilleur moyen d'éviter les pertes.
36:56Le sushi par lui-même, c'est un achat d'impulsion.
36:58Personne ne note sur sa liste de course d'acheter des sushis.
37:01Le fait de passer devant, que ce soit beau, qu'il y ait des odeurs, ça donne forcément plus envie qu'un plat à déposer dans un rangement.
37:10À la veille de l'ouverture, Agathe et son équipe doivent préparer tous les aliments qui serviront de base à plus de 50 recettes.
37:18On ne travaille qu'avec des produits bruts.
37:19On n'a pas de produits transformés.
37:21Donc les légumes, le saumon, le riz, le vinaigre, le sucre qui est mis aussi dans le riz, pas de produits bruts.
37:30Tout est fait par nous.
37:36Il n'est pas vinaigré celui-là ?
37:37Non, ça c'est de l'orignache.
37:41En tout cas, il est comment ?
37:43Il est bon, il est très bon.
37:45Donc là, les boissons, c'est bon.
37:50Les étiquettes.
37:54Et puis ensuite, les prix et les sushis demain.
37:58On est prêts, super.
38:00C'est très important pour nous que tout soit prêt demain.
38:03On veut que l'enseigne soit contente aussi.
38:06Ils nous font confiance.
38:07On a décroché la place pour ouvrir le stand sushi, donc il faut être à la hauteur.
38:13Et puis, on veut aussi que nos clients soient contents et au rendez-vous.
38:19Donc affaire à suivre demain.
38:21J'espère que ça va suivre.
38:24Ce nouveau corner séduira-t-il les clients ?
38:31Si les sushis sont cuisinés sous les yeux des clients, d'autres plats sont méticuleusement élaborés en secret.
38:40On fait un tour des stocks, on va vérifier ce qui manque.
38:43Julien Caron est le responsable du rayon traiteur de cet hypermarché de Lille.
38:49Les pâtes au sumo, ça a bien tourné, ça, effectivement.
38:52On a regardé un petit peu les chiffres hier, au risotto, c'est bien parti.
38:55Les pâtes de l'eau aussi.
38:57Les pâtes comme d'habitude.
38:58Avec son équipe, il a quatre heures avant l'ouverture du magasin pour produire 800 plats.
39:06On va chercher les légumes au rayon.
39:09Donc là, on fait nos courses exactement comme un consommateur normal.
39:14Donc on vient compléter ce qu'on reçoit de nos fournisseurs avec les produits du magasin.
39:18Et le meilleur endroit pour s'approvisionner, c'est dans l'hypermarché pour lequel il travaille.
39:23Là, on scanne les produits pour marquer l'achat.
39:25Donc ça sort d'un rayon pour rentrer dans un autre.
39:28Là, on va pouvoir lancer toutes les recettes, Benoît.
39:31On a tout ce qu'il faut pour la blanquette et déjà les pâtes bolo.
39:34Comme ça, on commence à démarrer ça.
39:36OK, bon, ça roule.
39:38Valérie, c'est bon, on va lancer le show.
39:42Dans cette cuisine, tout est fait maison.
39:44Ce matin, plus d'une dizaine de recettes à sortir.
39:47Alors, pour y arriver, Julien et son équipe ont une organisation bien rodée.
39:52On a l'huile d'olive, les oignons, les carottes, ça va arriver.
39:55Concentré de tomates, c'est bon.
39:57Sur sa tablette, Julien a toutes les fiches recettes.
40:00Avec à chaque fois les quantités à utiliser et les étapes de fabrication, comme pour cette blanquette de veau.
40:07Tout va être fait maison, donc les légumes, la viande, le taillage, le blanchiment de la viande, le montage, tout est fait maison.
40:15Ils sont vraiment à la recherche de produits comme on pourrait manger chez soi.
40:19Les plats de grand mère avec de la blanquette, de la carbonate, vraiment des plats classiques.
40:25Des plats traditionnels qui, à peine mis en rayon, attirent les clients comme Jeanne, 80 ans et son fils Anthony, 37 ans.
40:35Ça, c'est bon, je crois, je crois que ça, j'ai pris ça, ça t'aimerait bien.
40:41C'est très appétissant, c'est diversifié, c'est ça qui me plaît.
40:45Si on le faisait non, on passerait deux, trois heures bientôt.
40:50Là, tout est prêt, je suis dans le bâtiment et du coup, je n'ai pas forcément des longues pauses.
40:55Alors, si je devais préparer, etc., c'est beaucoup plus long.
40:58Ça coûte moins cher de prendre un plat préparé que d'aller au restaurant tous les midis.
41:02Pour eux, ce sera blanquette de veau demain midi.
41:07Le fait maison, un carton pour les grandes surfaces.
41:11Alors, pour tenir les objectifs, la patronne de Julien veille au grain.
41:16Bonjour, Julien, bonjour, Valérie.
41:18Vous allez bien? Ça va et toi?
41:19Bah oui. Ça dit quoi, la salade de Macédoine avec le saumon?
41:24Ça tourne bien. Là, on est parti sur une cinquantaine.
41:27Hier, on en a vendu 42.
41:29Ah oui, quand même, c'est bien, ça monte fort.
41:32On a des desserts aujourd'hui, c'est bien.
41:34Il y a des mousses au chocolat et des tiramisu qui devraient arriver aussi.
41:38Ouais, OK.
41:39Ça va compléter la gamme.
41:41Des plats salés, mais aussi sucrés, comme ces fraisiers, ces éclairs ou encore ces tartes aux fruits.
41:49Des gâteaux fabriqués entièrement sur place.
41:53Les fonds de tarte, ils vont servir après à élaborer des tartes aux fraises, des tartes aux fruits.
41:59Voilà, les tartes traditionnelles.
42:02Une vraie pâte réalisée avec du beurre et des œufs frais, des vrais fruits.
42:07Et pourtant, ici, les gâteaux restent compétitifs, comme ces tartes vendues 13,90 euros.
42:12Vous allez acheter, allez, on va dire ça chez un industriel avec des fruits qui sont surgelés.
42:18Une tarte qui coule, qui, qualitativement, n'est pas bonne.
42:22Vous allez la payer combien? 15 euros?
42:25Avec un coût de fabrication aux alentours de 9 euros, le magasin gagne 4 euros par tarte environ.
42:31Suffisamment pour donner des idées et aller encore plus loin dans le fait maison.
42:36Jusqu'à devenir chocolatier.
42:39Dans les vitrines, des dizaines de chocolats différents.
42:43Les derniers nés, ce sont ces petits oursons à la guimauve.
42:48Ça sent des gâteaux.
42:50Ça me donne envie, c'est grumant, c'est plaisant.
42:53Une copie parfaite de cette marque industrielle.
42:56Sauf que pour ces oursons fait maison, il vous faudra débourser 3,50 euros contre 1,89 euros pour la marque d'usine.
43:03Une différence de prix qui n'empêche pas les ventes d'exploser.
43:06Ici, plus de 5000 oursons sont écoulés chaque semaine.
43:10Le fait maison, un succès tel que chacun veut sa part du gâteau.
43:18A Saint-Nazaire, Sofiane et ses trois frères ont eu une idée simple.
43:24Vendre au plus grand nombre le couscous maison de leur papa, un ancien chef traiteur.
43:32Du coup, le rayon.
43:36Il y a une réelle demande des consommateurs d'avoir des produits quand même plus sains, plus goûtus.
43:40Et là, aujourd'hui, nous, on pense que c'est l'avenir.
43:42Lancé il y a 13 ans, leur gamme compte aujourd'hui six recettes autour d'un des plats préférés des Français.
43:49On a un couscous royal, poulet merguez, mais familial.
43:52Le couscous, du coup, individuel poulet merguez.
43:56Et tous ces plats obéissent à la même philosophie.
43:59Des recettes simples, sans conservateur ni additif et une stratégie marketing bien huilée.
44:06Le marketing, c'est nous qui l'avons dessiné.
44:08On parle d'une histoire de famille.
44:09On a mis bien le visage de notre papa, donc vraiment pour raconter, ancrer cette histoire familiale.
44:13Une histoire familiale devenue une vraie success story.
44:17Aujourd'hui, les couscous de Sofiane sont distribués dans 300 supermarchés.
44:22La petite entreprise réalise un chiffre d'affaires de 3 millions d'euros.
44:29Et pour fabriquer jusqu'à 5000 barquettes par jour, tout en respectant sa philosophie, la fratrie a investi dans une cuisine qui, elle, n'est pas vraiment comme à la maison.
44:401000 mètres carrés de surface.
44:42Mais le gigantisme s'arrête là.
44:45Les saladiers et les couscoussiers ne sont pas plus grands que chez un particulier.
44:49Et surtout, toutes les préparations se font à la main et à l'ancienne.
44:54Comme au pays, on va dire, on fait deux passages vapeur, donc on en fait un au préalable qu'on refroidit et après, on le refait une deuxième fois la vapeur et là, on va terminer par un graissage au beurre ou à l'huile d'olive, ce qui dépend des recettes.
45:07Pour égrener la semoule, pas de machine non plus.
45:10Et ce n'est certainement pas Sofiane qui va s'en plaindre.
45:14J'aime bien cette étape parce que ça me rappelle quand j'étais à la plage et que je jouais avec le sable.
45:18C'est satisfaisant. Pour autant, pas question d'en oublier les traditions et surtout les consignes paternelles.
45:25Mon papa faisait comme ça et parfois, des fois, il nous fait des visites surprises.
45:28Il vient ici et je te jure, il nous fait peur.
45:31Donc, on est obligé de le faire parce qu'on ne sait jamais à quel moment il va venir.
45:35Et dans cette famille, on met un point d'honneur à n'utiliser que des produits frais et locaux.
45:41Pour les légumes, en fait, on a une partie qui vient de Bretagne.
45:44Ça, c'est parce que c'est notre côté chauvin.
45:45On est bretons en quelque sorte, donc on veut les prendre là dans le coin.
45:49En général, tout ce qu'on prend est à moins de deux heures de chez nous.
45:52Le tout cuisiné sur place.
45:55Même les pois chiffres, ce ne sont pas en conserve, c'est des pois chiffres vraiment cuisinés avec de l'eau, du sel et quelques épices.
46:05On va les laisser mijoter pendant à peu près 30 à 40 minutes pour que les légumes soient bien fondants.
46:12Un souci du travail bien fait, mais en temps de crise, Sofiane sait qu'il n'a pas beaucoup de marge de manoeuvre, car dans les rayons, la guerre des prix fait rage.
46:26Il est à 3,70 euros, on est 1,25 euros plus cher que celui.
46:32Alors, pour rester concurrentiel, chacun a sa technique.
46:36À Lille, avant l'ouverture de l'hypermarché, Julien et ses équipes finalisent la préparation des 800 barquettes.
46:52Objectif, marger coûte que coûte.
46:55On remet un petit coup de boost, on ouvre dans une heure.
46:59Alors, pour optimiser les quantités, il a sa petite technique.
47:04Cette barquette-là va nous permettre de savoir ce qu'on a à faire visuellement sur les autres barquettes.
47:09Là, du coup, on a 200 grammes de pâtes, donc c'est ce qu'on a pesé juste avant.
47:12On a 130 grammes de viande et là, on a un petit peu plus, on a 170, mais on a l'aimantale et la cigoulette qui vient ajouter du poids.
47:19Donc, pour éviter de mettre trop de viande, pour éviter du surcoût.
47:22Limiter les ingrédients qui coûtent le plus cher, être rentable, c'est le lot de tous les traiteurs.
47:29Et certains vont même jusqu'à tirer les coups dans les domaines les plus insoupçonnés.
47:34Dis-moi, je viens de chercher une caisse de saumon.
47:35T'as ça pour moi, pour l'assiette du pêcheur, s'il te plaît.
47:38Ici, le saumon est fumé sur place, dans cette machine dernier cri.
47:47Tu m'as fait combien de tranches, à peu près ?
47:48Alors, sur ceux-là, il y en a à peu près une quarantaine.
47:50OK, sur un filet ?
47:52Sur un filet.
47:52OK.
47:53Tu mets le saumon nous-mêmes, ça nous coûte quand même beaucoup moins cher.
47:57On n'a pas d'intermédiaire, donc on va payer le produit moins cher,
48:00parce que ça sort directement de nos laboratoires.
48:04Une fois les plats préparés, ne reste plus qu'à les mettre en rayon
48:09et à les présenter sous leur meilleur jour.
48:13On a de la couleur, c'est clair, c'est visible, on sait ce qu'on achète.
48:17Voilà, là, on voit, on a du saumon, on a des pâtes.
48:19Ça, c'est notre assiette du pêcheur.
48:21Donc là, ce qui attire, c'est la couleur et c'est généreux.
48:24On est environ sur 80 assiettes par week-end, hors période de fête.
48:27Et elles partent toutes ?
48:28Ça part.
48:29Le dimanche, il faut venir de bonne heure si vous voulez encore en avoir.
48:32Si les assiettes du pêcheur se vendent comme des petits pains,
48:35ce n'est pas forcément le cas de tous les plats.
48:37Pour ces barquettes, dont la date limite de consommation s'étale entre 3 et 21 jours,
48:43afin d'éviter qu'elles ne finissent à la poubelle,
48:45Julien utilise une technique bien connue dans la grande distribution, les promotions.
48:51J'applique ce qu'on appelle le stick anti-gaspi.
48:54Donc, c'est une remise qu'on vient proposer aux clients
48:57sur les derniers jours de consommation du produit.
48:59Donc là, on a du moins 45, là, on a du moins 35.
49:03Des plats faits maison, mais qui ont un coût.
49:06En moyenne, compter 15% de plus que les équivalents industriels.
49:13Retour à Bordeaux.
49:14Il est 4 heures du matin.
49:17Jour J pour Agathe, la vendeuse de sushis.
49:21Bonjour tout le monde.
49:23Bon, ça y est, c'est le grand jour.
49:26Vous allez bien ? Quelle forme ?
49:28Objectif pour elle et son équipe, vendre 300 barquettes aujourd'hui.
49:32Alors, pas de temps à perdre.
49:34On est un peu pris par le temps, puisque le magasin ouvre ses portes dans environ 2 heures.
49:39Donc, il faut que tout soit prêt.
49:41Et voilà, l'objectif, c'est que la vitrine soit remplie dans 2 heures.
49:45Des barquettes qui seront vendues entre 4 et 17 euros.
49:49Alors, pour fabriquer 300 boîtes en un temps record, Agathe applique une méthode quasi militaire.
49:56Alors, ils ont les petits bacs avec les aliments, donc le concombre, le saumon, l'avocat, les emballages au dessus.
50:03Et ça, ça va limiter leur déplacement et renforcer notre efficacité.
50:08Donc, chacun à son poste.
50:10Chacun son poste, tout à fait.
50:11Les cuisiniers ne disposent que de quelques minutes pour réaliser leur plateau.
50:16Alors, pour éviter les gestes inutiles, Agathe a l'oeil partout.
50:20L'avocat, tu l'as déjà cooké ?
50:22Donc, le riz, c'est bon.
50:24Le saumon, c'est bon.
50:26Tu as bien vérifié les grammages ?
50:27Super.
50:29Ici aussi, la quantité, c'est le nerf de la guerre.
50:33Un sushi, c'est 30 grammes.
50:36Nous, on a fait le choix de mettre 20 grammes de riz et 10 grammes de saumon.
50:42Certains vont mettre 8, 9.
50:45Nous, on a mis 10.
50:46C'est un choix concurrentiel.
50:48On souhaite offrir à nos clients un peu plus de quantité sur les produits nobles,
50:54comme le saumon ou l'avocat.
50:56Vendre des sushis bien garnis, un moyen pour Richard, le patron d'Agathe, de se démarquer.
51:02Du coup, il est 7h49.
51:04Du coup, tu penses révaler, c'est bon ?
51:06Oui, écoute, là, on a sorti les box du mois.
51:09On a sorti les guillos à les desserts.
51:12Il y a les pokés qui sont en train d'arriver.
51:14Ils sont en train de snacker les nigiris.
51:19Il y avait deux gros concurrents majeurs dans ce marché-là qui étaient énormissimes.
51:23Et nous, avec notre petite place, ça nous permet, avec une proposition produit,
51:26qui est une proposition produit généreuse pour le client,
51:29de rebattre un petit peu l'écart au niveau du jeu des entreprises du sushi.
51:34Appliquer des prix attractifs pour rester dans la course,
51:38comme pour ce pokéball vendu 9 euros.
51:41Pour maintenir les prix au plus bas, malgré la générosité des ingrédients,
51:45Richard a ses petits secrets.
51:47On a de volume, plus on arrive à tirer les prix au niveau des achats.
51:50Également, on arrive à négocier des prix avec les anciennes de grandes distributions
51:54dans lesquelles on travaille.
51:55Par exemple, sur le poste saumon, qui est un gros poste important,
51:58on arrive à voir et à utiliser leur saumon.
52:01Donc, ça nous permet de réduire les coûts, par exemple, par rapport au restaurant.
52:04Ici, le supermarché met à disposition gratuitement cet espace de 10 mètres carrés.
52:10Et en plus, pas d'eau ni d'électricité à payer pour Richard.
52:14On négocie avec l'enseigne un pourcentage du chiffre d'affaires qu'on leur reverse
52:17chaque mois. Donc, voilà, c'est tout simple.
52:19C'est comme si on allait payer un loyer pour un restaurant.
52:22Et là, le pourcentage, il est de combien?
52:23Oh, mais ça, je ne peux pas vous le dire.
52:26D'après nos informations, les sociétés de sushi reversent au magasin
52:31entre 15 et 20 % de leur chiffre d'affaires.
52:35Notre objectif, c'est que la vitrine qui est pleine actuellement, ce soir,
52:40elle soit vide ou presque.
52:41Leurs plus gros corners peuvent rapporter jusqu'à 2 millions d'euros de recettes
52:46annuelles. On est à quelques minutes de l'ouverture.
52:49On est plutôt content. La vitrine est quasiment remplie.
52:53On a du maki, on a du California, du spring.
52:57Et puis, on a aussi notre petite nouveauté.
53:00C'est un peu comme un sandwich version sushi.
53:02C'est un drôle, donc quelque chose qui se mange sur le pouce au poulet.
53:07A l'ouverture.
53:11La sauce a l'air de prendre.
53:14Est ce que vous voulez goûter un petit sushi?
53:16D'accord.
53:18Délicieux. On a découvert qu'aujourd'hui, c'était l'ouverture du magasin
53:22et qu'en plus, il y avait un stand sushi.
53:23Ça va faire des heureux au déjeuner.
53:26Très bon, c'est très bon.
53:2795, ça va, c'est fait sur place et c'est du frais.
53:32Ça reste raisonnable. Mais au delà des sushis,
53:35c'est surtout le corner avec sa cuisine ouverte qui fait son petit effet.
53:40C'est bien qu'ils aient fait un banc comme ça dans ce magasin.
53:43Ça, ça donne une impression de frais, ça donne envie.
53:47C'est bien réussi.
53:48Bah oui, il ne reste pas grand chose.
53:50On va produire un petit peu plus que dans l'état.
53:53Avec près de 300 plateaux vendus pour ce premier jour.
53:58La mission est accomplie pour Agathe et ses équipes.
54:02La prochaine fois, elle sera complètement vide.
54:05La prochaine fois, elle sera complètement vide.
54:12C'est un rendez vous qu'il ne raterait pour rien au monde.
54:16Tous les mois, dans le restaurant familial, Sofiane retrouve ses frères.
54:23Pour une réunion de travail un peu particulière.
54:26Dans sa petite cuisine, Farid, le cuistot de la fratrie a concocté
54:33deux nouvelles recettes de la gastronomie marocaine, des plats
54:36traditionnels du Maghreb, un sandwich avec du pain marocain et ses
54:41petites pastillas, sorte de feuilleté sucré salé à base d'oignons,
54:44d'amandes et de coriandre.
54:46C'est des produits qu'on fait leur preuve ici en magasin.
54:49Et là, en fait, Farid les a réadaptés de manière à qu'on puisse
54:52les faire de façon à plus grande échelle et qu'on puisse
54:55les distribuer dans toutes les grandes surfaces de France.
54:58Donc, on a la recette de la pastilla, donc la pastilla,
55:00il l'a fait en deux formats différents.
55:01On veut se lancer aussi dans le snacking avec des recettes
55:04traditionnelles de kebab, de sandwich marocain ou algérien.
55:10En fait, aller chercher tous les produits qu'on retrouverait au
55:12Méditerranée de cette manière là.
55:14Donc là, on va les tester et on va voir si les frères y valident ou pas.
55:19Bon, on est parti les gars, let's go.
55:22L'objectif des associés, vérifier si ces deux nouveautés
55:26peuvent être distribuées en grande surface.
55:29Il faut imaginer à un consommateur le manger et de se dire
55:33qu'est ce qui ne va pas, tu vois, pour voir comment il se tient,
55:35le goût, si c'est trop pimenté, si c'est assez...
55:39J'aurais pas mis de salade.
55:41Moi, je serais parti sur des trudités comme la carotte et du fouet.
55:44On a eu plusieurs retours comme ça à la salade.
55:46En fait, ça vieillit mal dans un sandwich et quand on va l'envoyer,
55:48donc il faut toujours penser à la partie logistique.
55:51Et donc, il faut réadapter la recette de manière à qu'elle soit opérationnelle
55:55quand le jour où on va le lancer en grande distribution.
55:59Ce n'est pas encore gagné pour le sandwich.
56:02Mais pour les pastillas,
56:06ils ne sont plus très loin du but.
56:09C'est super bon.
56:10Moi, c'est la réussite.
56:11Et la pastilla, je pense que c'est un produit qui n'est pas loin d'être prêt.
56:15Donc, je pense que courant 2025, on risque de le retrouver
56:17en grande distribution dans toute la France.
56:20C'est bon, on va finir.
56:25Les recettes qu'on fait, il faut qu'on en discute à un moment donné.
56:29Là, on le fait ici, mais très souvent, c'est chez nos parents.
56:32Quand on est à table, on dit ça, si c'est comme ça, c'est comme ça.
56:36Des bons moments passés en famille et surtout un restaurant
56:39qui leur sert de laboratoire.
56:41Quand tu vas regarder toutes les entreprises, elles vont avoir un service R&D.
56:45Et pour nous, en fait, ce magasin-là, on le considère de cette manière-là.
56:49Tout ce qui est fabriqué dans notre atelier vient ici.
56:52Et c'est là qu'on teste tout de suite le retour client.
56:55Marketing, innovation, panel de consommateurs.
56:59Sofiane et ses frères ont déjà intégré à leur échelle la combinaison gagnante
57:03pour espérer concurrencer un jour les plus grands.
57:07Vous avez craint d'empire ?
57:10Pas encore, on est au début.
57:13On est au début.
57:15Ne manquez pas dans un instant notre grand format
57:18dans les coulisses d'Animal Expo, qui s'est tenu le week-end dernier à Paris.
57:22Des milliers de chiens, chats, lapins, tortues et même serpents y étaient présentés.
57:26Difficile pour nombre de visiteurs de ne pas craquer devant ces animaux
57:29de compagnie particulièrement attachants.
57:31A tout de suite.

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